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We'd live on ice-cream on Coney Island ✘ Kenneth

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Sam 23 Mai - 0:07
WE'D LIVE ON ICE-CREAM ON CONEY ISLAND
Feat. KENNETH MYERS & ERIN MYERS


We'd live on ice-cream on Coney Island ✘ Kenneth  Play10



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Remontant mes lunettes de soleil avec un geste d'une main, je secouais l'autre avec vigueur pour essayer de me débarrasser du morceau de sucre rose cotonneux qui collait à mon index, avant de finalement arracher à la dérobée un nouveau morceau de nuage sucré de la barbe à papa de Kenneth, le regardant lever les yeux au ciel. Cette idée de passer du temps juste tous les deux étaient ma meilleure idée depuis quelques semaines, depuis mon arrivée à New York on s'était vus souvent bien sûr mais souvent juste le temps d'un repas, d'un verre dans un bar, chez lui et Ariadne, souvent avec d'autres gens, rarement juste entre nous, entre frère et sœur. Chaque fois que j'étais venue à New York que ce soit avec nos parent ou une fois avec Vikram, personne n'avait eu envie de venir se balader avec moi et découvrir Coney Island.

Au début je ne lui avais pas dit où j'avais envie de l'emmener parce que s'il savait ce que j'avais en tête il aurait râlé et freiné des quatre fers, j'en suis plus que certaine. Je lui avais donné rendez-vous à la station de Rockfeller Center pour qu'il ne sache pas tout de suite de quel côté nous allions partir. Je n'étais pas encore énormément familière avec le métro de New York mais j'avais réussi à trouver une ligne qui allait sans changement jusqu'à Coney Island. Il avait un peut fait la tête en sortant du métro lorsqu'en marchant il avait commencé à distinguer les manèges autant que mon excitation d'être dans ce genre d'endroit.

J'avais envie de retrouver un peu d'insouciance et une bonne bouffée de nostalgie, je savais pertinemment que les grands huit et autres montagnes russes n'étaient pas vraiment la tasse de thé de mon frère, et il faisait bonne figure quand on était gamins et que nos parents nous emmenaient à la foire, moi j'adorais ça et je sais qu'il ne voulait pas reconnaitre que sa petite sœur soit plus téméraire que lui. J'avais envie de vérifier si c'était toujours le cas. Attrapant et dévorant un nouveau fragment de sucre rose, je m'arrêtais net et le retins par le bras, les yeux brillants alors que je me plantais face à lui, pointant du doigt le pire manège du parc, encore plus pour quelqu'un qui n'aime pas ça. Le Thunderbolt commençait par une montée à la verticale, une descente de la même manière avant de se laisser glisser sur les rails. "On ne peut pas venir ici sans faire celui-ci !" Passant mon bras sous le sien comme pour éviter qu'il prenne la fuite, je souriais et baissant mes lunettes de soleil, penchant la tête sur le côté je le regardais avec une moue de chien battu. "S'il te plait, s'il te plait Kenneth !! Viens ça va être fun !" Remontant mes lunettes je le tirais pour qu'il me suive, comme une gamine qui veut absolument montrer à ses parents le jouet qu'elle a vu sur un rayonnage et qu'elle a pris pour cible. "Promis si tu vomis je te tiendrai les cheveux !"
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PIVETTE

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Jeu 28 Mai - 21:15
We’d live on ice-cream on Coney Island

Le bruit assourdissant des chaînes s’enclenchant sur les rails s’imposa à nos oreilles, couvrant les cris extatiques des attractions avoisinantes. Je me liquéfiais sur mon siège lorsque le train démarrait pour entamer sa montée, maudissant ma soeur en serrant les dents. Je serrais la mâchoire à m’en faire souffrir, tout en me demandant ce qui m’avait amené à cet instant précis, sur cette montagne russe dont le seul nom m’épouvantait déjà : le thunderbolt. J’avais toujours eu horreur des sensations fortes, ne saisissant pas pourquoi les gens aimaient tant se faire peur.
Erin avait insisté pour qu’on passe la journée ensemble, rien que nous deux, entre frère et soeur. Je n’avais pas hésité bien longtemps, car j’escomptais profiter de l’occasion pour renouer le lien avec elle, et aussi parce que je me sentais coupable de lui cacher tant de choses sur ma vie. En commençant par ma drôle de relation avec Jules, chez qui je l’avais logée temporairement, mais surtout ma situation professionnelle ainsi que financière. A ses yeux, j’étais toujours le trader fortuné alors qu’il n’en était rien, et je m’en voulais de toutes ces cachotteries envers mon propre sang. Nonobstant je n’avais pas encore trouvé le courage de tout lui révéler, à la fois parce qu’elle traversait elle-même beaucoup d’épreuves et que je ne voulais pas rajouter à sa peine, mais surtout parce que j’étais un peu trop lâche.

J’avais donc accepté cette sortie familiale, sans pour autant savoir où nous irions. Je m’étais retrouvé à écarquiller les yeux devant l’entrée du parc d’attraction, et sans l’insistance d’Erin et sa joie immense à l’idée de faire cela avec moi, j’aurais probablement rebroussé chemin. Cela avait pourtant plutôt bien démarré : un manège insouciant pour s’échauffer, des barbes à papa - dont le goût sucré me restait encore sur le palais, et cinq minutes plus tôt, nous marchions encore joyeusement entre les attractions, les pieds dans le sable de la plage bordant Coney Island, le clapotis apaisant des vagues en guise d’ambiance… Mais Erin avait rapidement ciblé l’attraction phare du parc, et je savais que je ne pouvais y échapper. « - S’il le faut vraiment… » avais-je répondu en roulant des yeux, non sans sourire à la mine excitée de ma frangine. Sourire que je ravalais bien vite en arrivant au pied du mastodonte d’acier, fait de descentes abruptes et de virages serrés, agrémentés de quelques loopings qui me retournaient le ventre à leur simple vue.

