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douces et amers retrouvailles + Neva & Benjamin

@ Invité

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Jeu 12 Nov - 20:02
@Neva Mizrahi

Alors ça, ce devait être une blague. Depuis sa naissance, je l'avais chouchoutée. Née avant ma propre fille, elle a eu le même traitement, les mêmes cadeaux, les mêmes attentions. Neva n'avait beau être "que" ma nièce, elle comptait tellement pour moi. Quand le scandale était apparu dans la famille, j'avais tout fait pour l'aider. La pauvre, elle avait vécu quelque chose qui, je le comprenais désormais, aurait pu m'arriver également. Bon, son histoire à elle était assez différente puisqu'elle était mineure au moments des faits, mais ça ne m'avait pas empêché d'essayer de la comprendre. J'avais, il y a quelque temps appris qu'elle était revenue en ville par le biais de ma sœur. Je m'étais dis qu'elle m'appellerait, que j'aurais moultes occasions de la croiser. Alors j'attendis son coup de téléphone. Une semaine passa, deux, trois... puis les semaines se transformèrent en mois. C'est vrai que plus les années étaient passées, plus, depuis son arrivée à Washington, elle avait été distante. Pas ou peu de réponses aux messages, et moi, c'était le moment où ma carrière décollait, et j'étais complètement concentré là-dessus. Mais là, c'en était trop.
J'avais réussi la veille au soir, en promenant Obi-Wan dans le quartier, à avoir ma sœur au téléphone et à lui tirer les verres du nez. Elle m'avait donné l'adresse exacte de Neva, et j'étais déterminé à finir le travail un peu plus tôt que d'habitude pour lui payer une visite. C'est ainsi que je me rendais dans l'Upper East Side, à moitié en colère avec elle et à moitié impatient de revoir celle que j'avais quitté comme une adolescente fragile. J'avais hâte aussi, hâte de voir ce qu'était devenue ma nièce qui m'avait manquée. Ressaisis-toi, Benjamin. Tu dois lui demander des explications, tu dois te montrer ferme avant de l'accueillir avec les bras grands ouverts. Mais cette petite avait vécu tant de choses déjà à son jeune âge, elle avait été fragilisée si jeune, alors qu'elle n'était qu'une enfant innocente.
Me voilà enfin devant sa porte, et je m'éclaircis la gorge et frappe sur la porte. Déterminé à... Tu es trop soft, Benjamin. Elle avait ouvert la porte et n'avait pas eu le temps de remarquer ma présence que je forçais dans mes bras, celle que je considérais comme ma deuxième fille. « Tu as cru pouvoir te débarrasser de moi. » Je fis ensuite un pas en arrière, un pas prouvant vraiment que je ne savais pas du tout comment agir face à la situation bien trop complexe dans laquelle nous nous retrouvions. « Ton téléphone ne va plus ? Tu as perdu mon numéro, peut-être ? » Et voilà, les deux facettes de ma personnalité au grand jour. Elle m'avait manqué, et j'avais voulu lui montrer avant de dévoiler ma colère. Qu'elle se comporte ainsi avec ses parents qui lui avaient fait vivre un enfer, je veux bien. Mais pas avec moi, celui qui avait essayé de l'aider.

@ Invité

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Lun 16 Nov - 19:54
This one's for the lonely, the one's that seek and find, only to be let down, time after time. This one's for the torn down, the experts at the fall. Come on friends get up now, you're not alone at all.
( @Benjamin Hampton )

