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when i grow up ♦ alejandro & hawa

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Mar 10 Sep - 17:16
alejandro & hawa



On n'imagine pas comme les nuits peuvent être froides après des journées où le soleil a fait rougir des joues et brûler des plantes. Hawa ouvre les yeux vers 5h30 du matin. Le froid, elle s'y était habituée et avait récupéré suffisamment de couvertures et de pulls dans son ancien appartement pour passer des nuits décentes. En revanche, la lumière du soleil qui s'introduit dans l’habitacle, et les sons de New York qui s'éveille, elle ne s'y fait décidément pas. Enfonçant sa tête plus profond dans l'oreiller et couvrant ses paupières d'une énième couverture, la demoiselle tente de se rendormir. Elle manque cruellement de sommeil après la nuit agitée qu'elle vient de passer. Malheureusement, le souvenir de cette triste altercation accapare ses pensées et elle ne parvient plus à trouver le repos.

Ainsi, il avait fallu qu'elle repousse une fois de plus quelqu'un qui ne lui voulait que du bien. La culpabilité la ronge. Elle repense aux propos excessifs qu'elle prononça il y a quelques heures à peine et à l'expression d'Alejandro, juste avant qu'il ne tourne les talons, la laissant en tête à tête avec ses remords. Toutefois, elle sait pertinemment qu'elle ne s'excusera pas. Pas tout de suite du moins. De quel droit insistait-il ainsi pour la ramener chez lui? Pourquoi n'avait-il pas pu admettre qu'elle avait envie de dormir dans sa voiture? Il s'était mêlé de ce qui ne le regardait pas et, ça, la jeune femme ne l'avait pas encore digéré. Étais-ce une honte d'être à la rue? De dormir dans sa voiture? Pas le moins du monde en fait. Oui elle n'avait pas géré ses affaires, oui elle était moins présentable certains matins, oui elle n'avait nulle part où recevoir ses proches...et quoi? Au moins, elle était droite dans ses bottes. Elle avait dit stop quand les choses lui avaient déplus et elle n'avait fait de mal à personne. Ça valait mieux d'être à la rue dans ces conditions, qu'au chaud dans un palais, avec des remords. Mais ça, personne ne semblait vouloir le comprendre. Tous cherchaient à la convaincre de profiter de leur petit cocon. Ne comprenaient-ils pas qu'elle refusait de vivre en ayant des comptes à rendre? En ayant des dettes à valoir?

Après une heure à retourner la situation dans tous les sens et à se rejouer dans sa tête la conversation de la nuit, Hawa quitte son lit de fortune. Vers 7h, elle est installée à une terrasse avec un cappuccino. Une demi-heure après, elle arrive avec les pieds de plomb aux locaux d'El Halito. Elle aime bien son job sur place. A vrai dire, elle passe toutes ses journées là-bas alors qu'elle n'est engagée que pour un mi-temps, ça témoigne bien de l'amour qu'elle porte à l'association. Mais, ce matin, elle ne se réjouit pas du tout de croiser Alejandro. C'est pourtant inévitable, et la jeune femme se contente de le saluer distraitement avant de rejoindre directement sa cuisine. Là, elle s’attelle à la préparation de 5 petits déjeuners pour les rares individus déjà présents, puis entame déjà le dîner en découpant une grande quantité de légumes pour réaliser un potage.

A 15h, sa journée s'achève. Si, d'ordinaire, elle serait restée sur place pour participer aux activités de l'après-midi, Hawa décide de partir pour une fois. L'ambiance est bien trop glaciale, c'est à peine si Alejandro et elle ont échangé trois mots, et elle n’apprécie pas de rester dans cet environnement négatif. Pourtant, à 19h, alors qu'elle fait quelques courses pour son repas du soir, la demoiselle passe devant le rayon des alcools et remarque une bouteille de mezcal qui lui rappelle la soirée durant laquelle elle avait rencontré le créateur de l'association. Ils n'avaient eu de cesse de rire et de se trouver des points communs. Dans un soupir, Hawa saisit la bouteille et passe en caisse. Peut-être est-il temps de ravaler sa fierté. Peut-être admet-elle enfin que certaines personnes méritent que l'on ravale sa fierté. El Halito reste ouvert jusqu'à 22h, mais les soirées y sont généralement très calmes quand aucun évènement n'est organisé. Ainsi, lorsqu'elle arrive sur place, Alejandro est seul, penché sur sa comptabilité. Hawa franchit le seuil et s'appuie dans l'encadrement de la porte, observant un instant son ami, se demandant ce qu'ils allaient bien pouvoir se dire après la colère de cette nuit. Finalement, elle se décide à briser le silence tout en soulevant la bouteille de mezcal devant elle: "Paz?"



