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Lun 31 Aoû - 18:49


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@Jezabel Wellington & Otto Messina


Otto n’aimait pas l’ennui. A vrai dire, Otto n’aimait pas grand-chose. Beaucoup se demandait s’il aimait réellement autre chose qu’Ornella et ils n’avaient jamais osé lui demander. On se contentait alors de le regarder déambuler au Scarlet, désirant secrètement d’être dans sa tête, pour connaître ses secrets et ceux d’Ornella. S’il n’aimait pas grand-chose, il y avait bien quelque chose qu’il abhorrait, l’inconnu. Il était de ceux qui aimaient la routine, ceux qui faisaient toujours les mêmes choses et qui se complaisaient dans cette forme de calme et de repos toute particulière que ce mode de vie apportait. Ne jamais être surpris, ne jamais être pris de court, toujours être prêt à faire face à une nouvelle journée qui allait se passer aussi bien que la précédente. Il n’aimait pas les surprises qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Aussi positif qu’il soit, s’il n’arrivait pas à prévoir un événement, il le considérait comme un échec. Et Jezabel était peut-être et sans hésiter un de ses échecs cuisants. Disparue, réapparue comme une fleur pour reprendre son ancien emploi au Scarlet, il n’avait pas vu son départ arriver et sa réapparition n’était malheureusement pas sans surprises. Parce qu’elle ne revenait pas seule.

Il l’aurait traitée comme une employée comme les autres, réceptionniste au Scarlet si elle ne s’était pas acoquinée de son nouvel ami qui portait ce cher uniforme bleu dont Otto se méfiait comme la peste. Pas de flic chez lui et encore moins au Scarlet. Ou alors peut-être seulement ceux qui avaient plus de pouvoir, plus d’influence et qui étaient régulièrement graissé par la Famille.

Ceux dont les moindres souffles étaient contrôlés à coup de pots-de-vin, de cadeaux, de billets, de promesse et de business. Otto ne les craignait pas mais sa haine des flics ne diminuait pas, qu’ils soient corrompus ou non. D’ailleurs, il les trouvait bien faible à se laisser corrompre par la Piovra. Lui qui avait toujours mis un point d’honneur à rester fidèle à la Famille et à le rester jusqu’à la fin de ses jours, lui qui savait que le jour de sa mort, c’était en mafieux qu’il allait partir, il évoluait parmi les moutons dont il était à la fois le berger et le loup. Seule Ornella connaissait son ressenti sur la question, d’ailleurs, seule Ornella connaissait ses ressentis sur à peu près toutes les choses qui l’environnaient. Ornella savait tout de lui et elle savait également ce qu’il pensait de Jezabel. Il l’avait toujours pensée inoffensive mais ses nouvelles relations changeaient beaucoup trop de choses pour qu’il puisse se permette de laisser couler et de la laisser reprendre son job comme si de rien était. Du moins pas sans avoir eu une petite conversation avec elle.
Mais il ne pouvait pas non plus se permettre d’être honnête avec elle.

