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bad jokes | Adriel & Vera

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Lun 13 Juil - 18:51
Énervée n’est pas le terme adapté à qualifier l’émotion vive qui traverse l’esprit de Vera tandis qu’elle observe les cartons marrons qui s’empilent dans l’entrée de la boutique, bouchant bientôt l’accès aux éventuels clients qui souhaiteraient s’y risquer. Un type fait mollement des allers-retours entre son imposant camion et la boutique déserte, continuant sa pile de cartons comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Il ne sait pas plus qu’elle ce qu’il y a dedans. Quand elle a essayé de se battre, de le renvoyer d’où il vient, de l’envoyer paître, il s’est contenté d’un haussement d’épaule. Il lui a répété son nom – G. A. R. D. N. E. R. – en épelant chacune des lettres – V. E. R. A. – Oui, c’est bien elle. Vera Gardner. Mais elle n’a rien commandé, ce doit être une erreur. Si c’est bien elle, Vera Gardner, et que c’est bien sa boutique, alors il n’y a pas d’erreur. C’est pour elle. Il ne veut rien savoir.

Vera a cessé de se battre au terme de quelques minutes de cette absurde conversation. Le livreur n’a pas envie de remballer ses cartons – bien au contraire, il prend un malin plaisir à les descendre, lentement. Elle croise les bras et s’appuie contre le mur de la boutique, regardant avec une pointe de désespoir s’empiler le bazar alors qu’elle a précautionneusement rangé sa boutique le matin même. Elle n’a aucune idée de ce qu’elle va faire de tout ce bordel – elle a même peur d’ouvrir le premier carton. Elle attend sagement qu’il ait terminé – et voilà, 27 cartons et deux sacs. On est bons ! Elle a envie de lui faire ravaler ses cartons et son sourire maudit. Agacée, elle lui arrache presque le bon de commande des mains – et c’est là qu’elle le voit. Son nom. D’agacée, elle passe à presque hystérique. Une signature plus tard, elle attrape un carton et pousse le livreur dehors sans ménagement, et c’est à peine si elle ne lui crie pas ouste.

Elle file en direction d’une adresse qu’elle connaît bien pour avoir été faire du repérage à plus d’une reprise. En route, elle ouvre un carton et découvre un sac en papier rose bonbon aux allures de cliché féminin absolu – l’inverse de ce qu’elle prêche. Heureusement pour ses pieds, la boutique d’Adriel n’est pas très loin de la sienne, le choix de l’emplacement ayant ravivé, sans aucun doute possible, leurs plus vieilles rancoeurs. Elle ne prend même pas la peine de vérifier si des clients sont présents – ses talons claquent sur le sol et elle le cherche des yeux. Quand elle le trouve enfin l’objet de sa colère, elle s’avance vers lui et retourne le carton ouvert pour que l’ensemble des sacs tombent par terre à ses pieds.

- Je savais déjà que ton sens de la répartie était douteux, mais là, darling, c’est la plus mauvaise blague que tu n’aies jamais faite. Tu manques d’inspiration, peut-être ? Besoin d’un peu d’aide ?

Il ignore, lui, qu’il a éveillé le démon. Elle envoie valser le carton vide sur sa gauche et manque de s’élancer vers un portant de cintres pour tout foutre par terre – elle se ravise. Elle va mener cette guerre avec des mots – et aussi avec un coursier qu’elle paiera un prix d’or pour qu’il vienne récupérer les cartons dans sa boutique à elle cette nuit et qu’il les foute en une interminable pile devant sa porte d’entrée. Chez elle, la vengeance se consomme vite, tiède ou pas.

