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work things out  Leah

@ Invité

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Mer 15 Avr - 23:46
Il est arrivé à 7h40 du matin, la tête en vrac et les idées partout, sauf à ce qu’il doit faire aujourd’hui. La fatigue habite ses traits et un marteau lui tambourine dans le crâne à un rythme effréné, rendant chaque réflexion difficile. Depuis quelques temps, Nate ne dort plus la nuit ; ou en tout cas pas assez bien pour être performant. L’objet de ses insomnies, c’est son fils. Esteban. Esteban qui a vécu une relation secrète de plusieurs mois avec une personne bien plus âgée que lui - bien plus âgée que Nate lui même, d’ailleurs, quand on y pense. Esteban qui a rompu, qui a eu le coeur brisé, et qui depuis erre comme une âme en peine à bonne distance de leurs vies, tout seul dans son appartement. Son fils ne lui parle pas, ou en tout cas pas suffisamment pour qu’il puisse saisir l’ampleur des dégâts. Il s’estime déjà heureux d’avoir été informé de la liaison d’Este, mais la peur l’habite désormais sur les conséquences de cette rupture et de l’état d’esprit de son fils. Esteban est un garçon fragile, qui a déjà démontré par le passé qu’une trop forte pression l’emportait volontiers dans des travers obscurs, et Nate est inquiet. Terriblement inquiet. Pour ne pas braquer son fils, il a respecté le secret de leurs confidences, et dissimuler la vérité à Alej ajoute encore des tourments à son cerveau en ébullition.

C’est donc dans un état passablement second qu’il erre au Cabinet ces derniers jours, luttant pour réussir à faire en urgence ce qu’il doit faire rapidement dans ses trop nombreux dossiers.

Quand son ordinateur affiche 12h, il se décide à descendre la tour qui abrite ses bureaux pour aller chercher à manger. Il prend deux menus à l’italien du bas, et remonte pour se glisser discrètement vers le bureau de Leah qui est affairée et qu’il va s’autoriser le luxe de déranger. Il frappe pour attirer son attention et lui offre un sourire.

- Tu me permets de t’embêter pendant la pause déjeuner pendant que j’en ai encore un peu le droit ?

Rapport au fait que bientôt, il l’espère sincèrement, il ne sera plus son patron. Leah, qui a un background familial non négligeable et en laquelle il a toute confiance, partagera la barre de ce Cabinet montant et il a hâte qu’elle le rejoigne. Elle travaille ici depuis un moment maintenant. Sa grand-mère représentant une sorte d’idole pour Nate, il peut difficilement contenir son enthousiasme à l’idée que la petite fille le rejoigne.

- J’ai acheté deux menus à l’italien en bas, mais je ne veux pas te déranger si tu es trop occupée.

Ils peuvent les déguster dans la petite cuisine du Cabinet, qui est aménagée pour permettre à tout le monde d’y déjeuner - même s’ils ne sont pour l’heure, pas si nombreux - Leah, Nate, deux assistantes et deux autres collaborateurs qui sont partis profiter du beau temps pour manger dehors.

@ Invité

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Ven 17 Avr - 9:50
Leah avait été surprise en arrivant au travail ce matin-là qu'il puisse déjà y avoir quelqu'un de présent. En général, elle était bien souvent la première à arriver ici, ce n'était nullement une question de zèle, pour pouvoir bien se faire voir de la part du patron, mais tout simplement parce qu'elle aimait le calme, quand il n'y avait encore que très peu de monde dans les rues, qu'il régnait un certain silence dans le bureau et qu'elle pouvait travailler de la meilleure façon possible. De plus, elle s'était rendue compte qu'elle était bien plus efficace le matin que dans la nuit très tard. Plus elle se levait tôt, plus elle avait l'impression de pouvoir accomplir des choses, même s'il fallait bien avouer que le réveil était souvent difficile et qu'elle ne manquait pas de rajouter une bonne vingtaine de minutes pour arriver à sortir de son lit. Après cela, elle était d'une grande rapidité, il lui fallait en tout et pour tout, une heure à partir du moment où elle quittait son lit pour avoir pris son petit déjeuner, avoir pris sa douche, pour qu'elle soit coiffée, maquillée et habillée avant de claquer la porte de son appartement. Donc même si cela l'intriguait un peu de ne pas être la première présente, elle ne voulait pas pour autant importuner Nathaniel, peut-être avait-il une audience aujourd'hui qu'il voulait préparer, dont il avait le désir de revoir quelques détails avant de se rendre au tribunal. Mais il pouvait aussi y avoir tout un tas d'autres raisons, et attaquer sec dès le matin par un « Qu'est-ce qui t'arrive ? », personnellement elle n'était pas très fan, car elle n'aurait pas aimé qu'on lui fasse la même chose. Leah était ainsi, quand elle n'allait pas bien, elle préférait rester seule, et puis à un moment, elle se décidait finalement à aller trouver quelqu'un pour pouvoir discuter et dire ce qu'elle avait sur le cœur.

Elle travaillait donc quand elle entendit quelqu'un frapper à la porte, levant les yeux et se mit à sourire doucement à Nate. Elle tourna rapidement son regard vers son ordinateur qui lui indiquait l'heure et puis fixa à nouveau son patron. « Tu sais bien que tu ne m'embêtes jamais ? Et pourquoi tu n'aurais plus le droit de venir me trouver dans mon bureau ? Ça me fait toujours plaisir quand tu viens me voir, par contre si c'est pour m'engueuler ce n'est pas la peine. » Elle se leva de son siège, contournant son bureau tout en se mettant à rire face à lui. Leah était réellement contente de travailler avec lui, elle avait appris beaucoup de chose, et il ne l'avait jamais traité avec mépris, ne lui montrant pas que parce qu'il avait plus d'expérience qu'elle, elle n'était pas capable de parvenir à effectuer le travail demandé. Elle l'appréciait sincèrement et tant qu'il lui faisait confiance, elle avait la volonté de continuer à travailler ici. « Ah si tu me prends par les sentiments, et surtout par l'estomac, je ne peux rien te refuser … Si tu veux on peut manger ici sur la table basse et comme ça on sera tranquille tous les deux pour pouvoir discuter. » Elle lui fit un petit clin d’œil.

