Le montage. Surement la chose la plus longue et redondante dans le job de Youtubeuse. Ça l’air vraiment cool à première vu comme boulot puisque tu n’as pas à sortir de chez toi. Que tu peux être avec un beau haut, mais avec un bas de pyjama. Que tu es célèbre. Que tu fais des partenariat avec des marques super cool. Que tu reçois des produits gratuit. Que tu es ton propre patron. C’est sûr que c’est cool comme métier, je ne dis pas le contraire. Seulement… il y a plus. Puisque tu es ton propre patron, tu dois avoir une discipline exemplaire pour garder un bon rythme, mais faut aussi que tu fasses attention de ne pas que travailler dans ta journée. Et croyez-moi, c’est facile, très facile de ne faire que ça de ta journée. C’est rendu que même faire des storys Instagram ou des photos pour Instagram, c’est du boulot. Oui, vraiment, c’est très facile. Puis, il y a tous les accotés moins amusant comme le montage où tu dois t’écouter parler et dire les mêmes phrases encore et encore sans arrêt jusqu’à ce que tu aies finis la vidéo. Il y a aussi la partie recherche et préparation pour certaines vidéos qui demandent énormément de temps et de planification. Ou le manque d’inspiration ou de motivation. Tsé les journées où tu voudrais rester devant la tv à regarder la nouvelle saison de ta série préférée ? Tu peux la faire, mais tout ce que tu as à faire te reste en tête et tu ne peux pas profiter autant que tu le voudrais de cette nouvelle saison. En plus, tu risques d’avoir pas mal de retard dans tes mails le lendemain et dans tes DM aussi, du moins si tu l’étais déjà avant. Bref, c’est un métier fabuleux, je ne dis pas le contraire, seulement, comme dans toute chose, il y a du négatif. Tout ça pour dire que ça fait déjà trois heures que je suis devant mon mac à faire le montage de ma vidéo de samedi. Je suis en avance oui, mais en fait pas tant que ça puisque je dois aussi monter un vlog ensuite et la vidéo concours pour la rentrée des classes et faire le poste Instagram aussi. Vous voyez ? Toujours pleins de trucs à faire. Et comme je n’aime pas déléguer, je fais tout moi-même. C’est sûr que Ed m’aide quelques fois, surtout avec la caméra, mais c’est pas mal tout. Je pourrais me trouver une petite équipe qui m’aiderait mais… ça ne me tente pas en même temps puisque ça voudrait dire des salaires à verser, donc moins d’argent à mettre dans de bonnes causes. C’est ce qui est bien d’habiter avec son meilleur ami, le coût de la vie est moins haut que de vivre toute seule avec Teddy. En plus, je suis impliquée dans tellement de projet que ce n’est pas l’argent qui manque, je préfère simplement la reverser dans des associations qui en ont besoin en me gardant juste ce dont j’ai besoin pour vivre.

J’ai un petit sourire aux lèvres puisque j’entends en fond Ed et Teddy jouer ensemble. Ça me fait tellement plaisir de les voir si proche. En plus, je me sens moins coupable de passer plusieurs heures d’affiler devant mon écran puisque Teddy ne s’ennuie pas pendant ce temps-là. En plus, mon fils est toujours là pour me rappeler que les pauses, c’est important. C’est donc ce que je fais lorsque je l’entends m’appeler. J’enlève mon casque d’écoute et me tourne vers la porte de mon bureau – que je laisse toujours ouverte, sauf lorsque je tourne – pour voir Teddy arriver en courant tout en se vantant de ses exploits. Je hoche la tête à ses paroles en riant doucement.

- Tu as bien fait, le monde est plus sécuritaire maintenant grâce à toi !

Je le prends un instant contre moi en lui embrassant le front. Le câlin fut de courte durée puisque déjà il repart en courant vers le salon tandis que moi je me lève avec ma tasse de café vide dans l’intention de la remplir à nouveau. Je vais en avoir besoin pour terminer le montage. Je viens à peine de rentrer dans la cuisine, qu’un rire m’échappe à l’exclamation et l’indignation de mon fils.

- Peut-être que son acolyte est venu le chercher pour le réanimer ? Tu sais s’il agissait seul ? Cherche des indices, mon cœur.

