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be cool w/ Senji

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Sam 13 Juin - 19:12

❝ and everytime it gets too real, and everytime i feel like sabotaging, i start running again. and everytime i push away, i really wanna say that i'm sorry but i say nothing. see i wanna stay the whole night, i wanna lay with you till the sun's up, i wanna let you inside. oh, heaven knows i've tried, i wish that i could let you love me ❞ (g. grundy)


What the fuck am I doing here? La question tournait et retournait dans la tête de Candace depuis qu'elle avait débarqué dans le bar, et après sa première pinte, les mots avaient commencé à perdre de leur sens. Elle buvait rarement, sa tolérance était plutôt médiocre et pourtant elle était là, plantée entre deux inconnu·e·s, à tanguer au rythme d'un morceau qu'elle connaissait vaguement, un deuxième verre. Pas l'idée du siècle de s'offrir une petite soirée en solo quand elle avait un weekend si chargé en vue. Ce n'était pas son genre, loin de là. Candace pouvait se montrer impulsive et spontanée, certes, mais pas lorsqu'il s'agissait de modifier son emploi du temps. Le vendredi soir était généralement occupé par ses devoirs ou une session de rattrapage de sommeil bien mérité, sa pause personnelle dans une semaine passée à courir entre les cours, son stage et ses raids au café du coin, les paupières lourdes de fatigue et un messy bun qui glissait sur sa tête au fur et à mesure que les jours passaient. Candace n'avait pas le temps pour l'imprévu et pourtant. Pourtant, elle était là, à attendre que les bulles alcoolisées d'une mauvaise bière effacent les emmerdes des derniers mois. Ses frangins, toujours plus bêtes et imprudents, son père, toujours plus exigeant, Esteban toujours capable de la faire sortir de ses gonds, et le reste, toujours plus important, toujours plus vorace de son temps et de son énergie. Et elle savait, elle savait qu'elle se laissait volontairement bouffer par son quotidien, que s'arrêter cinq minutes signifiait rester seule avec elle-même et ses pensées qui s'entrechoquaient violemment dans sa tête à la moindre occasion, terrifiante perspective dont la bière et la musique étaient sensées la protéger. On avait vu mieux, comme plan de défense, mais elle n'avait pas prévu d'atterrir à Harlem, du moins pas jusqu'à recevoir une stupide notification Facebook avec le programme de la soirée — qui utilisait encore Facebook d'ailleurs, en dehors des Karens de service ? That bar, that's who. Et toute décision, chez Candace, se devait d'être mûrement réfléchie, souvent aidée d'une liste de pour et de contre, et les conséquences, savamment anticipée. Mais pas celle-là. Il lui avait fallu deux secondes pour mémoriser l'adresse, à peine plus pour se recoiffer dans les toilettes du bureau, une autre pour décider d'ignorer les cernes qui se développaient sous ses yeux — jusque-là, le masque de fatigue et de mépris derrière lequel elle se cachait avait tenu tout potentiel dragueur lourd à distance. Ce n'était pas l'idée du siècle et elle le regretterait probablement demain matin, lorsque le réveil sonnerait pour l'entraînement à la saberist academy mais pour la première fois de sa vie, Candace avait décidé de tourner le dos à la raison et à ses responsabilités. Pour la première fois de sa vie, fuck it all.

Et de toute évidence, l'univers avait décidé de lui balancer son fuck you right back sous la forme d'un crétin maladroit. Un instant déséquilibrée, Candace lâcha son verre pour se rattraper à la grande blonde sur sa gauche, laquelle lui jeta un regard peu amène. L'étudiante allait lui présenter de brèves excuses du bout des lèvres lorsqu'une voix familière lui parvint aux oreilles. Well, fuck.

Sen, bredouilla-t-elle, prise au dépourvu. Ils avaient si bien réussi à s'éviter jusque-là. Enfin, lui, sans doute. Candace, pour sûr. Elle ne savait rien de la marche à suivre dans une situation comme la leur et après tout, ignorer ses problèmes avait toujours été une solution efficace. Sa compagnie lui manquait, bien sûr qu'elle lui manquait. Trouver quelqu'un avec qui elle partageait tant de centres d'intérêt, avec qui elle s'entendait si bien, quelqu'un qui ne fuyait pas à la moindre envolée passionnée était rare. Presque du jamais vu en fait. Et il avait fallu que ça lui arrive juste après Esteban et le désastre de ces derniers mois — de ces dernières années, si elle était vraiment honnête.