Je fermais les yeux lorsque nous gagnâmes le point culminant, et l’instant d’après nous dégringolions les hauteurs à vitesse grand V. Les premières secondes, je m’accrochais à la barre de métal devant moi à en blanchir les jointures de mes mains. Cependant, passé la première descente et le premier virage, je me surprenais à crier tout du long, crier à m’en exploser les cordes vocales ainsi que les tympans de mes voisins. J’imitais même ma soeur en levant les bras pour goûter à la fraîcheur de l’air cinglant nos corps propulsés avec célérité. Une fois l’attraction terminée, je me laissais tomber sur un banc à la sortie et posais un main sur mon coeur, comme pour aider à en apaiser les battements affolés. « - Plus jamais ça Erin ! » dis-je avec le plus de sérieux possible.
Mais je riais. Je riais d’avoir frissonné tout du long, grisé par l’adrénaline qui m’avait gagné. Pendant cet instant, j’avais oublié tout mes soucis, toutes mes peurs troquées contre un moment de folie dans les montagnes russes. La tête me tournait, je devais être aussi blême que mon teint halé pouvait le permettre.

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Mar 4 Aoû - 1:02
WE'D LIVE ON ICE-CREAM ON CONEY ISLAND
Feat. KENNETH MYERS & ERIN MYERS


We'd live on ice-cream on Coney Island ✘ Kenneth  Play10



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Il avait accepté à contre cœur mais il l'avait fait et rien que pour ça j'étais contente. Il avait trainé les pieds, s'était laissé dépasser un nombre incalculable de fois dans la file d'attente avant que je ne le traine dans le wagonnet j'avais toute de même été sympa et je lui avais épargné la toute première rangée. Je ne pouvais m'empêcher de rire en le voyant fermer les yeux alors que l'on grimpait de plus en plus vers le sommet à la même vitesse que l'adrénaline montait à mon cerveau. On y était, ça y est plus que quelques secondes avant cette chute productrice d'endorphines, ces virages, et autres successions de descentes, montées, accélérations et décélérations. Kenneth semblait s'accrocher à la barre de sécurité comme si c'était le dernier rempart qui le séparait d'une mort certaine, je laissais exploser un mélange de joie et de peur en quelques cris alors que mon frère n'avait bientôt plus de voix à force de hurler. Je levais les bras pour accroitre les sensations "Alors c'est pas géniale ??" je ne savais même pas s'il pouvait m'entendre entre deux hurlement durant lesquels il prenait rapidement sa respiration. Lorsque je le voyais lever les bras à son tour je hurlais de joie en profitant encore plus de la fin de l'attraction.

J'avais l'impression d'être légère alors que je voyais Kenneth s'écraser sur le banc le plus proche tentant de retrouver son souffle, la main sur le cœur. M'installant à côté de lui, je lui collais un baiser sur la joue avant de poser ma tête sur son épaule. "Tu dis ça, mais avoue que là, tout de suite, tu te sens vraiment vivant, c'est pas grandiose comme sensation ?" J'éclatais de rire en l'entendant rire également, je savais qu'un jour où l'autre il aimerait ça j'en suis certaine. "Moi qui pensais que mon trader de frère avait le cœur bien plus accroché que ça … p'tite nature, bouge, je vais nous chercher quelque chose !" Sans demander mon reste j'avais déjà filé entre les stands et je reviens quelques minutes plus tard avec une gaufre recouverte de chantilly et deux bières. Lui en tendant une je lève les yeux au ciel. "Me regarde pas comme ça ! On t'a jamais dis qu'après ce genre d'émotions il faut manger ? On va se poser sur la plage si ça te dit, tu pourras, t'as fait mon manège, je viens admirer l'océan avec toi."

Après quelques minutes à sortir de la foule, nous arrivons sur la plage, je marche jusqu'à ce qu'on trouve un coin tranquille pour s'installer sur le sable, loin des familles avec leurs enfants hurlant pour une glace renversée ou un château de sable piétiné malencontreusement. M'asseyant face à l'océan je mords dans la gaufre avant de la tendre à mon grand frère. "Alors, ça va mieux, tu préfères avoir les deux pieds sur la terre ferme ? Je suis contente que tu sois venu avec moi, j'ai l'impression que la dernière fois c'était il y a mille ans … ça m'a manqué de pouvoir passer du temps avec toi !"

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PIVETTE

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Ven 4 Sep - 17:31

We’d live on ice-cream on Coney Island


Vivant ?! Je lui en aurais fichu, des expériences vivantes dans son genre à ma soeur moi. Mon univers, c’était les soirées pailletées du Gotha, c’était croquer à pleines dents les richesses de ce monde, goûter négligemment les hors d’oeuvres aux prix extravagants du buffet, descendre à longues rasades éhontées les alcools d’exception, serrer contre son flanc des greluches qui ont leur fortune peinte sur le visage, qui se reflète dans leurs bijoux, qui se lit dans les plis de leurs robes de couturier, c’était faire flamber des sommes extravagantes pour s’attirer leur intérêt, pour les coincer dans ses filets au moins une nuit, tout en sachant qu’il faudra recommencer le lendemain, car ces créatures là sont volages ! C’était cela, vivre ! Et pas se faire sauter le palpitant à s’en exploser le poitrail, là haut dans les nuages, à coup de vire, de vrilles et de loopings, le vent rude à vous rabattre les oreilles et vous arracher les tifs, à se sentir moite de frayeur en remettants ses pieds sur le plancher des vaches, à tituber jusqu’à un banc en espérant ne pas dégobiller son dernier repas. Mais tout cela, je ne pouvais pas le lui avouer, où cela reviendrait à admettre mes frasques et ma vie d’excès, car je n’aurais su supporter que cet idéal de la réussite que j’incarnais pour elle disparaisse, puisqu’elle seule voyait en moi la grandeur lorsqu’en vérité je n’étais plus rien.
J’avais si honte de mes mensonges, de mes omissions à répétition depuis qu’elle était arrivée à New-York. Je brûlais de tout lui avouer, mais à chaque occasion qui s’était présentée, j’avais repoussé au lendemain, me convaincant qu’elle finirait bien par savoir tôt ou tard, et que le plus tard serait le mieux, alors qu’au fond je savais que c’était on ne peut plus faux.
Je lui répondis d’une grimace à moitié convaincue, en tâchant de calmer mon coeur affolé, mais son rire sincère chassa mes démons aussi sûrement que le vent disperse les nuages. Erin, ma soeur adorée. Je riais à mon tour, reléguant en arrière plans mes pensées moroses, tâchant de faire bonne figure pour cette journée de retrouvailles. Au mot trader pourtant, mon coeur se serra. Elle fila sans que je ne puisse rétorquer quoi que ce soit, et je la suivit du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la foule agglutinée devant les différents stands.

