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moon river (barth)

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Dim 26 Juil - 20:35

@bartholomew angström
Tranquille. C'est toujours ainsi qu'elle se sentait lorsqu'ils avaient prévu de se voir. Helia ne réfléchissait plus à ce qu'elle avait pu rater. Les regrets et les remords se diluaient sous les vagues des saveurs familières qu'ils partageaient. C'était naturel et dénué de fioritures mensongères. Ensemble, ils s'autorisaient à respirer autrement qu'à travers la solitude qui les caractérisait. Depuis leur première rencontre, Helia n'avait jamais éprouvé de difficultés en sa compagnie malgré leur différence d'âge. Au contraire, sur de nombreux points, leurs esprits semblaient coexister. Elle ne savait pas trop où cette histoire finirait par la mener mais elle était heureuse de pouvoir la vivre et d'apprendre à découvrir les facettes que l'européen souhaitait partager avec elle. Les quelques appréhensions qu'elle pouvait avoir n'étaient pas de sa faute à lui. Elles appartenaient toutes aux fissures invisibles que la brune pouvait dissimuler au fond d'elle-même. Parfois, il lui arrivait de manquer d'assurance en prenant conscience de l'expérience qu'un homme tel que lui pouvait posséder. Elle se sentait minuscule mais d'une manière ou d'une autre, Bartholomew parvenait toujours à lui rappeler qu'il la mettait sur le même pied d'égalité que lui. Ils s'adaptaient l'un à l'autre avec aisance et plaisir. Comme si la complicité qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre était innée.

Elle aimait croire que leurs différences leur permettraient de s'enrichir et d'évoluer ; qu'au-delà des doutes et de leur méfiance respective, ils pourraient avancer tous les deux. Plutôt qu'en solitaire un peu rongé par l'absence de quelqu'un sur qui ils pouvaient réellement compter. Il lui restait pourtant des tas de choses à découvrir sur cet homme qui l'avait abordé un soir à Los Angeles mais elle estimait aussi que chaque chose méritait du temps et de l'attention. Brûler les étapes et se perdre dans des « a peu près » qui ne menaient vers nulle part faisait pourtant partie des attitudes appartenant à sa génération. Elle en avait subi quelques blessures ; dans l'ombre d'une attraction qu'il lui arrivait quelques fois de mépriser. L'inconsistance de la liberté l'avait rendu égoïste et dans le silence des maux avec lesquels son cœur l'avait malmenée, quelques facettes de sa personnalité s'étaient assombries. Au nom d'une folie qui, toutefois, avait su lui brûler les lèvres. La prendre au dépourvu. Pour finalement l'abandonner à la rue. L'indifférence et le manque de culpabilité lui avait un peu glacé les os. Mais l'été a su lui rappeler la chaleur de ses valeurs et de ses convictions.

Helia n'était pas du genre à dévier de sa trajectoire ; pourtant, il lui arrivait quelques fois d'admirer ceux qui ne s'encombraient pas de retenue et d'empathie. Parce que dans le fond, ça lui échappait. Autant que l'insouciance avait pu manquer à son adolescence. Elle était consciente, cela dit, que tout ce sérieux studieux allait façonner son avenir. Du moins, c'est ce qu'elle espérait ; en dépit des émotions contradictoires qu'elle éprouvait lorsque l'écho des rires hallucinés de ses amis lui parvenait. Pour l'heure, dans son taxi pris à la volée, c'est l'impatience de passer un moment à ses côtés qui l'avait saisi. Elle avait quitté ses escarpins pour sa paire de converses rouges, s'était délestée du tailleur cintrée pour une petite robe noire faite de coton. Elle s'était démaquillée, avait détaché ses cheveux et s'était glissée dans une veste en cuir. Barth avait beau appartenir aux hautes sphères, Helia était assez à l'aise à ses côtés pour se montrer telle qu'elle était réellement. Lorsqu'elle en prenait conscience, ça l'amusait autant que ça lui plaisait. Elle savait qu'entre eux, la fausseté n'existait pas et l'air de rien, ça la rassurait. C'est ce à quoi elle pensait alors que le taxi traversait Brooklyn pour atteindre le Bronx puis finalement arriver au quartier italien. Elle a réglé la note puis s'est extirpée du véhicule, attendant que Barth vienne la retrouver sur ce banc qui leur servait de point de rencontre.

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Lun 27 Juil - 12:37
moon river .

@Helia Solá & @Bartholomew Angström   „


  À travers cet appartement New Yorkais, il y avait quelques souvenirs qui traînaient, des nuits et des jours mordus par les remords, par des idées de génie et des morceaux de sentiment éparpiller ici et par là. On lui avait dit «  c’est bien de prendre un nouveau départ » comme s’il effaçait tous les morceaux de mots qu’il avait été jusqu’aujourd’hui, il ne ressentait pas les choses ainsi, ce n’était pas un nouveau départ, mais la simple continuité de sa vie qui déchaîner continuer de vibrer. Il ne prenait pas de nouveau départ, il existait, vivait et c’était ainsi. Il n’oubliait rien de ce qu’il avait été et il ne mentirait pas sur ses regrets passés. C’était un homme plein d’erreurs, une foule d’erreurs et c’était ainsi.  Il ne changerait pas du tout au tout cependant il est vrai que l’homme approchant de la cinquantaine évolué. Une pincée de trouble s’était incrustée à travers les rétines de ses pupilles ; une fatigue lancinante qui le tenait depuis quelques jours. Les heures de travail, il les avait enchaînées avec une passion et discipline ordinaire, mais en cette après-midi, il s’accordait le moment présent. Ne rien faire à part faire le point et boire son café. Le soleil tenait son rôle à merveille, rayonnant sur les buildings et réchauffant le béton des trottoirs abîmés.  C’est à travers sa fenêtre, au-delà de son étage qu’il observait le paysage en cherchant le vide dans son esprit. Il souhaitait effacer les exigences dont ils habillaient les gens et dont on l’habillait également. Sans doute que nettoyer son esprit de cette façon ne pouvait pas lui faire du mal ou ça pouvait être totalement irresponsable, mais la vérité, c’était qu’il n’en avait que faire à cet instant du moins. Il buvait son liquide tiède en profitant de l’amertume dont il était composé. Bien que la fièvre de ses pensées ne fût pas facile à dompter, il s’attelait à l’exercice comme on avait tenté de lui inculquer.  Recherchant le néant, le vide.  C’était amèrement ironique quand on savait que toute sa vie, il avait recherché à être rempli du monde, de voyage, d’apprentissage divers, de culture, mais aussi des émotions. Son néant l’avait longtemps paniqué jusqu’à il y a quelques années se trouver en lui.  
 
