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it is a truth universally acknowledged that carbs can fix everything w/ Debbie

@ Invité

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Lun 15 Juin - 3:11
Elle avait beau répéter à qui voulait bien l'entendre — elle-même surtout, le contact avec le reste de l'espèce humaine était pour le point compliqué en ce moment — qu'elle allait parfaitement bien, le simple fait que Joan se retrouve attablée devant un burger à deux pas de Broadway en pleine soirée en disait long sur son équilibre mental. Elle aimait le coin, certes, et semblait avoir perpétuellement faim ces derniers temps. Rien d'anormal jusque-là, si on excluait le fait qu'elle n'avait absolument aucune raison d'avoir fait tout ce chemin pour un simple burger. Et ce n'était pas exactement le cas, non. Ses parents étaient adorables, même sa mère qui, pourtant, n'était pas facile à supporter tous les jours mais elle commençait à étouffer entre les quatre murs de sa chambre d'ado et le changement de décor en passant au salon ne suffisait plus à satisfaire son besoin d'air frais. Se promener dans son quartier signifiait rencontrer de potentiels voisins dont certains l'avaient vu grandir et elle n'avait pas la patience de s'adonner à du small talk sans importance ni à faire face à la moindre question indiscrète concernant son ventre arrondi ou l'alliance désormais absente à son doigt. Non, vraiment, il y avait pire comme destination de fuite que Manhattan. Elle avait pensé s'offrir un ticket pour Grease mais l'idée de devoir rester assise trop longtemps avait freiné son élan. Elle était toutefois presque arrivée lorsque cette pensée-là lui avait traversé l'esprit. Quitte à faire le voyage depuis Staten Island, autant rentabiliser son empreinte carbone. Voilà où elle en arrivait pour justifier sa consommation de viande, pour un burger probablement pas exceptionnel qu'elle allait engloutir plus que déguster. Ça et la demi-douzaine de shopping bags qui occupaient la banquette face à elle. Joan était devenue cette femme-là, la cliente chiante qui décidait d'une virée boutiques en fin de journée sans réfléchir et flânait ici et là sans réfléchir avant de s'offrir un burger. Vraiment. Ses anciens colocataires californiens auraient probablement été horrifiés. Whatever, elle pouvait toujours blâmer ça sur le bébé. Ce bébé qui n'avait rien demandé, ni cette sortie inattendue, ni ce dîner à la qualité un peu douteuse. Iel s'était contenté·e de remuer de temps en temps, Joan interprétant ses interventions selon ses propres envies. Les petites robes hors de prix qu'elle avait déniché ? Approuvées par le bébé. Le sac qu'elle avait fini par reposer ? La couleur ne leur convenait pas à tous·tes les deux. Est-ce qu'elle se sentait seule ? Oui, un peu, et elle aurait certainement apprécier de retrouver son frère, ne serait-ce que pour quelque minutes, mais elle n'avait pas eu la force d'affronter la moindre foule. Ni de risquer de croiser des visages connus. Revenir à New York lui avait paru la solution la plus appropriée à tous ses problèmes mais elle en avait créé de nouveaux. Rentrer, c'était admettre son échec, expliquer que la vie parfaite qu'elle s'était construite n'avait rien du conte de fées qu'elle avait voulu broder, reconnaître qu'elle avait été égoïste dans sa quête de maternité et qu'elle ne savait plus ce qu'elle pouvait offrir à ce bébé. Et comme si l'univers avait décidé de lui faire payer ses bêtises en se foutant ouvertement de sa gueule, une silhouette familière traversa son champ de vision au moment où la serveuse vint déposer devant elle une assiette plus copieuse que Joan ne l'avait imaginé. Debbie, franchement ? De tous les restaurants des alentours, il avait fallu qu'elle vienne dans celui-là ? Joan baissa les yeux dans son assiette, évaluant les probabilités que sa montagne de frites parvienne à la cacher, elle et son évidente situation. Ou, avec un peu de chance, peut-être passerait-elle inaperçue au milieu des rares clients du soir. Cela dit, la chance n'était pas vraiment de son côté ces derniers temps.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
Messages : 553
Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
3 - it is a truth universally acknowledged that carbs can fix everything w/ Debbie F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
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Mar 16 Juin - 22:08
Debbie est épuisée. Les représentations sont toujours usantes et demande autant d'énergie mentale que physique. Mais d'ordinaire, la blonde s'adonne à son petit rituel de démaquillage/détente et prend le métro — ou le Uber ou le taxi, quand elle a la flemme d'affronter la douce odeur d'urine et la compagnie des éternels fêtards — encore sous l'emprise de l'adrénaline. Mais ce soir, elle est véritablement épuisée. Drainée. Elle n'était pas sensée commencer son run en tant que Cosette tout de suite, mais l'actrice principale s'est sévèrement enrhumée et son remplacement commence donc quelques jours plus tôt que prévu. Ce sont des choses qui arrivent, elle y est parfaitement préparée qui plus est. Mais il n'empêche que la fatigue est bien là.

Et la rencontre avec des "fans" des plus grossiers en sortant du théâtre n'a rien arrangé. Deb ne participe que peu au rituel de la stage door, où les spectateurs viennent à la sortie des artistes, espérant croiser leur comédien·ne préféré·e. Les gens ne viennent pas demander l'autographe de prostituée #3, ils veulent voir Eponine et Cosette. Les choses étaient un peu différentes quand elle jouait dans Heathers, les fans de cette production étant particulièrement enthousiastes. Et opiniâtres. Toujours est-il que depuis janvier, la blonde a pris l'habitude de sortir dans la plus grande tranquillité, agitant parfois la main, prenant un occasionnel selfie avec une adolescente qui ne sait absolument pas qui elle est, mais qui est beaucoup trop heureuse d'être à Broadway pour que Debbie lui dise non. Mais ce soir, quelqu'un a décidé de l'engueuler copieusement car elle n'est pas l'actrice habituelle. Ce sont des choses qui arrivent, souvent des gens qui ne comprennent pas comment fonctionnent le théâtre. « Oh babe, si tu veux voir toujours la même personne jouer le rôle, regarde Amanda Seyfried. Bienvenue aux joies du direct! » Elle glisse un clin d'oeil insolent, passant son chemin avec bravade.

Ce genre d'interaction lui passe largement au dessus, néanmoins, cela pique l'ego. Et elle a faim. Et elle est fatiguée. Aussi, Debbie décide de marcher quelques rues plus loin et de s'échouer dans un diner qui lui servira un burger et un milkshake des plus réconfortants. La comédienne sait que la viande et les produits laitiers ne sont pas les amis d'un régime sain de star de la scène. Mais il y a des jours où il faut savoir se faire plaisir et trouver du réconfort là où on peut. Et ce soir, ce sera dans un petit plat. Elle pousse la porte du restaurant quasi vide, son regard scannant vaguement la pièce. Il n'est pas rare qu'elle tombe sur un collègue ou une connaissance, c'est son quartier après tout.

Un visage familier apparaît, qu'elle ignore d'abord. Impossible. La fatigue lui joue des tours. Elle regarde la silhouette blonde à nouveau. « Joan Forbes?! » s'écrie-t-elle enfin, sûre de son coup. Debbie s'approche de la table de sa vieille amie, bras écartés « Oh mon Dieu, je ne savais pas que tu étais dans le coin, comment tu... » elle s'interrompt, ses yeux attirés par le ventre arrondi de la petite Forbes. « What the fuck? Tu es enceinte? Nooooon? » Chris l'a-t-il déjà informée de ce détail? Non, elle s'en serait souvenu. Cela lui rappelle que ça fait bien trop longtemps qu'elle n'a pas discuté avec l'aîné de la fratrie. Mais là n'est pas le propos. « Han, tu es à New-York combien de temps? Faudra qu'on prenne le temps d... » En temps normal, elle aurait proposé un karaoké, activité favorite des deux blondes. Mais ce n'est sans doute pas approprié à la situation. « de se voir correctement! Oh lala, je m'en remets pas hein! »

C'est le moins de le dire. Voir une de ses plus vieilles connaissance à NYC enceinte est un véritable choc. Oh, elle sait que Joan est le genre de gay à se marier et vivre dans une villa californienne avec un gros chat, puisque c'est le cas. Enfin, elle n'est pas sûre pour le chat. Mais enfanter. C'est une nouvelle étape. Une étape que Deb associe à sa campagne natale, où les filles épousent un ancien footballeur de l'équipe du lycée parce qu'elles sont tombées enceinte. L'idée de choisir la maternité, alors que la vie bat son plein, que New-York existe dans toute sa splendeur. C'est déconcertant. Elle est heureuse pour son amie, évidemment. Evidemment. Mais actuellement, l'état de choc est plus grand et la pousse à babiller. Quoique. Elle babillerait sûrement dans tous les cas.