J’avais retrouvé ma sérénité lorsqu’elle revint, une gaufre et deux bières à la main; je fis les yeux ronds, quelque peu surpris par cette association, avant de saliver. « - Oui oui, dépêches toi de me donner ma part surtout ! » m’amusais-je, lui arrachant une bière. « - Et merci ! »Nous marchâmes jusqu’à la plage, côtoyant le calme océan qui s’étendait sous nos yeux d’enfants. Erin m’offrit un bout de gaufre, et déclara soudain son bonheur à partager cet instant avec moi. Sa franchise m’allait droit au coeur, et je vacillais presque en songeant à ce que je lui cachais. A deux doigts de tout déballer, je ravalais pourtant mes aveux - une fois de plus - et répondit : « - C’est vrai que ça fait du bien, de se retrouver. J’en serais presque heureux que ton ex-mari ait été un enfoiré, puisqu’il nous permet de renouer... » Nous bavardâmes ensuite, de tout, de rien, rattrapant les conversations des années perdues, les anecdotes que nous n’avions jamais pu partager à cause de la distance. La conversation avançant, je sentais néanmoins les remords poindre plus fort que jamais en moi. Et Erin, si confiante, si aimante, qui continuait de me livrer les détails de sa vie à coeur ouvert tandis que j’éludais la réalité de mon présent…
Soudain, je n’y tins plus. Je ne pouvais pas la regarder droit dans les yeux sans rien lui dire; sans lui avouer que son grand frère n’était qu’un nigaud qui s’était brûlé en jouant avec le feu, qu’il s’était ridiculisé en jouant dans la cour des grands. Je la coupais brutalement, un peu sec, comme si je voulais vite en finir. « - Erin, j’ai des aveux à te faire. » Une bulle de silence se fit autour de nous ; je n’entendais plus les cris du parc d’attraction, ni le ressac imperturbable de l’océan.

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Lun 7 Sep - 1:26
WE'D LIVE ON ICE-CREAM ON CONEY ISLAND
Feat. KENNETH MYERS & ERIN MYERS


We'd live on ice-cream on Coney Island ✘ Kenneth  Play10



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Assis tous les deux avec en face de nous l'immensité de l'Atlantique, partageant une gaufre et des bières pas cher, j'avais l'impression d'enfin découvrir ces moments de complicité entre un frère et sa sœur que je n'avais pas vraiment connu alors que nous étions ados avant qu'il s'en aille, ces moments un peu clichés que l'on a l'impression de voir dans les films ou dans les familles parfaites. Aujourd'hui c'était mon tour de goûté à cette nouveauté et j'adorais ça. D'après ce qu'il disait lui aussi il appréciait, j'éclatais de rire lorsqu'il évoqua Vikram. "Ne va pas trop loin non plus, et d'après mon avocat je suis plus qu'à quelques semaines d'être officiellement divorcée." Buvant une gorgée de ma bière je la tendais vers la sienne pour qu'elles s'entrechoquent et le sourire sur les lèvres j'ironise "Bonjour moi c'est Erin, vingt-six ans, divorcée, qui commence enfin à prendre sa vie en main." Après tout c'était vrai, dans quelques semaines je serai enfin libre de vivre ma vie, sans avoir cette épée de Damoclès au-dessus de la tête, je voulais avoir une conduite irréprochable jusqu'à ce que le divorce soit prononcé, pas question de fournir à Vikram la moindre miette afin qu'il puisse d'une manière ou d'une autre me reprocher quoi que ce soit. Cerise sur le gâteau, avec l'une de ses maîtresses qu'il avait mise enceinte mon avocat avait juré qu'il allait tout faire pour que mon ex-mari doive mettre la main à la poche. Je m'en foutais de l'argent, bien sûr que cela serait un plus non négligeable, mais j'avais trouvé un travail que j'aime énormément et je vais bientôt pouvoir faire mes valises et remercier Jules pour son hospitalité, ni elle ni Kenneth ne le savent encore mais j'ai déjà commencer à fouiller les sites de petites annonces afin de trouver quelque chose, mais à New York quand on a un budget restreint, le choix n'est pas vaste, mais je ne perds pas espoir de pouvoir enfin avoir mon propre appartement, même si c'est un placard à balais tant qu'il sera à moi et que je pourrai avoir mon indépendance, pour de bon.

Rattraper le temps perdu, échanger des souvenirs, se remémorer des anecdotes familiales qu'on pensait sorties tout droit de notre imagination tellement elles nous paraissent loufoques. Le temps passe vite lorsque l'on s'amuse et puis comme par magie tout retombe, les mots de Kenneth, son ton plus sérieux me font peur. Des aveux ? De quoi est-ce qu'il parle, ça a l'air grave et dans mon esprit des milliers de scénarios se bousculent. Est-ce qu'il a eu des nouvelles de nos parents, est-ce qu'ils sont malades ? Est-ce que lui est malade ? Est-ce qu'au final il pense que je n'aurai pas dû quitter mon mari ni venir m'installer ici ? Est-ce que Jules lui a dit quelque chose et qu'elle veut que je quitte l'appartement mais qu'elle ne veut pas me le dire elle-même ? Est-ce qu'il veut que je le laisse tranquille et que je reste éloignée de lui ? Cela n'a pas de sens ce serait tellement contradictoire avec les moments qu'on a passé ensemble depuis mon arrivé. Cela ne colle pas non plus avec l'animosité sincère qu'il exprime envers Vikram. Je sens que mon visage se ferme en un instant et la panique m'envahir, je veux qu'il me dise ce qu'il se passe, ce qu'il a à m'avouer de si grave. Je fais tout mon possible pour qu'aucune larme ne coule. Je lui attrape le bras et il posant ma bière, mon autre main venant saisir la sienne que je serre doucement. Prenant ma respiration, j'ai peur mais je veux être forte, j'attends quelques secondes, je ne veux pas que ma voix tremble. "Kenneth, qu'est-ce qui se passe, parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire !"