L’honnêteté était réservée à l’élite et Otto était un homme secret. Alors, vêtu comme d’habitude d’un pantalon de costume noir et d’une chemise blanche par-dessus laquelle étaient passées des bretelles brunes, il dévala les couloirs du Scarlet depuis l’intérieur, sortant des portes qui ne s’ouvraient pas pour tout le monde, sauvagement gardées par des gorilles armés qui ne le regardaient même plus, beaucoup trop habitués à sa présence, sa silhouette, sa démarche nonchalante et calme. Le regarder aurait équivalu à le dévisager et à contrôler si oui on non il était autorisé à aller plus loin. Un affront pour un homme aussi haut placé que lui et aussi ancien dans la Famille. Alors ils le laissèrent passer, se contentèrent de lui jeter un coup d’œil une fois qu’il fut passé, pour soupirer, l’observer, tenter de deviner vers où ses pas le conduisaient. Et ils le conduisirent jusqu’à la réception. Le service de Jezabel avait commencé il y avait peu, Otto avait dû vérifier. De l’extérieur, ils n’avaient pas de raisons de lui refuser la reprise de son ancien poste. Elle était serviable, aimable, rapide, intelligente, peut-être même trop gentille. Otto n’était jamais allé jusqu’à la suspecter de trahison et de collaboration mais la nouvelle de son mariage lui restait en travers de la gorge. Ce n’était pas assez pour la virer et d’ailleurs, Otto ne cherchait pas à la virer, simplement en apprendre plus sur elle, l’étudier, elle et son fonctionnement, ce qu’elle cherchait à accomplir en revenant au Scarlet comme une fleur. Il ne pouvait décemment et malheureusement pas ne pas suspecter tout le monde. Tout le monde pouvait être un traître, et bien trop souvent, les profils des traîtres étaient pavés de fausses bonnes intentions, de gentillesse, d’amabilité… Otto n’avait jamais rien laissé passer, il n’avait jamais tenté de freiner son envie irrépressible qui tournait à vrai dire presque à l’obsession de savoir et de contrôle. Pour lui, la vie était comme un film dont il connaissait déjà la fin.
Arrivant enfin au comptoir où Jezabel travaillait, il promena ses doigts fins sur le marbre de celui-ci pour l’avertir de sa présence et se revêtit d’un sourire poli. Poli mais sérieux. S’accoudant à la réception, il souffla doucement :


« Bonsoir Jezabel, je vois que ton poste te manquait. »



Inutile de la brusquer, inutile de la menacer, du moins pas dans un premier temps. Il fallait tout d’abord engager la conversation, certains traitres se dévoilaient d’eux même… De toute façon, Otto jouissait d’une liberté d’action et de mouvement totale. Justement parce qu’il savait se retenir, il savait comme faire pour ne pas se trahir. Ornella lui faisait confiance et il aurait sans aucun doute préféré être torturé jour et nuit pour le restant de ses jours plutôt que de trahir sa confiance. Parfois il s’interrogeait entre s’il préférait trahir la Cosa Nostra ou Ornella mais ses pensées n’aboutissaient à rien et il finissait par se convaincre qu’une telle situation n’allait jamais se présenter à lui. Comme lui, Ornella aurait sans doute choisi la torture plutôt que la trahison.
Joignant les mains devant lui pour les poser sur le marbre, il tapota légèrement l’une des bagues qu’il portait aux doigts et demanda :


« Depuis combien de temps tu es revenue ?»