La famille, vaste illusion au doux goût de chaos. Cette famille qui n’est que sang, qu’apparence, qu’image. Cette famille, raison de tous ses maux, de ses souffrances les plus profondes. Les refoulées qu’elle n’avouera jamais, mais qui restent, bien trop ancrées en elle. Parce qu’aujourd’hui encore, des années plus tard, elle pense encore à elle. Elle pense encore à elle, à la prison, à l’horreur de ce témoignage qui lui a été arraché alors qu’elle n’était pas apte à prendre une décision. Elle pense encore à elle, dont elle tente d’oublier le nom depuis quatre ans, depuis cet adieu désastreux lorsqu’elle la femme de ménage s’est retrouvée de nouveau à la rue, jetée dehors. Tu n’as jamais pu la revoir, Neva. Tu n’as jamais pu revoir Shaheen. Tu t’es contentée d’entendre, d’écouter, tes parents déblatérer sur elle, expliquait qu’elle n’était qu’un monstre, qu’une pédophile perverse, qu’une souillon venue salir la princesse.
La famille, son enfer personnel.
Tous. Tous sauf un. Sauf son oncle Benjamin. Celui qui s’est toujours bien plus comporté comme un père que son père lui-même. Benjamin, il a tenté de la soutenir, tenté de la sauver, quand la brune n’était capable que du silence. Que de se plonger dans un parfait mutisme, comme pour oublier l’horreur de ce qu’elle a fait. L’horreur de la trahison. Du mensonge. Benjamin, il n’a rien fait pour mériter la distance imposée, et pourtant, elle s’en est éloignée. De lui comme de ses parents, comme de toute sa famille, en réalité, quand elle s’est installée à Washington. Une nouvelle vie, un nouveau départ, le plus loin possible de ses cauchemars. Ils te hantent toujours, se manifestent par des crises, par des peurs inexpliquées, par des moments de panique. Tu refuses de l’admettre, refuses de faire face à ta culpabilité. Mais elle est là, bien là.
La distance, plus marquée encore, depuis que Neva est de retour à New-York. Alors qu’elle devrait en profiter pour renouer, pour les revoir, tous, elle ne fait que s’éloigner bien plus encore. Que repousser, chaque fois, le moment de voir ses parents. Que faire la morte avec son oncle. Mais Benjamin, il en décide autrement. Benjamin, il efface ce fossé installé par la princesse en sonnant à sa porte. Les yeux écarquillés, la mine surprise, elle n’a pas le temps de prononcer le moindre mot qu’elle se retrouve déjà dans les bras de son oncle. « Ben… Salut ! » Plus le choix, Neva, et au fond t’as le cœur serré à l’idée de le retrouver. Il semble fâché, en colère, et a toutes les raisons de l’être. Lui, qui a toujours été présent pour elle, relayé au second plan, effacé d’un revers de la main comme les autres. Alors qu’il vaut bien mieux que les autres. « Non, non, évidemment. Tu sais, j’avais beaucoup de travail, avec mon stage, l’emménagement… » Qu’elle baragouine, cherchant une échappatoire. « Entre ! » Passant une main dans sa chevelure, elle se décale légèrement pour le laisser prendre place dans son nouvel appartement, comprenant rapidement que cette discussion ne sera pas des plus simples.

(c) mars.

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Mer 18 Nov - 19:01
J'avais été obligé de la forcer, cette courte étreinte entre ma nièce et moi. J'avais beau paraître froid et arrogant, cela ne m'empêchait pas d'avoir besoin de courage lorsque je devais ne serait-ce qu'un peu hausser le ton. Et ça, je m'apprêtais à le faire. Je m'étais senti trahi. Trahi par cette jeune femme qui comptait tant pour moi, trahi par cette personne qui partageait pourtant mon ADN. J'aurais aimé ne pas être en colère, mais j'avais besoin d'explications. J'avais besoin de comprendre. Après avoir passé la porte de son appartement, je faisais les cents pas dans l'entrée. Je ne prenais même pas le temps d'observer autour de moi, non, j'aurai le temps de visiter plus tard. Des excuses, c'était ça qu'elle me donnait. Et de mauvaises, en plus. « J'ai eu vingt ans avant toi, Neva. » Je soupirais, je n'osais même plus la regarder par peur de m'attendrir face au doux visage de ma nièce préférée. « Le travail ne m'a jamais empêché de prendre soin de ma famille, » Non, pas le travail, Benjamin. « et si même moi, j'arrive à prendre un peu de temps pour mes parents, je pense que tu aurais pu prendre un peu de temps pour moi. » Je soupirais brièvement, mais ne lui laissais pas pour autant le temps d'en placer une. L'intensité de ma voix s'élevait, et mon poing droit se serrait. J'évitais toujours son regard. J'étais blessé. « Combien d'années, Neva sans presque aucune nouvelle ? » Le ton montait, mais ma voix craquait. « Tu t'imagines un peu l'inquiétude que j'ai ressenti ? » Je me remémorais chaque journée passée à me demander si elle allait bien, ou si j'avais fais quelque chose de mal.
Je m'éclaircis la gorge et fermai les yeux. Je n'avais jamais été aussi en colère et déçu de toute ma vie. « Et tu oses revenir à New York, sans dire un mot ? Je n'ai pas déménagé, Neva. J'ai toujours le même numéro de téléphone. Un SMS. » Un second soupire, plus long, plus profond, plus douloureux. « Ca m'aurait suffit. » Si elle avait essayé de me recontacter en rentrant en ville, ma colère n'aurait pas été la même. Elle aurait était plus passagère, plus superficielle. Mais la blessure était maintenant plus profonde, et la déception aussi. « Pourquoi ? Juste... pourquoi ? » Je me comprenais qu'elle avait dû souffrir, peut-être même traumatisée par cette expérience. Mais je ne pouvais pas lui pardonner pour autant ce comportement blessant, et surtout autodestructeur. Car je me doutais que la solitude pouvait être difficile, voire impossible à gérer. Pourquoi avait-elle décidé de la gérer, quand elle aurait pu avoir quelqu'un à ses côtés ? Elle savait pourtant que si elle avait besoin d'une épaule sur laquelle pleurais, je lui aurais offerte la mienne sans réfléchir.