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@Alejandro Estrella

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Jeu 12 Sep - 11:12



when i grow up
feat @Hawa Nyong'o

Il a encore les mots d’Hawa en tête, la violence de son ton, de ce qu’elle a dit. Elle ne peut savoir à quel point ça a résonné en lui, Jan n’a jamais causé de son passé avec quiconque ici. Pourtant… Elle a du voir, dans ses yeux, à quel point ça lui a fait mal d’entendre ce qu’elle lui a balancé dans la tronche, cette nuit trop froide.
Jan est de mauvaise humeur, au lever, comme en arrivant à l’association. C’est rare, lui qui a toujours le sourire malgré des cernes de 3km de long, il trouve toujours un moyen de puiser dans son énergie pour afficher une aura solaire, qui fait tomber les masques et naitre les sourires. Mais pas ce matin, ni le reste de la journée à vrai dire. Il croise Hawa, la salue brièvement, c’est difficile pour lui qui est toujours très proche des gens qui viennent à l’association. Les enfants le détendent, le font rire même, en s’inventant un monde où les legos reçus hier, sont des lingots d’or qu’ils doivent protéger contre les envahisseurs. Les envahisseurs, ce sont les personnes dehors qui nettoient les rues. Un jour, ils ont détruit leur chateau de bois qu’ils ont mis des semaines à construire. Jan a eu beau leur expliquer que ce n’était rien, le groupe des 6 à 12ans l’a très mal pris. La guerre est déclarée depuis cet instant précis. Au moins, ça les amuse et lui aussi. Ça lui fait oublier la colère sourde qui gronde et qu’il n’arrive pas à faire taire. Hawa ne mérite pas sa rancoeur, pourtant, Jan a du mal à ressentir autre chose aujourd’hui.

Il l’entend partir, ne la salue pas, occupé avec les mômes à qui il tente d’apprendre la lecture. C’est plus positif que d’avoir le regard fuyant et le coeur battant la chamade. La journée continue, avec toujours ce poids dans le poitrail qu’il déteste et aimerait retirer au plus vite. Mais Jan sait que ça ne se passe pas comme ça. Il sait aussi qu’il faudra parler avec la jeune hawaïenne pour crever l’abcès avant qu’il ne leur explose à la gueule. Mais jamais il n’a eu à le faire, pas ici en tout cas, pas dans ce lieu qu’il a toujours tenté d’éloigner de toutes les merdes et les colères humaines.
Les heures passent, les enfants disparaissent, personne ne dort ici ce soir. Ça signifie que tous ont un lit pour les accueillir, un toit au dessus de leur tête. Sauf Hawa. La pensée est rapidement écrasée sous les chiffres de la comptabilité. Pas le temps pour ces histoires, il doit finir ce dossier avant demain matin pour une demande d’aide financière. Pourtant, en entendant la porte arrière s’ouvrir, il sait qu’il ne finira pas. Sans savoir pourquoi, soit ce sont les emmerdes qui arrivent, soit un ado qui n’a au final, pas de lit, sauf… Il ne s’attendait pas ça. Les yeux relevés, le mot articulé par Hawa le fait légèrement sourire. Tu veux m’acheter avec du mezcal ? C’est dit d’un ton un peu provoquant, l’accent du Mexique ondulant dans chacune des syllabes. Il faut bien quelques secondes pour que le rire étouffé vienne d’étendre l’ambiance. T’as de la chance, je suis très corruptible comme personne, assied toi. Un signe de main l’invite à s’approcher, un sourire, à se calmer. Peut-être qu’à la différente du groupe des 6/12ans, il trouvera la paix plus rapidement. Deux verres sont sortis du petit meuble, posés sur le bureau, le dossier, mis de côté pour quelques temps. ce n’est pas quelques verres de Mezcal qui l’empêcheront de finir.

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Sam 14 Sep - 11:38
alejandro & hawa



Elle avait dit à son père qu'il était le pire des enfoirés, un homophobe avec l'ouverture d'esprit d'un nazi. Elle avait dit à son premier patron qu'il aurait du faire Miss Monde vu l’ego qu'il se tapait. Elle avait dit à sa voisine de palier d'aller baiser son amant tant que son mari était absent au lieu de l'emmerder avec les poubelles communes. Bref, Hawa est spontanée. Non, spontanée sonne comme une qualité. Disons plutôt qu'elle est impulsive. Un sacré défaut qui lui aura fait perdre nombre de ses amis. En fait, quiconque lui cherche des noises finira probablement par recevoir une réplique piquante. Certes, ce qu'elle dit est souvent justifié, juste un peu trop direct. Mais, cette fois-ci, elle n'avait pas été juste envers Alejandro. Avec toute la bonne fois du monde, ce dernier lui avait proposé un toit pour la nuit, un endroit où se réchauffer en ce mois de septembre qui s'avérait plus frais que d'ordinaire. Et la jeune femme n'avait rien trouvé de mieux que de le renvoyer chez lui à coups de je ne veux pas de ta pitié et j'ai besoin d'un appart où fonder une famille pas d'un toit provisoire. Autant d'arguments véridiques destinés à convaincre son ami de façon rapide et efficace, elle qui n'avait qu'une envie à ce moment là: retourner se coucher. Toutefois, là où elle avait été trop loin, c'est en déclarant qu'il ne pouvait peut-être pas comprendre son envie de fonder une famille. Puisqu'à sa connaissance, il vivait seul depuis qu'elle l'avait rencontré, elle n'avait pas perçu la violence de son propos au moment de le déclarer. C'est en voyant Alejandro se fermer soudain et disparaître dans la nuit sans un mot qu'Hawa avait réalisé qu'elle avait touché une corde sensible.