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Ven 4 Sep - 21:41
Jezabel qui lisse sa robe et qui passe une main dans sa crinière pour la dompter ne peut s’empêcher de sourire devant son grand miroir. Elle est heureuse parce que finalement, elle a retrouvé son travail, celui qu’elle avait quitté par amour. Celui qu’elle avait quitté avec regret. Mais elle était de retour maintenant et elle avait fait des pieds et des mains pour revenir au casino parce qu’au fond, c’était là qu’elle se sentait le mieux. On ne pouvait pas dire que c’était une famille, parce que c’était beaucoup trop étrange pour être une famille mais elle aimait ses collègues réceptionnistes, celle qui venait, partait, celle qui était là pour un mois ou trois. Puis les habitués aussi. Jezabel avait mit du temps avant de se faire à l’idée qu’elle avait quitté un emploi génial pour celui qu’elle pensait -naïvement- être l’homme de sa vie, pour rejoindre Londres et finir dans un hôtel, certes de luxe, mais un hôtel où le chiffre primait sur l’humain. Aujourd’hui, elle revient au casino comme depuis quelques jours et son sourire ne peut se départir de son visage. Un coup de rouge à lèvres et elle claquait la porte en embrassant la joue de Joan pour lui souhaiter une bonne journée et la prévenir qu’elle ne sait pas réellement à quelle heure elle va rentrer, peut-être plus tard que ce qui est prévu si elle fait des heures supplémentaires, et elle les fait sans rechigner. Parce qu’après tout, elle n’y va pas en traînant la patte Jeza alors elle n’est pas à regarder l’horloge toutes les deux minutes, pour savoir quand il est l’heure de partir. Elle enfonçait les écouteurs dans ses oreilles et se diriger à pied, les talons qui claquent sur l’asphalte alors qu’elle marche en rythme de la musique. Sa tête qui dodeline de gauche à droite puis de droite à gauche avant qu’elle n’arrive à l’heure prévue — même cinq minutes avant, au Casino, elle passe par les vestiaires, enfile la veste qu’elle laisse ici dans son casier, accroche le badge qui indique son nom sur le blazer et une nouvelle main dans les cheveux avant qu’elle ne sorte pour s’installer derrière son comptoir, le sourire qu’elle a mit sur pilote automatique, et elle accueille les clients comme à son habitude avec un professionnalisme effarent, elle les guide, les emmène dans les salles de jeux, avant de revenir derrière son comptoir quand il n’y a presque plus personne, ou du moins quand ses collègues se chargent des derniers clients qui viennent d’arriver, elle peut souffler Jeza. Et s’asseoir deux minutes. Elle regarde son annulaire où trônait son alliance il y a encore quelques longues semaines et soupire un peu, avant de relever la tête vers Otto ? Elle hausse un sourcil, se demande quel mouche l’a piqué pour venir jusqu’ici, lui qui se contentait souvent de la regarder de loin. Peut-être qu’il a enfin quelque chose à lui dire plutôt que la regarder avec un visage si impassible qu’elle se demande toujours s’il ressent quelque chose. Elle lui offre un sourire professionnel avant d’opiner de la tête.

«  Bonsoir Monsieur Messina. Oui mon poste me manquait effectivement. Bien vu. »

Elle continue de sourire, sourire qui ne perd pas de sa sublime alors qu’elle continue de le regarder, après tout, elle n’a rien à se reprocher que d’être revenue dans un endroit qu’elle aime réellement et où elle prend plaisir à venir, pourquoi agirait-elle comme si elle avait quelque chose à se reprocher ? Et elle fait mine de réfléchir quant à sa question avant de reprendre le plus naturellement du monde :

« Depuis moins d’une semaine. Enfin il m’a fallu du temps avant de revenir ici pour demander à reprendre mon poste. Mais j’avais envie de mettre de l’ordre dans mes affaires avant de revenir. »

Elle haussait simplement les épaules, parce que de toutes façons, elle n’avait aucune raison de se brusquer ni même de faire l’offusquée, elle veut penser qu’il vient ici en tout bien tout honneur, sans agir pour une fois comme si elle avait quelque chose à se reprocher. Elle accueillait alors un client avec toujours le même sourire, le guidait vers sa collègue avant de reporter son attention vers Otto.

« Est-ce que vous souhaitez me convoquer ? » s’enquit-elle finalement « Non pas que votre présence m’est désagréable, mais j’aimerais que les clients ainsi que mes supérieurs ne pensent pas que je suis une tire-au-flanc. »

Et elle ne peut s’empêcher de conclure en haussant les sourcils, en attente de sa réponse. Même si elle sait qu’elle ne devrait pas agir comme ça, mais elle ne peut s’empêcher de le faire, puisqu’elle a l’impression qu’il a un souci avec elle et qu’il ne veut pas lui dire quoi. Alors autant jouer l’impertinente. Et voir.

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Lun 7 Sep - 19:45


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@Jezabel Wellington & Otto Messina


La formule de politesse fit délicieusement vibrer ses tympans, lui donnant une impression de contrôle. Il savait qu’il n’était pas le maître ici, mais il savait que c’était tout comme. La parole d’Ornella était divine, celle de Dexter était royale et lui, lui était entre les deux, comme une sorte de demi-dieu auquel on obéissait sans trop savoir pourquoi. Enfin, à part son regard inquisiteur qui donnait l’impression d’arracher le visage de ses interlocuteurs pour dîner en tête à tête avec leurs âmes, à part sa stature droite et fière, à part son charisme.