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Sam 18 Avr - 23:41
La quantité astronomique de travail qui l’attend attendra après la pause déjeuner ; il a besoin d’un break, de toute façon, on sa tête risque d’exploser. Il a l’impression de contenir trop d’informations qu’il voudrait pouvoir évacuer, trop d’inquiétudes qu’il a besoin de formaliser. Seulement dans la situation actuelle, il ne veut ni braquer son fils, ni accentuer les problèmes qu’il rencontre. Résultat des courses, il se retrouve impuissant face à la détresse d’Esteban qui n’est facile à analyser, et relativement seul dans la peur panique que ça pourrait conduire son fils à reproduire les gestes du passé. Comme tout parent qui se respecte, Nate n’a pas l’impression qu’il pourrait survivre s’il arrivait quoi que ce soit à son fils. Il se sent déjà tellement coupable de ne pas être en mesure de le protéger convenablement ; si en plus Este lâchait prise, Nate ne pourrait jamais se pardonner. Pour autant, il ne peut pas être sur le dos de son fils en permanence, et il lui faut donc agir avec sagesse et recul ; en se gardant à distance. Il aurait pu exiger d’Esteban qu’il revienne à la maison, par exemple, quelques semaines le temps de se refaire une santé. Mais ce n’est pas certain que cette conduite aurait été la meilleure voie. Pour la première fois depuis qu’Esteban a quitté les bancs de son premier lycée, Nate est perdu ; et le fait qu’il ne parvienne à penser qu’à ça ne l’aide pas à avancer.

- Ca me va très bien, dans ton bureau. On sera plus tranquilles, en effet.

Il lui offre un sourire et dépose les deux sacs du traiteur italien sur la table basse. Heureusement, il a demandé à ce qu’on lui réchauffe les petites choses qu’il a achetées à manger.

- Je note que j’aurais toujours le droit de venir t’embêter alors. Il ne me semble pas avoir eu à t’engueuler ne serait-ce qu’une seule fois cela dit, alors c’est pas demain que ça risque de commencer...

Il rit un peu ; de toute façon, Nate n’est pas du genre à crier. Il ne lui arrive que très rarement de craquer. En temps normal, il est plutôt pédagogue, patient, et du genre à baisser un peu la garde quand un débat s’annonce trop houleux. De toute façon, le travail de Leah ici a toujours été exemplaire. Elle est sérieuse, investie et intelligente, et sans doute plus faite encore pour ce métier que lui.

- Tout va bien pour toi ?

Il s’installe sur un fauteuil en déboutonnant sa veste pour être plus à l’aise, ouvrant les sacs pour disposer la nourriture devant eux.

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Mer 6 Mai - 16:23
Être avocate venait souvent à vous imposer un rythme de travail assez phénoménal. Au départ, on avait le désir de commencer tranquillement pour ne pas sombrer et faire les choses correctement, car il fallait convaincre de ses capacités, et plus on gagnait de procès et mieux c'était. Et puis, petit à petit, on venait à se créer une certaine réputation, et du coup, par le biais du bouche à oreille, du volontariat judiciaire qu'elle venait également à proposer, elle se retrouvait avec toujours plus de travail, et il lui était difficile de refuser de défendre certains cas, quand on trouvait alors que la cause était juste. Et puis le temps filait, en un éclair on passait du mois de janvier sous la neige de New-York, aux allées fleuris sous un soleil de printemps à Central Parc et soudain … Soudain les arbres prenaient des couleurs rouges orangées et on recommençait encore et encore … Et au final, on ne prenait que peu souvent le temps de discuter, de passer un moment avec un collègue de travail, juste par plaisir, juste par envie de changer sa routine et de ne pas juste échanger des banalités ou pour traiter des dossiers l'un avec l'autre. Depuis combien de temps, Nate et elle avaient pris le temps de manger tous les deux, sans la présence des autres membres du cabinet avec eux ? Elle ne saurait dire, mais aujourd'hui, elle avait envie de profiter de ce moment pour pouvoir discuter tranquillement avec lui, en espérant que rien ne viendrait à perturber le moment. Elle lui sourit doucement alors qu'elle venait à éteindre l'écran de son ordinateur, et qu'elle se levait pour pouvoir vider un peu la table basse et ainsi avoir de la place pour poser les repas.

« Non je ne crois pas avoir été disputée une seule fois par le grand patron. » Dit-elle en riant légèrement. « Mais bon, on ne sait jamais ce qui peut arriver un jour … L'erreur est humaine. » Elle lui fit un petit clin d’œil en s'installant dans le fauteuil le plus proche qu'elle avait ramené près de la table basse. Le repas sentait délicieusement bon, et son ventre se mit à grogner légèrement. « Tout ce que je veux te dire en tout cas, c'est que tu peux venir dans mon bureau, si tu as besoin de quelque chose, et pas seulement m'emprunter une agrafeuse si la tienne ne marche plus … » Elle hocha doucement la tête, prenant le plat sur ses genoux et une fourchette pour pouvoir attaquer celui-ci. Elle prit une petite bouchée pour pouvoir tester la chaleur du plat avant de répondre à Nate. « Oh bah oui … La routine, tu vois … Boulot, maison, repas avec ma mère qui essaie de me caser avec n'importe quel homme de New York, pourvu qu'il soit juif et riche … Comme d'habitude quoi ! Et toi, tout va bien en ce moment ? Tu sais que tu es arrivé plus tôt encore que moi ce matin … J'aimerai sincèrement garder mon titre de fantôme du bureau. » Son ton était plein de malice mais son regard avait une pointe d'inquiétude.

