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Cir(con)stances atténuantes (Teresa & Isaac & more to come)

@ Invité

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Mer 15 Avr - 21:35
Cir(con)stances atténuantes

Teresa Soler & Isaac McMuffin
2020, huile sur toile, 45 x 54 cm



« Merde ! Fais chier ! » aboies-tu, la main sur la poignée de porte de ta voiture. Tu souffles, les sourcils froncés donnant à ton minois un air passablement agacé. Oh, agacé, tu l'étais ! Et pour cause. Cette fichue bagnole t'a couté un bras et tu te retrouves devant comme un con à avoir besoin de ces putain de clefs pour ouvrir. Et bien entendu.. La journée avait déjà mal commencé, alors il fallait évidemment qu'elle se finisse ainsi. La loi de Murphy, hein, comme toujours : tout ce qui est susceptible d'aller mal, ira mal. Oui, et bien, la loi de Murphy, aujourd'hui tout particulièrement, tu l'emmerdes !

Tu soupires, encore, avant de lâcher la poignée du véhicule. Tu tâtes les poches arrières de ton pantalon, rien. Dans celles de ton blazer, rien. En plus lui aussi il t'avait coûté un poumon et les poches n'étaient même si grandes que ça. « Mais bon sang, elles sont où ? » pestes-tu dans ta barbe. Alors, tu te mets à fouiller dans ta sacoche pour essayer de dégoter un trousseau avant de perdre patience. Alors, tu commences à tout vider sur le trottoir. Eh oui, faudrait pas abimer la peinture de carrosserie de ta berline quand même ! Tu vides tout, et puis, tu restes perplexe : toujours rien.

Il faut te résigner, les clefs, tu les as oubliées chez ton ex. Clairement, tu n'as aucune envie de retourner les chercher, toi qui a déjà galéré à partir sans que Myrtle ne te demande encore de lui filer de l'argent de poche ou de l'amener au concert de tu-ne-sais-même-plus-quel-groupe. Quand est-ce qu'elle comprendra, la gamine, que t'as pas le temps pour tout ça ? Quand elle aura un doctorat, elle pourra venir prendre le café et te proposer des discussions plus intéressantes que le classique « Jason m'a largué, les mecs c'est tous des idiots ». Ça, tu le sais déjà que les mecs c'est tous des cons. Enfin, sauf toi. Parce que t'as une lucidité sans égale sur tes pairs.

Bref, tu as beau chercher, les clefs ne sont définitivement pas sur toi. Tu ne comptes pas non plus remonter pour qu'en plus des étages sans ascenseur, tu te tapes une remarque de ton ex-femme, voire qu'elle ait l'idée de te demander une avance sur la pension. Tu râles encore un peu alors que tu ranges frénétiquement tes affaires dans ton sac. Il est tard, un regard sur ta montre te le confirme. Tu voudrais déjà être chez toi, avoir pris une douche et t'être confortablement installé dans ton lit avec l'ordinateur sur les genoux à la recherche du prochain talent fard de tes expositions à la galerie. Apparemment, le sort ou la stupidité commune en a décidé autrement. Ah, si seulement tout pouvait toujours se dérouler à merveille.. Déjà, tu ne serais même pas là. T'aurais pas de gamine à visiter et ta femme serait encore chez toi.

Tu souffles, une énième fois, avant d'avoir l'illumination du siècle. Peut-être que, si tu réessayes en tirant plus fort sur la poignée, la porte va s'ouvrir ! Après tout, il est possible que tu l'aies mal fermée même si tu en doutes, étant toujours très méticuleux. Alors tu t'acharnes sur la porte en tirant furieusement sur la poignée. Une fois, deux fois, trois fois. Et là, la sirène de sécurité du véhicule se déclenche. Tu roules des yeux. « Manquait plus que ça.. » râles-tu. Au même moment, tu aperçois le gyrophare d'une voiture de flics qui passe à côté, et qui s'emboite violemment sur le trottoir d'en face avant de se stopper. Tu regardes autour de toi rapidement, ne voyant personne d'autre dans la rue à cette heure tardive. Pourquoi ils s'arrêtent, ces cons ?

@ Invité

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Jeu 16 Avr - 11:41


cir(con)stances atténuantes
@Isaac McMuffin




Les voilà dans le Bronx, à tourner comme des cons. Il n’y a pas qu’eux, hein, ils sont une bonne demi-douzaine de voitures de flics à chercher cette merco tunée sans pouvoir mettre la main dessus. Putà. Ça lui fout la rogne, à Teresa, ce genre de trucs. C’est pas leur secteur du tout, le Bronx, mais là y a plus question de qui vient de où. Quand il y a des courses de voitures, quand il s’agit de chauffards décérébrés et sûrement camés, peu importe le secteur, faut foncer. Et là ils ont foncé, ils ont fait chauffer le moteur de la Cadillac. Teresa avait pas roulé comme ça depuis longtemps, et ouais, c’est vrai que ça défoule, mais ça lui tord aussi l’estomac de colère de se dire qu’il y a des gens qui s’amusent à faire ça sur les routes où ils peuvent à tout moment tuer des dizaines de personnes. Allez sur un circuit, bordel, c’est pas compliqué non ? Tous des connards.

Et bien sûr, ils ont perdu la caisse. Six bagnoles de flics, et ils se vont planter comme des gros nuls. Semés dans le Bronx. En plus il y a une bande de guignols qui se sont bien foutus de leur gueule, et Teresa s’est mordu la joue pour ne pas leur répondre, quand ils étaient arrêtés à un feu rouge. Depuis ils tournent, espérant la retrouver. Sans succès.
Peter a remis la musique dans la voiture. Peter est plus âgé qu’elle, a un peu plus d’expérience aussi. Il sait faire retomber la pression plus facilement que Teresa. Il sait aussi la calmer quand il faut. Il a remis la radio doucement, sifflote ces airs qu’il connaît par cœur. Il est incroyable, Peter, il connaît toutes les chansons. Toutes les chansons du monde, elle serait prête à parier. Il chante pas super bien mais pas trop mal non plus, il est juste quoi. Des fois ils chantent ensemble des airs pop, quand la journée est plus tranquille. Là, Teresa a les mains agrippées au volant, le regard à l’affût, l’ego un peu courroucé. Pendejo, qu’elle insulte dans sa tête le chauffard, loin d’avoir avalé la pilule.

