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Nothing stops the madness ✻ jayesh

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Jeu 14 Jan - 13:19


Nothing stops the madness
WESTHEART ☽ Flesh is burning, uou can smell it in the air. 'Cause men like you have such easy soul to steal. So stand in line while they ink numbers in your head. You're now a slave until the end of time here. Nothing stops the madness, turning, haunting, yearning. Pull the trigger


Ian serra la main de son client qui repartait des bureaux avec un sourire sur les lèvres. Il referma la porte de son bureau avant de revenir vers son siège. Il pianota pendant encore une trentaines de minutes afin de faire un compte rendu du rendez-vous qu'il venait d'avoir. Il le relu rapidement, s'octroya même une pause café en le faisant et envoyé le tout aux personnes concernées. Il venait, officiellement, de finir sa journée de travail. Officieusement, sa journée de papa reprenait de l'activité. Il se leva, rangea du mieux qu'il pouvait les dossiers éparpillés sur son bureau, mit son manteau, salua ses collègues d'un signe de main et rejoignis le métro le plus proche. Il jeta un rapide coup d'œil à son téléphone portable pour connaître l'heure. Il était en avance et s'autorisa donc de descendre une station avant celle lui permettant de rejoindre son logement. Il savait que Vicky était en bonne compagnie, avec son professeur de piano, alors il se rendit à la pâtisserie préférée de sa fille et pris plusieurs gâteaux de tout style. Il ajouta à ceci un pain tout juste sortie du four. Il récupéra le tout et décida de finir la route à pied. Le vent froid lui fit le plus grand bien et il arriva, bien que congelait jusqu'à l'os, devant la porte de chez lui en s'étant retenu de tout manger. « Bonjour ! » cria-t-il depuis l'entrée, prenant le temps de se déchausser, d'enlever son manteau et de tout mettre dans un coin. Le rangement est lui, ce n'est pas une véritable histoire d'amour et bien qu'il avait pris comme résolution de l'année de faire plus attention, cela semble... Compliqué ! Il entendit des voix lointaines lui répondre avant que la musique d'un piano reprit le dessus. Il laissa les notes le bercer tandis qu'il avançait vers la pièce principale. Il ne fit aucun bruit, observant la séance, au loin. La mélodie se calma et les dernières notes furent écho dans la pièce avant de s'éteindre complètement. Ian posa son butin sur la table avant d'applaudir Vicky. Depuis que Jayesh venait régulièrement lui donner des cours, elle n'avait fait que s'améliorer. « Papa ! » Elle se redressa de son tabouret et couru se réfugier dans les bras protecteurs de son paternel, qui ne râla absolument pas de cette situation. Il déposa un baiser sur son front et lui demanda d'aller chercher des assiettes et cuillères pour prendre le goûter. « Bonjour Jayesh. » Bien qu'il l'ait déjà dit, Ian n'était pas sûr que le jeune homme ait réussi à l'entendre. « Tu vas bien ? » Ian se rapprocha du jeune homme afin de lui offrir un sourire reconnaissant. « Ce que tu fais avec Vicky m'impressionne. Elle n'arrête pas de me parler de toi et des mélodies que tu lui apprends. » Cela faisait un moment que les deux hommes ne s'étaient pas parlés. En revenant d'Angleterre plus tôt, Ian avait accumulé une charge de travail assez importante et il lui arrivait souvent de profiter de la présence de Jayesh chez lui pour rester plus longtemps au travail. Ils ne s'étaient donc que croisé et s'était échangé de petites banalités. « Comme j'ai fini plus tôt, j'ai été chercher des gâteaux. Ca te dirait de rester et d'en manger avec nous ? Je te dois bien ça ! » En plus de l'argent qu'il lui devait pour le cours, bien entendu. « Comment tu t'en sors dans les études ? » Ian avait eu la chance de ne pas devoir faire de petits boulots pour arrondir ses fins de mois tout en étant étudiant. Il eu avait la chance, comme beaucoup dirait, d'avoir reçu une bourse d'entrée et d'avoir des parents qui pouvaient subvenir à ses besoins. Il se doutait que le combo étude-travail devait être épuisant, mais Ian n'était pas en capacité même de savoir exactement comment l'aider. « Vicky ? Tu as donné le cadeau de noël que tu avais trouvé pour Jayesh ? » qu'il demande, en cherchant des yeux sa fille qui était déjà entrain de dévorer un chou fourrée. « Monch. J'véchéché. » Ian leva les yeux au ciel, surtout amusé par la situation. Vicky revint rapidement avec un petit coffret dans les mains. « Joyeux noël. » Ian ne connaissait pas grand chose aux autres communautés mais il espérait que Jayesh ne prendrait pas ceci comme un affront. Vicky avait tout simplement craquer sur ce porte-clé piano et avait absolument voulu le prendre pour son professeur. Ian avait été incapable de refuser.