 
Une fois le vide traversé,  Bartholomew est passé dans son dressing se changer, abandonnant son costume, abandonnant avec ses obligations impérieuses et toutes les exigences qu’il se mettait avec pour n’être que lui-même. Il est passé embrasser Alice, sa fille adolescente, partager avec elle quelques instants de sa journée. Il était attentif au détour de ses mots, sa complicité qui pouvait avoir des reflets de banalité pour certains était un trésor pour lui. Elle grandissait, passant plus de temps sur les réseaux sociaux qu’avant et son père s’efforçait de lui donner les outils pour qu’elle apprenne a ne pas vivre à travers ceux-là, mais cohabité avec. La vie avant tout n’était pas faite de pixel et c’était pour son bien qu’elle avait le droit aux écrans même s’il comprenait son envie curieuse de dévorer l’apprentissage à travers celui-ci. Il comprenait, s’il avait vécu à son époque il aurait sans doute été un geek passant des heures à comprendre les phrases du monde à travers les dalles lumineuses plutôt qu’à travers les livres.  C’est avec beaucoup de simplicité qu’ils se sont tous les deux approchés du piano à queue qui trônait dans le salon ou ils se sont exercés tous deux pendant le reste de la soirée afin de parvenir à jouer ensemble une partie d’un morceau, le rappel des oiseaux. Après ce moment privilégié avec sa fille, il s’en est allé demandant à son chauffeur de l’accompagner vers Little Italie.  
 
 
L’homme d’affaires avait invité Hélia a passé la soirée avec lui, pour ce soir il avait prévu de ce rejoindre dans ce quartier. Tous deux s’étaient rencontrés à une soirée. Lui, il avait été séduit par le naturel de la jeune femme, l’intérêt qu’elle portait a ses interlocuteurs et il appréciait la beauté dont elle était composée. C’est auprès de longue conversation, qu’il apprenait avec elle, la simplicité de profiter de l’instant présent. Il ne ressentait pas le besoin d’être parfait, les fois où il avait été ennuyant et fatigué, la jeune femme l’avait accueilli avec la même gentillesse que les autres fois. Hélia ne l’observait pas par le prisme de la performance, elle l’acceptait comme il venait. Bartholomew souhaitait en faire autant, mais il avait observé que la jeune femme cachait sa tristesse. Peut-être qu’elle ne voulait que se montrer que sous son bon jour, mais il était le premier à savoir que ce n’était pas ainsi la vie. Il a abandonné son chauffeur, envoyant un message à la jeune femme pour finir par l’apercevoir assise sur un banc. Il s’est installé à ses côtés simplement. «Puis-je ?  Vous attendez quelqu’un ? »   il lui sourit simplement « j’espère qu’il n’est pas trop en retard ou c’est vous qui êtes en avance » lui, il était amusé, il s’est avancé vers elle en souriant. Elle était en avance et lui aussi était en avance sur leur horaire de rendez-vous. Il était tous deux en avance sur ce banc de Little Italie et le temps n’avait plus d’importance pour lui qui était si attaché à tout contrôler. Bartholomew s’est approché de la jeune femme pour déposer ses lippes contre la joue afin de la saluer plus chaleureusement. « Comment s’est passé ta journée ? » simplement, il lui demandait la réalité de sa journée car il aimait l’entendre parler d’elle, elle qui s’oubliait si facilement dans les autres. 
 

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Mar 28 Juil - 14:05

@bartholomew angström
Les attentes brisaient plus de cœurs qu'elles n'en apaisaient ; créées par l'ego, elles aveuglaient la pureté des sentiments pour entailler nos âmes et celles de ceux que l'on aime. C'est du moins ce que la brune avait pu retenir de ses courtes expériences. Elle savait Bartholomew abîmé par la vie, par les femmes, ainsi que par ces fameuses attentes que la société actuelle normalisaient. Comme si chacun devait obligatoirement s'installer dans une case et se complaire dans un rôle différent de ce que ses émotions pouvaient lui inspirer. L'homme d'affaires s'habillait d'obligations et de retrait ; pudique sur ce qui pouvait le tourmenter et sur le passé qui composait son histoire. Helia l'observait quelques fois marcher sur des œufs, l'air de rien, comme s'il craignait de la froisser, de lui faire peur et de la voir s'envoler. Elle le devinait attentionné ; même si ce n'était pas de la manière la plus visible qui soit. Tous les deux, ils apprenaient encore à s'amadouer et se cherchaient sans toutefois s'étouffer. Autour de lui, elle voulait s'enrouler avec tendresse et repousser avec des dizaines de baisers toutes les inquiétudes qui pouvaient le tourmenter. Mais le temps avait son importance et il méritait d'être respecté. Everything, in time, as they said.

Elle ne voulait pas tout gâcher et faire partie des cicatrices dont il n'aimait pas vraiment lui parler. Helia voulait lui inspirer la simplicité et lui accorder la possibilité d'un peu mieux respirer. Le plaisir, c'est ainsi qu'elle le trouvait ; dans un instinct protecteur qui lui était inné et les prémices d'une fibre maternelle dont elle n'avait pas encore conscience. Cet oubli de soi lui permettait de s'ouvrir aux autres, de les laisser l'envahir, et de panser un peu leurs plaies. Elle oubliait ainsi les morsures que pouvait lui infliger son égoïsme, se délestait de ses désirs insensés pour renouer avec les liens un peu plus solides de la réalité. Helia n'était pas du genre à perdre pied ; elle refrénait donc les tourbillons de passion qui pouvaient la saisir parfois, occultait de la même façon ses colères et ses déceptions. Parce que l'éphémère était voué à disparaître et qu'elle avait cette manie de peser chacun de ses mots ; paradoxalement aux battements de son muscle moteur qui résonnaient en elle comme un millier de chevaux au galop. Si elle n'osait pas encore les lui révéler, c'est parce que comme lui, elle craignait de le déranger. Peut-être parce qu'il avait déjà tant vécu, tant éprouvé, et qu'en rajouter aurait été déplacé.

Il était vrai, aussi, que la brune préférait lui redonner le sourire et l'envie de vivre. D'avancer, de ne plus regretter le passé. La patience et le persévérance étaient donc de mise. Par chance, Helia était une adepte de ces deux choses. Du moins, elle essayait ; du mieux qu'elle le pouvait. Elle appréciait le voir quitter son sérieux mais estimait aussi à sa juste valeur les passions qui avaient pu faire de lui l'homme qu'il est à présent. La profondeur de son intelligence lui permettait de s'enrichir. Elle aimait particulièrement ses efforts discrets et la manière qu'il avait de lui faire comprendre qu'elle aussi lui plaisait. C'était un tout à travers lequel leurs différences semblaient s'emboîter. Naturellement, ils se complétaient et c'était probablement la raison pour laquelle ils prenaient autant de plaisir à se revoir. Encore et encore. Helia se demandait quelques fois ce qu'il pouvait lui trouver mais elle mettait un point d'honneur à ne pas se perdre à travers la beauté glacée de son regard ; aussi beau puisse-t-il être. Elle ne voulait plus perdre son temps. De son côté, malgré sa retenue diplomate, elle avait elle aussi souffert. Ces quelques maux ne restaient toutefois que des bleus juvéniles si on devait les comparer à ce que pouvait représenter un divorce. Bart ne lui avait pas menti. Dès le départ, il l'avait prévenue de ces quelques cicatrices qui devaient encore parfois le heurter.

