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Working buddies [PV Isaie]

@ Invité

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Sam 25 Juil - 19:28
Au milieu de Manhattan qui bourdonnait déjà d’activités, avec tous ces passants, pour beaucoup tirés à quatre épingles, se pressant dans les grandes artères droites qui en avaient fait la renommée afin de rejoindre un immense gratte-ciel empli de bureaux pour y passer les dix prochaines heures, Claire elle-même, blouson en cuir sur les épaules et casque sur la tête, venait de garer sa moto dans le parking prévu à cet effet avant de respirer l’air pollué – qui pourtant, avait toujours à ses narines une flagrance de chez soi, peut-être parce qu’elle avait désormais l’habitude de l’humer, malgré le choc lorsqu’il avait fallu s’y refaire, après des années passées dans la campagne texane, et de s’engouffrer dans sa propre tour, qui contenait les locaux de l’office central du New York Police Department, ou NYPD pour les intimes. Saluant les agents en faction, elle montra sa carte et passa les contrôles, avant de rejoindre son propre bureau et d’y déposer gants, casques et protections sur une chaise attenante, dans un joyeux bazar qui ne dénotait pas du reste de la pièce, déjà imprégnée d’un sens du rangement tout personnel. L’essentiel, in fine, était qu’elle-même s’y retrouve ! Des pataquès de dossiers sortaient de boîtes à moitié ouverte ou encore d’étagères pleine à craquer, et son bureau où trônait un ordinateur ainsi que quelques photos personnelles était englouti sous un fatras de feuilles en tout genre.

Honnêtement, bien que rompue à l’art de la paperasse administrative, la charge monumentale qu’elle avait récupérée en acceptant la position d’adjointe du Commissaire Mihigo n’avait pas manqué de la faire – momentanément – tomber de sa chaise. Son prédécesseur avait apparemment tendance à considérer que laisser s’entasser les dossiers en souffrance était une bonne méthode, sans parler des monceaux de rapports à lire et à produire, des diverses autorisations administratives à délivrer sur lesquelles il fallait un minimum se renseigner plutôt que de signer sans rien regarder en bas, ce qui produisait de nouvelles tonnes de feuilles … Bref, on repasserait pour l’écologie, et accessoirement, pour le gain de temps et d’espace. Sauf qu’il fallait bien que quelqu’un s’occupe de ce type de contrôle ingrat, et son propre patron n’allait pas s’enquiller de telles tâches, il avait plus que suffisamment à faire avec ses propres dossiers. Oh, avec un peu de chances, il lui faudrait trois mois pour écluser tout ce qu’il y avait en souffrance … donc autant dire que vu la vitesse avec laquelle tout cela s’accumulait, elle risquait de ne jamais y arriver. Enfin, elle allait essayer de faire de son mieux, et au diable le reste. S’asseyant, la trentenaire alluma son ordinateur et soupira face au nombre de mails reçus. Il y avait les requêtes internes, aussi diverses que possible, les demandes d’autorisation, les appels du bureau du procureur et de ses nombreux substituts, celles des élus locaux … Celles-là, elle les transféra directement au Commissaire Mihigo avec une petite notice explicative pour chaque, histoire qu’il s’y retrouve dans les fonctions de tout un chacun, le pauvre n’ayant probablement pas eu le temps d’apprendre toutes les subtilités de la politique new-yorkaise et de ses multiples instances, et à vrai dire, elle-même s’y perdait assez régulièrement. Une fois ceci fait, elle commença à compiler plusieurs liasses de documents, et avant qu’elle ne s’en rende compte, dix heures du matin avaient largement sonné.