Qu'est-ce que tu- commença-t-elle avant de se reprendre après un bref coup d'œil pour la scène, laisse-moi deviner, tu as des copains qui jouent ou un truc du genre ? Je suis sûre que j'ai pas vu ton nom sur la programmation. À moins qu'il ne soit là pour une autre raison. Un rencard, une fille. Possible. L'idée n'était pas spécialement agréable mais Candace n'avait pas vraiment le droit d'avoir le moindre avis sur la question. Ils n'étaient plus ensemble, elle n'était pas certaine qu'ils soient encore amis — les limbes de la rupture avec un pote, une vraie partie de plaisir décidément. Elle n'avait rien à dire. Cela dit, ça n'avait jamais arrêté Candace.

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Mar 16 Juin - 10:53
be cool
I don't have no social cues
I'm all for you

What you know about love?
What you know about life?
What you know about blood?
Bitch, you ain't even my type
Yeah right, yeah right

Fuck, c'est bien déprimant tout ça. Je sais bien que ça te fait écrire des trucs pas dégueu mais il serait peut-être temps de passer à autre chose mon petit Sen tu ne penses pas ? Je veux dire ça va faire un mois qu'elle t'a largué, mon gars. Va falloir commencer à remettre des paillettes dans ta vie, parce que toi et moi on sait qu'il y a autre chose dans la vie qu'écrire des chansons d'amours déchus et regarder Crazy Stupid Love en boucle. Ok c'était peut-être ta Emma Stone, mais tu n'es clairement pas Ryan Gosling. A défaut, toi au moins tu sais écrire de jolies chansons - en fait lui aussi mais pour le bien de la santé mentale de notre personnage principal, nous allons omettre cette information - (et en plus il a joué dans The Note, le batard). Mais c'est décidé ce soir tu te reprends en main. T'as un pote qui passe sur scène dans Harlem et tu comptes bien t'y rendre pour faire en sorte d'enfin l'oublier. De toute façon elle ne te méritait pas. Et puis qui sait tu tomberas peut être sur de jeunes demoiselles qui pourraient en pincer pour un jeune artiste un peu torturé (c'est un peu exagéré) aux portes de la gloire (ça aussi). Alors tu choisis tes plus beaux habits et tu te mets en route.

Une fois sur place, tu vas directement vers le bar et commande un bon gros shot de vodka. Rien de mieux pour commencer une soirée sur des chapeaux de roues. Tu te retournes pour faire face à la salle, regarder ce qu'il se passe et prendre un peu la température. Pas de doute ça s'annonce plutôt cool. Une fois ton verre finit, tu te diriges vers le bord de la scène, te frayant un passage au milieu de la foule de plus en plus compacte. Et alors que tu n'étais plus qu'a quelques mètres un gros lourdaud déjà bien beurré te rentre dedans, tu te rattrapes comme tu peux mais tu ne peux éviter de percuter la personne devant toi. "Pardon." dis-tu et c'est à ce moment là que tu te rends compte que cette soirée va être au final bien moins sympathique que prévu.

C'était elle, Candace, la, face à toi. Il fallait bien que ça arrive un jour, mais tu n'étais clairement pas prêt. "Sen" souffla-t-elle. Cette voix, tu l'as aimé autant que tu peux la détester aujourd'hui. Tu préférerais pouvoir te dire que tout ça c'est du passé et, que ce moment n'est pas du tout l'un des plus inconfortables pour toi depuis très longtemps, ce n'est pas le cas. Intérieurement c'est la crise, tu es a deux doigts de flancher mais non, tu te dois de rester fort, de faire semblant que ça ne te touche absolument pas qu'elle soit la, maintenant, devant toi, si proche et pourtant si loin finalement. Tu souris un peu naïvement, un peu bêtement aussi, comme tu peux surtout. Elle continue "Qu'est-ce que tu...laisse-moi deviner, tu as des copains qui jouent ou un truc du genre ? Je suis sûre que j'ai pas vu ton nom sur la programmation." Tu souris encore bêtement et, tu te demandes vraiment ce que tu fais là, si tu avais su que cette soirée prendrait cette tournure tu serais, sans aucun doute, rester chez toi. Trop tard. Tu es là, elle est là et la conversation est lancée. Et il serait peut-être temps de répondre parce que cette situation est déjà assez gênante pour qu'en plus de long silence s'y immiscent. Tu te lances enfin, espérant que ta voix ne craque pas sous le poids des sentiments, des ressentiments ou de je ne sais quelle émotion tu peux ressentir la tout de suite. Toi-même tu n'en as aucune idée.