@ Invité

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Ven 19 Juin - 12:27
Tous ses espoirs, reposant sur cette stupide montagne de frites — les années passées à composer pour Disney avaient clairement altéré son sens des réalités déjà bien entamé par les privilèges dont jouissait sa famille — s’effondrèrent au moment où elle entendit son nom, lâché non sans surprise par une Debbie toujours aussi demonstrative. Vaguement mal à l’aise, Joan se tassa sur sa chaise, fermant les yeux un instant. Qu’était-elle allée imaginer, à espérer qu’elle passerait inaperçue ? C’était naïf, probablement un peu stupide aussi, du Joan tout craché. Si l’univers les avait réuni dans le même dinner, de tous les restaurants de New York où on pouvait noyer son chagrin et ses problèmes dans des menus tous plus colorés et riches les uns que les autres, ce n’était certainement pas pour qu’elles passent l’une à côté de l’autre. Toute honteuse qu’elle était d’être rentrée chez Papa-Maman la queue entre les jambes et son alliance au fond de son sac à chaussettes, la grande blonde savait très bien qu’elle l’aurait regretté, si son amie avait quitté les lieux sans qu’elle ait échangé le moindre mot. Elle l’avait reconnue en premier après tout et Joan avait beau vouloir se faire discrète, elle était incapable de mentir. Tôt ou tard, elles se seraient revues et elle n’aurait pas pu garder cette occasion ratée pour elle, pas si elle désirait garder bonne conscience.

Hey, bredouilla-t-elle, se sentant rougir. Elle se redressa, à moitié debout, coincée entre la banquette et la table, son ventre arrondi réduisant grandement toute possibilité de mouvement. Ah, oui, la grossesse qu’elle n’avait annoncé à personne ici, en dehors de ses parents et du reste de la fratrie. Elle rougit un peu plus devant l’enthousiasme de Debbie, lequel laissa de nouveau place à la surprise lorsque les yeux de la petite blonde tombèrent sur l’obstacle de taille qui se dressait sur le chemin de leurs retrouvailles.

Mh, oui, longue histoire, j’ai pas vraiment eu le temps de prévenir qui que ce soit, fit-elle du bout des lèvres, ses mains trouvant son ventre en un réflexe dont elle était à peine consciente, enfin, je savais pas vraiment comment non plus, c’est... une longue histoire ? Understatement of the year, really. Joan n’était pas certaine de savoir où commencer, ni d’avoir réellement envie d’entrer dans les détails.

Mais pouvait-on réapparaître sans prévenir dans la vie des gens comme ça sans fournir la moindre explication ? Probablement pas et Joan se doutait que Debbie devait avoir une foule de questions. Qu’elle ne soit pas prête à y répondre tout de suite était une chose, mais éluder indéfiniment était un exercice trop fatiguant pour qu’elle s’y livre longtemps.

Assieds-toi, assieds-toi, pressa-t-elle Debbie en reprenant elle-même place avant de lâcher un bref soupir résigné, je sais pas vraiment si je vais repartir. Enfin, de mes parents, ça c’est certain, je les adore mais c’est temporaire, retourner chez eux était la seule solution que j’avais dans l’immédiat et j’ai pas vraiment la tête à chercher un appartement, je- on s’est séparées avec Sutton, c’est un peu compliqué en ce moment. Avec un peu de chance, ça suffirait à satisfaire la curiosité de son amie. Mais on devrait pouvoir se trouver un moment, oui, reprit-elle avec un peu plus d’entrain, je bosse encore un peu mais Disney m’a officiellement mise sur la touche donc j’ai tout mon temps. Tu sors du boulot j’imagine ? Les Mis, c’est ça ? Il lui semblait avoir lu quelque chose sur le sujet sur Instagram. Ou peut-être était-ce Chris qui l’avait mentionné en passant ? Sans doute, oui.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
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Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
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Dim 28 Juin - 17:26
Pas eu le temps de prévenir? Debbie fronce légèrement les sourcils mais décide — sagement sans doute — de ne pas commenter ce détail étrange. Car il lui semble bien qu'une grossesse dure environ 8 à 9 mois et celle de Joan a l'air... bien entamée, dirons nous. Cela laisse amplement le temps de mettre en scène un photo shoot adorable avec sa bombe de femme — le genre mains liées sur un ventre arrondi, avec un petit nounours quelque part et des couleurs pastels — pour diffuser leur bonheur parental sur Instagram. Ou d'envoyer un de ces emails de masse légèrement gênant avec une police manuscrite. Mais visiblement, ce n'est pas le choix qui a été fait et apparemment, c'est une longue histoire. Tellement longue, qu'elle lui a répété deux fois. Et la comédienne n'est peut-être pas la championne des interactions sociales, mais même elle sait reconnaître cet appel à ne pas poser plus de questions sur la situation. « Tu me la racontera à l'occasion alors. » se contente-t-elle de répondre avec un clin d’œil.

Elle s'assoit sur l'invitation de son amie, qui n'en a pas fini avec les révélations. Debbie écoute attentivement, tentant de masquer la surprise, néanmoins très lisible sur son visage expressif. Pour résumer: Joan Forbes attend un enfant, est séparée de sa femme parfaite, est de retour à NYC, vit chez ses parents et est plus ou moins en congé maternité forcé, si elle lit correctement entre les lignes? Cela fait beaucoup d'informations d'un coup. La serveuse choisit le moment opportun pour venir prendre sa commande, lui laissant le temps de retrouver ses esprits. Un instant désorientée, elle commande un milkshake à la fraise et un burger puis reporte son attention sur la blonde. « Wow, ça fait vraaaiment longtemps qu'on ne s'est pas vues! » Vraiment, il faut qu'elle apprenne à mieux garder contact avec ses ami·e·s et ne pas les retrouver qu'après des grossesses, des blessures ou des déménagements. « Et oui, c'est bien ça, je suis dans Les Mis en ce moment. Je viens de jouer Cosette pour la première fois depuis que j'ai commencé d'ailleurs. » Est-ce le moment opportun pour partager ce genre d'infos? Probablement pas, mais une conversation se doit d'aller dans les deux sens. Même si elle a clairement moins de choses à dire que Joan.

Jouant toutefois le jeu du catch-up jusqu'au bout, Deb ajoute « Ah et j'ai déménagé. A Brooklyn, j'ai un coloc, un chien et un chat maintenant. C'est ma grande nouvelle à moi. » Elle rit un peu, ne prétendant nullement mettre son expérience sur le même plan que celle de la future maman. La blonde hésite, puis reprend finalement. « Du coup, tu as des projets pour ton retour à New-York ou tu prends du temps pour toi et le bébé? D'ailleurs, bon, j'ai pas l'emploi du temps le plus pratique du monde, mais si tu as besoin de quelque chose... » Elle gesticule vaguement, haussant un peu les épaules, n'ayant pas la moindre idée ce qu'elle peut concrètement proposer pour soutenir son amie. Debbie est du genre pragmatique mais, les enfants et la maternité, ce n'est définitivement pas son rayon. Etrangement gênée, elle se dandine un peu sur la banquette en vinyle. C'est sans doute la première fois qu'elle ne sait pas quoi dire à Joan et elle n'est définitivement pas fan de cette sensation.