@ Invité

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Mar 24 Nov - 20:55
This one's for the lonely, the one's that seek and find, only to be let down, time after time. This one's for the torn down, the experts at the fall. Come on friends get up now, you're not alone at all.
( @Benjamin Hampton )

Une avalanche. Déferlante de colère, de tristesse, de rancœur, un état second dans lequel elle n’a jamais vu son oncle. Lui, d’habitude toujours souriant en sa présence, toujours câlin, toujours taquin. Lui, avec qui la relation a toujours été si facile, avec qui l’univers semblait toujours plus beau. Et elle réalise, avec stupeur, combien elle a pu le blesser. Egoïstement, elle s’est isolée pour se punir. Elle s’est isolée pour ne plus avoir à se souvenir. Mais lui, son oncle, il n’a jamais rien fait de mal. Il n’a jamais fait quoi que ce soit d’autre que d’essayer de l’aider. Jamais. Lui, son oncle, il a été exemplaire quand ses parents se sont comportés comme de véritables monstres. Tu gardes le silence, t’encaisses, t’écoutes le moindre de ses mots, sachant pertinemment qu’il a raison, Neva. Qu’il a raison de t’en vouloir à ce point. Qu’il est blessé à cause de toi. La princesse n’a pas été capable de faire autrement, pas capable d’avancer autrement qu’en essayant à tout prix de construire une nouvelle vie. Un nouveau monde dans lequel Shaheen n’existait pas, dans lequel l’horreur n’était jamais arrivée, dans lequel la souffrance n’avait pas encore pris possession de son cœur tout entier. Les mots lui manquent, pour expliquer son comportement, pour expliquer son absence. Les mots lui manquent, elle se retrouve désemparée face à lui qui ne demande qu’une explication. Qu’une explication pour calmer son esprit affolé. « Je ne sais pas… Je suis désolée… » Désolée de s’en être allée, désolée d’être revenue sans un mot, désolée pour tout. « Je ne sais pas, je pense que je… J’avais besoin de couper les ponts avec New-York… Pas avec toi spécifiquement, tu sais que je ne te reproche rien… » Neva tente de le rassurer et réalise en même temps que ce qu’elle lui dit est incohérent. Qu’elle explique avoir souhaité se tenir à distance alors qu’elle ne lui reprochait rien, qu’elle ne lui reprochera jamais rien. Mais comment expliquer ce ressenti si personnel, hein, Neva. Comment expliquer que tu te retrouves prise entre ton amour pour lui et ta peine. Entre le rejet de ta famille et la souffrance qu’il endure par ta faute.

(c) mars.

@ Invité

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Ven 27 Nov - 8:51
Je stoppai mes pas net. Ses mots étaient sincères, je le sentais. Mais pourtant insuffisants. Impossible avec ces quelques explications de réparer cette blessure. Je tentais de contrôler ma voix, de paraître moins agité. Je devais me reprendre, je ne voulais pas la blesser à mon tour dans des mots répondus que trop rapidement. Je reposais enfin mes yeux sur elle, tentant de rester compréhensif, je ne voulais pas être comme le reste de ma famille, je ne voulais pas moi aussi être si fermé, si autoritaire. « Et alors, ça a marché, j'espère ? » J'essayais de calmer mon ton, je voulais comprendre. Je voulais pouvoir me mettre à sa place. Je n'y arrivais pas, mais je faisais de mon mieux. « Et quand tu es revenue, Neva ? » Je me rapprochais d'elle, pour ne pas creuser plus ce fossé qui avait été dessiné entre nous. Un fossé qu'elle avait dessiné entre nous ces dernières années. « D'accord, tu as voulu t'éloigner de la ville, de tes problèmes. Mais une fois que tu es rentrée en ville, tu aurais pu venir à la maison. Tu es la bienvenue chez moi, tu le sais. » Elle serait venue un dimanche, j'aurais cuisiné son plat préféré, on se serait tous retrouvés en famille, ma femme, ma fille, elle et moi. La famille qui l'a soutenue, celle qui ne méritait pas ce qu'elle nous avait fait subir. Elle aurait même pu vivre avec nous quelques temps avant de trouver un appartement, oh ce que ça m'aurait fait plaisir d'avoir ma nièce à gâter tout le temps.
Ca m'aurait peut-être laissé encore moins de temps à passer avec mon amant. Ca m'aurait peut-être aidé à ne pas dériver vers ce tout nouveau chemin que j'avais pris ces derniers temps. Avoir quelque chose de nouveau sur lequel se concentrer. Quelque chose d'autre que les beaux yeux d'Axel qui hantaient mes nuits quand je ne les passais pas avec lui.