Je le piste en remplissant ma tasse, un sourire amusé aux lèvres. C’est deux là ce sont bien trouver en tout cas. Pas un pour rattraper l’autre. Le cri de mon fils me surprend à moitié tellement je suis habituée maintenant de les entendre crier. C’est même devenu un jeux pour mes abandonnés de trouver le nombre de fois où on entend les deux crier en fond. Et ils sont même déçus lorsqu’on ne les entend pas ou qu’ils ne viennent pas faire des bêtises pendant que je tourne. Je vois Teddy arriver rapidement dans la cuisine pour se cacher derrière moi. Je prends alors la première chose que je trouve pour nous protéger, c’est-à-dire une spatule qui était en train de sécher tranquillement sur le comptoir parmi d’autres vaisselles.

- Approches pas !

Je clame en prendissant la spatule face à moi me retenant de rire face à un Teddy qui se cache derrière moi et un Karl qui se contente de changer de proie comme si ne rien était. Et je dois retenir encore plus un rire lorsque le côté héroïque de Teddy ressort et qu’il repousse son papa loin de moi. Mais voir Ed manquer de perdre l’équilibre me fait éclater de rire sans que je ne puisse le contrôler, ce qui fait bouder un peu Teddy avant qu’il ne rit à son tour.

- Maman ! Fallait prendre un couteau pour nous protéger, pas ça !

Et il fait son air découragé qu’il a prit de son père qui me fait craquer. Je ne fais qu’hausser les épaules, comme réponse, voulant dire que j’ai fais de mon mieux.

Je rigole lorsque mon fils et mon meilleur ami sont d’accord sur le fait que je n’ai pas pris la meilleure arme pour nous protéger. En fait, je rigolais déjà avant en voyant Karl manquer d’équilibre sous la force de mon fils. Je vais le charrier sur ce point longtemps, croyez-moi !

- Ça peut faire beaucoup de dégât une spatule si elle est bien utilisée, je vous ferais remarquer.

Je réplique en leur faisant une grimace. Mais, bien vite, mon expression fait place à une expression de choc. Je laisse un « eh ! » plaintif alors qu’ils insinuent que je ne pourrais pas les protéger. Mon expression s’amplifie lorsque Teddy rajoute même qu’il faudra me protéger. Je me venge de la meilleure des façons : en le chatouillant !

- Pour tuer des zombies, vous allez avoir besoin de forces et c’est qui qui cuisine ici ? C’est moi alors je peux pas vous protéger et vous nourrir en même temps !

Je retiens mon fils contre moi, en le chatouillant toujours. Je m’arrête bien vite lorsqu’il a de la difficulté à se tenir debout tellement il rit. Je dépose un bisous sur sa tempe en le laissant fuir je ne sais où dans l’appartement. Je me tourne donc vers le comptoir pour reprendre ma tasse de café dans mes mains et en prend une gorgée. Gorgée qui me fait presque m’étouffer à la question de Quentin. Il est déjà l’heure ? Mais, surtout, il a pensé par lui-même à ça ? Tout un miracle ! Je me tourne donc vers lui, un sourcil relevé, et je le fixe du regard.

- Honnêtement ? Je sais pas, j’ai complètement pas vu l’heure passé. Je peux faire quelque chose de rapide comme du riz mexicain ou des quesadilla. Qu’est-ce que tu préfères ?

Pendant que je parlais, je le suivais du regard dans ses mouvements jusqu’à ce que je rie en voyant qu’il écrit son exploit sur le calendrier. Je n’ai même pas le temps de faire quoi que ce soit que je me fige à sa question. Mon frère. Mon jumeau. C’était toute une histoire notre lien fraternel. On était si proche plus jeune et maintenant… J’ai pris la décision, il y a quelques années, de le sortir de ma vie après qu’il m’ait déçu une fois de trop. Il faut que je protège Teddy de son mode de vie, c’est mon rôle de mère après tout. Bien sûr, je fais en sorte d’avoir quelques infos sur mon jumeau par ma mère qui n’a pas coupé les ponts avec lui, comme je l’ai fait, mais je ne lui ai pas parlé depuis très longtemps. Je fixe le liquide de ma tasse en haussant les épaules dans un premier temps, puis je prends la parole après un long soupire.

- Ma mère m’a dit qu’il était encore au Mexique, en vie, mais j’en sais pas plus.

