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(KK) Is it too late now to say sorry ?

@ Invité

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Dim 28 Juin - 14:20
Is it too late now to say sorry ?
Elle avait cru, stupidement, que la cure de désintoxication serait la partie la plus difficile de tout ça. Quelle stupidité. Le plus difficile n'était pas d'être enfermé dans un endroit où il n'y avait aucun moyen de se droguer, avec des médecins qui vous aidaient à redescendre sans trop subir d'effets de manque et qui contrôlaient chaque seconde de votre vie pour y remettre un ordre. Non, le plus dur, c'était la vraie vie. Quand il n'y avait plus rien d'autre que votre volonté entre les comprimés et vous. Quand la réalité du mal que vous aviez fait aux autres vous revenait en plein visage.

Pour Kore, la réalité lui était revenue en plein visage la semaine passée quand elle avait accepté d'aider Chudi pour une intervention dans une classe. La dernière personne qu'elle s'attendait à y trouver était sa petite fille. Et pourtant... L'enfant l'avait repéré avant qu'elle ne la voit et s'était jeté dans ses bras. La douleur du manque – et le bien fou de tenir sa progéniture contre elle – l'avait presque brisé de nouveau. Heureusement que Chudi avait été là, l'aidant à faire ce qu'elle devait faire pour le seconder et la soutenant après, une fois qu'elle avait dû quitter la classe et son enfant. Il avait réussi – elle ne savait trop comment - à convaincre l'institutrice de ne pas en parler à Kwamie, ce dont elle était reconnaissante. Elle savait qu'elle avait besoin de parler rapidement à son futur ex-mari. Elle avait tant de choses à lui dire et des papiers de divorce à accepter – enfin – de récupérer pour les signer... Mais elle avait encore eu besoin d'un peu de temps. Se préparer à tous les reproches légitimes qu'il allait lui faire. Il y a une semaine, non préparée, non-disponible, elle n'aurait pas été capable de supporter tout cela. Trop fragile qu'elle était alors. Chudi lui disait qu'elle ne l'était probablement toujours pas et qu'elle devait être prudente dans ses actions pour ne pas déclencher une rencontre trop précoce... Mais elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle avait eu besoin de voir sa fille à nouveau, même si elle ne pouvait pas l'approcher. Alors elle était venue devant l'école et avait attendu que son ancien amour amène leur enfant dans sa classe. Elle était si belle, leur poupée. Trop rapidement, ils disparurent à l'intérieur du bâtiment et la jeune femme tenta encore d'apercevoir sa fille à travers les vitres de sa classe... Sans succès. Elle vit Kwamie se déplacer dans la classe et embrasser leur enfant, mais ne vit rien de plus que le bout de ses cheveux.

Elle aurait dû partir alors. Elle le savait. Pourtant, elle ne parvint pas à bouger. Pas avant que Kwamie sorte du bâtiment, ne balaie la rue du regard et ne l'aperçoive. Elle su qu'il l'avait vu parce que son regard se durci, alors qu'il se posait dans sa direction. Kore inspira longuement, avant de traverser la rue, se rapprochant de lui. « Bonjour, Kwamie », souffla-t-elle, toute assurance envolée depuis qu'elle avait traversé la route. « Je... je te paye un café ? Je te dois des explications. »

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Sam 18 Juil - 10:43
La matinée a démarré sur une note difficile. Avant même que Kwamie n’ait le temps de réveiller sa fille afin qu’elle se prépare pour l’école, le téléphone a sonné. Un appel du banquier, indiquant que le compte joint est à découvert et qu’il faut impérativement remettre de l’argent dessus si le brun ne veut pas que le prêt soit rejeté. C’était tellement plus simple quand ils étaient deux à approvisionner le compte mais forcément, avec un seul salaire et des commissions qui mettent parfois plusieurs mois à se faire payer – surtout avec le marché immobilier au ralenti en raison de la crise mondiale – il est difficile pour le père de famille de respecter l’ensemble de ses engagements financiers et de faire front. La dernière visite de l’appartement n’avait encore rien donné, quelques jours plus tôt, de quoi décourager complétement Kwamie. De toute façon, même s’il venait à avoir une offre d’achat, encore faudrait-il qu’il parvienne à contacter Kore car il aurait besoin de sa signature pour la vente.