@ Invité

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Dim 29 Nov - 20:26
This one's for the lonely, the one's that seek and find, only to be let down, time after time. This one's for the torn down, the experts at the fall. Come on friends get up now, you're not alone at all.
( @Benjamin Hampton )

Et à chacun de ses mots, elle réalise combien elle est injuste, combien elle s’est montrée égoïste de ne pas penser une seconde à ce qu’il pourrait bien ressentir. À ce que cette famille si parfaite qu’est la sienne pourrait bien ressentir. Les Hampton, ils sont aux antipodes des Mizrahi. Ils sont aimants, doux, compréhensifs, attentionnés. Les Hampton, ils sont la famille qu’elle rêve d’avoir depuis toujours. Une famille avec laquelle elle se sent enfin elle-même. Une famille pourtant rejetée. Soigneusement repoussée. Une famille qui doit, aujourd’hui, la détester. Ils en ont toutes les raisons, Neva. Et pourtant, il est bien plus triste qu’en colère, Benjamin. De quoi définitivement appuyer ce sentiment de culpabilité déjà trop présent en toi. L’étudiante se retrouve assaillie par les questions. Des questions auxquelles les réponses manquent. Est-ce que ce départ a permis d’aller mieux ? Elle n’en sait rien, elle en doute, prétendra sûrement que oui par peur de s’effondrer définitivement, mais la vérité est toute autre. Les épaules haussées, l’air désolée, incapable de répondre positivement. Incapable de le rassurer sur ce sujet aussi grave. Détournant le regard, elle lâche finalement, d’une voix criante de vérité. « Je sais que je n’ai pas été à la hauteur, Ben. » Ce n’est pas une nouveauté, elle le sait depuis toujours. Elle n’est pas à la hauteur, ne l’est jamais lorsqu’il faut qu’elle le soit. Lorsque la situation exige qu’elle le soit. « Il faut croire que je ne le suis jamais vraiment. » Une référence que lui seul peut comprendre. Une référence à Shaheen, à ce qu’elle a fait, à ce qu’elle a laissé faire. Une référence à sa pire erreur, à son plus bel échec, à cet amour qu’elle n’a jamais été capable de retrouver. T’as jamais su te pardonner, Neva. Sûrement qu’elle non plus. Sûrement que personne ne le pourrait. Alors tu ne demanderas pas à Benjamin de te pardonner, parce que tu ne mérites pas son pardon. Parce que tu ne mérites aucun pardon.

(c) mars.

@ Invité

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Ven 4 Déc - 9:16
A ses mots, j'eus l'impression que ma colère n'avait désormais plus d'importance. Je comprenais dans ce qu'elle disait, et surtout, dans sa manière de formuler les choses qu'elle s'en voulait. Et si ça n'était que par rapport à moi, encore. Non, j'avais bien compris la nuance de ce qu'elle exprimait, et c'est la raison pour laquelle je décidai de mettre ma colère de côté, que ce soit pour un instant ou pour toujours, je verrai bien au moment venu. Se dévoilait devant moi une jeune femme brisée, et je le sentais. Je le voyais. Les traits de mon visage s'adoucirent, incapable de sermonner ma nièce une minute de plus. « Qu'est-ce que tu veux dire par là, Neva ? » Le ton de ma voix avait baissé, mes sourcils n'étaient plus froncés, et j'espérais juste qu'elle décide de s'ouvrir à moi parce que j'en étais sûr, elle n'avait pas dû en parler beaucoup, et je savais qu'elle en avait besoin. Besoin d'exprimer des remords, de la tristesse, ou pire encore. Ce qu'elle avait vécu avec Shaheen avait eu de gros impacts sur elle, j'en étais maintenant certain. Mon regard était désormais inquiet, elle ne méritait pas d'être aussi mal, aussi triste. « Tu n'avais pas vraiment le choix. » Je poursuivais, sentant qu'elle avait besoin qu'on la pousse un peu pour qu'elle s'exprime, et j'étais déterminé à l'aider à le faire malgré tout. « C'est vraiment ce que tu penses de toi ? Que tu n'es jamais à la hauteur de rien ni personne ? » J'espérais bien mal avoir interprété ses paroles, et que son estime de soi n'était pas aussi bas. Mais après l'horreur, le cauchemar qu'elle avait traversé, ça ne pouvait être que compréhensible. Elle l'avait aimée, cette femme, que ses parents avaient injustement envoyé en prison. Je ne pouvais pas me mettre à sa place, mais je pouvais essayer. Je voulais essayer, car je voulais l'aider. Ma pauvre petite Neva, elle ne méritait pas tout ce qui lui était arrivé.

