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I will make better mistakes tomorrow / noé

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Mer 1 Juil - 11:16
Samia peine toujours à réaliser. C’était arrivé d’un coup, sans qu’elle ne puisse s’y attendre. C’est le propre d’un accident de la route, mais elle ne veut toujours pas croire que c’est réellement arrivé. Que c’est elle qui a été touché par cela, et non pas un parfait inconnu. Que c’est son père dont la vie a été fauchée si injustement. Pourtant, elle devrait le réaliser. L’enterrement a eu lieu hier. Mais même là, elle avait eu l’impression d’être une autre personne. D’assister à la scène, comme si elle n’était pas directement concernée. Elle était restée silencieuse alors que d’autres avaient parlé. Elle s’était rendue invisible, alors que tout le monde la regardait. Et ce n’était qu’une fois rentrée chez elle qu’elle avait pleuré. Et qu’elle s’était sentie coupable de ne pas avoir été capable de parler. De lui rendre un hommage, de lui dire une dernière fois à quel point elle l’aimait. Elle aurait dû prendre la parole, devant son cercueil. Mais c’est plus facile d’y penser après, quand on n’a plus besoin de courage parce que le moment est déjà passé.
En plus de devoir appréhender le fait qu’elle ne verra plus jamais son père, qu’il ne la fera plus jamais rire ou ne la ridiculisera plus jamais en public, il y a ce départ imminent. Ces bagages qu’elle devrait être en train de préparer, pour déménager entièrement sa vie. Couper les ponts avec ce qu’elle a toujours connu, pour suivre sa mère à l’autre bout du pays. Elle avait pu lui laisser quelques jours au moins, avait pris une dizaine de jours de congés pour organiser l’enterrement et s’occuper de l’administratif, de la vente de l’appartement et tout ce qui va avec. Pour détruire la vie de Samia, en somme. Mais Samia sait qu’elle n’y est pour rien. Qu’elle aussi, aurait préféré que son père continue de vivre, même s’ils n’étaient plus ensemble depuis longtemps. Tout cela est injuste, pour beaucoup trop de personnes. Mais principalement pour elle. Elle pose une peluche dans la caisse ‘à garder’, et observe la pile de ce dont elle veut se débarrasser. Il n’y a presque rien. Elle ne veut rien changer. Voudrait pouvoir revenir en arrière, prétendre être malade ce fameux jour de mai, pour que son père reste avec elle et ne traverse jamais cette rue pile au mauvais moment. Sauf que, peu importe à quel point elle souhaite tout cela, ça n’arrive pas et ça n’arrivera pas. Elle n’a pas d’autre choix que d’avancer. Ou, au moins, ne pas reculer. Elle sursaute quand on frappe doucement à la porte. C’est le visage de sa mère qui apparait dans l’embrasure de la porte. La voir dans cet appartement lui parait toujours étrange. « Il y a quelqu’un pour toi. Une certaine Noé. Je la laisse entrer ? » Dans tout ça, Samia sourit légèrement en entendant le prénom de son amie. Elle hoche la tête, heureuse d’avoir une distraction. Heureuse de passer un peu de temps avec Noé, avant de devoir irrémédiablement la quitter. Elle l’a vue hier, à l’enterrement, mais elles n’avaient pas vraiment pu se parler. « Salut. » Dit-elle d’une petite voix. Elle a l’impression de ne pas avoir parlé depuis tellement longtemps. Elle sourit tout de même, avant de penser à quelque chose. « Oh ! Tu ne devineras jamais ce que j’ai trouvé… » Elle se penche pour fouiller dans un carton, et trouve rapidement ce qu’elle y cherche. Elle ouvre l’album photo, et montre la page à Noé. « Tu te souviens de ce jour-là ? C’était la première fois que tu me trainais à une comédie musicale. On s’était même déguisées comme Sandy, pas étonnant que tout le monde nous regardait, c’était un peu déplacé pour notre âge. » Surtout, à regarder maintenant la photo, elles ont l’air un peu ridicules, mais Samia ne regrette pas du tout ce souvenir. A vrai dire, elle ressent déjà une nostalgie certaine pour tout ça.

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Jeu 2 Juil - 11:32
Noé se demande comment fait Samia, elle qui semble si forte. Elle qui semble si dure. Et pourtant, elle a pu déceler la tristesse dans son regard quand les regards se sont croisés à l’enterrement la veille. Noé a voulu être présente pour soutenir son amie, elle a voulu être présente pour lui dire que tout ira bien, que ça passera, mais elle n’a jamais expérimenté le deuil et elle ne sait pas de quoi elle parle, Noé, elle n’a jamais perdu personne, jamais eu un coup de fil qui fait retourner le coeur et les tripes parce que la tristesse est beaucoup trop imposante. Non, Noé, elle n’a pas à se plaindre de ce côté là. Sur le chemin de l’appartement de Samia, elle se demande si elle va accepter de la voir, elle se demande si elle fait bien mais de toutes façons, elle ne veut pas reculer parce qu’elle a envie de la voir, elle a envie d’être là pour elle. Et de la prendre dans ses bras, aussi. Mais ça, Noé le garde pour elle, dans un coin de son coeur. La musique dans les oreilles, elle chantonne les chansons de Grease, comme ça, parce qu’elle aime faire ça Noé, avoir l’impression que la rue est sa scène, elle ne peut s’empêcher de marcher d’une démarche dansante, parce qu’elle trouve ça beaucoup mieux que de marcher mollement. Elle trouve qu’elle peut mettre du bonheur dans la vie des gens aigris quand elle marche de la sorte, même si pourtant, aujourd’hui, le coeur n’est pas à la fête. L’enterrement hier lui a fait un drôle d’effet sur le palpitant et elle a eu du mal à dormir hier soir, mais aujourd’hui, ça va mieux. En tout cas, elle croit. Une fois qu’elle arrive devant l’immeuble, elle cherche le nom, appuie sur le bouton qui la permettra d’être un peu plus proche de Samia et une fois devant, elle hésite, sa main en forme de poing prête à frapper quatre petits coups secs comme elle a l’habitude. Et voilà, c’est fait, le cerveau n’a pas tergiversé trois ans et il a ordonné le geste. Elle sent son coeur qui palpite, elle ferme les yeux et quand la porte s’ouvre, elle sourit fébrilement. « Bonjour, je suis Noé, une amie de Samia… Est-ce qu’elle est là ? » Elle voit la mère de Samia qui s’en va et elle attend, dansant d’un pied sur l’autre, chose qui trahit son stress et son angoisse, quand elle est enfin autorisée à entrer, Noé s’avance sans se presser, de peur de passer pour quelqu’un qu’elle n’est pas, quelqu’un d’intrusif. Et puis, elle se trouve dans la chambre de Samia sans avoir vraiment le temps de dire quelque chose. Elle humidifie ses lèvres, se passe une main derrière la nuque. Elle n’aurait peut-être pas dû venir finalement, elle se sent un peu angoissée. « Hey… » prononce t-elle d’une voix fluette, Noé s’approche un peu plus quand Samia s’exclame et elle ose rester à quelques centimètres d’elle. Quand la photo se matérialise devant ses yeux, elle ne peut s’empêcher de rire et de s’esclaffer. « Oui… Un peu déplacé, mais nous n’étions pas les seules. » Et heureusement, Noé n’a pas de problèmes avec son corps ni avec le fait que les gens peuvent juger mais elle s’en contrefiche. Elle ajoute même de façon innocente « Moi je te trouvais jolie dans ce costume. Enfin, je te trouve toujours jolie hein. » Elle ne voulait pas que Samia pense le contraire. Après tout, elle lui a toujours tout dit, ou du moins, a peu près. « Comment vas-tu ? Je voulais venir te voir hier mais il y avait beaucoup trop de monde et … je me suis dit que tu voulais peut-être rester toute seule. Enfin, je suis là tu vois, mais je me suis dit qu’il valait mieux que je vienne aujourd’hui, plutôt que de t’embêter hier. »