@ Invité

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Mer 22 Juil - 19:12
Bless Debbie et sa délicatesse. La plupart des gens, sa famille en tête, semblait avoir du mal à saisir la subtilité lorsque Joan cherchait à changer de sujet, quand iels ne l’ignoraient pas totalement en masquant leur manque de considération derrière un intérêt vaguement malpoli et intrusif. Et, certes, la grande blonde avait l’habitude. On pouvait difficilement grandir chez les Forbes sans développer une certaine immunité à la curiosité déplacée. Joan n’était pas en reste d’ailleurs, même si elle était bien loin du niveau de sa mère. Cela dit, c’était différent cette fois. Elle n’avait pas l’énergie d’être courtoise, pas la patience de laisser famille, ami•e•s et voisin•e•s se presser autour d’elle avec des regards curieux, des questions qui se bousculaient au portillon de leur bouche de commères et des mains avides de passer sur son ventre sans vergogne. Fort heureusement pour elle, Debbie semblait avoir compris, prouvant une fois de plus que le karaoké et leur couleur de cheveux n’étaient pas les seules choses qui les rapprochaient dans la vie.

Je sais plus honnêtement, je sais même plus à quand remonte ma dernière visite ici et je suis pas sûre qu’on se soit vues à ce moment-là, avoua-t-elle une fois que Debbie eut passé commande. Je suis pas très douée pour garder contact, désolée.

La distance n’aidait pas, le décalage horaire non plus mais Joan n’avait pas fait d’effort particulier non plus. Il y avait eu Sutton d’abord et leur histoire en apparence idyllique dans laquelle elle s’était rapidement oubliée. Et le boulot, la routine finissant par s’installer, les semaines qui se ressemblaient, les projets personnels mis de côté puis oubliés au fond d’un placard qu’elle peinait à rouvrir aujourd’hui. Elle réalisait doucement qu’elle avait fini par mettre sa propre vie en pause pour quelqu’un qui ne le lui avait jamais demandé et n’en avait pas fait de même non plus. Pathétique. C’était un peu étrange — et déstabilisant surtout — de réaliser que le monde continuait de tourner sans sa femme. Hell, que le monde pouvait même exister sans elle. Les gens, les autres, n’avaient pas arrêté de vivre quand l’univers de Joan s’était stoppé net. La jalousie, vilain monstre vert que la grande blonde ne connaissait guère, pointa le bout de son nez avec les nouvelles de Debbie, si enthousiaste et pétillante. Évidemment que leurs vies n’avaient pas ou peu de choses en commun, Joan n’était pas suffisamment déboussolée pour prétendre le contraire ni s’en convaincre d’ailleurs. Seulement son quotidien semblait plus simple, plus lumineux aussi.

Félicitations, se contenta-t-elle de dire, se forçant à sourire plutôt que de se plonger dans ses frites pour ensevelir ses émotions de nourriture dont le réconfort ne serait que passager. Je suis contente pour toi, ça a l’air chouette, le boulot et les changements et…

Elle se tut avant de dire une bêtise, comme demander à voir une photo du chien ou du chat, chose qui ne manquerait pas de l’émouvoir plus que de raison. La sensibilité, Joan n’y était pas étrangère mais mélangée au stress, à la fatigue et aux hormones, la sienne s’exprimait à grands renforts de sourires béats et, face à un trop-plein de mignonnerie, parfois dans les larmes. La dernière chose dont elle avait besoin, c’était bien de sangloter sans raison devant une vieille amie. C’était le plan parfait pour finir par ouvrir des portes dont personne n’avait besoin, surtout pas Debbie après de pareils débuts. Les Mis, quand même.

Pourtant, malgré toute la bonne volonté du monde, la vision de Joan se brouilla devant la proposition vague de son amie. Certes, ce n’était rien de concret, peut-être même rien de sérieux mais la simple idée que quelqu’un qui ne lui était pas apparenté ait simplement envie de la soutenir suffit à faire apparaître des larmes. Elle esquissa un sourire en s’essuyant les yeux, la tête penchée dans son assiette, vaguement honteuse.

Désolée, je sais pas ce qui me prend, lâcha-t-elle, se maudissant mentalement du manque de créativité dans son mensonge. Enfin, non. Mh, je, je sais pas exactement ce que je vais faire en fait, avoua-t-elle en se redressant, le sourire à présent disparu. J’ai fait mes valises et j’ai sauté dans un avion sans penser à la suite. Il va falloir que je m’y mette à moment donné parce qu’il est hors de question que je m’installe chez mes parents définitivement mais… je sais pas encore. C’est terrifiant d’ailleurs, ça faisait pas partie du plan du tout, ajouta-t-elle avec un bref éclat de rire sans joie. La première partie du plan avait pourtant bien fonctionné, du moins Joan le pensait-elle à l’époque. Peut-être avait-elle trop forcé les choses, peut-être bien qu’elle avait poussé Sutton dans une mauvaise direction. Peut-être, oui.

C’est très gentil en tout cas. De te soucier de moi, précisa-t-elle avec un sourire. La plupart des gens se contenterait de me souhaiter bonne chance en priant pour que je demande rien. La plupart des gens de LA, that is. À la limite un texto la prochaine fois que tu joues Cosette pour me prévenir peut-être mais sinon je suis bien entourée, j’ai… j’ai besoin de rien. Pas même d’une main pour serrer la sienne lors des échographies, courtoisie de Nahele. On avait probablement vu pire, comme situation de mère célibataire.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
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Lun 10 Aoû - 23:36
Joan s'excuse de ne pas avoir su rester en contact et Debbie se contente d'hausser vaguement une épaule et de répondre avec un sourire « Bah, tu sais, je t'ai pas noyée de textos non plus hein. Mais peu importe, on est là maintenant. » La blonde – du fait d'un tempérament sociable et extraverti, couplé à une capacité à parler de n'importe quoi avec n'importe qui ou presque – a pas mal de bonnes connaissances, potes, ami·e·s de divers degrés de proximité. Et, femme ambitieuse dans une carrière exigeante, elle n'a pas le temps de les maintenir et les choyer à coups de brunchs et de longues soirées au téléphone. Non, elle préfère écrire à Truc quand elle y pense et envoyer une photo à Bidule quand elle pense à une private joke. Accepter les invitations à déjeuner, inviter qui elle peut/veut à une de ses représentations et aller boire un verre. Profiter de croiser une vieille amie dans un diner, un soir de semaine. La vie bat son plein, les gens changent, il faut saisir les opportunités et ne pas perdre de temps à ressasser les fois où on aurait dû appeler. L'important, c'est de pouvoir reprendre une amitié là où on l'a laissée et de pouvoir compter les un·e·s sur les autres. Et cela lui semble être le cas avec Joan.

Les deux jeunes femmes s'installent donc et la comédienne partage ses bonnes nouvelles, qui n'ont pas grand chose à voir avec celle de la petite Forbes. Qui n'est plus si petite et qui est, d'un point de vue sociétal, désormais plus adulte qu'elle. Deb sourit, s'apprêtant à déblatérer à son habitude, mais son amie perd brusquement ses moyens et les larmes lui viennent. Certes, Les Misérables n'est pas la pièce la plus jouasse du monde et Brooklyn peut être déprimant, mais tout de même. Instinctivement, Debbie tend la main vers l'autre blonde et la serre doucement, lui offrant un sourire aussi réconfortant que possible. « Hey, hey, pas besoin de t'excuser, hormones ou pas, on a tous pleuré dans un diner un jour ou l'autre. » Surtout par ici, la fibre dramatique/cinématographique ne manque pas. « Et j'imagine que ce départ soudain est la conclusion de la longue histoire que tu me racontes une autre fois, alors on ne va pas s'éterniser trop là dessus. » Une fois n'est pas coutume, la comédienne est capable de ranger sa curiosité et son franc parler, parfois un peu extrême. « Mais saches que si je te proposes quelque chose, c'est parce que je veux et peux te le donner. Tu me connais, je ne vais perdre mon temps à dire des choses que je ne pense pas. »

