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intervention - mariana

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Lun 13 Juil - 17:08
intervention - mariana Giphy

Les choses de la vie étaient telles que Ricardo avait fait le choix de ne pas avoir d’enfants, et s’il n’avait pas toujours été en paix avec cette décision – plus imposée par son ex-mari que discutée à deux -, il était un oncle exemplaire pour ses neveux et nièces. Lorsque Mariana lui avait confié la tâche de parrain pour sa première fille, Paloma, il avait d’abord sauté de joie, puis stressé à peu près autant que le futur papa avant de se calmer et se contenter d’être l’équivalent jeune de la mamie gâteau. Si aujourd’hui Paloma est adolescente et qu’il n’est pas toujours simple de communiquer sans utiliser de pincettes, cette dernière semble toujours autant apprécier passer quelques jours chez Rico qui se félicite intérieurement d’avoir une relation aussi fusionnelle avec sa filleule.

Et ce week-end, ils avaient ouvertement menti à Mariana. Rico avait feint deux nuits de camping dans le New-Jersey pour arracher Michael et Paloma des bras de leur mère et l’obliger à se poser un peu. Du moins, parce qu’il connaissait sa sœur, à avoir deux enfants en moins à prendre en compte dans l’océan de sa charge mentale. Depuis que leur mère vivait chez elle, il avait vu sa grande sœur changer. Stressée et surmenée, il la soupçonnait d’être sur le point de craquer, même si elle maintenait le contraire. C’est une discussion avec sa filleule qui avait poussé Ricardo à intervenir. L’adolescente, qui vivait la chose de l’intérieur, se plaignait beaucoup du stress de sa mère, qui non seulement mettait sa santé à l’épreuve, mais qui en plus finissait par dépeindre sur sa famille.

Alors, ils étaient restés discrets. Ils étaient partis, en effet, car Mariana habitait au bout de la rue et aurait soupçonné leur manège si la voiture était restée garée devant la maison. Ils avaient loué un airbnb quelques quartiers plus loin et s’étaient affairés à cuisiner, faire des gâteaux avec l’aide salissante mais non moins précieuse d’un Michael qui avait goûté plus qu’il n’avait pétri, des plats mexicains, mais aussi à préparer un discours. Il fallait que Mariana comprenne qu’elle ne pouvait plus continuer comme cela, qu’elle devait lever le pied, et quoi de mieux qu’une petite intervention surprise orchestrée en partie par ses enfants pour ouvrir les yeux d’une frangine bornée ?

« Parrain, parrain, elle est là ! Dépêche ! » Ricardo sort de sa rêverie, lève les yeux vers la fenêtre du salon et voit en effet Mariana se rapprocher de la maison de son frère. En vitesse, les enfants s’assoient dans le divan, Rico ajoute une dernière petite touche à la décoration ambiante et court accueillir sa sœur à la porte. La mission : prouver à Mariana qu’il est nécessaire qu’elle prenne du temps pour elle. Alors, le brun l’accompagne au salon où l’attendent deux enfants a l’air grave – ou du moins une, Michael étant trop petit pour réellement comprendre –, suivi un discours de Paloma, écrit par elle-même et partant de sa propre idée, vantant les mérites de sa mère tout en la suppliant de s’épargner un peu. JUne fois son discours terminé, la suite du complot prend place : l’adolescente emmène son petit frère dans le jardin pour l’occuper non sans avoir chipé un cupcake au passage et laisse son parrain discuter avec sa mère. « Je suis désolé, hermana, », commence-t-il par balbutier, « mais l’idée ne vient pas de moi. Margarita ? » Le brun sort un verre sans attendre la réponse de Mariana. Elle va avoir besoin d’une boisson fraîche, de toute façon. Il l’invite à s’installer et pose le cocktail sur la table devant elle. « Ta fille a raison, cela dit : t’en fais beaucoup trop. Tu devrais prendre un peu de vacances. »

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Lun 13 Juil - 22:22
Intervention ¤ ft. RicardoLa semaine était passée rapidement pour Mariana, comme à son habitude puisqu'elle travaillait d'arrache-pied sur une nouvelle vente qui promettait de gros profits. Elle n'avait pas passé beaucoup de temps à la maison et dès qu'elle y mettait les pieds, il fallait s'occuper des enfants, vérifier les devoirs de l'aînée, jouer avec Michael qui avait une folie des playmobile ces derniers temps. Puis une fois que le dîner était servi, préparer le plus souvent par maman Diaz qui passait ses journées à faire le ménage dans la maison et s'occuper au mieux, venait le moment du couché et les éternels reproches de Declan quant à la façon qu'avait son épouse de gérer sa mère.

