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hit the road (blaise)

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Sam 14 Nov - 13:29
Jour de repos. Tu en profites pour te balader un peu dans New-York dans les endroits les plus paumés que tu connaisses histoire de sortir un peu de la foule de monde que tu peux croiser au centre-ville dés que tu mets un pied hors du théâtre. C’est peut-être stupide mais depuis ta sortie de prison, tu apprécies d’autant plus la nature. Sentir le vent te souffler au visage tandis que tu marches est devenu quelque chose d’agréable pour toi. Savoir que tu peux arpenter chaque recoin sans avoir un surveillant pénitentiaire aux fesses aussi. Tu es libre et bordel, ce que cela fait du bien. Tu croises peu de monde sur ton chemin en cette matinée alors que tu décides de prendre le chemin qui grimpe un peu histoire d’avoir une vue d’autant plus belle. Les écouteurs dans les oreilles, le son est pourtant assez bas pour que tu entendes quelqu’un sortir un magnifique « Aoutch ! » qui vient de ta gauche. Est-ce que tu es censé ignorer ce que tu viens d’entendre ou pas ? Quelqu’un de bien se ruerait pour voir ce qui se passe mais bon… Tu n’es pas quelqu’un de bien, si ? Ne voyant personne sortir de l’endroit d’où vient le son et après quelques minutes de longue hésitation, tu te décides   de passer les quelques arbres se trouvant sur ta route pour te trouver face à une jeune femme qui vient visiblement de se blesser, assise par terre en se tenant la cheville. Et merde… Tu n’as besoin de regarder les alentours pour savoir qu’il n’y a personne d’autres que vous deux à cet instant. Et que tu dois certainement l’aider au lieu de l’observer comme un type un peu bizarre que tu n’es pas. C’est le moment de dire quelque chose, non ?   « Hey. » lances-tu à l'inconnue pour manifester ta présence tout en t’approchant un peu d’elle, gardant tout de même une distance raisonnable pour ne pas trop lui faire peur. Une jeune femme blessée dans les bois et un type qui passe par là, ouais… On a déjà vu ce genre de scénario (et surtout, tu les a entendu de la part d'ancien codétenus). Ça peut vite virer au drame. Disons que les huit dernières années de ta vie t’ont plus ou moins appris à être méfiant sur les intentions d’une personne. Surtout que tu n'as pas la tête la plus aimable qui soit, même si tu cherches à faire un petit effort à cet instant. « Besoin d’aide, peut-être ? ». Des mots que tu ajoutes lorsqu’elle décide de relever son regard vers toi. Alors que tu attends une réponse de sa part, tu passes ta main à l’intérieur de ta veste noire pour éteindre la musique sur ton portable, qui se trouve à l’intérieur.

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Dim 15 Nov - 10:21
tw: deuil, incendie, décès

Une nouvelle promenade, cette fois, j'avais décidé de prendre un nouveau chemin, de me retrouver seule. Généralement, quand je sortais pour me balader, j'envoyais un message à Briséïs, mais pas ce jour-là. Depuis quelques temps, je faisais des rencontres qui m'amenaient à passer de moins en moins de temps seule. Mère Nature me manquait, et j'avais besoin de me retrouver en tête à tête avec mes pensées quelques petites heures. Mes pensées, qui soit disant passant s'alourdissait à chaque pas que je faisais dans ce nouveau chemin à Staten Island. Trente huit jours, la petite voix répétait dans ma tête. Trente huit jours passés loin d'Iris. Sans Iris. Quarante deux jours que je n'avais pas entendu le son de sa voix. Elle me manquait. J'aurais dû être là. Ca aurait dû être moi. Des mots certainement faux, mais des mots qui à cette époque-là, tournaient en rond dans ma tête. Ce soir là, je m'amusais et elle souffrait. Ce soir là, je faisais la fête et elle vivait ses derniers instants. Je riais et elle hurlait.
Mon téléphone sonna, mon frère. Encore. Il savait que j'étais partie loin, que je m'étais évadée de la prison qu'était devenu notre ville natale à mes yeux, mais je ne lui avais toujours pas dis où. Et je ne comptais pas encore lui dire. Alors que je faisais plusieurs pas de plus dans le bois dans lequel je m'étais aventurée seule, j'avais mon téléphone dans la main. Je répondais, ou pas ? Je n'eus pas vraiment le temps de prendre de décision, parce que lorsque l'on est perdus dans ses pensées comme ça, on est pas attentif. Et en effet, je ne regardais pas assez autour de moi. « Aoutch ! » je m'exclamai alors que je venais de me prendre les pieds dans les racines d'un arbre. Ben oui, bravo Blaise, j'avais dévié du chemin et je ne regardais plus où j'allais. J'essayais de me relever mais je n'arrivais plus à tenir sur mon pied gauche. J'entendis une voix masculine près de moi, alors que j'essayais de forcer sur ma jambe. « Bonjour, alors attendez... » Je m'accrochai à un arbre, mais rien à faire, et je manquais de tomber une seconde fois. Je relevais les yeux vers l'homme et, je vous jure, mon coeur s'arrêta de battre quelques secondes. Je le connaissais ce type, c'était le gars qui était passé dans le documentaire la veille au soir. C'était le criminel, celui qui avait braqué je-ne-savais-plus-quoi. Oh Seigneur, je regardais à droite, à gauche. Nope. Personne d'autre. Que lui et moi. « Euh... je sais pas trop comment je vais rentrer chez moi comme ça... » Que faire ? Je n'avais pas le choix. Je ne connaissais encore personne assez bien pour leur demander de venir me chercher au fond des bois. Et j'allais être obligée de faire face à cette situation digne d'un film d'horreur. La jeune fille dans les bois qui se fait "aider" par un criminel. Dieu si tu m'entends, protèges-moi. pensais-je alors.