Sortant de son bureau, sa manchette à la main, elle se dirigea vers la machine à café de la salle des officiers supérieurs, salua les quelques présents, discuta des nouvelles du petit dernier et de la santé de madame ainsi que des résultats du dernier match de baseball des Yankees de New York, puis prit son congé, tenant deux cafés dans un équilibre relativement instable. Passant devant plusieurs bureaux ouverts, elle continua sa tournée sur le même ton, avant d’arriver jusqu’à celui, considérablement plus important, de son patron – et à vrai dire, ce qui était toujours étrange pour elle, du seul qui se trouvait au-dessus d’elle désormais. Toquant avec son pied, exercice peu pratique, elle attendit que la voix claire d’Isaie lui dise d’entrer pour pousser la porte d’un coup de coude sec. Se délestant de ses affaires sur un meuble proche, elle put enfin stabiliser sa marche et tendre le café à son supérieur en déclarant :

« Salut Patron, voilà le café numéro je ne sais pas combien du matin, presque chaud, et presque sans goût étrange de la machine. »

Ils avaient instauré ce rituel de « pauses cafés » entre eux rapidement, histoire de faire des points réguliers tout en évitant la sempiternelle réunion et son caractère plus codifié. Au moins là, c’était informel, pratique, et plus chaleureux. Après tout, chacun devait encore apprendre à connaître l’autre, son caractère, ses manies, ses forces et ses faiblesses, en un mot rôder leur duo aussi vite que possible pour être pleinement opérationnel. Aggripant sa liasse de documents, Claire déclara :

« Voilà ce que j’ai récupéré de mes diverses fouilles dans les archives de mon prédécesseur et dans celles de Brooklyn sur le cas McFayden.

J’ai ajouté ma propre déposition, il m’a semblé normal de le faire également, même si nous n’avons jamais été amené à nous côtoyer comme j’étais dans un service différent.

A toutes fins utiles, j’ai pris la liberté d’effectuer un premier balayage de l’historique de ses dossiers. J’ai attaché une petite note en dernière page à ce sujet. »


Voilà pour la partie qui occupait essentiellement Isaïe en ce moment.

« On a un problème avec les fournitures arrivées récemment, puisque les gilets pare-balles sont … à taille unique. Morphologie masculine.

Croyez-moi, c’est un peu gênant … Il faudrait essayer de voir si on ne peut pas rattraper le coup, ou juste obtenir une rallonge de crédits de la mairie, parce que sinon, on ne change l’équipement que des hommes de toutes nos unités. Ou alors, on se retrouve avec un problème en termes de sécurité personnelle des agents. »


Claire ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel en expliquant ce menu ennui arrivé à ses oreilles par l’entremise d’une de ses collègues du bureau de la logistique. Evidemment, tout avait dû être standardisé pour une affaire de coût, et maintenant … Ce genre de couac était vraiment ridicule. Et dommageable, parce que cela gâchait de l’argent public. Bref, autant régler ça au plus vite.

« J’ai envoyé le reste par mail, vous jugerez sur pièce.

Maintenant que la partie boulot est finie … par charité, je dois vous avertir que dès que vous allez vous rendre à la machine à café, ça va faire mal vu la râclée qu’on prit les Dodgers de LA contre les Yankees.

Sans rancune, chef, mais c’était vraiment atroce. »

@ Invité

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Sam 8 Aoû - 12:31


Working buddies
feat @Claire Wellings


Il était arrivé beaucoup trop tôt et n’avait dormi que quelques heures. Trois, tout au plus, secoué par de mauvais rêves qui lui rendaient parfois visites. Plus autant qu’avant mais ça restait embêtant quand il se devait d’être en forme le lendemain matin. Heureusement pour lui, Becca ne l’avait pas entendu se lever, ni lui, ni Abby qui trépignait à l’idée d’aller courir dans les rues désertes de New-York. 5h du matin, mis à part les derniers fêtards nocturnes et les agents de propreté, il n’y avait pas un chat et la doberman s’était faite un plaisir de courir aux côtés de son ami, Isaie. Après six miles et un lever de soleil magistral sur l’Hudson river, Isaie revint à l’appartement, des donuts achetés sur la route et des boissons chaudes. La cafetière était en panne et il ne voulait pas se retrouver avec une Becca Keane de mauvaise humeur dès le matin ! Une douche plus tard, il était reparti aussi rapidement, Abby sur ses pas, ne le quittant que rarement. La chienne avait été accepté sur son lieu de travail, faisant aussi partie de la maison comme chien de sécurité. Isaie ne la voyait pas ainsi mais c'était sa seule façon de la faire accepter dans les locaux et son contrat. 6h45, il était assis à son bureau, un large café en main, un donut dans l'autre et un bol de croquettes pour Abby qui se délectait après une belle course matinale.