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Dim 10 Mai - 0:07
Nate a travaillé dur pour en arriver là où il est aujourd'hui professionnellement. Comme tous les autres avocats ; il ne se sent pas plus méritant qu'un autre. Mais à son échelle personnelle, il est vrai qu'il a travaillé dur pour parvenir à son objectif. Yale, la séparation avec sa famille et surtout avec Alej, les années passées à ne pas compter ses heures quand il était encore un simple avocat collaborateur dans de gros cabinets. Ca a été difficile de monter ce Cabinet qui est le sien aujourd'hui, et la présence de Zivia dans sa vie n'est pas étrangère à son succès. Il reconnait bien chez Leah la détermination, la passion et la sagesse de son mentor. Il n'a pas hésité une seule seconde avant de lui proposer de travailler avec lui, et il n'hésitera pas plus à la faire monter en grade, parce qu'aujourd'hui, même si l'essentiel de sa carrière n'est pas derrière lui - il est bien trop jeune pour ça - il aspire quand même à plus de quiétude dans sa vie de famille. Et puis, son fils a besoin de lui, et dans ces moments là, il a besoin d'avoir quelqu'un sur qui compter à ses côtés, même s'il se sent un peu coupable de faire travailler ses collaborateurs autant.

- Non c'est vrai, mais tu n'as pas non plus donner de raisons valables de te faire engueuler.

Il lui offre un clin d'oeil amusé. Elle est douée pour ce métier, douée dans ce qu'elle fait. Il n'a pas souvent de choses à redire sur ce qu'elle produit, si ce n'est quelques ajustements, de temps en temps, qu'il a appris à faire lui-même avec la pratique assidue du métier. En dehors de ça, elle est parfaite en bien des points.

- Ton patron te fait trop travailler, par contre, il faudrait que tu lèves un peu le pied de temps en temps.

Preuve en est d'ailleurs qu'elle est souvent la première arrivée le matin, bien avant tout le monde. Lui, le temps qu'il se lève, se prépare, et prenne la voiture jusqu'ici, il n'est pas souvent opérationnel avant 10h. Il lui arrive de rester tard, mais la plupart du temps, il quitte le bureau un dossier sous le bras et termine de travailler sur la table de son salon, un verre de vin à proximité de la main.

- Ta mère est pressée, dis donc. A 27 ans, on ne peut pas dire que ton cas soit encore tout à fait désespéré ; je suis sûr que tu trouveras quelqu'un de très bien toute seule. Et puis, parfois, ça veut dire s'éloigner des sentiers battus, mais ça en vaut la peine. Ma mère ne m'aurait jamais présenté Alejandro, par exemple - dieu sait qu'il ne répond pas à ses critères.

Et pourtant, c'est l'homme qui le rend heureux plus que n'importe quel autre homme n'aurait pu le faire à sa place.

- Je suis venu tôt parce que j'ai quelques problèmes perso à gérer et que ça risque de me distraire un peu dans les jours à venir. Je voulais t'en informer, parce que je ne veux pas que ça se répercute injustement sur toi, alors sache que même si je ne suis pas là tout le temps, je suis joignable et je continue à bosser.

Il lui offre un sourire d'excuse en lui tendant un petit contenant en carton qui contient des pâtes à la truffe - il a pris plusieurs plats en petite quantité pour qu'elle puisse choisir ce qu'elle préfère. Le traiteur italien est kasher - il n'a jamais posé la question de savoir si elle mangeait kasher ou non, a juste déduit que c'était important de prendre cet élément en considération dans le choix du menu.

- Esteban n'est pas très en forme, je pense qu'il va venir passer quelques temps à la maison et je voudrais être dans le coin.

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Dim 17 Mai - 19:59
Leah travaillait depuis un moment pour Nate, elle ne pourrait jamais assez le remercier pour le fait qu'il ait accepté de la prendre comme employée dans son cabinet d'avocat. Leah avait eu quelques entretiens d'embauche avant celui-ci, et elle savait que le nom qu'elle portait, celui d'Edelman, ferait sans doute s'ouvrir des portes devant elle. Sa grand-mère avait été une grande avocate, elle l'était toujours aujourd'hui encore mais elle se consacrait particulièrement à l'éducation des futurs grands maîtres du barreau, plutôt que d'aller elle-même plaider au tribunal. Elle avait fait cela pendant de nombreuses années, et tant d'autres choses à côté encore, elle était un membre émérite de la justice de New-York et Leah était tellement fière de marcher dans les pas de sa grand-mère qu'elle aimait plus que tout au monde et qui avait toujours été son modèle dans la vie, alors que tant d'années les séparaient et que leur jeunesse était si différente. Cependant, Zivia était tout pour Leah et elle avait été heureuse de prendre sa suite. Mais, elle voulait exister pour elle, et pas seulement pour sa grand-mère, elle ne voulait pas espérer un emploi juste parce qu'elle s'appelait Edelman et que cela ferait bien … Mais elle avait aussi cherché à travailler dans un endroit qui avait de profondes valeurs et qui défendait des causes autant que des personnes, et même si l'argent faisait tourner le monde, ce n'était pas pour autant la politique du cabinet de s'attacher principalement à faire du chiffre et à en oublier le reste comme elle avait pu le voir ailleurs et notamment au cours des stages qu'elle avait pu faire.