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Dim 22 Nov - 16:31
La générosité, c’est loin d’être ton fort. Tu ne ressens même pas de pitié vis-à-vis de la jeune femme qui se trouve face à toi avec une cheville en moins. Juste… Tu te dis que tu ne peux pas non plus l’ignorer totalement et faire comme si de rien n’était. Tu es censé avoir une bonne conduite depuis ta sortie de prison, être un peu moins con. Pas que la prison t’a rendu dur, juste que cela t’a appris à être d’autant plus solitaire. « Ok. » réponds-tu simplement lorsque l’inconnue te dit qu’elle ne pourra pas rentrer chez elle de cette manière. Tu attrapes alors ton portable dans la poche intérieure de ta veste pour observer s’il y a du réseau là où vous êtes. Bien évidemment que non, sinon ce serait trop simple. Bon, il faut tout de même avouer que tu as pris le forfait téléphonique le moins cher alors pas une très bonne couverture réseau. « Je te ramène à la civilisation si tu veux. » lui proposes-tu avant de hausser brièvement les épaules, la tutoyant naturellement à cause de sa jeunesse. Ce n’est clairement pas dans tes plans de sauver une demoiselle en détresse mais tant pis pour ta promenade matinale. Tu auras l’occasion d’en faire un autre jour. Ce n’est pas comme si tu étais encore bloqué dans un endroit à ne pas pouvoir faire ce que tu veux, quand tu le souhaites. « L’hôpital est pas loin dans le quartier. T’as quelqu’un à appeler pour venir te tenir compagnie ? J’suis pas sûr que tu veuilles d’un inconnu à tes côtés pour te tenir la main. » dis-tu avec un sourire un peu sarcastique. Car c’est évident qu’elle a besoin de faire un petit tour à l’hôpital, histoire de s’assurer que ce ne soit rien de grave. Tu as peut-être été coupé de la civilisation pendant des années mais tu n’es pas non plus bête à ce point-là. Seulement, tu te vois mal attendre pendant des heures sur une chaise entre quatre murs blancs pour une personne que tu ne connais absolument pas. De toute façon, elle doit bien avoir de la famille ou des amis ici alors tu te dis que tu as juste à l’amener à l’hôpital et basta, à la revoyure. Tu t’approches alors de nouveau d’elle, tout en lui faisant signer de passer son bras autour de cou si elle le sent. A vrai dire, elle ne peut pas trop partir en courant face à toi à cet instant vu la position délicate dans laquelle elle se trouve. Mais ce n’est pas pour autant que tu vas t’amuser à la porter comme un sac à patate sans son consentement.

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Mer 25 Nov - 10:55
A force de rêvasser, voilà où ça me menait. C'est un trait de mon caractère dont je me passerait parfois. Ca avait tendance à me mettre dans de sacrées situation, et c'était tout particulièrement le cas ce jour-là. J'étais certaine que c'était ce type que j'avais vu à la télévision la veille, et je faisais tout pour cacher la panique qui s'emparait de mon corps. Et voilà ce que ça fait, Blaise de regarder des documentaires sur des crimes avant d'aller se coucher. Déjà assez anxieuse de base, c'est une erreur que je faisais beaucoup trop souvent. Le truc, c'était que là, tout n'était pas dans mon imagination. Merde, merde, merde, merde, il mettait sa main dans la poche intérieure de sa veste. Il va sortir un flingue. C'est sûr. Mon heure était venue, j'allais rejoindre ma sœur. C'était le moment. Une occasion rêvée pour un criminel de tuer quelqu'un, il ne pouvait pas rêver mieux. Terrorisée. C'était le mot. J'étais terrorisée. Il révéla ce qu'il cachait dans sa veste, et mes sourcils se froncèrent. Je n'étais même plus consciente de mes actions à ce rythme là. Un téléphone ? Ca me semblait bizarre, est-ce que je me serais trompée à son sujet ? Probablement pas. Il veut me mettre dans sa poche. C'était certain, il voulait juste que je lui fasse confiance, que je me jette dans la gueule du loup toute seule. Et pourtant, il mentionnait un hôpital, comme s'il allait vraiment simplement m'y amener. Mais les criminels sont manipulateurs, c'était ça que je retenais de tous les documentaires que j'avais vu. Ils ont beau être canon, charismatiques et tout ce que vous voulez, ce ne sont que des sociopathes qui feraient tout pour obtenir ce qu'ils veulent. Mais t'es coincée. Tu ne peux plus rien faire, Blaise.  « En réalité, presque tout le monde dans cette ville est un inconnu. » A quoi bon, mentir, je pouvais tout dire à ce type, de toute façon j'allais crever dans ces bois.  « Donc toi ou quelqu'un d'autre. » J'avais l'impression que mon cerveau allait trop vite, je pensais à trop de choses en même temps. Tout se mélangeait dans ma tête. Mais je n'avais pas le choix. Je passais mon bras autour de son cou après qu'il m'ai dangereusement approché. Je m'étais toujours dis que si un jour un mec essayait de m'agresser, de me racketter ou quoi, je ferais ce qu'il me demandait à la lettre. Ca éviterait peut-être plus de coups, plus de souffrances. Et je ne pensais vraiment pas me tromper sur les intentions cet homme. N'est-ce pas ?