@ Invité

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Jeu 16 Juil - 11:49
Il est en train d’encaisser les achats de deux clientes quand son téléphone lui annonce une notification. Il attend qu’elles soient sorties pour la consulter, et ne peut s’empêcher de sourire en voyant de quoi il s’agit. Une livraison qu’il attendait, non pas pour lui mais pour un magasin concurrent. Ce qui est sans aucun doute complètement impensable pour un propriétaire de magasin est devenu monnaie courante entre Vera et lui. Il ne saurait même pas dire lequel des deux a eu l’idée en premier. Selon Vera, c’est lui qui a enclenché les hostilités en choisissant de venir ouvrir sa boutique dans le même bloc qu’elle. Selon lui, elle s’est juste saisie de l’opportunité pour le faire chier autant que possible. En tout cas, Adriel ne compte pas être le premier à abandonner. Et il commence à connaître assez Vera pour savoir qu’elle non plus. C’est une histoire sans fin.
Dire qu’Adriel n’y trouve aucun plaisir serait mentir. Aujourd’hui, il attend avec impatience de voir la réaction de Vera, qui ne devrait pas tarder. D’après la notification reçue, la livraison est en cours et, s’il se souvient bien de la commande qu’il a faite il y a peut-être une semaine, elle pourrait durer un moment. Une quantité astronomique de petits sacs rose bonbon. Tellement astronomique qu’il y avait des réductions, quand même. Quelque chose qu’il sait ne servira jamais à Vera. A force, il finit par la connaître. Ses goûts, comme ses dégoûts. Ce qui rend les choses d’autant plus faciles quand il veut se venger pour x raison. Le problème, c’est que cela se vérifie aussi dans le sens inverse. Vera sait parfaitement comment le rendre fou, lui qui est plutôt calme d’ordinaire. Mais elle lui complique la vie, de façon très prononcée. Alors il parait normal qu’il lui rende la pareille. Même si ça veut dire qu’elle recommencera, et lui aussi, et ainsi de suite. Mais Adriel est quasiment certain qu’elle n’arrêterait même pas, s’il arrêtait. Et comme il n’a pas l’intention de perdre. Il accueille de nouveaux clients dans sa boutique, leur propose son aide. Il est en train de ranger des vêtements essayés par l’un d’entre eux quand la petite sonnette retentit à nouveau. Il n’a pas besoin de se retourner pour savoir que c’est Vera qui vient d’arriver juste derrière lui. En revanche, le bruit qu’il entend l’étonne un peu plus, et il fait demi-tour. Les fameux sacs roses qu’il a achetés pour elle, sont maintenant sur le sol, à ses pieds. Elle a vidé un carton, visiblement furieuse. Autant dire que c’était le résultat recherché. Même si elle ne manque pas de critiquer sa blague. « C’est marrant tiens… Pour une blague nulle, tu me sembles très énervée. » Mais comme souvent, les actions de Vera ne correspondent pas tout à fait à ce qu’elle prétend. Les clients qui étaient encore dans le magasin sont finalement sortis sans rien acheter. Logique. « A moins que tu sois énervée pour une toute autre raison, mais dans ce cas-là, je ne comprends pas ce que tu fais là, à renverser tes déchets sur mon sol. » Oui, Adriel a envie qu’elle admette qu’il l’a énervée, même s’il le sait déjà. Depuis longtemps.

@ Invité

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Dim 9 Aoû - 23:52
Ils ne cachent même plus leurs coups bas. Alors qu’elle gambade dans les rues sur ses chaussures à talons qui la torturent un peu - la chaleur New-Yorkaise ne les épargne pas - elle se maudit. Vera sait pertinemment que le seul moyen de mettre un terme à cette guerre serait de cesser de réagir aux provocations. Empiler les cartons dans l’arrière-boutique, les revendre, et ignorer royalement Adriel, voilà ce qui le foutrait en rogne. Et à force de s’épuiser, il finirait par se lasser. Et elle aussi. Et ils se laisseraient tranquille.

Dans un monde parfait, la solution serait celle-là. Mais Vera ne parvient pas à s’y résoudre, pour deux raisons principales. La première, c’est qu’elle est dans une rage folle quand elle songe à la quantité de boulot que va engendrer cette foutue livraison imprévue. La deuxième, c’est qu’aussi enfoncée soit-elle dans un déni cotonneux et agréable, elle est accro à leurs joutes. Elle adore s’engueuler avec Adriel. Lui hurler dessus, réfléchir au prochain coup bas, avancer ses pions. Tenter de s’en sortir en étant plus maline, plus fine. La peste. Elle adore aussi le moment où les provocations deviennent tellement insoutenables que le seul moyen de relâcher la pression est d’arracher les vêtements du brun. Evidemment, elle ne l’admettra jamais - et lui non plus, d’ailleurs, mais il n’est pas complètement innocent. Peu importe, en réalité, car le petit cercle infernal reprend régulièrement ses droits pour les mener à bout.

Et c’est bien évidemment à bout qu’elle parait dans sa boutique, folle de rage, accentuant naturellement le ton agacé de sa voix, comme si elle s’apprêtait à lui cracher à la figure. Elle piétine un peu les sacs qu’elle vient de renverser au sol, pour accentuer son énervement.

- Le fait que je sois énervée n’est en rien révélateur de la qualité de la blague, Adriel. Evidemment que la livraison m’énerve puisqu’il va falloir que je me tape de toute refaire livrer à la bonne adresse et que ça va me prendre un temps fou.

Elle croise les bras, laissant retomber son effet d’annonce.

- Mais ça ne veut pas dire que c’est intelligent ou bien pensé.

Faire livrer trop de marchandise devant sa porte ? C’est prévisible.

- Tu m’as habituée à plus recherché.

Elle le provoque, évidemment - sa phrase n’est rien d’autre qu’une pique destinée à le titiller. Comme si elle allait réclamer qu’il fasse pire - non, bien sûr que non. Elle veut juste que ce petit air satisfait qu’il affiche s’efface pour laisser place à une once de déception qu’il n’admettra évidemment pas à voix haute, mais qu’elle pourra déchiffrer dans ses yeux. Parce qu’il a beau dire, et elle à beau prétendre - ils finissent par se connaître, après toutes ces années, tous ces coups bas.

- Tu sais, les pannes d’inspiration, c’est comme les pannes au lit. Ca arrive presque à tout le monde...

Elle s’arme d’une pointe de condescendance, à deux doigts de lui tapoter l’épaule d’un air réconfortant.