C’est le cœur très lourd que l’afro-américain finit par rejoindre la chambre de sa fille. Il caresse les cheveux de la puce après s’être assis sur le bord de son lit et avant même qu’elle n’émerge complétement de son sommeil, le papa prend l’enfant dans ses bras, la serrant un peu trop fort. « Tu as bien dormi ma puce ? » Faire comme si de rien n’était, alors que l’enfant n’est pas habitué à ce genre de réveil. Il peut voir à son regard qu’elle se questionne. « Papa, tu serres fort. » L’innocence de l’enfance. La dure réalité qui vous éclate au visage. Il se met à rire malgré lui et desserre son étreinte. Absent trop longtemps, trop souvent à cause de son travail, il n’a pas pris le temps d’aimer cette petite comme il l’aurait fallu, pas pris le temps de la connaitre. Il n’était que le père absent qui rentre alors qu’elle est déjà couchée et qui lui fait juste un baiser sur le front le matin avant de partir au boulot. Quel gâchis ! Il se rend compte désormais de tout ce qu’il a perdu et s’il a envie de rattraper le temps perdu, il comprend bien que ce n’est pas si simple de renouer le dialogue quand votre fille vous considère à peine comme son père. Comment pourrait-il remplacer la mère qu’elle a toujours eu ? Comment pourrait-il être deux parents à la fois alors qu’il n’en était à peine un demi il y a encore six mois ? En tout cas, il s’est promis d’essayer, et de renouer avec sa chair.

Après ce moment, les choses semblent plus légères dans le cœur du paternel. Ils prennent rapidement la route de l’école une fois prêts et après un dernier bisou, il laisse la petite dans sa classe. C’est en sortant de l’école qu’il voit une silhouette qu’il n’aurait pas cru revoir de si tôt. « Kore… » Il reste stoïque, ne sachant pas s’il voit un fantôme ou s’il est dans la réalité. « Qu’est-ce que tu fais là ? » C’est tout ce qu’il trouve à dire. Après tout, elle les avait abandonné des mois plus tôt sans même un au revoir, sans un seul coup de fil, rien… « De quel droit tu te pointes ici ? Pas un coup de fil, pas un signe de vie en six mois mais tu te pointes à l’école pour voir ta fille ? Enfin… Ta fille… Si on peut encore dire ça après tout ça… » Son café, elle peut se le foutre où elle pense parce que là, il a surtout envie de l’étriper en pleine rue, plus que d’entendre des soi-disant explications qui viennent beaucoup trop tard. La colère l’envahit, enlevant en lui toute trace des si belles années qu’ils ont vécu ensemble ou de l’amour qu’il a pu avoir pour elle.

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Mar 28 Juil - 18:26
Is it too late now to say sorry ?
Elle savait que cela n'allait pas être facile. Ils avaient beau s'être perdu à un moment, elle pensait toujours très bien le connaître. Il n'avait pas seulement été l'amour de sa vie et son mari. Il avait été son meilleur ami. Elle le connaissait bien. La manière dont elle était partie, ce qu'elle avait laissé derrière elle... Qui elle avait laissé derrière elle... Il était en colère et Kwamie n'avait jamais été homme à cacher sa colère à ses proches. Surtout pas quand la colère était issue d'un sentiment d'abandon. Surtout pas quand la personne l'avait blessé.

Elle baissa les yeux, encaissant sans broncher sa colère, sa verve et tout ce qu'il avait à dire. Elle le méritait, bien sûr. Mais à l'époque, elle ne savait pas comment faire autrement. Elle avait commis de nombreuses erreurs. Aujourd'hui, elle essayait juste de réparer ce qui pouvait être réparer et faire mieux à l'avenir. Elle avait fait l'inventaire moral sans peurs et approfondi d'elle-même (étape 4), après avoir reconnu son impuissance face à sa dépendance et la perte de contrôle de sa vie (étape 1). Maintenant, elle devait débuter l'étape 9 et réparer les torts causés à son entourage.