Jetant un coup d’oeil à son portable, Isaie savait que son adjointe, Claire, arriverait d’ici quelques minutes. Elle était réglée comme une horloge et c’était l’un des nombreux points communs qu’ils avaient tous les deux ! Ça, la droiture et le sens du devoir même si Claire Wellings était quelque peu plus stricte et ordonnée qu’Isaie Mihigo. C’était une des raisons pour laquelle il avait accepté son dossier quand on le lui avait proposé. Ça et le fait qu’elle était douée, qu’elle avait su monter les échelons avec une hargne sans pareille et ce, malgré un passé compliqué. Un peu comme lui au fond.
Quand on frappa à la porte, Abby releva la tête, les oreilles tendues. Elle ne grogna pas, dû reconnaitre l'odeur de Claire et se recoucha derrière le bureau.

- Entre !

En quelques secondes, son adjointe s’engouffra dans le bureau, lui servit un nouveau café avec une petite boutade l’accompagnant et prit place sans qu’il ne lui demande. Ça aussi, Isaie appréciait ce trait de caractère chez la jeune femme : elle allait droit au but, sans passer par de multiples phrases d’introduction ou de convention sociale. L’affaire McFayden fut expédiée en quelques mots, Isaie buvant son café en écoutant attentivement tout ce qu’elle lui expliquait. Le goût n'tait pas si atroce mais n'égalait pas un bon expresso du café d'en bas ! La laissant continuer, il mordit dans le bout de son dernier donut alors qu'elle évoquait un sujet qui lui avait échappé : la réception des nouveaux gilets par balles. Ça, c'était bien plus intéressant que la victoire des Yankees.

- Heureusement que je ne suis pas très base-ball !

Il étouffa un petit rire. Il n’était pas sport d’équipe en majorité et ni le football américain, ni le base-ball ne l’intéressait particulièrement. Plus athlétisme, Isaie était du genre à rester bloquer sur les live des JO quand ils avaient lieu. Mais c’était bien moins souvent que les matchs de la ligue, heureusement pour ses nerfs et ceux de ses collègues. Attrapant le dossier de Claire sur McFayden, il le rangea sur le côté avant de faire défiler ses mails en ce qui concernait la commande de gilets pare-balles.

- Revenons juste sur cette histoire de gilets… Pourtant j’avais précisé les deux modèles dans mon mail. Quelle bande de bras cassés ! Je vais essayer de contacter le maire pour en discuter avec lui personnelement. Je ne pense pas qu'il ait envie d'un nouveau scandale sur le sexisme ambiant dans son cher NYPD.

Arquant un sourcil, Isaie savait pertinemment que la mairie tout court ne voulait pas d’une énième histoire gênante comme celle-ci. Entre le Miranda Heights et les plaintes déposées depuis quelques temps contre le NYPD lui-même, la maison était tout juste entrain d’agir et de remonter la pente. Ça serait dommage de dégringoler une énième fois.

- Parfois, je me demande comment on en est encore là en 2020… Quand est-ce qu’un fabriquant c’est dit qu’un gilet pare-balle devait être unisexe ? Enfin… Sinon, quand est-ce-que tu me donnes des cours de moto ? Non parce que moi j’attends qu’on me propose hein…

Il leva les mains en signe d’incompréhension, un air mi-amusé, mi-boudeur sur le visage. Il avait évoqué l’idée à deux reprises seulement mais aimait taquiner quand il en avait l’occasion.

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