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Lun 6 Juil - 10:53
Voir un visage réconfortant au milieu de tout ce chaos, ça lui fait un bien fou. Sans doute encore plus parce que c’est Noé. Et pour une fois, elle n’a pas envie de se convaincre du contraire. Elle l’a déjà trop souvent fait. Noé occupe une place importante dans sa vie, c’est un fait. Peut-être trop importante, vis-à-vis de son propre petit-ami. Mais au fond, maintenant ça ne changera plus rien. Elle va partir pour San Francisco, et là, la question ne se posera plus. Et même si elle préférerait se sentir cynique à propos de tout cela, ce n’est pas exactement le cas. Et Noé lui manquera réellement. Au même titre que sa vie d’avant. Tout va changer et elle n’est pas prête pour ça. Mais au lieu de s’en préoccuper réellement, ou de penser à faire ses adieux à la personne dont elle est la plus proche, elle préfère plonger dans les souvenirs. Un temps révolu, mais qui lui a offert beaucoup de bons moments. En fait, tous ses souvenirs avec Noé sont bons. Elle a toujours été là, pour tout. Et aujourd’hui, elle est là pour les mauvais moments aussi. Et sans doute que ça rend les futurs adieux encore plus compliqués. Alors elle ne parle pas du sujet qui fâche, mais plutôt de leurs déguisements qui n’étaient pas exactement adaptés à leur âge. Mais au fond, elles s’en fichaient à l’époque, elles s’étaient amusées et c’était tout ce qui comptait. Surtout qu’elles n’étaient pas les seules en effet. Et le compliment que lui fait Noé la fait rougir un peu. Ce genre de compliment qu’elle lui fait parfois, et qui la poussent à se poser des questions. Etait-ce juste elle ? Ou est-ce que Noé y a déjà pensé ? Samia se demande si elle devrait lui en parler, ou si ce n’est pas la peine. Elle a d’autres choses à s’inquiéter, mais cette question revient régulièrement. « Tu étais jolie aussi, même si la perruque cachait tes cheveux. C’est dommage. » Si les cheveux roux de son amie ont souvent été synonymes de moqueries, Samia les a toujours enviés. Mais chacune à leur façon, elles sont uniques et ont su en faire une force avec le temps. Sans doute parce qu’elles étaient là l’une pour l’autre. Tout comme Noé lui rappelle qu’elle est là aujourd’hui. « Ça peut aller… enfin autant que possible. » Elle sait qu’avec Noé, elle n’a pas besoin de faire semblant. Pourtant, elle le fait quand même un peu, parce qu’elle ne veut pas s’étendre sur le sujet. Ça ne changerait rien de toute façon. Son père sera toujours mort. Elle devra toujours partir avec sa mère. « Mais je suis contente que tu sois là aujourd’hui. J’aurais bien voulu m’échapper avec toi hier, mais je crois que ça n’aurait pas été très bien vu. Au moins, on n’attend de rien de moi aujourd’hui, je peux t’accorder autant de temps que tu veux. » Elle omet volontairement le rangement de ses affaires, mais elle sait que sa mère ne viendra pas l’embêter avec ça. Elle marche sur des œufs avec elle, et sans doute que Samia en profite. Quand plus rien ne fonctionne comme d’habitude dans sa vie, elle peut au moins profiter d’être tranquille. « Tu veux t’asseoir ? » Elle désigne son lit et, pour la première fois depuis un moment, elle ne se demande pas si ça sera gênant.

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Dim 19 Juil - 15:24
S’il y a bien une chose que Noé déteste ce sont les funérailles, et tout ce qui s’en suit. Elle préfère la joie et l’allégresse à la tristesse et au deuil. C’est pour ça qu’elle a eu envie d’être présente pour Samia lors de l’enterrement, même si elle a eu l’impression de ne pas servir à grand chose comme elle n’a pas pu aller la voir. Mais aujourd’hui, elle est là, et elle compte bien se rattraper. Elle compte bien être là comme elle aurait dû l’être hier et elle a longuement hésité, mais l’hésitation n’a pas gagné contre le bonheur de voir un sourire naître sur les lèvres de Samia quand elle a vu la rousse rentrer, un sourire teinté de tristesse mais un sourire quand même. Elle sait que la brune, sa brune, va devoir partir et elle n’en a pas envie mais elle la laissera s’envoler si c’est ce que le destin en a décidé. Elles se reverront elle en est persuadée. Et les voilà à parler de souvenirs, à parler des bons moments et Noé ne peut s’empêcher de sentir son coeur qui se gonfle un peu de bonheur à chaque fois que le bonheur des souvenirs est évoqué « Je sais que tu aimes mes cheveux. Mais j’étais obligée de porter cette perruque. » prononce t-elle en haussant les épaules et en passant une main ans ses cheveux par la suite. Un sourire compatissant naît sur les lèvres et Noé regarde son amie du coin de l’oeil en s’humidifiant les lèvres « Tu es forte Samia, plus forte que ce que tu ne le penses. » Et elle le pense la rousse, elle n’aurait pas été aussi forte, elle. Elle en est persuadée. Elle rit un peu quand elle lui a dit vouloir s’échapper et elle ose un « J’aurais dû t’enlever alors. Et ne jamais te ramener. » Même si ça aurait été difficile pour elle parce qu’elle a toujours une tête de coupable même si elle n’a rien fait. Elle n’arrive pas à cacher ne serait-ce qu’un seul des sentiments qu’elle éprouve. Alors elles n’auraient pas fait long feu toutes les deux, mais Noé est persuadée qu’elles auraient ri. Ri si fort à s’en faire pleurer, ri si fort à s’en faire retourner le coeur et à ne plus penser à rien. « Et je te prendrais tout le temps que toi tu veux. » Parce qu’elle ne veut pas s’imposer, loin de là est son envie, ni même son idée. Elle ne veut pas être un poids pour la brune. A sa demande, Noé regarde le lit et elle hoche de la tête « Oui je veux bien. » Elle s’avance et s’installe sur le lit, son regard qui se dirige jusque Noé qui s’installe par la suite avant qu’elle ne se positionne correctement face à Samia, les jambes croisés en tailleur « Alors, qu’as-tu envie de faire ? » demande Noé, d’une voix enjoué « On peut faire tout ce que tu veux. Je peux t’aider à faire tes cartons, j’ai mon polaroid dans mon sac, on peut se faire des photos rigolotes comme on en avait l’habitude. » Une pointe de nostalgie qui débarque « On fait ce que tu veux. » conclut-elle en déposant doucement sa main sur celle de Samia, comme si ce geste était normal, comme si, le coeur qui battait trop fort en sa présence était une chose censée. Alors que non, alors que ça devrait pas se passer comme ça. Ça se passe toujours mal pour Noé, et pourtant, à chaque fois, elle fonce tête baissée dans les ennuis et dans les projets qui resteraient inachevés.