Mais comme toujours lorsqu'il traînait à ses côtés, Helia oubliait la couleur que pouvaient avoir leurs déchirures. À l'aide de sourires plein de soleil et d'envies nouvelles, elle tissait avec lui un autre chemin ; encore vierge de tout orage. Ils en étaient aux brises des premiers rendez-vous, aux lueurs des premiers émois. Et c'était agréable d'entrevoir de nouvelles possibilités lorsqu'on s'était persuadés, à tort, que ces choses-là n'étaient pas faites pour nous. Lorsqu'il a pris place à ses côtés, Helia n'a fait que sourire. Sincèrement. « Ça ne m'a jamais dérangé d'attendre un peu. D'autant plus lorsque je suis certaine que l'attente en vaut la peine. » Après un baiser sur sa joue, la brune s'est fait moins timide. À croire que la pudeur de Barth lui permettait d'oublier un peu plus la sienne. Puisqu'elle vint l'embrasser avec un peu plus de tendresse et probablement un peu moins de civilité. Cette idée l'a fait rire d'ailleurs. « Elle s'est plutôt bien passée. Et la tienne ? Pas trop chargée ? » D'un bond, elle s'est levée ; prenant conscience qu'elle ne lui laissait pas vraiment le temps de se reposer. La brune se rassurait en se disant qu'ils auraient tout le temps de le faire lorsqu'ils décideront d'aller manger. Alors elle lui a tendu sa main, prête à explorer d'un peu plus près ce joli quartier new-yorkais.

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Mer 5 Aoû - 20:29
moon river .

@Helia Solá & @Bartholomew Angström   „


  L’été avait ses reflets, ils berçaient les songes de l’Autrichien avec beaucoup paroxysme. De cette beauté solaire à ses envies terribles de se calfeutrer dans l’eau pour s’y noyer. Il s’était installé près d’elle avec beaucoup de légèreté, comme un coup de vent qui vient pour effleurer sa joue. Ça retenu était d’une politesse de pudeur qui le rendait parfois suranné voir obsolète, mais il était ainsi naturellement. Il écouta sa voix tomber dans ses tympans en observant ses traits. Il était content de la retrouver en cette ville. «Désolée, je n'aime pas faire attendre et  je déteste attendre.  J’aimerais beaucoup tu m’apprennes. Quand bien même je m’y plie, car je le dois, j’essaie toujours d’optimiser. J’avais très envie de te voir aujourd’hui.  » Comme d’autres jours avant ça. Il était très sérieux sur le fait qu’elle lui apprenne l’attente, peut-être avait-il des visions différentes de ce mot, mais il n’avait pas faire attendre une personne, ni qu’on le fasse attendre. Il n’avait pas envie de la faire attendre, patienter après lui, il était là. Elle attrapa ses lèvres de façon imprévisible, un sourire vint se dessiner sur les Sion des lèvres de l’homme. Les envies de la jeune femme éveillaient ses parties endormies, enccylosées sous les tristesses passées. La solitude  était une habitude, dire qu’il n’en avait jamais souffert était un mensonge, car forcément à un instant dans sa vie le sentiment de solitude l’avait ébranlé. Il a donc su qu'il devait apprendre à se connaître, mais aussi a ce supporter. Depuis quelques années il avait repris cette route, contraint par un divorce qu’il n’avait pas désiré. Il savait que tôt ou tard, Hélia le trouvait insupportable. Il apprenait si tard à déconstruire les violences les souffrances. Hélia était une jeune femme intelligente et à ses côtés la vie lui paraissait plus facile. Elle avait la mélodie délicieuse d’un morceau de piano. Dans une conscience arbitraire, il savait que peut-être ce sentiment disparaîtrais dans quelque temps alors il profitait de lui comme un enfant. Les grippes des superbes l’avaient fait plongé, sans doute qu’il devrait ce montrer méfiant, mais il n’en avait pas envie. Il l’a embrassé avec beaucoup de tendresse en caressant avec beaucoup de douceur l’ovale de son visage fin et si précieux aujourd’hui.  

La jeune femme resta succincte sur le développement de sa journée,  ce qui quelque part attrista la curiosité naturelle de cet homme. Hélia était encore plein de questions, il savait qu’il s’entendait bien et qu’ils étaient à l’aise l’un avec l’autre sur divers points. L’homme d’affaires aspiré sincèrement à apprendre à la connaître autant qu’elle veut bien se découvrir. Elle avait attiré attention au-delà de sa beauté naturelle par cette discrétion qui faisait la belle sous les conversations. Et il savait que ça valait de coup d’accompagner ses mots pour aller la chercher. «  Tu as fait quoi ? » il s’est levé avec elle pour commencé cette promenade au coeur de New York, Little Italy vivant sous leur pied. «  La mienne s’est bien déroulée aussi, je me suis reposé en profitant du calme  et surtout j’ai passé du temps avec Alice. Elle apprend le piano et on s’amuse tous les deux, il y a beaucoup de fausses notes.. » il invita alors la main de la jeune femme à venir se loger dans la sienne. Ses phalanges fines contre les siennes qu’il emporta en marchant. «  Es-tu déjà allé en Italie ? » il a regardé la Brésilienne en souriant; ils n’avaient jamais encore discuté des endroits, des pays qu’ils avaient eu la chance de visiter, ni même si le voyage était un intérêt pour elle, mais il savait que les gens oui, car elles les avaient étudiés.

L’homme d’affaires s’était lié avec la jeune femme avec une volonté naturelle, avec sincérité il lui avait expliqué quelques maux qui l’avait tourmenté sans ce faire plaindre et elle aussi. Ils désiraient tous deux une relation stable basée sur l’honnêteté. Barth n’avait pas envie d’extravagance et folie, juste l’accompagner. La Brésilienne lui redonnait foi dans les relations avec sa tempérance et son énergie.  C’était relaxant, le soleil était à son heure d’or à travers les buildings caractéristiques de Little Italy. Les touristes eut aussi visité cette avenue qui faisait échos aux immigrés d’antan «  si tu étais un pays, lequel serais-tu ? » c’était une question anodine, mais qui la répondre qu’elle pouvait donnée lui en dirait plus sur qui elle était et ça c’était intéressant.