@ Invité

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Dim 27 Déc - 1:25
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( @Benjamin Hampton )

Le flot de douceur s’empare d’elle, sans qu’elle ne puisse le voir venir. C’est Benjamin, bien trop parfait, comme à son habitude. La chance est mesurée, quoi qu’il en pense. La chance, elle en est consciente, d’avoir un oncle comme lui. Quelqu’un capable de la comprendre, quelqu’un qui ne la juge jamais, quelqu’un qui sera toujours une épaule solide, pour elle. Une vraie famille pour elle. Et quoi qu’elle pense, quoi qu’elle prétende, il comprend le moindre de ses mots, le moindre de ses maux. Et t’as presque mal, en comprenant qu’il sait de quoi tu souffres. Qu’il connait ton passé, qu’il sait tout de ton histoire d’amour brisé. Shaheen. Elle pensait pouvoir l’effacer, elle pensait pouvoir l’oublier, elle pensait pouvoir tirer un trait sur elle en s’exilant à Washington, mais ce n'est pas ce qui s’est passé. Ce n’est pas ce qui est arrivé et elle revient encore plus tourmentée que jamais. L’héritière refuse pourtant de se lamenter, pas face à son oncle, pas face à lui alors qu’il est blessé par sa faute. Tu dois essayer de le rassurer, Neva. Mais au lieu de ça, c’est lui qui s’adoucit à tes côtés. Preuve supplémentaire que tu n’es pas à la hauteur. Les paroles, elles restent bloquées en elle. Elles restent coincées en elle. Jusqu’à ses mots à lui. Pas le choix. Si, t’avais le choix, Neva. T’aurais pu lutter, te battre pour elle, te battre contre eux, mais t’as laissé tomber. T’as abandonné l’amour de ta vie par peur d’être toi. « C’est la vérité, Ben. Je fais toujours l’inverse de ce qu’il faut faire. » Triste constat, pourtant si réel. Si vrai. Et avec lui aussi, elle a fait le contraire de ce qu’il fallait qu’elle fasse. « Un comble, quand on connait mes parents, hein ? Avec eux, j’étais toujours conditionnée à faire exactement les bonnes choses, de la bonne manière, au bon moment. » Qu’elle ironise, parce qu’elle n’est que le produit de ses parents. Que la petite fille parfaite, prisonnière de sa tour d’ivoire. C’est elle, c’est ce qu’elle est, aujourd’hui et à jamais.

(c) mars.

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Lun 28 Déc - 12:07
Brisé. C'est avec un regard brisé que j'observe Neva, si fragile. Elle semble avoir une si mauvaise estime d'elle même, et je suis déterminé à l'aider. L'aider à changer ça, il faut qu'elle se voit comme moi je la vois. Une jeune femme forte, douce et enflammée à la fois, une jeune femme qui est, quelque part, encore une enfant qui a dû grandir bien trop vite. Quelqu'un qui mérite le bonheur. Quand je l'entends parler, un léger sourire, un sourire un peu jaune prend place sur mon visage. Je me vois en Neva, qui sature déjà de la pression que notre famille impose à leurs enfants. Mes parents l'on fait avec moi, et avec ma sœur aussi. Je sais qu'à mon échelle, je l'ai probablement fais avec Flora également. Mais je sais surtout que Neva en est le résultat elle aussi, et je pose une main sur son épaule, l'amenant vers moi dans une nouvelle étreinte, qui se veut réconfortante. « Personne n'est parfait, ma chérie. » Après quelques secondes à serrer ma nièce dans mes bras, je place mes mains sur ses épaules pour la regarder dans les yeux, le regard cette fois-ci admiratif, paternel, le même regard que j'offre à Flora quand elle est triste, un regard qui tente de consoler ses maux. « Des mauvais choix, tu vas en faire. » Un léger sourire se force sur le coin de ma lèvre alors que j'avoue, « Je vais avoir quarante et un ans et je peux t'assurer que je n'ai jamais pris d'aussi mauvaises décisions de ma vie que celles que j'ai récemment prises, » une référence qu'elle ne pouvait pas comprendre, une référence à Axel, à la tournure étrange que prenait ma vie. « Mais ça ne fait pas de toi quelqu'un de mauvais. » Je soupire, et hausse brièvement les épaules. « Ca fait juste de toi quelqu'un d'humain. » Elle a un grand cœur ma nièce et je le sais. Il faut juste qu'elle arrive à s'en rendre compte elle-même.