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Dim 19 Juil - 18:00
Retourner dans les souvenirs de jours plus heureux, ce n’est sans doute pas la meilleure chose à faire. Mais honnêtement, Samia n’a envie de rien d’autre. Elle n’a pas envie de penser à son père, ni à son départ prochain, et encore moins au fait que c’est l’une des dernières fois qu’elle voit Noé. D’ailleurs, elle préfère ne pas raisonner ainsi. Même si elle déménage pour San Francisco, elles ne vont pas cesser de se parler pour autant. Et elles pourront se revoir, de temps en temps. Même si Samia sait que rien n’est certain, elle a envie que ça, ça le soit. Parce qu’elle voudrait que rien ne change, et elle voudrait pouvoir revenir à cette journée où sa seule inquiétude avait été pour les cheveux de Noé. « C’est dommage que Sandy ne soit pas rousse. » Elle fait la moue deux petites secondes. De toute façon, Noé est belle dans tous les cas. Mais ses cheveux font clairement partie de son charme. Parfois, Samia les a enviés, malgré les plaisanteries qui allaient avec. Mais au fond, tout est source de moquerie pour des ados, peut-être encore plus dans leur lycée. Au moins une chose qui ne va pas lui manquer. Difficile de relativiser, mais Samia estime qu’elle ne va pas trop mal. Et le compliment que lui fait Noé lui fait du bien. Elle n’a pas l’impression d’être forte pourtant. Elle a juste l’impression de devoir l’être. De ne pas avoir d’autre choix. « Merci mais honnêtement, je fais semblant… au moins à 50%. » Avec Noé, elle sait qu’elle peut être honnête. Et qu’elle n’a pas besoin de faire semblant non plus. Mais elle n’a pas envie de se morfondre. Elle préfère profiter de la présence de son amie. « Tu peux toujours. Et je te laisserais même m’emmener où tu veux. » Oui, elle irait n’importe où avec Noé. Avec elle, elle sait qu’elle sera heureuse, toujours. Même s’il reste toujours ce léger flou. Mais peu importe désormais. S’il y avait effectivement quelque chose, ça ne sera plus rien, une fois qu’elles seront séparées par des milliers de kilomètres. « J’espère que tes parents ne t’attendent pas trop tôt alors. » De toute façon, que ça soit chez l’une ou chez l’autre, leurs parents ont toujours été habitués à avoir confiance. Et à ne pas forcément savoir à quelle heure elles rentreraient, exactement. Elles s’installent sur le lit, comme elles l’ont fait si souvent. Pourtant, depuis quelques temps, Samia avait fait ça un peu moins naturellement. Au départ. Et puis elle oubliait, quand elles riaient ensemble pour tout et n’importe quoi. Mais n’empêche que cette petite hésitation était présente. Pas depuis qu’elle sait que Noé aime les filles. Ça, elle le sait depuis longtemps. Mais depuis qu’elle, elle s’interroge. Noé la tire de ses pensées en lui proposant plusieurs activités. Pour être honnête, elle n’avait pas du tout réfléchi aussi loin. La présence de Noé lui suffit. Mais en effet, elles ne vont pas rester là, à se regarder dans le blanc des yeux. « Oh non, pas les cartons ! Je n’ai pas envie d’entendre parler de cartons pour le reste de la journée. » Un peu difficile sachant qu’il y en a partout dans sa chambre, mais elle n’a pas envie de gâcher le temps passé avec Noé avec quelque chose qu’elle n’aime pas du tout faire. « On pourrait regarder un film ? Il faut que je prépare un peu plus mon sourire, si on veut des belles photos. Ça serait dommage que je sois moche sur les photos que tu regarderas quand je te manquerais trop. » Elle rit doucement. Finalement, c’est elle qui aborde son départ, mais pour en plaisanter. C’est plus simple que de dire à Noé que c’est elle qui va terriblement lui manquer.