Quentin va comprendre par mes paroles que je n’ai pas eues de nouvelles directement de mon frère de cette façon. Heureusement que Teddy est dans une autre pièce, trop occupé à jouer pour se préoccuper de ce qu’on dit, puisqu’il ne connaît même pas l’existence de Zeke. La dernière fois que mon frère l’a vu, il était encore un bébé alors Ted n’a aucun souvenir de son oncle. Et je ne sais pas si je veux que ça change un jour. L’avenir me le dira… mais surtout l’attitude de mon frère s’il se décide à revenir à New-York.

Aux paroles de Quentin, je pose sur lui un regard blasé et lève les yeux au ciel. Je connais tellement bien mon meilleur ami que je me doute de ce qu’il a réellement pensé, même s’il réplique d’une façon vague. Je lui fais alors une grimace avant de m’occuper du cas de mon fils en le chatouillant. On comprend difficilement qu’il demande de l’aide à son père pour le sortir de mon emprise de chatouille, mais ce dernier reste contre le mur, ce qui me fait encore plus rigoler. Je finis par le relâcher et, en moins de deux, il se retrouve loin de la cuisine. Je me retourne donc vers Quentin, un sourire en coin sur les lèvres. Je lâche un « je le sais » très fière de moi avant d’être totalement surprise et par l’heure et par le fait que ce soit Karl qui me demande ce qu’on manger. C’est un miracle ! Ou je suis dans un monde parallèle. Je ne sais pas encore lequel qui peut être le plus plausible en fait.

- Va pour des Quésadilla alors !

Je crois même qu’il y a du poulet au frigo alors c’est parfait. Et comme les deux hommes de la maison adorent cette recette, je garde toujours des sachets d’assaisonnement en plus dans le garde-manger. Je me suis tellement souvent retrouvée sans quoi en faire alors que les deux se mettaient ensembles pour me faire craquer pour manger ça que maintenant je m’assure d’avoir tous les ingrédients, même un paquet de poulet au congélo, en ma possession. Mais, je les comprends, c’est vraiment trop bon.

Rapidement, l’atmosphère de la cuisine se modifie à la suite de la question de mon ami. Je préfère tellement ne pas parler de mon frère puisque ça me met toujours dans toute sorte d’émotions que c’est plus facile d’éviter de parler de lui. Malgré tout, je réponds vaguement à Quentin en évitant soigneusement son regard. C’est plus facile de garder le contrôle comme ça de mes émotions.

- J’ai pas cherché plus loin. Il est en vie, c’est l’important… Je préfère ne pas savoir ce qu’il fait là-bas sachant ce qu’il a pu faire ici… Vas-y…

Je soupire en prenant une gorgée de mon café pour essayer de me donner une certaine force pour sa prochaine question. Question qui me rend silencieux quelques instants. S’il revient changé, ce qui me surprendrait, est-ce que je lui laisserais une place à nouveau dans ma vie ? Très bonne question. Je pose ma tasse sur le comptoir et me passe une main dans mes cheveux tout en soupirant. Cherchant mes mots, je monte sur le comptoir pour m’y assoir.

- Honnêtement ? J’en sais rien… Est-ce qu’on peut réellement changer ? S’il a vraiment changé, il va falloir qu’il regagne ma confiance et ça ne sera pas une mince affaire alors… je sais vraiment pas.

Bien sûr que je voudrais ravoir mon frère auprès de moi. Je voudrais que Teddy connaissance son oncle biologique. Oui, il a des oncles et une tante grâce au groupe de Karl, mais avoir sa famille de sang autour de nous, c’est toujours mieux. Mais, je ne veux pas du frère qui ne tient pas ses paroles. Je ne veux pas du frère qui risque sa vie sans aucune raison. Je veux le frère que je connaissais il y a encore quelques années, celui sur qui je pouvais me reposer et sur qui je pouvais compter. Je veux ce Zeke-là. Pas celui qui se drogue et qui se bat dans la rue. Mais, est-ce que vraiment un jour je vais revoir le Zeke d’il y a quelques années ? Rien n’est moins sûr.