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Dim 24 Jan - 18:40
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( @Benjamin Hampton )

peu à peu, avec douceur, avec amour, avec tendresse, benjamin reprend la place qui a toujours été sienne dans sa vie. celle d’un père, en quelques sortes. celle de son confident, son protecteur, son conseiller. benjamin baisse les armes, dépose un voile sur sa colère, preuve de l’amour évident qu’il lui porte. preuve qu’encore une fois, elle s’est trompée en s’évertuant à le rejeter. et en quelques instants seulement, elle se retrouve dans ses bras, cajolée par celui qu’elle vient de blesser. tu réalises un peu plus encore la chance que t’as, qu’il soit là, dans ta vie. la chance que t’as, qu’il ne baisse pas les bras, qu’il te considère comme une fille bien plus que comme une nièce. ses paroles sont réconfortantes, bien plus que ce qu’elle aurait pu imaginer, mais elles n’enlèvent en rien ce sentiment de culpabilité qui plane sur sa vie. ce fardeau sur ses épaules. la douleur est éternelle, celle de la trahison envers la personne qu’elle aimait le plus au monde. envers celle avec qui elle était prête à construire sa vie. une vie pour elle, une vie pour elles, loin de la pression familiale et de sa tour d’ivoire. tu le sais, au fond de toi, qu’il ne s’agissait pas d’un mauvais choix mais bien d’une abominable décision. rejeter une femme qui t’aimait, abandonner une femme qui t’aimait, briser la vie d’une femme qui aurait donné la sienne sans hésiter pour toi. la voix tremblante, toujours contre lui, elle se décide à reprendre enfin la parole, expiant cette colère éprouvée envers elle-même. « blesser des personnes que j’aime, c’est être quelqu’un de mauvais. détruire la vie de personnes innocentes, c’est être quelqu’un de mauvais. » et elle pourrait passer une vie entière à tenter de se racheter, rien n’effacera jamais la douleur qu’a dû ressentir shaheen durant toutes ces années. rien n’effacera non plus la distance qu’elle a installée entre elle et benjamin, lui qui ne l’a jamais méritée.

(c) mars.

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Mar 2 Fév - 17:18
Sa voix tremble, mon coeur se déchire. Je ne supporte pas de voir ma nièce dans cet état, et je supporte encore moins les mots qu’elle prononce. Est-ce vraiment ça qu’elle pense d’elle-même ? Ma douce Neva, elle qui mérite tout le bonheur du monde, en est rendue à se qualifier de “mauvaise personne”. Alors que je vois les remords dans son regard, je vois la peine, je vois la souffrance. Je ne peux pas rester les bras croisés face à ça. Il me faut agir. Je dois faire quelque chose. Mais quoi ? Ma princesse semble éprouver une si grande douleur, qu’est ce que je peux faire pour la réconforter ? Je la garde dans mes bras, ne lâche pas ses épaules, et je ferme les yeux en entendant le vibrato dans sa voix. « Je ne veux pas que tu dises ça. » Je souffle un coup, un moyen comme un autre de relâcher la pression et de rester calme. « Tu as aimé la voir aller en prison ? » Je ne prononce pas son nom, je me doute que ce nom est associé à la douleur, peut-être même au péché dans le cerveau de ma nièce. « Tu ressens du plaisir lorsque tu vois quelqu’un souffrir ? » Je déglutis, mais tente de garder un visage totalement sérieux et pragmatique. « Non, et bien alors tu n’es pas quelqu’un de mauvais. » Je tente un léger sourire, qui se veut rassurant, je veux retrouver son sourire qui vaut plus que l’or qui se trouve sur la terre. « Si tu m’avais répondu oui, là, je me serais inquiété. Mais je te connais, Neva, tu es quelqu’un de bien. Je sais que c’est difficile à assimiler après tout ce que tu as vécu, surtout à ton jeune âge… Mais crois moi. » Je lui en prierai à ce moment-là, je l’aurais supplié de me croire et de comprendre ce que je lui dis. La voir dans cet état… c’est insoutenable.