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Jeu 14 Jan - 22:39
En arrivant aux USA, une des premières choses que j'ai faite a été de placarder des annonces pour donner des cours de piano, un peu partout autour de mon appartement, du restaurant où je travaillais à ce moment là, et des écoles autour de Juilliard. C'était plus une question de nécessité qu'autre chose, au départ. Je suis venu sans rien à part une place dans cette école, et un petit job dans le resto indien du cousin de la tante du petit fils du grand oncle d'un voisin qui avait un ami dont le frère... oui, bon, j'exagère un peu le processus, mais c'est l'idée. Je ne connaissais rien de la ville, de la culture, de beaucoup de choses. Je devais gagner suffisamment pour me nourrir et me loger d'une part, et pour envoyer à ma famille d'autre part. La première année a été très compliquée.

Mais ça va mieux, maintenant. Fini d'enchaîner les services dans les bars où les restaurants à se faire à moitié insulter par une clientèle en constante insatisfaction qui transfert ses tensions au bureau sur la première personne qui croise son chemin. Maintenant, quand je vais dans un bar, c'est pour y jouer du piano. Il y a toujours des insatisfaits, mais je ne suis plus en première ligne, alors... et quand je vais au restaurant, même si ça reste rare, c'est avec des amis, par pur plaisir. Cette année, pour la première fois, j'arrive à vivre du piano. C'est reposant. C'est satisfaisant. Mais la route est encore très longue, jusqu'au diplôme, au travail stable, et pourquoi pas, un jour, la célébrité dans le milieu, et la reconnaissance. Mais bon, ça reste un rêve. Même si je commence à le vivre.

Cette année, donc, j'ai pu faire un tri dans mes élèves. Fini les gosses de riches que les parents poussent contre leur gré à faire de la musique, parce que c'est ce que la société attend d'eux. Même si j'ai pu réussir une fois ou deux à amener ces enfants à apprécier ces instants de cours, entre les parents trop exigeants et les enfants trop stimulés, ce n'était pas ce que je voulais faire. Je sais être intransigeant auprés d'élèves qui cherchent à passer un concours d'entrée dans une école ou un programme, mais bosser avec des gamins qui n'ont pas envie... non merci. J'ai refilés ceux-là à d'autres, et je me suis gardé les enthousiastes, les véritables amoureux de la musique, et les ambitieux. Le professeur de piano que je suis a donc plusieurs facettes. Je n'enseigne pas de la même manière quand je le fais bénévolement au El Halito, pour faire découvrir la magie et le pouvoir de la musique à des jeunes qui ont eu un mauvais départ dans la vue, qu'à un adulte qui cherche à découvrir de nouvelles choses et jouer les morceaux préférés de sa jeunesse, qu'à un ado qui voudra un jour entrer à Juilliard, ou, comme aujourd'hui, à une enfant passionnée et relativement douée, mais à qui je ne peux pas demander autant, ni de la même manière, qu'au précédent.