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Lun 10 Aoû - 12:28
@bartholomew angström
Intérieurement, elle s'étonnait des excuses qu'il lui présentait mais tachait toutefois de ne pas l'en inquiéter. Peut-être s'était-elle mal exprimée. Peut-être n'avait-il simplement pas compris que la patience, pour elle, n'était pas une contrainte. Dans tous les cas, Helia avait remarqué quelques grammes d'incertitude dans le son de sa voix, une inquiétude à peine visible qui toutefois ne lui avait pas échappé. La brune n'était pas du genre à s'obscurcir d'attentes naïves et refusait foncièrement d'être l’esclave de ses caprices. Elle préférait se taire, annihiler toute forme de dépendance et se complaire dans l'inertie de son égoïsme. Si elle se troublait, ce n'était qu'en réaction du malaise de ceux à qui elles s'adressaient. À défaut de penser à elle, c'est pour le monde entier que son cœur battait. C'était toujours un peu flou lorsqu'elle prenait conscience qu'elle s'abandonnait. Mais ces points d'interrogation finissaient par disparaître sous les flots de son indifférence. L’expectative lui faisait peur, métamorphosant ainsi ses envies en interdits qui ne lui inspiraient rien d'autre que de la honte. Helia n'exigeait pas. Elle se contentait d'exister dans l'invisibilité que lui accordait le désintérêt. Et la lutte dans laquelle elle s'engageait parfois contre ses pensées et ses émotions ne regardait personne d'autre qu'elle-même.

Barth n'avait donc pas à en subir les frais. Après tout, il n'était pas responsable de ses pensées. Et l'indépendance esseulée dont Helia se faisait prisonnière n'était pas de son fait... « Tu n'as pas besoin de t'excuser. J'ai conscience qu'on ne se doit rien et ça me convient plutôt bien. Puis il n'est question que de quelques minutes... Contrairement à ce que la plupart des gens pensent, je crois que l'attente est quelque chose d'éphémère. » Rien n'était fait pour durer et tout n'était que de passage. Il fallait simplement profiter de l'instant et de ce qu'il avait à nous offrir ; même lorsqu'il s'agissait de silence et d'isolation. Ce n'était qu'un point de vue. Il lui permettait parfois d'amoindrir la douleur que lui infligeaient ses contradictions mais il l'empêchait surtout de condamner sa liberté. « Ceci dit, j'avais envie de te voir moi aussi. » Elle sourit, profitant des caresses qu'il déposait autour de son visage ainsi que de la chaleur familière qu'avaient à présent ses lèvres contre les siennes. Toutefois, Helia se gardait bien de définir ce qu'ils partageaient. Elle se contentait d'accepter ce que la vie lui proposait ; quand bien même il lui arrivait de s'interroger à propos de ce qu'elle faisait.

Il s'est levé et leurs doigts se sont entrelacés. Ainsi, il était plus facile pour elle d'oublier ses doutes et ses appréhensions. Comme toujours, Barth s'intéressait à sa journée malgré sa propension à vouloir parler d'autre chose. Helia estimait pourtant que ce n'était pas forcément très intéressant ; probablement car il ne s'agissait que d'un amas d'obligations exigées par le capitalisme omniprésent de leur société. Cette conscience de certaines réalités soulevait en elle d'étranges mélancolies qu'elle peinait à assumer. Elle savait toutefois que ces questions étaient inévitables mais il lui était impossible de voir les autres sous ce prisme. Ce qu'elle recherchait avant tout, c'était l'humain derrière les normes imposées. L'authenticité de ce qu'il ressentait, le noyau dur de son émotivité ; le reste ne se résumant qu'à des artifices visant à l'embellir dans le regard de ses pairs. Selon elle, Barth avait plus de valeur que cela. Mais peut-être qu'elle se trompait. Peut-être qu'elle devrait apprendre à s'adapter et à se forcer. « J'ai répondu à beaucoup d'e-mails. J'ai écrit quelques articles puis j'ai commencé à collecter des données pour notre prochain projet. Je passe beaucoup de temps sur un ordinateur derrière un bureau. » répondit-elle en haussant les épaules. Elle continuait toutefois à marcher tranquillement, laissant ses pores absorber l'or du soleil.

Peut-être qu'il estimait que ces choses étaient importantes. Elle ne pourrait pas lui en vouloir de le penser. Après tout, chacun était libre d'avoir son opinion. Elle préférait de loin qu'il lui parle de la complicité qu'il pouvait partager avec sa fille, Alice. Helia avait eu le plaisir de la rencontrer et depuis, la californienne espérait qu'elles deviennent amies. C'était une adolescente intelligente qui lui rappelait beaucoup ce qu'elle avait pu être à son âge. « C'est une bonne chose si tu as pu te reposer. » commença-t-elle en l'observant. Barth avait parfois du mal à ralentir. Il était impliqué dans ce qu'il faisait mais Helia estimait qu'il était quelques fois nécessaire de simplement apprécier l'existence sans l'encombrer. Elle savait que ses enfants lui rappelaient la douceur de ces choses et c'était rassurant pour elle. « Il faudra que vous me fassiez écouter ! Je suis curieuse d'entendre ce que ça peut donner. Tu sais comment en jouer ? » Elle ne savait pas s'il apprenait en même temps que sa fille ou s'il lui enseignait ce qu'il savait. Dans tous les cas, l'image qui lui venait était vraiment attendrissante.

Il a poursuivi en la questionnant sur l'Italie. Helia aurait adoré lui répondre que oui mais ce n'était pas le cas. Elle restait toutefois friande de sa cuisine, notamment de ses pâtes et de ses glaces. Certains de ses panoramas lui faisaient envie puis bien sûr, la dolce far niente était un concept qui avait su la charmer. Comme des millions d'autres gens. « Malheureusement, non. Je n'ai pas beaucoup voyagé mais crois-moi, ce n'est pas l'envie qui manque. C'est bête mais j'ai toujours fait passer mes études avant le plaisir. Et toi, tu connais l'Italie ? Enfin, combien d'endroits as-tu visité ? » Elle se souvient pourtant du Brésil et des sensations merveilleuses qu'il lui avait laissé. Helia supposait que Barth avait beaucoup bougé. Au vu de son métier, pour commencer, puis de toutes les connaissances qu'il avait. Elle rit un peu à sa question suivante car la réponse lui manque ; tout en caressant sa main, elle poursuit leur promenade, réfléchissant un peu avant de continuer la conversation. « Je ne sais pas. Les endroits tropicaux me plaisent. Donc probablement quelque chose comme ça... Tu connais le pays qui te correspond le plus, toi ? » Elle le regarde à nouveau en lui posant cette question ; réellement intéressée par ce qu'il pourrait lui répondre.

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Jeu 20 Aoû - 17:45
moon river .