Bornée et fière, la demoiselle a toujours eu du mal à s'excuser. En fait, elle ne demande pardon que lorsqu'elle est convaincue que ce qu'elle a fait ou dit est injuste. Donc, si son ami, aussi adorable soit-il, n'avait pas été sincèrement atteint par ce qu'elle lui avait dit, Hawa serait certainement restée fermée jusqu'à ce que le temps apaise les choses. Mais, pour le coup, elle comprenait bien que la querelle de cette nuit n'avait pas simplement vexé Alejandro. La jeune hawaïenne l'avait véritablement blessé sans le vouloir et, pour une fois, elle avait des remords. Cela explique le "Paz?" qui sort tout naturellement de sa bouche lorsqu'elle décide d'attirer l'attention du jeune homme. Oui, elle est prête à faire la paix. Prête à prononcer les mots qui, habituellement, lui brûlent les lèvres. Cependant, son ami répond assez vite, ne donnant pas le temps à Hawa de s'excuser. Elle ne va pas se faire prier et ravale bien vite les paroles qu'elle s'apprêtait à articuler. Tu veux m’acheter avec du mezcal ? T’as de la chance, je suis très corruptible comme personne, assieds toi. Elle ne s'attendait pas à ce que cela soit si simple. Se serait-elle trompée? L'histoire de la famille n'aurait-elle finalement pas atteint Alejandro autant qu'elle l'imaginait? Peu importe, elle sait pertinemment qu'elle n'aurait pas du être si agressive avec lui tandis qu'il lui proposait de l'aide. Qu'importe à quel point elle l'avait blessé, il méritait des excuses. Mais pas tout de suite.

"Ne te jette pas la pierre, je ne connais personne qui ne se laisserait pas acheter avec du mezcal! Mais comme j'ai vraiment été trop loin, j'ajoute au pack "Excuse-moi" de l'aide pour..." Elle se penche sur les dossiers abandonnés sur la table avant de compléter sa phrase. "la comptabilité!" Elle fait la grimace, réalisant ce qu'elle vient de dire, et ajoute  "Enfin, si l'alcool suffit, je me passerai bien de t'aider avec les finances!" déclare-t-elle en riant et en s'asseyant face à son ami, comme il le lui avait proposé.



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@Alejandro Estrella

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Lun 16 Sep - 17:24



when i grow up
feat @Hawa Nyong'o

Non, personne ne peut refuser un bon mezcal quand on vient de son pays. Cet alcool, c’est comme du petit lait quand on est mexicains, on grandit avec, on en teste des bons comme des mauvais. On essaye même d’en produire dans sa propre cave si on a assez de place et qu’on sait où dénicher de l’agave. Alors face à la bouteille, oui, il est faible. Pas comme un alcoolique, loin de là même, juste comme un amoureux de ses origines, comme un homme à qui le soleil et la chaleur manque chaque jour depuis bientôt une décennie.
Le ton d’Hawa le fit sourire. Ça se sentait, qu’elle essayait de passer outre l’engueulade d’hier, qu’elle faisait des efforts pour rendre plus chaleureuse, la journée glaciale qu’ils venaient de passer. Jan ne lui en voulait pas, du moins, si, il était en colère. Mais il savait qu’être agacé contre la jeune hawaïenne, ce n’était pas une bonne idée. Qu’elle avait ses raisons, qu’elle avait le droit de refuser son aide. Jan avait beau vouloir sauver le monde entier, avant il devait déjà apprendre à se sauver lui-même. « Heureusement pour toi que je t’ai engagé pour tes talents en cuisine et pas en chiffres…» car vu son enthousiasme en face des papiers, l’association aurait eu beaucoup de mal à tenir ses comptes à jour. C’était déjà délicat et il devait travailler lui-même sur les dossiers quand Chandi ne finissait pas à l’heure.

La bouteille est finalement attrapée en silence, débouchée et les deux verres sont remplis. « Et tu n’as pas été trop loin Hawa, j’ai dépassé les bornes avant toi. »Jan n’est pas gêné de dire ça, il est surtout mal à l’aise de ne pas s’être rendu compte avant de la route qu’il avait enjambé sans y faire gaffe. Vouloir aider Hawa alors qu'elle ne voulait que pioncer, il l'avait jugé sans s'en rendre compte. Tout ce que le mexicain n'appréciait pas et tentait de combattre.
Le feu aux joues qui montent, les yeux baissés et le sourire en coin, là est toute la panoplie du malaise visible chez Alejandro Estrella. Incapable de dissimuler ses émotions, livre ouvert dont les premieres pages sont remplies et les autres illisibles, Jan sait qu’il a cette facilité déconcertante à ne pas rester énervé longtemps. Son entourage lui a déjà dit qu'il avait le droit de s'énerver, de faire la gueule, mais il se le refuse. Il sait, au fond de lui, que quand ça explosera, ça sera la noyade assurée et il ne sait pas encore très bien nagé.  Alors avec Hawa, ça sera simple, ils n'en parleront plus sauf si la demoiselle le demande.« J’voulais juste pas que t’aies froid… » Et relever la tête, un sourire encore plus enfantin, de celui qui fait bondir les coeurs et apaise les chagrins

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Ven 20 Sep - 17:21
alejandro & hawa