« Je sais... Tu es en colère contre moi et tu en as tous les droits, mais... Kwamie... Les choses sont plus compliquées que ça. Je sais que pour le moment ça ressemble juste à des excuses minables, mais... si tu me laisses t'expliquer où j'étais ces six derniers mois... peut-être que tu pourras comprendre. Je ne te demande pas de me pardonner. Juste de me laisser une chance de t'expliquer. » Elle inspira profondément, triturant ses doigts tremblotants. « Allez, Kwamie... Je t'en prie... M'oblige pas à faire ça en pleine rue, devant l'école de notre fille... »

C'était la dernière chose qu'elle voulait. Déjà que de faire ce pas était une grande étape... Elle préférait d'autant la faire dans un environnement un minimum contrôlé. « Il y a un petit café, à trois rue d'ici. Je te paye ce que tu veux et... je t'expliquerais tout et je répondrais à toutes tes questions, je te le promets... » Elle espérait si fort qu'il accepterait de lui donner cette chance. Et elle voulait au plus vite s'éloigner du parc qui se trouvait de l'autre côté du bâtiment, sachant très bien qui elle y trouverait et ce qu'elle pourrait se procurer des mains d'une maman "bien sous tous rapports"... « Après ça, je ne te dérangerais plus... »

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Lun 3 Aoû - 10:02
En colère contre elle, c’est peu dire. D’ailleurs, la rage monte en Kwamie qui se demande s’il va réussir à se contrôler. Ce n’est pas un homme violent. Il ne l’a jamais été d’ailleurs. Il a bien trop vu le comportement de son frère sous l’emprise de l’alcool pour se laisser aller lui-même à de tels débordements. Il ne sait que trop bien qu’on ne frappe ni un homme, ni une femme, peu importe ce qu’on peut avoir à leur reprocher. Mais il voit ce bout de femme, et vraiment, l’envie de lui fracasser la tête contre le mur est bien présente. Elle s’est tellement foutue de sa gueule… Non, il ne pourra pas comprendre. Il ne pourra pas lui pardonner, peu importe ce qu’elle a pu traverser. « Peu importe ce que tu me diras, rien ne justifie d’abandonner sa fille du jour au lendemain ! » Lui encore, il avait pris un coup dans son égo, mais en tant qu’adulte, il pourrait s’en remettre. D’ailleurs, plusieurs mois après, il commence petit à petit à tenter de se reconstruire sur le plan personnel. Mais la petite puce… « On va s’éloigner d’ici, mais pour la seule bonne raison que je ne voudrais pas que notre fille nous voit ou nous entende ! Elle a déjà bien trop souffert comme ça ces derniers mois ! » Son regard est noir, démuni de toute compassion. Il peut être très méchant et très froid quand on s’en prend à lui, très rancunier aussi. Cet homme est loin d’avoir toutes les qualités du monde.

Bien qu’il s’approche, il garde des distances plus que raisonnable avec elle. Il ne supporte déjà pas sa présence alors inutile de penser à un contact physique. Si seulement il avait pu se préparer mentalement à cette confrontation, peut-être que ça aurait été plus simple pour lui de se contenir ; ou peut-être qu’au contraire, ça aurait été pire de savoir. Il aurait préparé son discours à l’avance, ça lui aurait pourri ses nuits pendant plusieurs jours. Un mal pour un bien du coup que ce ne soit pas anticipé ? Il garde le silence pendant le trajet jusqu’au bar, serrant les dents même si ça lui fait mal. Il tente de contrôler sa respiration également pour se calmer, mais rien n’y fait.

