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This Town Ain't Big Enough For Both Of Us ~Bloom Walton

@ Invité

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Dim 20 Sep - 17:45
Le bruit des couverts qui s’entassent résonnent doucement au milieu de l’agitation extérieure. Moi je reste dans mon cocon, j’observe les ombres disparaitre à travers la porte de ma chambre entrouverte. Le casque toujours bloqué sur mes oreilles continue de diffuser des ondes sonores, qui activent progressivement le reste de mon corps, jusqu’alors immobile et tendu sur le sol. Il me suffit de ramper pour claquer la serrure de mon intimité. A contre sens, toujours contre la montre, mon rythme ne coincide visiblement pas avec celui du monde qui s’active toujours quand mon énergie vacille. Je crois pourtant soudainement, en croisant mon visage à travers un miroir, que je serais plutôt d’humeur à déceller un changement.
J’ai envie de rester dans ce cocon, et à la fois d’en sortir. Peut être ne s’est il alors pas formé au bon endroit ? C’est toujours la même quand je suis chez mes parents. Je ferais mieux de rentrer à la coloc. Après tout, je n’ai pas besoin d’invitation pour venir diner chez eux. Habituellement le fait que je m’incruste ne les dérangent pas. Je sais que c’est assez rare que Miles se libère pour un diner chez le paternel. J’imagine qu’un diner c’est pas si long. Et on pourra toujours esquiver le dessert et pretexter un tour sur sa bécane.
Le plus dur reste encore les manières affreusement fausses et exagérées de Lydia à supporter…

« Chériiiie »


La porte gratte et grince doucement, laissant la rage remonter acidement dans ma gorge. Je la fusilles du regard.

« Et bien ! Tu n’es pas encore prête ?? Je t’ai pourtant posée une toute nouvelle robe hors de prix sur le lit, alors tu ferais mieux de l’enfiler et de descendre, ils vont bientôt arriver ! »


« Arriver ? Qui ça ? »

« Enfin ! Tu fais exprès ou t’as t-on déclarer une amnésie soudaine ?? tu sais que c’est compliquer pour ton père, Roger et sa famille ont eu l’amabilité de se déplacer alors… »

Je ne l’écoutes même plus. Je regarde, non sans cacher ma mauvaise humeur, la robe qui traine sur mon lit, encore étiqueté et emballer dans ce qui s’apparente à de la soie, même si ça paraît évident.
Je soupire, la met à la porte le plus gentiment possible avant de la claquer, et de coincer mon visage dans un coussin, que j’aurais pu espérer meurtirer à cet instant, tant l’envie de la croiser ne me réjouis guère.
Au moins s’il y a une chose sur laquelle je pourrais peut être la déranger, ce serait sans doutes mon apparence. Des fois j’ai cette foutue sensation de m’apprêter beaucoup plus et mieux pour les personnes que je déteste. Mon apparence est tout ce que je peux continuer de maîtriser, alors je ne compte pas m’en défaire, et je sais que c’est bien ce qu’ils espèrent eux aussi. Avec toutes ces affaires à scandales, on se doit d’être irréprochable à ce stade. C’est pesant, et contre mes principes, mais je m’y conforte, sur le compte d’une sorte d’instinct familial.

Pourtant ce soir j’ai envie de m’amuser. C’est peut être irresponsable, en tout cas certainement égoïste, mais je décide de désordonner ce que lydia a tenté de placer ou aurait espérer percevoir, renvoyer, j’avoue que je ne comprends vraiment pas cette femme. Je me maquille, peut être un peu trop pour un diner cordial, et m’habille peut être pas assez puisque lorsque j’ouvre la porte, Miles me couvre d’une veste assez chic et large, comme s’il  avait préméditer mon insolence.

Je me décide enfin à descendre, on m’a bien fait comprendre que je commençais à me faire attendre. En attendant voilà que mon téléphone vibre et s’innonde de message. Rudy organise une soirée, et je ne compte évidemment pas passer la mienne ici.

