La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

we belong way down below ϫ chamber

@ Invité

avatar
   
#
Sam 9 Mai - 23:11


La musique monte, notes sensuelles et charnelles. La lumière doucement illumine les danseuses, leurs courbes subtilement proches des barres de pole dance. Le silence peu à peu se fait. Et la frénésie monte, alors que dans la pénombre, les talons claquent. Arrivant sur scène, telle une idole, chanteuse en salle de concert devant une foule endiablée, la silhouette d'Amber s'annonce, se découpe parmi les autres. Elle n'est rien de plus qu'un pantin dans une salle de vices. Chanteuse d'une histoire sans lendemain, voix perfide envoûtant les démons enchaînés aux quelques palpitants de la salle. Quelques habitués. Un ou deux groupes, la quarantaine, qui louvoyaient les danseuses, en attente probablement de la fin de la chanson pour aller tirer un coup. Elle était bien une star. La star d'une salle secrète et puante, emplie de gros dégueulasses. Et elle s'en satisfaisait étrangement, pouvant faire ce qu'elle aimait tout en étant payée dans un monde qui n'avait nulle prétention de mensonges, de faux semblants. Ici, ils étaient ce qu'ils décidaient d'être, sans hypocrisie. Et la vérité, aussi laide soit-elle, était préférable au superficiel. De son point de vue. Elle avait connu bien trop de familles d'accueil aux sourires tendres, les yeux finissant révulsés par la colère, leur index pourfendant l'air, accompagné des mots fébriles rompant la confiance, nuisant aux bonnes mœurs. Il n'y avait pas de Paradis, pas de gentillesse bien fondée. Les bonnes intentions ? L'Enfer en était pavé. Et c'est ce qu'elle comptait chanter ce soir, soupirant au creux de l'oreille de chacun, réveillant leurs démons, leurs pires bassesses. L'homme était un monstre lubrique, et dans les yeux émoustillés, elle devinait déjà qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour le leur rappeler. Plus proche, juste devant la scène, un groupe pourtant semblait se distinguer, jeunes gens qui fêtaient visiblement un enterrement de vie de jeune garçon. Ou un anniversaire. Qu'importe. Ils allaient en avoir pour leur argent. La lumière de la salle vacilla avec une lenteur morne tandis qu'une autre pris la relève, éclairant d'un pâle et chaud tamisé la petite scène. Amber sourit au groupe du devant.

Les lippes s'entrouvrent, et les premières notes vrillent, la voix grave et suave résonnant dans la pièce. Les danseuses commencent alors à se mouvoir, poupées désarticulées au teint porcelaine, aux jambes sveltes. Elles tournent autour de ces barres de métal froid, les frôlent, les agrippent pour y enlacer leurs cuisses. La voix d'Amber soupire, comble les âmes de luxure, mélodie de gémissements harmonieux, myriade d'accents suaves, délectables. Les jambes des danseuses enserrent les appuis, leurs sous-vêtements au rouge vif contrastant avec leur peau de fraîcheur, appâtant. Les chevelures tombent en cascade, tantôt brune, blonde ou rousse. Et les silhouettes virevoltent autour de ce métal qui semble être leur plus chaud ami, les embrasant de leurs corps enroulés, se frottant, succubes de plaisir. Et Amber continue à chantonner, intensifiant ce moment de beauté, les pupilles de tous vrillées sur ces cavalières graciles. Tous, sauf un. Les iris d'un bleu électrique le fustigent d'un regard embrasé depuis quelques secondes déjà, cherchant à capter ces pupilles qui semblent si pures, sans nul doute peu habituées. Elle sourit sensiblement, attrapant le micro, descendant lentement le long de son socle, sentant quelques regards magnétisés, pourtant concentrée sur un seul d'entre eux.Elle ne porte presque rien sur elle, léger tissu de coton qui laisse voir un décolleté plongeant, des sous-vêtements apparents sous une robe bien trop courte. Toute de noir vêtu, le black canary continue sa parade, remontant lentement alors qu'elle s'apprête à entamer son second couplet. Et les filles derrière qui la rejoignent pour quelques notes, insistant sur le fait que tout un chacun comprenne qu'ici, c'est l'Enfer. Le Paradis du tout permis, l'Eldorado de l'imagination, spectacle pour la rétine. Et alors qu'elle reprend, elle l'accroche alors, ce regard, cet homme qui semble être tiraillé entre l'envie de les déshabiller et celle de les habiller pour plus de respect. Elle lui fait un clin d’œil, pas prête de le lâcher de sitôt. Elle ne faisait que commencer à s'amuser.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 14 Mai - 23:43
|
we belong way down below  ;
Chamber


Le macadam qui résonne sous leurs semelles alors que la troupe s'aventure dans les rues de New York à la recherche de cet endroit qu'Evan leur a vendu comme le lieu le plus incroyable de la grosse pomme. Des éclats de rire fusent de part en part. C'est qu'ils sont tous un peu éméchés, les gars de la bande. Y en a pas un pour rattraper l'autre. Sûrement pas Charlie, qui manque de trébucher sur chaque pavé un peu trop en relief par rapport aux autres. L'italien vide la cannette de bière qu'il tient dans sa main avant de s'en débarrasser, hilare, dans une poubelle publique placée devant l'entrée de l'établissement où ils vont échouer pour le reste de la soirée. Il n'est jamais venu ici alors il est un peu impressionné, l'euphorie qui se dissipe dès l'instant où il rejoint la salle au sein de laquelle devrait avoir lieu le spectacle. Evan les guide vers l'une des tables au bord de la scène et Charlie s'installe sur l'une des chaises au hasard. Il réalise qu'ils sont vachement proches des planches qui seront bientôt foulées par les danseuses, à tel point qu'il lui suffit de tendre le bras pour toucher le bord de l'estrade. En quelques secondes à peine, l'ambiance se fait différente, la musique résonnant à travers toute la salle et les lumières se fardant tout à coup de touches plus chaudes. Un défilé de jambes interminables se profile à l'horizon, les yeux de Charlie à hauteur de ces pieds délicats perchés sur des chaussures aux talons impressionnants. Les prunelles qui se rivent sur les harmonieux mouvements des corps qui ondulent autour des barres, les courbes soulignées par les éclairages judicieusement placés. Charlie observe sans plus rien dire, presque émerveillé, sous le regard amusé de ses potes qui l'ont toujours trouvé beaucoup trop coincé. Ses phalanges sont posées sur le pied de son verre, qui roule doucement entre ses doigts, incapable qu'il est, de détacher son regard de cette jeune femme qui fend la nuée de nymphes pour s'emparer du micro et se mettre à chanter. Sa voix est grave, bien plus qu'il ne l'aurait imaginé en la voyant débarquer. Son apparence est semblable à celle d'un ange aux ailes brûlées, l'immensité azur de son regard ne flirtant pas le moins du monde avec l'innocence qu'on aurait pu lui conférer. Sa longue chevelure d'écume, dont la pointe semble venir caresser la chute des reins, semble d'une douceur infinie. Il la fixe sans rien dire, les lèvres entrouvertes. Quelques regards qui ont l'air partagés, sans qu'il puisse en être totalement sûr. Mais jamais ses rétines ne se décrochent d'elle quand elle ondule en suivant la pente ardue de son micro ancré au beau milieu de la scène. Tout ce qui le tire de sa rêverie, c'est le coup de coude d'Evan qu'il se prend en plein dans les côtes. Un gémissement qu'il pousse en le fusillant du regard alors qu'il s'enquiert : « Elle arrête pas d'te regarder, la chanteuse, non ? Tu veux que j'aille lui donner ton numéro après le spectacle ? » Charlie qui se met à rire, à se moquer, incapable de concevoir qu'elle ait pu réellement le regarder lui. Plus probable que ses pupilles sombres aient vagabondé sur son visage au hasard, sans même songer à créer la moindre connexion, pure coïncidence qui n'attend rien en retour. « N'importe quoi... » Les prunelles mordorées qui roulent alors qu'il trempe ses lèvres dans son verre de champagne, des oeillades qu'il jette furtivement de temps à autre en direction des longues jambes de cette beauté à la chevelure ondoyante. La chanson qui prend fin et le numéro aussi, mais la belle n'a pas le temps de fuir qu'Evan se presse déjà vers la scène pour attirer son attention. Il a la discrétion d'un éléphant alors elle peut finir que par le remarquer au bout d'un moment, malgré le brouhaha ambiant. Charlie passe une main devant son visage pour tenter de voiler la honte qui s'empare de lui à cet instant, alors qu'Evan lance à l'adresse de la chanteuse, en le pointant ostensiblement du doigt : « Hey ! Excuse-moi, tu fais des show privés ? Mon pote, là-bas, il est sous ton charme mais il osera jamais te l'dire alors j'vole à son secours parce que j'suis un vrai pote, tu vois ? C'est son anniversaire en plus. Tu peux pas refuser ! » Un soupir que l'italien laisse échapper d'entre ses lèvres quand il quitte la table pour rejoindre Evan, passant un bras autour de ses épaules pour l'embarquer avant les gars de la sécurité ne s'en chargent, levant le nez vers cette femme qui doit se demander ce qu'elle a fait pour mériter de se faire importuner par un boulet pareil. « Excusez-le, il est pas méchant mais un peu bourré. C'est même pas mon anniversaire en plus. » Il essaye de traîner Evan loin de là scène, loin de tous ces regards qui sont braqués sur eux, certains amusés, d'autres agacés, mais Evan est plutôt du genre borné, à éprouver la patience des autres jusqu'à ce qu'elle atteigne sa limite. « Mais t'es fou ou quoi ? J'étais en train de t'arranger un plan et toi, tu fous tout en l'air. » Le bras d'Evan qui passe sous celui de Charlie pour le tirer à nouveau vers la scène, sous les yeux de cette fille qui doit les trouver de plus en plus ridicule à chaque fois qu'Evan ouvre la bouche pour ajouter quelque chose. Et pour placer la cerise sur le gâteau de la honte, il attrape la mâchoire de l'italien dans l'une de ses mains, son pouce et son index s'enfonçant dans ses joues pour propulser ses lèvres en avant d'une façon qui ne met absolument pas Charlie à son avantage. « Allez, regarde cette gueule d'ange. Avoue que tu peux pas résister. » Il a bien envie de l'étriper, Evan, à cet instant précis. Charlie, il déteste se donner en spectacle, sauf entre les murs de son école, territoire conquis depuis des millénaires où il se sent comme un poisson dans l'eau. Mais ici, il nage dans l'inconnu, dans un domaine qu'il n'a jamais bien maîtrisé, celui de la séduction, dans un cadre qui, en plus, n'est pas du tout propice à l'intimité mais ça, Evan ne semble pas l'avoir compris.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