@ Invité

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Ven 21 Aoû - 16:25
Bien sûr qu’il avait préparé un sale coup. Bien sûr qu’il s’attendait à voir Vera débarquer, puis se venger. A force, il a eu le temps de s’habituer à cette danse perpétuelle qu’ils pratiquent depuis plus d’un an. Le pire, c’est que ça n’apporte rien de bon, à aucun de leur magasin, ni à eux. Mais tant qu’aucun des deux ne fera l’effort en premier d’arrêter, ça continuera, peut-être jusqu’à la fermeture d’un des deux magasins. Ça n’a jamais été l’objectif d’Adriel pourtant. Vera a beau lui faire concurrence, il n’est pas aussi cruel pour souhaiter que son gagne-pain ferme ses portes. Surtout, qu’objectivement, son magasin n’est pas si mal et il manquerait à ses clients réguliers. Mais ça, il ne risque pas de le lui dire un jour.
Surtout qu’elle trouve le moyen de râler sur le fait que sa blague du jour n’est pas assez recherchée. Bras croisés sur son torse, Adriel l’observe alors qu’elle expose son avis sur la question. Tout ce qu’il voit, c’est qu’il a réussi à l’énerver et au fond, seul le résultat importe. Comme en sport, on s’intéresse à la victoire et pas aux détails qui y ont amené, tant que ceux-ci respectaient les règles. Et là, Vera est juste trop énervée pour voir qu’il a touché dans le mille. Peut-être qu’il a déjà été plus inventif, et qu’elle aussi. Mais ce n’est pas comme si ça l’intéressait vraiment. Il note bien les efforts de Vera pour le faire se sentir mal, ou inférieur. Seulement, ça ne fonctionne pas comme elle le voudrait. Certes, Adriel est compétitif, et elle a pu le voir maintes et maintes fois, mais quand il sait qu’il a atteint son objectif, ce que pense Vera lui importe peu. Mais il l’écoute tout de même, attendant qu’elle ait terminé son laïus. La façon dont elle se vengera sera sans doute plus intéressante que tout ce qu’elle raconte, même si la dernière phrase pique la curiosité d’Adriel.
« C’est ce qu’ils t’ont dit, ceux qui ont eu une panne avec toi ? Que ça arrivait à tout le monde et que c’était pas ta faute ? Et tu les as crus ? » Ou comment rebondir sur la seule partie qui l’intéresse. Il ne compte pas défendre son idée d’envoyer des milliers de sacs rose bonbon. Il l’a fait. Elle a été énervée. C’est tout ce dont il a besoin. « Parce que la femme avec qui ça arrive y est toujours pour quelque chose, au moins un peu. Mais du coup, ça ne m’étonne pas trop. » Certes, ça ne lui est jamais arrivé, à lui, avec Vera. Dommage que son pénis semble être incapable de résister à Vera. D’ailleurs, il ne pense pas tout à fait ce qu’il dit, mais s’il peut énerver ou – encore mieux – faire douter Vera, il peut bien mentir un peu. Elle n’a pas non plus dit qu’un homme avait déjà été en panne avec elle, mais Adriel ne peut que le supposer. Elle n’a pas choisi cet exemple au hasard. « Faudra que je me renseigne sur les livraisons de viagra, pour la prochaine fois. Ça ira bien dans les étagères à côté des vibro, tu ne penses pas ? »

@ Invité

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Dim 13 Sep - 16:36
Si elle pouvait lui taper dessus, aucun doute ; elle ne se priverait pas. La violence n’est pas son truc - pas dans ce cas de figure, en tout cas. Mais il faut dire qu’Adriel éveille en elle des envies imparables de hurler, griffer, gifler. Avec son air arrogant collé à une plastique avantageuse qui lui donne sans aucun doute l’impression que le monde est à ses pieds. Et peu importe qu’ils soient finalement si semblables, au fond. Elle aime se répéter qu’elle le déteste pour ce qu’il représente, pour son insupportable présence dans sa vie mais surtout, surtout parce qu’il est très fort pour trouver ces petites choses qui la laissent à bout de nerf, et qui la font si souvent céder à l’appel de l’apaisement d’une frustration qu’elle ne comprend pas.

- Oh ferme-la, Lynd, comme si j’étais assez idiote pour te raconter à toi que certains de mes amants souffrent d’une panne. Tu me sous-estimes toujours, même après toutes ces années à me faire chier ?

Elle lève les yeux au ciel et envoie valser un sac qui lui est resté dans les mains. Il a de la chance qu’elle se tienne ; tous les portants de fringues auraient pu être par terre.

- Mais je suis ravie de savoir que tu maitrises aussi bien le sujet de la panne. Et soulagée, ma foi, de n’avoir jamais été confrontée à cette déception. Les filles auxquelles tu fais le coup, elles te tapotent l’épaule ? Elles te disent que c’est pas grave ? Elles aussi, elles mentent, tu sais ? C’est grave. Et c’est pénible, aussi, parce que quand on vient voir un mec pour s’envoyer en l’air, devoir le réconforter à la place, ça fout en l’air la soirée.

Elle secoue la tête, agacée.

- Et tu sais si tu ne me trouves pas assez bien à ton goût, tu peux toujours passer ton tour. Ca me simplifierait grandement la vie, elle ajoute, un peu piquée au vif qu’il ose sous entendre qu’il serait éventuellement normal que certains hommes se retrouvent confrontés à des difficultés sexuelles en sa compagnie à elle.