Deux verres de mezcal sont servis et Hawa se remémore les deux mêmes verres, il y a déjà plus d'un an. Verres autour desquels Alejandro avait expliqué à l'inconnue qui avait timidement frappé à sa porte, ce que signifiait de s'engager dans l'association. Hawa avait vu une annonce dans un magasine pour El Halito et elle qui avait justement enfin un peu de temps pour elle avait eu envie de se rendre utile. Alejandro et son projet nourrissaient des valeurs chères au cœur de la jeune Hawaïenne et il n'avait pas fallu beaucoup d'explications pour qu'elle annonce officiellement au Mexicain qu'elle voulait intégrer l’équipe de bénévoles. Depuis, elle y avait passé au moins deux journées par mois, plus lorsqu'elle prenait ses congés. Mais, a présent qu'elle était employée à mi-temps, mais présente à temps plein, Hawa réalisait qu'elle n'avait eu qu'un aperçu très superficiel de ce qu'était en réalité El Halito. En effet, en tant que bénévole, elle arrivait vers 10h du matin et repartait à 17h, n'ayant croisé que les bambins venus chercher un soutien scolaire ou les adultes en quête de conseils. Finalement, la vie semblait plutôt belle. A présent qu'elle passe certaines journées, de 7h à 22h, aux côtés d'Alejandro, elle réalise qu'il a des responsabilités bien plus importantes que ce que l'on imagine de prime abord. Et malgré cela, malgré la pression, malgré les ennuis que lui causent certains jeunes, son ami gardait le sourire et la motivation nécessaire à ce que l'association garde la tête hors de l'eau. C'est une des raisons pour lesquelles Hawa avait beaucoup d'estime pour Jan. Et c'est certainement une des raisons qui motive sa présence ici. Elle ne voudrait pas rester en froid avec une des personnes les plus positives de son entourage. Il ne le méritait pas.

Après une petite remarque ironique concernant la comptabilité, histoire de détendre l'ambiance, les deux amis s'installent autour d'une table, chacun un verre à la main, et abordent, indirectement, leur conflit du soir. Hawa admet avoir été trop loin...Mais Alejandro la contredit, considérant qu'il était le premier en tort. La demoiselle a bien du mal à l'entendre. Certes, elle avait été très ennuyée par l'insistance du jeune homme et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle s'était énervée, mais pouvait-on vraiment lui en vouloir d'avoir souhaité aider une amie? Quitte à être insistant? Hawa est convaincue que non, pourtant son interlocuteur semble bel et bien nourrir des regrets et un malaise apparaît soudain sur ses traits et transparaît dans son attitude tandis qu'il déclare:"J’voulais juste pas que t’aies froid…"

Alejandro, tu as juste voulu m'aider. J'étais épuisée et j'ai toujours préféré me débrouiller seule, voilà pourquoi je me suis énervée, mais ça n'était pas justifié, même si tu as été insistant, je n'ai aucune légitimité en agressant une personne qui me veut du bien! Et elle termine en posant une main sur l'épaule de son ami et en cherchant son regard. Elle veut le rassurer, le convaincre qu'il n'a pas à regretter son comportement. Qu'il n'a pas à regretter sa gentillesse.



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@Alejandro Estrella

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Mar 24 Sep - 22:08



when i grow up
feat @Hawa Nyong'o

Les mots d’Hawa, il les écoute attentivement. Son prénom entier, c’est rare qu’on l’utilise, lui préférant le surnom de Jan. Plus court, moins officiel, plus lui en somme. Pourtant, ce qu’elle dit n’a aucun sens à ses yeux. Il a été trop loin, il a empiété sur son espace personnel, il s’est cru plus apte qu’elle à savoir ce qui allait mieux lui convenir. Une amitié ne fonctionne pas comme ça, comme elle ne peut marcher si une des partie ne peut accepter l’aide de l’autre sans se sentir mal à l’aise. Les yeux lui sourient autant que les lèvres mais la gêne est toujours là.
- Écoute, Hawa… Je te veux du bien car j’peux pas supporter de voir quelqu’un que j’apprécie dans la rue. Ou dans ton cas, dans ta bagnole.
Il a le ton de son âge, le regard sérieux, lourd aussi de ce qu’il avait connu. Les doigts de la jeune cuisinière attrapés, il ne les lâche pas malgré leurs mains posées sur le bureau.
- Je ne veux pas m’immiscer dans ta vie, je veux simplement t’aider comme… J’aide les jeunes de l’asso. J’ai quelques contacts dans le Miranda Heights, je peux peut-être demandé si quelqu’un n’a pas une sous-loc' ou même une petite location ? Ne me demande pas de rester inactif, j’pourrais pas et encore moins en tant que...ton boss.
Il se sent un peu stupide de dire ça, se demande même si ça ne va pas entacher leur relation mais il est réaliste. Savoir qu’elle dort, en ce début d’automne, dans sa bagnole, il pétera un câble et viendra la couvrir de couverture avant qu’elle se décide à venir chez lui.

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Lun 30 Sep - 18:21
alejandro & hawa



Les yeux de son ami trahissent largement le fait qu'il ne croit rien de ce qu'elle lui dit. Hawa ne comprend pas bien pourquoi Alejandro cherche tant à être en tort, alors qu'elle lui explique très sincèrement ne pas lui en vouloir le moins du monde. Au contraire, la demoiselle se sent de plus en plus honteuse d'avoir été agressive avec cette boule de douceur qu'est le Mexicain. Plus il s'excuse et prend d'erreurs à son compte, plus Hawa regrette son comportement de la nuit. Tandis qu'il sert ses mains, le beau brun prend un air plus sérieux pour expliquer les raisons de ses agissements puis, finalement, proposer une solution qu'il n'avait pas abordée durant la conversation houleuse qui s'était déroulée quelques heures plus tôt devant la voiture de la jeune femme. Jan commence par admettre qu'il veut l'aider tout comme il aide les membres de l'association qu'il dirige. Hawa ne peut s'empêcher un petit sourire en coin, admettant qu'elle est chanceuse d'avoir pour ami quelqu'un d'aussi charitable. Elle tente toutefois de garder son sérieux, comprenant que la situation touche sincèrement Alejandro. Mais, au fond d'elle, elle ne croit pas vraiment pouvoir accepter la proposition de son ami. Une petite location...Avec quel argent? Pour l'heure, elle n'a pas mis assez de côté pour se permettre de payer un loyer. Et puis, elle ne veut pas que son patron fasse jouer ses relations pour elle. Cette sous-location en question pourrait être bien plus utile à un parent avec des enfants par exemple.