Elle lui fait un petit clin d'oeil et ajoute « Je suis contente que tu ne sois pas toute seule en tout cas, même si j'imagine que tu dois avoir envie de partir de tes parents rapidement! Je crois que je connais plus ou moins une nana qui bosse dans l'immobilier, je me renseignerai si tu veux. » La délicatesse à la Sinclair a ses limites. Il faut bien qu'elle fourre son nez là où il n'a rien à faire et fasse preuve d'une trop grande familiarité, sinon, qui serait-elle? « Et je serais Cosette tous les soirs jusqu'à la fin du mois, si le coeur t'en dis. » La serveuse arrive finalement avec son plat et Debbie en avale quelques bouchées hâtives. « Pardon, j'ai toujours hyper faim après un show. » grommelle-t-elle entre deux frites. Tâchant de mener la conversation sur un nouveau terrain, la blonde demande « Et tu as revu ton frère j'imagine, comment il va? Je l'ai pas vu depuis un petit bout de temps lui aussi, toujours les cheveux gominés? »

@ Invité

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#
Jeu 13 Aoû - 21:21
Bon nombre de ses connaissances californiennes n'auraient pas pris ses excuses avec autant de gentillesse et d'optimisme tranquille que Debbie — sans doute parce que l'entourage de Joan, à LA, se composait principalement d'artistes dont l'ego fragile nourri par leurs stats Instagram prenait offense de tout manque de considération. La grande blonde se contenta de sourire, retenant une nouvelle salve de remerciements, les mains dans ses frites et les larmes au bord des yeux. Être à fleur de peau 24/7 avec toutes les joyeusetés basiques qui accompagnent une grossesse prenait, ces derniers temps, des airs de sport que Joan était à peu près sûre de ne plus vouloir pratiquer. Elle l'avait voulu, ce bébé, mais s'effondrer en public à la moindre contrariété — quand contrariété il y avait — n'était pas exactement l'entraînement à la maternité dont elle avait rêvé. Avec un peu de chance, sa sensibilité retrouverait un niveau plus ou moins normal après la naissance. Enfin, après tous les articles sur la dépression post-partum que sa mère lui avait fait avaler, Joan en doutait un peu. La flamboyante matriarche voulait sa progéniture bien préparée au rôle qui l'attendait mais la progéniture en question avait déjà suffisamment à gérer, émotionnellement parlant, entre un retour à New York dans le plus grand des bordels, son hibernation dans sa chambre d'ado et, well, Sutton. Fort heureusement pour elle, et sans doute malgré la curiosité qui devait la grignoter, Debbie n'insista pas sur ce dernier point. Joan avait presque oublié qu'on pouvait être subtil et sensible à la détresse évidente d'autrui, des skills que ses parents ne maîtrisaient guère.

I know but still, murmura-t-elle, les yeux fixés sur la main que son amie avait posé sur la sienne. À croire que s'isoler du reste du monde rendait tout geste d'affection infiniment plus précieux qu'il ne l'était en réalité. Ou peut-être qu'il fallait blâmer les hormones encore une fois. Un peu des deux, sûrement. Elle avait beau être entrée en hibernation de son plein gré, la moindre interaction sociale devenait incroyablement satisfaisante et épanouissante, d'un signe de la main de la part d'un·e voisin·e curieux·se au sourire des employés du supermarché du coin. Alors de la part de quelqu'un qui la connaissait, qui avait de la considération et même de l'affection pour elle ? Ha, ha, ha, Joan didn't stand a chance. Reniflant joyeusement, mélange d'une mélancolie à laquelle elle s'était habituée et d'une envie de rire nerveuse, elle replongea dans ses frites, ne s'arrêtant qu'à la mention de ses parents. Avec qui que ce soit d'autre, elle aurait peut-être essayé de prétendre que non, que tout se passait bien avec ses parents, qu'elle était ravie, vraiment, d'être de retour dans la maison familiale. Cela dit, il s'agissait d'une amie et après tout, Debbie l'avait vu dramatiser vocalement sur du Céline Dion après le mojito de trop. Elles avaient clairement dépassé le stade de ce genre d'embarras.

Ce serait adorable, merci. J'adore mes parents mais, mh, elle se tut un instant, pesant ses mots suivants avec autant de sérieux qu'on pouvait le faire au-dessus d'un tas de frites. Je me vois pas rester chez eux encore des mois. Surtout avec le bébé qui arrive et encore, même sans ça, ma mère va finir par me rendre dingue tôt ou tard. Plutôt tôt que tard d'ailleurs mais Debbie n'avait pas besoin d'être exposée au linge sale des Forbes, du moins pas dans les détails.

Ne t'excuse pas, avec tous les efforts que vous fournissez mentalement et physiquement, c'est normal, elle hocha la tête avec un vague sourire pour appuyer ses propos avant de se redresser vivement, traversée par une idée. Je t'invite la prochaine fois, ok ? Ça fait un moment que j'ai pas mis les pieds dans un théâtre, alors j'aurai ma dose de larmes et toi des frites. Ou ce qui te fais envie sur le moment. Je mange n'importe quoi en ce moment donc peu importe le resto, je suis partante, j'ai juste arrêté les sushis. Joan, trop bavarde ? Oh non, pas du tout, vraiment pas du tout. Ce n'était pas son genre de babiller, surtout pas en présence de visages familiers qui ne nécessitaient pas l'utilisation du filtre starlette à l'ego fragile — très similaire à celui destiné aux white straight cis men qu'elle était forcée de côtoyer au boulot.

Joan haussa un sourcil à la mention de son frère, curieuse. Vaguement inquiète aussi. Ce n'était probablement rien, juste sa tendance naturelle à se faire du souci pour tout et n'importe quoi qui refaisait surface. D'un autre côté, n'étaient-iels pas ami·e·s ? Du genre suffisamment proches pour avoir des nouvelles de première fraîcheur ?

Ses cheveux se portent à merveille, on a d'excellents gènes sur le plan capillaire, fit-elle, se voulant détachée et naturelle, même si la subtilité n'était pas vraiment une qualité dont on pouvait se vanter dans sa famille. Tout va bien entre vous ? ajouta Joan avec le même air innocent, prenant grand soin à choisir sa prochaine frite pour éviter le regard de son amie.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
Messages : 553
Pseudo : tara
Player's pronoun : elle
Rythme de rp : en théorie, 1 fois par semaine
Multinicks : Jessica Doyle / Madison Reed
Avatar : nicola coughlan + nocreativejuiceleft (avatar) + plume (gifs) + aeairiel (code) + dolly parton (lyrics)
Trigger : ras mais j'apprécie un MP si une situation potentiellement difficile se présente
Warning : rapports à l'alcool difficiles, abandon familial, lgbt-phobie
3 - it is a truth universally acknowledged that carbs can fix everything w/ Debbie F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
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Dim 13 Sep - 16:58
Debbie hoche la tête, la bouche trop pleine pour exprimer sa compassion autrement. Elle ne peut qu'imaginer la sensation étouffante que son amie peut ressentir, à se retrouver dans sa chambre d'ado, sur son île loin de toute civilisation. Certes, la comédienne s'est aventuré au delà du pont, sur les terres hostiles d'un Brooklyn plus gentirifié que jamais mais, Staten Island la fera toujours frémir d'angoisse. Une demi-heure de bateau pour se retrouver dans ce qui n'est qu'une banlieue dortoir avec trop de moyens. Terrifiant. Elle avale finalement sa bouchée de burger et réplique « Je vais passer quelques coups de fils, voir si j'entends parler de quelque chose. Tu cherches dans un coin en particulier? Je te dirais bien que Brooklyn is the place to be, mais je ne m'en suis pas encore tout à fait convaincue moi-même. » Elle rit, tâchant de rester sur des sujets légers. A-t-elle envie de savoir exactement pourquoi Mrs Forbes rend sa fille folle? Evidemment. Mais elle entretient elle-même des rapports bien trop difficiles avec ses parents pour vouloir mettre un pied sur cette pente glissante. Alors, elle se contentera de parler immobilier.