Même si elle sait évidemment que c’est n’importe quoi - sinon, pourquoi reviendrait-il camper son lit, ou la ramènerait-il dans le sien ? Elle ne va pas prétendre qu’il est déplaisant à regarder, pour sa part. Ce ne serait que peu crédible - en dehors de son physique avantageux, elle ne lui trouve pas de grandes qualités - ou bien peut-être qu’elle ne veut pas les trouver, mais peu importe. Ce débat lui appartient. Elle s’approche un peu, provocante, les bras croisés et les talons qui claquent au rythme de son énervement.

- Mais je doute que ce soit la vérité, hm? Toi et moi on sait très bien pourquoi tu as cherché à attirer mon attention en faisant livrer ces sacs, pas vrai ?

Elle s’offre un ricanement - et lève les yeux au ciel, théâtrale. Avec le temps, elle a travaillé ses entrées et ses réactions pour tenter de remporter leurs petites joutes verbales.

@ Invité

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Mar 27 Oct - 14:47
Bien sûr qu’il s’engouffre droit dans la brèche ouverte par Vera. Si elle lui tend des perches comme celle-ci, elle doit s’y attendre. Forcément, elle nie complètement, comme à son habitude. Mais après tout, elle ne viendrait pas lui en parler si ça lui arrivait. Comme lui, ne le ferait pas. Ce n’est pas comme s’ils étaient amis. Après tout, ils n’en sont pas à ce genre de confidences et ne le seront sans doute jamais. Mais Adriel est certain que s’il avait abordé le sujet, Vera aurait fait pareil. D’ailleurs, elle ne tarde pas à retourner ses arguments contre lui. Typique. Il secoue la tête, tout en observant les dégâts qu’elle a faits dans son magasin. Comme à chaque fois, la jeune femme s’est énervée, comme il s’y attendait. Mais en même temps, c’était en vengeance d’une autre fois, dont il a déjà oubliés les détails.
« Mais t’as écouté ce que j’ai dit ou pas ? Si ça arrive, c’est clairement en partie à cause de la fille. Donc à moins d’être marié, pas besoin d’être réconforté ou de rester. Enfin je suppose que ça pose un problème de virilité chez certains hommes, mais je suppose que moi, ça ne me ferait rien. Si ça m’arrive un jour. » Et même si ça lui est déjà arrivé, Vera n’a aucun besoin de le savoir, et ne le saura jamais. De toute façon, son pénis semble toujours fonctionner avec elle, même un peu trop. Mais il a ses faiblesses. Enfin la brune a raison, il doute aussi qu’un homme puisse réellement avoir une panne avec elle. Physiquement, elle a tous les atouts qui rendent une femme sexy. Du moins, les standards des magazines et autre société. Et clairement, ses charmes fonctionnent avec Adriel. Ce serait mentir que de dire le contraire. Mais il n’allait pas rater une occasion de la rabaisser, tout comme elle ne le fait pas. Elle se rapproche de lui, sans le quitter du regard, et Adriel déglutit. A-t-il envoyé ces sacs roses bonbon à son magasin pour pouvoir la voir ? Non. Impossible. « Donc, si je suis ta logique… J’ai envoyé les sacs pour te faire venir et quoi ? Qu’on puisse s’envoyer en l’air dans l’arrière-boutique ? » Tiens, ils ne l’ont jamais fait d’ailleurs. Bizarrement, ils se sont toujours contentés de l’appartement de l’un ou de l’autre. Un lit, ça reste toujours plus confortable. « Non parce que ça voudrait dire que, quand c’est toi qui appelle mes fournisseurs pour insérer des fautes d’orthographe sur mes t-shirts, c’est parce que t’es en manque ? » Cette fois-ci, il s’en souvient. Cette ‘blague’ lui avait coûté assez cher. « Simple déduction, vu ce que tu me dis. » Il croise les bras à son tour. Si elle veut jouer à ça, il le peut aussi.

@ Invité

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Mar 27 Oct - 15:56
Il l’agace, c’est incroyable comme il l’agace. Il a réponse à tout - c’est sans doute pour ça d’ailleurs que leur petit jeu dure depuis si longtemps, sinon il se serait arrêté il y a bien longtemps.

- Bien sûr, mais tu le soulignes toi même, ce n’est qu’en partie de la faute de la fille. Et puis vraiment, y’a bien que les mecs pour ramener chez eux des nanas qui ne leur plaisent qu’à moitié au point de même pas pouvoir coucher avec elles, sérieux. Incapables de réfléchir autrement qu’avec la perspective de se vider un coup, hm ?

Elle hausse les sourcils et croise les bras, attendant de voir ce qu’il va bien pouvoir répondre à ça, lui qui a réponse à tout. Elle paierait cher pour qu’il arrête de parler, en cet instant, sans savoir d’où lui vient cet irrépressible envie de le faire taire. Pourtant, une partie d’elle jubile de la situation. C’est de l’adrénaline à l’état pur, ces joutes verbales, la tension qui règne - et tout le reste. C’est sans doute la sensation qui la rend accro, d’ailleurs.

- Non parce que moi, j’arrive toujours à coucher avec les gens qui je ramène chez moi. Un peu de sélection, ça n’a jamais fait de mal à personne - quel est l’intérêt de ramener une fille si tu sais déjà qu’elle n’est pas ton style ?