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Dim 29 Nov - 14:05
C’est avec surprise que tu apprends que la jeune femme avec une cheville en moins – jusqu’à nouvel ordre – ne connaît pas grand monde dans la ville. Tu n’as remarqué un quelconque accent venant du sud ou du nord des États-Unis (ou encore d’ailleurs) pour la simple et bonne raison que tu ne fais pas du tout attention à ce genre de chose et aussi car cela ne veut strictement rien dire. New-York est une ville avec beaucoup de diversité, de cultures différentes et c’est ce qui fait son charme n’est-ce pas ? Dans tous les cas, tu comprends très vite que tu ne vas pas pouvoir la laisser tomber de ci-tôt. « Ce sera moi alors. » dis-tu d’un ton neutre, sans sourire. Tu te doutes bien que cela ne doit pas la réjouir de se faire accompagner à l’hôpital par un inconnu et tu pourrais faire l’effort de paraître un peu plus sympathique mais… Tu es déjà au maximum de ta capacité là. T’es loin d’être quelqu’un de tactile, ni même d’aimer la proximité avec qui que ce soit. Il te faut un bon moment pour t’approcher de qui que ce soit, alors te retrouver à devoir soutenir une inconnue contre toi pour l’aider à marcher jusqu’à trouver un taxi vous amenant à l’hôpital… C’est presque comme si la vie te faisait une blague à cet instant. Tu es loin d’être à l’aise et tu te doutes bien que cela doit être son cas aussi. « C’est bon comme ça ? » lui demandes-tu tout en faisant quelques pas avec elle, ton bras autour d’elle pour la maintenir. Cela s’annonce plus compliqué que prévu visiblement. Elle est pourtant légère comme une plume mais ce n’est pas la position la plus agréable. En tout cas, pas pour toi car tu as l’impression de presque la traîner et ajoutons à cela la différence de taille entre vous deux… « T’es nouvelle dans la ville, donc ? Ça fait combien de temps que t’es ici ? » finis-tu par lui demander histoire de détendre un peu l’atmosphère pour elle afin qu’elle ne donne pas toute son attention à la douleur qu’elle doit ressentir à sa cheville – en espérant qu’elle joue le jeu en te répondant. Tu pourrais très bien passer tout le chemin dans le silence le plus complet mais déjà que la situation est étrange, autant ne pas en rajouter une couche. Et puis bon, cela vous fait un point commun. Car la ville a changé en huit années et toi aussi, tu as parfois l’impression d’être perdu depuis ton retour.

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Dim 6 Déc - 11:04
J'avais beau réfléchir, je ne voyais pas qui je pouvais appeler à l'aide. Je ne voyais pas demander à mes colocataires, Isobel Allen et Candace Jordan, je ne les connaissais pas encore assez pour leur demander de venir me chercher au fond des bois à l'autre bout de New York. Et si cet homme était vraiment dangereux, ça aurait pu l'énerver, et aggraver les choses pour moi. Je commençais à sincèrement regretter de ne pas avoir invité Briséïs McFaden à se joindre à moi pour me promener ce jour-là. Ca m'aurait évité de me retrouver dans cette situation, car je pense que l'homme ne se serait pas attaqué à deux femmes, généralement les victimes sont seules. Enfin, il ne m'avait pas encore attaqué, et je me demandais ce qu'il attendait, d'ailleurs. Mais je ne pouvais pas me tromper sur lui, c'était impossible. Il n'exprimait aucun sentiment, il ne souriait même pas. Toute personne normale, même si la situation était étrange, ferait au moins semblant de sourire, non ? Pourtant, il m'aida à faire quelques pas, me soutenant aussi bien qu'il pouvait malgré les trentaines de centimètres qu'il devait faire de plus que moi. Alors, confuse, je hochai la tête pour répondre à sa question. « Oui, ça va... » Un silence avait poursuivit ma réponse alors qu'on tentait d'avancer tant bien que mal, et je n'arrivais pas à oublier la douleur qui pulsait dans ma cheville gauche. En plus, mon cœur battait à toute vitesse, persuadée que je ne rentrerais pas chez moi ce soir. Mais je ne comprenais pas sa stratégie. Pourquoi m'aidait-il à marcher si c'était pour me prendre mes sous ou même me tuer après ? Et pire, maintenant il me faisait la conversation. « Je suis à New York depuis mi octobre, » lui répondis-je, même pas sûre de pourquoi je lui parlais de moi. Dévoiler des informations personnelles à un inconnu, surtout à ce genre d'inconnu est dangereux et j'le savais. Mais je ne réfléchissais plus vraiment, entre la douleur à la cheville et la confusion, je ne savais plus où donner de la tête. « j'étais jamais sortie l'Etat dans lequel je suis née, avant. » je poursuivais, mais arrête de donner des infos sur toi, Blaise. T'es devenue débile ou quoi ? « T'es d'ici, toi ? » Peut-être que parler avec lui allait me faire gagner du temps, qui sait.

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Dim 13 Déc - 13:41
Heureusement, la jeune femme joue le jeu et répond à tes questions. Tu n’as aucune idée de si elle a réellement envie de te faire la discussion ou non mais tant pis. C’est une manière comme une autre qu’elle se focalise sur autre chose que la douleur – et toi sur autre chose que la gêne que tu ressens à l’idée d’aider et d’amener une parfaite inconnue à l’hôpital. « C’est récent alors. Tu te plais ici ? ». Question totalement stupide : qui ne se plairait pas à New-York ? Tout le monde rêve d’y aller au moins une fois dans sa vie. Toi, tu as eu la chance d’y naître mais tu n’apprécies pas pour autant la ville. Tu es juste habitué. Et de toute façon, tu n’as pas l’autorisation de la quitter définitivement avant un bon moment alors autant t’y faire. « Ouais, je suis né ici mais je suis parti pendant quelques années et je suis revenu depuis quelques mois seulement. Ça a pas mal changé depuis. ». Est-ce que cela s’entend que tu n’es clairement pas doué pour avoir une conversation à peu près normale et échanger des banalités ? L’inconnue doit en avoir strictement rien à faire de ta vie mais elle fait au moins semblant et rien que pour cela, tu as envie de la remercier. Au moins, cela te donne un sacré exercice de socialisation. Ton agent de probation serait fier de toi sans aucun doute, lui qui te demande de travailler sur ton gros manque d’éloquence. Tu n’as jamais été le genre de type à brasser du vent pour rien, loin d’être un moulin à parole. Dès ton plus jeune âge, tu as appris à te réfugier dans le silence car c’était de cette manière que tu réussissais à te faire oublier de tes parents. Mais ces dernières années n’ont rien arrangé à ton cas. Ce n’est pourtant pas aux autres d’en faire les frais, tu dois faire des efforts et tu le sais.  « Moi c’est Ash, au fait. J’aurais peut-être dû commencer par là. ». Ouais, se présenter avant de te retrouver à la maintenir contre toi aurait été plus judicieux. Peut-être que cela te rendra un peu plus sympathique… même si tu en doutes. Alors tu tentes de lui lancer un sourire – un sourire totalement crispé et qui sonne faux mais un sourire quand même. « Tu vois le gros bâtiment là-bas ? C’est l’hôpital de Staten Island. Je pense que d’ici dix minutes, on y est. T'es bientôt sauvée. » lui dis-tu en t’arrêtant quelques secondes au milieu du chemin pour lui montrer le bâtiment au milieu de la verdure plus bas.