Certes, Angela était envahissante, mais elle avait une santé fragile et il fallait qu'elle s'épargne certaines tâches, que la brune tentait de remettre sur son mari étant donné la charge conséquente de stress qu'elle éprouvait depuis quelques semaines. Sans rien dire pourtant, la jeune femme continuait ce même cirque toute la semaine et bien souvent le weekend quand le couple se retrouvait seul. Alors pour ne pas l'être et risquer de mettre de l'huile sur le feu, Mariana trouvait souvent des activités à faire avec leurs amis, d'autres couples, et les brunchs s'enchaînaient à ce rythme-là.

Pourtant, pas ce week-end. Ricardo avait proposé de prendre les enfants de sa sœur pour du camping. Cela ne surprit pas vraiment la Mexicaine qui savait sa fille aventurière et son cadet casse-cou. Néanmoins, c'était une drôle de sensation que de ne pas avoir les enfants et se reposer, Mariana avait oublié depuis longtemps comment faire. Malgré tout, sa journée de samedi fut rythmée de diverses activités au club de tennis où elle et son époux avait joué contre des amis, avant de passer le reste de la journée avec eux. La soirée s'était passé entre eux, maman Diaz étant de sortie, elle aussi chez une amie.
Le couple Diaz-Williams était bien seul soudain et il leur avait été difficile de trouver quelque chose à faire pour la soirée, mais ils avaient profité pour commander chinois et regarder un film sans être interrompu par le boulot. C'était presque normal et la jolie Espagnole se sentait relaxée. Finalement, Rico avait eu une idée de génie en prenant les enfants ! Pas de cris, pas de pleurs. Mais ça lui manquait tout de même...

Le dimanche était passé lentement, par un réveil tardif, une bonne odeur de nourriture provenant de la cuisine, au même titre qu'une dispute. Declan et sa belle-mère n'étaient pas d'accord sur le recette employée pour les pancakes et la vieille femme, tout aussi bornée que sa fille aînée, n'en démordait pas. « Mama ! S'il te plaît, pas encore cette histoire de farine. » supplia la mère de famille, les yeux encore endormis. Prenant la défense de son époux, le calme revint doucement et la journée commença presque calmement, accompagné d'un café bien noir.
Declan devait partir travailler sur un projet en pleine nature, le magazine ayant trouvé un bois offrant une lumière soi-disant parfaite pour le shooting prévu. Il quitta donc en fin de matinée, laissant Mariana seule avec ses pensées.

Plongée dans ses pensées, les souvenirs de ces derniers mois en mémoire, elle ignorait ce qu'il convenait de faire. La brune se sentait terriblement seule et pourtant, c'est elle qui refusait de s'ouvrir sur son mal-être. Le souci, c'est que lâcher prise n'est pas dans sa nature, alors se résoudre à demander à sa mère de partir... c'est impensable, impardonnable même dans ses yeux. Pour ne pas y penser, Mariana s'était lancé dans quelques recherches pour le travail, avant d'aller récupérer ses enfants en fin de journée.
Elle ne s'attendait pas en revanche à ce qui allait suivre lorsqu'elle arriva devant la porte d'entrée de chez son frère.

Un sourire se dessina lorsque le visage de la jeune femme se posa sur ses enfants. Ils lui avaient manqué, oui. Si peu de temps et pourtant, quand elle est privée de sa famille, la Diaz se sent comme une coquille vide. Cela se produit avec chacun d'entre eux, mais bien plus encore avec ses enfants. Paloma est presque une femme et la peur de la voir s'éloigner d'elle est présente. Fort heureusement, pour l'instant, elles sont toujours proches, bien que la mère ne soit pas assez disponible. Ce qui fut l'objet du discours que lui servit l'adolescente d'ailleurs.
Mariana n'était pas prête pour ça. Entendre de la bouche de sa fille des mots aussi vrais, aussi durs. « Tu travailles tout le temps et tu rentres tard. Et quand t'es pas là, papa se dispute avec Abuela. Et ensuite vous vous disputez et Mike et moi on a peur. » La jolie poupée métisse parlait à cœur ouvert, son papier entre les mains pour ne pas oublier chaque détail et son appel à l'aide. Elle réclamait plus de présence de sa mère, mais aussi plus de repos de sa part car son anxiété se reflétait sur leur vie de famille et Paloma craignait sincèrement un divorce, s'y refusant.