C’est presque une vraie question. Elle la balaie cependant d’un revers de la main pour démontrer si besoin s’en faut qu’elle n’attend pas de réponse précise.

- Je ne sais pas pourquoi tu avais envie de me faire venir, Adriel. Une chose est sure, je ne me souviens pas t’avoir déjà connu en panne, hm ? Ne confonds pas tout, cela dit, quand j’ai eu cette brillante idée de fautes d’orthographe, je ne m’attendais pas à ce que tu débarques. Un coup de téléphone aurait suffi pour que je puisse constater l’étendue de ton désespoir et en tirer tous les mérites qui me reviennent - tu dois admettre que c’était quand même autre chose que des sacs en papier rose bonbon.

La revoilà, en train de jubiler. Elle avait beaucoup aimé faire cette petite blague - elle aime toujours beaucoup ses petites plaisanteries. Elle n’arrive pas à s’arrêter - il suffirait pour ça qu’elle ne réponde pas à cette dernière provocation. Qu’elle tourne les talons et s’en aille pour de bon, qu’elle le plante là et qu’elle n’en reparle plus jamais. Mais l’idée de sortir de la vie d’Adriel ne la séduit pas ; et l’idée qu’il sorte de sa vie non plus. Pas qu’elle ne songe, ne serait-ce qu’une seule seconde, à lui faire part de cette petite difficulté qu’elle rencontre cela-dit.

@ Invité

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Mar 27 Oct - 16:41
S’ils devaient participer à un débat, il serait difficile de savoir qui l’emporterait. Ils trouvent toujours de nouveaux arguments, sans exception. Hors de question de laisser l’autre avoir le dernier mot, comme si c’était plus fort qu’eux. « Ah mais je n’en sais rien. Peut-être que certains font ça, mais ce n’est pas mon cas. Je ne vois pas pourquoi je coucherais avec une femme qui ne me plait pas. » Vient-il de dire, si on suit sa logique, qu’elle lui plait ? De toute façon, ce n’est pas nouveau. Elle le sait. Et lui, sait qu’il est à son goût également. Physiquement seulement, il n’a jamais été question que de ça. « Mais il y a des gens étranges, tu sais. » La vérité, c’est qu’Adriel n’y connait pas grand-chose à tout ça. Il ne s’est jamais renseigné sur les pannes, mais en général, dans les films ou séries, c’est parce qu’il y a un mal-être quelque part, parfois enfoui. Aux dernières nouvelles, ce n’est pas son cas. Et Vera a pu le voir, de nombreuses fois. Mais qu’elle l’embête quand même avec ça n’a rien d’étonnant. Pourtant, pour la première fois, il aimerait avoir déjà eu une panne, avec elle. Même s’ils trouveraient le moyen de se le balancer tous les deux à la figure. Comme avec tout le reste.
Rappeler à Vera une de ses anciennes idées qui l’avait particulièrement fait sortir de ses gonds, ce n’est pas exactement une bonne idée. Mais il essaye de prouver son idée. Si elle sous-entend qu’il la fait chier pour la voir, pour coucher avec elle, alors cela doit aussi être vrai quand c’est elle qui le fait enrager. Simple logique. « Alors pourquoi toi, tu ne t’es pas contentée d’un coup de téléphone aujourd’hui ? Entendre ma voix ne te suffisait pas ? Tu voulais me voir aussi ? » Ils sont doués pour ça. Chacun retourne les phrases de l’autre contre lui. C’est sans fin. Mais au fond, ils adorent tous les deux ça. Leurs disputes mettent du piment dans leurs journées parfois compliquées. « Mais si tu veux vérifier que je n’ai pas de panne avec toi, on peut peut-être attendre ce soir. J’ai une boutique à m’occuper, moi. » D’ailleurs, il n’y a plus beaucoup de clients. Vera a su faire son petit effet.

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Mar 27 Oct - 17:03
- Oui, des gens étranges. Et j’imagine que tu penses ne pas en faire partie, bien entendu ?

Ils sont enfermés dans un cercle vicieux, et ils le savent tous les deux. Les raisons qui les poussent à entretenir cette petite relation étrange - et sans doute un peu malsaine, même si leurs forts caractères les empêchent de se laisser bouffer l’un par l’autre - sont inconnues de Vera. Elle adorerait y mettre un terme. Etre capable de sombrer dans la plus grande des ignorances, du jour au lendemain. S’en tirer avec la tête haute. Mettre un terme à tous ces enfantillages. Ca lui ferait indéniablement réalisé des économies, en tout cas, de ne plus avoir à financer toutes ces plaisanteries. Mais évidemment, elle n’y arrive pas - sinon elle ne serait plus là depuis longtemps. Ils auraient cessé leurs petits jeux. Parfois, quand elle déjeune chez ses parents avec un charmant inconnu introduit par sa mère, elle se prend à se dire qu’elle devrait donner le change juste pour avoir une bonne excuse pour se sortir de cette joute permanente qu’elle a avec Adriel. Si elle était casée, elle pourrait difficilement venir péter les plombs sur le pas de sa boutique en attendant qu’ils exorcisent leurs démons respectifs sur l’oreiller. Sauf que, paradoxalement, cette idée d’abandon ne la réjouit pas. Evidemment, c’est principalement lié au fait que tous les prétendants introduits par sa mère sont d’insupportables fils à Papa avec lesquels elle ne se verrait pas une seule seconde. Mais oui, il y a aussi le fait que mettre un terme à tout ça... Ca l’angoisse presque. Comme une bonne vieille habitude que l’on retrouve quand on a un coup de mou, elle n’a pas l’impression d’être prête à renoncer.