Non, Leah était particulièrement contente de se trouver à travailler avec Nate, mais pour autant, elle se disait que derrière le patron fantastique qu'elle avait, elle n'avait pas pour autant pris assez de temps pour connaître l'homme qui se cachait derrière et c'était bien dommage. Ce petit repas, en tête à tête, improvisé était le meilleur moyen pour pouvoir en apprendre plus sur lui, surtout qu'elle avait bien vu son changement d'attitude au cours des derniers jours mais elle ne pouvait pas le pousser à lui en parler directement s'il n'en ressentait pas le désir de lui-même. Elle se mit à lui sourire doucement. « Je te taquinerai bien là-dessus, mais en réalité je refuse de m'amuser à commettre une erreur pour voir ce que cela donnerait quand tu te mets en colère. Je préfère jouer le rôle de la bonne élève, que celui du trouble-fait. » Elle lui fit un clin d’œil malicieux avant de secouer la tête à ses paroles. « Ne t'inquiète donc pas pour moi, pour le moment je n'ai pas de famille dont il faut que je m'occupe, je vois régulièrement mes amis, je sors et je fais la fête et surtout j'ai une excuse pour pouvoir fuir les repas de famille interminables. Quoi demander de plus ! » Elle se mit à rire après les paroles de Nate concernant sa propre relation. « La différence entre toi et moi, c'est que moi, je suis née dans une famille juive, et que ma mère est restée dans une tradition assez poussée … Le mariage de mon frère n'a pas répondu à certaines de ses attentes et puis dans tous les cas, c'est un garçon … Une fille à mon âge se doit d'avoir au minimum un époux. Mais je prends mon temps, j'ai envie de vivre pour moi avant de me décider à construire une famille. »

Leah continua à manger avec délices les plats que Nathaniel avait sélectionné chez le traiteur italien, chaque plat était différent mais agréable à déguster et ainsi elle pouvait se concentrer sur ce qu'il était en train de lui raconter par rapport à quelques problèmes familiaux. « Tu sais, si vraiment ça ne va pas, tu as le droit aussi de t'arrêter quelques jours, le cabinet devrait pouvoir tenir debout même si tu passes plus de temps auprès de ta famille, et au pire je t’appellerai si besoin … Le travail c'est bien, mais la famille reste le plus important … J'espère que ce n'est rien de trop grave au sujet de ton fils … Il n'est pas malade au moins ? »

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Sam 23 Mai - 21:50
Ca fait près de quinze ans maintenant que Nate est avocat, et il a l'impression que c'était hier qu'il faisait ses débuts au barreau. Volontaire, travailleur, passionné par la matière, il s'est trouvé une vocation dès la fin du collège et n'en n'a jamais démordu. Yale s'est imposée comme une évidence à la fin du lycée, puis le New-York Bar Exam dès qu'il a été en capacité de le faire, et il n'envisagerait aucun autre métier. Sa façon de travailler a changé avec le temps, il a perfectionné sa technique et son traitement des dossiers, a pris de l'assurance dans son rapport avec les clients. Petit à petit, il s'est fait un nom - pas un nom hors norme, mais un nom quand même. Il en a rencontré, des gens peu scrupuleux qui se lançaient dans ce métier ; de jeunes avocats qui ne faisaient pas leur travail avec suffisamment de sérieux, d'autres oubliant complètement les règles basiques de savoir vivre pour gagner un dossier ou empocher de l'argent. Il a travaillé pour des patrons désagréables, humiliants, parfois d'autres bienveillants et formateurs. Il a toujours eu envie d'appartenir à cette dernière catégorie. Il a toujours eu à coeur de transmettre sa passion et son expérience, persuadé qu'il a encore tout à apprendre au quotidien, d'une femme comme Zivia par exemple qui ne cessera jamais de l'émerveiller avec ses histoires. En tout cas, il n'a jamais été du genre à s'énerver - une seule exception lui revient en tête.

- Je ne me souviens pas avoir crié sur qui que ce soit, cela dit, si ça peut te rassurer. Sauf une fois, mais c'était un jeune avocat qui n'avait visiblement pas du tout envie de travailler. Un jour j'ai débarqué dans son bureau pour le trouver en train de flâner sur son ordinateur - et je me suis rendu compte qu'il avait laissé s'entasser des tonnes de papiers non classés. Ca m'a rendu vert. Mais en temps normal, sinon, je ne m'énerve pas. Je suis content de savoir que tu ne te sens pas trop étouffée par ta vie professionnelle, en tout cas - si jamais ça devait arriver, n'hésite pas à m'en parler. Le but ce n'est pas que l'on se prive de temps libre.

Il rit un peu et hausse une épaule quand le sujet passe vers des considérations plus personnelles. Nate ne sait pas ce que peut représenter le poids du choix d'une mère pour sa fille, mais il sait que l'emprise familiale n'est jamais une chose agréable à vivre. Il en a fait l'expérience - et les frais - plus jeune et il aime à penser qu'il essaye de ne pas la faire subir à ses enfants.

- C'est une sage décision, si tu veux mon avis. C'est une bonne chose de vivre un peu pour soi.

Il acquiesce pour appuyer son propos. Lui l'a fait - en partie, en tout cas - mais sa situation était différente. Il était déjà amoureux d'Alejandro et il voulait déjà en faire l'homme de sa vie. Il est parti à Yale tout de même cela dit, abandonnant l'amour et les impératifs familiaux pour pouvoir finaliser ses études avant toute chose. Ce n'était pas pour profiter de la vie, mais pour construire son avenir, ce qui revient sans doute un peu au même. Aujourd'hui, il est heureux de la vie qu'il a ; même s'il y a des difficultés à certains coins de rue.

- C'est gentil. Je vais être obligé de lever le pied, de toute façon, mais je resterai joignable. Esteban n'est pas malade ; il a une petite baisse de moral. Je ne m'en ferai pas spécialement mais il a déjà eu des moments difficiles qu'il a eu du mal à gérer par le passé, donc j'aimerais être présent pour éviter qu'il ne resombre dans le négatif.