La situation était complexe et la jeune fille avait parlé, terminant son discours par une demande de la part de Mariana, de discuter avec Ricardo et d'accepter d'écouter ce qu'il pouvait proposer pour aider. La maman se savait peu douée pour écouter les conseils des autres, surtout quand il s'agissait de sa vie. Ce qui est un petit paradoxe puisqu'elle laisse pratiquement sa propre mère décider pour son couple ce qui est le mieux... Quoi qu'il en soit, après une brève étreinte de ses enfants, les deux quittèrent la maison pour prendre l'air dans le jardin où ils avaient des jeux pour occuper Michael au mieux. Les larmes au bord des yeux, la belle se tourna vers son cadet, serrant les mâchoires pour réprimer son chagrin. Bien que son frère soit l'une des rares personnes à avoir déjà vu Mariana en moment de faiblesse, lâcher prise maintenant lui était difficile.

Pas le temps d'acquiescer pour une margarita qu'elle se laissa tomber sur le canapé, le regardsdans le vide, distinguant à peine ce qui était posée sur la table basse. Seule la voix de son cadet et le verre qu'il lui tendit fit sortir la Mexicaine de sa torpeur. « Rico... Qu'est-ce qui se passe ? Ma propre fille me fait la morale ? » C'était lourd à avaler et malgré les propos de Paloma, sa mère sentait qu'elle avait failli à sa mission. Elle but une longue – très longue – gorgée de sa boisson qui lui donna un léger frisson tant la glace était fraîche. « Est-ce que je suis comme papa ? » demanda-t-elle, faisant bien entendu référence aux absences de ce dernier, qui avait finit par disparaître pour de bon, sans même prévenir sa femme de son départ. Peut-être que plus jeune, Mariana avait été aveugle et trop concentrée sur ses cadets pour voir que ses parents avaient des problèmes. Peut-être encore était-elle trop occupée ailleurs pour se rendre compte que son mariage était en danger et que les gens à l'extérieur le voyait... Que faire ? Ne trouvant pas les mots, la brunette tendit son verre à son frère, sentant qu'elle avait besoin d'un remontant.
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Ven 28 Aoû - 10:44
Mariana est dépitée et Ricardo ne peut que la comprendre. Enfin, il n’imagine pas à quel point sa vie doit être chargée, entre Angela, deux enfants et un mari à la maison sans compter son boulot qui lui vole la plupart de son temps. Et si Rico aimerait que sa sœur délègue un peu de sa charge mentale à son mari et à Paloma – qui, à quatorze ans, est plus que capable de s’occuper un peu dans la maison -, il a également une proposition à lui faire. Oh, ce n’est pas la première fois qu’il s’apprête à demander à sa sœur de reprendre leur mère chez lui. Après tout, il a une seconde chambre qui ne sert à rien et il ne doit s’occuper de personne d’autre que lui-même, sans compter son job qui, bien que passionnant, lui offre le luxe des week-ends et des vacances scolaires. Bref, bien que l’idée initiale avait été soufflée par sa filleule, Ricardo compte bien profiter de cette occasion pour essayer d’ouvrir les yeux de Mariana avant qu’elle ne fasse un burn out.

Elle ne comprend pas. Se compare à leur père. Alors, Ricardo soupire. Il lui ressert un verre et prend place sur le canapé, juste à côté de sa grande sœur. Il passe un bras autour de son cou. « Papa n’était pas un monstre, Maria. » Il le pense vraiment. De bien des façons, cependant, elle lui rappelait l’homme qui avait tenté tant bien que mal de les élever, se contentant souvent de ramener un ridicule pécule sur la table gagné à la sueur de son front. « Je ne crois pas que ce soit une mauvaise chose de lui ressembler, tu sais. Mais papa n’avait pas le choix. Tu te souviens comme on était pauvres ? Il a trimé toute sa vie pour qu’on ait à manger, parfois même pas de quoi les nourrir maman et lui en plus de nous. Jusqu’à sa disparition, il nous a porté à lui seul sur ses épaules. »

Le mexicain laisse planer un léger silence alors qu’il serre sa sœur dans ses bras. Ils n’avaient jamais su ce qui était arrivé à leur père, pas même Angela, et Ricardo avait vraiment envie de croire qu’il n’était pas délibérément parti. Aussi horribles soient ces pensées, Ricardo avait toujours espéré que son père ait été enlevé. Ait eu un accident. Quoi que ce soit qui n’impliquerait pas un conflit familial et leur abandon pur et simple.