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PIVETTE

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Ven 18 Sep - 11:23

We’d live on ice-cream on Coney Island


J’observais le visage d’Erin se modifier, se draper de frayeur en songeant à mes aveux à venir. Je pouvais presque deviner le fil de ses pensées, comprendre tout les scénarios catastrophe qui devaient défiler dans son esprit. Sa main frêle serra mon bras, et la force du geste traduisait son inquiétude grandissante. « - Kenneth, qu'est-ce qui se passe, parle-moi, tu sais que tu peux tout me dire » Je serrais les dents ; la voir paniquer ne me rendait la tâche que plus difficile, mais j’avais trop attendu. J’ouvrais plusieurs fois la bouche pour parler, puis la refermais sans produire un seul son. Les mots se bousculaient dans mon esprit mais pourtant se mouraient sur mes lèvres. Je joignis mes mains aux siennes, prit une grande inspiration, et croisant son regard, je me jetais à l’eau.

« - Meree baat suno* Ijaya… c’est pas facile à dire. Parfois, lorsque les émotions se faisaient trop intense, l’hindi resurgissait sans prévenir, vieille habitude empruntée à mes géniteurs. Je t’ai… plus ou moins menti. Ou, tout du moins, caché certaines choses. Je déglutis. Je n’ai pas vraiment d’excuses. Je… Je crois que je ne voulais pas t’assaillir de mauvaises nouvelles. Quand tu es arrivée ici, à New-York… Entre ta séparation, ta recherche de boulot, de logement, et tout le reste… Enfin… tu vois. Mais je crois que j’étais juste dans le déni. Je crois que j’avais peur de te tout te dire,, peur que tu me voies autrement… mais finalement j’ai compris que c’était pire de ne pas tout t’avouer… Je m’égarais. J’élucubrais pour éviter d’attaquer le coeur du sujet, à savoir : dire ce que je lui cachais. Mes mains étaient moites contre les siennes, mes jambes trampollinaient. Je ne pouvais plus faire marche arrière ; il était temps de tout déballer. Bref. Ce que je veux dire… C’est que je n’ai plus de job. J’ai été viré pour faute grave. Je ne suis plus trader. J’ai été mis au ban des cercles huppés. Je suis perdu. » Plutôt une belle conclusion, en somme. J’avais jeté ces derniers mots le plus rapidement possible, comme pour m’en débarrasser. Dans un coin de mon esprit, pourtant, une voix me soufflait que j’étais odieux, que je ne lui disais pas tout : j’étais fauché, criblé de dettes contractées à cause de ma récente addiction aux jeux d’argent couplée à mon désir de continuer à mener la grande vie. Mais tout ceci, je me refusais encore à l’admettre moi-même. Certes, je le savais. Mais une part de moi se convainquait que ce n’était pas si grave, que je ne tarderais pas à me refaire la cerise, à toucher le gros lot - l’image fugace d’une femme à la perruque blonde s’imposa à moi, Rosa-Dahlia, puisque la dernière fois que j’avais pensé tout raffler je m’étais lamentablement saboté à cause de son sourire enjôleur et ces quelques cajôles.
Je la chassais et revenais au présent. A mes aveux. A ma soeur.

Mon premier sentiment fut un intense soulagement. Je me sentais vide, comme libéré d’un poids, et ce qu’importe le jugement de ma soeur qui ne tarderait pas à venir. Je tâchais de m'agripper à cette émotion, de m’envelopper dans ce manteau cotonneux qui libérait mon âme de ses remords, tirant parti du bonheur que j’avais à partager le fardeau de mon échec avec autrui. J’examinais Erin du regard, cherchant à deviner ce qu’elle pouvait ressentir. Elle m’en voudrait à tous les coups, et j’étais certain de briser définitivement l’image du frère parfait que j’incarnais jusqu’ici.
Je portais mon regard au loin, par delà l’océan, en attente de sa réaction, soudainement très las. Epuisé.

--
* : “écoutes-moi”, en indien dans le texte

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Dim 20 Sep - 1:58
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Le regardant ouvrir et fermer la bouche à plusieurs reprises sans réussir à sortir un son j'avais envie de le secouer pour qu'il me dise ce qu'il avait à m'avouer, il allait me rendre complétement dingue s'il ne crachait pas le morceau. Le sentant attraper mes mains et les serrer, les premiers mots en hindi que je l'entendais dire depuis des années, là je compris que c'était vraiment important pour lui et je craignais le pire. Je l'écoutais, je n'allais pas l'interrompre, j'attendais qu'il ait dit tout ce qu'il avait à dire. Il essayait de noyer le poisson en parlant du fait qu'il n'avait pas voulu m'embêter avec ses histoires alors que j'avais des choses plus importantes, selon lui, à régler. J'avais envie de lui répondre mais je savais que si je prenais la parole il n'allait pas continuer ou se défiler, je pouvais le sentir. Je me contentais de serrer sa main et l'encourageais à continuer. Il avait peur de tout me dire ? Mais pour qui il me prenait ? Un monstre qui allait le juger sans chercher à comprendre ? J'étais aussi terrifiante que ça ? Je sentais sa main de venir moite dans la mienne, mais qu'est-ce qu'il avait fait pour avoir aussi peur de m'en parler, désormais, en pensées, j'avais écarté l'idée qu'un membre de notre famille soit malade ou mourant, mais je n'avais qu'une hâte c'est qu'il continue et qu'il me dise enfin de quoi il en retournait.