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Dim 27 Déc - 18:04
Est-ce que je me plais à New York ? Drôle de question, mais en même temps, la réponse n'est pas évidente. C'est vrai que depuis que je suis ici, je ne sors pas beaucoup de la coloc', je ne vois plus beaucoup de monde, je n'ai pas souvent envie de faire grand chose. Je me sens seule aussi, très seule, perdue dans la masse de gens et d'inconnus, perdue dans une ville plus grande encore que je l'ai imaginé. Mais est-ce que c'est de la faute de la ville ? Est-ce vraiment New York qui fait ça ? Ou autre chose, quelque chose de plus profond, de plus sensible ? N'ayant pas de vraie réponse à cette question, je donne celle qui est toute faite. «  Ca bouge tout le temps, c'est cool. Rien à voir avec là d'où je viens. » Voilà, comme ça, je ne me mouille pas trop et je ne mens pas vraiment. Même si en vrai, mentir à Ash Sörvik, je m'en fiche un peu: il a fait pire dans sa vie, et doit pas être quelqu'un si porté sur l'honnêteté que ça. Il parle, il répond à mes questions, et surtout, je vois qu'on se rapproche de la sortie du bois. Est-ce que je me suis faite des films tout ce temps ? Au vu de la tournure que la discussion a prise, on dirait bien qu'il n'a pas encore envie de me tuer ou de prendre mes sous, sinon, il l'aurait déjà fait. Au lieu de ça, il me parle de lui, évoque sa naissance à New York, et voilà même qu'il me dévoile son nom, se doutant obviously pas du tout que je l'avais reconnu. Il essaye de me sourire, mais j'avoue que ce sourire ne me rend pas moins nerveuse, même si quelque part, j'ai la soudaine impression qu'il essaye vraiment. Et qu'il n'y arrive juste pas. «  Moi c'est Blaise, enchantée... » je lui réponds, un sourire gêné à mon tour, ne comprenant vraiment plus rien à la situation. Mais celle-ci se clarifie un peu plus lorsque l'on arrive près de l'hôpital, qu'il me montre du doigt. Par contre, il s'arrête de marcher, et je tente, en vain, de ne pas me dire que c'est finit pour moi. Un vrai ascenseur émotionnel cette rencontre, mais que se passe-t-il ? Est-ce qu'il a fait tout ça pour me donner un peu d'espoir et se réjouir de la peur sur mon visage quand il va s'attaquer à moi ? Ou bien est-ce que je me crois un peu trop dans un film et il faut que je redescende d'un étage ? Je sais pas, je sais plus. «  Sauvée ? » je tente un léger rire, et essaye de faire une blague, un peu pour me rassurer. «  Pourquoi, tu crois que j'aurais été tuée par un criminel dans ces bois sans ton arrivée ? » Et toc, une blague qui me montrera ce qu'il a dans la tête. Parce que pour le coup, si je dois être sa victime, c'est maintenant ou jamais. - mais faut pas se mentir, à ce moment précis, je suis toujours apeurée par la situation, et je suis clairement sur le point de me faire pipi dans ma culotte à chacun de ses mouvements brusques.