L’atmosphère joyeuse a bien changé depuis la première question de Quentin. Elle est devenue plus lourde, plus triste. Surtout à cause de moi. Le sujet de mon frère est surement le sujet le plus sensible pour moi. Surement pire que mes quelques années passé à LA. Zeke… C’est vraiment un cas à part. C’est mon jumeau, il est supposé être ma moitié et il a trahit tellement de fois ma confiance que je me demande s’il pourra peut-être un jour la ravoir. Et ça, c’est seulement s’il se décide un jour à revenir à New-York, reprendre une vie normale et me faire mille excuses. Et je ne crois pas que ça va arriver de sitôt alors…

- J’essaye de ne plus me faire autant de soucis pour lui que lorsqu’il était à New-York puisqu’il a décidé de partir loin de moi. S’il est si loin, ça doit dire qu’il n’a besoin de personne alors qu’il se débrouille.

Je hausse les épaules et prends une gorgée de café avant de lui répondre. Ainsi je me laisse le temps de réfléchir à ce que je vais lui répondre.

- Un homme m’a changé, je suis redevenue celle que j’étais avant de le rencontrer, c’est pas pareil. Est-ce que tu serais prêt à changer toi ? Aller en cure pour arrêter la drogue ? J’en suis vraiment pas sûr alors je le suis encore moins pour lui… Il va ramper pour revenir si jamais il revient en ville.

Un soupire s’échappe de mes lèvres alors que je pose ma tasse à mes côtés essayant de trouver la motivation pour commencer la préparation du souper. Après cette conversation, j’aurais plus envie de ne rien faire, mais c’est moi qui cuisine dans cette famille alors pas le choix. Puis, ça va me changer les idées alors c’est bien aussi. En voyant mon meilleur ami me tapoter les cuisses et me faire un grand sourire, je le regard en haussant un sourcil, me demandant ce qu’il prépare. Et à ses paroles, ma bouche forme un rond de choc avant que j’éclate de rire lorsqu’il refait le zombie.

- T’es con, tu le sais ? Puis, d’abord, j’ai pas de grosses fesses sales, ça c’est toi.

Je lui fais une grimace digne d’un enfant de 4 ans avant de le regarder avec un sourire en coin.

- Tu voudrais que je le sois ?

Je fais bouger mes sourcils de façon suggestifs avant d’éclater de rire ne pouvant pas me retenir plus longtemps. Je descends du comptoir en lui frappant l’épaule lorsque je passe à ses côtés.

- Tu m’aides à faire le souper ou tu vas trouver une proie fraîche pour ton repas, monsieur le zombie ?

Je rigole alors que je retrouve le paquet de poulet, lui jetant un regard par-dessus mon épaule.

Avoir un frère, dans mon cas, est vraiment génial. Un jumeau, c’est encore mieux. Zeke et moi avons passé tellement de temps ensemble plus jeune qu’on ne voyait pas vraiment l’utilité d’avoir d’autres amis. On s’amusait déjà beaucoup ensemble. Pourtant, maintenant, je ne peux pas être plus heureuse de m’être fait d’autres amis que juste lui parce que je serais seule maintenant et ce depuis 5 ans. Depuis son départ après notre dispute parce qu’il n’a pas tenu sa parole. Je lui en veux tellement… Et en même temps il me manque tellement. J’ai l’impression d’avoir perdu la moitié de moi. Il est mon jumeau après tout. Mais ça je garde cette information pour moi. Je préfère me concentrer sur ma colère et ma déception envers lui plutôt que sur le manque et la tristesse de ne plus le voir et qu’il ne fasse plus partie de ma vie. Après tout, c’est lui qui a décidé de partir sans rien me dire alors pourquoi ce serait à moi de mal vivre cette situation. J’ai Teddy et tout le groupe The rip, ma nouvelle famille. J’ai de quoi être heureuse toute une vie. En tout cas. Je suis tellement surprise par les paroles de Quentin. Il est sérieux ? Il y a vraiment pensé ? Ma surprise se lit parfaitement sur mon visage par mon air surpris un temps qui laisse place à un air perplexe. Je penche même la tête sur le côté.

- Tu y as vraiment pensé ?

C’est tout ce que j’arrive à lui répondre. Après tout, s’il veut vraiment arrêter, il n’a pas le choix de le faire pour lui. Pas pour Teddy. Pas pour Tony ou Dgee. Pas pour être solidaire avec eux, avec nous. Il doit le faire pour lui-même s’il ne veut pas replonger peu de temps après. C’est comme ça que j’ai réussis à arrêter et que je n’ai pas replongé bien que j’habite avec lui.