@ Invité

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Jeu 4 Fév - 18:57
This one's for the lonely, the one's that seek and find, only to be let down, time after time. This one's for the torn down, the experts at the fall. Come on friends get up now, you're not alone at all.
( @Benjamin Hampton )

comme autrefois, comme chaque fois, il sent la détresse dans le son de sa voix, benjamin. il sent la terreur prendre possession de cœur. parce qu’il la connait, bien mieux que son propre père, bien mieux que quiconque. parce qu’il a toujours été le seul à comprendre et accepter l’amour qu’elle éprouvait pour shaheen. cette envie de passer le reste de ses jours aux côtés de cette femme qu’elle aimait tant. de la cajoler pour la vie. mais à la place, elle n’a fait que la détruire, sa vie. et personne n’est en mesure d’imaginer l’insoutenable douleur, celle que l’on ressent en détruisant la vie de l’être aimé. en détruisant la vie de la personne que l’on désirait protéger. t’aurais tout fait, pour la protéger, neva. t’en étais sûre, t’en étais persuadée, mais arrivée devant le fait accompli, tu n’as pas été capable de la sortir de là. de tout quitter, tout abandonner pour elle. la triste histoire d’un amour interdit, puni par la loi, par les règles idiotes de l’âge. du chiffre qui ne change pourtant rien à l’amour, qui n’efface jamais la force des sentiments. benjamin tente de te faire comprendre que tu souffres, toi aussi. que tu ne mérites pas de te faire mal pour le restant de ta vie. mais t’as du mal à l’entendre, neva. du mal à encaisser que tu puisses être une victime, toi aussi. la simple évocation de la prison lui glace le sang, mouille ses yeux bien plus intensément. l’imaginer là-bas est une véritable torture. l’imaginer là-bas provoque l’arrêt immédiat de son cœur. « mais c’est de ma faute… » tout ce qu’elle trouve à dire, tout ce qui sort de sa bouche, tiré de son esprit. la cruelle réalité. et les bras de son oncle sont rassurants, tellement réconfortants, comme s’il la comprenait encore. comme si malgré les erreurs, les années, l’éloignement, il parvenait encore à lui trouver des excuses. à l’idolâtrer telle sa nièce chérie. elle est toujours sa nièce et le sera toujours, mais l’innocence s’est envolée depuis bien longtemps désormais.

(c) mars.

@ Invité

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Lun 8 Fév - 18:42
Ça me fait mal de voir ma nièce dans cet état, ça me rend d’une tristesse incomparable. Je dois la protéger, la serrer dans mes bras comme si la vie m’en coûtait. Je me dois de lui rendre le sourire, de soulager ses maux, autant que je le peux. C’est mon devoir d’oncle, de veiller sur elle. Alors, je la garde contre moi, comme pour m’imprégner de son malheur qu’elle ne mérite pas, un malheur bien trop lourd pour une jeune femme aussi jeune, aussi douce. « Non, ce n’est pas de ta faute. » Je soupire longuement, les yeux fermés, mes paupières rendues lourdes par la douleur de la conversation que l’on entretient. « Quand est-ce que tu vas comprendre que toi aussi tu es une victime dans cette histoire ? » Je l’éloigne un peu, mes mains sur ses épaules, pour la regarder dans les yeux, car elle sait déjà que je ne pourrais pas lui mentir, mais cela serait physiquement impossible de le faire en ayant mon regard plongé dans le sien. « Tu n’as rien demandé de tout ça. Tout ce qu’il s’est passé, ça t’es tombé dessus. » Je fronce les sourcils, car une pensée me traverse l’esprit, une pensée que je n’aime pas, que je déteste, même. Je fais un mouvement de la tête, presque comme un tic, la manifestation physique de moi, qui essaye de chasser cette fameuse pensée de ma tête. « Tu pense souvent comme ça ? » Je m’éclaircis la gorge, tente de garder un visage neutre, fort. « Je veux dire, ça t’arrive souvent de te répéter que tout est de ta faute, que tu aurais dû agir autrement, que tu es une mauvaise personne ? » Je me redresse un peu, et replonge mon regard dans le sien, mes sourcils toujours froncés malgré moi, preuve de l’inquiétude que j’éprouve envers celle que je considère comme ma fille. « Il ne faut pas que tu penses comme ça. On va faire un deal. La prochaine fois que tu auras cette petite voix dans ta tête qui te répète de tels mensonges, je veux que tu m’appelle. Ou au moins que tu m’envoie un sms. Je veux t’aider. » A tout prix. Je veux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour m’assurer qu’elle aille bien.