Jezabel parlait et si elle pouvait penser qu’un homme de son rang avait d’autres choses à faire que de l’écouter raconter son voyage, la vérité était toute autre. En réalité, il n’avait jamais été plus attentif, il était toujours attentif quand il avait des soupçons. L’intégralité des mots que la réceptionniste prononça se grava dans son crâne. Otto oubliait parfois que son café l’attendait, à peine ce dernier posé sur la table de sa cuisine, il oubliait souvent son parapluie chez Ornella, ses lunettes sur sa table de chevet et sa nourriture au micro-onde, mais jamais, jamais, les paroles de quelqu’un. Il se fichait bien de boire du café froid ou de devoir refaire chauffer un tupperware de pâtes pendant une minute de plus mais quand il s’agissait du Scarlet ou de la Famille, il ne laissait rien passer.


« Tes supérieurs ? »



Il eut un léger éclat de rire et secoua doucement la tête. Ce n’était pas une vraie question. A vrai dire, il avait bien envie de l’emmener au sous-sol et de la reléguer dans une chambre à part pour remplir la baignoire d’eau et lui y plonger la tête jusqu’à ce que l’asphyxie l’encourage à parler. Otto apparaissait en public comme un dandy des temps modernes mais il n’en était pas moins bourré de défauts et s’il n’avait fallu n’en retenir qu’un, sa méfiance aurait sans doute été l’heureuse élue. Otto avait suspecté tout le monde au moins un jour. Certaines personnes plus et pendant plus longtemps, d’autres simplement l’espace d’une heure avant qu’il ne trouve des preuves rassurantes et d’autres étaient toujours sur sa surveillance. A vrai dire, l’italien se fichait bien des trafics dans lesquels les employés pouvaient tremper, la Cosa Nostra les chaperonnant presque tous. Otto ne commençait à s’inquiéter que lorsque la sécurité de la Famille et surtout celle d’Ornella était compromise et un mariage avec un flic, même terminé n’était pas de bon augure.


« Oh tu n’as pas à t’en faire, personne ne pensera de toi, si le Scarlet t’a engagée de nouveau c’est parce que tu es une employée sérieuse et compétente. Mais j’aimerais tout de même que nous ayons une petite conversation à propos de ton retour. Et surtout de ce que tu as fait pendant ton absence. Comme tu le sais, le Scarlet est un établissement de haut standing, il n’est pas dur de voir que la plupart des clients ont des portefeuilles plutôt épais, alors il est important pour moi de m’assurer que tout va bien, autant du côté des clients que des employés. Mais tu n’as rien à craindre de moi. »



Otto n’était pas un menteur. Ou du moins, il ne se considérait pas comme un menteur. Il avait pris l’habitude de cacher la vérité sans mentir. De ne jamais dire les raisons de sa venue mais plutôt de répondre aux questions qu’on lui posait en omettant volontairement qui il était et pourquoi il était là, à poser toutes ses questions indiscrètes. Oh, il n’avait cure de passer pour quelqu’un d’indiscret, d’insistant, d’étrange, il n’avait cure de mettre les gens mal à l’aise, de les gêner, et plus encore, il savait que montrer des signes de gêne était bien souvent quelque part une sorte d’aveu. Mais Otto suspectait tout le monde. De la pauvre petite femme de ménage encore étudiante toute tremblotante quand il était venu lui demander s’il n’y avait pas quelque chose dont elle voulait lui parler au videur massif qui le dépassait de trois têtes qui assurait avec insistance ne rien avoir remarqué d’étrange dans la file d’attente. Otto n’était pas du genre à forcer les réponses. Ses questions étaient toujours ouvertes, libres. Les menteurs se trahissaient eux même et parfois même, certaines personnes ne parvenaient pas à vivre avec quelconque secret et venaient eux-mêmes lui en parler, non sans une certaine aide, un coup de pouce, une phrase sortie innocemment : « tu parais préoccupé.e, tout va bien ? » Il avait l’habitude, il avait fait ça toute sa vie.