Visiblement, Joan ne s'en formalise pas et est sur la même longueur d'ondes, proposant de l'inviter après un show. La petite blonde sourit largement, emballée par la perspective d'un dîner gratuit, mais surtout de pouvoir renouer sur la durée avec sa vieille amie. Cela fait trop longtemps et une soirée à l'improviste ne sera pas suffisante pour tout ce qu'elles ont à se dire. « Ce serait chouette, ça me ferait très plaisir! Purge émotionnelle contre fringale du soir, ça me semble un bon deal. Et je t'avoue que j'ai rarement envie de manger sain quand j'ai vraiment la dalle après un show, comme aujourd'hui. Et puis, les frites, c'est toujours une bonne idée. » Comme pour illustrer son propos, elle en pioche quelques unes dans son assiette, l'ombre d'un sourire toujours accroché aux lèvres. « Faudra qu'on se redonne nos numéros peut-être, je ne sais pas si j'ai toujours le bon. Le mien a pas changé depuis 10 ans cela dit. » Fidèle ou trop faignante pour trouver un autre opérateur, le résultat est le même.

La mention de Chris semble faire tiquer un peu la cadette du lot et Debbie regrette presque d'avoir parlé de lui. Evidemment qu'elle va se poser des questions. Il est étrange qu'une bonne amie de son frère lui demande de ses nouvelles, à elle qui vient de revenir en ville et n'est plus tellement à la page. Une fois n'est pas coutume, la blonde a mis les pieds dedans et ne peut pas se défiler face à la question de Joan. Du moins, ce n'est pas son genre. Elle hausse une épaule, cherchant comment expliquer la situation de la façon la moins puérile possible. « Ecoute, je ne sais pas trop. Je crois qu'il m'en veut, mais je ne sais pas trop pour quoi. Tu sais comment il est, un peu susceptible le frangin. » Pour dire le moins. Et couplé au manque de délicatesse de la comédienne. Ce qui devait arriva, pas pour la première fois d'ailleurs. « J'ai dû le vexer en étant un peu brutalement honnête, comme ça peut m'arriver. » Encline à concéder ses défauts, Debbie admet y être pour quelque chose dans ce léger froid entre elle et son ami. Mais, elle n'en estime pas moins avoir raison. « Et je t'avoue que je n'ai pas forcément chercher à forcer le contact, en plus c'est arrivé pendant mon déménagement et quand j'ai commencé Les Mis, j'avais vraiment la tête ailleurs. » Elle boit pensivement une gorgée de soda et ajoute. « Je devrais l'appeler. » Ou il pourrait prendre un peu sur son ego blessé. Idéalement, un peu des deux. « Mais bref, je ne vais pas t'embêter avec ça, c'est rien, on en a vu d'autres hein. » Chris est ce genre d'ami·e·s qu'on se fait à une période charnière, qui vous voit grandir, évoluer et avec qui il faut entretenir les liens, au risque de se voir voguer dans des directions trop diamétralement opposées. Mais ils n'en sont pas là. Du moins, Debbie l'espère sincèrement.

« Du coup, tu vas prendre un genre de congé maternité j'imagine? » Brutal et peu subtil changement de conversation, mais Joan n'est plus à ça près. « Si t'as envie de changer un peu d'air, tu peux venir au LGBT Center quand tu veux! On a plein d'ateliers, des groupes de parole, des événements... Je t'enverrai un programme, si ça te dit. » La comédienne ne veut pas faire de suppositions mal placées, mais être une femme queer, enceinte et un peu isolée à New-York ne doit pas être des plus joyeux, malgré tout le privilège dont la future maman bénéficie. Et elle est d'avis qu'il vaut mieux tendre une perche qui n'est pas saisie que de laisser les gens couler.

@ Invité

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Lun 21 Sep - 12:31
Ah, Brooklyn. Le cadre rêvé d'une Joan qui venait de rentrer à l'université, le rêve ultime, really. Un loft ambiance bohême chic, à deux pas de son coffee shop préféré, la nana de ses rêves, trois chats et des projets de mariage et de bébés. Au pluriel, toujours. Pour le côté hipster blanche privilégiée, elle avait été plus que comblée en Californie et elle avait le bébé aussi. Pour le reste, well, on ne pouvait pas tout avoir.

Peu importe en fait, tant que c'est pas au cœur de Manhattan ou juste en face de chez mes parents, répliqua-t-elle en haussant les épaules. Après tout, elle pouvait difficilement faire la difficile dans sa situation. Avec un peu de chance, elle aurait à peine le temps de poser ses valises chez papa maman après l'accouchement. Entre un avenir professionnel incertain et un manque total d'organisation — voilà où ça menait, l'impulsivité et un trop-plein d'émotions, à noter pour l'avenir — Joan n'avait guère d'options et peu d'exigences. Et force était d'admettre qu'elle ne se facilitait pas la tâche, à rester cacher au fond de son lit. Elle n'était plus qu'une new yorkaise de passage, après tant d'années sur la Côte Ouest, mais elle avait conservé quelques contacts, des gens qui auraient été ravi de lui servir un grand sourire en lui faisant promettre d'appeler pour du boulot quand elle s'en sentirait la force, sans bien sûr en penser un mot, tant d'occasions sur lesquelles elle n'aurait eu aucun scrupule à sauter. Seulement la honte et les regrets étaient plus forts que son besoin de se préparer à la suite. Elle n'était là, devant Debbie, que par hasard, le genre that made for easy comic relief in sitcoms. Pour un peu, on aurait presque pu entendre les rires pré-enregistrés d'un public imaginaire qui se gaussait devant cette situation. Mais Joan n'avait pas envie de rire, plutôt d'écraser Debbie dans une étreinte reconnaissante. La quarantaine qu'elle s'était imposée, loin du monde, dans sa petite chambre de Staten Island — on avait fait pire, comme cadre — rendait toute interaction sociale profondément satisfaisante et la remplissait d'une gratitude qu'elle n'était pas certaine de pouvoir expliquer. Au lieu de se lever pour enlacer la petite blonde, Joan se contenta de faire glisser son téléphone déverouillé sur la table, sourire aux lèvres.

Je crois pas que je l'ai encore mais je t'en prie, appelle-toi ? proposa-t-elle avant de froncer le nez devant la tournure employée. You'd think a songwriter would actually know how to use words. Comme ça, j'aurai ton numéro, tu auras le mien, bref, tu vois le tableau. Peut-être qu'elle avait effectivement passé trop de temps niché au fond de son lit à se lamenter et qu'elle avait finalement oublié comment se comporter en public. Enfin, Joan n'en était pas encore au point d'aller faire ses courses en pyjama, c'était donc certainement rattrapable.

Ce qui ne l'était pas, en revanche, c'était cette sale manie de laisser la moindre émotion se lire sur son visage. Incapable de dissimuler la surprise comme l'irritation, depuis toujours, probablement pour toujours aussi. Cela dit, elle avait encore le contrôle de sa propre bouche et si elle avait terriblement envie de savoir ce qui avait bien pu se passer entre Debbie et Chris, elle n'allait certainement pas s'immiscer dans leurs affaires. Toutefois, si la comédienne était prête à partager, well, qui était-elle pour l'en empêcher ? Plus attentive à ce qui disait qu'à la même frite qu'elle grignotait depuis deux bonnes minutes, Joan hochait la tête, se retenant d'intervenir ici et là. Elle était peut-être moins intrusive que sa mère mais n'en restait pas moins curieuse. Et, après tout, c'était naturel de s'intéresser aux problèmes que pouvaient rencontrer ses proches, non ? Mais Chris n'était pas là, pas là pour donner sa version des faits, pas là pour se défendre et Joan se sentait vaguement coupable à l'idée de creuser plus en profondeur cette histoire dans son dos. Elle se contenta d'approuver d'un bref signe de la tête lorsque Debbie conclut dans un élan optimiste. Une qualité admirable d'après Joan, laquelle voyait aussi le verre à moitié plein. La plupart du temps, en tout cas, même quand il s'agissait de son avenir incertain.