Lorsqu'enfin le fin mot de l'histoire franchit ses lèvres j'avais presque envie de le gifler de m'avoir fait autant peur. Ok il avait merdé, et pas qu'un peu apparemment mais il allait devoir m'en dire plus, je n'allais pas me contenter de ça. Faute grave. Qu'est-ce que ça voulait dire, dans son milieu ça devait être lié à l'argent sans doute, tant qu'il n'avait tué personne je n'en avais strictement rien à foutre qu'il n'ait plus de job, qu'il n'ait pas d'argent. Je le regardais et le voyant un peu soulagé d'avoir expulsé cette vérité. Je restais silencieuse encore quelques secondes attendant de voir s'il allait ajouter quelque chose ou non. Le voyant reposer son regard dans le vide j'en conclu qu'il avait terminé mais quelque chose me faisait penser le contraire. Posant ma tête sur son épaule, lâchant une de ses mains pour passer mon bras sous le sien, je relevais le regard vers lui, même s'il regardait l'océan dans le bleu des vagues.  "Ajay… kya tumane mujhe sab kuchh bataaya hai ?"*

"T'es mon frère et peut importe si t'as plus de boulot, c'est pas pour ça que je vais te regarder différemment, rassure-moi t'as tué personne ? Là ça pourrait-être un peu différent c'est certain, mais toi tu m'as pas regardé différemment quand j'ai débarqué avec ma vie en miettes. Ce qui me fait de la peine c'est que tu ais gardé ça pour toi et que tu n'ai pas osé m'en parlé !" Me redressant un peu, secouant son bras pour qu'il me regarde je l'interrogeais à nouveau. "Est-ce que tu m'as tout dit ? Pas de secret, s'il y a encore quelque chose que tu dois me dire, quelque chose que je dois savoir, je veux que tu m'en parles, j'en ai marre des mensonges, j'ai eu ma dose avec Vikram alors vide ton sac, y a encore des squelettes dans tes placards ? Sach, sirph sach Ajay !"** Il m'avait caché sa situation depuis mon arrivée, sans doute depuis avant cela encore mais pour le moment avant de lui poser des questions, de lui demander des détails, je voulais savoir s'il y avait autre chose, il avait décidé de tout me dire alors autant qu'il le fasse entièrement, en toute honnêteté, je savais que je lui pardonnerais plus difficilement si j'apprenais par la suite qu'il y avait d'autres choses qu'il me cachait.


*  Est-ce que tu m'as absolument tout dit ?
** La vérité, juste la vérité


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PIVETTE

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Lun 19 Oct - 15:33

We’d live on ice-cream on Coney Island


Elle m’avait écouté attentivement, sans m’interrompre, jusqu’à ce que le flot de mes mots se tarisse. Dans le silence, je tentais désormais de déchiffrer quelles étaient les émotions transparaissait dans son regard. Déception ? Désenchantement ? Consternation ? Impossible de deviner, trop d’années nous avaient séparé pour ce que je sois capable de lire à travers les lignes de son visage. Je savais que, quelle que soit sa réaction, je mériterais toute attitude négative à mon encontre. Et ce silence en disant long ; elle devait bouillir intérieurement et me préparer une explosion de reproches. N’osant plus la regarder, et me préparant à subir l’orage avec le plus de dignité possible, je me détournais pour plonger mon regard à l’horizon.

Après une courte attente, Erin posa sa tête sur mon épaule et son geste me prit de court ; je ne m’étais certainement pas attendu à de la tendresse. Je frissonnais et lui lançais un regard interrogateur en diagonale. « - Ajay… kya tumane mujhe sab kuchh bataaya hai ? » Je sursautais presque. Que sous-entendait sa question ? Avait-elle décelé que je lui dissimulait encore une partie de la vérité ? Non… c’est sans fierté que je le dis, mais j’avais trop bien appris à mentir ces dernières années pour qu’elle ne devine quoi que ce soit dans mon attitude. J’éludais sa question et la laissait me ceindre de sa bonté de coeur. Que j’ai échoué ne me discréditait pas à ses yeux ! J’avais peine à le croire, mais j’aurais pu bondir de soulagement. Je la serrais contre moi, le coeur léger, si rassuré que j’en oubliais de prendre en compte que mes cachotteries l’avaient tout de même heurtée.

Elle revint à la charge. Elle ne voulait plus de mensonges. Elle ne voulait plus que la vérité. Je tressaillis et me retint de me mordre les lèvres, ce qui aurait sans doute révélé que je lui dissimulais encore des choses. En moi se débattaient le bien et le mal, le désir d’accéder à la requête de ma soeur et l’effroi de lui conter mes vices. J’ai honte de le dire, mais c’est la seconde option qui eut le dessus et je cachais ainsi la part manquante du tableau que je venais de lui dépeindre. « - Non petite soeur, plus de mensonges… J’ai tout dit. On est dans un beau pétrin, tous les deux, hein ? » ajoutais-je d’un rire sans joie. J’eus l’affront d’accrocher son regard quelques secondes sans ciller, puis j’osais encore, comme on finit une conférence, balayant vite cette histoire de vérité, rien que la vérité : « - Tu as d’autres questions, non, j’imagine ?  » Je soupirais au passage pour signifier que j’étais las d’avance de répondre, de lui narrer mes déboires, mais que je savais que je le lui devais. Ou comment faire faussement preuve de fatalisme et de bonne volonté, quand on garde pourtant encore quelques secrets pour soi.