« A vrai dire, »
commença-t-il en se raclant la gorge, « je ne souhaite pas te convoquer, ce serait bien débile de ma part, je suis simplement venu discuter. Tu imagines bien qu’après être partie aussi longtemps… »


Et il laissa sa phrase en suspens. Laissant son imagination faire le reste.

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Ven 18 Sep - 16:16

Elle n’a absolument rien à se reprocher c’est peut-être même pour ça qu’elle fait preuve de tant d’impertinence. Elle sait contre qui elle peut se frotter et même si Otto semble être inoffensif, elle sait que c’est le contraire, elle entend les bruits de couloirs Jezabel mais elle n’a pas envie de s’en préoccuper. Elle sait que des choses pas très claires se trament dans les sous-sols du casino mais elle s’en préoccupe guère, n’a pas envie de tremper dans des trucs pas clairs et n’a surtout pas envie de se mettre en porte à faux parce que tout se sait. Presque tout le monde travaillant au casino sait qu’elle a été mariée à un flic. Ça avait fait pas mal parler mais elle s’en contre-fiche, Jezabel. Elle pensait qu’elle allait être heureuse et c’était un échec, Jezabel ne reste simplement pas sur un échec. Elle hausse un sourire à son rire un peu moqueur, et ne se vexe pas, ne tente pas une approche un peu passif-agressive, se contente de le laisser dans son amusement. Elle se rassoit alors, une main décidée qui remet sa crinière en place alors qu’elle le regarde, son regard qui le détaille un peu. Jezabel a ce sens du détail et une capacité d’analyse qui dépasse l’entendement, elle paraît idiote, peu sûre d’elle, mais elle analyse tout. De la ride de lion au soupir. Et des mots déguisés jusqu’au faux semblants. Elle analyse tout Jezabel, peut-être qu’elle aurait dû faire flic mais elle savait pertinemment qu’elle n’avait pas la carrure pour. La grande gueule, elle l’avait, l’envie de faire justice aussi, mais elle savait pertinemment que ce n’était pas un métier pour elle, alors elle s’est reconvertie en réceptionniste dans un endroit qu’elle aime, tout en essayant avec difficulté de continuer à écrire ses livres. Le syndrome de la page blanche qui la frappe de plein fouet depuiss qu’elle est rentrée. Peut-être qu’elle devrait écrire sur sa vie, s’inspirer des faits qui se sont déroulés dans sa vie depuis qu’elle avait connu William. Mais de toutes façons, tout avait explosé. Jeza s’étonne un peu de la suite de sa phrase et elle hausse un sourcil.

« Est-ce que vous voulez un résumé détaillé de mes journées londoniennes ? Ou est-ce que le fait de savoir que je me suis mariée avant de demander le divorce vous convient ? Je sais bien que les femmes ainsi que les hommes qui viennent dans ce casino ont sûrement un compte en banque trois fois plus garni que le mien. Mais mon but c’est de leur faire mettre de l’argent dans le casino, pas de m’en mettre plein les poches. En plus, je n’ai de poches dans aucune de mes robes, alors bon, si je les met dans mon décolleté, ça risquerait de se voir. »