@ Invité

avatar
   
#
Ven 15 Mai - 22:11
Les sons se confondent dans les lumières chaudes, la femme fatale chantonnant son ode. La sirène aux cheveux d'ange ferre l'alevin de sa langoureuse ballade, charme invisible que la belle susurre, l'envoûtant. Avec grâce, elle l'ensorcelle, l'attire vers ce chasme, gouffre sans fonds dont ses yeux sont le miroir. La musique monte, les yeux se ferment, et les cordes vocales s'agitent, puissantes, pour entamer la clôture de cette rhapsodie tout en chair, tout en air. La voix vibre, un instant, s'évanouissant dans un souffle ; semblant pourtant résonner encore. La musique marque la fin, les danseuses posant dans le plus simple appareil. Et lentement, le noir revient, marquant la fin du spectacle ; l'apogée de la soirée. Alors que quelques applaudissements se font, vite atténués par le bruit des murmures et le froissement des billets, elle sourit, attendant que les filles se dirigent - pour celles qui continuent la soirée - vers leurs proies aux lourds portes-monnaies. Elle ? Elle était surtout là pour chanter. Elle faisait rentrer l'argent autrement, agrémentant le spectacle. Il faudrait un sacré paquet de billets pour l'amadouer. Ou de belles paroles, cédant parfois au désir ; eux à la gratuité. Il était rare pourtant celui, qui arrivait à l'intéresser.

Un homme l'interpelle, hoquetant des mots maladroits, flot de paroles insensés. Elle le regarde, fais mine de ne pas bien comprendre. Elle se penche alors depuis l'estrade, dévoilant la majorité de son décolleté. Un anniversaire .. ou pas ? Pas que ça ait un quelconque intérêt pour Amber, pas que ça l'intéresse non plus. Mais l'homme qu'il concerne, lui, a su attirer sa curiosité. « Ça pourrait l'être.. » répond-t-elle au brun, l'ombre d'un sourire passant sur ses lèvres, aguicheuse. Pourquoi se voiler la face, un regard comme ça ne trompe pas. Elle lui plaît. Et elle caressait l'opportunité de le lui faire avouer du bout des doigts, valsant avec l'attente de lui décrocher les mots dangereux. Elle lui sourit, féline, tandis que son compagnon d'infortune lui "arrangeait un coup". N'avait-il pas compris qu'il était déjà de trop ? « Je suppose que je peux accepter un verre, s'il m'est gracieusement proposé .. ? » demande-t-elle avec joliesse, la bouche en coeur. Pas qu'elle ne peut pas obtenir un verre d'elle-même, sachant pertinemment que Luana n'était pas de celles qui le lui refuserait. Mais cela ferait rentrer un peu d'argent dans les caisses. Et puis, c'était une façon détournée de lui confirmer ce que son regard brûlait de découvrir : s'il avait une chance. A lui d'étudier, s'il était sage de la saisir.

Elle ne décroche pas son regard de l'homme, les lourds cils attendant une réponse, papillons noirs. Son regard azur brille de malice, points d'interrogations qui ne donnent aucune réponse, bêtes invisibles tapies dans l'ombre de la nuit. Et elle lui tend la main pour l'aider à décider, l'incitant à l'aider à descendre de la scène. Sans dire un mot, elle lui murmure doucement de céder à la requête. Dans un souffle, elle lui cède intimement ses plus intimes convictions. Un verre. Ce n'est rien, un verre, si ? Mais sans doute sait-il que la bassesse humaine n'en aura jamais assez ? S'il n'était pas intéressé, pourquoi s'être rapproché ? Si elle ne l'intéressait pas, pourquoi venir à ses pieds. Elle avait bien lu la gêne, faire rougeoyer ses traits, petit feu de forêt qui avait alors couvert ses joues à l'approche de son.. ami ? Ce devait être le mot, bien qu'elle n'eût aucun regard pour celui-ci. La louve blanche n'attendait que lui, cette proie qu'elle tentait d'atteindre de ses petits sous-entendus, charmait tant bien que mal à demis-mots, l'affriolant. Tic.. Tac.. céderait-il ? Nul n'en doutait.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 18 Mai - 23:22
|
we belong way down below  ;
Chamber