Ils tournent dans une rue, il y a des jeunes qui s’amusent à péter de la vaisselle avec une batte de base-ball. Peter baisse la vitre et leur demande poliment d’arrêter, de ranger, de rentrer chez eux car il est tard. Les gosses l’insultent, Peter reste incroyablement calme et leur rappelle que c’est pas bien de s’en prendre aux flics, etc. Teresa rumine, ne s’en mêle pas, puis ils finissent par décamper et ils tracent leur route. Deux minutes après à peine, ils entendent une alarme de voiture. C’est pas possible, ils rentreront jamais à Brooklyn. Ils trouvent vite la voiture, une sacrée caisse qui doit valoir deux ans de son salaire, franchement, ou pas loin. Elle braille, la voiture, et il y a un mec qui s’excite sur la porte et qui gesticule. Cabrón. Elle gare la voiture sans plus réfléchir, et ils descendent tous les deux de la voiture, pas le flingue à la main mais franchement Teresa n’en est pas loin. Peter demande au gars de lever les mains et de s’éloigner du véhicule pendant que Teresa relève le numéro de la plaque et fronce les sourcils car l’alarme lui défonce proprement les tympans. Elle rejoint Peter, et finit par poser les yeux sur l’homme qui semble plus qu’agité. « Monsieur McMuffin ? » Drôle de surprise, ça fait des années qu’elle n’a pas vu le galériste. Qu’est-ce qu’il fout ici, dans le Bronx, et pourquoi est-ce qu’il essaye de forcer une voiture ? Tiens c’est une bonne question, et elle la lui pose sans plus réfléchir, ignorant toute procédure policière habituelle – que Peter a dû commencer très professionnellement. « Bah pourquoi vous forcez cette voiture, j’suis sûre que vous pouvez vous en acheter une comme ça ! »


@ Invité

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Jeu 16 Avr - 13:48
Cir(con)stances atténuantes

Teresa Soler & Isaac McMuffin
2020, huile sur toile, 45 x 54 cm



Tu regardes le véhicule de l'autre côté de la chaussée, désabusé. Les flics commencent à descendre, tu n'y prêtes pas trop attention, à tous les coups, ils viennent intervenir pour un tapage nocturne dans le voisinage de ton ex. C'est vrai que c'est un quartier tout ce qu'il y a de plus désagréable, et pour rien au monde tu ne voudrais y habiter. Impossible pour toi d'abandonner le confort cossu de Bowery Street pour un taudis pareil. En plus, les terrasses sont vraiment de petite taille ici. Bref, pas du tout ton mode de vie, et la fréquentation.. Carrément douteuse. D'ailleurs, tu aimerais bien que la porte cède à force de tirer dessus pour pouvoir te barrer au plus vite, mais décidément..

Les flics se rapprochent de toi, et cette fois, ils semblent interpeller un homme. Tu ne comprends pas, il n'y a personne, mais alors personne dans la rue ! Enfin, à part toi. Ah ? C'est à toi qu'on parle ? « Putain fais chier » souffles-tu. Tu comprends encore moins mais avec les flics, tu évites de chercher les emmerdes. Après tout, tu risques gros. Bref, tu obéis, tu t'écartes du véhicule qui sonne de plus belle en ameutant tout le quartier et tu mets les mains en l'air. C'était vraiment pas ta journée..

C'est vrai que l'alarme fait un vacarme de fou, mais bon, toi tu l'as déjà dans les oreilles depuis le début. Tu regrettes vaguement de ne pas être remonté chercher les clefs à l'étage, puis tu souviens pourquoi et tu regrettes un peu moins. Bon, après tout, t'es pas habillé comme un voleur. T'as ton superbe costume Martin Greenfield taillé à la perfection, des lunettes Prada et une sacoche d'un nouveau couturier New Yorkais en vogue.. On ne peut décidément pas te confondre avec un de ces brigands de bas étage. Non, toi, tes tords sont bien plus réfléchis, bien plus élaborés, et tu préfères t'assurer qu'on ne te grille pas comme un con à cause d'un braquage de quartier.

Tu soupires, laissant le flic venir à toi alors que tu affiches ton parfait sourire de connard innocent. Tu ne dis rien, mais tu attends qu'on te demande pourquoi l'alarme de ta voiture s'est déclenché. T'as l'air agité, ça oui, parce qu'on est en train de t'appréhender sans même se soucier de ton propre état psychologique alors que tu as perdu les clefs de cette foutue bagnole neuve.

La fliquette qui conduisait la voiture de police commence à relever la plaque d'immatriculation de ton véhicule, le modèle, et toute sorte d'informations qu'elle peut trouver. Bon, ils vont bien voir que t'as besoin d'un coup de main quand même, non ? Et puis, elle s'approche, et elle t'interpelle par ton nom, surprise. Toi, tout étonné, tu la fixes avant de réaliser de qui il s'agit. Bon, c'est pas pour te tirer d'affaire mais tu t'adoucis un peu en voyant que t'as un allié dans ce camp. Du moins, tu le penses. C'est en se mettant les flics dans la poche qu'on gagne du terrain après tout.