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Mar 27 Oct - 17:57
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We'd live on ice-cream on Coney Island ✘ Kenneth  Play10



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Cela n'avait pas de sens pour moi, pourquoi aurait-il pu penser que je lui en voudrais d'avoir perdu son job, d'avoir merdé comme il disait ? Je n'étais pas nos parents, eux, ce serait une autre affaire sans doute mais les connaissant, ils auront plus de mal à pardonner mon divorce que ses ennuis professionnels, après tout ils l'avaient toujours vu comme symbole de réussite et l'avaient élevé au rang de dieu vivant, il ne s'en rendait pas compte puis qu'il était parti de la maison il y a longtemps, mais vivre dans l'ombre de ce grand frère n'avait pas été une mince affaire tous les jours. Mais ça m'était égal, c'était presque rassurant de découvrir qu'au final il était humain lui aussi.  Bien sûr jamais je ne souhaiterai du mal à mon frère je l'aime beaucoup trop pour ça, mais de savoir qu'il n'était pas parfait me faisait l'aimer encore plus.

L'entendre me rassurer et me confirmer qu'il n'y avait rien d'autre, plus de mensonges cela me faisait du bien, désormais on repartait de zéro, serrant un peu plus son bras je me redressais un peu et lui claquais une bise sur la joue. "T'as intérêt, sinon tu le regretteras !" Je le dis avec le sourire parcequ'il m'avait dit que les mensonges c'était terminé désormais. Je soupirais quand il ajouta qu'on était tous les deux dans le pétrin. "Entre ton job et mon divorce, tu peux être sûr que Maman va être convaincue qu'on va être damnés sur au moins trois générations … J'avoue que j'ai pas trop hâte de les revoir, le temps qu'ils me pardonnent, quoique si tu leur parle de ta perte de job, au moins ils auraient autre chose en tête !" C'était égoïste bien sûr mais j'avoue que ça m'arrangerait, même si ce ne serait pas moi qui les mettrai au courant, s'il voulait leur en parler il le ferait, mais je ne vendrais pas la mèche, il m'a fait confiance en m'en parlant et c'était désormais quelque chose entre lui et moi.

Lorsqu'il me regarda, me demandant si j'avais d'autres question, je bus une nouvelle gorgée de la bière qui n'était désormais plus très fraîche et fit mine de réfléchir avant de me tourner vraiment face à lui, un grand sourire sur les lèvres, il pouvait à mon regard voir que j'étais déterminée. "Ho si j'ai encore des questions … d'abord, surtout pour pas faire de gaffe, qui est au courant dans les gens que je connais ? et surtout, tu n'y couperas pas … qu'est-ce qu'il y a exactement entre toi et Jules ?" Je vivais encore chez elle, même si j'étais à la recherche d'un appartement pour enfin pouvoir avoir mon propre chez moi, alors j'avais envie de savoir, et c'était aussi une manière d'en apprendre davantage sur mon grand frère. Il était parti de la maison à l'âge ou j'aurais bien voulu avoir mon frère comme confident, ou savoir qui il fréquentait, je n'avais jamais su grand-chose de ses relations et je m'étais toujours demandé avec quel genre de femme il était, quand je voyais Jules je me disait qu'il y avait ou avait eu quelque chose entre eux peut-être, après tout elle était superbe, intelligente, sympathique et riche, tout pour plaire.

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PIVETTE

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Jeu 17 Déc - 16:39

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Je grinçais des dents ; nos parents étaient les premiers responsables des secrets que nous avions l’un envers l’autre. Leur éducation stricte nous avait tous les deux conduits à suivre une voie pour leur plaire, et à avoir une peur bleue de l’échec et de leur regard vis à vis de nos choix tout particulièrement. Je m’imaginais le visage horrifié de notre mère à ses révélations qu’elle aurait jugé choquantes. Le regard dur et sans pitié de mon père, dans lequel je pourrais lire la honte également. La déception immense que provoquerait chez eux l’échec de leur grand fils. Un moment que je voulais éviter à tout prix… Je donnais un léger coup d’épaule à Erin, tâchant de dédramatiser ce qui finirait par se produire tôt ou tard. « - Ah mon avis, la connaissant, rien qu’avec ton divorce, elle a déjà tablé sur 5… » Je riais jaune, quoique amusé à l’idée de comparer qui de nous deux décevrait le plus nos géniteurs…  

J’avais tourné la conversation en un interrogatoire destiné à ma propre personne, et je regrettais mes paroles à l’instant où je les prononçais, lorsqu’une lueur malicieuse s’allumait dans les iris chocolats de ma sœur. Ses questions ne se firent point tarder, comme préparées à l’avance. Erin souriait de toutes ses dents, sachant très bien dans quoi elle mettait les pieds. A son regard, je devinais qu’elle se doutait en partie de la réponse que je lui fournirais, et que je ne m’en tirerais pas en biaisant. Moi, je grimaçais à ces deux nouvelles questions déplaisantes desquelles je ne pouvais me soustraire, maintenant que j’avais promis la vérité. Tout d’abord, elles étaient étrangement liées. Erin ne le savait pas, mais je m’étais retrouvé contraint de révéler mes déboires à Jules après lui avoir volé une certaine somme d’argent. Contraint à mettre mon égo de côté face à la rousse qui était une rivale sous certains aspects, parce que j’avais eu besoin qu’elle me pardonne. Qu’elle me pardonne… pour héberger Erin.
Que Jules soit la seule dans la confidence me chiffonnait, parce que j’avais ainsi donné une arme puissante à la Reine de l’arrogance à utiliser contre moi. Par ailleurs, revenir à ce statut financier m'agaçait au plus haut point dans la relation que nous entretenions. Je n’oubliais pas qu’elle m’avait pris pour un sous-fifre au Gotha, et que, puisque je m’étais échiné à lui prouver le contraire - certes, d’une originale façon -, cela avait été le principal moteur de notre relation. Que je sois devenu ce qu’elle voyait alors en moi… C’était pour moi une défaite cuisante.
Aussi ne me restait-il plus qu’à lui faire confiance, espérer qu’elle garde cette information pour elle et qu’elle n’en profite pas pour prendre définitivement l’ascendant sur moi. Et cette sensation là ne me plaisait guère.