Les sonorités douces et suaves qui emplissent la salle, la voix rauque et chaude qui occupe tout le vide et les coeurs, les prunelles de Charlie rivées sur elle, et rien que sur elle, alors qu’elle ondule tel un cobra le long du pied de son micro. Mais ce soir, c’est lui le serpent couvert d’écailles, reptile envoûté par les mélodies enchanteresses de la fakir, qui charge sa voix de trémolos pour parvenir à l’hypnotiser, les cordes vocales vibrant avec harmonie sur le rythme d’une guitare. Des regards qui se croisent par un hasard forcé, le contact visuel encore et toujours recherché, fruit d’une coïncidence qui les amène à obliquer la tête dans la même direction au même moment, ses iris azurs percutant fiévreusement ses pupilles d’ébène. Il ne remarque même pas les autres nymphes présentes sur la scène, qui se débarrassent de leur lingerie superflue alors que le numéro touchent à sa fin. Les courbes de leur croupe qui lui importent peu, parce que ses yeux à elle sont les plus beaux saphirs qu’il ait jamais vu. Y a juste Evan qui le déconcentre, qui gâche tout de sa voix nasillarde qui parvient à couvrir la mélodie. Il gâche tellement tout qu’il le laisse même pas profiter de la fin du spectacle. Il lui laisse pas l’opportunité de se délecter des derniers instants qu’il lui reste à rêver de cette connexion qui existe que dans sa tête. Le noir qui tombe sur la salle comme le soleil se couche, et Evan qui titube déjà jusqu’à la scène, beuglant comme un veau après la reine des nymphes, comme s’il y avait la moindre chance qu’elle lui accorde ne serait-ce qu’une seule seconde de son précieux temps. Et pourtant, elle tourne la tête. Il peine à y croire, l’italien. C’est qu’il est doué, Evan, alors qu’il a l’air de pas en toucher une. Elle se penche vers eux, sa chevelure d’écume tombant en cascade de ses épaules, le rideau de boucles d’ivoire qui suffit pas à voiler son décolleté qui s’ouvre un peu plus. Mais il est pas assez sûr de lui pour profiter de l’opportunité qui s’offre à lui, alors il se confond en excuses, pour qu’elle pardonne à Evan sa témérité, et qu’elle lui pardonne à lui ce regard bien trop longuement attardé sur cette gorge qui ne semble pas trouver de fin. Contre toute attente, la voix suave qui poussait la chansonnette un peu plus tôt résonne à nouveau, s’adressant à lui cette fois. Un sourire traverse ses ourlets de chair, fendant son visage d’un bout à l’autre. « Même trois si tu le désires. » Main délicate qu’elle lui tend, et qu’il saisit pour l’aider à descendre de cette scène, où elle semblait tellement inaccessible, hors d’atteinte. Déesse descendue parmi les vivants, qu’il peut soudainement effleurer, le contact de sa peau veloutée l’électrisant instantanément. Evan qui comprend qu’il tient la chandelle, cinquième roue du carrosse qu’il prendra soin de remercier en temps voulu, une fois que le crépuscule aura laissé place à l’aurore. Mais Evan était déjà bien loin dans ses pensées à cet instant, souvenir vaporeux déjà dissipé dans le regard éthéré de cette sirène à la voix enchanteresse. « J’imagine qu’on doit te dire ça tous les soirs mais tu as vraiment une voix magnifique. » Sa main qu’il se décide enfin à lâcher pour la libérer de ce contact déjà bien trop brûlant pour lui, les prunelles qui s’attardent un peu trop longuement sur ses lippes de poupée de porcelaine. Il ne cesse de ressasser ce compliment dans son esprit, ne peut s’empêcher de le trouver niais à force de le reformuler dans sa tête, mais c’est trop tard désormais. « Tu veux déjà aller t’installer puis je te rejoins ? Tu n’as qu’à me dire ce que tu désires. » Boire. La voix qui descend de quelques octaves alors qu’il prononce cette dernière phrase, palabres à double sens auxquels il n’aurait jamais soupçonné la moindre connotation si un frisson ne venait pas de lui parcourir l’échine de la nuque jusqu’en bas des reins. « Au fait… Je m’appelle Charlie. » Aura-t-elle oublié son prénom d’ici demain, d’ici une heure ? Les filles comme elle n’accordent jamais la moindre importance aux types comme lui, en général. Qu’elle consente à se faire offrir un verre, un malheureux verre, c’est déjà énorme et en même temps, ça ne veut pas dire grand chose. Peut-être a-t-elle tout simplement eu pitié de ses grands yeux moroses ?
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

@ Invité

avatar
   
#
Mer 10 Juin - 22:06
Elle le regarde, avide, ses yeux le dévorant de haut en bas. Un petit sourire carnassier étire ses lippes lorsqu'il la fait descendre, lorsque son regard à lui, descend, aussi, focalisé par ses lèvres. Elle les entrouvre, et souffle un merci au gentleman de l'aider à revenir de l'autre côté de la scène. Plus qu'un verre, il l'invite à en boire trois. Elle rigole. « Trois ?! L'objectif, c'est de me saouler, c'est ça ? » se moque-t-elle. Peut-être pas l'objectif de l'homme, mais la réciproque commençait à devenir vraie. Il était pas mal, à y regarder de près. Mais il ne semblait pas bien à l'aise de leur petite discussion. Pas adroit de ses compliments, pour tout dire, puisqu'il la complimente sur sa voix, compliment véritable - et bateau. Elle le remercie néanmoins, trouvant craquant qu'il le lui dise avec cette sincérité presque naïve. « Il paraît que seuls les marins l'entendent.. » plaisante-t-elle de nouveau, jolie sirène au sourire diabolique. Ses yeux pétillent, la blonde s'amusant à le titiller. « Très bien, je vais commander mes trois verres alors... pour l'instant. Ne me fais pas trop attendre. » lui souffle-t-elle, son regard restant un instant accroché au sien.

Ce qu'elle désire ? Oh, il devait s'en douter, à sentir son regard peser sur lui, le transpercer d'ondes charnelles. Elle tout du moins, avait très vite compris de quoi il en retournait. Elle ne faisait pas partie des danseuses, n'était pas payée pour agiter son petit cul au nez des hommes, mais bien pour animer la scène alors que celui des autres se baladait. Elle, elle ne couchait pas pour l'argent. Elle couchait pour le plaisir, quand elle en avait envie. Comme n'importe qui. Et lui, avec ses épaules carrées, son regard pénétrant et son petit air coincé, il lui plaisait. Charlie. Elle fit tourner un instant le prénom entre ses lèvres, se le susurra mentalement. Il y avait pire comme prénom, il aurait pu s'appeler Dave, ou bien Pascal. Elle ne pourrait jamais coucher avec un Pascal, pas en connaissant son prénom avant du moins. Elle était comme ça, Amber. Superficielle. Et elle défiait quiconque lui ferait la morale de ne pas reconnaître qu'au fond, elle souhaitait la même chose. Les gens n'ont juste pas le courage de dire ce qu'ils pensent vraiment. « Amber. » répondit-elle simplement à sa présentation, esquissant un petit sourire. La silhouette tourne alors talons, ses longs cheveux couleur blé oscillant contre son bassin à mesure qu'elle s'éloigne de l'homme.

Elle se dirigeait vers le bar, comme il l'avait souhaité. Et elle espérait que Charlie ne serait pas un de ces hommes qui perd courage devant la dernière ligne droite, s'enfuyant avant de pouvoir franchir l'arrivée. En attendant, elle s'accoude au bar, hèle son amie et lui dit : « Un mètre de shooters steup'. Et dis-moi.. il te reste une clé en rab' pour les chambres ? » L'autre la regarde, et se contente de lever les yeux au ciel, un sourire amusé sur les lèvres. Lui faisant signe qu'elle revient, elle disparaît derrière le bar. Et Amber s'amuse, imaginant seule quelle pouvait être l'issue de cette soirée. Elle l'aurait bien joué à pile ou face, si elle avait eu une pièce sous la main.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 18 Juin - 21:27
|
we belong way down below  ;
Chamber


C’est pas vraiment dans ses habitudes de prendre les devants comme ça. Et sans doute que si Evan n’avait pas été là, il se serait contenté de rester assis à sa place, à la regarder onduler le long du pied de son micro, tel un cobra charmé par la mélodie. Il aurait jamais trouvé le courage de l’interpeller, depuis la fosse du public. Et maintenant qu’elle se tient à la même hauteur que lui, après avoir quitté la scène sur laquelle elle évolue pour envoûter les foules, il a presque du mal à croire que leurs doigts s’effleurent quand il l’aide à descendre, à rejoindre le monde fade des mortels. Ensemble, ils traversent la salle, s’approchent du comptoir, s’observent avec une avidité mutuelle, bien que Charlie ne veuille rien laisser paraître. Il ne cesse de se répéter, intérieurement, que ce ne serait pas très convenable qu’elle s’en rende compte, car ça voudrait dire que son regard est trop insistant, trop soutenu, voire même déplacé. Tout ce qu’il ne veut pas être. Mais cette chevelure éclatante, brillant comme l’écume à la surface des vagues, a quand même quelque chose de fascinant. Elle semble interminable, effleure la chute de ses reins avec une certaine sensualité. Il n’a jamais eu l’opportunité de laisser ses doigts glisser dans une crinière aussi longue. Le son de sa voix l’oblige à relever brutalement les yeux vers elle, vers son visage d’une grande douceur. « Peut-être ? Mais sincèrement, il y a de grandes chances pour que je sois ivre avant toi. » L’italien a l’habitude de boire, de vider shooter sur shooter, bière sur bière, jusqu’à plus soif, jusqu’à ce que l’ivresse s’empare de lui, lui fasse perdre la tête. C’est la raison pour laquelle il cède si facilement à l’euphorie que l’alcool crée lorsqu’il laisse s’insinuer ses molécules dans son sang. Il se sent tellement mieux une fois qu’il a bu, tellement moins triste et maussade, moins morne et ennuyeux. Depuis que Maddie n’est plus dans sa vie, il a le sentiment de n’être qu’une carcasse vide qui n’a rien à offrir au commun des mortels. Est-ce l’impression qu’il laisse à cette jeune femme ? « Et il paraît que le sort de ces mêmes marins est scellé une fois qu’ils ont prêté attention à la voix d’une sirène… » Sourire en coin alors qu’il souffle cette phrase sur le ton de la plaisanterie, poursuivant cette métaphore qu’elle a elle-même entamée, la signification qu’elle revêt étant loin de s’essouffler. « Je n’oserais jamais ! » lance-t-il, un air faussement apeuré gravé dans les traits, alors qu’il lui communique enfin son prénom, ce qui pourra s’avérer utile s’ils se destinent à passer le reste de la soirée ensemble. Elle lui répond qu’elle s’appelle Amber et il se demande s’il s’agit de son vrai prénom, ou d’un pseudonyme choisi au hasard pour se protéger. Quoi qu’il en soit, il ne compte pas chercher plus loin, se contentera de ce qu’elle voudra bien lui donner. Puis Amber, c’est joli, comme prénom. C’est court. Ca tient en deux syllabes. Am-ber. Comme Ma-ddie, A-Di, Be-cca. Est-ce que ce sont les principales caractéristiques des prénoms des femmes qui sont amenées à le troubler ?