@Helia Solá & @Bartholomew Angström   „


 Il n’était pas d’accord avec elle.
Il n’était pas d’accord sur le fait qu’ils ne se devaient rien, l’un à l’autre. Il trouvait ça brutal la façon dont elle l’avait exprimer mais n’en tenait pas réellement rigueur. Peut-être que c’était l’âge qui lui faisait penser ainsi. Bien qu’ils ne s’étaient engagés en rien, ils se devaient l’un l’autre le respect.  Il n’avait pas tellement apprécié la tournure de sa phrase et la convenance de son détachement. Sans doute parce que lui au contraire n’éprouvait pas l’envie de détachement envers la jeune femme. Il ne s’accrocha pas plus que ça sur son ressenti et laissa couler le flot de la conversation. Il était d’accord sur le fait que le temps était un concept mais pour avoir attendu et sans doute trop fait attendre il sait que ce mouvement est une posture qui n’est pas confortable. Quoiqu’il en soit il était parti bien trop loin dans sa réflexion dans le rebond des mots de la jeune femme, ce n’était qu’une poignée de minutes aujourd’hui. L’essentiel était qu’ils étaient ensemble l’un et l’autre pour profiter de cette soirée et de l’instant présent.

Barth voulait en savoir plus sur ses agissements étant donné que ça faisait partie de la vie, parfois c’est dans les choses inutiles qu’on apprend à connaître une personne et rien n’était à négliger. Il était visible que la jeune femme avait un mal à parler d’elle et préférer faire parler les autres ou parler des autres. Ce n’était pas ainsi que l’homme d’affaires entreprenait leur relation, s’il souhaitait d’approcher d’elle s’était bien pour son essence non pas pour ce qu’elle diffusait au monde. Quand bien même sa générosité avait su le séduire, elle n’était qu’une face d’un prisme qu’il lui fallait découvrir avec le temps et ça lui allait ainsi. Elle ne semblait pas épanouie, derrière son bureau il arqua les sourcils a son haussement d’épaules, analysant outre mesure son le langage de son corps. «  Apparemment ce n’était pas la journée la plus passionnante que tu aies eue »  il sait que parfois ses choses arrivaient, car lui-même était fatigué de s’investir et tout n’était pas que passion dans les projets qui pouvaient nous tenir à coeur. Il se demandait ce qui pouvait la motiver et ce qui lui donner envie de se lever le matin.  Il hocha la tête de bonne volonté, se reposer était pour lui capital en ce moment. Par la passée il s’était usé à tirer trop sur les cordes et son corps lui a fait revenir à la raison, que ça soit son myocarde ou son encéphale pas si solide que ça. Les tentations d’une normalité grinçante le rendaient parfois plus tendre, mais la grandeur ne se faisait jamais sans sacrifice. Il prenait du plaisir à se reposer autrefois, il ressentait beaucoup de culpabilité, mais aujourd’hui ce n’était plus vraiment le cas. Il acceptait et s’écouter un peu plus.  Hélia semblait équilibrer de ce côté, mais sembler n’est pas être, il se demandait qu’elle fût son état d’esprit et ses habitudes. «  On t’invitera pour te faire écouter.  Oui je sais en jouer et toi ? tu sais jouer d’un instrument ? »  Ses réponses étaient un mystère.

Il était désireux d’apprendre à la connaitre dans ses futilités, comme dans ses profondeur et la seule façon dont il pouvait apprendre à la connaitre s’était en lui posant des questions en ayant une conversation alors il était attentif et ouvert. Il acceptait aussi de parler de lui sans mesurer les failles de son être avant de les propulser hors de sa bouche.

Ils avançaient lentement à travers cette ville ou l’énergie fait trembler les routes. Elle avait encore le monde à découvrir, nourrir ses yeux des plus beaux trésors et des grandes guerres. Il le savait qu’elle verrait les larmes du monde cacher les rayons de ses soleils et il espérait du fond de son coeur que ses réchaufferont les peines qui viendront sur son chemin. Il espère qu’elle pourra combler cette envie de voyage qui lui tient le corps. Il l’écoute avec attention en regardant son doux visage et puis prend la parole après une respiration lente. Il l’écouta rire et le rire d’Hélia avait réchauffé  le reste de leur conversation  «  J’ai eu la chance de beaucoup voyager oui. Déjà enfant, je voyageais à travers mes lectures comme toi, c’est le choix de mon métier et l’énergie de mon meilleur ami qui m’ont fait passer le pas du voyage. Je ne sais pas réellement combien de voyage j’ai fait. » Pour lui il était important de voyager, même si ce n’était pas physiquement. Il était conscient qu’il avait eu une chance. «  Je suis sûr  que tu vivras aussi des expériences, ce quartier nous fera voyager pour aujourd’hui. »  Il l’observe marchant un peu plus, souriant à la réponse dont elle lui avait donnée. Les tropiques étaient souvent synonymes de vacances, mais pour lui c’était une richesse de cette faune et flore qui s’étendait dans les illuminations de jingles inexplorés. Puis en réfléchissant sincèrement à la question qui lui avait posé, il se permit de caresser sa main en même temps. «  Je dirais l’Autriche parce que j’y suis né que le climat me plaît aussi, les lacs, l’architecture, la nature, je trouve que ça me correspond. »

Il marche toujours sur le trottoir en la compagnie de cette femme, tous deux ont discuté, elle connaît la trahison, tout comme lui. Il sait qu’après ce genre d’évènement on se protège. On ne souhaite plus que son coeur vibre comme avant. « On va dans ce restaurant, il a l’air sympa  » il a choisi un restaurant parmi ceux qui était dans la rue, des fleurs en façade, ce faux air d’Italie affiché en façade,  mais les faisant un peu voyager à travers le géant urbain. L’homme d’affaires emmène la jeune femme simplement, il capte l’attention d’un homme afin d’obtenir une table et s’installer avec Hélia, face l’un de l’autre et Bartholomew demanda un mélange d’antipasti avec du vin et de l’eau afin de prendre le temps d’explorer la carte. «  Comment tu te sens à New York ? » il savait que la jeune femme aimait le soleil de la Californie ou celui de son pays, il se demandait comment la ville lui allait. Barth se mit rapidement à son aise et il la regarda avec un sourire léger. Il savait qu’elle y avait des ami(e)s et souhaitait en savoir plus sur ce qui faisait qu’elle aimait vivre ici.