Son ironie la perdra ou mènera à sa perte, elle le sait, la brune. Mais elle ne peut s’empêcher d’ironiser sur le fait qu’il veuille savoir ce qu’elle a fait. Personne ne sait vraiment pourquoi elle est partie, à part Joan et pourtant, il va falloir qu’elle rende des comptes, elle ne pensait pas être mariée à son travail à ce point mais visiblement, le fait qu’elle ait prit le large un temps a été assez remarqué pour que les gens —ou du moins Otto— se posent des questions. Elle gardait une assurance bien affichée Jezabel et elle ne pouvait s’empêcher de lui sourire pour lui montrer qu’elle n’avait pas peur. Qu’elle ne se préoccupait pas d’un petit rien. Elle ne pensait pas être partie si longtemps que ça, même si les jours étaient longs, et qu’elle ne l’avouerait jamais, même si les années semblaient avoir défilé si lentement mais elle ne dirait rien. Elle ferait la femme heureuse, la femme qui avait passé des années de bonheur auprès d’un mari aimant. Et elle donnerait le change à qui voudrait bien l’entendre alors qu’elle était malheureuse. Ou du moins qu’elle n’était pas si heureuse qu’elle voulait le paraître.

« Et bien discutons. Vous souhaitez peut-être qu’on aille ailleurs ? Loin des oreilles indiscrètes ? »

Elle se levait même et faisait le tour du comptoir pour lui faire face, prête à aller ailleurs s’il le faut.

« Et je ne pense pas être partie si longtemps mais si ça vous semble être la vérité, et bien je suis désolée de vous avoir fait attendre. »

Un sourire enjôleur qui naissait sur ses lèvres, elle passait une nouvelle fois la main dans ses cheveux, souriant à sa collègue pour lui montrer que tout allait bien. Et elle souriait au client qui venait d’entrer et qui se dirigeait directement vers elle, un habitué. Elle le dirigeait professionnellement vers la blonde qui se tenait derrière le comptoir, abandonnant Otto le temps d’un instant avant de revenir se planter devant lui.

« Vous avez fait votre choix ? On reste ici, on va dans un coin tranquille ? C’est vous qui décidez, mais ne prenez pas trois heures, je ne suis pas vraiment patiente. » rétorquait t-elle, sur le ton de la plaisanterie. « Je plaisante, bien évidemment. »

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Dim 4 Oct - 18:21


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@Jezabel Wellington & Otto Messina


Il n’y avait pas plus sérieux qu’Otto. Il n’y avait pas plus dévoué que lui, il se serait pâmé aux pieds d’Ornella, il se serait jeté dans les cercles de l’Enfer, dans les profondeurs du Styx si elle lui avait demandé. Otto ne discutait jamais des ordres et n’avait jamais discuté des ordres simplement parce qu’il faisait entièrement confiance à la seule et unique personne qui était en mesure de lui en donner. Et il avait de la bouteille, à force de travailler au même endroit avec les mêmes personnes, à force de voir passer les mêmes profils, à force de devoir dire les mêmes choses, à force de voir les années passer, de voir son empire, leur empire, s’agrandir, il n’y avait plus grand-chose à savoir. Et étrangement, Otto se complaisait très bien dans sa routine. Parfois, pour le taquiner, Ornella sous-entendait qu’il avait une obsession pour le contrôle, et il avait ri, simplement ri, parce qu’au fond, il savait que c’était vrai. Et plus encore, il savait que c’était grâce à ça qu’il était si bon dans son travail. Otto aimait la routine mais cela ne voulait pas dire qu’il ne savait pas gérer les imprévus, s’il les haïssait, au fil du temps, il avait acquis un tel contrôle de lui-même et de la situation que ces imprévus se faisaient de plus en plus rares voire quasi inexistants. Il en restait, çà et là, mais il avait vite fait de les faire disparaître. Parfois simplement en changeant de machine à café pour son appartement, parfois en ligotant les chevilles de quelqu’un à une enclume pour le jeter dans un fleuve.