"Oui c'est ça, y'à Cole qui va passer en milieu de soirée." et maintenant quoi ? "Et toi, qu'est ce que tu...enfin..com...comment ça va ?" et bien ça a priori. C'est mieux que rien tu me diras. Ou pas.
code by bat'phanie

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Mer 17 Juin - 13:38

❝ and everytime it gets too real, and everytime i feel like sabotaging, i start running again. and everytime i push away, i really wanna say that i'm sorry but i say nothing. see i wanna stay the whole night, i wanna lay with you till the sun's up, i wanna let you inside. oh, heaven knows i've tried, i wish that i could let you love me ❞ (g. grundy)


La décence aurait probablement voulu qu'elle se casse, purement et simplement. Qu'elle balance une excuse bidon et qu'elle disparaisse dans la foule pour rentrer à la maison se cacher sous une montagne de couvertures. Il était clair que Senji n'avait pas spécialement envie de la voir et, vraiment, elle comprenait. Elle n'avait pas rompu avec lui par manque d'affection et c'était précisément la raison pour laquelle elle n'avait pas cherché à lui imposer sa présence, même si sa compagnie lui manquait. Il avait besoin de temps, elle avait bien saisi et elle avait fait son possible pour respecter ça. Jusqu'à présent du moins. Il était un peu plus difficile de se souvenir pourquoi elle était restée à l'écart là tout de suite, quand il lui souriait comme ça. Comme si elle avait toujours de l'importance à ses yeux, comme si il était heureux de la voir. C'était peut-être la bière, peut-être la solitude un peu aussi mais l'idée était agréable. Sans doute plus que Candace ne voulait bien l'admettre.

Cole ? répéta-t-elle sans comprendre, un peu perdue. Cole, quoi, de quoi parlait-il ? Oh. Le bar, la soirée, la programmation qu'elle avait mentionné à peine quelques secondes plus tôt. Focus, Candace. Ah, oui, Cole, évidemment, reprit-elle en hochant la tête, pourtant incapable de se souvenir à quoi ressemblait le type en question. Est-ce qu'elle aurait dû ? Peut-être bien. Ça en disait certainement bien long sur le genre de copine qu'elle était, pas foutue de mémoriser les potes de son mec — sauf peut-être quand elle était incapable de les supporter, comme avec la charmante bande de copains d'Esteban.

Comment ça va ? bredouilla-t-elle, parfaite dans le rôle du perroquet de service. Non, non, Candace n'avait aucun problème d'audition et était même généralement capable un vocabulaire relativement fourni. La situation lui paraissait toutefois vaguement surréelle. Ou profondément awkward ? Un peu des deux ? Ouais, probablement. Elle fronça les sourcils, pas certaine de la marche à suivre, ni de la sincérité d'une telle question. Allaient-ils vraiment se livrer à du small talk comme si tout allait bien ?

T'as vraiment envie de savoir ou t'essayes juste d'être poli ? reprit-elle, clairement perturbée, et si dans son état normal, Candace savait garder ses émotions in check, la moindre goutte d'alcool transformait son visage en livre ouvert. Parce qu'on est pas obligés de faire ça. Je peux partir, je sais même pas pourquoi je suis là et j'ai fini ma bière de toute façon, ajouta-t-elle avec un bref ricanement. Au moment où ces mots-là quittèrent ses lèvres, Candace réalisa le double sens qu'ils véhiculaient. Je dis pas ça pour que tu m'offres un verre, je- je sais que tu veux pas me voir. Pathétique, franchement, et un peu ironique au final. Elle évitait Esteban, Senji l'évitait, elle. Karma was a mean bitch.

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