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Sam 20 Fév - 14:25
« Ah ouais ? Et tu viens d’où ? ». Comme la plupart des américains, tu es bête et tu es surtout nul en géographie alors elle peut te répondre dans le fin fond du Maine, tu auras du mal à te repérer mais au moins… cela te permet de tenir la discussion et de rebondir sans trop de mal. Bientôt tu pourras t’inscrire sur Tinder (c’est ton meilleur ami qui t’a parlé de cette application de rencontre qui te semble totalement nulle) et espérer réussir à engager une conversation – non c’est bien évidemment faux. Par ailleurs, tu apprends le prénom de la fameuse inconnue et c’est sûrement pas plus mal. Cela rend la situation un poil moins gênante à tes yeux même si cela reste tout de même assez malaisant d’avoir dans tes bras une personne que tu ne connais absolument pas. « De même, même si les circonstances ne sont pas idéales. Enfin, surtout pour toi. » que tu répliques tout en jetant un bref coup d’œil à sa cheville qui est un peu enflée de ton point de vue. Dans tous les cas, elle n’est pas totalement tordue donc tu te dis que c’est plutôt bon signe. Mais tu n’es pas docteur et tu n’y connais strictement rien alors tu préfères t’abstenir de tout commentaire ou d’essayer même de la rassurer. Tu risquerais d’aggraver les choses sans le vouloir. Alors que tu t’arrêtes pour lui montrer l’hôpital et que tu t’apprêtes presque aussitôt à reprendre le chemin, voilà que Blaise te déconcerte totalement avec sa question. Tu tentes d’avoir l’air impassible, mais tu ne peux pas t’empêcher de te sentir visé pour autant. Tu ne te considères pas comme un criminel ni même un psychopathe mais… Bon, tu as quand même fait des années de prison pour un braquage à main armée qui a mal tourné. Plutôt que de répondre tout de suite, tu reprends la marche tout en la continuant de la tenir fermement. Peut-être pas très rassurant pour elle mais toi, tu cherches les bons mots à répondre. Est-ce qu’elle sait qui tu es ? Non, ce serait du délire. L’affaire n’a pas encore mis de nouveau sur le devant de la scène avec Netflix alors bon…  « Pourquoi, il y a nouveau serial killer dans les rues de New-York en ce moment ou je te donne l’impression d’en être un ? » que tu lui lances presque ironiquement. D’accord, ce n’était peut-être pas la chose la plus intelligente à répondre. C’est pour cette raison que tu rajoutes presque aussitôt : « Non, je ne pense pas. Le quartier est familial... même si je te l’accorde, ça ne veut rien dire. Mais je suppose que certaines choses n’ont pas évolué hein ? Que c’est toujours compliqué de se balader seule en étant une femme ? ». Tu ne sais pas trop ce que c’est, toi. Tu n’as jamais eu ce soucis-là, tu n’as pas besoin de réfléchir deux fois avant de décider de sortir tôt le matin ou tard le soir – quand tu es certain d’avoir une certaine tranquillité. Alors tu peux prendre les suspicions de Blaise même s’il y a tout de même une légère différence entre un abruti de gros lourd et un criminel mais soit. « Si ça peut te rassurer, je n'ai encore jamais eu l'envie ni pensé à tuer quelqu'un. » que tu ajoutes avec un léger sourire, un peu plus sincère cette fois-ci. La conversation prend une toute autre tournure assez étrange et tu es plutôt content de voir l'hôpital se rapprocher. Juste histoire de changer de sujet.

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Mer 3 Mar - 15:55
Je viens d'un endroit où tout le monde se connaît, Ash. Je viens de là où ça chuchote, ça murmure, les secrets, les rumeurs, les ragots. J'ai fuis tout ça, j'ai fuis cette ville, cet environnement qui était devenu toxique pour moi. « J'suis née dans le Minnesota. » Je ne m'embête pas à donner le nom de la ville, puisque ce n'est pas la capitale de l'Etat, ni une grande ville non plus. Juste un petit patelin, dans lequel je ne me plaisais plus suite à l'accident. Il pointe du doigt que, en effet, les circonstances de notre rencontre sont loin d'être idéales, et je ne sais pas si le "surtout pour toi" qu'il a ajouté à la fin est une référence au fait que je suis coincée dans les bois avec un criminel, une référence au fait que je suis une demoiselle en détresse, et donc, une proie facile à quiconque veut faire de moi sa victime. Alors je laisse s'échapper un léger rire, un poil nerveux pour toute réponse. Plus il parle, plus je sens mon cœur s'emballer dans ma poitrine, les nerfs, le stress, des émotions qui prennent le contrôle de mon esprit alors qu'on se remet à marcher vers la sortie, en direction d'un endroit, je l'espère, plus bondé de monde. « Oui, ben c'est toujours un peu stressant quand t'es une femme seule dans la nature. » je réponds, non seulement en référence à la situation dans laquelle je me trouve là, maintenant, tout de suite, mais pas que. Même dans le métro, un endroit où il y a plein de monde au final, j'ai tendance à avoir un coup de stress dès qu'un homme s'assoit à côté de moi. Je tente de ne pas montrer mon malaise face aux sourires de l'homme, mais je sais que j'ai de plus en plus de mal à cacher ma nervosité, c'est impossible pour moi de ne pas montrer ce que je ressens, toute personne me connaissant un peu pourrait vous le confirmer. « Tant mieux... Parce que dans ce pays nul où presque tout le monde peut se procurer un flingue on sait plus trop... » Je stop ma phrase net. Je fuis son regard, mon coeur a fait un bon dans ma poitrine. Pourquoi j'ai parlé d'arme ? Pourquoi je parle avant et je réfléchis qu'après ? Putain, pourquoi putain, Blaise, pourquoi.

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Lun 17 Mai - 15:09
Le Minnesota, État où tu n’as jamais mis un seul pied mais en même temps… Tu ne connais pas grand-chose d’autres que New-York, n’ayant jamais eu l’occasion (et surtout l’argent) de voyager. Pourtant, c’est peut-être dans un endroit paumé que tu aurais dû te rendre après ta sortie de prison. Mais New-York, il y a bien trop de monde pour être reconnu et s’échapper facilement. Parce que non, à cet instant, tu ne captes pas du tout que la fameuse Blaise à tes côtés sait qui tu es et surtout ce que tu as fait. Le doute ne vient même pas une seule fois dans ton esprit, pas même en voyant sur son visage qu’elle n’est pas dès plus à l’aise mais tu mets cela sur la situation en général et non sur toi en particulier. « On arrive à l’hôpital dans cinq minutes. » lui dis-tu dans une tentative de la rassurer ou de la détendre, au choix. Sauf que c’est toi qui te prends un léger coup de pression lorsque Blaise te parle d’arme et du fait qu’on peut s’en procurer comme du pop-corn ici. Et toi, tu es bien placé pour le savoir. Car, la seule fois où tu as eu une vraie arme dans les mains et non une factice, ce fût la fois de trop. Celle qui t’a envoyé en prison. Alors t’es pris de court subitement. Est-ce que tu es censé faire un faux rire en répondant quelque chose de bateau ? Le problème, c’est que tu laisses un silence planer après les mots de la jeune femme et tu es certain que cela te donne l’air plus suspect qu’autre chose. « Ouais, c’est pas pour rien qu’on est la risée du monde. » dis-tu soudainement mal à l’aise. Heureusement, comme pour te sauver, tu aperçois l’hôpital qui se rapproche. Et enfin, tu entres dans les urgences où il n’y a pas grand monde ce matin-là. Tant mieux, Blaise passera plus vite au moins. « Le temps qu’ils te prennent en charge, je vais chercher ma voiture pour te ramener. Elle est garée  dans une rue pas très loin d’ici. C’est bon ? ». Tu pourrais la laisser se débrouiller, la laisser prendre un taxi mais elle t’a dit elle-même qu’elle ne connaissait pas grand monde ici et autant dire que les taxis reconnaissent ceux qui ne viennent pas de New-York. Autant lui éviter de se retrouver avec une cheville en moins et des billets en moins par la même occasion.