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Dim 19 Juil - 21:35
Noé ne peut s’empêcher d’hausser les épaules quand ça parle de la couleur de cheveux de Sandy, elle aurait été rousse, Noé ne l’aurait sûrement pas choisi. Parce que ça aurait été trop simple. Elle aimait les challenges la rousse et mettre une perruque sur la longueur de cheveux qu’elle a en était un grand. Et puis Noé a besoin de lui faire ce compliment qui lui brûle la langue quand elle voit qu’elle fait semblant d’aller bien. Elle sent bien Noé que ça demande un effort mais elle préfère la rassurer sur le fait qu’elle y arrive plutôt que de lui demander toutes les cinq secondes si ça va. Ce serait remuer le couteau dans la plaie et voir des perles salées prendre part dans le visage de Samia, ce qu’elle ne voulait absolument pas. « 50% qui ne se voient pas, je t’assure. » Elle est catégorique Noé. Ça ne se voit pas. Ou du moins, elle préfère ne pas le voir pour ne pas voir la détresse de son amie, c’est aussi une idée. Et un autre sourire naît sur ses lèvres quand elle la laisserait l’emmener. Noé ne peut s’empêcher de la regarder en coin, avant de passer une main dans ses cheveux « Alors viens avec moi, ailleurs. » Elle tend la main comme si c’était une proposition sérieuse avant de se rendre compte que c’est totalement absurde. Samia va partir et Noé ne peut s’empêcher de croire qu’elle préférerait partir avec elle plutôt que sa mère. Elle ne pourrait pas la cacher longtemps Noé, puis quand bien même ses parents sont plutôt tolérants si elle leur dit qu’elle a enlevé quelqu’un ça ne passerait sûrement pas. Pas du tout même. Elle entend déjà sa soeur lui dire qu’elle est inconsciente même si ce n’était qu’un stupide jeu. Elle secoue négativement la tête quand elle parle de ses parents. « Non, je les ai prévenu que je ne rentrais pas tôt. Tu m’as pour toi jusqu’au bout de la nuit si tu veux. » Une proposition comme ça. Noé pourrait même rester dormir et s’endormir avec Samia dans les bras si c’était ce qu’elle souhaitait. Mais elle était persuadée qu’elle ne le formulerait pas à voix haute. Noé adore le lit de Samia, elle ne sait pas si c’est parce qu’elle est avec elle, ou si parce qu’elle le trouve plus confortable. Elle ne veut pas avoir de réponses à cette question. Mais en tout cas, c’est ici qu’elle se sent quasiment le mieux. Puis Noé veut lui changer les idées et lui propose des activités diverses et variées. Parce que c’est comme ça qu’elle oublie Noé, en s’occupant le corps et l’esprit alors elle se dit que peut-être ça peut marcher avec Samia. « Bon pas les cartons alors ! » Noé donne un coup dans l’air comme si tout cela n’existait plus désormais. Elle évoque le manque et la rousse la regarde, elle a envie d’imprimer les traits de son visage pour ne jamais les oublier. Mais elle n’en fait rien. « Ou quand je te manquerais trop. » se moque t-elle un peu en donnant un coup dans l’épaule de la brune. « Oh j’ai oublié ! J’ai un truc pour toi. » Elle se lève et récupère un bracelet dans son sac qu’elle avait déposé près de la porte. Elle lui tend doucement, c’est un bracelet avec une étoile. « Pour que tu penses à moi parfois. » Et elle lui attrape le poignet pour lui mettre avec délicatesse avant de relever le visage vers Samia, pour laisser échapper toute trace de concentration. « Tu choisis le film ? Pas un film triste, bien que ça ne me dérangerait pas que je sois une épaule sur laquelle tu peux pleurer. » Un esquisse de sourire. « Pourquoi on ne regarderait pas Grease ? En souvenir du bon temps. » Du temps où tout rimait avec insouciance. Le temps où elle pensait que tout était éternel.

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Lun 20 Juil - 12:04
« C’est gentil de dire ça. » La vérité, c’est que Samia préférerait ne pas faire semblant, et être réellement forte. Ou ne pas avoir besoin d'être forte, parce qu’elle serait juste heureuse. Elle voudrait juste profiter de passer du temps avec son amie, rire, bref être heureuse. Mais elle sait que les choses ne peuvent plus être si simples. A cause de l’erreur d’une personne au volant d’une voiture, sa vie est chamboulée, et ne sera plus jamais la même. Et faire semblant ou pas n’y changera rien. Enfin elle peut toujours profiter de ce moment avec Noé, même s’il a une saveur particulière. Au moins, son amie la connait, plaisante avec elle. « Et où est-ce que tu m’emmènerais ? » Bien sûr que ça lui plairait. Elle préférerait tellement rester ici, avec Noé. Mais sa mère est la seule famille qui lui reste, aussi éloignées soient-elles. Et puis elle n’a que seize ans, elle n’a pas le choix. Ça n’empêche pas de rêver. Il lui reste au moins ça. Et cette journée, qui pourrait se prolonger jusqu’à la nuit, au vu de ce que dit Noé. Ça lui fait plaisir, forcément. Elle n’a pas envie de déjà penser au moment où elles se quitteront. « J’ai de la chance alors. Je suis sûre que ma mère acceptera si on commande un truc à manger et que tu dors ici. » En fait, Samia est presque sûre de pouvoir tout lui demander dans l’état actuel des choses. Parce qu’elles n’ont pas de vraie relation, parce que son père vient de mourir. Et elle trouverait dommage de ne pas en profiter. Pas non plus au point de faire n’importe quoi, mais juste de passer un bon moment. Elle n’avait pas du tout réfléchi à ce qu’elles pourraient faire, alors quand Noé lui demande, la première idée qui lui vient en tête est un film. Simple, quelque chose qui lui changera les idées. Sans doute qu’elles devraient parler, rire ensemble et se créer encore de nouveaux souvenirs, mais Samia n’est pas sûre d’y avoir le cœur pour l’instant. Et puis il n’y a rien de mal à commencer par un film. Les connaissant, elles parleront sans doute pendant. Elle hausse un sourcil en voyant Noé aller chercher quelque chose dans son sac. Pas un souvenir cette fois, mais plutôt un cadeau pour le futur. Ce futur que Samia a toujours pensé avoir avec Noé. Elle pensait avoir le temps. Beaucoup plus de temps. Et peut-être qu’un jour, elle aurait su exactement ce qu’elle voulait, ou qu’elle aurait osé, tout simplement. Finalement, ce futur n’existera jamais. « Oh merci ! C’est une étoile parce que tu seras bientôt une star ? » Peu importe, elle trouve le bracelet très joli, et tend avec plaisir le poignet pour que Noé le lui mette. Ce contact lui fait un petit quelque chose. Un petit sursaut dans son cœur adolescent. « Mais tu sais, je n’aurais pas besoin de ça pour penser à toi. » Elle n’a aucun doute, Samia, que Noé sera souvent dans ses pensées. Comme avant. Même si, bientôt, elle ne pourra plus aller la voir quand elle pense à elle. A nouveau une question à laquelle Samia n’avait même pas pensé. C’est bien beau de proposer de regarder un film, mais encore faut-il choisir le film. Heureusement, la proposition de Noé lui convient tout à fait. « Oh oui, très bonne idée ! J’ai le DVD quelque part normalement, tu me l'avais offert. Je l’ai vu… » Elle se lève et regarde une première étagère, avant de le trouver dans la seconde. Heureusement qu’elle n’a pas rangé plus que ça finalement. Elle glisse le disque dans le lecteur, avant de revenir sur le lit et d’allumer la télé. Elle tapote à côté d’elle sur le lit, pour que Noé vienne s’installer. « Je peux m’appuyer sur ton épaule ? Même si ce n’est pas un film triste ? Je sais que ça va secouer quand tu vas te mettre à chanter, mais c’est pas grave. » Elle a beau vouloir penser à autre chose, elle reste vulnérable, et le simple fait d’être proche de Noé la réconforte. Chose qui la trouble habituellement mais aujourd’hui, elle a juste envie de se sentir bien.

