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following you - samuel

@ Invité

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Jeu 19 Nov - 2:12

everything seems to be bad, to be born to destroy you, make you collapse on the ground. but not here, not now, never ! -- @samuel hoorani

le monde s'assombrissait lentement, mais sûrement, depuis que la belle avait perdu ses yeux, qu'elle ne pouvait plus voir, plus jamais. son seul regret, son véritable regret, celui qui la perforait corps et âme, celui qui la détruisait au plus haut point, était que le jour, s'il existait, où elle reverrait sa belle, elle ne la reverrait pas vraiment, justement. tu le savais, tu ne la verrais plus jamais, et seuls tes souvenirs d'elle pouvaient t'aider à faire face, tandis que sous l'amour, la trahison. sous la trahison, l'amour. tu étais incapable de te décider, amoureuse d'une traitresse, trahie par une amante. plus qu'amante. elle était incapable de se décider, de pouvoir rendre un verdict. elle savait juste qu'elle voulait de nouveau entendre sa voix, la sentir la toucher, sentir son souffle... des souvenirs précieux, qui l'avaient aidée à tenir en prison. des souvenirs précieux...
et alors qu'elle était perdue dans ses pensées, un bruit, une parole, vint la ramener sur terre. elle était toujours dans le bronx, mais marchait aux côtés de son agent de probation. il était gentil, samuel. trop pour une femme comme toi. il t'avait même proposée, comme d'habitude, de te tenir, de t'aider à avancer. mais tu ne pouvais pas, le traumatisme de la prison toujours présent, tu avais peur que l'on te touche, tu avais l'impression d'être replongée en enfer, lorsque les doigts, la peau, le corps de quelqu'un parvenait à retrouver le tien. alors tu avais ce bâton, cette canne qu'il t'avait achetée. une canne qu'elle apprenait encore à bien utiliser, parce qu'elle n'était pas née aveugle, shaheen, et qu'en prison, elle n'en avait pas. elle n'avait pas forcément le réflexe, ni encore toutes les sensations dans la main, savait juste qu'elle était assez fiable, et que samuel était là.
samuel était toujours là. et toi, tu ne savais pas trop ce que tu en pensais. parce que tu étais instable, shaheen. bien trop pour avoir une véritable opinion. parfois, tu le détestais, lui et sa gentillesse bien trop grande, bien trop glorifiante. parfois, tu le remerciais d'être là, malgré ton comportement de merde. tu étais perdue, tu étais mal, tu étais incapable de te contrôler, et tes émotions se lisaient et s'entendaient sur ton visage, dans tes paroles. et pourtant... pourtant, il ne fuyait pas. il aurait pu, aurait pu abandonner le dossier, d'autant plus qu'il n'était pas le premier, mais le second. il avait repris ton dossier à l'un de ses confrères qui ne se sentait pas d'aider une criminelle pédophile, quand bien même tu lui avais crié une bonne centaine de millier de fois que tu n'étais pas ainsi, qu'il n'y avait jamais eu abus. mais pourquoi t'aurait-il crue ? samuel l'avait crue, cependant. comme s'il lisait les âmes, il avait pu la croire, croire en ce bien qu'elle avait en elle, croire en cette femme qu'il ne connaissait pas, mais que la vie avait tant amochée.
et alors qu'elle avançait, suivant le bruit de ses pas, et ses indications, lorsqu'elle en avait besoin, elle le sentit s'arrêter. depuis que tu étais aveugle, tu avais pu remarquer que les sons, les odeurs, les touchers étaient différents. tu avais toujours connu cette prétendue rumeur selon laquelle les autres sens étaient décuplés, si l'on en perdait un, et tu commençais à y croire. parce que tu pouvais reconnaître et différencier les pas des individus dans la rue, parce que tu pouvais sentir si les personnes en face de toi étaient proches ou loin, parce que tu pouvais aussi bien souvent sentir jusqu'à l'odeur de leur transpiration sous les manteaux, ou de leur parfum. concernant le toucher, tu avais pu te référer aux différences sur les murs ou les sols pour te trouver quelques endroits moins inconfortables, et pour le goût... tu n'avais pas encore eu l'occasion de tester, la prison et la rue n'offrant pas de bons diners.
il s'était arrêté. que se passe-t-il ? demanda-t-elle, curieuse, inquiète. parce qu'il ne lui avait pas dit grand chose, juste qu'il allait l'aider un peu plus, en cette apparemment belle journée.