Lorsqu’il relâche son étreinte, il tourne la tête vers sa soeur, plantant son regard dans le sien. Il a besoin qu’elle comprenne qu’elle n’a pas besoin de se comporter comme leur père ici, à New-York. « Maria, on n’est plus au Mexique. Tu as un job de rêve, une famille, un mari qui travaille également. Une sécurité. Et on aimerait tous que tu comprennes que tu n’as pas besoin de porter tout ce poids sur tes épaules comme papa l’a fait. Tu as le droit de lever le pied, tu sais ? » Il sourit. « Et encore une fois, je serais ravi d’avoir maman à la maison, si ça peut t’aider. Regarde-moi, je suis tout seul ici, ça me ferait de la compagnie. »

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Ven 6 Nov - 21:21
Intervention ¤ ft. RicardoMariana est dépassée par la situation, elle ne parvient pas à se rappeler du moment où tout à dérapé, où la situation est devenue si incontrôlable que même ses enfants ont compris qu'il y avait un problème. Ils n'étaient pas sensés le faire, la Diaz ignorait même que les disputes entre elle et son mari s'entendaient jusqu'à leurs chambres et cela lui brisait le cœur. Les yeux de Paloma étaient si tristes, reflétant sans aucun doute le chagrin dans le cœur de sa mère. Comment faire ? La brunette n'avait jamais été du genre à accepter l'aide de qui que ce soit, prenant en charge la famille pour aider sa mère, remerciant chaque jour le ciel de ne pas la lui avoir pris en plus de son père qui n'était jamais revenu.

C'était la première chose qui lui venait en tête. Était-elle comme son père ? Le travail était quelque chose d'important, la jeune femme avait mis un point d'honneur à réussir pour ne jamais laisser sa famille dans le besoin, pour éviter de reproduire le schéma de son enfance. Et pourtant, elle était presque un fantôme, comme son géniteur. Pour elle, c'était un modèle à l'époque, jusqu'à ce qu'il disparaisse. Personne ne savait ce qui s'était passé et pourtant, dans un coin de sa tête, l'homme les avait quitté volontairement. Il avait abandonné les siens sans se préoccuper de la misère et de la tristesse qu'il laissait derrière lui. Mariana savait bien que son cadet ne partageait pas cette hypothèse. Ricardo avait foi en sa théorie selon laquelle leur père avait été victime d'un accident ou de quelque chose indépendant de sa volonté et qui l'empêchait de les retrouver. Mais l'aînée des Diaz n'acceptait pas cette histoire, trop belle pour être vraie d'après elle.
Non, pour elle, c'était un abandon pur et simple. Peut-être même était-il parti avec une autre femme. Et ça, Mariana ne pouvait pas l'accepter. Elle s'était créé une image si négative de son père depuis l'adolescence. Et depuis ce jour-là, la brune s'était juré de ne jamais abandonner. Peu importe les obstacles, elle ne lâcherait rien, elle tiendrait bon, pour sa famille. Rien n'était plus important.

Et pourtant... malgré elle, tout était en train de se casser la figure... Ricardo lui disait qu'elle n'était pas comme leur père, même s'il avait tout donné pour ses enfants, mettant de côté bien souvent ses propres besoins pour nourrir les enfants. Mais l'aînée secoua la tête. « Non ! Il avait un seul choix à faire et c'était d'être là. » riposta-t-elle de son ton contradictoire.
Et pourtant, son frère ne laissa pas tomber, venant lui apporter un soutien physique en la prenant dans ses bras. Ce geste provoqua une montée de larmes chez Mariana, qu'elle eut du mal à réprimer tant il lui était difficile d'affronter la situation. Elle qui s'imaginait venir chercher ses enfants après un week-end de joie et les entendre rire tout le longe du chemin pour rentrer, la voilà bien bête face à ses émotions, à ses peurs.