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Dim 14 Fév - 19:34
This one's for the lonely, the one's that seek and find, only to be let down, time after time. This one's for the torn down, the experts at the fall. Come on friends get up now, you're not alone at all.
( @Benjamin Hampton )

la douceur est telle qu’elle en devient inégalable. ce sentiment surpuissant qu’elle n’imaginait plus ressentir de nouveau, ce sentiment si beau, celui d’avoir une famille. une véritable famille. ses parents ne sont plus cette image familiale. ils ne sont que des robots sans émotions, à ses yeux. que des robots indignes d’amour. indignes, parce qu’ils ont brisé sans la moindre hésitation cet amour qui la reliait à shaheen. cet amour qu’elle considérait comme son trésor, comme la plus belle chose au monde. elle est, de loin, la plus belle personne qu’elle connaissent, shaheen. de loin celle qu’elle aime le plus. et malgré cet amour, il ne reste plus rien, aujourd’hui. il ne reste plus rien de beau, plus rien de scintillant. benjamin lui répète, encore, qu’elle n’est pas responsable. qu’elle ne doit pas s’infliger tant de souffrances pour les actions de ses parents. mais elle s’est laissée faire, au dépend de shaheen. elle s’est laissée manipuler, au dépend de la femme qu’elle aimait. « je n’ai rien demandé, non… mais j’ai accepté. je l’ai… j’ai enfoncé la femme que j’aimais. » elle n’a pas pu la protéger, elle n’en a pas été capable et c’est bien ce qui bouleverse le plus son cœur. lorsqu’elle croise le regard de ben, elle comprend qu’il est sincère, qu’il l’est toujours. elle comprend qu’il ne cherche qu’à l’aider, qu’à lui faire comprendre qu’elle n’était qu’une gamine face à un problème beaucoup trop grand pour elle. à sa question, elle ne sait même pas comment lui répondre. elle ne sait même pas comment lui avouer la vérité. que cette pense la hante, depuis des semaines, depuis des mois, depuis des années. « je le pense depuis toujours. et il n’y a pas un jour qui passe sans que… que je pense à elle… » les yeux brillants, larmoyants, des confessions qu’elle aurait aimé pouvoir garder en elle. garder pour elle. les yeux brillants, alors qu’elle est pourtant la grande responsable de son propre malheur. « merci à toi. merci pour tout. d’être là alors que… je t’ai tenu à l’écart… » à l’écart d’elle, à l’écart de son mal-être, à l’écart de sa vie tout simplement. provoquant en lui cette peine, cette douleur, alors qu’il ne le méritait pas.

(c) mars.

@ Invité

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Dim 21 Fév - 17:47
Je ne pourrais jamais répéter assez à quel point je me sens brisé lors de cette discussion avec ma nièce. Elle semble si mal en point, si perdue, si triste. La pauvre ne mérite pas tout ce qui lui est arrivé, et j'espère qu'elle comprendra bientôt qu'elle n'aurait rien pu faire contre ses parents, et que dans la situation dans laquelle elle s'était trouvé il y a quelque années, elle était perdante, peu importe la décision qu'elle aurait pris. Si elle avait tenté d'aider Shaheen, elle se serait retrouvée presque seule, contre le monde entier, et je suis certain que ça ne l'aurait pas empêché d'aller en prison. Bien sûr, elle nous aurait eu encore nous, ma femme, ma fille et moi, on l'aurait soutenu, on aurait veillé sur elle. Mais elle aurait perdu ses parents, et tout ce que cela implique. C'est en croisant son regard que je sens mon cœur se resserrer, douloureusement. Si seulement je l'avais aidé à l'époque, en tentant de témoigner, et d'énoncer les vérités cachées par les parents de Neva, par ma propre sœur et son mari. Est-ce que cela aurait pu aider ma nièce, ou bien la jeune femme envoyée derrière les barreaux alors qu'elle n'avait rien fait ? J'aurais dû tenter de faire quelque chose, plutôt que de me taire. « Tu ne l'as jamais revue ? » je lui demande, parce que je veux savoir, je veux essayer de me mettre à la place de ma nièce pour mieux l'aider, pour mieux la comprendre. « Tu l'aimes encore ? » cette fois c'est une question indiscrète qui sort d'entre mes lèvres, mais il est trop tard, je ne peux plus revenir en arrière. La réponse est pourtant si évidente, mais j'ai besoin d'en avoir le cœur net. « Ne me remercies pas, c'est normal. » Et je lui souris, je veux la rassurer, comme je peux, lui montrer que je suis là pour elle. « Tu sais que tu peux venir à la maison quand tu veux. Même passer quelques jours si tu te sens mal ou trop seule. » Le plaisir que j'aurais d'offrir un peu de réconfort à ma nièce, simplement en lui prouvant qu'elle a encore une famille aimante derrière elle.

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