En tout cas, j’apprécie beaucoup lorsque Karl change de sujet comme si rien n’était. Il le sait que Zeke est un sujet très sensible et que je préfère ne pas en parler. Puis, il a bien juste lui qui arrive à me faire rire aussi rapidement après avoir parler de mon frère.

Je rigole à sa question et pince sa joue lorsqu’il arrête de regarder ses fesses.

- Elles sont bien correct, t’inquiètes !

Je rigole en lâchant sa joue et lui fais une nouvelle grimace. Bien vite, j’éclate de rire à son sourire limite pervers et à ses paroles.

- Je ne savais pas que tu fantasmais sur moi, dis donc ! Ce sont les fans qui seront ravis d’apprendre ça !

Dis-je toujours en rigolant. Qu’est-ce que ça fait du bien de rire de cette façon. Et voilà que je repars de plus belles lorsqu’il s’exclame à propos de la violence conjugal.

- De un, tu es zéro menaçant et, de deux, je te savais pas fort, mais à ce point-là ?

Et voilà une nouvelle grimace, puis je lui tourne le dos pour m’occuper du poulot que je m’apprête à commencer à couper sur une planche à découper lorsqu’il me mord la nuque. Pas fortement, bien sûr, mais voilà. Je suis autant choquée par ce geste que je le trouve drôle.

- Mon meilleur ami est complètement tarré… Au secours !

J’ai à peine le temps de terminer ma phrase qu’il me fait rigoler en faisant un son lorsqu’il sort le couteau du bloc.

- Et il est pire qu’un gamin en plus…

Je souffle en levant les yeux au ciel et en retenant un rire.

Je suis tellement contente et soulagée d’apprendre que Quentin pense à faire un cure. Juste le fait qu’il y pense, c’est déjà énorme alors je peux en être très contente. On sera tous dans le même bateau, donc personne ne pourra se sentir à part ou avoir peur que l’autre le fasse replonger sans le vouloir. J’ai ouvert le bal il y a plusieurs années, même si personne ne m’a suivi. En même temps, c’est normal puisque je ne le faisais vraiment pour moi. Il n’y avait vraiment rien en dehors de moi qui me poussait à arrêter. Je voulais me retrouver tout simplement. Tony, lui en revanche, il nous a vraiment fait peur alors je comprends pourquoi que Dgee a eu l’envie d’arrêter. Moi-même à sa place, j’aurais eu la même réaction. Bref, je n’insiste pas plus sur la question, me contentant de son hochement de tête. Déjà qu’il m’ait avoué ça, c’est énorme alors je vais le laisser à son rythme. Puis, je suis sûr qu’il sait qu’il pourra compter sur moi n’importe quand.

L’entendant soupirer de la sorte, je lève les yeux au ciel en riant. Évidemment que ses fesses sont correctes, il est beau Karl. Si ce n’était pas mon meilleur ami et comme un frère pour moi, j’aurais peut-être pu me laisser tenter à voir si on pourrait être plus que des meilleurs amis. J’éclate de rire aux paroles de ce dernier.

- Ils vont faire crasher tous les réseaux sociaux qui existent pour partager cette nouvelle tu veux dire. Ça pourrait être drôle à voir en fait.

Finis-je par dire en faisant mine d’y réfléchir avant de rigoler. Puis, je fais une grimace à Karl en venant essuyer du doigt sa fausse larme.

- Arrêtes cette comédie, je ne te crois même pas.

Je lui plante un bec sur la joue. Je continue de couper mon poulet puisqu’il faudra bien souper bientôt lorsque mon taré de meilleur ami me donne une petite claque sur le bras alors que je ris de son comportement.

- Et toi, fais gaffe, j’ai un couteau dans les mains. Puis, ça n’changera pas vraiment de d’habitude je te dirais.

Encore et toujours, je suis morte de rire alors que je lui fais une grimace.

- Très divertissant. Ma vie serait d’un ennui mortel sans toi et toutes tes blagues.

Je lui fais un grand sourire tout en venant l’entourer de mes bras pour un gros câlin en faisant bien gaffe à ne pas le toucher avec mes mains sales. Je plante même un nouveau bec sur sa joue avant de me remettre à couper le poulet.