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Lun 21 Juin - 16:56
« Ca marche. Merci. » Quoi ? Il veut me ramener ? Moi qui pensais avoir eu ma dose de stress pour la journée, je vais me retrouver seule dans une voiture avec lui au volant ? Je n'aurais aucun contrôle sur la destination, plus de moyen de m'enfuir. Peut-être même qu'il espère que les médecins me donnent des médicaments, comme ça, mon cerveau ne sera plus à son ses capacités maximum. Ce sont toutes les pensées qui me traversent le cerveau pendant les longues minutes que je passes avec les infirmières et le médecin qui s'occupent de moi. Ca ne dure pas tant de temps que ça, puisque pour une fois, il n'y a pas grand monde dans le service des urgences. Je ressors de là avec une attelle et des béquilles, il semblerait que ce soit une simple entorse, rien de grave, un peu de repos et les quelques médicaments que m'ont donné les médecins pour réduire les gonflements, tout devrait se passer dans l'ordre. Heureusement que mon travail ne nécessite pas de piétiner toute la journée, je peux diriger les jeux directement sur une chaise derrière mon ordinateur. En effet, Ash a tenu sa promesse, car il se trouve à la sortie des urgences quand je le rejoins. « Ah tu es vraiment resté. Merci, c'est sympa de ta part. » J'ai eu le temps de calmer ma nervosité, car j'ai forcé la partie logique de mon cerveau à me répéter que si Ash était une mauvaise personne et voulait me faire du mal, il l'aurait déjà fait depuis bien longtemps. Il ne serait pas rentré dans l'hôpital avec moi, là où se trouvent pleins de caméras de surveillances. Il n'a pas l'air débile à ce point. Alors que l'on rejoint sa voiture, je ne lâche pas d'autre mot, car je me sens un peu bête face à cet homme que j'ai l'air d'avoir jugé bien trop vite. Il voulait juste m'aider. Au moment de boucler ma ceinture, je lâche quelques mots que je n'aurais probablement jamais dû prononcer. Mais comme bien souvent, je ne réfléchis pas avant de déblatérer les premières pensées qui me traversent l'esprit. « Je ne sais pas comment te remercier assez. Quand je pense que je t'ai pris pour un de ces criminels sans remords à cause de ce reportage...  » aïe. Un jour il va falloir que j'apprenne à filtrer mes mots, vous en pensez quoi ?

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Sam 26 Juin - 13:22
Tu abandonnes Blaise à l’hôpital le temps de retrouver ta voiture et de la rapprocher au maximum de l’hôpital histoire d’éviter de la faire marcher avec sa cheville en moins. Bon, se garer à New-York est une sacrée paire de manche donc tu te gares en double file en attendant, te fichant pas de mal d’emmerder les autres conducteurs de la ville. Tu attends tout de même la jeune femme à la sortie des urgences histoire de garder un œil sur ta voiture en même temps mais heureusement, cela ne dure pas des heures comme tu aurais pu le croire. « C’est normal. J’sais ce que ça fait d’être paumé dans cette ville. » te contentes-tu de répondre à son remerciement. Car tu as beau connaître New-York comme ta poche, cela ne t’empêche pas d’avoir cette sensation d’être seul et perdu dans une si grande ville. Tu lui montres d’un signe de la main ta voiture et tu avances à son rythme, le temps qu’elle s’habitue aux béquilles. Tu l’aides tout de même en lui ouvrant la portière et c’est parti… Alors que tu passes la première et t’apprêtes à enlever ton frein à main, tu appuies un peu trop sur l’accélérateur au moment où Blaise prononce cette phrase qui risque de te hanter pour longtemps. « Quoi ? ». C’est le seul mot qui sort de ta bouche alors que tu tentes de retrouver tes esprits. Comme pour ne pas te laisser le temps de réfléchir, un type te klaxonne derrière et tu finis par te décider à avancer dans les rues sans même savoir où tu vas car elle ne t’a pas encore donné son adresse. « Tu vis où ? » lui demandes-tu, sachant très bien que tu vas devoir t’engager sur une pente glissante et que tu ne peux pas ignorer ce qu’elle vient de te balancer. Tu sais qu’il y a eu un reportage sur le braquage car il a très mal tourné mais il date aux dernières nouvelles. « Enfin, si tu veux me le dire maintenant que… J’peux te déposer plus loin sinon. » ajoutes-tu, soudainement mal à l’aise. C’est la première fois que tu te retrouves face à cette situation et autant dire que cela te déstabilise totalement. Qu’est-ce que tu es censé faire ? Te justifier ? La virer de ta voiture et fuir ? Tes doigts s’agitent sur le volant que tu tapotes sans même t’en rendre compte. Tu as bien besoin d’une cigarette à cet instant mais tu t’abstiens. « J’n’avais rien à perdre à cette époque. Je croyais que j’étais voué à l’échec. ». Ton regard reste fixé droit sur la route lorsque tu prononces ces mots, incapable d’observer celle qui sait que tu es à tes côtés. « J’ai préféré m’apitoyer sur mon sort plutôt que d’essayer de m’en sortir. Et voilà que ça a donné. ». Pas sûr que cela fasse vraiment sens pour elle, tu ne la connais pas après tout. Mais tu préfères être honnête. C’est la moindre des choses si tu lui as filé la trouille de sa vie.