Otto ne s’était jamais caché, d’ailleurs, il n’avait jamais réellement menti. Il ne faisait que simplement façonner la réalité pour qu’elle marche en sa faveur. Jamais avait-il démenti les accusations qui pesaient sur lui, de la part, d’employés, les rumeurs, les histoires déformées et agrémentées de fantasmes, il n’avait fait que les ignorer, provoquant chez leurs auteurs une frénésie impressionnantes à vouloir en créer plus, toujours plus. Alors, quand Jezabel était revenue de Londres, il avait grincé des dents. Le retour de la jeune femme en lui-même ne lui faisait ni chaud ni froid mais ce qui le dérangeait fortement était tout ce qu’il pouvait trouver autour. Sa proximité avec un flic, son divorce qui n’avait rien de terminé… Beaucoup voyait arriver la mort d’Otto dans les prochaines années, à force de s’inquiéter pour la pérennisation de la Cosa Nostra qu’il portait sur ses épaules pour en partager le poids avec la famille Sciarra, beaucoup étaient certains qu’il ne dépasserait pas la soixantaine. Mais il n’en avait cure. Il n’avait pas peur de la mort. S’il avait bien peur de quelque chose c’est de laisser Ornella seule. Oh, à vrai dire, elle était d’une telle force que beaucoup aurait pu croire qu’elle pouvait se débrouiller seule, mais ils savaient tous les deux que ce n’était pas vrai. Pas parce qu’elle n’était pas assez puissante mais parce que la présence d’Otto lui apportait la sécurité. Elle était libre de ses actes, et si elle tombait, il la rattrapait.

Alors Otto se devait de surveiller les alentours, tout faire pour que les business dans lesquels ils trempaient étaient sécurisés eux aussi. Alors, quand Jezabel fit le tour du comptoir pour se planter devant lui, il la dévisagea de haut en bas, sans rien dire, juste pour la sonder. Étrangement, leur conversation évoluait sur deux tableaux. Le langage verbal et le langage non verbal. Elle parlait et il l’écoutait, et ses tentatives répétées de sarcasmes en disaient sans doute plus sur elle que le reste de ses phrases. Elle était constamment dans l’attaque mais il ne pouvait lui en vouloir après tout, Otto se permettait de venir la déranger en plein travail et se complaisait à rester évasif, elle n’avait aucune raison de lui livrer sa vie sur un plateau.

Mais il y avait bien quelque chose qui parlait plus que ses lèvres, c’était son corps. Sa posture, celle de ses bras, de ses yeux, les mouvements de ses cheveux, Otto ne se targuait pas d’être impénétrable, il savait qu’un observateur averti pouvait sans doute en apprendre sur lui en regardant sa posture, mais en sachant ça, il travaillait tous les jours à devenir de plus en plus secret, jusqu’à ce que la seule chose que sa posture puisse révéler sur lui, soit son âge.

Plaisante tant que tu peux
, songea-t-il un instant avant de lui sourire, un sourire aimable et de lui faire signe de le suivre. Ils ne s’éloignèrent pas beaucoup, pénétrant dans une des nombreuses salles de réceptions que le lieu possédait. Lui désignant une chaise qu’il tira pour elle, il préféra s’asseoir directement sur la table, retroussant ses manches pour détendre le tissu de son costume, l’air toujours aussi sérieux mais jamais méchant.


« Ne t’inquiètes pas, les employés ont toujours le droit à leur vie privée et je ne suis pas là pour que tu me racontes tes journées londoniennes en détail comme tu dis. Mais, cette histoire de divorce m’intéresse je dois dire. »


Décroisant les bras pour être plus accessible, il haussa doucement les épaules


« Tu sais, j’ai 54ans, je n’ai jamais été marié, à vrai dire, je n’ai jamais même été en couple. Alors j’essaie de comprendre, de comprendre comment ça fonctionne et pourquoi ça fonctionne comme ça. Qu’est-ce que tu ressens ? Pourquoi décider de revenir au lieu de repartir de zéro… »