« Maria, on n'est plus au Mexique. » lança Ricardo d'une voix douce. Ses paroles de réconfort résonnaient dans l'esprit de l'experte. Elle avait en effet tout ce que les Diaz n'avaient jamais eu pour une majorité de leur vie. Les deux parents travaillaient, ils étaient en bonne santé, leur travail leur permettant de subvenir largement aux besoins de la famille. Mariana avait de beaux vêtements, elle pouvait se les offrir, elle pouvait apporter une éducation à ses enfants qui dépassait ce qu'elle avait eu au même âge. Ils iraient certainement loin. Declan lui avait ouvert de nombreuses portes grâce à sa famille, il était certain qu'il jouait un rôle important dans cette carrière si prolifique que la Mexicaine avait aujourd'hui. Et tout venait à être compromis par Angela qu'elle se refusait pourtant d'abandonner.

« Rico ! Tu sais bien que je ne peux pas abandonner maman. Il y a quelques disputes, mais ça va ! Tout est arrangeable, crois-moi ! Je gère la situation. Je dois la gérer ! » dit-elle, beaucoup plus dans l'espoir de se convaincre elle-même que son frère d'ailleurs. Mariana avait besoin de se réconforter, de croire que tout allait bien, parce qu'admettre un problème n'était pas dans sa nature, demander de l'aide encore moins. C'était elle l'aînée, elle devait être la plus forte et ne jamais laisser ses sentiments interférer
La brune avala une longue gorgée de sa boisson, elle en avait besoin. « Me regarde pas comme ça... » souffla la Diaz, ses défenses s’effondrant petit à petit, jusqu'à ce que les larmes roulent sur ses joues, ses mains tremblant tellement qu'il lui était difficile de tenir le verre à moitié vide. Le regard compatissant de son frère l'avait ramené sur terre et la forçait à affronter ses démons.
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Lun 30 Nov - 18:11
« On ne sait pas ce qui lui est arrivé, Mariana. Il est parti et on ne l’a jamais vu revenir, ça ne veut pas dire qu’il nous a abandonnés volontairement. » Et même lorsqu’il n’avait pas encore disparu, lorsqu’il partait à l’aube et rentrait aux aurores, Rico ne pouvait se résigner à croire qu’il n’était pas un bon père. Il en va de même pour sa sœur. Aussi absente puisse-t-elle être à la maison, la faute à ce travail si prenant et à leur mère qui demande beaucoup d’attention, Ricardo sait qu’elle est une bonne mère. Ses enfants le savent aussi, mais en l’occurrence, il est temps de faire quelque chose. La charge mentale de Mariana est bien supérieure à ce que peut supporter un être humain moyen et il faut qu’elle comprenne que lever le pied est primordial pour éviter la surcharge et l’explosion.

Mariana lève les yeux vers lui avec un air de cocker et finit par craquer. Un bras déjà autour de son cou, il l’attire vers elle pour l’enlacer. « Tu gères jusqu’au jour où ton corps te dira merde, Maria. » C’est ce qu’elle semble avoir du mal à comprendre. Rico embrasse le haut du crâne de sa sœur et la serre un peu plus fort. « Je sais que tu as besoin d’être tout le temps en action, mais ça ne veut pas dire que tu dois t’épuiser. » Et c’est justement la raison pour laquelle Angela Diaz devrait venir chez lui. Il lui en a déjà parlé et elle semble plutôt d’accord sur ce point. Avec un sourire, il désigne l’intérieur de la maison d’un grand geste. « Et puis vraiment, regarde-moi, tout seul dans ma maison ! Maman serait très bien, ici. »

Il laisse un court silence s’installer, jaugeant la situation. Ensuite, il met les pieds dans le plat : « Et Declan, il fait sa part, à la maison ? » Là, il pense avoir touché un point sensible. « Comment ça se passe ? » Vraiment, son but n’est pas d’enfoncer sa sœur, mais d’essayer de lui faire prendre conscience qu’elle n’est pas obligée d’endurer une telle pression au quotidien. Il n’aime pas la voir dans cet état, et pourtant c’est un passage qu’il pense nécessaire.