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Jeu 1 Juil - 15:36
tw: mention de la perte d'un proche

Je me rends bien vite compte que je n'aurais jamais dû lui parler de ce reportage, jamais avouer que je savais qui il était. Me voilà bloquée, dans sa voiture en plein milieu de New York, à l'autre bout de chez moi, et la cerise sur le gâteau: en béquilles. « non, ça va... je vis dans le queens. » Ma réponse est brève, et ma voix plus basse. J'ai l'impression d'être une enfant prise en flagrant délit de ce je-ne-sais-quelle bêtise par ses parents. Dire quelque chose sans réfléchir, et être gênée par la suite, c'est un peu l'histoire de ma vie, après tout. En plus il a beau ne pas me répondre tout de suite, je vois bien que je l'ai perturbé, puisqu'il met du temps à redémarrer sa voiture. Il ne s'attendait probablement pas à entendre ce genre de déclaration, et sur le coup, je me demande même si je ne l'ai pas un peu énervé. Je suppose qu'on ne doit pas aimer qu'on nous rappelle ce genre de souvenirs. Mon regard se porte sur le volant de sa voiture, la tension est montée d'un coup, et je n'ai jamais été aussi mal à l'aise de ma vie. Le bruit de ses doigts tapotant contre le celui-ci raisonne dans ma tête. Mes yeux restent bloqués là jusqu'à ce qu'il rompe le silence. « excuses-moi.. j'voulais pas te... j'aurais pas dû dire ça. j'suis débile. » Dire que le léger rire qui s'échappe ensuite d'entre mes lèvres est un rire nerveux est un euphémisme, mon coeur est d'une lourdeur incomparable. Comme si les émotions qui émanaient de Ash étaient communicatives. « Personne n'est voué à l'échec. » Je finis par répondre, en reposant mes yeux sur la route à côté de moi. « Je pense qu'on a tous une chance de s'en sortir. La vie nous teste, certains plus que d'autres, mais je crois que le karma finit toujours par faire son travail. Tôt ou tard. » C'est une de ces croyances qui a été bouleversée à la mort d'Iris. Ce n'est jamais facile de pouvoir penser ce genre de choses quand on nous arrache quelqu'un qui nous est cher. Mais petit à petit, je commence à retrouver la foi que j'avais presque perdu. Je recommence à être moi-même.

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Sam 3 Juil - 20:01
Direction le Queens même si après la réflexion de Blaise, tu veux plutôt faire demi-tour et rentrer chez toi sur Manhattan pour ne jamais ressortir. Si elle a su te reconnaître, alors cela peut arriver de nouveau et tu n’as pas envie. Affronter la réalité en face, non merci. Même si tu es censé avoir payé pour ce braquage en faisant de la prison, tu as toujours cette sensation d’avoir totalement merdé et de ne pas être une bonne personne. Que tu ne pourras jamais être quelqu’un de bien. Les personnes dans ce braquage, tu as dû les traumatiser, les impacter d’une manière ou d’une autre. Et ce n’est pas trois rendez-vous chez le psychologue qui vont changer quelque chose sur la personne que tu es. « Non, t’as bien fait justement. Ça me rappelle que je ne peux pas être un inconnu pour tout le monde. J’aurais pu tomber sur une personne plus virulente que toi, en plus. ». En prison, tu étais relativement en sécurité car tout le monde se fiche d’un petit braqueur de pacotille. Ici, tu pourrais tomber sur quelqu’un voulant te faire payer ton comportement. Même si tu es censé avoir réussi ton programme de réinsertion, il ne faut pas se leurrer : tu restes un ancien détenu. « Hm, t’as l’air plutôt optimiste. J’sais pas ce que t’as fait dans ta vie pour que le karma t’amène sur le chemin d’un ancien détenu quand même. ». Tu préfères ajouter une pointe de sarcasme à la conversation à cet instant, supportant moyennement avoir cette sensation d’être mis à nu. C’est plus simple d’avoir à faire semblant, de raconter que tu as voyagé pendant des années loin d’ici plutôt que de dire la vérité. Et avec Blaise, tu ne peux pas mentir. Pas totalement en tout cas. « Bon, tu sais pourquoi je suis de nouveau à New-York du coup. Mais toi, pourquoi t’es venue ici ? » que tu lui demandes histoire de faire la conversation le long du trajet. Tout ce que tu as appris d’elle, c’est son prénom, le fait qu’elle ne connaisse personne ici et qu’elle vient du Minnesota. Peut-être que cela peut paraître indiscret de ta part mais tu as passé bien trop d'années derrière les barreaux pour être à l'aise socialement. Déjà que ce n'était pas le cas avant... Alors maintenant, c'est pire.

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Dim 11 Juil - 21:48
tw: perte d'un proche, deuil