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Mar 18 Aoû - 11:06
Noé n’a pas envie que Samia parte. Elle n’a pas envie qu’elles s’éloignent. Ça lui fait trop bizarre au coeur. Ça lui fait mal au coeur de se dire que son amie ne sera plus là si jamais elle a peur, si jamais elle a besoin de papoter. Mais Noé s’en relèvera, elle en est sûre. Elle déglutit difficilement quand elle s’install, a envie de la prendre dans ses bras et de ne jamais la laisser partir. Alors elle lui dit qu’elle a envie de l’enlever, de l’emmener ailleurs. Elle rit un peu à sa question, elle se pince la lèvre et hausse les épaules « Je ne sais pas, dans ma chambre, sous mon lit, dans mon grenier. Quelque part où on ne te trouvera pas… Ou on ne nous trouvera pas… » prononce t-elle en baissant la tête un instant en prenant une grande inspiration. A défaut de l’enlever, elle préfère passer jusqu’aux dernières minutes avec elle. « Oh oui ! Je pense que ça ne dérangerait pas mes parents non plus. Après tout, ils sont occupés ce soir alors bon. » Et elle sourit en coin un instant avant de passer une main dans sa chevelure rousse en souriant un peu. « Mais laisse moi te payer à manger. Je peux au moins faire ça. » Parce qu’elle ne pourra plus le faire après, elle ne pourra plus lui payer à manger à moins de le lui faire livrer et se faire un appel Visio avec une connexion internet un peu brinquebalante. Ça ne sera pas pareil. Ça ne sera plus jamais pareil sans elle. Noé chasse les idées triste de son esprit. Elle ne veut pas gâcher cette soirée. Elle ne veut pas penser à l’après. Quand elles se décident pour un film, Noé veut lui offrir son cadeau et elle est heureuse quand elle voit la réaction de Samia. Elle rit un peu « Non, pas spécialement. Une étoile parce que quand tu regardes le ciel, tard le soir, tu pourras penser à moi. » Enfin, elle espère… Parce que Noé, elle, elle pensera à Samia souvent. Mais elle ne lui dira sûrement jamais. Elle a trop peur. De se faire briser le coeur. Quand Samia lui fait une confession, Noé plonge son regard dans celui de la brune, cherchant à savoir si elle est sérieuse ou non. Et elle se mord l’intérieur de la joue en détournant le regard. Quand Samia s’éloigne, elle a froid un peu. Comme si Samia était sa source de chaleur, comme si Samia était celle qui faisait battre son coeur. Noé se gratte la nuque, la regarde qui va chercher le dvd. Et quand elle la voit qui tapote le lit, Noé se réinstalle et elle passe une jambe sous sa cuisse, déglutissant difficilement. La rousse secoue la tête de bas en haut avant de saisir doucement la main de Samia, pour la serrer. Comme si, ce geste, l’empêchait de la laisser partir. Ses doigts qui s’emmêlent à ceux de Samia, Noé se concentre sur le film, sans bouger. Pour que Samia reste près d’elle, pour qu’elle puisse sentir son odeur floral. Elle se fait craquer la nuque Noé, avant de se mettre à chanter, comme si c’était impossible pour elle de ne pas le faire. Elle s’arrête de chanter avant de tourner la tête vers Samia, elles sont si proches. Noé sent son coeur qui s’emballe « Tu es sûre que tu veux que je reste dormir cette nuit ? » Demande t-elle, du bout des lèvres. Parce qu’elle a peur de ce qu’elle pourrait faire, elle a peur qu’elle la déteste. « J’ai envie de t’avoir dans mes bras pour dormir cette nuit… » avoue t-elle en rougissant légèrement. Et elle se gratte la nuque. « Enfin… Je ne t’oblige en rien mais je n’ai pas envie que tu partes… » avoue t-elle, du bout des lèvres. Et Noé prend Samia dans ses bras, juste pour l’avoir comme ça, contre elle. Elle n’a pas envie de la perdre et pour une fois, elle baisse les armes, juste pour prouver qu’elle n’est pas invincible, qu’elle aussi, elle a ses faiblesses. Et Samia est sa faiblesse, qu’elle le veuille ou non.

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Ven 21 Aoû - 16:18
« Le grenier, c’est peut-être un peu sombre. A choisir, je préfère ta chambre. » Et de loin même. Même si tout cela n’est que fantasme, Samia se prête au jeu. Oui, elle voudrait rester. Pour Noé principalement. Elle n’a jamais imaginé sa vie ailleurs, sans elle, sans son père non plus. Tout va changer, et pas dans le bon sens. Alors rêver à rester avec Noé parce qu’elle l’aurait kidnappée, Samia estime qu’elle en a le droit. Et peut-être même qu’elle voudrait qu’il y ait une part de vérité là-dedans. Enfin pour l’instant, elles pourront au moins passer la soirée et la nuit ensemble, ce qui fait réellement plaisir à Samia. « Bon, d’accord. » Elle connait assez Noé pour ne pas chercher à négocier avec elle là-dessus. Et ça sera sans doute la dernière fois qu’elle pourra lui payer un repas, du moins avant un moment. Même si Samia n’aurait pas payé elle-même, sa mère aurait sans doute proposé de le faire. En plus de vouloir lui offrir à manger, Noé est venue avec un cadeau. Un petit bracelet, que la pakistanaise portera avec honneur. La signification de l’étoile la fait sourire. Même si elle aimait bien celle qu’elle avait imaginé aussi. Noé deviendra une star, elle en est certaine. Et elle sait qu’elle la soutiendra toujours quand ça sera le cas. Elle le sait, c’est tout. Tout comme elle sait que Noé la soutiendrait pour n’importe lequel de ses rêves, même si elle n’en a pas d’aussi fort que celui de la rousse. Elle se contenterait aisément d’une vie tranquille, sans aucun changement, ici, avec Noé. « Donc je ne pourrais penser à toi que le soir ? » Elle demande, un peu pour chercher la petite bête. Elle n’a pas besoin d’étoiles ni de bracelet pour penser à Noé, que ça soit à New York, ou depuis San Francisco. Elle sera dans ses pensées, voilà tout. Même si ça lui est déjà arrivé de penser à elle, spécifiquement tard le soir, chose qu’elle ne lui a jamais avouée. Mais pour l’instant, mieux vaut se concentrer sur le film choisi. Un classique pour elles, mais une valeur sûre. A vrai dire, Samia est plus concentrée sur sa main dans celle de Noé et sur son odeur qu’elle sent, la tête posée sur son épaule, que sur les histoires de Sandy et de Danny. Elle est tellement bien, là. C’est son endroit préféré, sans nul doute. Elle oublie tout le reste, et se contente de profiter de cet instant. Elle rit quand Noé se redresse pour chanter. Elle a une belle voix, Noé. Il n’y a rien qui ne soit pas beau chez elle. Sauf qu’elle s’arrête vite de chanter quand leurs regards se croisent. Samia ne sait pas quoi dire, ni même si elle devrait parler. Tout ce qu’elle est capable de faire, c’est se perdre dans les yeux de Noé. La question qui quitte les lèvres de la rousse l’étonne. Oui, elle est sûre. Mais maintenant que Noé pose la question, elle l’est un peu moins. Et puis quand elle lui dit vouloir l’avoir dans ses bras, Samia déglutit difficilement. Est-ce que… ça veut dire ce qu’elle pense ? Elle n’a pas le temps de répondre que Noé la serre dans ses bras. Samia resserre ses bras autour d’elle, respire à nouveau cette odeur qui lui fait perdre tout lien avec la réalité. Ou peut-être que justement, c’est ça, sa réalité. La réalité qu’elle souhaite. « J’ai pas envie que tu partes non plus. » Elle, elle parle pour ce soir. Pour le reste aussi, mais surtout pour ce soir. Oui, elle veut que Noé passe la nuit ici. Oui, elle veut la sentir près d’elle, aussi longtemps qu’elle le pourra. Elle s’écarte un peu de Noé, pour pouvoir voir son visage, bascule sur sa hanche pour être sur le côté, plus confortablement. « Je veux que tu restes cette nuit. » Elle n’a jamais été aussi sûre. Samia glisse une main sur le visage de Noé, son pouce sur sa joue. L’autre main est toujours dans son dos. Elle ne lâche pas son regard, comme si elle y cherchait quelque chose. Peut-être une preuve, ou juste son propre courage. Son regard passe des yeux verts de Noé, à ses lèvres. Et, doucement, elle approche son visage, réduit ce faible écart entre elles. Elle prend son temps, comme pour laisser une porte de sortie à Noé, tout en souhaitant plus que tout qu’elle ne la prendra pas. Et finalement, elle pose ses lèvres sur celles de Noé, comme elle l’a imaginé plusieurs fois, souvent tard le soir.

