remember that you are a magnet, attracting everything to you ∞ eliah
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— Est-ce que tu peux finir l'inventaire sans moi ? Lui dit son binôme. Au début, la jeune femme la fixe sans rien dire, en espérant que ce regard serait rempli de sens et lui ferait comprendre le fonds de sa pensée. Elle soupire pour lui faire comprendre que cela l'embête vraiment. Elle se mets même à grogner un peu avant de prendre la parole.
Elle ne mâche pas ses mots quand il s'agit de dire les choses. Pourquoi prendre des raccourcis ou même édulcorer si le résultat est le même ? Artemisia n'en voit aucune raison. Bref, une fois l'inventaire terminé, elle laisse son binôme s'en aller faire ce que bon lui semblait. Artemisia venait de trouver, entrevoir au loin, une distraction plus que plaisante. Enfin, il était plus que cela pour elle, même si elle ne veut pas se l'avouer.
Artemisia est quelqu'un qui aime prendre du bon temps. Ne sachant pas de ce quoi demain sera fait, elle vit au jour le jour et au grès de ses envies. Si elle a envie de quelque chose, la jeune femme est prête à tout pour l'obtenir. D'habitude, quand quelque chose lui échappe, qu'elle force de trop, elle ne se prends pas la tête et laisse tout simplement tomber. Là, avec Eliah, c'est différent. Ils sont déjà sortis ensemble, se sont déjà séparés et puis remis ensemble, ainsi de suite. Ils finissaient toujours par revenir vers l'autre. Qu'est-ce que cela veut dire ? Elle ne sait pas. Le voir, après ses nombreuses invitations implicites par sms, a le don de la faire sourire.
@ Invité
| | remember that you are a magnet, attracting everything to you ; @Artemisia Fleming |
— Tant qu’à faire, vu qu’il est dans l’coin. Elle n'est à quelques mètres de lui, qu’est-ce qu’il l’empêche de faire coucou et de repartir juste après ? Ben le truc, c’est qu’autant, il repartira pas tout de suite. Il sourit en imaginant deux ou trois scénarios plausibles dans sa tête.
Pas vraiment un lieu public, Eliah se sentit comme un étranger dans la caserne. Il se préparait déjà à dire qu’il venait voir miss Fleming si on lui demandait ce qu’il venait faire là, comme s’il avait besoin d’une excuse.
Lorsqu’il la trouva, il devinait qu’elle avait probablement fini son travail. Elle l’accueillit avec un grand sourire avant d’aller s’assoir dans une ambulance. « J’passais dans l’coin. » répondit-il évasif en regardant autour de lui. Pas la peine de lui mentir en lui faisant croire qu’il s’était déplacé exprès pour elle, elle le saurait.
Il fit glisser ses mains dans les poches et s’approcha lentement d’Artemisia, toujours en regardant autour de lui comme s’il visitait un musée. Lorsqu’enfin il posa son regard sur elle, il sourit et prit une grande inspiration. « Ça va ? Tu faisais quoi ? T’as terminé ? » demanda-t-il en s’adossant sur le flanc du véhicule.
(c) SIAL
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Il passait dans le coin par un pure hasard ? La jeune afro américaine n’y croyait pas tellement. Peut être que cela était la vérité, mais elle se méfiait légèrement. Au lieu de lui faire par de sa méfiance, Artemisia choisit d’opter pour une autre technique.
Faire culpabiliser les autres était une de ses spécialités. Elle savait y faire pour atteindre son but. A deux, ils aimaient ça, jouer au chat et à la souris. Se courir après sans jamais s’essouffler. A croire qu’aucun d’eux ne pourrait attraper l’autre à terme. Elle l’avait regardé s’approcher d’elle, Artemisia n’avait jamais cesser de garder un contact visuel avec lui. Elle n’était pas faible et pouvait jouer encore longtemps.
Elle lui tend une perche énorme et au fond d’elle, Artemisia espère sincèrement qu’il allait la saisir. Ces temps-ci, ils ne s’étaient pas vu autant qu’elle en aurait eu envie. Elle se lève et se plante devant lui.
Lui laisse-t-elle le choix? Oh que non.
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| | remember that you are a magnet, attracting everything to you ; @Artemisia Fleming |
— Ah d’accord. Ouah, la déception. C’était pas ce qu’elle avait voulu entendre. Tant pis pour elle, c’était la vérité. Avec un sourire mesquin, il l’écouta se plaindre. Il aimait ça, la mettre dans tous ses états, la rendre folle. Quand elle était sauvage, elle était irrésistible.
« Désolé de te décevoir. C’est pas la première fois que ça arrive cela dit, je pensais que tu commençais à t’habituer. » déclara-t-il d’un ton moqueur. Le jeu était délicat cependant : il s’agissait de ne pas lui faire de mal non plus. Clairement, elle était vexée qu’Eliah ne se soit pas déplacé pour elle et il ne voulait pas non plus se la mettre à dos. « Un jour ou l’autre. » reprit-il.
Eliah sourit en entendant les paroles d’Arty : ça non, ce n’était pas dans son habitude de se laisser faire. Il arqua ensuite un sourcil de surprise au clin d’œil de son ex : elle voulait jouer, elle aussi. « Ah. » fit-il nonchalamment.
C’est lui qui voit, c’est lui qui décide de la suite des évènements. D’un côté, l’envie de la rendre folle, jouer avec elle, la faire teaser. De l’autre côté, se jeter sur elle, là tout de suite, l’embrasser goulument, parce que mine de rien, ça fait longtemps. Il sait ce qu’il y a sous cet uniforme, il sait ce dont elle est capable... « Ben, j’ai fait la matinée et l’midi, ce soir je suis libre, oui. » répondit-il en faisant glisser les mains dans ses poches.
Ce sourire malicieux n’avait pas disparu de son visage. Il pinça doucement le nez de celle qui s’était plantée devant lui, l’empêchant presque de bouger, de s’enfuir… « T’es mignonne va. Mais t’as pas besoin de moi. T’sais quoi, j’suis même sûr qu’en cherchant bien, on peut te trouver un pompier pour éteindre le feu que t’as au cul. » déclara-t-il avec douceur, en contradiction totale avec la dureté de ses paroles.
(c) SIAL
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Artemisia avait l’impression de passer son temps à hausser les épaules. Elle n’était pas fan de ces moments-là, où tout ne va pas dans son sens, où tout ne se passe pas comme elle l’avait prévu. La jeune femme pince l’arête du nez.
Elle choisit de lui tourner le dos, rien que pour le faire tourner en bourrique. Après tout, c’était un peu comme un jeu entre eux deux. Ils passaient la plupart de leur temps à se chercher, se lancer des piques. Artemisia foutait le feu en même temps qu’elle essayait de l’éteindre. Un peu un comble pour son corps de métier.
Artemisia pensait tout le contraire. Elle voulait passer la soirée avec lui, même la nuit et n’avoir à partir qu’au petit matin. Elle voulait avoir le souffle court, coupé par la passion. Elle lui refait face.
La jeune femme lève la tête par reflexe. Elle plisse les yeux faisant ressortir de discrets plis au coin des yeux. T’es vraiment un enfoiré, tu sais. murmura-t-elle avant de se redresser et de se rapprocher de lui. Elle n’avait pas envie de n’importe quel pompier qu’elle considérait comme sa famille. Il y avait des potins entre eux, ils se racontaient des histoires, elle s’était faite des ami.e.s.
Elle frôle ses lèvres, sans pour autant l’embrasser. Artemisia se mords la lèvre inférieure.
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