- Je n’ai pas appelé parce que je voulais te rapporter au moins un carton de tes immondes sacs, voilà tout. Quand à vérifier tes histoires de panne, je n’ai pas besoin de vérifier quoi que ce soit, je te rappelle que j’ai déjà expérimenté à plusieurs reprises le fonctionnement totalement rodé de ton anatomie en ma présence.

Oui, là-dessus, il serait bien en peine de prétendre qu’elle ne lui plait pas - mais l’inverse est vrai, malheureusement pour elle.

- Et moi aussi, j’ai du travail, figure-toi. Je vais d’ailleurs me faire un plaisir de faire réexpédier tous les cartons de sacs en papier rose qui sont arrivés chez moi, ça correspond plutôt à l’esprit d’ici.

Elle croise les bras comme une enfant et jette un oeil autour d’eux pour souligner que la boutique est vide - ce qui s’explique sans aucun doute pas sa présence bruyante. Objectivement, ce que commercialise Adriel n’a rien à envier à sa propre collection. Mais bien entendu, ça non plus, elle n’en parlera jamais.

@ Invité

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Mar 27 Oct - 18:58
« Eh bien, non. Puisque je viens de te dire que je ne faisais pas ça. » Mais quoi qu’il pourra dire, il sait bien que Vera trouvera toujours à y redire. Depuis le temps, il la connait et n’a plus trop de doute quant au fait que leur petit jeu ne se terminera jamais. Ça fait trop longtemps que ça dure. Et s’il est tout à fait honnête, ça lui manquerait sans doute. Mais peu importe. Aucun d’eux n’est capable de s’arrêter, d’être le plus mature et de dire que ça suffit. Sans doute parce que l’autre adorerait trop voir ça. Encore plus certainement, c’est parce qu’ils ne veulent pas s’arrêter. Mais ça aussi, l’admettre est trop difficile. Tout est histoire de paraître entre eux. De gagner. Sauf que, dans cette relation quelque peu malsaine, aucun ne sort jamais gagnant. Et pourtant, c’est comme s’ils étaient accros. Pas l’un à l’autre, non. Plus à ce jeu qui rythme leur relation depuis qu’ils se connaissent. Qui les pousse à se surpasser, pour être meilleur que l’autre. Alors qu’au fond, leurs boutiques peuvent très bien cohabiter. Adriel ne souhaite pas la faillite de Vera, et il ne pense pas que c’est ce qu’elle souhaite non plus. Sinon ils iraient beaucoup plus loin que de simples sacs ou fautes d’orthographe.
Vera prend pour excuse de sa présence le fait qu’elle voulait lui rendre des sacs. Autant dire qu’Adriel n’y croit pas vraiment. En tout cas, par rapport à sa logique qu’elle souhaite sans doute implacable. Mais entre eux, peu importe que leurs arguments soient solides et logiques, l’autre trouve toujours la petite bête. « Tu vois. Donc pourquoi est-ce que tu me parles de panne depuis tout à l’heure, si tu sais que je n’en ai pas ? » D’accord, il en parle aussi, mais pas en ce qui le concerne. Et puis c’est elle qui a lancé le sujet, et il a préféré en rajouter, plutôt que s’attarder sur son soi-disant manque d’inspiration. « Et tu aurais pu me les renvoyer par la poste, si tu y tenais vraiment. Sauf si tu voulais effectivement venir. » Non, il n’en démordra pas. Elle peut se trouver toutes les excuses qu’elle veut, Adriel saura trouver pourquoi elle ne fonctionne pas. C’est toujours ainsi entre eux. Mais il sait que Vera aura toujours et encore une excuse. « Ah oui ? C’est quoi l’esprit d’ici alors ? Je suis curieux. » Il lui tend la perche, certes, mais il pense que Vera sera honnête. Après tout, à part le fait qu’elle soit trop proche de la sienne, elle n’a jamais vraiment critiqué sa boutique à proprement parler.

@ Invité

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Mar 27 Oct - 19:46
Parfois - comme maintenant - elle se perd dans leurs disputes. Elle oublie d’où elles viennent, ou même pourquoi elles ont lieu. Celle-ci est stupide, comme bon nombre d’autres avant elle. De toute façon, ils savent très bien tous les deux qu’ils n’ont aucun problème de comptabilité sexuelle - sinon, voilà bien longtemps qu’ils auraient arrêté. Ils ne sont pas maso, ni lui ni elle. Si ça ne se passait pas bien de ce côté là, ils auraient arrêté, tout bonnement, de s’envoyer en l’air. Pourtant elle y revient, parce qu’au delà de la haine qui les anime, elle a l’impression qu’avec le temps, il a appris à la connaître mieux que ceux qu’elle ramène après une soirée arrosée. Il est efficace, et c’est ce qu’on attend d’une partie de jambes en l’air, non ?

- Très bien. Mais ne sous-entend pas que je pourrais être la cause de la panne de mes partenaires sexuels, ce n’est pas très crédible.