Forcer une voiture ? Ah, elle est bien bonne celle-là ! Tu laisses échapper un sourire. « Ben, justement.. C'est ma voiture, mais j'ai pas les clefs » fais-tu, en désignant la Porsche d'un geste de la main. Oops, mauvaise formulation. Tu reprends en te rendant compte que le bonhomme est prêt à te sauter dessus. Mal entendu, mais, tu crois que c'est déjà trop tard quand le gars semble se faire un peu plus menaçant. « C'est à dire que j'avais les clefs, enfin je crois, j'ai du les perdre en arrivant ici » essayes-tu, un regard de dédain adressé au quartier tout entier. Le policier ne semble pourtant pas gober ton truc, alors que, pour une fois, c'est tout ce qu'il y a de plus vrai. Tu soupires, il s'approche et t'ordonne de poser les mains sur le capot de la berline pour te fouiller. Tu poses tes paumes sur la Panamera avec une délicatesse qu'aucune femme ne t'a connu, et puis tu pestes quand il te fouille. « Je vous prie de faire attention, ce costume doit couter plus cher que votre salaire.. » tentes-tu, sur un ton à minima cordial histoire de ne pas t'attirer trop d'ennuis.

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Jeu 16 Avr - 17:36


cir(con)stances atténuantes
@Isaac McMuffin



Ah, c’est sa voiture. Ça lui paraît un peu plus plausible, à Teresa. Elle n’ira pas jusqu’à dire qu’elle connaît bien Mr McMuffin mais elle se souvient de son soutien lorsqu’elle en avait eu besoin, à l’époque où elle avait abandonné la Juilliard pour passer le concours de police. Plus de bourses, les aides de ses parents n’étaient pas faramineuses bien qu’ils gagnent correctement leur vie au Mexique. Il lui avait fallu enchaîner les petits boulots, et parfois Isaac la payait pour qu’elle vienne jouer du violoncelle pendant les vernissages. C’était bien payé, et elle se perdait pendant deux heures dans sa musique, sans se préoccuper de ce qui l’entourait. C’était un monde d’artistes et de riches, pas vraiment un monde qu’elle connaissait et dans lequel elle se sentait bien. Elle se contentait de jouer, et les billets lui permettaient de vivre. En bref, elle ne verrait pas pourquoi il se mettrait à braquer des voitures dans la rue. Ce sont les gens désespérés qui font ça, pas ceux qui sont pleins aux as. Elle hoche la tête quand il explique vaguement qu’il a perdu les clés, continue de noter quelques trucs sur son calepin. Elle ne prête pas trop attention à ce qu’il se passe jusqu’à ce qu’elle voie Peter s’avancer et demander à McMuffin de mettre les mains sur la voiture pour être fouillé. Elle échange un regard avec son binôme, un peu surprise par la tournure des choses. Peter semble un peu agacé, et hausse un sourcil d’un air de dire bullshit.

Elle ouvre la bouche pour parler quand Isaac demande au flic de faire attention car son costume est précieux. Tiens la comparaison avec le salaire ! Alors là, Teresa ne peut plus rien pour lui. Il n’avait qu’à cracher au visage de Peter tant qu’à faire, ça aurait été plus rapide. « On vous apprend pas le respect, à l’académie des riches ? » Teresa grimace, un poil amusée tout de même. Peter peut rester stoïque face à quinze jeunes agressifs, mais face au ton condescendant d’un mec en costard, il n’est pas si patient. Elle fait le tour de la voiture, autant pour se dégourdir les jambes que pour aller faire face à Isaac, qui se fait fouiller un peu plus virilement cette fois. « Bon, j’suis sûre que c’est juste un malentendu... » qu’elle dit en haussant la voix, pour qu’il l’entende par-dessus l’alarme qui sonne toujours. « Vous vous rappelez pas où vous auriez pu perdre les clés ? » Ça joue le bon flic/méchant flic, c’est vrai, mais c’est même pas fait exprès pour une fois. Peter a fini sa fouille, il relève Isaac en le tirant par le costume – ça, c’est fait exprès par contre. Teresa fait passer son petit rire pour un raclement de gorge incongru. « Pièce d’identité, monsieur s’il vous plaît, » demande Peter en tendant la main. Il ne sourit pas, a l’air très sérieux d’un mec qu’il ne faut pas pousser, se tient droit comme un i. Il attend cette pièce d’identité de pied ferme… « Oui, on pourra facilement prouver que c’est votre véhicule, Monsieur McMuffin, » assure-t-elle d’une voix plus douce. Teresa tente de rattraper l’attitude de Peter un peu comme elle le peut, parce que tout ça n’est sûrement qu’une erreur au final. Elle fait quelques pas, laissant les deux hommes en tête à tête et pianote sur son téléphone pour appeler le poste. Elle tombe sur Javier, et n’en est pas mécontente. « Holaaaa, Javier ! J’te dérange pas ? Hmm, j’ai besoin d’une confirmation pour le propriétaire d’une Porsche immatriculée FLB-6782… une alarme, ouais. En flag oui, mais il dit avoir paumé les clés... »


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Ven 17 Avr - 16:10
Cir(con)stances atténuantes

Teresa Soler & Isaac McMuffin
2020, huile sur toile, 45 x 54 cm



Ah, le gars a mal pris ta remarque concernant la valeur de ton costume.. Tu roules des yeux, c'est vrai qu'il doit difficilement se rendre compte vu qu'il a l'air de porter à peu près quotidiennement le même uniforme depuis des années. Et dire qu'il croit que tu lui manques de respect.. A vrai dire, non, tu as juste l'incroyable qualité d'être un homme profondément honnête avec les autres. Mais, souvent, l'honnêteté a de ça qu'elle ne plait pas aux gens. D'ailleurs, t'es le premier à dire que la politesse est la forme d'hypocrisie la plus répandue.. Justifiant à ta manière le fait que tu ne prends pas de baguettes pour parler aux gens. Pour quoi faire, au juste ? Ceux qui le font resteront toujours un mystère pour toi. Donc, ton attitude, d'aucuns le prendraient pour un manque de civisme, toi, tu affirmes que c'est ta façon d'être honnête et clair dans tes intentions. A quoi bon les faux-semblants ?