Quand enfin ils sont assis, son regard a du mal à croiser celui de sa femme, mais bientôt, il trouve enfin le courage de la regarder en face. « Tu comptes me reprendre ma fille, c’est ça ? Parce que je te le dis tout de suite, même si je suis mis à la rue par les huissiers, même si j’ai été bien trop absent pendant trop d’années, jamais je ne la laisserais vivre avec une mère capable de l’abandonner du jour au lendemain, tu m’entends ?! » Au final, ce qui lui fait le plus peur désormais, c’est cette pensée irrationnelle que Kore est venue pour lui voler sa progéniture, celle qu’il aime plus que tout.

@ Invité

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Jeu 20 Aoû - 17:52
Is it too late now to say sorry ?
Et elle encaisse encore. La colère, la peine, la douleur. Toutes ses choses qu'elle lui a apporté sans le vouloir, mais dont elle refuse désormais de nier la responsabilité. Je reconnais mes torts, cita-t-elle dans sa tête, comme pour se donner du courage. Je reconnais le mal que j'ai fait à mon mari. Le mal que j'ai fait à mon enfant. La trace indélébile qui marquera à jamais leur vie et leur capacité à faire confiance à d'autres personnes. Je reconnais mes torts et je suis résolue à donner une explication et à tout faire pour réparer mes torts. Pour permettre à Kwamie de comprendre et pour être digne de ma fille.

Sans broncher, elle le suivit, lui laissant déterminer où il voulait se rendre pour avoir cette conversation qui ne s'annonçait ni douce, ni calme. Comment cela se pourrait-il même ? Elle allait devoir lui expliquer qu'elle était une personne bien plus horrible qu'il ne le pensait déjà et qu'elle avait fait plus d'erreurs qu'il ne le croyait. Elle allait devoir jeter un voile noir sur les derniers mois de leur mariage et ruiner définitivement tout l'amour qu'il avait pu un jour avoir pour elle. Kore ne pouvait pas s'attendre à ce que les choses soient douces, ni à ce qu'il lui pardonne. Il ne le ferait probablement jamais, mais les réflexions qu'elle avait portées sur son histoire pendant les réunions lui avaient permis d'apprendre qu'ici, il n'y avait ni quête de rédemption, ni demande de pardon. Elle n'attendait pas son pardon. Ne commettrait pas l'affront de le lui demander. Elle voulait simplement mettre en lumière la vérité de l'échec de leur histoire. Ses responsabilités et lui donner les réponses à des questions qu'il avait tenté de lui poser, sans jamais obtenir de réponses. Peut-être qu'il pensait ne pas vouloir les réponses aujourd'hui, mais elle connaissait son mari. Même s'il ne voulait plus l'être, même si tout entre eux était à jamais détruit, elle le connaissait toujours. Il vivait avec un point d'interrogation immense depuis six mois et ne pourrait jamais vraiment tourner la page tant qu'il n'aurait pas eu toutes les révélations de leurs péripéties.