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Dim 30 Aoû - 16:52
Noé partagerait son lit avec Samia quand elle le voudrait, elle partagerait ses bras aussi. Elle a envie de la garder dans ses bras, de la prendre dans ses bras et s’endormir avec elle. Elle aimerait tant de choses impossibles Noé. Parce qu’elle sait que Samia fait battre son coeur un peu plus fort, mais elle n’est pas sûre que c’est pareil de l’autre côté. Elle n’est pas sûre que Samia pense la même chose. Et ça lui briserait le coeur que ce ne soit pas réciproque. Samia est bien trop adorable, Samia est quelqu’un qu’elle a envie de protéger, de l’enrouler dans du papier bulle pour qu’elle aille mieux, pour que ça aille, parce qu’elle ne supporte pas de voir la tristesse dans les yeux de la brune. Noé a ses petits billets dans sa poche, pour payer le repas de ce soir. Et un cadeau, un cadeau significatif pour Noé, un cadeau qu’elle sait que Samia portera forcément. Elle rit un peu avant de lever les yeux au ciel « Bien évidemment que tu peux penser à moi quand tu veux. » avoue t-elle, parce qu’elle veut lui laisser le monopole de la pensée, ne pas avoir envie de la brider un peu. Elle veut qu’elle pense à elle quand elle le désire pas quand Noé le souhaite. Elle pourra ne plus penser à elle, elle ne lui en voudra pas parce qu’elle ne le saura pas. Et puis Noé chante, parce que c’est toujours comme ça, elle ne peut pas s’en empêcher, elle ne peut pas s’en empêcher. Elle a besoin de tout le temps chanter Noé. Et puis la conversation dévie sur la soirée, sur cette nuit qu’elles sont censées passer ensemble. Parce que Noé ne veut pas l’obligé, elle ne veut pas sentir que Samia a envie de lui dire non mais ne le fais pas, pour une raison qu’elle ne connaît pas. Elle sent son coeur qui se pince un peu quand elle confirme son envie, et elle sourit « Alors je reste cette nuit. » confirme Noé, comme si elle avait eu besoin de le dire, besoin de lui confirmer rien que pour voir son sourire. Quand le silence prend place, Noé reste stoïque, ne bouge pas, écoute juste les battements de son coeur qui s’enflamme et elle voit le regard de Samia. Elle ne bouge pas Noé, n’en a pas envie, veut rester là. Et quand Samia dépose ses lèvres contre celles de la rousse, Noé ne bouge pas, elle imprime la sensation des lèvres de la brune contre les siennes avant de répondre à son baiser. C’est tendre, elle répond à son baiser avec une tendresse infinie alors que ses doigts caressent le bras avec douceur, font des allers-retours sur le long du bras de Samia alors que les lèvres sont toujours scellée, et puis les lèvres dévient sur la mâchoire avant qu’elle ne se recule, un peu à bout de souffle, elle regarde Samia et murmure contre ses lèvres « Est-ce que tu regrettes ? » Demande t-elle, sans avoir envie d’entendre la réponse. « je pourrais… je pourrais passer ma vie à t’embrasser. » avoue Noé en sentant les joues qui rosissent alors qu’elle se redresse en se pinçant les lèvres. Parce que Noé, elle a peur d’avoir rajouté quelque chose qui ne fallait pas.

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Mer 16 Sep - 16:05
Avec Noé à ses côtés, Samia peut aisément oublier tout ce qui ne va pas. Elle lui avait permis d’être un peu plus à l’aise dans les couloirs de leur lycée privé. Elle lui avait donné confiance en elle, là où elle n’en avait pas beaucoup. Et elle lui avait fait faire des choses folles, que Samia n’a jamais regrettées. En fait, aux côtés de Noé, Samia pouvait tout faire, même des choses auxquelles elle n’aurait pas pensé. Alors peut-être que ce qui se passe ce soir n’a rien de surprenant. Mais dire qu’elle n’y a jamais pensé serait mentir. L’idée est dans un coin de sa tête depuis plusieurs mois, sans doute plusieurs années même, mais elle ne voit l’évidence que maintenant. Que quand elle trouve assez de courage pour faire le premier pas. Mais ce courage est teinté de peur. Peur de mal faire. Peur que Noé ne veuille pas la même chose. Peur qui lui noue le ventre quand elle pose ses lèvres sur celles de la rousse, peur mélangée à cette impression de plénitude. D’être exactement là où elle devrait être. Cette peur s’efface quand les lèvres de Noé bougent sous les siennes. Elle a déjà embrassé un garçon mais elle est loin de s’y connaître. Pourtant, elle ne changerait rien à ce baiser. Elle découvre la douceur des lèvres de Noé, qu’elle avait pu imaginer, sans jamais savoir comment elles étaient en réalité, et glisse une main dans son dos, comme pour la sentir un peu plus avec elle. Parce qu’au fond, il y a toujours cette réalité qui n’est pas loin derrière elles. Mais elle n’y pense pas. Se laisse juste happer par le moment. Et elle soupire doucement quand les lèvres de Noé embrassent sa mâchoire. Les mots qu’elle prononce ensuite tirent Samia de cette petite bulle de bonheur. Pour autant, la question ne se pose même pas. Elle secoue doucement la tête, alors que Noé ajoute quelque chose. Des mots qui la font frissonner. Des mots qu’elle avait sans doute besoin d’entendre. « Non, je ne regrette pas… » La seule chose qu’elle pourrait regretter, c’est de ne pas avoir trouvé le courage plus tôt. Certes, le moment n’est pas le mieux choisi, mais elle se dit aussi qu’elle n’aurait pas pu rêver mieux. Et il est possible que le courage lui soit venu ce soir à cause de tout ce qui se passe autour. « J’ai même envie de recommencer. » Elle avance sa tête sur l’oreiller pour se rapprocher à nouveau de Noé. Elle colle son nez contre le sien et sourit. Rit aussi un peu, nerveusement, de bonheur. Elle ne sait même plus. Son regard se pose sur celui de Noé, et dans cet échange silencieux, elle peut lire toute la beauté et tout le tragique de ce qu’elles partagent pour la première fois ce soir. Mais à nouveau, elle refuse d’y penser, et se redresse un peu pour que leurs lèvres se retrouvent à nouveau. Un peu plus assurée cette fois, elle dépose quelques baisers sur la bouche de Noé, avant de se décaler le long de sa mâchoire, jusqu’à son oreille. Elle embrasse sa peau si douce, respire le parfum de ses cheveux, s’imprègne de tout ce qu’elle peut. Presque désespérément.