Les yeux rivés sur le paysage de New York défilant, je souris un peu à sa remarque, un doux sourire, dans lequel n'importe qui saurait lire la tristesse de mes pensées. Oh Ash, si tu savais. J'ai été si lâche ces derniers temps que je n'ai même pas besoin de me poser la question. Le karma fait bien le choses, et pour une fois, ce n'est pas moi qui le mentionne en premier. Je n'ai d'ailleurs pas le temps de répondre qu'il me demande pourquoi je suis en ville. Oh, pas parce qu'il est bavard, non, certainement parce que je mets beaucoup trop de temps à décider des prochains mots qui vont se frayer un chemin entre mes lèvres. Pour une fois que je réfléchis avant de parler, je réfléchis vraisemblablement trop. « Justement, » je réponds enfin, quelques secondes après sa question. « je me suis enfuis. Une tragédie est arrivée, et au lieu de faire face, je suis partie. » Un rapide regard vers le conducteur de la voiture avant de reposer mes yeux sur le paysage, pour balancer presque trop violemment. « Ma soeur est morte, » me revoilà, à parler sans réfléchir, et je m'ouvre beaucoup trop à cet inconnu, comme si j'en avais besoin. Mais c'est ce que je fais, au lieu de discuter avec des amis, de la famille, je m'enfuis, et parfois, je parle beaucoup trop avec des personnes que je ne connais pas. « alors je suis partie loin de ma famille, loin de mon petit village. » Mes parents à qui je ne donne plus de nouvelles doivent être morts d'inquiétude, mais je veux être égoïste pour la première fois de ma vie. Je ne veux plus laisser passer le bonheur des autres au détriment du mien, et ça commence par prendre du recul. « Ca doit être pour ça. Le karma, j'veux dire. Ca doit être pour ça qu'il a décidé de m'amener sur le chemin d'un ancien détenu. » Et je lui adresse un nouveau sourire, moins triste. Plus sincère. Positif. Parce que j'ai bien fini par comprendre que j'ai fait une erreur de jugement et qu'Ash n'a rien d'un criminel sans coeur. J'ai parfois du mal à m'en rendre compte, mais dans la vie, tout n'est pas tout noir ou tout blanc. Loin de là.

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Sam 14 Aoû - 16:53
Tu ne penses pas pouvoir rendre la conversation plus lourde de sens que ce qu’elle l’est déjà lorsque tu demandes à Blaise pourquoi elle est venue vivre à New-York. Tu ne t’attends pas vraiment à une réponse honnête vue les circonstances, plus à quelque chose comme « J’avais envie de changer d’air » ou quelque chose dans le genre. Non, tu es loin d’être prêt à ce que la jeune femme soit totalement sincère avec toi et pourtant… Ta main se crispe sur le volant sans même que tu t’en rendes compte et d’une certaine manière, tu t’en veux de lui avoir posé la question. Même si tu te dis qu’elle aurait très bien pu mentir si elle avait préféré ne pas t’en parler.  « Désolé. ». C’est le premier mot qui sort de ta bouche lorsqu’elle t’avoue que sa mort est morte suite à une tragédie dans sa ville natale. Tu le connais, ce sentiment de désespoir lorsqu’une personne proche disparaît du jour au lendemain. Même si dans ton cas, ce n’était pas une personne de ta famille même si tu l’as toujours considéré comme telle. « T’as bien fait de partir. Il faut savoir s’écouter dans ce genre de situation.  Personne n’a le droit de juger la manière de faire un deuil de toute façon. ». Tu ne vois pas cela comme de la lâcheté, loin de là même. Elle se préserve, à sa manière. Et elle a entièrement raison. Toi aussi, tu serais parti si tu avais pu. Tout ici te rappelle ce que tu as perdu, que ce soit certaines personnes ou même ta vie entière même si tu remontes doucement la pente. « Ouais, t’aurais pu tomber pire finalement hein ? Je peux te donner le nom de la meilleure pizzeria de New-York si tu veux, pour me faire pardonner de la frayeur. ». Un peu d’ironie ne fait pas de mal, histoire d’ajouter un peu de légèreté – même si en toute franchise, tu peux réellement lui donner des bonnes adresses. C’est tout ce que tu es capable d’apporter à quelqu’un pour le moment, le nom d’une pizzeria. Mais c’est déjà pas mal, non ? « C’est bien par là ton quartier ? J’vois que ça a bien changé le Queens. Tu me préviens quand je dois m’arrêter. ». Tu as beau connaître la ville comme ta poche, tu te rends compte qu’après toutes ces années enfermées, tu aurais bien besoin d’un GPS comme un vrai touriste.

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Lun 15 Nov - 12:22
Je ne sais pas trop ce qui m'a poussé à me livrer autant à Ash. La baisse de stress, peut-être. Le besoin de parler de tout ça avec quelqu'un, certainement. J'ai toujours trouvé plus facile de s'ouvrir à quelqu'un que l'on ne connait pas. Parce que cette personne là aura beau juger, ça ne m'atteindra pas. En l'occurrence, Ash est loin de me juger, à l'instant T. Au contraire, il me dit que j'ai bien fait d'agir comme je le voulais. Il me rassure, en quelque sorte. Moi qui ai toujours eu l'impression d'avoir été la pire des soeurs à laisser mon frère dans le Minnesota seul avec mes parents, ça fait du bien d'entendre que je n'ai pas été si lâche que ça. Un simple « merci, » sort d'entre mes lèvres à ses mots, accompagné d'un petit sourire. L'homme n'a en réalité rien d'effrayant, mon esprit m'a joué des tours tout à l'heure. La situation était pourtant cocasse, mais ce n'est pas pour autant que j'aurais dû avoir si peur de lui. « J'adore les pizzas, alors je t'écoute ! » en même temps, qui n'aime pas ça ? Rien de tel devant une soirée films ou jeux vidéos. En vérité, toutes les occasions sont bonnes pour manger une bonne pizza.

« Oui ! On est presque arrivés. En tout cas merci beaucoup à toi, c'est vraiment sympa de m'avoir aidé comme tu l'as fait.  » La plupart des gens ne m'aurais même pas accompagnée jusqu'à l'hôpital, et même parmi ceux qui l'auraient fait, quel inconnu m'aurait attendu aux urgences pour me ramener chez moi ? et on ne pourrait même pas leur en vouloir, ça serait totalement compréhensible de ne pas vouloir d'un parfait inconnu dans sa voiture. « Peut-être qu'on se recroisera à l'occasion, qui sait. » Même si New York est une grande ville, s'il y a bien une chose dont je suis certaine, c'est que le monde est petit, et si le Destin décide un jour que nos chemins doivent se recroiser, ça se fera. Pas de toute là dessus.

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