Elle soupire et fait la moue, perdant un peu de sa hargne au fur et à mesure qu’elle s’exprime.

- Et puis je n’ai jamais dit que j’avais à me plaindre de tes pannes à toi - je serai bien idiote de continuer à croiser ton chemin si tu n’étais pas capable de te servir de tes... attributs. Je n’aime pas perdre mon temps.

Il semblerait que, bien enfoui sous ces paroles, figure un compliment largement déguisé. Elle fait la moue à nouveau quand elle le réalise, puis soupire.

- Je n’avais pas la moindre envie de venir, arrête de te lancer des fleurs. Simplement j’avais hâte de constater quel effet feraient tes précieux sacs étales comme ça sur ton sol, tu vois ? Et puis, j’imagine que ça t’a fait plaisir de constater que ta petite blague avait fonctionné, alors ne fais pas l’innocent.

Elle croise les bras, mais son ton est nettement moins virulent que quelques secondes auparavant. Elle voudrait tourner les talons et partir, mettre tout ça derrière elle pour passer et penser à autre chose. Quand il l’interroge sur l’esprit de la boutique, elle détourne les yeux pour observer autour d’elle.

- Je n’ai rien à dire sur ce que tu fais. C’est ta ligne de développement, chacun la sienne. Tu rencontres du succès, donc tu n’as pas besoin de moi pour valider tes réalisations. Je dis juste que le sac en papier rose n’est pas du tout adapté à l’esprit de ma boutique ou en tout cas, à ce que je veux en faire connaître, et que tu ferais mieux de t’en servir toi-même.

Elle se refuse à lui faire la bassesse de critiquer ce qu’il crée. Elle n’est pas aussi petite dans ses arguments.

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Mer 28 Oct - 11:43
Doucement, elle semble plus calme. Doucement, il est moins énervé lui aussi. Sans doute que crier tout le temps n’est bon pour aucun d’eux. En revanche, ils ne sont pas d’accord pour autant. Ils refuseront toujours de l’être. Enfin sauf quand Vera parle de ses attributs et du fait qu’il sache les utiliser. Forcément, un sourire nait au coin des lèvres du brun. « Je suis ravi de te l’entendre dire. » Elle va vite regretter d’avoir dit ça, mais Adriel ne peut pas ne pas relever. « Mais tu sais, tu peux utiliser le mot pénis, ce n’est pas un gros mot. Rassure-moi, tu utilises bien les bons mots quand tu vends des sex-toys ? » Il sait bien que Vera n’est pas une sainte, loin de là. Mais la façon dont elle parle de sexe a quelque chose d’amusant. Ou quand elle parle de sexe avec lui, sans doute encore plus.
Peu importe qu’il soit plus occupé à retourner ses arguments contre elle, il est vrai qu’Adriel est content qu’elle soit venue jusqu’ici. Même si elle a fait fuir quelques clients potentiels, et qu’elle a mis une sacrée pagaille dans le magasin. Ce qu’il n’avouera jamais, pas même sous la torture. Non pas parce qu’il veut coucher avec elle, mais parce qu’il adore la voir enrager, et qu’il peut ainsi voir l’effet de sa petite vengeance. « Oh oui, ça me fait plaisir, je ne vais pas te mentir. Mais du coup, il faudrait savoir, elle a fonctionné ou je manque d’inspiration ? J’ai du mal à suivre. » Il est impossible. Alors même que Vera semble un peu plus calme, raisonnée – autant qu’elle puisse l’être en sa compagnie du moins – il en rajoute encore. Enfin, quand elle parle de l’esprit de son magasin, il est curieux de savoir ce qu’elle entend par là. Aussi de savoir ce qu’elle pense de son magasin, parce qu’elle ne lui a jamais dit au final. La réponse donnée par Vera n’a rien d’étonnant. Elle ne fait pas de compliment, ni de critique. Ce qui, pour la brune, correspond à un compliment. Du moins, c’est ainsi qu’Adriel le voit. Si elle avait voulu critiquer, elle ne se serait pas gênée. « Tu pourrais faire quelques achats ici, je suis sûr que tu trouverais des choses qui te plaisent. Et puis comme ça, tu verrais bien que des sacs roses n’iraient pas du tout avec ce que je propose. » Enfin pour être honnête, les sacs roses ne vont pas avec grand-chose, sauf peut-être une boutique de bonbons. « En plus, tu as vidé ma boutique, tu pourrais en profiter pour faire ton shopping tranquille. »

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Sam 31 Oct - 18:38
Il est trop aimable, vraiment, de l’autoriser à employeur le vocabulaire qu’il faut. Elle lève les yeux au ciel - s’ils pouvaient quitter leurs place pour aller voir encore plus haut et signaler son exaspération, nul doute qu’ils le feraient. C’est assez étrange, d’ailleurs, cette fâcheuse tendance qu’elle a à surveiller son vocabulaire. Un chat est un chat, c’est indéniable. Mais elle a des séquelles assez importantes d’une éducation conservatrice, de sa mère qui n’a de cesse de la reprendre et de tout le reste. Pourtant, quand elle vend les sex-toys, elle n’a aucun problème de vocabulaire.