Tout d'abord, Alejandro, j'ai bien conscience que tu me veux du bien. Cette nuit, je suis allée trop loin en critiquant ton mode de vie solitaire, je ne connais rien de ton passé, de tes projets...je n'avais pas à parler de la sorte de fonder une famille. Justement parce que tu me veux du bien, c'était odieux de ma part de parler ainsi. déclare-t-elle en détournant petit à petit le regard sur son verre de mezcal. Certes, ses propos sont sincères et assumés, mais elle ne parvient pas à soutenir le regard de son ami, trop honteuse d'avoir déclaré qu'il ne comprenait pas qu'elle ait besoin de s'installer quelque part où elle pourrait accomplir ce projet de vie de couple. Pour le reste...concernant ta proposition...commence-t-elle hésitante, ne voulant pas refuser catégoriquement une fois de plus, sachant que ça aurait le don d'irriter son ami. Disons que je ne suis pas vraiment convaincue. Mais je comprends malgré tout que tu refuses de me laisser dehors alors que tu aides bien des inconnus qui se présentent ici. Alors je pourrais peut-être, de temps en temps, utiliser un des lits de l'association...Ça serait un bon compromis peut-être? conclut-elle en croisant le regard de Jan, un sourire se dessinant progressivement sur son visage tandis qu'elle réalise qu'ils sont peut-être partis pour reprendre leur conversation de la nuit, mais d'une façon bien plus mature et pacifique à présent qu'ils sont tous les deux plus lucides.



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Lun 7 Oct - 10:18



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feat @Hawa Nyong'o

Le mexicain comprenait le malaise qu’il sentait dans les réactions d’Hawa. Lui non plus n’appréciait pas parler de ce qu’il vivait, de ce qu’il avait vécu ou de ce qu’il ressentait. C’était un petit jardin secret qu’il ne partageait pas facilement tout comme il détestait parler de ses propres soucis d’argent. Alej savait bien que son meilleur ami ne roulait pas sur l’or, mais ce qu’il ignorait surement, c’était que son banquier le harcelait pour découvert depuis des mois. Mais Jan n’oserait jamais l’avouer, encore plus dans un échange aussi intimiste autour de deux verres de mezcal. Le Mezcal c'était sacré.
Alors voir les prunelles de la jeune cuisinière passer des verres à son visage, la sentir hésiter, ça ne l'étonnait pas. L’homme comprenait aisément sa difficulté à s’exprimer. Peut-être qu’elle avait été trop loin mais lui s’était permis d’aller trop vite en besogne, de se penser plus apte qu’elle d’obtenir ce dont elle avait besoin… Sans réellement savoir si c’était ce qu’elle voulait réellement. Pas que dormir dans une voiture soit un plaisir, mais peut être qu’Hawa avait ses raisons ? Peut-être qu’il ne pouvait ni les comprendre ni avoir à les connaitre ? Après tout, il n’était que son patron.

Les yeux rivés sur le visage de la jeune femme, il ne répondit rien quand elle s’excusa une énième fois, seul le feu de ses joues prouvait que ça le touchait plus qu’il ne le montrait. Oui, lui aussi avait rêvé d’une famille quelques années auparavant. Une famille heureuse, vivante, pleine d’amour et de rêves. Mais ce temps là n’était plus d’actualité, sa famille, c’était Alejandro, Nathan , Esteban et ses parents. Et les membres d’El Halito. Ça lui suffisait amplement et eux ne crèverait pas par sa faute. Une gorgée fut prise, plus longue alors qu’Hawa continuait de lui parler, essayant de trouver une solution plus adéquate.
- Tu sais, la technique du sourire, c’est la mienne normalement…
C’était comme ça qu’il arrivait à calmer les coeurs et éloigner les tempêtes de l’association. Un sourire, une esquisse rayonnante sur un visage déjà solaire, un petit rien qui pourtant, apaisait les plus virulents des Hommes.
- Si ça te convient, un lit est à toi. Tu pourras même utiliser la salle de bain privée qu’on a !
Comprenez plutôt, la petite cabine de douche réservée aux employés, tellement minuscule que même lui, avait parfois du mal à y entrer et à se frictionner le corps lorsqu’il ne rentrait pas chez lui le soir. Un sourire un peu gêné remplaça celui amusé, une nouvelle gorgée de prise pour faire passer le malaise qui n’avait plus lieu d’être entre eux.
- Je me rends compte enfait que… On ne se connait pas vraiment. Enfin je sais que tu cuisines très bien mais… Sinon… On connait plus la vie des gamins que les nôtres alors qu’on bosse ensemble pratiquement h24.
Les yeux étaient baissés, le verre mouvant entre ses doigts, le mezcal ondulait entre les parois. S'en était hypnotisant.
- On peut jouer à un « je n’ai jamais » si ça peut nous décoincer !
Car il en aura besoin, du mezcal pour accepter de raconter un peu qui il était tout comme Hawa aura besoin de boire, pour expliquer comment elle avait fini dans une voiture qui n'avait rien qu'un camping-car.

