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out of time (sam)

@ Invité

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Sam 17 Oct - 21:22
Il cavale vite, si vite, toujours plus vite. Il cavale jusqu’à s’épuiser,
jusqu’à céder. Son corps n’en peut plus et pourtant, sa tête l’oblige à avancer. Il n’ose pas jeter un coup d’œil à son téléphone, par crainte qu’il lui glisse d’entre les doigts mais surtout, en s’inquiétant pour l’heure qui s’afficherait sur l’écran. L’indifférence lui sied, et lui convient aussi. Mieux encore ; il se persuade avoir encore le temps. Un peu, à peine. Juste assez pour être décent, mais pas pour effacer les conséquences potentiellement désastreuses d’une faute impardonnable. Illégale ? Sûrement qu’elle l’est un peu.
Il esquive les passants ; un groupe d’amis qu’il surprend, et un couple qu’il sépare sans s’excuser, sans s’arrêter. Gustaf ne pense pas aux réactions qu’il provoque ni aux interrogations qu’il suscite. He’s running out of time, and out of his bonds too. Celle d’être ponctuel quoi qu’il arrive, car c’est de sa liberté conditionnelle qu’il s’agit. Muselé, qu’il est. Dépendant à une administration qui le calcule seulement dans un taux de réinsertion. Les minutes s’étirent, et sa sentence s’allonge ensuite. Il espère encore, toujours! pouvoir plaider sa cause auprès de Sam.
Même s’il lui a promis, jadis,
d’être toujours à l’heure.
À l’avance, pour avoir bonne conscience.
C’est avec une heure de retard qu’il fracasse la porte du bureau de Sam en l’ouvrant. C’est perclus par des crampes musculaires qu’il tombe sur une chaise en cherchant à reprendre son souffle. La main sur le cœur pour apaiser le rythme effréné qu’il lui a imposé, Gustaf ne dit rien. Ne peut pas, ne sait pas. Quoi dire, quoi faire pour l’instant. Pas tant qu’il suinte par tous les pores car sous sa veste, son t-shirt est trempé. P’têtre même que ses chaussettes et son caleçon le sont aussi, songe-t-il alors que son état désastreux s’affirme, maintenant qu’il ne bouge plus. Qu’il inspire de longues et douloureuses goulées d’oxygène à peine salvatrices ; désormais trop vieux si vieux pour ses conneries, l’effort le paralyse. Je, commence-t-il dans un souffle haletant qu’il n’arrive toujours pas à maîtriser. Sa tête dodeline en arrière et un sourire hilare fend ses lèvres. Il n’ose pas encore croiser le regard de Sam, mais il l’imagine.
Stupéfait.
De nouvelles minutes s’égrainent encore, mais Gustaf ne s’en inquiète plus. Trop.
Il se redresse et fait grincer la chaise contre le parquet pour s’appuyer – s’affaler sur le bureau en croisant ses bras pour s’y cacher au milieu. J’ai couru, admet-il finalement sur un ton bien trop badin pour ce qu’il vient de commettre. La faute aux endorphines, et à la fatigue bienfaitrice qui l’assoupit. Il n’essaye pas – encore – de se justifier. Il attend d’abord son jugement,
et la peine qui en découlera.

@ Invité

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Jeu 22 Oct - 3:04
out of time
@gustaf braun & samuel hoorani
Tu regardes l’heure tomber avec une pointe d’inquiétude. Qu’est-ce qui s’est passé ? Voilà ce que tu te demandes face à la chaise vide qui trône à côté de ton bureau. Parce que Gustaf n’est pas là alors que Gustaf est toujours à l’heure, à l’avance même. Ça a toujours été ta seule demande, le seul point sur lequel tu insistais. Parce que tu lui faisais - fais - confiance. Tu sais que tes collègues trouvent ça idiot, ils te disent constamment que tu ne devrais pas faire confiance aux détenus que tu supervises. Ça ne t’empêche pas de le faire, constamment, même maintenant. T’es déçu, tu ne peux que te l’admettre à toi-même. Il y a cette petite pointe de tristesse, petite pointe de colère aussi qui l’accompagne. Tu n’as pas l’habitude de te sentir ainsi, tu n’aurais pas cru que Gustaf en serait la cause un de ces jours.

Peut-être que t’es trop gentil Sam.

Parce que colère ou non, déception ou non, t’attends quand même à ton bureau. Tu regardes l’heure avancer au fur et à mesure que tu remplis des rapports. Tu pourrais rentrer chez toi, ta journée est terminée après tout, mais tu peux pas t’empêcher de vouloir donner une chance à Gustaf de se présenter. Bien sur, il ne serait pas à l’heure, il est trop tard pour ça, mais tu n’es pas de ceux qui lance la serviette si tôt. Alors tu comptes bien attendre jusque’à ce qu’il devienne trop tard pour que tu restes au travail. Au moins ce n’est pas toi qui récupères les filles ce soir, tu peux te le permettre. Tu sais pas jusque’à quelle heure tu vas lui permettre de débouler dans ton bureau. Tu te dis au moins une autre, t’aviserais après.

Et on ne peut pas nier la pointe de soulagement que tu ressens lorsque Gustaf retentit dans ton bureau. Tu sursautes lorsque la porte s’ouvre et tu relèves la tête pour voir de qui il s’agit. Un mix d’émotions te passe surement sur le visage alors tu l’observes prendre place sur la chaise à côté de toi. Tu ne dis rien, surpris de le voir à bout de souffle. Au moins il est là, ça te rassure un peu. Tu lui laisses le temps de se reprendre. « Je vois ça. » Il y a un peu de glace dans ta voix, un peu de tempête dans ton regard. « Tu es en retard, d’une heure. » T’es encore en colère, un peu, t’es surtout déçu. Tu devrais lui dire que son retard est un bris de ses conditions, un bris de ta confiance surtout. Quelque chose en toi le réclame, mais c’est toujours la miséricorde qui triomphe. « Tu veux un verre d’eau. » La sentence tomberait après, s’il n’y a aucune raison derrière son retard. « Ça te donnera le temps de reprendre ton souffle avant de t’expliquer. » Parce qu’il devra le faire, pour t’apaiser un peu, pour te donner une raison de ne pas laisser la voix de tes collègues triompher et l’injustice se faire.  
(c) DΛNDELION

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