Il s’éclipse un bref instant pour rejoindre les toilettes du Scarlet Casino qui sont, heureusement, désertes. Il a donc tout le loisir de se poster face au lavabo, de s’observer dans le grand miroir, se demandant s’il est réellement prêt pour ce qui l’attend. Parce que de toute évidence, cette soirée ne va pas se conclure sur un simple verre, quelques paroles superficielles et une poignée de main avant que chacun ne retrouve son petit quotidien sans histoire. Sauf que Charlie n’a jamais fait ça, n’a jamais papillonné sans se poser de question, dans l’unique but de se vider la tête. Ca lui ressemble pas, c’est tellement étrange pour lui de se comporter de cette façon. Mais en même temps, ça fait un moment qu’il fait littéralement n’importe quoi. Creusant les paumes pour y réceptionner un peu d’eau fraîche, il s’en balance sur le visage pour se remettre les idées en place. Il quitte ensuite les toilettes pour revenir dans la grande salle et rejoindre Amber, installée au comptoir, face à un mètre de shooters au couleur de l’arc-en-ciel. Il trouve une place juste à côté d’elle, se calant sur l’un des tabourets. « Rappelle-moi qui devait saouler l’autre, déjà ? » Un éclat de malice s’imprime dans son regard alors qu’il s’empare déjà de l’un des minuscules verres, le faisant tinter contre celui d’Amber pour trinquer avec elle à cette soirée pleine de promesses. « À la tienne. » Il approche le bord du verre de ses lèvres et déverse l’intégralité du shooter dans sa bouche, l’alcool enflammant toute sa gorge, son oesophage et son estomac, lui laissant cette agréable sensation de chaleur tout au fond de l’âme. « Au fait, tu as des projets pour le reste de la soirée ? » Manière détournée de lui demander s’ils ont la nuit devant eux, ou si le temps qu’ils vont pouvoir passer ensemble est limité. Déjà, il repose son verre sur la planche pour en prendre un nouveau, les shooters semblant être en nombre suffisant pour permettre à l’atmosphère de se détendre largement d’ici la fin du mètre.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

@ Invité

avatar
   
#
Sam 18 Juil - 0:42
Elle se rit de lui, de son regard brûlant et pourtant animé d'une grande candeur. Ivre avant elle ? C'est très probable, en effet. Mais la blonde ne dit mot, le laissant là avec un sourire. Au moins, il réponds assez vite pour lui confirmer qu'il compte bien la retrouver sous peu. Alors qu'elle lui confie son prénom dans un dernier sourire, le regard azur se déconnecte finalement du sien et la blonde l'abandonne, partant l'attendre au bar. Charlie. Un prénom en deux syllabes. Comme Lu-kas. Wy-att. Er-win. Elle sourit. Comme tous les hommes de sa vie, tout simplement. Elle commande, demandant shooters et clé du bar. L'alcool arrive d'abord, et c'est alors qu'elle se demande si elle n'en prendrait pas un avant le retour de son compagnon du soir, qu'elle entend sa voix par dessus son épaule.

Il était un peu plus grand qu'elle. Il semblait sensiblement plus vieux, aussi. Vingt-huit ? Trente ans ? Elle ne saurait dire, n'avait jamais été bonne aux devinettes. S'en foutait royalement, aussi. Si elle lui plaisait, c'est qu'il devait s'en foutre aussi. Ou bien paraissait-elle plus mature que son âge ne le laissait penser ? Qui sait. De fines boucles brunes agrémentaient ses cheveux châtains, soulignant les traits d'un visage fin et carré à la fois, masculin sans chercher à trop marquer sa virilité. Il avait des yeux chocolat, où se noyaient des élans de douceur, de curiosité, d'envie et de... était-ce du chagrin ? De la peur ? Elle laissa ce détail de côté. Sans doute était-il simplement incrédule de ce que le Ciel lui accordait. Les cheveux d'un blond naturel, les yeux maquillés soulignant deux iris d'un bleu électrisant. La bouche aux commissures souriantes, au rouge à lèvres d'un rouge charnel. La poitrine bien lotie dans un plongeant décolleté, la robe serrant sa taille de guêpe, ouverte dans son dos pour laisser un peu plus de peau dénudée. Les courbes graciles et les hanches bien formées, la robe courte se termine sur des cuisses de femme, des jambes fines et des talons noirs. Était-ce cette vision-ci, qui l'avait envoûté ? Qui peut-être, l'affolait ?

Se tournant lentement vers lui, le regard empli de malice, elle joue les fausses ingénues. « A toi de me dire... » Une étincelle de jeu trône dans les iris bleu topaze, se reflétant dans ceux de l'homme, tout aussi désireux de continuer leur petit manège. « A la nôtre » complète-t-elle. Buvant le shot d'une traite, elle fait claquer le petit récipient de verre contre la table une fois terminé. Enfin. La soirée pouvait commencer, loin des projecteurs et de son micro ; son travail. Place à la détente. S'accoudant au bar, elle le regarde, passant une main dans ses cheveux, ses doigts s'entortillant dans une mèche blonde. « Pas de plan précis, non. Disons plus... des possibilités. » lui répond-t-elle évasivement, anguille lui filant entre les doigts. Elle lui tend un second shooter, ne lui laissant pas poser d'énième question. S'ils étaient ici pour se saouler, autant le faire vite. Et bien. Elle tape de nouveau son shooter contre le bar, les yeux pétillants de plus belle. « OK : vérité ou gage. » annonce-t-elle tout d'un coup. « Je te laisse l'honneur de commencer. Si tu réponds juste, je bois. Si tu te trompes, tu bois ; et je te donnes un gage. » lui souffle-t-elle, réfléchissant déjà à sa première question, sirène tournant autour de la barque de ce marin esseulé. Elle pointe un doigt vers lui, le posant doucement sur son torse. « De quelle couleur sont mes sous-vêtements ? » demande-t-elle, lançant les hostilités. Il risquait très probablement de les voir au cours de cette soirée, autant laisser son imagination jouer avec l'idée. Elle incline la tête sur le côté, attendant sa réponse, se délectant déjà de son erreur approchante. « Tic. Tac. Tic. Tac. » le presse-t-elle, se rapprochant dangereusement.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 6 Aoû - 0:05
|
we belong way down below  ;
Chamber


Charlie ne s’entiche généralement jamais d’un physique. Il est trop fleur bleue pour ça. Lui, il a besoin d’une personnalité forte pour capter son attention. Le faire balbutier. Enflammer ses joues juvéniles. Créer une onde de frissons en bas de son échine. L’Italien n’a jamais succombé à l’appel le plus primitif de la chair, à tel point qu’il se pose actuellement dix mille questions. Comment faire ? Comment réagir ? Comment éviter les faux pas ? Il n’a pas l’allure du don juan expérimenté, de l’homme qui ramène une conquête différente toutes les nuits. Amber a-t-elle seulement conscience qu’elle vient de débusquer le type le plus candide de cette assemblée occupée à l’admirer ? Soupçonne-t-elle la vulnérabilité qui transparaît dans chacun de ses gestes maladroits, alors qu’il ose à peine laisser ses prunelles vagabonder sur sa peau marboréenne, elle qui rassemble tous les interdits qu’il s’est toujours imposé par rigueur d’esprit ?