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Mer 9 Oct - 17:27
alejandro & hawa



La remarque de Jan fait sourire la jeune femme. Les choses sont bel et bien apaisées entre eux et Hawa ne peut que s'en réjouir, elle qui tient à lui plus qu'il ne peut le deviner. Il déclare qu'il est d'accord avec l'idée de son employée et ajoute que la salle de bain serait à sa disposition. Acquiesçant, la jeune Hawaïenne finit son verre tout en jetant instinctivement un regard vers la partie nuit des locaux. Elle pourrait y passer de bien meilleures nuits que dans sa voiture, pas de doute la dessus. Toutefois, elle ne sait pas encore si elle prendra vraiment la peine d'y venir. Sa fierté lui dictera la conduite à suivre.

Alejandro déclare alors, le regard rivé sur son verre, qu'il trouve que malgré les nombreuses heures qu'ils passent ensemble au boulot, ils ne se connaissent pas vraiment. Hawa ne peut qu'être d'accord avec lui. Il faut dire que même s'ils passent beaucoup de temps au même endroit, ce n'est pas pour autant qu'ils passent ce temps ensemble à proprement parler. Soit Jan est fourré dans sa paperasse et Hawa dans sa cuisine, soit ils s'occupent des membres venus demander conseils ou soutien. Elles sont bien rares les pauses qu'ils s'accordent pour discuter d'autre chose que d'El Halito. Contre toute attente, Jan propose alors un "je n'ai jamais" et la demoiselle ne peut retenir un fou rire, se tenant les côtes elle parvient finalement à articuler :" Alors comme ça, Alejandro Estrella aime les jeux d'alcool? Tu as bien raison, on se connait trop peu car je ne l'aurai jamais imaginé! Mais ne te vexe pas surtout, je trouve que c'est une très bonne idée!" ajoute-t-elle envisageant qu'il puisse mal interpréter son rire. En fait, la pression accumulée ces derniers temps est enfin évacuée à l'idée de profiter d'une soirée de détente autour d'un jeu. Même si, bien entendu, les révélations risquent toujours de ramener la conversation à des sujets sérieux voire douloureux.

Pour convaincre son ami qu'elle est prête à jouer, Hawa prend les devants en remplissant leurs verres tout en cherchant, à l'avance, quelques idées de questions. Je n'ai jamais...Eu envie de retourner dans mon pays d'origine? finit-elle par déclarer tout en prenant une gorgée. Sachant que leur statut d'expatrié est un point commun, elle envisage que parler de leurs pays d'origine dont ils sont certainement nostalgiques sera une bonne façon d'apprendre à se dévoiler. En ce qui la concerne, Hawa pourrait parler d'Hawaï sans relâche. Certes, elle avait envie de s'ouvrir au monde et besoin du brouhaha d'une grosse ville, mais la beauté et la paix qui régnaient sur son île lui manquaient indéniablement.


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@Alejandro Estrella

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Dim 13 Oct - 18:45



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feat @Hawa Nyong'o

Visiblement, son idée l’amusait et voir Hawa éclater de rire lui mit le feu aux joues. Pas par pudeur ou par malaise, juste pas bonheur de voir cette mauvaise passade entre eux, derrière et bel et bien réglée. Jan ne buvait jamais en public, dans l’association en tout cas. Même les toast ou les petites soirées, il avait toujours un verre de jus de fruit en main, à la différence de ses collègues ou des parents qui acceptaient avec plaisir bière et vin un peu cheap. Le mexicain n’aimait que le mezcal. Il avait bien essayé un jour du whisky, mais la boisson avait été recrachée aussi vite qu’elle avait été goûté. Comme un serpent avec son venin, la liqueur avait terminé sur la chemise d’un bénévole qui avait éclaté de rire comme venait de le faire Hawa.
Acquiesçant avec un petit sourire, les deux verres furent à nouveau remplis, Jan se notant dans un coin du crâne, de prendre des calmants avant d’aller se coucher vu la vitesse à laquelle ils allaient finir cette bouteille. Regardant la jeune femme avec attention, l’oreille tendue, la première question le décontenança légèrement. Leur pays d’origine. Tous les deux expatriés, immigrés, étrangers. Tous les deux envoyés sur des terres différentes des leures, plus riches, plus occidentalisés. Sans surprise, Hawa prit une gorgé, le feu du Mezcal devant brûler son gosier. Quant à Jan, son verre restait sur la table, sans se vider.
- Hawaii te manque ?
Surement, si elle avait bu. Il y eut quelques secondes de silence avant de reprendre, sachant parfaitement que la question viendrait d’Hawa et que c’était aussi le but de ce jeu, d’apprendre à se connaitre et d’accepter de s’ouvrir malgré les difficultés.
- Le Mexique me manque… Parfois. Mais je ne me sens pas capable d’y retourner… Surtout à Ciudad de Mexico, je…
Les yeux se baissèrent sur le verre rempli, passant sur la gauche avant de reprendre leur place initiale. Il aurait du boire peut-être, mentir ? Mais Alejandro Estrella n’était pas un menteur, jamais il n’avait osé dissimuler la vérité pour sa propre santé. Mais il avait menti pour protéger d’autres personnes, quitte à se mettre lui en danger. Là, ce n’était pas le cas, il n’allait pas commencer avec Hawa.
- J’en suis parti après un…. J’ai eu un problème là-bas. Je ne peux pas y retourner. Je n’en ai pas envie.
Un problème. Les phrases les unes après les autres, découpées de telle sorte, hachées comme s’il ne trouvait pas ses mots, étaient une preuve qu’il ne mentait pas. Il ne pouvait juste rien dire de plus.
- Parle moi d’Hawaii.
Parle lui de tout, sauf de lui Hawa.