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Mar 2 Fév - 14:44
Intervention ¤ ft. RicardoBien sûr le jeune homme avait raison, leur père n'avait pas eu le choix, il avait certainement eu de mauvaises rencontres le jour de sa disparition, et personne ne se préoccupait des autres dans leur quartier. Mais Mariana ne pouvait accepter cela, c'était au-dessus de ses forces, tant elle avait dû porter sa famille en tant qu'aînée des Diaz. Soutenant sa mère, travaillant d'arrache-pied chaque jour que Dieu faisait, se décrochant une bourse pour entrer dans l'université de ses rêves et avoir un métier qui lui permettrait de ne jamais devoir souffrir à nouveau de la pauvreté dans laquelle ils avaient été laissé. Pendant des années, la brunette avait cru que son père rentrerait, elle espérait chaque fois qu'on frappait à la porte que ce serait lui, jusqu'à ce qu'ils quitte le Mexique du moins, car par la suite, la belle avait dû se résigner et accepter le fait qu'il ne reviendrait jamais. Ce modèle qui l'avait inspiré, qui donnait tant d'amour à sa famille et elle n'avait même pas pu lui dire au revoir...

Cette façade de femme forte était en train de se briser à mesure de la conversation, Ricardo savant où taper pour obtenir une réponse de la vraie Mariana, pas de la femme d'affaires sûre d'elle qui prétend que tout va bien. Ses regards perçants lui troublaient l'âme, l'amenant en dehors de sa zone de confort comme lui seul savait si bien le faire. Et alors que les larmes coulaient le long de ses joues, l’étreinte de son cadet n'aida en rien à stopper le flot. Son corps pouvait encore tenir, elle le savait, il le devait. Mais son cœur était fragile et beaucoup de questions s'imposaient à elle, qu'elle taisait d'ordinaire. La Diaz se laissa aller dans les bras de son frère, se blottissant comme une enfant près de lui. « J'ai pas le choix de tenir... J'peux pas faire autrement... Il le faut. » insistait-elle encore, niant l'évidence une nouvelle fois. Sa famille avait besoin d'elle, et elle adorait qu'on se tourne vers sa personne en cas de souci. Avoir la complicité qu'elle avait avec sa fille était un réel bonheur, tout comme le fait que Michael cherche les câlins de sa mère. À leurs âges, il était difficile de garder une relation proche, car les adolescents cachent beaucoup de choses à leurs parents. Mais pas Paloma, elle était très complice avec sa mère et cela lui donnait de l'énergie pour se battre chaque jour.

Mais voilà qu'à présent, c'était elle qui sonnait l'alarme et avait appelé Ricardo, connaissant le talent de son parrain pour parler à sa sœur sans tabou, ainsi que son désir de prendre Angela avec lui et soulager la famille Williams qui avait besoin de se retrouver sans parasites. Mais allez faire comprendre ça à une tête de mule comme Mariana était un effort surhumain ! « Je sais que t'as de la place, mais c'est difficile de s'occuper de maman. Il faut beaucoup d'attention. Ce n'est pas à toi de t'en occuper, je suis l'aînée. » C'était l'excuse que servait la mère de famille en permanence, se mettant ce fardeau de première née qui doit assumer toutes les responsabilités sans broncher et doit tout faire par elle-même, pour être une bonne épouse, une bonne mère et une fille exemplaire. Tout cela se passe uniquement dans sa tête, car personne ne lui a jamais dit d'agir ainsi, Mariana est resté ancré dans cette tradition stupide des temps jadis et ne s'en défait pas, ce qui provoque des disputes dans son couple.

D'ailleurs, Ricardo se met à parler du couple Diaz-Williams, demandant si le mari fait sa part du boulot. Loin de lui la curiosité mal placée de certains, lui souhaite simplement soulager sa sœur. Se redressant, Mariana essuya ses joues d'un revers de manche, reniflant un bon coup en veillant à ne pas tourner le regard vers la baie vitrée, afin de ne pas risquer que ses enfants la voit dans un tel état. « Il fait ce qu'il peut. Il prend soin de nous, c'est juste avec maman que c'est compliqué. Ils ne s'entendent pas vraiment... Il ne comprend pas qu'elle veut juste aider. » S’immiscer dans la vie du couple était la manière d'Angela d'aider, sans s'apercevoir qu'elle était devenue trop envahissante et étouffait les deux époux. L'un se plaignait de l'attitude de la mère, tandis que l'autre ne faisait que défendre ses agissements, ne souhaitant pas voir sa famille exploser. Comment s'en sortir alors ? « Il dit que maman se mêle de tout et ne le laisse rien faire à sa façon. Mais... tu connais maman, elle veut bien faire, je suis bien obligé de la défendre, non ? »
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