Je sais pas trop. Enfin, non, oui, j'ai pas vraiment le choix, on m'a déjà mise sur la touche, je sais pas si c'est parce que je suis partie à l'autre bout du pays ou parce que leur lesbienne de service a déjoué leurs statistiques très bornées avec une grossesse mais enfin bref, je suis déjà en pause, d'une certaine manière. Avec Disney, that is. Elle ne s'était certainement pas arrêté d'écrire parce que la souris aux grosses oreilles filtrait ses appels et ne répondait plus à ses mails. Mais tu sais comment ça se passe, la musique ne s'arrête jamais, ajouta-t-elle avec un bref sourire par-dessus ses frites qui disparaissaient à vue d'œil. Profitait-elle de l'excuse de la grossesse pour manger ce qui lui plaisait, quand il lui plaisait, où il lui plaisait ? Certainement, oui et entendre des inconnu·e·s s'attendrir devant the mum-to-be who had to eat for two n'était pas toujours très agréable but oh well, she'd learned to pick her battles. On se distrayait comme on pouvait après tout et quand elle ne remplissait pas des pages de bouts de chansons qui ne verraient sans doute jamais le jour, Joan was all about food. Staten Island n'avait pas tant de distractions que ça à proposer et ce n'était pas une surprise si elle avait atterri dans un cours de cuisine hebdomadaire. Et comme si elle lisait dans ses pensées, Debbie changea à nouveau de sujet, évoquant le LGBT center et ses activités. Joan esquissa un bref sourire, songeant à rejeter l'idée dans un premier temps. Force était d'admettre, pourtant, qu'elle était parvenue à se sentir chez elle en Californie grâce à un groupe d'ami·e·s queers, une seconde famille qui, si elle n'était pas aussi privilégiée que la biologique et avait connu bien des obstacles que Joan n'avait jamais vécu, lui avait permis de se sentir soutenue. Et avait-elle besoin d'un nouveau support system ? Sans aucun doute, oui.

Ça pourrait être sympa, en effet. Et, bon, je sais pas vraiment ce que je pourrais faire dans mon état mais mais j'ai pas mal de temps libre donc si je peux aider d'une quelconque manière... elle haussa les épaules, laissant le reste en suspend. Bored, Joan? Oh non, si peu. D'ailleurs, tu trouves quand même le temps de t'investir comme ça avec le boulot et, tu sais, tout le reste ? New York, la vie à toute vitesse, les longues heures dans le métro and all that jazz.

@ Debbie Sinclair

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Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
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Dim 18 Oct - 15:20
Debbie hoche la tête, prenant note des très faibles exigences de son amie en matière d'immobilier. Elle ne se risque pas à poser la question du budget, préférant la mettre directement en lien avec les personnes pour qui ce genre de préoccupations est pertinente. Pas que l'argent soit un sujet particulièrement tabou ou que la blonde ai un grand sens de la bienséances, mais tout de même. Et puis, en toute honnêteté, l'argent n'est certainement pas un problème pour la petite Forbes, au nom et à la carrière tintant de menue monnaie. Debbie se contente donc de dresser une courte liste des personnes à appeler qui pourraient diriger la future maman vers un petit cocon.

La comédienne rit alors un peu quand Joan lui tend son téléphone, la formulation inattendue l'amusant, mais le message n'en ai pas moins clair. Elle pianote sur le clavier et voit son nom apparaître. « Ah ben, tu l'avais encore! » Elle sort son propre téléphone et voit un appel manqué de Joan Forbes. « Et j'avais le tien, c'est beau. On aurait pu s'en servir plus peut-être, mais nous voilà à jour! » La blonde s'esclaffe à nouveau, histoire de montrer qu'il ne s'agit nullement d'un reproche. Après tout, elle n'a pas beaucoup appelé la musicienne non plus. Deb croit fermement que les amitiés sont comme des marées; sans disparaître réellement, elles peuvent s'effacer pendant un temps puis revenir remplir les mêmes espaces, suivre les mêmes rythmes, comme si de rien était. Et cela lui convient très bien, surtout dans ces moments de retrouvailles joyeux.

« Oh. » Debbie aurait sans doute dû réfléchir avant d'amener le sujet Disney sur le tapis. Mais, elle était aussi dans son bon droit, en pensant qu'une entreprise de cette ampleur avait une politique de congé maternité un peu plus humaine que le reste du pays. Mais la situation de son amie présente des complications uniques, notamment un déménagement improvisé à des milliers de kilomètres de son lieu de travail. « Je suis désolée, ça ne doit pas être agréable d'être mise de côté sans directive claire. » L'avantage du théâtre c'est que le rejet est souvent franc, immédiat et on ne peut plus explicite. « Mais bon, mauvais calcul de leur part aussi, with Californian gays, c'est un 50/50 quand il s'agit de faire des enfants! » Il y avait le monde des drag shows jusqu'au petit matin, les salles de sport 24/24 et Coachella Et puis il y avait les farmers' market, les weekend à la plage avec un gros chien, les ateliers de poterie. Cliché, certes, mais Joan se situe clairement dans un de ces deux camps et n'importe quel patron avec des yeux aurait pu anticiper un peu mieux ces événements. Elle enchaîne rapidement, espérant que sa tentative d'humour ne soit pas mal interprétée. « Peu importe, l'important c'est que tu continue de composer en effet. Je serais ravie de t'écouter, si tu as envie de partager un jour! » Peut-être qu'elle n'avait pas appelé régulièrement, mais Debbie n'en avait pas moins suivi de loin la carrière de son amie et savait qu'elle avait un talent que Disney ne pouvait contenir.

Lorsqu'elles en viennent à parler du LGBT Center, Joan n'est pas aussi réticente qu'elle ne l'aurait cru, à son grand plaisir. « Tu sais, il y a toujours des choses à faire! Accueillir les gens, proposer des idées pour les choses à venir... Et puis, tu as le droit de juste venir passer le temps hein, t'es pas non plus obligée de t'investir. » Elle sourit et répond à la vraie question de la grande blonde. « Je ne sais pas si on en a déjà parlé mais, quand je suis arrivée à New-York, le centre est un des premiers lieux que j'ai découvert. Hors Broadway s'entend. Ca m'a énormément aidé, alors, c'est normal que je continue à les soutenir comme je peux. Et même si je suis occupée, j'ai quand même du temps en journée et je suis flexible, c'est l'avantage. » Elle continue à piocher dans ses frites et ajoute, haussant une épaule. « Puis bon, le reste, il n'y a pas grand chose hein. Quelques sorties entre potes et tout ça, bien sûr, mais j'aime bien faire d'une pierre deux coups en général! » Debbie rit à nouveau, étant parfaitement consciente qu'elle avait en gros deux cercles sociaux: actors and gays. Et qu'ils se chevauchaient à l'occasion. Cela simplifie nécessairement l'organisation de son agenda. « Tout ça pour dire, je suis contente que tu sois de nouveau dans le coin! Enfin, je... Je suppose que tu restes, du coup? » Peut-être n'était-elle pas si douée pour éviter les questions qui fâchent après tout...

@ Invité

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Dim 15 Nov - 17:29
Elle n'avait pas souvenir d'avoir sérieusement parlé perspectives d'avenir et potentiels projets avec qui que ce soit. Son futur, jusqu'à très récemment, était tout tracé et si elle s'était écartée de la route ensoleillée qui s'étirait devant elle en Californie, Joan avait soigneusement évité de regarder autour d'elle et de lever la tête pour envisager le moindre détour ou même retour en arrière. Elle vivait au jour le jour, se laissant porter par les événements ou, en l'occurrence, par l'absence d'événements. Et il fallait reconnaître que cela avait été reposant, au début du moins. Rassurant aussi. Elle s'était confortée dans l'idée qu'elle en avait besoin, qu'il lui fallait un ou deux jours pour souffler après avoir claqué la porte de la maison du bonheur pour revenir, penaude, chez papa maman. Mais les jours s'étaient transformés en semaines, les semaines en mois, et le temps qui s'écoulait devenait difficile à ignorer avec ce ventre qui s'arrondissait à vue d'œil. Seule, elle n'aurait même pas fait l'effort d'ouvrir un nouvel onglet pour quelques recherches d'appartements rapides sur Internet. Et, certes, en discuter avec Debbie ne l'engageait à rien mais curieusement, ça suffisait à la soulager d'un certain poids. À lui faire prendre conscience que ce n'était pas si terrible ni insurmontable. En un sens, que la vie pouvait continuer.

Joan récupéra son téléphone avec un sourire déformé par la frite qu'elle s'appliquait à mâchonner, les joues rosies par une vague honte de devoir vérifier qu'elle avait toujours le numéro de téléphone de l'une de ses amies. Debbie n'avait pas l'air de s'en formaliser, au contraire et sa légèreté conforta Joan dans l'idée qu'il y avait plus grave dans la vie — et par extension, qu'elle se faisait une montagne de pas grand-chose. Être dramatique, une pratique élevée au rang d'art chez les Forbes. Ironiquement, là où elle aurait tout à fait pu tout à fait se lancer dans une crise de nerfs à grands renforts de soupirs et de larmes concernant son avenir professionnel, Joan prenait la chose avec calme et philosophie. Certes, il y avait beaucoup à dire sur le manque de respect de son — probablement, futur ancien — employeur concernant sa situation mais elle savait depuis longtemps déjà qu'elle n'allait pas passer sa vie dans leurs studios. « Dès que j'aurai quelque chose de potable à faire écouter, pourquoi pas, oui, ça me ferait plaisir. Promis, j'ai pas que de la pop family friendly en réserve » ajouta-t-elle avec un bref soupir. Sortir de ce mindset-là quand elle avait eu l'occasion de travailler avec d'autres artistes, loin de Disney et des exigences conservatrices de la marque, n'avait jamais été simple mais s'en débarrasser complètement ne pourrait faire que du bien.

Autant de projets qui nécessiteraient, tôt ou tard, qu'elle mette le nez dehors et cesse de raser les murs pour rencontrer de nouvelles têtes. Le LGBT Center n'était probablement pas la pire des propositions qu'on pouvait lui faire et Debbie avait le chic pour embellir des idées d'un sourire. « Je ne savais pas, non » commenta Joan en secouant la tête tandis que son amie continuait son histoire. Sans ça, peut-être la grande blonde aurait-elle oublié l'idée sans trop s'y attarder comme on balance un ticket de caisse au fond de son sac après avoir rangé sa carte bleue. Mais puisque l'association avait aidé Debbie, peut-être pourrait-elle l'aider, elle aussi. Pas qu'elle ait vraiment besoin d'aide — juste de compagnie. Potentiellement de compagnie qui pouvait la comprendre, ce que ses parents avaient du mal à offrir depuis qu'elle était revenue. En d'autres circonstances, cela lui aurait sans nul doute donné envie de repartir. Mais pour repartir où ? « Je vais rester, oui, fit-elle en acquiesçant, la gorge étrangement serrée, y'a plus grand-chose qui m'attende en Californie. Et puis soyons honnêtes, si mon père ne m'avait pas dégoté un entretien chez Disney, je serais certainement jamais partie. » Ça sentait un peu l'ingratitude. Juste un peu. « Pas que je m'en plaigne. Super opportunité, vraiment, je vais pas cracher dans la soupe, on est pas si nombreux que ça dans l'industrie à savoir qu'on pourra payer les factures le mois suivant en faisant ce qu'on aime. Mais New York m'a manqué. En fait, New York me manque encore. Dès que je peux, il faut vraiment qu'on sorte. Mojitos, karaoké, all that jazz, avant que je parte pour dix à quinze ans sans avoir trop le temps de faire ça sans me ruiner en babysitter. » Oh, the joys of being a single mum.

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Mer 18 Nov - 16:56
Mordant avec enthousiasme dans son burger, Debbie se contente d'hocher la tête quand son amie lui propose de lui faire écouter ses prochains morceaux "potables." La petite blonde doute qu'elle soit capable de produire quoique ce soit de foncièrement mauvais, mais leur amitié a dépassé le stade de ce genre de compliments faciles. Elle mâche donc un peu trop vite, avale une gorgée de Coca et répond avec un large sourire. « Ca me ferait super plaisir aussi! Et tu sais que je n'ai rien contre de la pop, j'ai auditionné trois fois pour Mamma Mia! et je chantes toujours un peu de Kylie en soirée. Mais, quoi que tu fasses, j'ai hâte de l'entendre. » Malgré sa profession, Deb n'a rien d'une snob et son amour du karaoké et de Dolly Parton l'ont exposée à une certaine variété de genres. Evidemment, elle ne serait pas tout à fait son élément dans une battle de rap, mais elle apprécierait le spectacle tout de même. Car, c'est tout ce qu'elles font, l'une comme l'autre. Offrir du divertissement. Et prétendre que l'un ou l'autre a plus de valeur est une vaste fumisterie.

Mais l'heure n'est pas aux déclarations grandiloquent sur la valeur intrinsèque de l'art. Elles en viennent d'ailleurs au sujet un rien plus sérieux du LGBT Center. S'il y a deux choses que miss Sinclair prend au sérieux dans la vie, c'est son métier et son activisme. Et la valeur sentimentale de son attachement à l'association est claire et semble résonner pour Joan. Elle sourit tendrement en terminant sa petite histoire et conclut l'affaire d'un clin d'œil « Tout ça pour dire, tu m'appelles et on peut y aller presque quand tu veux. » Oui, il faut quand même qu'elle travaille, dans tout ça.

Craignant d'avoir abordé un sujet un peu trop sensible, la comédienne retourne à son plat de frites. Mais, son amie ne semble pas trop heurtée et confirme son intuition. Egoïstement, Debbie est contente de la savoir dans les parages sur le moyen/long terme. Mais elle est également triste que ce soit le résultat de l'échec - au moins, partiel, elle n'a pas tout les détails - de son mariage. Il lui avait toujours semblé que Joan et sa princesse Disney vivaient la meilleure des vies, posées, heureuses, riches, comblées. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. D'ailleurs, la petite blonde se garde bien de faire le moindre commentaire, incapable d'imaginer le genre de relation extrêmement sérieuse et adulte que les deux femmes entretenaient. Elle les a observé chez les autres, bien sûr. Mais elle ne saurait véritablement comprendre les tenants et aboutissants des compromis, des promesses non tenues, des disputes à demi-mots qui sèment la discorde dans un mariage.

De la même façon, elle parvient à tenir sa langue quand Joan semble se plaindre d'avoir été pistonnée pour entrer chez l'un des employeurs les plus influents de la profession? Elle comprend que ce n'est pas ce qu'elle a voulu dire, pas vraiment. Mais, Debbie se souvient de la petite ferme de ses grands-parents, de la caravane de sa mère, de son premier appartement à NYC. Des petits boulots qu'elle cumulait à la Tisch. Oui, son cher papa a payé ses frais d'inscriptions, un privilège sans lequel elle ne serait pas dans ce diner aujourd'hui. Mais, vivre à New-York a un coût. Vivre, tout simplement, a un coût. Et, dans de brefs instants comme celui-ci, les années lumières entre son éducation et celles de beaucoup de ses proches lui sautent aux yeux. En d'autres circonstances, Debbie ne se serait pas privée d'une petite piqûre de rappel, avec humour, mais réalisme. Mais, une fois n'est pas coutume, elle laisse passer. Parce que Joan a l'air un peu triste, qu'elle est enceinte, qu'elle ne l'a pas vue depuis longtemps. C'est qu'elle s'adoucit en vieillissant.

Elle préfère donc rebondir sur une note positive, un autre de ses talents « Et tu as manqué à New-York! Et tu mérites clairement une bonne, vraie soirée, à l'ancienne. Je te proposerai bien de baby-sitter pendant que tu sors t'amuser, mais je préférerais largement t'emmener dans un bon bar à cocktails, c'est plus mon rayon. » La comédienne rit franchement, prouvant qu'elle n'a sans doute pas tellement changé. Oh, elle se débrouille très bien avec les enfants, possédant à la fois la capacité pulmonaire pour se faire entendre et l'imagination pour les divertir. Mais ce n'est un secret pour personne qu'elle est bien plus à l'aise auprès d'adultes qui n'ont besoin de personne pour leur essuyer les fesses. « D'ailleurs, le petit bout prévoit d'arriver quand? » Dans un carnet d'adresse quelque part, elle doit avoir l'adresse familiale des Forbes et se devra donc d'envoyer un petit cadeau de naissance. Pas que Joan ai besoin de grand chose, mais il n'est jamais trop tôt pour des livres inclusifs.