Prenant un nouveau coup dur dans les dents sur son incapacité à être une bonne mère, elle secoua simplement et lentement la tête. « Je ne veux pas te la prendre. » Choix maladroit de mots. Elle se reprit vite. « Je veux dire... Bien sûr que j'aimerais l'élever à nouveau. Bon sang, le manque d'elle a été le pire de tout ces derniers mois. » Même le syndrome de manque avait été une partie de plaisir en comparaison de toutes les fois où elle s'était réveillée, en pleine nuit, la gorge en feu à force de hurler et un trou béant dans la poitrine en réalisant qu'elle ne pouvait serrer son bébé dans ses bras pour se réconforter sur le fait qu'elle ne l'avait pas tué. Les cauchemars les plus graphiques de sa vie s'étaient installés dans ses nuits en désintox. Des images horribles d'un monde où elle ne se serait pas réveillée assez tôt, où elle aurait été responsable de la mort de son enfant, où Kwamie ne la détestait pas parce qu'elle les avait abandonnés, mais parce qu'elle était une mère infanticide. « Mais je ne te la prendrais pas. Même si je le voulais, je ne pourrais pas... Et je ne le veux pas. Mais j'aimerais avoir une chance de revenir dans sa vie. De vraiment revenir. J'espère qu'un jour, je pourrais le faire avec ton consentement. » Parce qu'il était évident qu'à ce jour, elle ne signerait pas les papiers d'un divorce à l'amiable tel qu'il le lui avait envoyé, si elle voulait un jour revoir sa fille. Dans sa demande, Kwamie demandait la garde exclusive de sa fille et Kore ne pouvait pas l'accepter. Elle aurait signé, l'aurait libéré d'elle s'il n'avait pas demandé qu'elle renonce à leur fille. Elle était partie pour son bien, même s'il n'en avait pas conscience, mais se retirer complètement de la vie de sa progéniture restait bien trop lui demander... Alors non. Elle n'allait pas signer les papiers du divorce en l'état et tout comme lui, si elle devait se battre pour obtenir un droit de visite (et même, pourquoi pas rêver, un droit de garde), alors elle le ferait. « Cela peut te sembler impossible à croire, mais je ne l'ai pas abandonné. Je ne suis pas partie dans l'idée de l'abandonner. Je suis partie pour sa sécurité. J'étais devenu un danger pour elle et je ne supportais pas cette idée. Je devais... Je devais régler mes problèmes, pour redevenir une bonne mère et je ne pouvais pas l'être à l'époque. Je n'étais même pas capable de dire que j'avais un problème. Je venais à peine de l'admettre à moi-même... »

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Dim 30 Aoû - 14:56
Un tout petit soulagement vient s’insinuer en lui quand il entend qu’elle n’est pas là pour lui prendre sa fille. C’est sa plus grande peur. Certains diront que c’est irrationnel, mais qu’en savent-ils ? Ces personnes-là ont-elles réellement des enfants pour parler ainsi ? Ça lui avait paru logique de demander la garde exclusive de Callie parce qu’après un abandon et les mois qui avaient passé, il s’était dit que Kore ne reviendrait tout simplement pas. Il ne voulait prendre aucun risque ; parce que si on l’avait appelé un jour pour lui dire que la petite était seule, sans aucun adulte pour veiller sur elle, alors qu’elle était censée être sous la garde de sa mère, il ne s’en serait pas remis. Quelle image est-ce que ça aurait donné de lui ? Les services sociaux auraient sans doute tout fait pour lui mettre des bâtons dans les roues alors qu’il n’y était pour rien… Bref, trop de peur, trop d’anxiété…

« Tu sais combien de fois elle s’est réveillée en pleine nuit de terreur nocturne où elle ne trouvait pas sa maman dans ses rêves ? Tu sais combien de fois elle t’a réclamé sans que je ne puisse lui expliquer pourquoi sa maman n’était pas là ? Non, comment pourrais-tu le savoir… Je t’interdis de dire que tu as fait ça pour elle ! »

Il n’écoute pas réellement ce qu’elle lui dit en réalité depuis le début. Ça rentre par une oreille et ça ressort par l’autre. Impossible d’être rationnel quand la colère vous assaille au plus profond de vos tripes.

« Tu aurais pensé à elle, même deux minutes, tu lui aurais expliqué, tu lui aurais au moins dit au revoir, et à moi aussi ! Mais non, tu es partie comme une voleuse. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle me croit responsable et qu’elle m’en fait baver depuis 6 mois par ta faute, alors que tout ce que je fais, c’est de l’aimer et de tout faire pour être deux parents à la fois ! »

C’est peut-être pour ça qu’il a autant de rancœur en fin de compte. Il ne peut même pas se vanter d’avoir sa fille pour lui tout seul et de pouvoir passer plein de temps de qualité avec elle, parce que les sourires de la petite à son égard sont rares, les moments de tendresse d’autant plus. C’est comme si elle ne le connaissait pas. Et c’est un peu le cas en vérité… Et bon dieu ce que ça peut lui faire mal au cœur à Kwamie, d’avoir une relation aussi catastrophique avec sa progéniture alors que tout ce dont il rêve, c’est d’une complicité sans faille avec elle.