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Mar 20 Oct - 21:28
S’il y a bien quelque chose qu’elle déteste, la réceptionniste, c’est qu’on la dérange dans son travail. Que l’impatience mènent au dérangement alors qu’elle a sûrement autre chose à faire que d’écouter les questionnements intrusifs du bras droit de la patronne du Casino. Elle ne se mêle pas de ce qui se passe derrière les portes closes mais elle sait bien que si elle écoutait les « on dit » elle saurait beaucoup de choses. Sauf qu’elle n’en a pas envie. Elle n’en avait pas envie quand elle était avec William parce qu’il aurait pu la faire parler s’il en avait envie, ce n’est pas en revenant de Londres qu’elle le ferait. Elle a juste envie de faire son boulot, de n’écouter personne, de pointer à l’heure et de partir avec du retard ou non. Comme une employée presque modèle, si on retire le côté grande gueule qui ne se laisse pas faire. Jezabel sait que ça peut ne pas plaire mais au moins, elle sait qu’elle fait bien son boulot et que les petits caïds de bas étage qui veulent entrer dans le casino juste pour se faire mousser avec leur dizaines de dollars en poche ne rentrent pas. Elle pourrait rester têtue, Jeza mais elle se disait aussi que plus vite elle accepte de le voir en entretien non prévu, plus vite elle pourra retourner au travail. Alors c’est pour cela qu’elle le suit, c’est pour cela qu’elle lasse claquer ses talons haut sur le sol du casino pour se retrouver dans une pièce qu’elle ne connaît que trop bien depuis le temps qu’elle travaille ici. Son regard inquisiteur qui se pose partout, Jeza ne peut s’empêcher d’imprimer ce qui a changé dans cette pièce depuis son retour, elle qui n’y avait pas remit les pieds depuis. Elle capte les petites nouveautés avant de s’asseoir, bien droite et de croiser les jambes en le regardant.

« Pourquoi ça vous intéresse tant ? Vous êtes intéressé ? »

Toujours autant d’impertinence dans son corps, dans sa façon d’être. Elle le regarde en haussant les sourcils, un sourire amusé qui prend place sur ses lèvres alors qu’elle se mord l’intérieur de la joue pour ne pas dire d’autres inepties. Et elle écoute ses autres interrogations, se retient de lever les yeux au ciel quand il prononce son âge et le fait qu’il n’a jamais réellement eu de situation amoureuse autre que le célibat et elle réfléchit à ce qu’elle pourrait dire. Pourquoi est-elle revenu au lieu de repartir de zéro ? C’est sûrement quelque chose qu’il ne comprendra pas. Mais elle s’en fiche Jeza, elle cherche les mots pour exprimer, elle cherche les mots pour dire ce qu’elle pense, ce qu’elle ressent. Et il n’y a rien qui vient.

« Parce que j’ai perdu ma mère. Et qu’elle est ici. Elle sera toujours ici. Et visiblement Londres ne me correspondait pas. »

Son ton est sec, la légèreté s’est fait la malle, parce qu’elle déteste parler d’elle, elle déteste qu’on puisse lire en elle comme dans un livre ouvert.

« J’ai pas envie de m’attarder avec quelqu’un qui ne semble être prit que par son boulot. Je ne demande pas la lune, je ne demande pas des preuves d’amour mielleuse à tout va, mais il y a des comportements que j’exècre. Tu ne peux pas demander à la personne que tu es censée aimer le plus au monde de venir avec toi pour finir par la délaisser alors qu’elle ne connaît personne dans une ville. Tu ne peux pas demander à la personne que tu es censée aimer le plus au monde de faire des concessions si toi tu n’en fais pas. »

Elle serre les dents, Jeza, alors qu’elle finit son discours et elle le regarde.

« Grand bien vous fasse de ne jamais avoir été en couple, il faut faire passer le plaisir avant, plutôt que de s’enchaîner à quelqu’un pour se rendre compte finalement que ça ne marche pas. Vous avez d'autres questions ? Je vais vous faire payer une thérapie de couple qui n'en est pas une si vous continuez sur ce chemin, je vous préviens. »

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