Au regard qu’elle jette sur lui, on pourrait presque croire qu’elle s’amuse de cette candeur qui émane de lui avec la plus grande authenticité. Elle avale son premier shoot avant de laisser l’un de ses doigts s’emmêler dans l’une de ses longues mèches ivoires. Charlie ne pourrait pas le jurer, car il n’est clairement pas le plus doué pour décoder les subtilités du langage non verbal, mais il a ce sentiment étrange qu’elle le dévore des yeux. De ses grands yeux océan.

- Je suis une possibilité ?

Cette question lui échappe à voix haute, plus vite qu’il ne l’aurait voulu et instantanément, il se maudit d’avoir fait preuve d’une telle franchise. Il voudrait ravaler ses paroles, mais comme c’est impossible, il opte plutôt pour un nouveau shoot, qu’elle lui tend d’ailleurs, comme si elle avait lu dans ses pensées.

Elle l’imite alors, changeant de sujet aussitôt pour lui proposer un jeu qui pourrait pimenter la suite de cette soirée trop sage. Quand elle lui explique les règles, il hausse d’abord un sourcil, ne peut s’empêcher de se dire qu’il est peut-être un peu vieux pour ce genre de “défis” mais après tout, l’adolescent coincé qu’il était n’a jamais vraiment pu expérimenter ce genre d’activités. C’est l’occasion ou jamais de rattraper le temps perdu.

- C’est sûr que j’vais perdre mais ok, ça m’va.

Un furtif haussement d’épaules et un vague sourire en coin. Il observe Amber avec attention, se demandant à quelle sauce elle compte le manger. Déjà, le premier contact physique a lieu, la pointe de son doigt atterrissant sur son torse. Comment est-il censé interpréter ce geste ? Il n’a pas le temps de se poser la question plus longtemps qu’elle donne le coup d’envoi. Il écarquille les yeux, très surpris par ce qu’elle vient de lui demander, incapable de voiler ses émotions aussi bien qu’elle. Et alors qu’elle s’approche doucement de lui, rendant accessible le parfum qui émane de sa chevelure, il est tenté, pendant une fraction de seconde, de laisser traîner ses iris sur son décolleté, mais il se contient comme il peut, tentant de répondre à la question le plus sérieusement du monde.

- Noirs ? propose-t-il au hasard, sans la moindre certitude.

Secrètement, il espère vraiment se tromper.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

@ Invité

avatar
   
#
Sam 12 Sep - 23:15
Alors qu'il s'étonne, demandant s'il est une des possibilités de la londe, son visage rayonne. Elle laisse éclater un petit rire, cristallin, échappant à tout contrôle. Il semble plus âgé qu'elle, peut-être pas bien plus, mais tout de même. Et elle ne peut s'empêcher pourtant de trouver quelque chose d'enfantin à son attitude, presque...attachante. Presque. Se raclant doucement la gorge, elle continue sur sa lancée, sans se préoccuper de lui répondre. Ça lui ferait trop plaisir de l'entendre. Et pourtant, n'est-ce pas alors évident, qu'il est sa plus grande possibilité ? Là, ce soir, elle ne discute avec nul autre homme, elle n'a d'yeux que pour lui. Et s'il n’enchaîne pas ses shooters aussi vite qu'elle, elle ne garantit pas de ce qu'elle pourrait lui dire. Ou faire. Un sourire toujours accroché à ses lippes, les yeux rieurs, elle respire la vie, Amber. Se fichant de tout, de la bienséance à l'empathie, du correct à l'apathie, elle se dit qu'elle ne vivra qu'une fois. Alors autant vivre cette vie à fond, sans regrets ni regards en arrière.

Alors qu'ils entament un petit jeu dont elle a le secret, la blonde ne se prive pas de l'agacer, le pressant de répondre. Pour perdre, bien sûr. C'est ce qu'elle attend de lui, de toute évidence. Et elle le voit à son regard effarouché, qu'elle a commencé bien trop haut pour lui. Oh, pensait-il qu'elle allait lui demander son deuxième prénom, ou celui de sa mère ? Non. Ces détails-là, elle s'en fiche. Et lui aussi. Indolente créature des mers, elle s'évertue à le presser, le stresser ; le faire perdre pied. Alors seulement, pourra-t-elle s'emparer de ces lèvres dont la pudeur masque bien mal l'ardent désir. Alors seulement, pourra-t-elle s'emparer de ce cœur qui semble s'affoler à outre mesure lorsqu'elle pose un index contre son torse. Et tel une écluse relâchant le poids des flots, il souffle une réponse hasardeuse, réponse happée par un sourire vague, navire s'abîmant dans le gouffre amer de l'erreur. Elle sourit, et désigne du doigt le petit verre à côté de l'homme. « Tu bois. » lui indique-t-elle. Non, ses sous-vêtements ne sont pas noirs. En est-il heureux ? « Tu me penses si ordinaire ? Je suis déçue... » feint-elle, une petite moue assombrissant ses traits pourtant rayonnants une seconde plus tôt. Et elle attend qu'il tombe dans le piège, tranquille. Véritable petit démon abrité dans un corps de tentation, séductrice jusqu'au bout des ongles. Ce soir elle le sent, elle va pouvoir bien s'amuser.

Son regard la ferait fondre, si elle était de sucre. Mais elle, est d'étain et ne se laisse pas berner par le regard doux et à la fois curieux. Elle soupire plutôt, alors que la barmaid revient avec la clé tant attendue. Enfin. « Si c'est pour être dénigrée, autant éviter les oreilles indiscrètes : j'ai une réputation à tenir. Suis-moi... si tu l'oses. » lui adresse-t-il avec un sourire en coin, attrapant au passage une bouteille de tequila. Sage prémonition qu'a eu son amie. Non, chanter ici n'avait pas ses avantages. Seulement des tentations inutiles. Et pour cause, avoir un bar où l'on vous donnait n'importe quoi parce que vous y chantez était top...jusqu'à ce que vous compreniez que tout alcool non payé était déduit de votre salaire du mois. Normal pour certains ; aberrant selon Amber. Une bande d'ingrats, voilà tout. Mais elle avait besoin de ce job. Et malgré tout, il lui permettait de vivre sa passion sans la juger : la musique. Elle fit quelques pas, puis se retourna, attendant sagement qu'il la suive. Allait-il saisir sa chance ? Ou faire marche arrière ? A lui de décider, désormais, quoique curieuse de sa réponse.

@ Invité

avatar
   
#
Ven 2 Oct - 19:14
|
we belong way down below  ;
Chamber


Charlie, ses bonnes manières et ses petits principes de type coincé, sont décontenancés par l’attitude désinvolte d’Amber, elle qui semble constamment flirter avec l’insouciance, ne se pose jamais de questions sur le qu’en-dira-t-on, ne s’embarrasse jamais du poids du regard des autres sur elle. Le professeur introverti aimerait parfois faire preuve d’autant d’aisance, mais il en est bien incapable, toujours trop dévoré par toutes ces barrières mentales et invisibles qu’il s’inflige tout seul, sans réellement savoir pourquoi. Et s’il lâchait prise pour une fois ? Et s’il se laissait porter par le courant pour changer ? Amber ne semble pas encore tout à fait prête à fuir face à sa candeur immodérée, alors c’est peut-être l’occasion ou jamais d’échapper aux liens qui le maintiennent prisonnier d’un carcan qui le conduit à laisser sa vie lui filer entre les doigts, complètement passif.

D’un doigt triomphant et gracile, elle désigne le verre qui se trouve juste devant lui, qu’il va devoir vider d’une seule traite puisqu’il a perdu. C’est la règle du jeu qu’elle a instauré. Heureusement, Charlie n’est pas un mauvais perdant, c’est donc avec une docilité évidente qu’il se saisit du petit contenant pour l’approcher de ses lèvres et renverser l’alcool dans sa bouche. Le liquide ruisselle jusque dans le fond de sa gorge et laisse émaner une chaleur agréable une fois qu’il atterrit dans son estomac. Mais son euphorie se dissipe dès l’instant où elle lui fait part de sa déception, car il a attribué une couleur des plus classiques et banales à sa lingerie. Lui qui n’aurait jamais pensé commettre un impair sur la base d’une couleur, il se sent désormais tout embarrassé, décontenancé, obligé de rattraper le coup.