« Bloom. »

Je la scrute et sans sourire, d’une façon cordiale presque irritante, je balance :

« Quel plaisir. »
@Bloom Walton

@ Invité

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Dim 4 Oct - 15:45
Les jours passent et l’ambiance à la maison est loin de s’améliorer, faisant perdre peu à peu à Bloom de sa superbe. Si elle maintient les apparences en public, et même auprès de ses amis, ne laissant rien paraitre de ce qui se trame réellement au sein du manoir Walton, il n’en est pas de même lorsqu’elle est seule dans sa chambre. Elle peut alors laisser libre cours à ses pleurs et aux crises d’angoisse qui la submergent presque tous les deux jours désormais. La seule joie au tableau : Dexter, celui qu’elle a enfin réussi à approcher de manière plus intime. Néanmoins, ceci est loin d’être solide et elle ne sait pas où cette idylle la mène, pas de quoi vraiment se raccrocher aux branches donc, bien qu’il ait été d’un soutien sans faille, le jour où elle a découvert la vérité sur son père, quelques semaines plus tôt.

« Bloom ! Ne nous oblige pas à être en retard. »  

La voix de son père raisonne dans la maison. C’est la première fois de la journée qu’il lui adresse la parole, uniquement lorsque c’est utile et surtout qu’il n’a pas le choix. Cela devient une coutume, ces derniers temps. La jeune femme se regarde une dernière fois dans le miroir de son dressing. Elle est prête depuis au moins 20 minutes, ayant fait ce qu’on lui a demandé, à contre cœur. Elle n’a aucune envie d’aller chez les Wallace, de voir Peyton. Si elles ont été les meilleures amies du monde pendant un temps, aujourd’hui, ce n’est plus que querelles entre elles-deux et hors de question que la jeune Wallace se doute de la mauvaise passe que traverse l’étudiante en journalisme en ce moment. Faire bonne figure, donc. Ne pas donner à son père une nouvelle excuse pour l’envoyer à l’autre bout du monde pour ses études. Bloom tient trop à sa vie à New-York pour ça.

« Je suis vraiment obligée de venir ? »

Elle tente une dernière fois. Ce n’est pas comme si sa présence était nécessaire, après tout. Pourquoi est-ce qu’on tient à la trainer partout ? Sans doute pour l’avoir sous contrôle. Si elle montre à son père qu’elle est une petite fille sage, qu’elle ne fera pas de vague et qu’elle ne divulguera rien de ce qu’elle a découvert, peut-être acceptera-t-il enfin qu’elle reste à New-York ? La réponse ne tarde pas à s’abattre sur elle, dans un regard noir et froid de son paternel.

« Peyton sera là. Vous étiez tellement proches autrefois. Tu vas voir, ça va être l’occasion de passer une bonne soirée. »

Sa mère semble convaincue de ses paroles, mais pas Bloom. Pas du tout. A partir de là, elle ne pipe donc plus un mot. De toute façon, c’est sans doute ce qu’on attend d’elle, bien que sa mère tente de lancer quelques sujets de discussion dans la berline qui les conduit chez les Wallace. Ni le père, ni la fille ne répondent ; mais la mère continue de conter sa dernière œuvre caritative, et les projets qu’elle met en place, comme si de rien n’était. On gare bientôt la voiture, et Bloom se sent soulagée lorsqu’elle peut enfin mettre le pied à terre. Soulagement de courte durée étant donné la pique lancée par Peyton à peine la porte franchie.

« Te force pas, on sait toutes les deux ce qu’il en est ! »

Bloom lui répond sans prendre gare aux spectateurs autour d’eux. La réaction de ses parents ne tarde pas à se faire entendre. Sa mère hurle un « Bloom, un peu de tenue voyons ! Ce n’est pas ainsi que nous t’avons élevée ! » Et à son père, de rajouter en lui chuchotant à l’oreille d’un ton menaçant : « Attention à ce que tu fais où je te jure que c’est le pensionnat qui t’attend, que ta mère soit d’accord ou non ! » Des frissons parcourent le corps tout entier de Bloom, qui blêmit sur le coup. Il n’en est pas encore au point de vouloir envoyer un de ses hommes s’occuper de son cas, mais ça ne saurait sans doute tarder, ce qui l’inquiète lourdement.

Les Walton sont bientôt conduits dans la salle à manger et chacun prend place. Bloom déglutit difficilement. Le regard de son père ne la quitte presque pas. Elle se tourne vers Peyton, un air des plus sympathiques au visage, comme si elle voulait recoller les morceaux entre elles. Très bonne actrice, Bloom, lorsqu’elle le veut. « Ce soir, c’est trêve, ok ? Si je fais un seul pas de travers, tu n’imagines même pas les soucis que je vais avoir, bien que j’imagine que tu t’en fiches royalement… » Et en disant cela à son ancienne amie, la blondinette prend de gros risques, car si Peyton décide de se servir de ce peu d’infos contre Bloom… « Au nom de notre ancienne amitié… » Son regard se veut presque implorant.

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