Il hausse une épaule et avale une bouchée de spaghettis. Il essaye d'expliquer la situation de la manière la plus détachée possible, conscient cependant que cela peut prêter à confusion.

- Il faudra aussi que l'on aborde l'avenir du Cabinet, si ça t'intéresse toujours d'y prendre part de manière plus... définitive.

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Mer 3 Juin - 21:47
Le travail était un des éléments qui ne manquait pas de la rendre heureuse et d'apprécier la vie qu'elle menait. Sans aucun doute qu'elle aurait pu allègrement profiter de l'argent que possédait sa famille pour pouvoir être une parfaite enfant de riche qui aurait alors eu tous les droits et qui aurait apprécié de n'avoir aucun compte à rendre à personne. Mais dans la famille Edelman, on avait le sens du travail, et si elle aurait pu avoir la fibre artistique comme son frère et son autre grand-mère pour le théâtre, elle avait nettement préféré le droit, comme pour suivre les traces de Zivia, de cette femme forte qui avait su réapprendre à vivre après ce qu'elle avait connu dans sa jeunesse, et qui semblait être un roc, sur lequel on pouvait éternellement compter. Leah était parfaitement consciente qu'elle avait beaucoup de chance d'avoir sa grand-mère à ses côtés aujourd'hui encore. Elle faisait partie des plus âgés des petits enfants, elle avait pu profiter de tellement d'années à ses côtés, et elle espérait en avoir beaucoup encore. Elle lui était essentielle et elle était heureuse de pouvoir lui rendre hommage, de pouvoir être une bonne avocate mais de pouvoir aussi participer dans diverses actions humanitaires. Sans oublier ce livre qu'elle écrivait en secret de tous et qu'elle espérait bien finir un jour. En attendant, elle défendait les causes pour lesquelles elle avait l'envie et le besoin de se battre, sans oublier des affaires plus courantes. Elle devait avouer qu'elle était sincèrement heureuse que Nate lui fasse confiance, et qu'il ne lui impose pas des dossiers, comme une subalterne. Non, travailler pour lui était un véritable plaisir et elle espérait que cela continuerait. Leah continuait à manger avec appétit, relevant le visage vers celui de son collègue, avec un doux sourire aux lèvres. « J'avoue que je ne t'imagine pas te mettre en colère, mais je ne doute pas que si tu l'as fait avec lui c'est qu'il devait avoir réellement dépasser les bornes et c'est normal, à un moment on n'est pas au travail pour pouvoir passer sa journée sur le net à faire tout autre chose que ce qu'il doit être fait. Promis, s'il y a quoi que ce soit je te le dirai, mais tu n'as pas à t'inquiéter, tout se passe très bien ! »

Leah adorait profondément sa mère, et elle était consciente que si elle faisait tout cela, ce n'était pas seulement dans une idée de répondre à un besoin de tradition, ou parce qu'elle se rapprochait progressivement de ses trente ans. Non, la jeune femme savait que sa mère voulait le mieux pour elle, et même si elle n'était pas au courant de ses histoires d'une seule nuit, cela faisait déjà plusieurs années qu'elle ne lui avait présenté aucun nouveau garçon qui avait vraiment éveillé son intérêt et elle devait espérer qu'elle n'était pas trop malheureuse dans sa vie personnelle. Elle hocha doucement la tête. « Oui cela fait sincèrement du bien de penser à soi, mais c'est un peu plus simple quand tu n'as pas encore fondé de famille. On a parfois tendance à s'oublier quand on a des enfants et quelqu'un qui partage sa vie … On s'inquiète tellement pour tout le monde ... » Elle espérait que Nate allait bien lui aussi, pas seulement de façade, et même s'il avait des soucis avec son fils, il ne devait pas oublier également de penser à lui. « Tu fais bien d'être auprès de lui, c'est ça aussi d'avoir des enfants, ce n'est pas seulement dans les bons moments que l'on doit être auprès d'eux. J'espère que ça s'arrangera le plus rapidement possible pour lui, il a besoin de toi. » Elle se pencha vers lui et lui serra légèrement le bras pour pouvoir le réconforter un peu avant de reculer pour pouvoir le regarder droit dans les yeux, elle était toute à son écoute. « Bien sûr que ça m'intéresse d'y prendre une part plus active ! Tu es sûr de toi ? »

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Dim 21 Juin - 16:06
Nathaniel a toujours eu un peu de devenir un patron trop exigeant, trop pénible. Il apprécie les gens qui pensent le métier comme lui le fait, qui sont consciencieux, soignés et appliqués ; aussi a-t-il un peu du mal à saisir qu'on puisse se laisser aller à la négligence totale quand il s'agit de travailler pour aider des gens dans le besoin. Bien sûr, il y a eu des périodes de sa vie où il était moins centré sur le travail, et il ne demande pas à tous les gens qui passent par le Cabinet d'être des acharnés comme lui peut l'être. Il n'a pas la prétention d'exiger de ne s'entourer que de bourreaux de travail. Il comprend que la vie familiale de chaque personne peut être ponctuées de phases compliquées, et même si lui aime son travail d'une manière très prononcée, il ne sacrifierait jamais sa famille au nom de son job d'avocat. Il a refusé, quelques années auparavant, un job au bureau du procureur, précisément pour s'aménager une vie familiale le soir et le week-end, et il refuse avec la même conviction une offre qui tombe sur son bureau tous les ans pour rejoindre ce même bureau. Ce n'est pas qu'il n'aimerait pas y travailler ; cela prendrait tout simplement trop de temps.

- Je suis contente si tu vas bien, alors, et tu as raison pour la famille. S'occuper de soi et en profiter un peu n'a jamais fait de mal à personne - ensuite, il est bien plus facile de s'occuper du reste du monde avant de s'atteler à soi-même.

