— Des ratures, une suite de dépôts d’encre de toutes les couleurs étalées sur la virginité de leur pureté. Ils avaient tout abimé l’immensité de leurs trésors. C’est dans le chaos qu’ils avaient conclu leurs égarements. Les sentiments ont fait place aux ressentiments, les immensités aux vides intersidéraux. Ils s’étaient vidés l’un l’autre et délabrés s’abandonnant dans l’enfer des rêves de poussières. Épuisés sous les coups de couteau qu’ils se sont adonnés au nom de leur amour. Ils se sont aimés trop et sans doute trop fort pour ne pas se faire mal.

Le temps était fait son travail, si leur relation avait été une courbe, elle revenu à plat pour l’instant. Pas de cris heurtant le coeur, pas de colère éclaire.  C’était derrière eux maintenant, c’était derrière lui et il savait bien qu’ils avaient le droit à un présent. Sans aucun doute, son intelligence émotionnelle était plus pauvre que son intelligence normale et il était handicapant pour lui de vivre avec ce qui le rendait humain. Il espérait simplement que ce présent soit plus apaisé que les cries qu’ils ont eu l’occasion de ce lancer. Il n’avait pas envie de faire souffrir la mère de ses jumeaux. Il n’avait pas envie de lui faire ressentir à nouveau des élans de négativités ni d’en ressentir lui-même. Paradoxalement, il avait vieilli. Malgès le fait qu’il reste familier  à des comportements émotionnels enfantins, il avait pris de l’âge sur son endurance. Sa révolte qui ressemblait à celle d’un enfant blessée s’était mise à sécher pour laisser place à plus des sentiments plus dociles. Il ne donnait plus un aspect romantique aux proses empoisonnées qu’il s’était conté dans le passée et il avait noyés, les mauvaises convulsions spéculatives. Ils avaient prévu de se voir tous les deux pour renouer un contact qu’ils avaient brisé, aussi durement l’un que l’autre et l’homme d’affaires espéré ne pas tout faire foiré.  Dans le fond, il avait bien envie d’avoir une relation paisible et agréable avec celle avec qui il avait été marié.

Plongé dans le tréfonds de ses appréhensions, il prend une grande inspiration profonde avant de fuir son appartement. Rendez-vous à l’aquarium, avec les enfants. Cette famille est la sienne, il y a des années il s’était battu pour celle-ci et l’errance lui avait donnée le crédit de posé ses défaites. Ses tristesses n’étaient qu’un souvenir et il n’essayait plus d’analyser les douleurs, les maux et les plaies. Tout était là et il faisait avec malures le stress que pouvait lui procurer cette rencontre. « Ne foire pas tout » sans arrêt cette petite voix qui tambourine dans sa boîte crânienne qui tournée en boucle le long de la cinquième avenue et de ses embouteillages New Yorkais.

Son incapacité à être était parfois prenante, il concentra alors son attention sur les gouttes qui viennent mourir et danser sur la vitre de sa voiture jusqu’à son arrivée, il a traversé l’air froid automnal pour enfin se retrouver dans le hall du bâtiment ou ils s’étaient donné rendez-vous. Bartholomew avait une confiance en lui inouïe, il pouvait assurer des choses avec une confiance aveugle et cette façon de se tenir dans l’incertitude lui pesait sur la conscience. Il avait l’impression d’être faible, d’être un autre.  Il avait commandé ses tickets sur son téléphone, prévoyant il patientait après ses enfants, son ex-femme, cette famille, la sienne. Les tumultes n’avaient plus d’importance face à ce mot qui les réunissait même s’ils avaient eu du mal à le dompter et à l’apprivoiser.

La première chose qu’il vu, c’est sa petite fille au loin toujours bien habillée, elle était un écrin de douceur et une intelligence calme et précise accompagnée de son frère qui donnait la main a sa mère. Bartholomew prit sa fille dans ses bras. «  Bonjour » il salua sa famille puis s’attarda sur la mère de ses enfants. « Content de vous voir tous les trois » il la regarda en prononçant ses mots pour savoir plus sur son état, il était sincère, stressé peut-être, mais content que cette proposition eût été faite. Il l’observa afin de savoir comment elle allait par ses temps, prenant les instants nécessaires pour toiser ses iris céruléens, son coeur moteur et ses pensées se rassurant une dernière fois que tout allait bien se passer. «  J’ai les places, on peut rentrer déjà »   il secoua lentement son téléphone puis me dirigeant avec les enfants vers le guichet pour passer les portes. Les enfants ont commencé à raconter leurs journées pour enfin s’éloigner vers les aquariums pour découvrir les merveilles océaniques. L’Aquarium avait cette atmosphère de détente marine, sans doute les lumières, le bleu, mais l’homme d’affaires était plus apaisé. « Comment vas-tu en ce moment ? » lui demanda sincèrement l’homme en ayant les mains dans les poches de son manteau. Il espérait au fond que tous les deux puissent discuter des choses et d’autres en toute sincérité, laissant disparaître les guerres et l’amertume enterrée loin dans leur passé.

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