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Lun 19 Oct - 10:20
Qu’est-ce qu’elles vont devenir ? Noé ne se pose pas la question parce qu’elle n’a pas envie de le faire, parce qu’elle n’a pas envie de se prendre la tête et pourtant c’est une question qui a le mérite d’être poser. Alors qu’elles sont toutes les deux, là, allongée l’une à côté de l’autre. Alors que leurs lèvres sont scellées pour un baiser qu’elle n’imaginait pas venir alors qu’elle venait simplement pour lui remonter le moral. Mais ce n’est pas parce que son amie est triste qu’elle la laisse faire, c’est parce qu’elle en a envie aussi. Mais Noé a l’habitude que ses envies ne soient pas toujours partagées. Alors, elle n’imaginait jamais que Samia auraient les mêmes envies d’elle, et pourtant. Elles sont là, l’une contre l’autre, leurs lèvres scellées. Et Noé n’a pas envie de stopper ce baiser et pourtant, il le faut, elle doit reprendre sa respiration, elle doit respirer à nouveau même si elle a l’impression que Samia vient de lui donner l’oxygène qui lui manquait depuis quelques temps. Et Noé a besoin de savoir, si elle va bien, si elle regrette ou non. Si elle s’en voudra une fois que Noé sera partie demain matin. Mais il lui semble que non et la rousse ne peut s’empêcher de sourire. « Tant mieux alors, j’avais peur que tu regrettes et que tu te prennes la tête quand j’aurais disparu. » Disparu mais pas vraiment. Quand elles prendront toutes les deux une route différentes, semées potentiellement d’embûches. Noé voudrait qu’elle ne parte pas, mais c’est impossible, les cartons dans la pièce le lui rappelle, que demain matin, il n’y aura plus rien et Noé ne veut pas y penser. Et face à sa phrase, Noé déglutit un peu et se rapproche de son amie, pour être le plus proche d’elle possible, elle a besoin d’être contre elle. Elle a besoin de la sentir contre elle, d’entendre presque imperceptiblement les battements de son coeur. Le regard plongé dans celui de Samia, Noé laisse toujours courir son doigt le long du bras de la brune, alors que le silence est imposant. Et Noé sent un frisson qui lui parcourt l’échine quand Samia embrasse sa mâchoire, elle ferme les yeux par pur réflexe et les caresses le long du bras continuent encore et encore. Noé se rapproche de Samia pour la prendre dans ses bras et humer son odeur, la garder dans un coin de son coeur. La garder dans un coin de sa tête, jusqu’à ce qu’elle revienne. Parce que la rousse veut que Samia revienne, elle ne veut pas la perdre éternellement. Elle veut encore moins qu’elle s’en aille désormais. Elle veut la garder avec elle, égoïstement, pour toujours. Doucement, elle capture le visage de Samia entre ses mains et elle l’embrasse avec plus de tendresse qu’il ne faut pour le dire. Elle voudrait lui dire des mots qui percutent Noé, elle voudrait lui dire de rester mais pourquoi faire ? C’est acte, demain elle sera loin et Noé, elle a promit de rester là, même a des kilomètres d’elle, même à l’autre bout de continent, mais elle a peur que Samia l’oublie. Elle a peur que Samia ne pense plus à elle, même s’il y a ce bracelet. « Tu ne m’oublieras pas là-bas, hein ? » Elle a besoin d’être rassurée et pourtant, elle sait que les mots peuvent être dit sans être penser, mais elle a confiance en Samia, depuis le premier jour où elles ont commencés à discuter, sans savoir l’impact qu’elle aurait sur sa vie. Et quel impact.

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Ven 23 Oct - 9:57
Oui, elle regrette. Elle regrette d’avoir attendu. De ne pas avoir osé. Elle avait eu peur. Peur de ce que ça voulait dire. Peur de la réaction de Noé. Peur de perdre son amitié. Peur de ce qui pouvait arriver. La peur l’avait freinée, à chaque fois qu’elle y avait pensé. Et cette peur, elle regrette de ne pas l’avoir dépassée plus tôt. Mais la vérité, c’est que, si la peur s’est effacée, c’est sans doute parce qu’il n’y a plus de lendemain. Plus de conséquences. Plus rien d’autre que cette envie qui fait partie d’elle depuis longtemps. Cette envie qui s’était immiscée dans ses pensées sans qu’elle ne sache pourquoi, sans qu’elle comprenne, ou sans qu’elle puisse rien y faire. Mais le pire dans tout ça, c’est sans doute que tout se passe tellement bien. Et c’est ce qui la fait regretter, alors même qu’elle est heureuse. Rassurée. Elle en oublie le reste. Son père. Son départ le lendemain. Sa nouvelle vie, bientôt. Noé, qui sera loin. Elle oublie tout ça. Oublie ses regrets, même s’ils sont présents, criant derrière ses oreilles. Mais Samia choisit de ne pas écouter sa peur pour une fois. Et comme elle est heureuse, dans les bras de Noé. « Impossible. » Ou peut-être que si, elle se prendra un peu la tête. Elle n’en sait rien. Mais elle n’a pas envie d’y réfléchir. Elle n’a pas envie de penser à demain. La réalité est bien terne face au bonheur qu’elle ressent, dans ce qui parait être une parenthèse. Elle l’embrasse encore, comme s’il n’y avait que ça qu’elle pouvait faire. Et sans doute que c’est le cas. Quand Noé l’enlace, elle ferme les yeux et appuie sa tête contre son épaule. Respire sa peau. Respire son âme toute entière. Elle voudrait rester ainsi, pour toujours. Mais quelque part, dans un coin de sa tête, il y a ce lendemain qu’elle veut éviter. Ce lendemain dont Noé parle. Ce lendemain qui n’est rien d’autre qu’une terrible fatalité. « Je ne pourrais jamais t’oublier, où que je sois. » Noé fait partie d’elle. Elle est son amie la plus proche. Sans doute ce qu’on décrit comme âme sœur. Et ce soir ne fait que le lui confirmer encore plus. Elle relève la tête, pour se rapprocher encore un peu de Noé. « Et je reviendrais. » Elle ne sait pas quand elle le pourra, mais elle sait qu’elle le fera. Elle ne veut pas que ce soir soit la dernière fois qu’elle voit Noé, aussi parfait soit ce moment. Moment qui se retrouve interrompu par la sonnette. La réalité revient à elles. « Ça doit être la pizza. » Dit-elle sans bouger pour autant. Pourtant, si elle écoute son ventre, elle commence à avoir faim. Mais si elle écoute son cœur, elle pourrait rester contre Noé toute sa vie.