« Je peux pas te laisser revenir dans sa vie… Pas avec le risque que tu la ré-abandonne de nouveau… Je peux pas te laisser la détruire encore davantage ! »

Il repense à tout ce qu’il y a eu entre eux, mais les bons moments sont comme trop loin. Aucune chose bien ne lui revient en tête.

« Tu restes sa mère officiellement… Je ne peux pas t’interdire de la voir, légalement… » Cet aveu le tue, mais ce n’est pas comme s’il avait le choix. Tout comme le fait qu’il ne peut pas lui interdire l’accès à leur logement commun malheureusement. « Mais je t’en supplie, pense à elle avant tout ! »

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Lun 31 Aoû - 15:55
Is it too late now to say sorry ?
Presque comme une martyre, la jeune femme s'était préparée à souffrir. Elle s'était préparée aux accusations et aux reproches et c'était pour cette raison qu'elle avait tant repoussé le moment de reprendre contact avec son mari. Elle avait tellement de choses qu'elle pouvait se reprocher. Il allait lui en mettre tellement d'autres sur le dos et pour la plupart, elle savait qu'elle le méritait, mais s'il y avait bien une chose qu'elle savait qui allait être difficile, c'était ce qu'il allait tenter de dire sur le fait qu'elle soit une mauvaise mère. C'était justement parce qu'elle aimait sa fille plus que tout au monde qu'elle avait été contrainte de partir et son parrain aux narcotiques anonymes lui avait bien martelé que même si elle avait mal agi sur le coup, elle avait fait ce qu'elle pouvait avec qui elle était et ce qu'elle combattait à ce moment-là. Elle n'était qu'une humaine qui avait fait des erreurs, mais que cela ne voulait pas dire qu'elle était fondamentalement une mauvaise personne.

Des larmes silencieuses commencèrent à couler sur ses joues quand il lui raconta le mal qu'elle avait fait à leur fille, mais son poing se serra quand il lui reprocha de ne pas avoir dit au revoir. Elle l'avait fait. Elle lui avait expliqué qu'elle devait partir et qu'elle allait lui manquer plus que tout, mais elle n'avait pas pu dire à sa fille pourquoi, bien sûr et celle-ci n'avait sans doute pas compris. Mais même avec un au revoir, elle n'avait pas pu la protéger de la perte et du sentiment d'abandon.

« Ne dis pas que je ne pense pas à elle », souffla-t-elle, essayant de tenir ses émotions, l'envie d'un verre plus forte que jamais depuis ces six derniers mois. Cela était hors de question, cependant. Boire conduisait à perdre le contrôle, perdre le contrôle conduisait aux erreurs. Elle ne pouvait prendre aucune substance modifiant le comportement ou sa capacité à réfléchir. C'était une des règles d'or des NA. « Je n'ai pensé qu'à elle. Je n'ai jamais pensé qu'à elle. », continua-t-elle, n'arrivant plus à tarir les larmes. « Je devais partir. Je devais m'éloigner d'elle, la mettre en sécurité parce que je... J'étais stone et elle a failli se tuer... » Voilà... C'était dit. Brutalement. Difficilement. Mais c'était dit. Peut-être qu'au moins maintenant, il allait réellement l'écouter quand elle lui disait que si elle était partie, c'était parce que c'était la seule chose à faire. « J'étais une junkie. Une putain de junkie, depuis des mois. T'étais pas là cette nuit-là et moi, j'étais défoncée... Elle est sortie de son lit... elle m'a appelé... elle essayait de venir dans la chambre pour me trouver, mais elle a pris la direction des escaliers et... » Kore tremblait, revivant la scène, comme si souvent depuis six mois. Elle ferma brutalement les yeux, les frissons d'horreur parcourant son dos. « Je l'ai trouvé à temps. J'l'ai attrapé et elle n'a rien eu, mais... je l'ai serré dans mes bras pendant des heures. J'étais terrifiée et elle... elle comprenait pas et moi j'arrivais pas à redescendre. Tout ce que je savais, c'était qu'elle avait failli se tuer et que moi... Je sais pas par quel miracle j'ai réussi à la rattraper avant... Je devais partir. Je devais aller en désintox. Je devais régler mes problèmes et arrêter de prendre ces putains de cachets... Il le fallait... Parce que je ne pensais à rien d'autre qu'à elle... Alors ne me dit plus jamais que je n'ai pas pensé à elle. Jamais, tu m'entends ? »