@ Invité

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Sam 2 Jan - 22:51
C'était un rien déstabilisant mais également curieusement agréable de se trouver là, à papoter de tout et de rien mais surtout d'avenir. D'allonger un peu ses perspectives, en dehors de son mariage désastreux et de la maternité. Gaby savait qu'elle existait en dehors de ça, qu'elle avait plus à offrir que des conseils douteux en matière d'engagement ou un point de vue un peu naïf sur la maternité. C'était toutefois facile à oublier quand les seuls contacts qu'elle avait reposait sur l'inquiétude de ses parents, toujours aussi soucieux, et de sa fratrie, tout aussi inquiète même si ses frères et sœurs étaient bien moins envahissants. Pour un peu, elle aurait presque pu se croire à une soirée entre copines improvisées. Le destin était un petit farceur et finalement, Gabrielle était ravie qu'il ait mis Debbie sur sa route ce soir. Ça me ferait plaisir, bredouilla-t-elle avec un sourire plus ému qu'elle ne l'aurait voulu face à l'enthousiasme de son amie. Elle aurait voulu la remercier, lui expliquer combien son attitude était réconfortante mais c'était une déclaration un poil dramatique, même d'après les standards de Gaby.

Elle parvint, tant bien que mal, à garder sa déclaration d'amour pour sa ville natale aussi naturelle que possible. Des années à se contrôler face aux réflexions pas toujours très objectives — voire offensantes — des amoureux de la Californie à l'accent généralement irritant qui, finalement, trouvaient leur utilité. Contrairement à New York d'ailleurs, LA ne lui manquait guère. Elle ne s'y était sentie chez elle qu'en s'installant avec Sutton et cette impression n'avait pas durée suffisamment longtemps pour lui permettre de s'attacher complètement. À croire qu'elle était destinée, finalement, à revenir. Elle y avait songé, surtout les premiers mois qui avaient suivi son déménagement puis le projet s'était transformé en possibilité un peu fantasque, en idée qu'on range dans un tiroir étiqueté someday maybe sans jamais le rouvrir. Ou, du moins, sans penser le rouvrir un jour mais tout finissait par arriver. Gaby laissa échapper un sourire de contentement à l'évocation de soirées futures, synonymes de détente et d'un certain retour à la normale. D'un retour à ses années fac plutôt, à moins de responsabilités, à plus d'excitation et d'optimisme. Une autre vie, really. Je suis sûre que ma mère sera ravie de s'occuper du bébé sans poser la moindre question. Elle esquissa un bref sourire, amusée par l'image d'une Vivian la mettant à la porte pour surveiller jalousement le dernier-né de la famille. Oh, début Novembre je crois, reprit-elle en baissant les yeux sur son ventre. Le rapide calcul de vérification lui fit froncer les sourcils mais elle se redressa, tout sourire. Oui, c'est ça, début Novembre. Dans une éternité. Et en même temps j'ai l'impression que ça va arriver demain. C'est le problème, quand tu passes ta vie dans ton lit, t'as plus aucune notion du temps. Enfin, bref, je pense qu’on peut planifier notre soirée d’ici six à dix mois, ça me paraît raisonnable. L’été prochain, dans ces eaux-là. Et sans doute aurait-elle dû être un peu moins enthousiaste à la perspective de passer les mois à venir dans les couches et les biberons, à s'oublier temporairement au profit du bébé, surtout sans avoir le moindre plan mais Gabrielle avait attendu ça toute sa vie, la maternité. Sa vie sociale et ses amitiés pourraient bien attendre un peu. Après tout, elles avaient beau s'être légèrement perdues de vue, Debbie faisait encore partie de sa vie après dix ans d'absence et de distance.

@ Debbie Sinclair

Debbie Sinclair
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3 - it is a truth universally acknowledged that carbs can fix everything w/ Debbie F5567b133e339e4547b97765b4854c273cc863f8
Age : 36 ans
Nationality : américaine
Origins : 50 shades of white
Religion : élevée Southern Baptist (courant évangélique) mais aujourd'hui agnostique
Status : célibataire avec un crush
Orientation : bisexuelle
Work : comédienne à Broadway, actuellement on vocal rest
Home adress : vinegar hill, brooklyn
Communities : broadway, lgbt center, the outpost
Summary : Debbie a grandi au coeur de la Caroline du Sud, dans une famille conservatrice et pauvre. Autant dire que rien ne la prédestinait à fouler les planches de Broadway. Mais elle a eu de la chance dans son malheur: elle s'avère être le fruit de l'union extra-maritale d'un politicien républicain influent, qui a donc payé pour ses frais de scolarité. Un rêve et une guitare en poche, la blondinette a débarqué à New-York pour intégrer la prestigieuse Tisch School of the Arts, où elle a trimé à l'école et dans une foule de petits boulots. Bientôt 15 ans plus tard, Debbie vit à peu près bien de son art et sa personnalité pétillante fait qu'elle s'en sort plutôt bien dans sa vie sociale. Sentimentalement, c'est peut-être un rien plus compliqué, éternellement condamnée à devenir potes avec ses exs ou ne plus jamais leur parler.
   https://99problems.forumactif.com/t7623-debbie-sinclair-backwoods-barbie
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Dim 17 Jan - 15:23
Debbie remarque une certaine émotivité sur le visage angélique de la jeune Forbes, mais elle préfère se passer de tout commentaire. D'abord, malgré son absence de désir de maternité, elle n'est pas complètement ignorante et connaît assez de lesbiennes pour avoir observé les effets variables des fameuses hormones de grossesse. Et elle sait aussi qu'il vaut mieux éviter de les commenter. Elle se contente donc d'un sourire léger et serre doucement le poignent de la grande blonde, dans un geste aussi tendre que rapide. Pas besoin de grandes effusions, surtout si ça risque de déclencher les grandes eaux. Pas que la fratrie Forbes ai tendance à être dramatique et hypersensible, absolument pas.

Gaby se projette alors avec une certaine envie aux soirées futures, où sa chère maman fera office de baby-sitter. La comédienne ne connaît pas vraiment la matriarche, mais elle en a eu assez d'échos pour l'imaginer habiter pleinement ce rôle. L'enfant est prévu pour Novembre, ce qui d'après les calculs de son amie les amène à l'été de l'année suivante pour envisager une soirée. Debbie éclate de rire, même si elle voit bien que la future maman est tout à fait sérieuse. Mais l'idée de planifier une soirée karaoké plus de six mois à l'avance lui paraît si absurde qu'elle ne peut que rire. Certes, plus elle vieillit, plus les emplois du temps des uns et des autres deviennent complexes et incompatibles et l'organisation d'une soirée du Nouvel An devient presque une opération militaire. Et il n'est pas rare que Debbie travaille à cette date d'ailleurs et se retrouve donc, soit à rentrer tristement chez elle avant minuit, soit à rejoindre des soirées quand tout le monde est déjà éméché. Mais une simple soirée entre amies qui nécessite une telle préparation, c'est une nouveauté.

« Désolée, je ne me moque pas hein. C'est juste tellement surréaliste. Je veux dire, j'ai l'impression que c'était hier quand tu t'incrustais au dernier moment dans des soirées à NYU. Mais bon, je préfère ne pas trop réfléchir au passage du temps, je vais déprimer et me sentir vieille après! » Ce n'est pas tout à fait vrai, il en faut beaucoup à Miss Sinclair pour effriter sa légendaire bonne humeur, mais cela reste un sujet trop lourd pour un diner un soir de semaine. Ou, au contraire, c'est le moment parfait. Tout dépend du tournant que prendra leur repas, mais Debbie sait dans quelle direction elle préfère pencher. « Toujours est-il que j'espère quand même te croiser avant l'été prochain, karaoké ou pas! Je viendrais faire la connaissance de bébé, quand même. » Certes, elle n'est pas une obsessionnelle des nouveau-nés comme peuvent l'être certaines personnes, mais faire des gouzis gouzis une heure ou deux et boire un thé, c'est tout à fait dans ses cordes. Retournant à son burger, elle avale quelques bouchées avant d'ajouter avec un franc sourire. « Et dans tous les cas, ça m'a fait plaisir de te revoir aujourd'hui. » La magie de New-York à l'œuvre, ça ne manquera jamais de l'épater.

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