- Pas du tout ! Je me suis simplement dit que ça irait parfaitement avec ton teint de porcelaine.

De quoi a-t-il l’air au juste ? Est-il véritablement en train de se rattraper ou a-t-il juste l’air de brasser de l’air dans l’espoir vain de ne pas dégringoler ?

- Mais je ne doute pas que n’importe quelle couleur puisse parfaitement t’aller évidemment, ajoute-t-il avec un léger sourire sur les lèvres, sans trop savoir s’il est réellement en train d’emprunter la bonne voie, ou pas.

Comme un enfant, il la couve des yeux en attendant un signe quelconque de sa part, censé lui indiquer s’il est ou non sur la bonne voie. Mais Amber ne répond rien et se contente de récupérer les clefs tendues par la barmaid. L’italien fronce les sourcils, pas certain de comprendre ce qu’il est censé déduire de tout ça. La jolie blonde décoche alors une nouvelle flèche dont la pointe est trempée d’insolence, l’invitant à la suivre en s’armant au passage d’une bouteille de Tequila. Elle s’éloigne peu à peu, et quand elle se retourne pour vérifier que Charlie la suit, il comprend qu’il est resté immobile, vissé sur sa chaise, alors qu’il devrait déjà trottiner derrière elle pour la rattraper. Au bout d’une ou deux secondes, il finit par percuter et se mettre en mouvement, réduisant la distance qui les séparait à quelques grains de poussière.

- Je peux savoir où tu comptes m’emmener ? qu’il demande en laissant son regard s’attarder une fraction de seconde sur sa gorge nue. Aussitôt, réalisant le côté déplacé de son geste, il s’oblige à le réprimer et à laisser ses yeux traîner le plus loin possible d’elle, comme sur le sol par exemple. Le sol. Ca, c’est bien, le sol.

Mais elle mène où cette clef, au juste ? Il connaît pas bien l’endroit, Charlie. C’est la première fois qu’il vient ici, après tout. Pas vraiment son genre de traîner dans ce genre d’établissement d’ordinaire. D’ailleurs, si ses potes avaient pas insisté, il aurait certainement passé sa soirée dans son canapé, avec un bon bouquin dans les mains. Et il serait pas là, en train de talonner cette superbe jeune femme, la suivant sans trop réfléchir, la pourchassant telle une ombre, son épaule frôlant la sienne. Il garde d’ailleurs ses poings enfoncés dans ses poches, incapable de savoir ce qu’il est censé faire de ses mains. Sans doute que n’importe quel autre gars aurait déjà enroulé les frêles épaules d’Amber d’un de ses bras, ou aurait allègrement laissé sa paume vagabonder sur la chute de ses reins. Mais il est pas comme ça, Charlie. Il attend sagement que les signaux viennent à lui, et va même parfois jusqu’à les manquer, tant il sait pas y faire.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

@ Invité

avatar
   
#
Mer 28 Oct - 0:23
Elle se peint le regard du douceâtre courroux, offusquée par le sous-entendu peu flatteur qu'évoque la réponse du brun. Des sous-vêtements noirs. Classiques. Une fille banale, en somme. On est loin du regard de marin éperdu de sa sirène qu'elle eût intercepté depuis la scène. Pourtant il se rattrape, maladroitement. Le noir siérait apparemment à son teint de peau. Mais de la porcelaine, elle a envie de lui dire qu'elle n'en a que l'apparence. Les lèvres rouges restent pourtant closes, de même que son regard éther, toujours ancré sur les prunelles de sa proie. Lui indiquant de boire, grand perdant de cette question, il s'empresse pourtant de se parer d'autres excuses. C'est qu'il serait presque bon à ce jeu-là, grand charmeur croisé au détour de sourires enfantins. Elle ne lui répond d'aucun mots, savourant ces compliments non nécessaires d'un malin sourire. Et très vite, tout s'enchaîne. Très vite, elle a envie de le connaître un peu plus. De s'amuser avec l'homme. Au calme.

L'invitant à quitter les regards ambiants et l'atmosphère endiablée régnant tout autour, elle se retourne pour s'assurer qu'il la talonne. Et elle manque s'étouffer lorsqu'elle l'aperçoit là-bas. Toujours assis au bar. A-t-il seulement compris le message ? Est-il simplement naïf, ou est-ce que toutes les informations ne monteraient-elles pas à son cerveau comme la normale ? D'autres se seraient déjà jetés aux devants de cette chambre, de cette clé les y amenant. Mais lui, comme un chiot délaissé, la regarde quelques secondes avant de comprendre, lui emboîtant finalement le pas. Et alors qu'il la rejoint, elle se questionne. A-t-elle réellement envie de s'envoyer en l'air avec ce parfait inconnu ? Qui est-il ? D'où vient-il ? A-t-il une femme ? Elle chasse ces pensées grotesques. Depuis quand s'enquiert-elle de l'homme derrière la bête ? Tous ne viennent que pour une chose ici bas, et elle, n'est pas de ces idiotes qui laissent un joli minois lui passer sous le nez. Pour quoi ? La bienséance ? Au diable les bonnes manières. Ils n'étaient pas au Scarlet pour leur faire honneur.

A sa question, elle répond en poussant une porte, menant à un couloir. « Là où beaucoup voudraient être conduits, crois-moi. » rigole-t-elle. Et alors qu'ils avancent, étant presque arrivés, elle se demande... Elle s'interroge sur ce qui manque, là tout de suite. Quelque chose ne lui semble pas...normal. Elle tilte alors. Sa main se glisse au fond d'une des poches de l'homme, la sortant de sa cachette, ses doigts s'entremêlant aux siens. Voilà ce qui manquait étrangement : le contact. Elle avait beau jouer de ses plus beaux atouts, il semblait ne point comprendre où il était question d'en venir. « Hey...détends-toi. Je ne vais pas te tuer, tu sais. Ni te droguer. Ni te dépouiller de ton fric. Quoique, si tu as trop d'argent, je ne dis pas non à plus de verres, mais bon... » plaisante-t-elle, le taquinant sans bien savoir si elle le rassure ou lui fait plus peur. « On y est. On sera plus...tranquilles. » finit-elle, le regard enjôleur. Lui tendant la bouteille de Tequila, dénouant ses doigts des siens, elle ouvre la porte. Les ongles cherchent furtivement l'interrupteur un instant, avant de laisser place à une lumière orangée, du genre tamisée. C'est que ces salles ne sont pas vraiment utilisées pour bavarder.

« Je pose la clé là.. » lui monte-t-elle, la déposant sur une petite table basse accoudée à un sofa. Plus loin, un lit double. Une vraie petite chambre d'hôtel, en moins classe. « Libre à toi d'en faire ce que tu veux. Tu vois ? Je ne te force à rien. » lui dit-elle, un sourire toujours campé aux lèvres. « Quoique je recommande tout de même de fermer à clé, à moins que tu préfères les soirées animées. » le conseille-t-elle, as bien sûre qu'il comprenne de quoi il en retournait. Après tout, il était bien resté vissé sur sa chaise, quelques minutes auparavant. Secouant la tête à cette pensée, les yeux rieurs, elle s'affale sur un des canapés. Tapotant à côté d'elle, elle lui fait de nouveau signe d'approcher. « Prêt à continuer notre petit jeu ? C'est à toi de me poser une question, et à moi de boire si je ne réponds pas à côté. » lui réaffirme-t-elle, en espérant que cela ne lui fasse pas trop d'informations d'un coup. Car si elle lui en laissait la possibilité, elle détesterait le voir saisir l'opportunité de se défausser. Le voir partir. Elle avait besoin de se détendre. Et, elle avait aussi envie de s'amuser avec lui. Lui particulièrement.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 28 Nov - 17:30
|
we belong way down below  ;
Chamber