De toute façon, ce bonhomme ne semble pas vouloir comprendre. Tu perdrais ton temps à lui expliquer, donc tu prends sur toi le temps que toute cette affaire ne se tasse. Ça ne devrait pas s'éterniser non plus, songes-tu. Après tout, la bagnole ne pourrait appartenir à personne d'autre ici, comme l'a déjà fait remarquer Teresa, tu as assez d'argent pour te payer une caisse pareille alors aucun intérêt d'aller en braquer une.. Ce serait même foutrement mal te connaître.

Quant à savoir si tu te souviens où tu as pu paumer tes clefs.. T'as bien une idée, mais expliquer à ton ex que c'est les flics qui te ramènent pour un oubli de clef.. Franchement, tu t'en passerais bien aussi. « Si je le savais, j'aurais pas besoin de m'énerver sur la porte » soupires-tu, l'air de dire que c'est pourtant logique. Tu remets leur manque de cohérence sur le compte de la fatigue, après tout, c'est le milieu de la nuit. Pas étonnant qu'ils soient à bout de nerfs, plus étonnant que ce soit toi qui fasse les frais du flic pas content. Et puis, faire ce boulot pour un salaire pareil..

Suite à l'injonction de l'homme, tu fouilles dans ta sacoche pour en sortir un magnifique passeport à ton nom, photo fraîche sur laquelle on ne peut pas se méprendre. Tu lui tends avec un sourire en coin, de toute façon, tu n'as rien à te reprocher. « J'espère bien » réponds-tu quand Teresa t'explique qu'ils doivent prouver qu'il s'agit bien de ton véhicule. Tu t'abstiens miraculeusement de la moindre remarque supplémentaire, tu en as déjà assez fait pour qu'ils comprennent que c'est bien ta caisse ; le reste, ce n'est que des procédures.

L'alarme continue de sonner, cependant, pour l'éteindre, il te faut les clefs. A moins que Katya, enfin Robert, ne descende en trombe avec le trousseau, ta Panamera est condamnée à hurler à la mort jusqu'à ce que les deux en aient fini avec toi. Tu entends Teresa parler à un collègue au téléphone, énoncer ta plaque d'immatriculation pour vérifier le registre. Ils feront sans doute moins les fiers quand ils verront que c'est effectivement un monsieur McMuffin qui sort dans la base de données. Pour le coup, tu n'as pas d'homonyme à ta connaissance, donc aucun risque de te confondre avec quelqu'un d'autre.

Tu pensais cependant que cela mettrait plus de temps, entre l'achat de ta Porsche et la première histoire qu'il t'arriverait avec.. Tu décomptes dans ta tête. Même pas soixante douze heures ! Et bien, c'est un record. Avec la dernière il t'avait fallu au moins huit jours avant d'avoir un contrôle des papiers sur l'autoroute à cause d'un léger excès de vitesse de cinquante kilomètres/heure. Un billet avait réglé ta solde auprès du policier cette fois-là, mais vu la réaction de Chuck Norris, tu préférais t'abstenir de rentrer dans la provocation plus que de coutume, pour ne pas perdre encore plus de temps avec ces conneries.

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Mer 6 Mai - 10:53


cir(con)stances atténuantes
@Isaac McMuffin



Teresa attend patiemment, le temps que Javier entre dans le logiciel et fasse la vérification demandée. Un peu de small-talk, pour la route, pendant que Peter et Monsieur McMuffin font copain-copain. « Oh non tu parles, il nous a filé entre les doigts cet enfoiré… ouais, carrément soûlant. On était au moins six bagnoles à ses trousses… » La frustration est toujours là mais la situation actuelle, et la surprise de croiser le galériste après tant d’années (surtout pour une histoire pareille), a au moins le mérite d’avoir calmé quelque peu ses nerfs.

L’alarme de la voiture arrête enfin de s’égosiller, et un soupir de soulagement collectif semble s’élever de tout le quartier, des murs, du sol, des quelques arbres, des chats errants, des rats, et même des êtres humains. Teresa se tourne pour adresser un sourire sonnant un peu faux à Isaac et à Peter, pour signifier qu’elle ne les a pas oubliés. Elle aurait même pu leur faire un petit signe de la main, si elle avait été d’humeur un peu plus joueuse. Elle entend Javier se manifester de l’autre côté du combiné. « OK. Hmm-hmm. » Elle se tourne de nouveau, fronce les sourcils, fait quelques pas, tourne en rond. « Ah bon ? D’accord. » Elle se mord l’intérieur de la joue, soudainement soucieuse, jette un œil rapide à Monsieur McMuffin, qui était si sûr de lui quelques secondes plus tôt… Pourtant, la voiture n’est pas la sienne. Pas à son nom. Voilà qui est bizarre… Ce n’est pas le genre de Monsieur McMuffin d’essayer de voler une voiture… c’est un homme honnête et droit. A moins qu’il y ait une histoire personnelle là-dessous ? Selon Javier, ils n’ont pas le choix et doivent l’amener au poste. Teresa lève les yeux au ciel, persuadée qu’il y a une bonne explication. Mais bon, elle n’a pas vraiment d’alternative, présentement. « Ok, très bien. On arrive. »

Elle raccroche et se tourne de nouveau vers les deux hommes. Il y a un moment de silence, et ça se voit sur le visage de la mexicaine que rien ne s’est passé comme prévu. « Bon, je suis désolée Monsieur McMuffin, mais cette voiture n’est pas à votre nom. Il faudrait qu’on aille clarifier tout ça au poste. » Elle lui adresse une grimace, d’un air de dire vraiment désolée mais malgré le respect qu’elle porte au galériste, elle a le devoir de faire respecter la loi et d’obéir aux ordres. Qu’importe la situation. Le visage de Peter se pare d’une expression satisfaite, presque suffisante. Il a l’air ravi de la tournure que prennent les événements. « Un petit tour gratuit dans notre voiture, hein mon gars ? Désolé, on a pas les sièges chauffants, va falloir t’y faire. » Ah, ça vraiment, ce n’était pas nécessaire… mais Teresa ne peut pas vraiment en vouloir à son partenaire. Peter l’attrape sans ménagement et l’emmène jusqu’à la voiture de police, vers laquelle Teresa se dirige, clés en mains. « Vraiment désolée Monsieur McMuffin, je suis sûre qu’on trouvera une explication. » Le moteur démarre, et les voilà partis pour le poste de police de Brooklyn. Peter augmente le volume de la radio, et cette fois c’est Katy Perry qui s’exprime à plein poumons.


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Dim 10 Mai - 14:56
Cir(con)stances atténuantes

Teresa Soler & Isaac McMuffin
2020, huile sur toile, 45 x 54 cm



Tu es persuadé qu'après ce coup de téléphone de routine, ils vont te foutre la paix. Après tout, c'est bien ta voiture, et pour peu que l'autre t'ait un peu malmené, tu pourrais même porter plainte pour délit de faciès. Enfin.. T'es pas sensé avoir la tête du gars qui braque les bagnoles quoi ! Toi qui est toujours très propre sur toi, bien habillé et coiffé, les lunettes claires comme de l'eau de roche. Pas le profil du délinquant de bas étage. Non, tes affaires sont bien plus élaborées que cela. Tu soupires, le collègue de Teresa s'amuse de ta situation et toi, ça ne te fait pas rire du tout. La voiture est à toi, d'ici cinq petites minutes, il devra te présenter ses plus plates excuses et te foutre la paix. Un peu de patience, même si c'est pas ton truc..

Tu vois Teresa se retourner vers vous ; t'as vaguement l'impression de lire sur son visage une expression pas tout à fait réjouissante pour toi. Tu ne te formalises pas, lire les émotions sur les visages des autres n'a jamais été ton fort, tu sais que tu te trompes probablement. Mais bon, elle a fini le coup de téléphone alors tu sais que tu vas bientôt retrouver ta liberté et ne plus te faire emmerder par ce crétin de Pietro, ou Phil, enfin, peu importe, tu ne sais plus comment il s'appelle. Tu fixes Teresa, attendant le verdict. Et il tombe. Comme un poids de cinq kilos sur ton pied.

« Pardon ? Mais c'est quoi ces conneries ? » t'exclames-tu, scandalisé par cette annonce. La voiture ne serait pas à toi, et puis quoi encore ? « Bon sang mais Teresa, c'est quoi ce bordel ?! » tu t'énerves à raison, tu ne veux pas t'en prendre à elle, de toute façon tu l'as entendue donner la plaque au téléphone et elle ne s'est pas plantée. Son collègue au commissariat a du rentrer un mauvais chiffre, ce n'est pas possible. Paolo semble s'amuser de ta situation, tu sens que les choses ne vont que s'empirer. « J'ai une tête à voler des voitures moi ? Moi ?! » continues-tu, toujours aussi effaré de la situation. « Je la paye en une fois cette putain de caisse » fais-tu. Tu ne comprends pas, et tu t'emportes sans contrôler.

Pedro profite de la situation pour se foutre de toi, et tu n'aimes vraiment, mais alors vraiment pas ça. Ce manque de respect te met hors de toi, et tu serais prêt à lui balancer que t'as des connexions et qu'il vaudrait mieux pas t'emmerder. Mais bon, balancer ça à un flic.. Pas la meilleure idée du siècle. Il t'attrape pour te passer des menottes et tu sens qu'il pince la manche de ton costume avec le verrou. De la pure provocation. « Vous le rembourserez s'il est abîmé. » glisses-tu très sérieusement à cet idiot de flic. Il a eu ce qu'il voulait pour occuper sa soirée ? Ben il va trimer pour te repayer ton Martin Greenfield. Et quand la note va tomber, il fera plus le malin, Pete.

Tu t'engouffres dans la voiture, banquette inconfortable dont tu te plains d'un soupir. Teresa est désolée, elle, au moins. Tu ne lui en tiens pas rigueur, elle a des supérieurs qui l'obligent à agir avec autant de stupidité mais tu la sais plus intelligente que ça. Et elle te connait, elle sait très bien que c'est pas ton genre. « L'explication c'est que ton collègue sait pas faire son travail » grognes-tu. A ce stade tu ne sais même pas si tu parles du mec qui a reçu son appel ou de Pierrick. Et en plus Katy Perry à la radio ? Manquait plus que ça. Les artistes actuels c'est vraiment n'importe quoi.

La route te secoue un peu, en même temps, un commissariat de quartier peut pas avoir le budget convenable pour des amortisseurs de qualité donc ça ne t'étonne qu'à moitié. Paco se gare et on t'ouvre la porte. Tu sors, prenant le temps de lisser les pans de ton costume pour avoir un minimum de dignité dans l'antre des loups. Tu regardes Teresa et lui glisse : « J'espère que ça va pas prendre trois plombes et ton crétin de collègue a intérêt à s'excuser de sa conduite. Il me prend vraiment pour un con. » Tu le désignes d'un mouvement de tête. « Heureusement, t'as l'air plus futée que le reste du poulailler. »

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Dim 10 Mai - 18:17

Sérieusement ?
Soupir.
Ce n'était pas la première fois que ça arrivait depuis le début de sa carrière, et malheureusement, ce ne serait probablement pas la dernière. Javier était de patrouille quand le central avait appelé un 10-51, proche de sa position. Il avait répondu présent, avant même d'avoir plus d'informations. Code 390 couplé à un 415. En gros, un mec bourré qui met le bazar. Rien de bien fou... jusqu'au moment où le mec s'avère être une femme, que la femme s'avère fermement décidée à retirer ses vêtements en public et que ses intentions à son égard sont mal interprétées. Bilan de l'opération : cinq minutes, l'attention non désirée d'une nénette de dix ans sa cadette et du vomi sur son pantalon.
Soupir.
Cela avait au moins le mérite de faire rire son partenaire ; mais ce dernier avait été beaucoup moins amusé en se rendant compte que leur petite aventure leur avait fait louper un 510 devenu 595. Les voitures en fuite étaient son dada. Et bien non, il fallait finir la procédure de la demoiselle avant de pouvoir repartir. Ce que Javier le laissa faire pendant qu'il s'éclipsait dans les vestiaires à la recherche d'une rechange.

Revenu un peu plus frais, il décrocha le téléphone du poste comme ce dernier s'était mis à sonner alors qu'il passait devant ; Il faut dire qu'il était franchement peu désireux de retourner aider son collègue avec la jeune femme et que tout répit était le bienvenue. Le Holaaaa au bout du fil le fit sourire légèrement. Teresa était bien la seule à le saluer ainsi. Pas sans sous-texte raciste en tout cas. Il écouta sa demande et s'assit, la faisant patienter quelques secondes le temps de rentrer ses identifiants pour se connecter au logiciel. Forcément, leur matériel étant ce qu'il était, cela n'était pas instantané et il en profita pour lui demander comment se passait la chasse. « Vous avez coincé le conducteur de la merco ?... Aïe, j'ai entendu qu'il a paumé Summers aussi. » La page s'affiche enfin et il clique pour naviguer dans le système jusqu'au moteur de recherche. « Okay, je suis dessus ; Foxtrot lima bravo 6782, c'est bien ça ? Alors, Porsche, okay, elle est au nom de William Philipps. » Teresa semble surprise dans le combiné, ce qui lui indique que ça ne doit pas être la réponse à laquelle elle s'attendait, mais elle acquiesce. « Si ce n'est pas ce qu'il y a sur ses papiers, vous êtes partis pour un tour au poste. » Il sait bien qu'elle connaît son travail et qu'il n'a donc pas réellement besoin de le lui préciser, mais le flottement au bout du fil n'est pas habituel et il se demande s'il y a un souci. Suite à quoi, elle confirme leur arrivée imminente et il raccroche donc, saluant un de ses collègues de la tête avant de se décider à aller voir si son binôme du jour est en galère avec les papiers concernant leur viande saoule ou s'il s'en sort.

@ Invité

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Jeu 21 Mai - 12:45


cir(con)stances atténuantes
@Isaac McMuffin



Ils arrivent au poste, et Monsieur McMuffin est tout ce qu’il y de plus agacé. Elle le comprend, ce n’est certainement pas comme ça qu’il avait pensé passer sa soirée… si tout du moins la voiture qu’il tentait d’ouvrir était bien la sienne. Enfin, oui, elle l’est forcément. Mais bon, ils auraient sûrement le fin mot de cette histoire dans quelques minutes. Les mots qu’il lui adresse quand ils entre dans le commissariat l’ennuient un peu, parce qu’elle se sent un peu bête de le mettre dans une telle situation, alors qu’il l’a beaucoup aidée quand elle en avait besoin, quelques années plus tôt. Elle hoche la tête, sans pour autant oublier qu’elle œuvre pour la loi et le respect des règles, dont l’organisation des entrevues au poste. « On va faire ça vite Monsieur McMuffin, vous inquiétez pas. » Bon, il y a du monde qui patiente et des collègues qui traversent les bureaux au pas de course dans le fond. Une soirée habituelle à Brooklyn quoi. Tant pis, Teresa déroge à sa rigueur habituelle, par loyauté envers le galériste, et le guide jusqu’à un bureau libre un peu plus loin. Peter lui lance un regard qui en dit long sur ce qu’il en pense : pas du bien. Lui aurait certainement voulu faire poireauter l’homme pendant des heures pour lui apprendre la vie. Elle hausse les épaules et lui adresse une grimace d’excuse. Elle lui revaudra ça. Il prend congé d’eux et s’éloigne pour aller voir s’il peut être utile ailleurs, et elle est contente qu’il ne décide pas de lancer une dernière punchline au galérise.

Elle installe Monsieur McMuffin sur une de ces chaises en PVC qui font face aux petits bureaux dotés d’ordinateurs un peu vieillots. Elle entre ses identifiants et sort son portable où elle avait noté le numéro de la plaque. Le PC met du temps à lancer sa session, et Teresa attrape un stylo posé par là, simplement pour occuper ses doigts. Elle regarde un peu autour d’elle, ses collègues qui interrogent aussi parfois des gens. Elle est un peu déçue de ne pas voir Javier dans le coin. Elle aime beaucoup Javier. « On va revérifier la plaque ensemble, et voir ce qui s’est passé, ok ? » L’écran affiche enfin le bureau, et elle s’empare de la souris pour allumer le logiciel afin de créer le dossier, l’incident, et prendre la déposition si besoin. Le temps qu’elle lance la procédure, elle regarde l’infortuné galériste. « Est-ce que vous voulez appeler quelqu’un pour venir vous chercher ? » Il aura forcément besoin qu’on vienne le récupérer au poste, sauf s’il préfère appeler un taxi. Mais par cette question apparemment banale – elle ne l’est pas – Teresa veut aussi lui faire comprendre qu’elle pense bien qu’il ne tardera pas à sortir. Autrement dit, qu’elle ne pense pas qu’il ait vraiment cherché à dérober une voiture alors qu’il a de quoi s’en payer tout un garage. « Si oui, allez-y, on commencera après. »



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Sam 23 Mai - 17:29
Cir(con)stances atténuantes

Teresa, Javier & Isaac
2020, huile sur toile, 45 x 54 cm



Vous entrez dans le commissariat du quartier, dans lequel tu aperçois déjà beaucoup de monde. Ça grouille, comme des petites abeilles qui font leur miel, ou plutôt.. Comme des fourmis. Oui, c'est plus juste, des fourmis. Tu balayes la salle d'un regard, entre les cadavres qui puent l'alcool, les flics qui s'affairent derrière les bureaux ou qui trottinent, tu as la vague impression que c'est parti pour durer un bon moment.. Au moins, Patrick, le collègue de Teresa, prend la sage décision de vous laisser régler le problème en tête à tête. Il s'éloigne, silencieusement. Tu savoures cette semi-victoire, au moins, tu auras eu le dernier mot.