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Mar 29 Sep - 19:58
Jusque-là, Kore était la femme qui avait abandonné son mari et sa fille, du jour au lendemain, sans aucune explication, sans raison valable. C’est ce que Kwamie s’était mis en tête ces six derniers mois, ce qu’il s’était rabâché nuit et jour afin de ne jamais pardonner à cette femme, de ne jamais oublier l’horreur qu’elle leur a fait vivre pendant ces mois d’absence. Et s’il pensait que c’était déjà le summum de l’horrible, qu’elle n’aurait rien pu leur faire de pire, voilà qu’elle devient la femme qui a failli causer la mort de sa fille. Et ça… Et ça… Il la regarde d’un air médusé dans un premier temps, ne prenant pas exactement le poids des mots qu’elle est en train de prononcer. Puis, ça fait son petit bout de chemin jusqu’à son cerveau, et là… tout part en vrille.

« Tu étais défoncée et tu as failli la tuer. » Chaque mot est prononcé avec un silence entre. Il appuie sur chacune des syllabes, rendant la femme encore plus coupable que ce qu’elle ne l’est réellement, puisque la petite va bien. « Ma fille… morte… par ta faute… » Ces mots là sont encore plus difficiles à prononcer. Il a des difficultés à avaler sa salive également, alors que son cœur meurtri n’ose imaginer le pire des scénarios. « Et tu oses vouloir revenir dans sa vie après ça ? » Le ton ne pourrait être plus accusateur. Désormais, c’est clair et net qu’il ne veut plus du tout qu’elle s’approche d’elle. Jamais.

Il ne vient pas à l’idée de Kwamie de se poser des questions sur sa propre culpabilité, sur ses propres absences trop souvent répétées – bien que justifiées par les besoins financiers du couple. D’ailleurs, s’il avait été là ce jour-là, rien de toute ceci ne serait arrivé. « T’es complétement inconsciente pour te droguer alors que tu dois garder ta fille ! Ouais ! Finalement, tu as eu raison de partir ! » Ses yeux sont rouges de colère. « Sauf que tu n’aurais jamais dû revenir ! » Et sur ces mots, il se lève, absolument incapable de regarder celle qui a été la femme de sa vie pendant quelques années. Comment a-t-il pu l’aimer un jour et lui faire confiance ? « Fais-moi confiance pour demander des analyses psychologiques et toxicologiques avant que tu ne poses ne serait-ce qu’un œil sur ma fille ! »

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Jeu 22 Oct - 19:42
Is it too late now to say sorry ?
Il lui avait dit, pourtant, d'y aller doucement. De ne pas s'énerver et de rester zen. D'expliquer, sans chercher à blesser. Et elle avait tout fait de travers. Absolument tout. Elle avait échoué à lui faire comprendre pourquoi elle avait fait ça et bien sûr, de tout ce qu'elle lui avait révélé, il n'avait pris que ce qu'il voulait et l'avait retourné contre elle, pour la blesser encore plus. Elle sera les dents, refusant, mais ne pouvant retenir les larmes devant lui, alors qu'elle se levait à son tour, entourant son propre corps de ses bras, alors qu'elle essayait juste de ne pas s'effondrer. Elle le ferait. Plus tard. Elle pleurerait seule dans son coin, avant d'aller à une réunion ce soir, mais en attendant, elle devait juste tenir. Juste encore un peu. « Fait toutes les demandes que tu veux. C'est pour ça que je suis partie me faire soigner. Pour être une meilleure mère pour NOTRE fille. » Elle ne cherchait pas à devenir la mère de l'année. Elle ne le serait jamais. Elle avait trop merdé dans sa vie pour être un jour digne de son enfant. Mais elle essayait. Chaque jour, pour elle. Et elle n'allait pas laisser Kwamie la faire douter de cela. Elle revenait de trop loin. « Je ne vais pas nier, ni mes erreurs, ni mes faiblesses. Je n'aurais jamais l'audace de regarder en arrière en me disant que je n'ai pas de torts. Crois-moi, je sais que j'en ai pour toute une vie. » Était-ce une attaque déguisée ? Elle ne le savait pas vraiment. Elle avait juste des choses à dire et quitte à ce qu'il ne l'écoute pas, autant dire ce qu'elle avait besoin de dire, non ?