(c) calaveras.

@ Invité

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Lun 30 Nov - 0:38
following you
@shaheen farahani & samuel hoorani
Il a des cas particuliers qui se retrouvent parfois dans tes mains. Certains cas qui sont plus difficiles pour une raison ou une autre. C'est le cas avec Shaheen que tu accompagnes cette journée-là. Ce n'est pas parce qu'elle a fait un crime horrible, un crime avec lequel tu ne peux pas te réconcilier d'une manière ou d'une autre. Ce n'est pas non plus sa personnalité qui est trop terrible d'une façon ou d'une autre. Non, même si son cas t'as valu quelques commentaires de la part de certains collègues - surtout de celui à qui tu as repris le dossier - il n'est pas horrible, juste difficile. Pourquoi ? Juste parce que tu te sens mal (de la compassion, plus que de la pitié précisons-le). C'est un sentiment inutile, on te l'a dit à de nombreuses reprises. T'as beau, en quelques sortes, représenter le système, ce n'est pas toi qui a décidé de la jeter en prison, ce n'est pas toi qui a laissé des horreurs la frapper. Bien sur que non, tu aurais tout fait pour l'aider, comme tu le fais à présent. Ça reste juste difficile, cette sensation qu'elle a besoin qu'on lui tende la main sans parvenir à trouver la façon de le faire. Ce n'est pas simple, ce n'est pas agréable, mais c'est là. Et tu dois respecter les barrières qu'elle semble avoir, parce qu'elle les a pour des bonnes raisons. Reste que bon, (sur)veiller sur quelqu'un qui a autant souffert aux mains du système alors qu'elle a été envoyé en raison de l'amour qu'elle portait à quelqu'un... enfin, ça reste ton travail.

Cette journée ne fait pas exception à la règle alors que tu essaies de lui venir en aide d'une des rares façons qui te sont accessibles. Tu lui avais proposé ton bras pour l'aider à la quitter, sans insister face à son refus. Ça ne t'empêche certainement pas d'être inquiet, tu lui jettes des regards par moment alors que vous marchiez. Elle se débrouille bien mieux que tu ne pourrais le faire à sa place, mais tu supposes que c'est là ton problème. T'as jugé ses capacités sur son handicap sans même savoir de quoi tu parles. Une erreur que tu comptes ne pas refaire. C'est pourquoi tu lui laisses une bulle, une distance que tu ne franchis pas alors que - de façon fort inutile - tu désignes les buildings qui vous entourent d'une main. « Je sais que le Bronx n'a pas la meilleure réputation, mais c'est un très bon quartier. Surtout, il est plus abordable. » Tu dis ça comme pour la rassurer, même si tu te doutes qu'elle ne sait absolument pas de quoi tu lui parles. T'as pas été le plus clair quand t'as parlé de votre rencontre de la journée. « Puis c'est toujours mieux que le New Jersey, faut l'admettre. » Tu rigoles à une pique sans public. Faut dire que t'es New Yorkais dans le sang tu peux pas faire autrement que de moquer aux dépends de l'autre état.

Mais bon, l'heure est au sérieux à présent alors que vous atteignez enfin l'un des blocs appartements plus abordables. Un de ceux que Shaheen pourrait éventuellement se payer... une fois qu'elle aurait un travail. T'essaies fort de lui apporter de l'aide, mais tout ne peut pas être fait en même temps. T'useras de tes contacts s'il le faut, mais qu'elle ait un toit par-dessus la tête te parait être le plus important. « On va visiter un appartement ! » Que tu dis avec un enthousiasme qui n'est certainement pas appelé par la situation. Tu réalises, du même coup que c'est un peu plus compliqué vu sa situation. « Enfin comme tu le sens, je peux te décrire ou tu peux toucher. » Pour l'instant, vous êtes encore sur le trottoir avant d'entrer. Tu veux pas la presser, mais t'ajoutes quand même : « Les escaliers sont à ta droite. » Pour lui donner l'occasion de se débrouiller en toute tranquillité. Est-ce que t'as envie de lui proposer ton aide ? Oui, mais tu sais que ce n'est pas nécessaire, que ce n'est pas demandé alors tu restes silencieux attendant une quelconque indication qu'elle est prête à entrer.  
(c) DΛNDELION

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