Teresa, elle, se faufile jusqu'au fond de la salle pour te faire entrer dans un bureau. Tu esquisses un sourire satisfait. En voilà, une sage décision ! Elle, au moins, a compris l'importance de l'efficacité. Elle ne te déçois pas, quelque part, tu es même fier d'elle. Elle ne semble pas faire de manières avec toi ; après tout, elle te connait et elle doit savoir à qui elle a à faire. Tu apprécies ce professionnalisme qui se fait rare chez ses collègues. Dans le bureau, tu t'installes sur la chaise qu'elle t'indique, grimaçant de son confort sommaire. Bon, il n'y a vraiment pas intérêt à ce que ça prenne trois plombes.. Tu ravales à demi tes pensées non sans ironie, quand tu constates la vitesse fulgurante à laquelle va son ordinateur.. Ben c'est pas demain la veille que les commissariats vont commencer à être efficaces entre ça et leurs bagnoles pourries.. Au moins, cela a de positif que t'as moins de chances de te faire coincer avec tes magouilles.

« De toute façon, c'est très simple. » répètes-tu. « C'est ma caisse, toi qui me connais tu sais que ce serait pas mon genre de braquer une voiture. D'autant plus parce que ça deviendrait de l'occasion et pas du neuf, et ça.. » fais-tu, en frissonnant de dégoût. Un voiture d'occasion, c'est comme manger un sandwich qui a déjà été mordu. Clairement pas ton genre. L'ordinateur s'allume enfin, tu soupires en roulant des yeux, assis bien droit dans ta chaise histoire de ne pas froisser davantage ton beau costume. Le temps qu'elle ouvre le logiciel, tu inspectes minutieusement la manche de ton blazer, là où Phinéas a pincé le tissu.. Bon, il n'y a pas de dégâts apparents, ça t'évitera de devoir aller lui sucrer un chèque et perdre encore plus de temps. Teresa lève finalement les yeux vers toi, te demandant si tu pouvais appeler quelqu'un pour venir te chercher. Tu ne penses pas te tromper en pensant qu'elle insinue te libérer sous peu. Faut-il quelqu'un pour te sortir de là, ou un simple taxi suffirait ? Tu n'as même pas envie de poser la question. De toute façon, c'est plus rapide d'appeler Bob que de devoir trouver un taxi qui accepte de te récupérer au poste de police.

Tu récupères alors le combiné, compose le numéro de ton ex et laisse sonner le téléphone. Quelqu'un décroche, une voix aiguë à l'autre bout du fil. « Oui Myrtle, passe-moi Bob » fais-tu, trêve de politesse pour la gamine que tu as congédié pas plus tard qu'il y a quelques minutes. Elle te passe le propriétaire du téléphone. « Bon, euh.. Cette situation se passera de commentaires mais je suis au poste, faudrait que tu viennes me chercher » annonces-tu sans détour. Tu ne prends pas vraiment la peine de l'informer de l'intégralité de la situation, de toute façon, les flics devront sans doute le faire pour la procédure. « Regarde si j'ai pas oublié les clefs de la voiture sur le meuble du couloir aussi.. Ah, ben oui voilà alors » En effet, elles étaient bien là. Maintenant, tu espères que Bob ne va pas faire exprès de prendre tout son temps pour rappliquer, tu es déjà sur les nerfs et tu te passerais de n'importe quelle remarque, qu'elle soit tacite ou formulée à haute voix.

Tu regardes Teresa, tu raccroches, et tu reprends. « Oui donc, la caisse, c'est la mienne. Votre logiciel doit merder, ou alors ton collègue a pas tapé le bon nom »

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Dim 24 Mai - 18:05



Cir(con)stances atténuantes


Isaac / Teresa / Javier / Bob




généralement, quand ça commence par "c'est l'autre" et que ça enchaine sur "sans commentaires" c'est je j'ai eu tord de ne pas laisser mon téléphone en silencieux caché sous mon oreiller. Une heure au paravant Isaac était dans le salon à tenter de communiquer avec sa fille et voilà qu'il m'annonce de but en blanc qu'il est au poste. C'était probablement bien mérité. Ce serait mentir que de dire que cette réflexion ne m'a pas traversé l'esprit furtivement. Et effectivement il y a plus d'un commentaire à faire, et ça génère aussi beaucoup de questions. "Ok" Je soupire. "J'arrive." Espérons seulement que sa voiture neuve n'a tué personne... A priori non vu que les clés son effectivement là, sur le guéridon dans l'entrée. "elles sont là, oui." Ce meuble est vraiment de trop.

"Ton con de père est chez les flic. Je prendrais un morceau sur la route, m'attends pas." J'attrape une veste et des chaussures dans le placard de l'entré, fourre les clés dans ma poche avant de prendre la direction de commissariat de quartier. Mais comme Isaac a oublié de le préciser ce n'est évidement pas celui-là. On est bon pour 45 minutes de perdu à harceler le gars de l'accueil pour arriver à savoir où il on emmené mon ex. Cette soirée va être longue... je le sens. Je soupire encore en remontant en voiture pour la seconde fois direction Brooklyn. Franchement il n'y a que ce crétin pour se foutre dans des affaires pareilles.