Ils essayent, avec Alej, de conserver un certain équilibre tout de même, pour s'éviter de s'oublier complètement dans les enfants, d'autant qu'eux, ils ont eu Esteban avant même de se marier et de pouvoir être dans la même ville. La vie de Nate a toujours oscillé entre boulot et famille, et même si maintenant qu'Este est grand, il est plus facile de s'aménager de réels moments à deux, il n'en reste pas moins que leur vie personnelle est bien chargée. L'état actuel d'Esteban l'empêche d'ailleurs de planifier quoi que ce soit avec son mari qui les sorte un peu de la routine.

- Merci. Je pense aussi que ça ira, mais il est tellement fragile, parfois.

Comme lui. Il le pense, un peu coupable, un peu concerné. Nate a pris de la force avec le temps, soutenu par Alej, par son idéal de vie, par sa force de caractère, mais il n'a pas toujours été comme ça - il se rappelle d'un jeune adolescent plus nostalgique et plus concerné.

- Oui, je suis sûr de moi. C'est toi surtout, qui doit être sure. Tu travailles déjà comme une acharnée, mais s'associer, ça veut dire avoir le poids de l'aléa financier sur les épaules. Le Cabinet fonctionne bien, je ne me fais pas tellement de soucis, mais on ne sait pas de quoi demain est fait - c'est une chose que je n'avais pas tellement réalisée quand j'ai posé ma plaque.

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Mar 21 Juil - 23:38
Leah aurait sans nul doute pu se satisfaire de l'argent de ses parents, et ne jamais se décider réellement à se mettre au travail. Bien que ce n'était sans doute pas la politique de sa famille, d'accepter que quelqu'un vienne à se tourner les pouces, Leah aurait sans doute été assez intelligente pour pouvoir réussir à se tourner les pouces et à profiter de l'argent familial sans que cela ne soit un désagrément pour les siens. Il était certain que les gosses de riches avaient une certaine capacité à survivre dans leur milieu en faisant le moins possible. Mais c'était allé à l'opposé du caractère de la jeune femme, et même si elle n'avait jamais fait de petits boulots pour pouvoir payer ses études, elle avait fait son maximum pour pouvoir mettre son temps à profit pour s'appliquer dans les études. Si elle avait toujours été pleine de vie et si elle avait eu un goût particulier pour faire la fête, elle avait passé de nombreuses nuits blanches au cours de ses études, non pas dans des soirées étudiantes, mais à réviser comme une dingue. Il était réellement drôle de voir qu'elle pouvait avoir l'insouciance d'une adolescente et pourtant être une véritable acharnée du travail. Elle aimait ce qu'elle faisait, elle en apprenait un peu plus chaque jour aux côtés de Nate, comme elle avait appris et comme elle apprenait encore aux côtés de sa grand-mère. Il semblait qu'elle avait ça dans le sang, tout comme cette dernière, et il était hors de question qu'elle puisse un seul instant venir à mettre à mal la réputation de sa grand-mère, tout comme celle de sa famille. Elle n'était peut-être pas parfaite, elle avait un caractère de merde et celui-ci n'était pas toujours apprécié ou appréciable, mais elle se donnait à fond dans son travail.

Leah se mit à sourire doucement à Nate. « Oh je suis tout à fait d'accord avec toi. Il est bien plus facile de s'occuper des autres que de s'occuper de soi-même, surtout quand on est marié et qu'on a des enfants. Tout le monde a besoin d'avoir l'attention de ses proches, savoir que l'on compte, mais aussi que quelqu'un peut compter sur nous. Pour autant ça peut être parfois un peu étouffant. Mais j'imagine que quand on devient père, alors on s'inquiète pour l'éternité pour son enfant. Soutiens-le du mieux que tu peux, mais je ne doute pas un seul instant que c'est déjà ce que tu fais pour lui. » Elle replongea alors son nez et surtout sa fourchette dans un des bons petits plats qui se trouvaient juste devant elle et qu'elle n'avait pas encore eu l'occasion de déguster jusque là, il faudrait qu'elle retourne manger chez ce petit italien, il était vraiment délicieux et on sentait la qualité de ses produits. C'était aussi clairement un moyen de cacher le fait qu'elle s'était mise à rougir de la proposition qu'on était en train de lui faire, cela lui faisait sincèrement plaisir, et elle en avait grandement rêvé, elle ne pouvait pas le cacher, mais elle était encore une jeune avocate dans la profession et elle ne voulait nullement le décevoir. « Je ne peux qu'accepter … Je sais ce que cela veut dire de s'associer et j'en suis profondément honorer que tu veuilles que je participe. Merci ... » Elle lui décocha alors un sourire éclatant.

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Dim 13 Sep - 13:36
Il est vrai que la vie de Nate a radicalement changé le jour où il a compris qu’il considérait Esteban comme son fils. Cette période n’a pas été facile, car Este était avant toute chose le fils adoptif d’Alej. Ils étaient jeunes, à l’époque, ils avaient des idéaux très optimistes. Un peu naïfs, sans doute. Les premiers mois n’ont rien eu de simple ; lui toujours étudiant à Yale, Alej multipliant les jobs, leur relation n’étant pas vraiment officielle à cause de la distance les séparant - et au milieu, ce petit garçon auquel il s’est attaché tout de suite, qui lui faisait de grands sourires et pleurait quand il repartait pour la fac à la fin des week-ends new-yorkais.

Il a rapidement compris qu’Esteban avait pris la place de son propre enfant. Après ça, il n’a plus jamais été question qu’il agisse autrement que comme son père, ce qu’il a continué de faire pendant toutes ces années.

- C’est un peu ça, oui. Devenir père, c’est vraiment merveilleux. Mais devenir parent, ça vient avec une inquiétude permanente qui n’est jamais calmée...

Il rit un peu et hausse une épaule. Il s’inquiète pour tout, tout le temps c’est vrai. Pour le bien-être de ses enfants, pour leur stabilité, leur futur, leurs problèmes. Bref, c’est une charge mentale à temps plein. Mais c’est aussi la plus belle chose qui lui soit arrivée.

- Je suis heureux de te l’entendre dire, alors. J’ai transmis les documents à mon expert-comptable et il ne restera qu’à discuter de la formalisation de tout ça, et ensuite tu pourras officiellement te dire que tu n’as plus de patron.

Il lui offre un sourire, soulagé d’agrandir son équipe - et aussi de partager les responsabilités d’un cabinet. Il est jeune, certes, mais il a envie de lever le pied. De se consacrer aussi à d’autres choses ; et la perspective de nouveaux arrivants pour diriger le cabinet lui ouvre ce genre de possibilités.

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Dim 27 Sep - 20:00
Leah ne savait pas ce que c'était d'avoir un enfant, elle voyait les quelques amis qui avaient déjà commencé à fonder leurs familles, et elle ne pouvait que constater que d'avoir un petit bout à soi était une source constante d'inquiétude, tout autant bien évidemment qu'une source de bonheur intarissable. Pour autant, ne disait-on pas que les petits enfants étaient source de petits problèmes, et les grands enfants, des grands problèmes. Leah avait envie d'avoir des enfants, enfin c'était ainsi qu'elle l'imaginait pour le moment et si elle l'avait voulu elle aurait pu déjà en avoir un. Mais elle avait pris la décision d'avorter à cette époque-là, car elle était trop jeune et qu'elle ne se voyait devenir mère à ce moment-là. Cela n'avait pas été une décision facile à prendre et pour autant elle ne le regrettait pas, elle gardait ça pour elle, car elle estimait que ça restait quelque chose de personnel. Elle ne pouvait que comprendre l'attachement de Nate pour le jeune homme à présent, et s'il sentait le besoin de l'aider et de le soutenir, il se devait de le faire. Dans les moments les plus difficiles, on avait besoin de sa famille. Et puis il bossait bien assez comme ça pour pouvoir s'autoriser à prendre du temps pour lui et pour les siens.

« Je ne doute pas que c'est une angoisse d'être père et d'être parent tout simplement, mais malgré les hauts et les bas de sa vie, je suis certaine que tu es un père formidable, que vous êtes deux pères formidables. » Elle lui fit alors un clin d’œil avant de lui presser légèrement la main pour pouvoir lui montrer qu'elle était là aussi pour lui. Avant de se mettre doucement à sourire à son attention. « Je ne suis pas certaine que même une fois mon nom ajoutée, je ne continuerai pas à t'appeler patron, c'est que j'ai pris l'habitude maintenant et je ne voudrais pas changer ça ! En tout cas je ne peux que te remercier pour la confiance que tu mets en moi … Est-ce que ça me donne le droit de faire des galipettes avec mon assistant sur le canapé de mon bureau ? » Leah se mit à rire, essayant de détendre un peu son patron.

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Lun 26 Oct - 21:45
Nate souhaite devenir père de nouveau. Et cette envie qu’il mûrit depuis quelques mois, n’est pas forcément compatible avec son emploi du temps, il en a bien conscience. S’associer, élargir le cabinet lui paraît donc la solution idéale aux problèmes qu’il rencontre aujourd’hui et le faire avec la petite fille de son mentor, est d’autant plus rassurant qu’il sait qu’il a toujours pu compter sur elle dans les moments compliqués. Sa situation familiale a rarement été aisée, entre la thérapie d’Esteban et son acharnement à ne pas devenir un père absent et surchargé de travail, on peut aussi facilement reconnaître que Leah n’a pas lésiné sur les heures supplémentaires, pour lui assurer ce mode de vie plus tranquille. Alors pour Nate, il est temps d’exprimer sa gratitude et aussi son envie de continuer de travailler avec la jeune Edelman. Il est difficile de trouver des collaborateurs compétents qui soient sur la même longueur d’onde que soi, alors lorsqu’on a le plaisir de les avoir déjà recrutés, il paraît judicieux de leur donner envie de rester d’une manière ou d’une autre. Et ici il s’agit de la suite logique, même si Leah est encore jeune selon certains standards. Leur bonne relation est également un gros point positif et Nate esquisse un sourire suite à ses encouragement.

- On fait de notre de mieux. Mais il est évident pour moi que ton soutien ces dernières années a grandement contribué à ce que tout se passe bien, et pour ça c’est moi qui te remercie, vraiment.

Le compliment est sincère, Nate ne pourrait pas être plus reconnaissant. Il a conscience de s’être souvent reposé sur elle. Jamais pourtant, Leah ne lui a témoigné de rancoeur où s’est montré désagréable. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, l’avocate a toujours été présente à deux cent pour-cent, une raison suffisante pour envisager cet avenir commun. A sa remarque sur l’assistant, Nate sourit avec amusement avant d’ajouter.

- Tout dans le consentement mutuel évidemment, mais tu fais bien ce que tu veux avec ta porte fermée, je ne m’en mêlerais pas !

Nate est soulagé, cette conversation lui a enlevé un poids et son esprit vagabonde rapidement sur ses projets d’enfant, projets qui seront bien mieux accueillis par son mari avec la perspective de l’association de Leah, et une légère baisse d’activité pour lui. A terme, il souhaiterait que le Cabinet s’étende de manière florissante et que la nouvelle génération se mette en place pour lui permettre de s’effacer - et pourquoi pas, de se consacrer à d’autres activités. S’il a refusé le bureau du procureur, c’est bien pour disposer de temps libre, et même s’il n’est pas vieux et que son métier le passionne, il serait temps qu’il puisse lever le pied.

- Merci à toi, ça me fait plaisir qu’on ait pu en discuter. J’ai un rendez pour nouveau dossier de fraude fiscale dans trente minutes, mais on peut trouver un créneau dans la semaine pour reparler de tout ça plus sérieusement. Je pense qu’il faudra qu’on choisisse un comptable de confiance pour qu’il suive le dossier, j’avoue avoir peu d’énergie pour me lancer dans les chiffres et la détermination des parts... J’imagine que toi aussi.

Il sourit et ramasse les résidus du déjeuner pour les débarrasser, indéniablement soulagé.

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Mer 4 Nov - 14:27
Leah n'avait jamais imaginé un jour pouvoir devenir aussi jeune une collaboratrice à part entière et pas seulement une employée, après tout elle n'avait que vingt-huit ans et même dans d'autres branches que celui d'avocate, il était souvent rare d'avoir les moyens mais surtout l'occasion de prendre des parts dans une société quelle qu'elle soit. Nate venait de lui donner une chance extraordinaire et elle en était parfaitement consciente. Elle n'avait finalement pas de mots pour pouvoir lui exprimer toute la gratitude qu'elle pouvait avoir à son égard mais elle espérait néanmoins qu'il viendrait à comprendre combien elle lui était redevable à cet instant. Elle n'avait pas été une acharnée au travail en espérant une quelconque promotion et sûrement pas celle-ci. Elle avait toujours été une passionnée et une perfectionniste, ce qui faisait qu'elle se donnait à fond dans tout ce qu'elle entreprenait. Il semblait que les années ne changeaient rien à cet état de fait et elle et c'était sans doute pour cela qu'elle obtenait cette proposition aujourd'hui. Il n'était pas question qu'elle vienne à se la couler douce maintenant qu'elle avait cette opportunité professionnelle mais elle ne voulait pas pour autant que l'ensemble de son existence vienne seulement à tourner autour du cabinet d'avocat qu'elle allait venir à gérer en partie à présent. Elle n'avait après tout que vingt-huit ans, et c'était aussi sa vie personnelle qu'elle voulait conserver, même si elle n'avait ni enfant, ni compagnon, ni bête à poil dont elle avait la charge dans la sphère privée. Et même si elle était une fervente partisane de défendre ce qu'elle voulait pour son cœur et pour son utérus, et qu'elle ne viendrait jamais à avouer cela directement auprès de sa mère, elle avait dans l'idée un jour de pouvoir se poser et d'entamer quelque chose de sérieux avec quelqu'un. Mais il n'y avait personne ou elle recalait pour le moment les prétendants au poster alors pour le moment elle allait s'occuper autrement.

« Tu sais bien que je le fais parce que je suis bien ici, parce que tu as su m'accueillir, m'aider et me conseiller convenablement au cours de ces dernières années et que c'est aussi grâce à toi si j'en suis là aujourd'hui. Donc nous dirons que les remerciements vont dans les deux sens ! » Elle lui adressa un large sourire, avant de finir rapidement de manger la fin de son dessert, il était hors de question de sacrifier une miette de ce délicieux tiramisu. « J'avoue sincèrement que les chiffres ça n'a jamais été mon truc, sauf quand il s'agit de les utiliser pour pouvoir gagner une affaire donc non autant qu'on puisse se reposer sur quelqu'un d'autre pour que cela puisse se faire dans les règles de l'art. Et puis tu as déjà assez de choses en tête actuellement et j'ai aussi beaucoup de choses à faire de mon côté, alors ça sera plus simple autant pour l'un que pour l'autre. » Elle se leva alors pour l'aider à ranger le bureau et elle vint quelques instants à le prendre dans ses bras. « Merci encore. » Murmura-t-elle à son oreille avant d'embrasser sa joue. « Allez file, tu as une trace de mon rouge à lèvres sur le visage, et il ne faudrait pas que le client pense que tu fais des folies pendant ta pause déjeuner avec ta délicieuse collaboratrice ! » Elle se mit à rire légèrement avant de se remettre à son bureau.

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Mer 11 Nov - 15:30
Il a cru comprendre que Leah était amie avec Vera, et l’idée aussi lui fait plaisir. Il doit avoir bien réussi à analyser la jeune femme, Vera est comme qui dirait une valeur sure lorsqu’il s’agit de juger les gens. Il est soulagé que l’avenir s’éclaire - même s’il n’est pas si vieux pour l’instant, lever le pied pour concentrer son activité sur les choses essentielles à ses yeux le tente bien. Et puis, il n’est pas prêt d’arrêter de travailler quoi qu’il en soit. Des dossiers, ici, il y en a plus chaque jour qui passe. Les clients affluent, ce qui est sans doute lié à leur bonne réputation - et les journées sont bien remplies. Il espère juste qu’à terme, ils dégageront suffisamment d’argent pour payer beaucoup de personnes histoire que personne ne travaille trop. Une espèce d’équilibre des forces, moins difficile à imaginer lorsqu’on se projette vers une extension des associés du cabinet.

Leah s’approche pour le prendre dans ses bras, et il lui rend volontiers son étreinte - un peu ému, ce qui est sans doute lié aux nombreux bouleversements de sa vie actuelle.

- Merci à toi. Et oui, je file avant que les rumeurs ne commencent à courir d’elles-mêmes - même si tu sais, tu n’es pas vraiment mon style, ce qui ne remet absolument pas en question le fait que tu sois absolument divine...

Il rit et emporte avec lui les sacs des courses pour aller les jeter à la cuisine. Nate ne se rappelle pas avoir déjà été attiré par une femme dans sa vie - au grand désespoir de ses parents. Ça ne veut pas dire qu’il n’aime pas s’entourer de femmes pour travailler, cela dit, et Leah lui prouve toujours les jours que c’est une excellente idée.

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