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Dim 23 Aoû - 13:07
@bartholomew angström
Peut-être qu'elle était encore un peu sur ses gardes. Inconsciemment. Et au détriment de la complicité sincère qu'ils nourrissaient activement depuis quelques mois maintenant. Helia n'avait pas envie de faire de plans sur la comète. Malgré les sentiments grandissants qu'elle éprouvait pour lui et ce besoin de proximité qui se faisait de plus en plus envahissant. De peur de l'étouffer et de froisser la solitude à laquelle il semblait profondément attaché. D'ailleurs, elle ne la lui reprochait pas. Après un divorce difficile, Helia allait même jusqu'à supposer que c'était nécessaire. Les quelques écorchures qu'elle avait au cœur ne les aidaient probablement pas non plus. Cela dit, Barth n'avait rien en commun avec Malcolm. Et ces différences lui permettaient de se sentir comprise ; même si il leur arrivait de ne pas toujours être d'accord sur un point spécifique. Helia avait besoin de communication pour s'épanouir et pour l'heure, l'homme d'affaires la lui accordait volontiers. Il s'intéressait à son quotidien ; au-delà du fait que la brune ne le trouvait pas spécialement intéressant. Il creusait la surface, s'appliquait à la faire parler et repoussait un peu l'invisibilité derrière laquelle Helia aimait se dissimuler. Elle avait pris l'habitude d'écouter et d'éveiller en l'autre le droit qu'il avait de s'exprimer.

C'était plus approprié, dans son esprit, de disparaître dans l'écho d'un autre que soi. Toutefois, elle se rendait bien compte que ce n'était pas forcément très sain. D'autant plus lorsque Barth lui rappelait si bien qu'elle aussi existait au milieu de tout cela. Elle avait bien conscience qu'il l'observait, qu'il donnait de l'importance au moindre de ses gestes ; même lorsqu'il était question des plus anodins. Et ça la touchait. Ça lui faisait quelque chose de savoir qu'il faisait autant attention à elle. « J'adore mon métier et la place que tu m'as aidé à obtenir. Puis j'ai conscience de ma chance, tu sais ? Mais disons que pour le moment, ils cherchent à tester mes capacités donc j'ai le nez fourré dans la paperasse. Ça fait partie du boulot. Tu dois connaître ça, toi aussi. Ce n'est pas une source inépuisable d'adrénaline mais il faut en passer par là pour vivre de belles expériences plus tard. » dit-elle en cherchant à le rassurer quant à sa vie professionnelle. Après tout, elle n'avait que vingt-trois ans et il lui fallait faire ses preuves. De plus, le milieu politique n'était pas connu pour être tendre.

Elle s'était préparée à cela durant toutes ses années universitaires. Helia se sentait prête et confiante mais elle avait parfaitement conscience du travail acharné que cette place tant désirée allait lui demander. Leur échange retournait vers les leçons de piano qu'il partageait avec sa fille. Elle ne fut pas étonnée d'apprendre qu'il savait maîtriser l'instrument et ne s'est pas retenue de lui sourire lorsqu'il lui fit part d'une invitation. « Non, malheureusement. C'est un instrument qui me plaît beaucoup cela dit. » affirma-t-elle en continuant leur promenade. « J'écoute beaucoup de musique classique lorsque l'anxiété ou le stress m'envahit un peu. Ça m'apaise beaucoup plus que lorsqu'un chanteur vient troubler les notes avec sa voix. » Le classique avait toujours eu quelque chose de reposant et de libérateur pour elle. « J'ai commencé à apprendre à jouer de la guitare sèche il y a quelques mois. » lui avoua-t-elle en décidant de se perdre un peu dans l'azur de ses iris. « Bon, ce n'est pas encore très glorieux je t'avoue mais ça me détend et ça me plaît. » Helia lui fera peut-être écouter elle aussi, à l'occasion, lorsqu'elle se sentira suffisamment confiante pour lui faire part de ses avancées en la matière.

Ils avaient souvent des conversations riches et variées. Ensemble, ils parlaient de tout et de n'importe quoi. Calmement. Sans s'imposer une quelconque pression. L'aspect de découverte et de nouveautés animait leurs mots et les incitait naturellement à s'interroger sur l'un et l'autre. Helia savourait chacune de ses découvertes concernant l'autrichien. Elle les considérait un peu comme des trésors enfouis. Bien cachés aux regards indiscrets. Il est vrai que la pudeur dont il s'enveloppait lui plaisait mais sa vulnérabilité lui était plus agréable encore que ces non-dits. Elle aimait aussi l'écouter lui parler de sa vie, de ses expériences et de ses ressentis. C'était comme lire un livre à la valeur inestimable. « Il a l'air intéressant ton meilleur ami. Intéressant et bien différent de ce que tu es, j'ai l'impression. » C'était un constat qui ne lui avait pas échappé. Barth n'en parlait pas beaucoup mais lorsqu'il le faisait, le contraste de leur attitude lui revenait toujours à l'esprit. Il disait se sentir proche de l'Autriche ; ce qui faisait sens puisqu'il provenait de là-bas. Helia avait toujours considéré cet endroit comme étant un berceau pour les artistes et les nostalgiques. « Elle te va plutôt bien l'Autriche, c'est vrai. » Elle ponctue sa phrase d'un énième sourire, heureuse, réellement, de pouvoir profiter de la présence d'une personne aussi enrichissante que lui.

Ils finissent toutefois par s'arrêter devant un petit restaurant tranquille. Il prend l'initiative de l'y entraîner et elle n'émet aucune résistance car l'endroit, même si bien incrusté dans le béton new-yorkais, lui plaît. Barth commande une table et de quoi distraire leurs papilles avant le repas. Elle retire sa veste pour être plus à l'aise, l'accroche sur le dossier de la chaise, et s'assoie finalement face à lui. Il la questionne à nouveau. À propos de New York. « Bien. Et toi ? J'ai fait mes études à Columbia. Alors la ville m'est plutôt familière. Tu te sens comment ici ? » Elle observe les traits de son visage puis se plonge un peu dans son regard avant de prendre la carte, l'estomac déjà intéressé par ce qu'elle lui proposait.  

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Sam 5 Sep - 19:47
moon river .

@Helia Solá & @Bartholomew Angström   „


  La jeune femme lui octroyait des glorifications dont il n’avait pas fait preuve, c’est elle, et elle seule qui avait réussi à obtenir ce poste. Lui n’avait fait que discuter avec une amie et lui proposer sa candidature. Il est certain que quand cette conversation elle aurait tout de même obtenu ce poste. Elle était la candidate idéale et son profil correspondait vraiment avec les valeurs défendues par le bureau. Barth était un peu dans le flou sur ce désir qu’il grandissait en elle à propos de la politique. Bien qu’il ait des connaissances qui gravitaient autour de ce milieu, celui-ci ne l’a jamais intéressé bien qu’il soit question de pouvoir, malgré tout, il la soutenait, car il savait que c’était son moteur. Hélia voulait aider, rendre le monde meilleur a son passage et pour ça il trouvait cette action honorable. Un vrai moteur pour se lever le matin et pour ça il était admiratif de la jeune femme. Il espérait sincèrement qu’elle garde ses éclats même dans les moments les plus robustes. Il aimait le détour de leurs conversations, parfois sur les questions des habitudes, parfois sur de la philosophie ou bien d’autres choses. Elle l’écoutait et il l’écoutait. Tous deux préféraient écouter et il n’avait pas envie qu’un milieu la vampirise donc ses questions étaient naturelles. Bien sûr qu’il avait connu les journées ennuyeuses des taches rébarbatives. Il avait hoché la tête et l’avait un peu pris contre lui sur le chemin pour lui donner un peu de forces. Elle voyait claire dans ce qu’elle voulait faire et elle passerait au-dessus de la paperasse bientôt, il en était certain.

Quand la conversation s’est tournée vers l’instrument de musique, il se dit qu’il avait eu de la chance d’avoir appris à utiliser un tel instrument qu’est le piano. Offrir la possibilité à ses enfants de choisir un instrument était le symbole d’un moment de partage avec eux alors il était content de savoir qu’Hélia était elle aussi sensible à la musique et que la musique classique la séduisait. C’était un point commun qu’ils avaient tous les deux, lui aussi, la musique classique le détendait et lui permettait de réaliser des taches parfois plus facilement. Pas forcément à cause des paroles qui viennent parfois polluer la concentration. Dans un sens, il se dit qu’ils pourraient faire raisonner l’endroit ou ils se trouvent de musique et elle pourrait elle aussi lui faire découvrir de nombreux morceaux qu’il ne connaît pas. Il avait envie de la voir dans son paysage, versé sa coupe de tendresse et qu’elle verse la sienne d’autres bienfaits qu’il l’hydraterait dans ses sécheresses  habituelles. Il avait conscience que son rapport à la solitude était aigu, il savait au détour de leur conversation qu’elle le comprenait alors au détour de se restaurant il lui plaisait de pensée que sa solitude était belle accompagner de la présence de la jeune femme. Il souriait à ses mots sur la guitare sèche. « Tu n’as pas mal aux doigts ? Tu me feras écouter quand tu te sentiras de le faire, je ne sais pas en faire, mais je t’écouterais avec le plus grand des plaisirs. » Ce qui était vrai.

Son meilleur ami en question était un être fait de soleil et sculpté par la terre. Parfois, Bartholomew voyait des bouts de ressemblance avec Hélia, mais il s’en taisait, car oui, aussi différent qu’il fût, c’était son plus vieil ami de tous les temps. C’est dans doute grâce à son meilleur ami que l’homme d’affaires pouvait voir au-delà dans les comportements d’Hélia, ceux qui font appel à la sensibilité de leur être, les plus secrets des secrets, ceux qu’ils cachent dans l’entre de leurs coeurs.  Ce n’était pas vraiment étonnant, son meilleur ami était ENFP et la jeune femme était ENFJ. Tous deux ils s’entendraient certainement à merveille. «  Oui, nous sommes complètement différents. Lui fonctionne au feeling, à l’intuition;  et surtout avec ses valeurs et son coeur. Je sais que toi aussi, je trouve que vous vous ressemblez sur ses choses et ça me rassure aussi. Après c’est un original, il est farfelu. Il m’emmène parfois dans des aventures ou je n’ai pas l’intention d’aller et j’imagine que moi je lui apporte une certaine vision. Nos différences empêchées aucunement notre amitié au contraire, même si parfois c’est compliqué je te l’accorde. Je ressens un peu la même chose avec toi, je sais que parfois nous ne sommes pas d’accord à cause de nos façons de voir, mais je pense qu’on peut toujours trouver une façon de s’écouter et respecter l’avis de l’autre. Ça me plaît chez toi.»

Il observait le dessin de son sourire qui rayonnait sur son visage, elle semblait être bien en sa compagnie et ça lui faisait du bien, ses rapports avec intimes avaient été difficiles. Encore embrun à sombrer sur les échec des fins de ses relations  des prises de têtes monumentales et des déchirures pleines d’amertume. L’acidité, il ne pouvait plus le supporter et il aspirait à un autre rythme et d’autre cadence qui lui ressemblait plus maintenant. Il était content qu’elle connaisse déjà la ville, sans doute elle avait déjà des plusieurs amies ici et pouvait toujours s’épanouir dans sa vie sociale. «  Je me sens bien, c’est ici que j’ai commencé à investir dans l’immobilier et  à gagner de l’argent donc c’est assez symbolique, c’est une ville prospère pour moi, je suis certain qu’elle le sera pour toi également. » Il la regardait sans appréhension qui le tenait. « Est-ce que tu te sens prête à ce qu’on soit ensemble ? » avec sa franchise habituelle, il lui demandait son avis, son consentement. Ça faisait bien quelques mois qu’ils se connaissaient et il se disait qu’il était temps qu’il soit ensemble pour de bon, mais il savait qu’elle avait aussi des blessures de sa passée qu’elle traînait avec elle. Comme d’habitude, il était prêt à en discuter avec elle, pour écouter et comprendre son ressenti. Il était conscient de tout ce qu’il y avait entre eux, des sentiments qu’ils éprouvaient également l’un pour l’autre et la logique qui l’avait poussé a prononcé cette question étaient réels. Il était peut-être temps pour eux d’ouvrir un nouveau chapitre tous les deux si elle le souhaitait. Si l’engagement ne lui plaisait pas il pouvait également le comprendre mais il était plus convenable qu’ils en discutent car elle était plus pour lui qu’une bonne amie.

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Ven 23 Oct - 10:17
@bartholomew angström
Ce n'est pas le pouvoir qui l'intéressait dans la politique mais plutôt les possibilités que ce dernier pouvait apporter aux minorités ainsi qu'à certaines causes qui lui tenaient à cœur. Helia n'avait jamais été le genre de personne à valoriser les titres et les appellations honorifiques. Pour elle, la simplicité primait sur les complexités et l'existence de chaque homme se valait. Peu importe son milieu, sa couleur de peau ou les papiers qu'il pouvait bien posséder. L'égalité et la démocratie étaient deux concepts qui n'avaient jamais cessé d'influencer sa vie. Elle tachait de les appliquer et pouvait passer des heures à en étudier les méandres les plus profonds. Bartholomew semblait avoir compris l'étincelle qui l'animait par rapport à tout ceci. Il ne la percevait pas comme une opportuniste vénale mais plutôt comme quelqu'un qui aspirait à faire bouger les choses, à se faire entendre, et qui ne craignait pas de sortir de sa zone de confort pour le faire. Si les premières impressions voulaient que la brésilienne soit plutôt réservée, elle aimait aussi débattre et avait une certaine affection pour la répartie et les jeux d'esprit. La politique avait toujours su révéler d'autres facettes de sa personnalité : l'ambition, la détermination, la précision et l'observation.

Ce sont des choses que Bartholomew et elle avaient en commun. Après tout, c'était un homme accompli qui avait plutôt bien réussi sa vie et pour qu'il en arrive là à quarante-sept ans, Helia supposait qu'il devait lui être similaire lorsqu'il avait l'âge qu'elle a aujourd'hui. Le travail, pour elle, était une obligation que la société imposait par défaut. Si elle avait pris l'habitude de se réfugier dedans, c'est aussi parce qu'elle éprouvait parfois quelques difficultés à vivre comme toutes les jeunes femmes de son âge. Elle existait à travers un décalage qui la satisfaisait autant qu'il pouvait la contrarier. Elle n'arrivait pas spécialement à l'expliquer à haute voix mais elle savait au plus profond d'elle-même qu'ainsi, elle était passée à côté de nombreux beaux instants. Dans ces moments de doute, la brésilienne compensait en se disant que la voie qu'elle avait choisi d'emprunter la guidait indiscutablement vers les autres. Parfois, cela suffisait à l'extirper du regret. D'autres fois, ce n'était pas le cas. Dans tous les cas, les ressentis négatifs qui l'encombraient par moment n'étaient que de passage. Sa famille et ses plus proches amis étaient là pour lui rappeler la beauté que représente la vie, au-delà de ses obligations sociétales et de sa profession.

D'ailleurs, elle n'aimait pas que cette dernière empiète sur sa vie privée. Helia faisait partie de ces individus qui laissaient leur boulot au bureau une fois qu'elle en avait franchi la porte et elle aspirait à ce que les choses restent ainsi. Peut-être parce que cela faisait partie des raisons pour lesquelles ses parents s'étaient séparés. Elle avait appris, de cette manière, que les choses superficielles telles que l'argent et ce que la société exigeait incitaient naturellement les gens à s'éloigner car cela ne les touchait pas au plus profond d'eux-même. Par chance, son père et sa mère ont su conserver leur amitié mais le couple qu'ils ont pu former n'est plus qu'un souvenir aussi tendre que douloureux pour la brune. Elle était soulagée qu'il ne poursuive pas là-dessus et qu'il se contente simplement de la serrer contre lui. Comme pour lui signifier qu'il la soutenait. Helia n'attendait rien de plus. L'écoute et l'attention qu'il voulait bien lui donner étaient déjà amplement suffisantes à ses yeux. Ils continuèrent à discuter un instant de musique et elle en a profité pour lui avouer son amour pour la guitare. « Si, un peu mais ce n'est pas grave... Je te ferai écouter quand j'aurai un niveau décent alors, ça marche. » Cela lui prenait un certain temps pour être à l'aise auprès de quelqu'un. Elle s'imaginait qu'il devait en être de même pour lui ; même si, de toute évidence, Barth avait plus d'assurance qu'elle ne pouvait en avoir.

Helia n'avait pas encore eu la chance de discuter avec le meilleur ami de Barth mais elle était persuadée qu'ils s'entendraient bien tous les deux. Peut-être parce qu'il lui semblait être quelqu'un d'amical et aussi car il était rare qu'elle s'embrouille avec quelqu'un. La brésilienne s'adaptait souvent à son interlocuteur ; ce qui la rendait plutôt versatile et flexible de manière générale. « Je pense que les différences font la richesse. Si nous étions pareils, toi et moi, nous n'aurions pas grand chose à nous dire. » dit-elle naturellement. Cela devait être la même chose concernant la relation qu'il entretenait avec son meilleur ami. Ensemble, ils pouvaient apprendre à percevoir les choses sous un autre angle. Helia appréciait énormément l'harmonie et l'esprit d'équipe. Pour elle, il s'agissait un peu de l'essence de l'Humanité telle qu'ils la connaissaient. « Je suis contente que ma personnalité te plaise car  j'aime énormément la tienne aussi. Parfois, certaines choses m'échappent et tu me les rappelles. C'est important, l'air de rien. » Elle aimait se ressourcer auprès de lui, délaisser le monde extérieur pour se focaliser sur ses besoins et ses envies personnelles. L'altruisme avait beau la combler, tout comme chacun, il lui arrivait parfois d'être fatiguée. L'autrichien l'avait tout de suite compris ; peut-être grâce à la proximité qu'il avait avec son meilleur ami.

À table, leur conversation se poursuivait. Il s'intéressait à son ressenti par rapport à cette ville et Helia lui a retourné la question. Le serveur les a brièvement interrompu afin de déposer leurs antipasti ainsi que les boissons. Après l'avoir remercié, elle s'est servie un verre d'eau pour en boire une gorgée. Barth lui expliquait pourquoi New York était spéciale pour lui et ses propos n'étonnèrent pas la jeune femme. Cette jungle urbaine débordait tellement d'opportunités qu'un homme tel que lui ne pouvait que s'y plaire selon elle. « J'espère aussi. Ça me fait plaisir qu'on puisse profiter d'elle ensemble. » C'était plutôt joli de se dire que leur relation était en train de s'épanouir dans une ville aussi belle que celle-ci. Helia aimait bien se rappeler de sa chance. Du fait que beaucoup de gens aimeraient être à sa place. Ça lui permettait de garder les pieds sur terre, de rester humble et d'apprécier ce que que la vie avait tracé pour elle, même si la plupart du temps, elle se parsemait d'imprévus. Bartholomew en était un bel exemple et la proposition qu'il venait de lui faire s'assimilait elle aussi à ces petits bonheurs inopinés qui s'emparaient d'elle par surprise.

« Je le suis, oui. » Elle avait répondu calmement. Avec la légèreté qui lui était propre. Sans réfléchir plus que de raison. Helia s'était contentée de suivre son intuition ainsi que ce que ses sentiments lui disaient. Barth lui avait permis de prendre son temps. Il ne lui avait pas imposé une quelconque pression. S'ils en étaient à leurs débuts, ces derniers s'annonçaient plutôt bien et elle éprouvait beaucoup de sérénité lorsqu'elle était à ses côtés. Il réveillait en elle des choses qu'elle s'était persuadée d'avoir oublié et elle espérait que la réciproque soit présente. Du coup, elle lui souriait à nouveau. Puis elle attrapait l'une de ses mains pour glisser ses doigts entre les siens. L'événement venait illuminer sa journée. Il venait effacer tout ce qui avait pu l'agacer et ça la rassurait aussi ; de se dire qu'il n'avait pas l'envie de fréquenter d'autres femmes, qu'il espérait se focaliser sur eux plutôt que sur le passé ou quelqu'un d'autre. « Merci de me le proposer. Ça me fait vraiment plaisir que tu acceptes de me faire confiance. » C'était important qu'elle le lui dise. Helia savait qu'il avait souffert de ses précédentes relations donc elle comprenait pleinement la valeur et l'authenticité de ce que leur relation pouvait représenter pour lui.

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