Avec un peu de chance ça devrait aller vite cette fois-ci. Bon, j'en doute, les flics et  la paperasse c'est jamais simple. Ça, c'est si ça se passe bien... Passer un nuit dans un commissariat, j'ai déjà donné plus d'une fois, ce n'est jamais plaisant même lorsqu'on à 30 ans de moins. Je pousse la porte quand même en rassemblant toute ma patience. heureusement je ne suis pas du genre à m'énerver. Je constate que ces bâtiments et la faune locales sont toujours sensiblement les même. J'attends mon tour quelques minutes avant de pouvoir enfin m'adresser à l'officier en charge de l'accueil.

- "Bonsoir, je viens chercher mon mari. Enfin, ex-mari. Isaac McMuffin"
- "Et vous vous appelez comment?"
- "Robert McMuffin"
- "Et vous avez un pièce d'identité ?"
La concrètement je me dis merde. J'aurais jamais dû dire ça. Soit ce sera ni la première fois, ni la dernière fois qu'on va me faire la remarque. Alors je sors ma carte d'identité pour la donner à l'officier.
- "C'est vous ça ?"
- "J'avais les cheveux long à l'époque..." Je souris essayant de paraître aimable.
- "Il y a écrit Katya"
- "Je sais. C'est ça, Katya. Ce n'est pas ce que j'ai dit ?" En jouant au con peut-être.
- "Vous avez dit Robert"

Ça va être chiant... Ça va être très chiant. J'espère que Isaac me paiera un sacré bon repas quand on sera sorti de ce merdier. Il y a des gens qui s'en fiche, et il y des gens qui se font un malin plaisir à chipoter pour emmerder les personnes dans mon genre. Le poulet grassouillet et chauve à l'air idiot qui me fait face est à placer dans la seconde catégorie sans l'ombre d'un doute. Oh je le vois bien on dirait que ça l'amuse de jouer avec ma pièce d'identité.

- "Si je peux pas confirmer votre identité, je peux pas vous donner d'informations."
- "Mais très bien, je voudrais donc parler à votre supérieur. Maintenant." Je réponds du tac au tac sans perdre mon calme. Ça se sent que j'ai l'habitude, non ? Et maintenant j'espère sincèrement que ce dernier ou cette dernière sera plus coopératif.




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Mar 2 Juin - 0:29

Javier pousse un soupir pour lui-même avant de passer la porte, et de rejoindre son binôme. Il y a de la paperasse à remplir, avant de pouvoir laisser la jeune femme décuver dans une cellule de dégrisement, mais cela s'avère apparemment plus problématique que prévu. Il leur faut un moment, avant de parvenir à obtenir les informations basiques. Suite à quoi, le lieutenant préfère rester au poste le temps de les vérifier, n'ayant que moyennement confiance en la parole du baba au rhum qui est passé des yeux doux au mode boudin pour avoir osé la laisser avec son co-équipier. Enfin...
Toujours est-il qu'il se retrouve à passer près de la vitre séparant les bureaux de l'accueil quand un visage connu attire son attention. Sans fausser ses mouvements, Javier ralentit, farfouille quelques instants dans les banettes de documents vierges posés devant lui, tout en gardant la scène dans son champ de vision. Même en n'entendant pas un mot de l'échange qui a lieu, il peut deviner la teneur des propos échangés et la suite ne le surprend pas vraiment.
Ses doigts tapotent la table malgré lui.
Il expire.
Puis il repart, non pour reprendre le chemin le menant à son poste mais pour passer la porte le menant à l'accueil. A peine a-t-il passé le seuil qu'il entend la voix de Bob réclamer calmement un supérieur. Okay. On respire.

« Je m'en occupe, officier Shannon. Un problème, monsieur ? »

Il s'adresse à Robert, l'air neutre malgré le léger tiraillement dans ses tripes, ses yeux s'attardant peut-être une seconde de trop, dans l'espoir de faire passer un message. Un message important. Il sait parfaitement quel est le problème. Il sait parfaitement pourquoi ce con de Shannon tient encore la carte d'identité de Bob entre ses doigts, et il n'écoute qu'à demi les explications que ce dernier lui braille d'un ton supérieur.

« J'ai dit que je m'en occupais. »

Il le coupe d'ailleurs, ses doigts se tendant pour récupérer la carte d'identité. Son ton est peut-être un peu sec ; beaucoup plus que celui que Bob lui connaît en tout cas. Mais il est efficace, et l'idiot s'écarte finalement pour les laisser. En réalité, les faits sont simples : Javier est stressé. Stressé à l'idée que l'autre fasse un faux pas qui lui serait préjudiciable. Stressé, mais décidé à ne plus commettre les mêmes erreurs. Son regard se pose un bref isntant sur le plastique pour lire le prénom féminin qu'il avait eu le temps d'oublier. Katya. C'est ça. Il hoche la tête, pour lui-même plus que pour le show cette fois, et prend note du nom de famille, faisant le lien avec le gars que Teresa a ramené. Il rend alors son bien à celui qu'il connaît sous le nom de Bob, et lui fait signe.

« Suivez-moi. »

Il expire, doucement.
Pense à Jan.
Pense à celui qu'il ne veut plus être.

Une fois hors de portée des yeux et oreilles incommodants de Shannon, il hoche la tête doucement tout en expliquant rapidement : « Je vais te faire patienter un tout petit peu, je vais voir avec ma collègue où est ton ex. Le problème de voiture sans clef, c'est bien ça ? » Son ton est plus doux, cette fois, alors qu'il s'assure qu'il ne se trompe pas, histoire de ne pas faire de bavure.


Spoiler:


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