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everything blurry looks the same (hassan)

@ Invité

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Sam 13 Juin - 23:55

L’après-midi touchait à sa fin quand la jeune Russe décida sur un coup de tête d’aller lire un livre au café du LGBT Manhattan Center. Elle ne savait plus comment elle avait entendu parler de cette association, par une pote d’une pote d’une pote, sans doute. Le bouche-à-oreille faisait parfois des miracles. Toujours était-il que peu après son arrivée dans la ville qui ne dormait jamais, à savoir en janvier 2020, elle avait décidé de s’inscrire comme membre. Les activités proposées la charmaient et la touchaient tout à la fois. Les bénévoles offraient du support aux personnes de la communauté LGBTQ+ et un endroit safe, où on s’y sentait bien, peu importe qui l’on était. Elle décida de prendre le métro pour se rendre au centre. Adossée contre le mur secoué de part et d’autre, elle noua sa longue chevelure en une queue de cheval, puis replaça sa casquette Vans sur sa tête. Elle s’assura pour la énième fois que ses lunettes de soleil cachaient bien ses yeux, avant de sortir du wagon, qui venait d’arriver à la station qui donnait sur le Downtown Manhattan.

Son épiderme était si fragile qu’elle devait prendre un tas de précautions pour ne pas attraper dans le meilleur des cas un coup de soleil, et dans le pire des cas, un cancer de la peau. Elle connaissait le refrain par cœur, à force de se le faire servir année après année par tous les professionnels de la santé qui l’examinaient. Enfin, c’était pour son bien. Et puis, ce n’était rien comparé à la ronde médicale qui l’avait étourdie dès sa naissance. Elle comprenait que cela partait d’une bonne intention; ses parents n’étaient pas de mauvaises personnes, après tout. Ils avaient seulement voulu s’assurer qu’elle soit en bonne santé, malgré son absence de pigmentation, de mélanine. Il fallait croire que c’était le cas : à vingt-quatre ans, Lubov se portait comme un charme.

Son livre à la main, la jeune femme se dirigea vers le Think Coffee, en partenariat avec le centre. Le café y était délicieux et, surtout, pas à un prix exorbitant comme c’était le cas ailleurs. On était à New York, après tout. Mais ici, il y en avait pour tous les budgets. Par chance, il restait quelques tables encore libres quand elle s’approcha de l’aire de restauration. Un barista venait de servir une cliente et tournait la tête vers elle, prêt à prendre sa commande. « Bonjour, je vais prendre un cappuccino glacé, s’il vous plaît. » Soudain, elle se figea. Ce visage lui était très familier. Trop familier. Un rire nerveux lui échappa. « Hassan? C’est bien toi? J’y crois pas. »

@Hassan El-Fassi en espérant que ça te convienne hug

@ Invité

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Lun 13 Juil - 4:22
Ce fut terriblement dur de quitter l’appartement ce matin pour me rendre au boulot tout simplement parce que je n’arrivais pas à arrêter de lire. C’est ça le problème lorsque tu trouves un roman que t’aimes, que tu adores, c’est tellement dure d’arrêter de le lire. Mais je n’ai pas eu le choix sinon j’allais être en retard, car oui j’ai réussi l’exploit d’arriver quelques minutes en avance malgré tout. Bon, c’est sûr qu’avoir sa propre voiture ça aide, mais surtout de connaître des détours qui te font éviter les bouchons de circulations. Comme ceux que j’ai finis par apprendre. Et heureusement ! Je ne fais presque juste des bourdes depuis que je suis arrivé et je crois que ça commence à énerver tout le monde. Le pire, c’est que je fais plus que mon mieux, mais faut que je rattrape toute une vie à me faire servir pour servir les autres maintenant. Ce n’est pas facile ! Je prends sur moi, ne voulant pas passer pour ce genre d’enfant de riche pas capable de rien faire parce que tout est trop difficile pour lui.

La journée a bien avancé et je commence à avoir mal au pied. Passer la journée debout, à marcher ou à rester sur place, c’est vraiment une torture pour les pieds. Malgré mes supers chaussures supposément confortable, j’ai mal. Peut-être que puisque ce sont des souliers « de riche », ils sont confortables à condition que tu ne fais pas un métier comme barista ? En tout cas, je sais que j’ai hâte de finir aujourd’hui pour pouvoir retrouver mon canapé ou mon lit pour y terminer mon livre en toute tranquillité. Heureusement que c’est pour bientôt parce que je ne sais pas si je pourrais tenir encore longtemps. J’adore le boulot. C’est amusant et on rencontre pleins de personnes différents. Il n’y a aucune routine et j’adore ça aussi. Il y a peut-être le fait de voir plusieurs personnes lire non loin de moi qui me rend impatient puisque ça me donne juste plus hâte de rentrer chez moi pour lire à mon tour, mais je finis par m’habituer aussi.

Je sers une énième cliente. C’était très agréable de la servir, très mignonne, beau sourire. Je suis sûr qu’il ne manquait pas grand-chose pour qu’elle me laisse son numéro de téléphone, mais ce n’est pas plus grave. Elle sait où je travaille après tout. Qui dit une cliente de servi, dit une nouvelle cliente à prendre sa commande. Alors, je me tiens prêt à taper celle de la nouvelle, comme un automatisme. Un cappuccino glacé, c’est noté. Je ne portais pas vraiment attention à la cliente jusqu’à ce que je lève les yeux pour lui indiquer le montant de sa commande, mais aussitôt je reconnais cette fille. Lubov. Comment ne pas la reconnaître de toute façon? Elle est unique en son genre, y’a pas d’autre façon pour le dire. Je crois que c’est ce que j’aime chez elle. Je remarque aussi qu’on s’est reconnu en même. Un petit rire franchit mes lèvres en même temps qu’elle. C’est fou de se retrouver ici alors qu’on s’est rencontrer à Rome.

- C’est bien moi, oui. J’y crois pas non plus. Les chances pour qu’on se retrouve dans un autre pays après tout ce temps! J’pensais pas te revoir lorsque j’ai compris que tu avais quitté l’Italie sans rien dire. Dommage que je travaille parce que je t’aurais demandé des explications, tu peux pas planter ton preux chevalier comme ça quand même !


Évidemment, je dis cette phrase avec le sourire, juste pas la charrier, la taquiner. J’ai quitté Rome très peu de temps après elle alors je comprends. Puis, on ne s’était rien promis, on n’avait même pas échangé nos numéros de téléphone alors elle n’aurait pas pu me prévenir de toute façon. Je ne lui en veux pas, je me suis juste inquiété pour elle. C’est légitime non après les contexte de notre rencontre ?

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