Je réorganisais mes pensées et répondit enfin : « - Il n’y a que Jules qui est au courant. » Je fronçais les sourcils pour moi-même, car cette phrase induisait une connivence entre nous deux qui n’existait pas loin des draps. « - Jules c’est… » Je regardais subitement au loin, me plongeant dans des souvenirs qui commençaient à remonter quelque peu. A cette fameuse soirée où nous nous étions rencontrés, à tout ce qui en avait découlé. J’eus un sourire narquois pour ce que je m’apprêtais à dire. Après tout, si Erin voulait tout savoir, rien ne m’obligeait à mâcher mes mots « - Jules c’est un genre de succube version haute société. Friquée, bien fringuée, bien galbée, un regard trop plein de soi qui aspire l’âme des plus envieux... Une croqueuse d’hommes, qui obtient tout ce qu’elle veut. Voilà ce qu’est Jules. Quant à définir ce qu’il y a entre elle et moi… Lorsqu’on s’est rencontrés, c’était à une soirée de riches, quand j’étais trader et en vogue. Que ce soit par orgueil, curiosité ou appétit, j’ai cherché à l’attraper dans mes filets. Un genre de défi, que je m’étais lancé, pour me prouver que j’étais capable d’obtenir ce genre de femmes dégoulinantes de luxe, de goûter à tous les aspects de ce monde d’opulence. On l’a fait une fois… puis deux, puis trois, puis sans qu’on s’en rende compte c’était devenu une habitude. Quand elle en a envie, elle m’appelle, me dit de passer et on remet le couvert. Pourtant, en dehors des draps, on ne peut s’empêcher de se chamailler, de se jeter au visage des mots mordants comme pour dompter l’autre, comme pour se prouver qu’on a l’ascendant et qu’on a enchaîné l’autre, alors qu’on sait très bien, elle comme moi, qu’aucun de nous deux ne gagnera jamais définitivement à ce petit jeu. Elle me rend fou, de bien des façons… » Je marquais une courte pause. « - Finalement, avec le recul, j’ai si bien réussi, que je ne suis plus tout à fait sûr de qui a attrapé qui au final. Si ce n’est pas elle qui m’a joué un tour, qui finalement obtient ce qu’elle attend de moi. » Ce n’était pas tout à fait exact. J’avais réussi à obtenir d’elle qu’elle héberge Erin pendant un temps. En contrepartie de quoi… Je n’osais pas imaginer ce qu’elle oserait me demander. « En des mots plus simples, c’est une sex-friend, avec complications. La réponse te convient-elle ? » Je concluais, le souffle court. J’aurais peut-être pu me contenter de cette simple phrase; après tout…

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Ven 25 Déc - 0:33
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Secouant doucement la tête de droite à gauche je fermais les yeux et éclatais de rire, une sorte de rire nerveux, je n'osais même pas imaginer à quel point ma mère hurlerait, pleurerait et prierait tous les dieux et nos ancêtres pour savoir ce qu'elle avait bien pu faire pour mériter une honte pareille. Sa fille qui divorçait, jamais cela n'avait fait parti de ses plans. Sans doute. Mais le fait d'épouser un homme qui me trompe dès le lendemain de notre mariage, et mette enceinte une de ses maitresses, n'avait à aucun moment fait partie de mes plans à moi. Mon père me dirait sans doute que je devrais avoir honte, ou alors il ne dirait rien ce n'est pas comme si lui et moi nous parlions à cœur ouvert. J'avais pris la décision de les contacter seulement lorsque le divorce sera finalisé, à ce moment-là je sais qu'ils n'auront plus aucun pouvoir pour essayer de me convaincre de faire machine arrière et me remettre avec Vikram. Je me demandais combien de mensonges il avait pu inventer à mon sujet pour se mettre mes parents dans la poche. Aujourd'hui j'essayais d'aller de l'avant et avoir Kenneth de mon côté était vraiment le soutient dont j'avais besoin.

Quand je lui pose mes questions, je ne m'attends à ce qu'il réponde peut-être de manière évasive, surtout quant à la relation qu'il entretient avec Jules. Au début il m'apprend que seule Jules est au courant de ses déconvenues, je m'attends donc à ce qu'il réponde à mon autre question de la même manière, simple, claire. Il n'en est rien, il commence à parler et il ne s'arrête pas, m'expliquant ses pensées sur la rousse qui m'hébergeait, je découvrais une nouvelle facette de mon frère, je l'écoutais attentivement me faire part de son point de vue sur la relation qu'il entretenait avec elle. Moi qui voyais mon frère comme un homme qui ne se compliquait pas la vie, qui survolait son monde sans le moindre souci d'aucune sorte, j'avais découvert qu'il n'avait plus de travail et qu'il s'était lancé dans des jeux de séduction et de manipulation avec une jeune femme pleine aux as. Je ne pouvais m'empêcher de sourire, pas par rapport à ce qu'il me disait mais pour la simple raison que d'aussi loin que puissent remonter mes souvenirs, jamais je ne l'avais entendu parler autant. Je ne pouvais pas dire que je connaissais Jules, peu tout au plus, je vivais chez elle mais nous nous croisions le plus souvent, je me rendais compte que diriger son monde était quelque chose qui était naturelle pour elle, c'était une princesse de l'Upper East Side, sans d'aucune manière vouloir le lui reprocher mais nous étions tellement différentes elle et moi que je ne pouvais qu'imaginer ce qui avait pu attirer mon frère, outre le fait que la rouquine était une femme superbe. Savoir que l'un et l'autre se donnait du fil à retordre sans vouloir lâcher le morceau le premier, voulant tous les deux avoir le dernier mot me faisait sourire. Pour connaître la ténacité de mon frère quand nous étions enfants, s'il était toujours pareil aujourd'hui, pauvre Jules elle était tombée sur un adversaire de taille en matière de tête dure !

Avalant encore une ou deux gorgées de ma bière, je l'écoutais résumer la situation en qualifiant Jules de sex-friend avec complication, me demandant si cela se convenait comme réponse. J'explosais de rire m'étouffant avec le liquide houblonné. Me retournant vers lui, tendant ma main vers lui, prête à la serrer dans la mienne je répondis "Kenneth Meyers … je te connaissais en version ado et jeune adulte, je suis absolument ravie de rencontrer ta version adulte, elle est bien plus intéressante !" Serrant sa main, je levais ma bière vers l'horizon et sourit de toute mes dents. "T'as plus de job et t'as une sex-friend … aux yeux de maman mon divorce avec un homme qui me trompait et a fait un enfant à une autre va passer comme une lettre à la poste, je te remercie !"

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PIVETTE

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Lun 18 Jan - 13:00

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Je m’étais piégé tout seul, emporté par mon amour du dialogue et de l’approfondissement, là où j’aurais, tout compte fait, dû me montrer avare de mots. Je me mordis la lèvre en guettant la réaction d’Erin, à qui je venais d’annoncer de but en blanc tout ce qui me liait à Jules, jusqu’aux émotions mêmes qui m’avaient traversé lorsque tout avait commencé entre nous. Il y avait quelque chose de désagréable à se dévoiler ainsi, à se montrer sous son véritable jour. J’avais passé les dernières années à vivre dans l’intrigue des nantis, évoluant dans ces sphères retorses où l’on vous jauge et juge constamment, où un mot de trop peut s’avérer fatal, car quiconque guette chez vous la faiblesse pour vous faire tomber le moment opportun. Tout ceci, toutes ces soirées de retenue et de calcul social,  pour que finalement je dégringole de mon propre chef, par ma propre bêtise professionnelle.
Je me rassurais cependant en sachant qu’Erin ne me jugerais pas : si je redécouvrais petit à petit ma soeur, elle m’avait déjà prouvé plus tôt dans la discussion qu’elle me soutiendrait quoi qu’il puisse arriver. Aussi, ma relation alambiquée avec Jules n’était qu’une pierre de plus dans la montagne de mes errements récents. Erin savait probablement mieux que quiconque quelle tournure étrange pouvaient prendre les relations, elle qui se séparait désormais de celui qui avait été un mari traîtreux.

Le rire d’Erin résonna aux alentours, et les mots qui suivirent me prirent de court. Tout ce qu’elle retenait de ce que je lui expliquais, c’était que cela me rendait plus intéressant à observer de son point de vue. Étais-je un sujet d’étude pour elle ? Les sœurs sont de drôles de choses, ou tout du moins la mienne se montrait-elle imprévisible depuis qu’elle était de retour à temps plein dans ma vie. Je lui serrais la main et offrait un sourire ; c’était agréable de l’avoir à mes côtés. Alchimiste des sentiments, elle semblait avoir le don de transformer mes inquiétudes en rire, mes erreurs en concours amusant du “qui allait le plus décevoir les parents”. Elle m’offrait une chance de relativiser, et je serrais sa main plus fort dans la mienne sans oser le lui dire.  « Merci, Erin...  » répondis-je d’un ton ironique en roulant des yeux, alors que mes remerciements étaient sincères pour ces raisons que je ne lui expliquais point. « Merci de m’aider à trouver du positif à ma situation. Quel bonheur de t’être utile ! » Je riais à mon tour.  Nous étions risibles. Je me levais soudain et époussetais mes vêtements pour défaire le sable qui s’était logé dans les replis. « Allez, viens, marchons un peu. Cela nous fera le plus grand bien. » Je lui ébourriffais les cheveux juste pour le plaisir de lui rappeler que j’étais son aîné, et m’élançais lentement le long de la plage.

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Lun 18 Jan - 16:33
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Lorsqu'il serre ma main en retour et me remercie, bien que je sente l'ironie dans son ton, je lui souris, mon sourire s'élargit encore plus quand après lui avoir fait savoir que de nous deux il serait sans doute le plus "décevant" pour notre mère il me remercie de lui faire voir le bon côté des choses et ironise sur le fait de m'être utile. Lâchant sa main, je le regarde en haussant un sourcil "Quoi c'est pas à ça que sert un grand frère ?" Lorsqu'il se lève et se débarrasse du sable sur ses vêtements je suis sur le point de faire de même lorsque je sens sa main sur ma tête qui met le désordre dans mes cheveux. Je râle par principe comme lorsque nous étions gamins, c'est bien la seule personne qui peut faire ça sans que je ne veuille me venger.

Me relevant à mon tour et essuyant mes vêtements, je le regardais faire quelques pas sur la plage avant de le rejoindre passant mon bras sous le sien et marchant à ses côtés. "Si tu continues à faire ça, un matin tu te réveilleras avec plus un cheveu sur le crâne et je plaiderai la folie passagère !" Il savait que je plaisantais bien entendu, quoi que l'idée pourrait être tentante tout de même. Ne serait-ce que pour observer sa réaction.

En lui proposant cette sortie à Coney Island aujourd'hui, j'avais dans l'idée de passer un moment sympa avec mon frère, je ne m'attendais pas à avoir une telle discussion à cœur ouvert avec Kenneth, j'étais contente de le retrouver, et de découvrir qui il était vraiment, après dix ans à n'avoir que peu de contact avec lui. Je savais que j'avais pris la bonne décision lorsque j'étais montée dans cet avion, même si c'était sur un coup de tête, me lancer dans une nouvelle vie, avec mon frère plus présent que jamais dans ma vie, oui c'était la meilleure idée que j'avais eu de toute mon existence, j'en étais convaincue. Il savait que quoi qu'il fasse je serai là pour lui, comme il était là pour moi, cette nouvelle relation avec mon grand frère me plaisait, petite je n'aurais jamais pensé que nous puissions nous parler comme ça et franchement je trouvais ça vraiment génial. Même si nous étions différents, que nous ne vivions pas forcément notre vie de la même manière, que nos choix ou actions soient parfois diamétralement opposé, il restait la personne dont je me sentirai toujours le plus proche.

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