Intrus dans un lieu qui lui est complètement inconnu, amené à partager un verre avec une parfaite étrangère. Charlie ne se sent pas dans son élément, ce soir. Il ne se reconnaît pas, se sent perdu, se demande s’il fait le bon choix en suivant cette nymphe à la chevelure nacrée et aux prunelles abyssales. Il hésite d’ailleurs un vague instant avant de s’arracher à son tabouret, avant de la suivre en la questionnant d’une manière presque enfantine. Que n’a-t-il pas compris derrière les sous-entendus et les insinuations ? En réalité, il a parfaitement saisi le message, moins candide qu’il n’y paraît, mais il ne se sent pas prêt pour la cause à abattre toutes les barrières qu’il s’impose à lui-même. Il a trop peur de l’inconnu, Charlie, trop peur des démons qui ont hanté ses cauchemars autrefois, alors qu’il n’était encore qu’un enfant, et qui l’ont empêché, par la suite, de mener une vie sentimentale pour le moins normale. Il a peur de se donner aux autres, d’accorder une part trop importante de son intimité et de se sentir vulnérable, comme ça a pu être le cas par le passé. Pourtant, il choisit malgré tout de la talonner, tout en devinant la suite. Il y a ce mélange étrange d’excitation et de terreur qui se répand au fond de lui, alors qu’il se tient proche d’elle sans oser la toucher. C’est elle qui choisit alors de franchir le pas en allant enfoncer sa main délicate dans sa poche, à la recherche de ses doigts, qu’elle extirpe du fond de la cavité de tissu. La chaleur de sa peau douce se diffuse dans toute sa paume et se répand dans tout son bras. Il a pas l’habitude de côtoyer des personnes aussi spontanées, Charlie, alors ce contact soudain, ça le déstabilise un peu. Mais en même temps, ça lui fait un bien fou, sans qu’il soit réellement capable d’en expliquer la raison. Mais finalement, pourquoi se torturer l’esprit avec des questions inutiles ? Le plus important, c’est peut-être la finalité.

Elle lui recommande de se détendre et il hausse naïvement les sourcils, parce qu’il n’avait même pas pensé à l’éventualité qu’elle puisse lui faire l’une de ces trois choses qu’elle évoque. Peut-être est-il trop naïf ? Ou croit-il encore trop en la bonté des gens ?

- Je t’offrirai autant de verres que tu voudras, s’il n’y a que ça pour te faire plaisir.

Il aurait voulu lui expliquer que le malaise qui émanait de lui n’avait rien à voir avec elle. Qu’il était simplement coincé avec tout le monde - au cas où elle ne l’aurait pas encore remarqué - et que c’était aussi la première fois qu’il faisait quelque chose comme… ça, mais il préfère s’abstenir. Ses lèvres restent closes et son silence lui permet de ne pas perdre deux points supplémentaires en matière de sex appeal, déjà que son score ne volait pas bien haut.

Leurs doigts se délient lorsqu’ils arrivent devant la porte, qui doit probablement être ouverte par la fameuse clef dénichée par Amber un peu plus tôt. Elle lui refile la bouteille de Tequila et, toujours aussi sagement, il attend qu’elle ouvre la porte. Il la suit dans la pénombre, jusqu’à ce qu’une lumière chaude inonde soudainement la pièce. Les prunelles mordorées de l’Italien s’égare un peu partout, faisant l’inventaire des meubles décorant les lieux, qui laissent tout le loisir à l’imagination de se représenter les activités qui peuvent se tenir entre ces murs. Amber s’avance, abandonne la clef sur une table basse, alors qu’elle lui assure qu’il est libre d’en faire ce qu’il veut. Vraiment ? Elle lui conseille alors de fermer la porte et sa candeur naturelle l’empêche évidemment de comprendre pourquoi, mais puisqu’elle semble si sûre d’elle… Il récupère la clef, dépose la bouteille sur la table et retourne vers la porte pour la verrouiller, se sentant soudainement assailli par un étrange sentiment de culpabilité au moment où la clef tourne dans la serrure, enclenchant le mécanisme de fermeture, comme s’il commettait quelque chose d’interdit.

- Je vais suivre ton conseil, comme tu sembles savoir de quoi tu parles.

Un rire insensé et furtif lui échappe. Il ne sait même pas pourquoi ce moment l’amuse autant. Peut-être que l’alcool est en train de lui monter à la tête ? Déjà ? Elle tapote le tissu matelassé du canapé sur lequel elle se trouve désormais, l’invitant à la rejoindre. Faisant un détour par le meuble ouvert dans lequel se trouvent quelques verres, Charlie en attrape deux avant de revenir vers le sofa. Il instaure une distance presque pudique de cinquante centimètres entre son corps et celui d’Amber avant d’abandonner les deux récipients en verre et la clef sur la table basse. La jolie blonde reprend alors la parole, pas décidée le moins du monde à lâcher le jeu qu’elle a lancé un instant plus tôt, et qui semble beaucoup l’amuser. À moins que ce ne soit l’attitude de Charlie qui l’amuse ? Qui sait ? Il remplit les deux verres de Tequila et réfléchit un vague instant alors qu’elle lui demande, à son tour, de lui poser une question. Une question qu’il devra bien choisir pour ne pas la décevoir de nouveau, comme il a pu le faire précédemment, en se trompant sur la couleur de ses sous-vêtements. Il se laisse tomber légèrement en arrière dans le canapé, le dos arrêté par le dossier, le visage tourné dans sa direction. Ses incisives se plantent dans sa lèvre inférieure alors qu’il se décide enfin à formuler sa question :

- À ton avis, de quoi j’ai envie, là, tout de suite ?

Trop facile, pensera-t-elle, sans doute. Mais ce n’est pas de sa faute si elle est plus douée que lui pour lire dans les pensées des autres.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 10 Déc - 18:56
Les prunelles mordorées s’allument alors que les rayons chatoyants éclairent la petite chambre. Si pudique, si obéissant. Elle en culpabiliserait presque. Alors qu’elle s’affaisse dans le sofa, son regard suit la silhouette qui alla bonhomme allant les enfermer dans cette salle qui serait son tombeau, scellant ainsi naturellement le destin de leur entrevue. Elle se mord les lèvres, se refusant de se laisser aller à un rire. Elle ne souhaitait pas se moquer, mais là, tout de suite, il semblait… inexpérimenté. Incapable de prendre une once de décision, ou d’anticiper la situation. Le faisait-il exprès ? Il devait certes se douter de la tournure que prenaient les évènements, et pourtant, elle ne décelait aucune malice dans son regard. C’était comme s’il se laissait emporter par ce rêve, semblant trop beau pour être vrai. Comme s’il s’adonnait à cette trêve, qu’il semblait avoir instauré. Et elle s’en voudrait presque de le dépraver. Presque.

L’azur de ses yeux se perd sur ces bouclettes couleur de chêne, longe ce cou opalin dont elle aspire secrètement à en humer le parfum. Elle esquisse du regard les épaules carrées, masculines, tout en étant assez fines pour ne laisser entrevoir qu’un homme, gracile et masculin à la fois. Ces bras dont elle devine les muscles discrets, ce fessier bombé et ces cuisses où ses doigts frémissent de se poser. Et alors qu’il se retourne, revenant avec deux verres, elle recouvre un visage sympathique, masquant les pensées impures qui vacillent derrière les longs cils, ses lèvres aspirant à plus que le goût d’un alcool insipide. Acceptant un verre avec un sourire, elle émet un jugement silencieux lorsqu’il s’installe à quelque distance d’elle. Respectueux jusqu’au bout, il était doué pour calmer ses ardeurs. Les esquiver. Faisant abstraction de la chose, elle relança leur petit jeu, attendant sa question avec impatience. Pourvu qu’elle soit un peu plus intéressante. Elle commençait à douter de l’interprétation des signes qu’ils se donnaient. Avait-il vraiment saisi l’idée de la soirée ?

Ses doutes s’envolèrent, papillons éphémères alors que la question dévala doucement mais sûrement les lippes du brun. Et elle en fut estomaquée. Les lèvres s’entrouvrirent, et le regard s’agrandit subtilement alors que l’esprit de la blonde digérait les mots. Ce qu’il voulait, là, tout de suite ? S’il souhaitait lui faire trahir ses propres intentions, c’était la meilleure des façons de faire. Et malgré elle et toute sa conviction, une lueur de peur traversa sa poitrine. Juste un instant. La question se planta dans son esprit : et si elle s’était trompée ? et s’il… la rejetait ? Elle étouffa le moindre soupçon aussi vite qu’il était apparu. Ils ne se connaissaient pas, après tout. Et elle n’avait jamais promis de le revoir. S’il la repoussait ? Elle irait s’enfiler le premier venu qui priait pour être à sa place. Ou la première venue, qu’importe.