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Dim 25 Oct - 11:53

Noé est sur un nuage, elle flotte comme une bulle légère dans l’air, alors que Samia est tout contre elle, le coeur léger, le coeur qui bat trop vite, trop fort dans sa poitrine et ça communique jusque dans les tempes. Mais elle s’en fiche Noé parce qu’elle est dans une bulle, sa bulle avec Samia. Elle n’aurait jamais pensé ne serait-ce qu’un jour, que Samia ferait le premier pas et l’embrasserait. Elle a toujours l’habitude d’avoir un stupide crash sur une fille mais qu’elle se révèle être hétérosexuelle, et elle était persuadée que Samia était very much straight et qu’il ne se passerait rien entre elles, et pourtant. Elles en sont là. A sourire comme deux idiotes après un énième baiser. Avant de se réembrasser comme si leur vie en dépendait. Des baisers chastes, tendres, des caresses légères. Et puis Noé lui exprime ses craintes, ses doutes, ses angoisses, là sur l’oreiller. Comme quand on aurait une conversation sérieuse sur l’oreiller après un moment torride, sauf que là, c’est tout autre chose, ce sont des doutes, des angoisses qui se pointent comme ça. La peur de l’oubli, la peur de l’abandon aussi. Noé ne veut pas que Samia l’abandonne et pourtant, elle se doute qu’elle le fera un jour. Mais elle espère que tout cela est inutile, que ça ne sera pas réel. Et les mots rassurent, les mots font du bien « Je ne t’oublierais pas non plus. » Parce que comment le pourrait-elle de toutes façons ? C’est impossible qu’elle l’oublie, pas elle, pas sa Samia. Quand Samia se rapproche, Noé plonge son regard dans le sien et elle ne peut s’empêcher de sourire avec tendresse, un sourire en coin qui veut dire tant de choses « Ma porte et mes bras te seront grands ouverts. » Et elle pourrait rajouter autre chose, mais elle ne préfère pas, elle ne veut pas gâcher ce moment. Les doigts de Noé pianotent sur la peau de Samia, comme si elle jouait une mélodie le long de l’épiderme avant de souffler en attendant la sonnerie. Elle ne bouge pas. Et Samia la ramène à la réalité, Noé se décale alors et dépose une dernière fois ses lèvres contre celles de Samia. Un dernier baiser, et Noé se redresse pour lisser sa robe et passe une main distraite sur ses lèvre, là où celles de Samia étaient il y a encore de cela quelques instants. « On descend ? » demande t-elle en tendant sa main. Un sourire sur le visage, un secret que rien qu’elle deux auront. Pour toujours. A jamais. Dans un coin de sa tête Noé a imprimé l’odeur de Samia, la sensation de ses lèvres, leur douceur. Et elle se nourrira de ce souvenir tendre pendant des années durant, parce que parfois, il ne reste que le souvenir. Quand la présence n’y est plus.

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Lun 26 Oct - 14:51
Elle se sent vivante. Elle se sent vivante comme ça n’a pas été le cas depuis quelques jours. Depuis qu’on lui a annoncé, depuis que sa mère est arrivée en catastrophe. La vérité est toujours là, elle n’a pas disparu, même si elle le souhaiterait de tout son cœur. Mais elle a l’impression de revivre. De respirer enfin, pour la première fois depuis ce jour qui avait tout changé. Une bouffée d’air frais. Et elle voudrait que ce moment ne s’arrête jamais. Elle voudrait rester ici, avec Noé. Elle voudrait ignorer ce lendemain qui arrive bien trop vite. Mais il existe bien, ce lendemain. Et il se glisse entre elles, commence déjà à les séparer, qu’elles le veuillent ou non. Parce que ce moment qu’elles partagent enfin, dont Samia avait parfois rêvé, tard le soir, il sera de courte durée. Coupé par le départ de Samia vers la côte ouest demain. Mais elle reviendra. Elle le sait. Et elles continueront de se parler. Elle le sait. Mais elle sait aussi que ce ne sera pas pareil. Cela fait plus de dix ans qu’elles se voient presque tous les jours. La séparation va forcément être difficile. Peut-être encore plus à cause de ce qui s’est passé ce soir. Mais Samia ne regrette pas. Elle ne regrettera jamais ce moment. Et c’est sans doute la raison pour laquelle elle s’en imprègne autant. Pour le garder au creux d’elle. Pour ne jamais oublier le goût des lèvres de Noé. La chaleur de ses bras. L’odeur de son cou. Des choses qu’elle connaissait déjà, à part pour ses lèvres, mais qu’elle a l’impression de redécouvrir ce soir. Et elle a l’impression de ne s’être jamais autant sentie en sécurité. Vivante. « Merci. » Dit-elle simplement quand Noé lui dit qu’elle sera toujours la bienvenue. Elle le sait. Elle l’a toujours su. Elle la reverra, elle ne sait simplement pas quand. Alors elle profite. Embrasse encore sa peau, alors que la réalité revient. La sonnette. La pizza commandée tout à l’heure. Elle se redresse sur le lit, quand Noé se relève. Elle n’a pas envie de descendre. Mais elle n’a pas tellement le choix. Alors elle prend la main que lui tend sa meilleure amie, ravie d’avoir encore ce contact entre elles. « C’est vrai que j’ai quand même un peu faim. J’avais oublié… » Dit-elle en riant, alors qu’elles sortent de sa chambre, de ce petit cocon, qui a été le théâtre de ce qui restera pour toujours dans ses pensées.

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