- C’est adorable, Adriel, de m’autoriser à parler comme j’en ai envie. Very 2020.  Heureusement qu’il existe des hommes comme toi pour autoriser des femmes comme moi à dire pénis.

Elle roule des yeux à nouveau et observe à nouveau la pièce. Il est irritant, tout le temps. Et elle ne sait même pas pourquoi elle est autant agacée par sa présence.

- Tu manques d’inspiration. Ta blague était nulle et absolument pas drôle, ça ne veut pas dire qu’elle n’était pas agaçante pour autant.  

Elle croise les bras, perchée sur ses talons, inquiète pour sa boutique laissée en rade depuis un peu trop longtemps à son goût. Il est évidemment tout à fait exclu qu’elle achète quoi que ce soit ici - même si elle est persuadée qu’elle pourrait trouver quelque chose à son goût, ce n’est pas la question. Elle ne va pas s’abaisser à faire ce plaisir à Adriel, il n’en n’est pas question.

- Non merci pour le shopping, mais je t’invite à venir à la boutique par contre, je te mettrais avec plaisir un sex-toy dans un joli sac rose. Je suis persuadée que je trouverais sans problème quelque chose qui te plaira beaucoup. Ca te détendra.

Elle lui offre un sourire volontairement insolent et penche quelque peu la tête, jetant un coup d’oeil à sa montre. Elle a rendez-vous dans une heure pour un shooting photo dans la boutique et il faut qu’elle aille déblayer le bordel qu’il a réussi à faire livrer. Un soupire de désespoir lui échappe qu’elle camoufle sous une bonne dose d’aplomb feint.

- Je vais te laisser à tes nombreux clients, le devoir m’appelle. Si j’étais toi, je surveillerai mes arrières.

Elle lui offre un sourire et la laisse sa menace à peine déguisée en suspens. C’est presque un miracle que leur petite dispute du jour n’ait pas débouché sur une partie de jambes en l’air rapide dans sa réserve.

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Dim 1 Nov - 15:42
Adriel lève très franchement les yeux au ciel quand Vera le rabaisse parce qu’il l’autorise à utiliser un mot. Ce n’était absolument pas ça, mais forcément, il faut qu’elle le prenne mal. Il trouve juste ça très étrange qu’elle n’ose pas dire le mot correct, surtout la connaissant. Et il ne l’autorisait pas. Il n’est pas stupide ou égocentrique au point de penser qu’il a un quelconque pouvoir de décision ou de permission sur Vera. « Non mais tu parles comme tu veux, je m’en fiche. » Il secoue la tête, agacé qu’elle monte sur ses grands chevaux pour rien. Certes, il aime bien l’agacer mais là, il n’apprécie pas trop ce qu’elle sous-entend.
A la limite, il préfère l’entendre dire qu’il manque d’inspiration ou d’humour. Il sait qu’elle ne le pense pas vraiment, le dit pour ne pas avouer qu’il a réussi son coup. Tout comme elle n’avoue jamais qu’ils recommenceront leurs parties de jambes en l’air, ou même qu’elle les apprécie. Même si, avec le temps, elle change un peu sur ce point. « Agaçante, c’était exactement son but. Donc j’estime que j’ai réussi ce que je voulais faire. » Certes, il a déjà été plus créatif, et elle aussi, mais il s’en moque pas mal. Leur guerre sans fin n’a que pour objectif d’emmerder l’autre. Peut-être que Vera avait commencé dans l’espoir qu’il déménage sa boutique – comme si un investissement pareil pouvait être déménagé aussi facilement – mais maintenant, il n’y a plus d’autre dessein derrière leurs coups bas.
Adriel sait pertinemment que Vera n’achètera jamais rien dans sa boutique. Elle est une femme de principe. Et même si, en ne critiquant pas sa boutique, elle a admis qu’elle l’aimait bien, elle n’ira pas jusqu’à devenir une cliente. Forcément, elle retourne l’invitation, ce qui fait sourire Adriel. « Ah tu vois, tu leur as déjà trouvé une utilisation à ces jolis sacs. » Il doute que les clients et clientes apprécient. Ils sont quand même vraiment très, très roses. Encore plus que ce qu’il avait pensé en les commandant. Sur un écran, ça ne donnait pas aussi flashy. « Mais ne t’inquiète pas pour moi, je n’ai pas besoin d’un sex-toy pour me détendre. Tu es bien placée pour le savoir d’ailleurs. » Non pas qu’il soit contre, mais s’il doit en acheter, ça ne sera pas chez Vera. En utiliser si elle en a chez elle la prochaine fois, pourquoi pas ? Mais, tout comme elle, il ne veut pas dépenser d’argent dans son magasin. Même si ce qu’elle vend est sans doute très bien. D’ailleurs elle semble prête à y retourner, dans sa boutique. Non pas qu’Adriel soit pressé, mais il préférerait avoir des clients qui achètent des vêtements au lieu de jeter des sacs sur le sol. C’est meilleur pour le chiffre d’affaire. Enfin Vera n’annonce pas son départ sans faire une allusion à sa prochaine vengeance. Il n’en attendait pas moins. « Oh je compte sur toi pour ça… surveiller mon derrière je veux dire. » La lourdeur assumée, tout un talent. « A la prochaine ! »

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