Elle attrapa un stylo dans son sac et une serviette et griffonna rapidement un numéro dessus, glissant le papier sur la table entre eux, en direction de son ancien amour. « C'est le numéro de mon avocate. Envoie-lui tout ce que tu veux. Les papiers du divorce, les demandes d'examens, tout. » Les larmes coulaient librement sur ses joues, mais elle avait au moins la fierté de rester stable dans sa voix, dans ses gestes et dans sa volonté.

Elle commença à partir, avant de se retourner, le regardant droit dans les yeux. « Pour ce que ça vaut... Je ne veux pas seulement me racheter auprès d'elle. Je t'ai profondément blessé et je ne me le pardonnerais jamais... Au revoir Kwamie... » Et elle tourna des talons pour s'en aller. De toute manière, elle avait bien compris qu'elle était face à un mur. Qu'importe ce qu'elle tenterait, il était totalement fermé et elle connaissait assez son futur ex-mari pour savoir que s'il ne le voulait pas, il ne l'écouterait jamais.

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Mer 28 Oct - 19:15
C’est sa femme, face à lui, mais ça, il semble l’avoir oublié. Il ne pense plus qu’à sa fille et au fait qu’elle pourrait ne plus être de ce monde. Il entend les paroles de Kore, mais il ne les écoute pas. Il voit les larmes sur ses joues, qui commencent à couler, mais il ne les regarde pas. Il n’est pas émotionnellement disponible pour la moindre dose de compassion, à cet instant-là. Pourtant, il l’a aimé, de tout son être, il ne peut le nier. Un amour disparu depuis longtemps maintenant, remplacé par de l’amertume et de la rancune. Le tout largement amplifié par ce sentiment de culpabilité qui fait se dire à Kwamie qu’il aurait dû s’écouter dès le départ : donner son cœur à un homme et uniquement à un homme. S’il n’avait jamais aimé aucune femme jusque-là, c’était bien pour une raison, non ? Et l’univers lui avait bien prouvé que oui.

Son regard se pose sur le bout de papier qu’elle glisse sur la table. Il ne fait aucun geste pour l’arrêter quand elle part. Il se tourne à peine quand elle a ses dernières paroles. C’est comme si tout ceci l’avait assommé. Oui, c’est ça, il vient de prendre un nouveau coup sur la tête. Un coup de massue bien planté. Et il reste planté là, incapable de bouger pendant de très longues minutes. C’est d’ailleurs le serveur qui finit par lui demander s’il veut un nouveau café, qui le fait revenir à la réalité et reprendre un peu ses esprits. « Non, ça ira, merci. » Il secoue la tête, énergiquement, et se lève enfin, reprenant la route vers l’école de sa fille, où il a laissé sa voiture.

Quand il passe devant la cour, sa gorge se serre. Que vont-ils devenir, maintenant que Kore a décidé de revenir dans leur vie ? Il sait que même s’il a envie de l’effacer entièrement de l’équation, elle a une partie de la loi de son côté et ce n’est donc pas si simple. Il souffle un grand coup, désespéré. Dire qu’il a un rendez-vous dans 20 minutes… On se ressaisit pour le rester de la journée, Kwamie…

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