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Ven 29 Nov - 11:27
alejandro & hawa



Ce jeu. Ce jeu, Hawa en a de très bons souvenirs. Elle et Ada avaient passé, durant leur adolescence, de nombreuses soirées, juste à elles deux, occupant leur temps comme...eh bien comme les deux adolescentes normales qu'elles auraient voulu être. Entre l'église, les parents versés dans le conservatisme et l'environnement peu propice au développement de vices divers et variés, les deux demoiselles s'étaient toujours senties un peu à part. Hors de la vie qui leur était imposée, sur cette île isolée.

Avec le temps, Hawa avait appris à aimer son pays. Mais peut-être n'étais-ce que parce qu'elle n'y vivait plus. Vivre la grande vie à New York ou ailleurs et ne revenir à Hawaï qu'occasionnellement, voilà comment elle avait appris à aimer son pays. Toutefois, jamais elle ne pourrait s'y installer à nouveau. Pas sur le long terme. Plus sur le long terme. Trop de silences, trop de vieillards, trop d'idées dépassées.

Quoi qu'il en soit, en ce soir de partage avec Alejandro, elle a envie de parler de son pays. C'est dès lors très spontanément qu'elle parle d'Hawaï pour le premier tour de jeu. Toutefois, elle ne s'attend pas à une telle réaction de la part de son ami. Ne sachant que l'origine de ce dernier, Hawa veut en savoir plus, mais le Mexicain ne semble pas à l'aise à l'idée de s'étendre sur le sujet. Qu'a-t-il comme souvenirs dans ce pays qui l'a vu naître ? Elle n'en sait trop rien. A vrai dire, elle réalise qu'elle ne sait rien de la vie privée de Jan. Lui qu'elle considère pourtant comme un ami est, dans les faits, un parfait inconnu. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle l'a terriblement blessé, quelques heures auparavant, avec une remarque plus lourde de sens qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Dès lors, lorsqu'il lui propose de parler d'Hawaï, la jeune femme est mal à l'aise. Lui ne voudrait-il pas se confier concernant les raisons de son exil ? Elle, veut-elle vraiment s'étendre sur la beauté de son île en sachant son interlocuteur préoccupé ? Probablement pas.

Je suis désolée que ta vie à Mexico n'ait pas été idéale. Tu voudrais me parler de cette époque ? Se permet-elle de demander. Elle voudrait le connaître. Elle voudrait mieux savoir pour moins le blesser. Elle voudrait être la confidente idéale qui l'écoute et le guérit ne serais-ce qu'un peu.
En ce qui concerne Hawaï, je la trouve bien plus belle depuis que je l'ai quittée avoue-t-elle, pensive. Elle aurait aimé pouvoir ajouter que ses proches lui manquent, ses amis de lycée ou ses premiers amours, mais il n'en n'est rien. Tout plaquer avait été la meilleure étape de sa vie.
Hawaï est magique, mais la vie là bas est faite de traditions. Et j'ai du mal avec le conservatisme ambiant, conclut-elle avec un vague sourire qui laisse entendre que la situation est plus critique que ce qu'elle avance. Faisant tourner l'alcool dans son verre d'un geste systématique du poignet, la jeune femme sent ses préoccupations grandir, concernant la souffrance d'Alejandro. Il est préoccupé et le voir ainsi lui fait du mal.


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@Alejandro Estrella

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Mar 3 Déc - 20:29



when i grow up
feat @Hawa Nyong'o

La question d’Hawa est légitime, Jan a entamé le sujet, normal qu’elle se demande où il souhaite en venir. Il est pourtant rassuré de la voir continuer sur Hawaii. Le mexicain ne s’y est jamais rendu, en a l’image que les médias t la série Hawaii 5-0 lui donne. Mais comme celle du Mexique, il est conscient qu’il ne s’agit pas de réalité. Combien de fois a-t-il vu les regards effrayés de ceux à qui il disait qu’il venait de Mexico ? Combien de fois a-t-il du expliquer que le Mexique n’est pas qu’un pays de danger et de violences entre cartels ? Même si lui l’a vécu, ce n’est pas que ça et il espère qu’un jour le monde en prendra conscience. La beauté du Chiapas, de Palenque, des gorges de Sumidero, le désert aux alentours de Guanajuato, la montagne de Toluca, tout ça, c'est d'une beauté à couper le souffle. Mais non, ce qu'on ne retient n'est que sang, violence et malfrats.

Hochant de la tête en entendant les mots d’Hawa, il comprend aisément ce qu’elle veut dire. Il n’y a qu’en partant qu’on se rend compte de la beauté de ce qu’on a quitté. Pourtant, les informations données par la jeune femme le surprennent légèrement. Même s’il est lui-même habitué aux traditions d’un pays, il ne s’imaginait pas ça de la part d’une ile comme Hawaii. Il finit par rire en s'imaginant Hawa en plein coeur d'un traditionnalisme ambiant et dérangeant.

- Ça ne me surprend pas de ta part...

Arquant un sourcil, il se sent mal à l’aise d’ignorer sa question sur Mexico mais espère sincèrement qu’elle ne lui en tiendra pas rigueur. Le verre vide est une réponse en elle-même à vrai dire.

- Tu as eu des soucis là-bas ? Enfin… Vis à vis du conservatisme de l’île. Pas obligé de répondre, ce n’est pas dans le jeu. Ou alors on change les règles !