Estompant ses idées noires, cette peur mordante ayant marqué toute sa vie, elle refusa de se laisser entraîner dans ce chemin. Et elle prit le sien, bien évident pour tous, bien aisée au jeu de séduction. « Mmh.. dur à dire. » émit-elle, le regard pétillant de malice alors qu’elle appose un doigt faussement songeur sur ses lèvres. Et sans prévenir, elle rompt le peu de sécurité qu’il avait voulu – osé – instauré entre eux. Sa cuisse touche la jambe de l’homme, alors qu’elle approche son visage du sien, plantant son regard océan dans celui auburn, quêtant la réponse attendue. « Fixer une inconnue toute une soirée… la suivre au bar, puis dans une chambre et en fermer la porte à clé… » énonce-t-elle comme si elle récitait une liste de courses, énumérant point à point ses actions. Voulant l’embarrasser, assurément, elle attendait avec impatience de voir poindre une quelconque nuance pourpre sur les joues nimbées de vie. Et l’une de ses cuisses s’éleva dans la semi-obscurité, accrochant un rayon de lumière tamisée pour venir replonger dans l’ombre du canapé. De l’autre côté de l’homme. A califourchon sur le pauvre, elle se riait déjà de son méfait, sentant la chaleur de son corps nu contre le vêtement de l’homme, dernier rempart de protection pour la vile. Se rapprochant encore un peu, glissant innocemment contre lui, elle lui faisait entièrement face désormais, assise là comme si tout était normal. Ses bras vinrent naturellement enlacer le cou de sa proie, obligeant un eye contact destructeur. Elle l’espérait. « Je crois que je vais donner ma langue au chat. Je n’en ai pas la moindre idée. » susurre-t-elle avec des notes d’une innocence si suave qu’elle aurait donné chaud au moindre ange. « Alors ? Quelle était la réponse ? » s’amuse-t-elle, le cherchant toujours un peu plus. « Si tu ne réponds pas, c’est un gage j’en ai peur… » souffle-t-elle, son visage à quelques centimètres du sien, le souffle rauque, le regard engageant. Et ses doigts jouèrent doucement avec quelque mèche brune, entortillant la mèche rebelle autour de son index.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 8 Fév - 21:29
|
we belong way down below  ;
Chamber


De quoi il a l'air, Charlie, avec son regard voilé d'innocence et son sourire un peu fêlé ? Cette sirène à la voix enchanteresse a-t-elle décelé son âme brisée derrière ses regards fuyants et cette distance pudique qu'il lui inflige ? Certainement. Il faudrait qu'elle soit complètement aveugle pour ignorer l'évidence qui irradie sous ses grands iris azurés, et l'italien commence à sincèrement se demander pourquoi elle ne l'a pas encore viré de son boudoir embaumé par l'ivresse et le désir, deux domaines qui semblent parfaitement étrangers à celui qui devrait déjà s'affairer à se comporter avec elle comme un amant. Qu'est-ce qui tourne pas rond, chez lui ? Qu'est-ce qui l'empêche de lâcher prise, de se laisser emporter par la ferveur comme un naufragé se laisserait happer par le courant ? Qu'y a-t-il de bien compliqué à exécuter une succession de gestes qui paraissent presque mécaniques pour la plupart des gens ? Amber réclame la suite de ce jeu dans lequel il s'est lancé avec elle sans soupçonner la suite, sans s'imaginer qu'il atterrirait aussi vite dans une chambre avec elle, alors que cette perspective semble résonner comme une évidence dans l'esprit de la nymphe depuis qu'elle l'a invité à partager quelques verres avec elle, comme on s'enivre d'un élixir. Elle lui semble si pleine d'assurance à côté de lui, si invulnérable, qu'il pourrait presque bafouiller en énonçant la première question qui lui traverse l'esprit pour la mettre en difficulté. Une question qui, avec le recul, lui semble tout à fait simplette, dénuée d'intérêt et de la moindre épice. Et pourtant, elle produit l'effet escompté : l'incertitude.

L'éclat, dans les opales claires de la sirène, ne s'étiole pas. Il se ravive même, alors qu'elle tente de sonder ce que peut bien cacher, avec tant de pudeur, l'esprit de celui qui s'évertue à lui entrouvrir quelques portes, sans jamais élargir l'amplitude de l'ouverture pour la laisser se faufiler dans ce cocon qu'il craint de dévoiler. Néanmoins, la soie de sa chrysalide se fissure doucement alors que sa jambe gracile vient heurter la sienne, réchauffant peu à peu son épiderme refroidi par la solitude dans laquelle il a tenu à se terrer pendant tant d'années. À présent, leurs visages semblent si proches, leurs âmes aussi. Il peut sentir son souffle chaud et parfumé venir se heurter à ses joues qui s'empourprent, alors qu'elle énumère toutes les choses étranges qu'il a pu faire ce soir, des choses qui ne lui ressemblent d'ailleurs pas le moins du monde. Nouveau rire embarrassé qui lui échappe alors qu'il la voit s'agiter et élancer une jambe de l'autre côté de son corps, toujours enfoncé dans le canapé. Il ne l'arrête pas, se contente de l'observer sans rien dire. Aucune parole ne lui échappe, ni ne le trahit. C'est le rythme de son coeur qui réceptionne le poids de son trouble, qui transparaît au travers d'une respiration saccadée et de plus en plus courte. Ce sourire niais qu'il arborait jusque là s'estompe aussitôt qu'elle glisse ses longs doigts dans sa nuque, enserrant sa gorge tels des barreaux encerclant un prisonnier. Déglutition presque imperceptible  alors qu'il tente de relever la tête pour soutenir ce regard incandescent où naît le plus foudroyant des brasiers. Inconsciemment, ses paumes se rapprochent timidement de ses cuisses, d'abord effleurées, ensuite caressées, de tout leur long, ses doigts glissant sur la peau délicate pour remonter sous une robe presque trop serrée. Le tissu cède sous la pression des doigts qui disparaissent, engloutis, happés par le vêtement trop court qui se relève déjà. Le froissement de la robe s'évanouit dans les sonorités mélodieuses de sa voix, chaude et suave, qui se fait entendre pour annoncer qu'elle s'avoue vaincue.

- Qui l'eut cru ? qu'il souffle sans cesser de la contempler, les commissures de ses lèvres s'étirant pour creuser de timides fossettes dans ses joues toujours empourprées.

Avant qu'il n'ait le temps de lui attribuer un quelconque gage qui lui serait pourtant dû, elle retourne habilement l'arme contre lui, si naturellement qu'il se laisse prendre au jeu en oubliant presque de protester ou de se défendre d'une quelconque manière. C'est que ça lui plaît de se sentir convoité de la sorte l'espace d'un instant. Ça l'aide à oublier à quel point sa vie sentimentale s'apparente davantage au néant qu'à une éternelle aventure semée de rebondissements.

Les longs doigts de nymphe s'insinuent dans sa chevelure, semant la pagaille dans ses boucles trop bien rangées et faisant naître un frisson enivrant au sommet de sa nuque. Inconsciemment, ses phalanges se crispent un peu plus sur sa chair délicate, remontent encore plus le long de ses cuisses jusqu'à effleurer les bords d'un sous-vêtement dont il ne connait toujours pas la couleur. Son cœur bat si fort dans sa poitrine qu'il pourrait se décrocher à tout instant et faire imploser ses artères.

- J'vais être réglo, j'vais prendre le gage. qu'il susurre en espérant secrètement qu'elle fasse tomber cette barrière mentale qu'il s'impose encore sans réellement savoir pourquoi. Ses lèvres sont pourtant à moins d'un soupir des siennes, et il lui suffirait de se pencher un peu pour les capturer. Mais Amber préfère se tenir encore un peu à distance, insolente, le regard imprégné de cette malice qui le déboussole suffisamment pour qu'il en oublie presque comment respirer calmement. Sans qu'il s'en rende compte, ça fait déjà plus de vingt secondes qu'il a le souffle coupé par sa beauté et son assurance.
(c) SIAL ; icon kawaiinekoj

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum