La boutique est ouverte depuis deux ans, la vie de ces dernières mois a été triste et compliquée, mais la vague est derrière New-York. Pour fêter ça, et aussi la nouvelle collection sur laquelle elle a travaillé d’arrache-pieds pendant des semaines pour que tout soit prêt à la réouverture, Vera a décidé d’organiser une petite soirée de fête. Elle a organisé, un peu plus tôt dans la soirée, sur les coups des 18h, un peu de défilé de mode en rassemblant des volontaires - et notamment son neveu, puis les défilés ont laissé place aux buffets de petits-fours et de champagne dispersés dans les locaux de la grande boutique. Elle a vraiment bien fait d’acheter ces locaux ; en plus des deux grandes salles, de la réserve et de l’atelier, un petit jardin clos se trouve derrière, permettant aux uns et aux autres de sortir s’aérer ou profiter de la douceur du printemps. Elle erre entre les gens présents sans se départir de son sourire, perchée sur des talons qui lui font mal aux pieds. Elle a rangé tous les articles qu’elle vend d’habitude, mais les nouveaux vêtements sont exposés ci et là dans la boutique, sur des mannequins. Quelques sex-toys sont également entreposés dans la seconde salle - là où elle projette de faire danser les aventuriers qui resteront là jusqu’à un peu plus tard dans la nuit. Le champagne coule à flot, le soleil est au rendez-vous ; elle, elle rayonne. Elle est vraiment heureuse de la tournure prise par son aventure professionnelle. Fort heureusement, ses parents ne sont pas venus, ce qui lui permet d’être bien plus détendue. Vera a invité tout son réseau ; sa famille, ses amis, ses contacts professionnels, mais également les clients de la boutique qui ont laissé leurs coordonnées quand ils ont acheté quelque chose. Un peu de légèreté, un peu de bulles, beaucoup de musique. Show must go on.

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becca n'est jamais contre l'idée de faire un peu de shopping. de trouver la moindre excuse pour s'acheter une nouvelle robe ou encore de nouveaux sous-vêtements. ce n'est pas la première fois qu'elle pose un pied dans cette boutique, qu'elle fait chauffer sa carte changer toute sa garde robe d'un seul coup.. quand on aime, on ne compte pas. c'est ce qu'elle répète souvent becca et puis histoire d'avoir bonne conscience elle donne les vêtements qu'elle ne porte plus a des associations. dans sa vie, tout à toujours une bonne excuse pour donner aux pauvres et ce face au regard impuissant de sa mère qui ne sait plus quoi faire pour la faire changer d'avis. c'est un large sourire aux lèvres qu'elle pousse les portes de la boutique, prenant avec grand plaisir une coupe de champagne, pour ce qui est du buffet elle préfère le regarder de loin et ne pas subir la moindre tentation ce soir. au vu des magnifiques tenues et jouets qu'elle compte bien embarquer avec elle, becca prévient rapidement son frère qu'elle aura besoin d'aide pour monter tout ça dans l'appartement. un message qui ne lui laisse même pas le choix de refuser après tout. une somptueuse robe qu'elle remarque de loin et qu'elle ne semble pas être la seule à avoir remarquer. « c'est une beauté n'est-ce pas ? » qu'elle demande à l'inconnue sans savoir si c'était ce qu'elle regardait ou non. « ça irait parfaitement avec votre couleur de cheveux. » qu'elle s'autorise à dire, toujours ce même sourire aux lèvres. « pardon, becca keane. » autant se présenter correctement, une main en sa direction. becca n'a jamais eu aucun soucis à se fondre dans la foule, parler à qui bon lui semble, sociable jusqu'au bout des ongles. l'hôte des lieux, qu'elle salue rapidement en levant sa coupe de champagne en sa direction.

Vera est heureuse ; heureuse de voir tous les gens qui ont fait le déplacement pour venir s’imprégner de ses nouvelles idées. Quand elle a tout plaqué pour devenir cheffe d’entreprise, imposant à sa famille qu’elle ne plongerait jamais dans le business familial ennuyeux avec son charmant frère Theo, c’est exactement ce qu’elle s’imaginait comme étant l’apogée de ses ambitions. Des petites soirées chaleureuses et conviviales, de la bonne humeur, des objets exposés un peu partout la rendant fière. Elle ne voulait rien, non, absolument rien de plus que ce qu’elle a aujourd’hui. C’est ce qui la rend fière, suffisamment fière pour qu’elle en soit heureuse et épanouie. Et sans doute cela se voit-il sur son visage. Elle attrape une coupe de champagne et accueille avec pudeur les compliments des gens qui l’interceptent sur son passage. Au loin, une cliente lève sa coupe dans sa direction ; elle est installée à côté d’une autre femme, et Vera décide de s’approcher sans se désarmer d’un sourire qui ne semble pas vouloir la quitter.

- Bonsoir, bienvenue à cette soirée de célébration, elle lance chaleureusement. Merci d’être venues, j’espère que vous trouverez toutes les deux plein de choses à vous mettre sous la dent ! N’hésitez pas à vous servir au buffet, et les cabines d’essayage sont accessibles, si jamais...

Elle ne sait pas si elles sont venues ensemble ou pas, mais son objectif n’est autre que de mettre tous ses invités à l’aise, ce soir, et c’est exactement ce qu’elle s’emploie à faire.

Brane ne peut réprimer une grimace outrée, les yeux rivés sur son téléphone. Depuis quand sa femme et sa sœur préfèrent-elles passer du temps avec d’autres personnes que lui ? Pourquoi refuseraient-elles de l’accompagner à une soirée organisée par Vera Gardner ? Le brun plisse les yeux, agacé. Est-ce que le fait d’être soudain laissé pour compte l’empêcherait d’assister à la fameuse soirée ? Absolument pas. Brane ne prend ni la peine, ni le temps de répondre aux messages des deux femmes les plus importantes de sa vie. Il s’enferme dans la salle de bain et tâche d’oublier sa contrariété en se préparant pour la fête. La partie la plus importante et la plus longue reste le choix de ses vêtements. Il doit changer plusieurs fois de tenue avant d’être pleinement satisfait de son apparence. Le sourire aux lèvres, Brane quitte la maison en sautillant. Cette soirée l’enchante, autant que de découvrir les dernières nouveautés de Vera. Il ne sait pas s’il dépensera un peu de son argent pour Erin ou Violet, cependant. Vu la manière dont elles l’ignorent ce soir, Brane n’est pas certain de vouloir leur offrir un cadeau. Ce n’est pas ce qui l’empêchera d’en profiter pour autant. Heureux comme un prince, Brane entre à l’intérieur de la boutique qu’il connait si bien. Il se mêle à la petite foule, s’enivre de cette ambiance agréable. Il attrape au passage une coupe de champagne, dont la première gorgée s’apparente à une légère vague de bonne humeur. Il aperçoit Vera, occupée à discuter avec une cliente. Par respect, il reste en retrait et attend patiemment son tour. Brane en profite d’ailleurs pour faire un tour du magasin, histoire de découvrir les dernières perles de la brune. Quelques pièces lui tapent franchement dans l’œil. Il se dit qu’elles pourraient très bien plaire à Erin ou Violet. Mais il est rancunier, le pompier. Alors d’un côté, il aimerait beaucoup faire plaisir à Vera en investissant dans l’un de ces vêtements. De l’autre, il n’a pas envie de faire plaisir à Erin ou sa sœur. Quel sacré combat !

Pour une fois, Debbie est disponible à un horaire normal où le reste de l'humanité l'est également. Et profite-t-elle de cette soirée off exceptionnelle - le théâtre ayant dû fermé pour la journée suite à une fausse alerte incendie - pour se reposer et faire un masque à l'argile et s'épiler les sourcils? Non, elle traîne sa carcasse jusqu'au Nord de Manhattan pour soutenir les affaires d'une amie. Une telle dévotion, vraiment, elle est admirable.

Le défilé est de toute beauté, Vera a vraiment tout donné sur cette nouvelle collection et quelques pièces ont tapé dans l'oeil de la blonde, qui est pourtant plutôt près de ses sous. On ne grandit pas pauvre sans que cela ne laisse des traces. D'ailleurs, le champagne est gratuit lui, aussi la comédienne s'en autorise une nouvelle coupe qu'elle regrettera sans doute au réveil.

Elle atterrit distraitement dans la seconde pièce de la boutique, consacrée à l'autre aspect du business de son ancienne compagne. Et Debbie est bien placée pour savoir que cette dernière ne manque pas d'imagination. Elle met donc la main sur un jouet à l'allure intéressante et scanne la pièce du regard, cherchant du regard la reine de la soirée. Finalement, elle l'aperçoit et s'approche, saluant la cantonade « Bonsoir mesdames, mesdemoiselles! Vous trouvez votre bonheur? Vera est une visionnaire n'est-ce pas? » Elle adresse un grand sourire à son amie et l'embrasse chaleureusement sur les deux joues, à l'européenne. « Comment vas-tu, ça se passe comme tu veux ? » Ne prêtant aucune attention à la boîte du sex toy qu'elle tient toujours à la main, la blonde sourit au petit groupe, pas gênée le moins du monde de s'être imposée dans la conversation.

Debbie fait son entrée dans le cercle de la conversation, une boîte de sex toys à la main, et Vera lui offre un sourire radieux. Elle est très contente de compter la blonde parmi ses amies ; et plus si affinités. Elle l'embrasse sur la joue parce qu'elle est heureuse de l'avoir et s'empare d'une coupe de champagne sur le plateau d'un des serveurs qu'elle paye à prix d'or pour la soirée. Elle sirote un peu de champagne afin de reprendre - ou de perdre - ses esprits et acquiesce.

- Très bien, c'est au delà de mes espérances. Il y a du monde, quelques personnes ont même déjà commencé à danser, le buffet est délicieux et je crois que les gens trouvent leur bonheur...

Elle jette un oeil à la boîte dans les mains de son amie et lui offre un clin d'oeil entendu.

- Excellent choix, tu verras. Parole de conceptrice.

Elle sait de quoi elle parle. Au loin, elle aperçoit Brane, qui est aussi de la partie. Peut-être que ce sont les bulles du champagne qu'elle déguste, ou simplement l'euphorie de la soirée, mais elle est contente de reconnaître autant de têtes connues, amicales et qui mettent un peu de piquant dans son quotidien. Elle lève la main pour faire signe à Brane de les rejoindre, afin de présenter Brane et Debbie.

- Bonsoir ! Merci d'être venu, ça me fait vraiment plaisir.

Elle claque deux bises sur ses joues et glisse une main sur l'épaule de Deb.

- Debbie, une bonne amie, Brane, un client et ami ?

Oui, bon. Vera est ultra sociable ; ce n'est donc pas si étonnant qu'elle puisse se vanter d'avoir autant d'amis.

« Je confirme, ce buffet est une merveille, et c'est essentiel pour une soirée réussie! » A combien d'événements la blonde s'est-elle rendue, pour trouver un bol de cacahuètes, deux toasts au pâté se battant en duel et du Coca-Cola dans des gobelets en plastique? Non, vraiment, il faut investir dans la nourriture si on veut que nos invités repartent en disant du bien de nous. Le déjeuner des Tonys par exemple, ça, ce sont des gens qui savent mettre les petits plats dans les grands. Et Vera, bien sûr. Elle est contente de la voir si rayonnante.

« Et je ne doute pas que ce petit jouet fera mon bonheur et que chacun trouvera chaussure à son pied. Ou pantalon à ses fesses ou... Bref, tu me comprends! » Inutile d'entrer dans une analogie douteuse. Son amie fait alors signe à un charmant jeune homme, se prénommant apparemment Brane. La blonde lui sert son plus beau sourire et lui tend chaleureusement la main, toujours polie, en bonne fille du Sud. « Enchantée Brane! » Peut-être maintient-elle la poignée de mains un peu plus longtemps qu'une demoiselle bien élevée ne le devrait, mais elle ne peut s'en empêcher.

Son âme de showgirl s'éveille en voyant la timide piste de danse, alors, Debbie se tourne vers le petit groupe qui s'est formé autour de la reine de la soirée et lance. « Quelqu'un danse par ici ou je vais devoir enflammer le dancefloor par moi-même? » Une tâche dont elle s'est déjà acquittée plus d'une fois, mais c'est toujours plus drôle à plusieurs!