Surtout que lui est aussi muet qu’une tombe et ignore sa question. Mais il aimerait en connaitre plus sur Hawa, a tendance à bien cerner les gens et ce qu’il voit en elle, est aussi lumineux que discret. Un paradoxe qu’il est lui-même et qu’il apprécie retrouver chez les gens qu’il engage.

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Jeu 12 Déc - 18:14
alejandro & hawa



De façon plus ou moins subtile, Alejandro évite de répondre à la question de son amie concernant Mexico. Il faut dire que les deux amis sont là pour se détendre ensemble, pas pour aborder des sujets difficiles. Il n'empêche qu'en décidant de se confier un peu l'un à l'autre pour mieux se connaître, les thématiques peu plaisantes ne pouvaient pas être éternellement évitées. Malheureusement, ce qui forge une personnalité est bien plus souvent gris que rose. Ainsi, Hawa sait pertinemment qu'elle ne serait pas celle qu'elle est si Hawaï n'avait pas été ce qu'elle est. Si sa famille n'avait pas été ce qu'elle est. Dès lors, elle accepte de s'ouvrir à son ami, après tout, elle n'est plus véritablement blessée par tout ce qui a pu se passer durant son adolescence. Durant de longues années, elle a regretté de ne pas avoir eu une famille aimante et soudée, mais elle avait fini par se faire à l'idée que son côté révoltée et activiste dont elle était fière découlait directement de sa mésentente avec ses proches.

La goutte d'eau, comme on dit, ce fut la réaction de mes parents lorsque je leur ai annoncé l'homosexualité de ma meilleure amie, déclara-t-elle calmement. Elle pensait ne plus être atteinte par cette vieille histoire, mais un pincement au cœur venait lui démontrer le contraire. Le fait est qu'elle n'avait bel et bien plus aucun regret face à  sa relation avec sa famille. Ce qui la blessait aujourd'hui était d'envisager les jugements et les épreuves par lesquelles avait du passer Ada parce qu'elle était attirée par les femmes. Autant dire qu'un élan de colère envers ses parents envahit Hawa qui finit son verre d'une traite sans même y penser. Ce sont les mots qu'ils ont prononcé ce jour là qui ont acté le fait que je devais quitter mon île. Et ce fut chose faite dès que j'eu atteint la majorité...conclut-elle finalement, considérant qu'il était hors de propos d'aborder les choix qu'elle avait fait alors : s'engager sur un bâteau, finalement venir vivre la grande vie dont elle rêvait enfant, et caetera.

Hawa vient de se confier car elle pense sincèrement que Jan a le droit d'en savoir plus sur elle, mais elle n'en voudra toutefois pas à son ami de ne pas faire de même. Une curiosité grandissante prend place dans son esprit, mais aucune rancune envers Alejandro et encore moins l'envie de le presser à parler. Peut-être s'ouvrira-t-il un jour s'il est prêt. Peut-être n'abordera-t-il plus jamais le sujet avec Hawa. Aussi dur que cela pouvait être de rester dans le flou, la demoiselle l'acceptait.

Jouant machinalement avec son verre vide, la jeune femme s'arrache violemment à ses pensées et offre un large sourire à Alejandro : Et si on parlait de nos petits bonheurs? déclara-t-elle tout aussi spontanément qu'elle avait sourit un instant plut tôt. Elle aimait le temps passé avec son patron et elle voulait qu'ils en profitent au lieu de se focaliser sur les étapes douloureuses de leurs existences. Je n'ai jamais...eu d'animal de compagnie?!


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@Alejandro Estrella

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Ven 3 Jan - 19:41



when i grow up
feat @Hawa Nyong'o

Ah. Jan pouvait aisément comprendre pourquoi la jeune femme avait réagit ainsi, en fuyant son ile. Savoir qu’à cette époque, il y avait encore des gens qui refusaient les différentes sexualités, ça agaçait profondément le mexicain. Lui n’avait jamais eu de soucis avec son homosexualité, ne l’avait pas non plus crier sur tout les toits vu son quartier d’origine mais n’avait jamais menti. Ses parents en avaient connaissance depuis son adolescence, avaient accepté sans sourciller bien que l’idée que senora et senor flores n’aient jamais de petits enfants les avait attristé sur le coup. L’adoption n’était clairement pas dans l’esprit du fils à cette époque, encore moins aujourd’hui. Mais jamais ils n’avaient eu des mots insultants envers lui ou même Marco, son ancien petit ami. Rien que pour ça, Jan les aimait de tout son coeur, bien que la relation avec son père soit dès plus tendue depuis quelques mois.

Sentant qu’Hawa ne voulait pas aller plus loin dans les confidences, ce qu’il comprenait vu que lui avait fait de la rétention d’informations de manière plus ou moins subtiles, son sourire lui fut renvoyé avec plaisir. Attrapant la bouteille pour leur resservir des verres, la question postée par la jeune femme lui fit boire cul sec le mezcal.

- J’ai un chat à la maison, Cala. Avant lui, j’ai du adopter tous les animaux errants du quartier où je suis né !

Au grand dam de sa mère qui, quand il était enfant, avait du mal à lui refuser quand il arrivait avec un chien, les yeux brillants comme s'il avait rencontré le messie.

- Je te jure, on appelait ma maison l’arche des flores ! C’était du grand n’importe quoi.

Le rire franc qui suivit la déclaration lui fit oublier la brume qui envahissait son esprit suite à la première question. Hawa avait raison, c'était mieux ainsi.

- Et toi ?

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