La petite Victoria pétille de vie, elle met du cœur et de la joie dans ce qu'elle apprend, même lorsqu'elle soupire à l'arrivée de la partie solfège, que la plupart redoute. Lorsque j'avais son âge, mon propre professeur n'agissait déjà plus comme je le fais avec elle. Il était intraitable et sévère. Mais il n'était ni injuste, ni méchant. C'est la situation qui voulait ça. Je n'étais pas comme cette petite, à apprendre la musique juste pour le plaisir. Bien entendu, j'adorais déjà ça. Mais je voulais surtout déjà en faire ma vie, et je savais que ça ne serait pas facile. Je m'entraînais déjà à mes premières scènes, mes premiers concours, dans un pays où ma naissance me fermait des portes avant même d'avoir tenté de les ouvrir. Je ne devais pas juste être bon, ou meilleur que les autres. Pour espérer obtenir quoi que ce soit, je devais être capable d'en faire beaucoup, beaucoup plus que les autres. Vu mon niveau scolaire à mon arrivée ici, il est évident que ça a été valable pour Juilliard aussi.

Anyway. Je ne suis évidemment pas comme ça avec la petite Vicky. Elle est enthousiaste et attentive, c'est tout ce que je lui demande. Je fais preuve de pédagogie lorsqu'elle se trompe, de clémence lorsqu'elle oublie, souvent sans faire exprès, de faire un exercice, et de générosité pour tout le reste. Je ne rattrape ni ne facture quand j'arrive plus tôt ou que je prolonge la séance un peu plus, j'accepte avec joie lorsque ses yeux brillants me réclament un morceaux ou deux, et je prends le temps de négocier ou d'adapter les exercices à faire pour la séance suivante, selon la nécessité de la progression, ses projets de la semaines, sa fatigue, et le reste. Je n'abandonne jamais, elle a bien compris qu'il fallait travailler pour avancer, c'est aussi pour ça que je permets quelques aménagements. Je changerais sans doute d'attitude en devenant plus exigeant si un jour elle me dit vouloir présenter un examen d'entrée dans une école de musique ou ce genre de chose, mais pour l'instant, cela doit rester un pur plaisir. Et ça l'est.

Comme d'habitude ce jour-là, je clôturais donc la séance avec quelques rires, quelques notes, la laissant s'amuser en débordant un peu sur l'horaire. Je n'avais rien de prévu. Son père était rentré, alors on a fini par ranger les affaires, ou du moins moi les miennes pendant que la petite se précipitait vers son père, que je saluais poliment pour ma part.

Je souris, un peu gêné par les compliments. Je ne sais jamais trop comment réagir à ce genre de chose, alors je me contente de joindre les mains devant mon visage en le remerciant chaleureusement.

- Elle est très enthousiaste, on ne voit pas ça chez tous les enfants, c'est un plaisir pour moi aussi.

J'acceptais l'invitation inattendue à participer au goûter et m'installais avec eux mais j'hésitais un peu sur quoi choisir. Ils avaient tous l'air appétissants, mais je ne savais pas trop à base de quoi ils étaient faits, et comme je ne consomme pas d'œufs...

- La rentrée s'est bien passée, merci ! Ça va être une année difficile, le diplôme approche... mais ça va aller ! J'y crois !

Disons que j'ai confiance en mes capacités musicales. Les auditions, les concerts, les cours et examens pratiques, pas de soucis ! Là où je stresse d'une manière abominable, c'est pour les examens et rendus théoriques écrits. Pas que je n'ai pas les connaissances requises, mais entre mes lacunes scolaires générales, ma dyslexie et ma dysorthographie... les chances que je comprenne une question de travers, ou que je ne me fasse pas comprendre dans la réponse sont élevées. Bon, au bout de trois ans, les profs savent à qui ils ont affaire avec moi, mais bon. J'ai tendance à paniquer dés qu'il s'agit d'écrit...

Je rougissais un peu de plaisir et d'embarras lorsque Vicky m'apportait son cadeau de Noël... je n'y avais pas pensé du tout. Je prenais le petit paquet avec plaisir en la remerciant, mais s'est suivi un petit moment... bizarre. Chez moi, on n'ouvre pas les cadeaux devant les gens, mais là, la petite et son père semblaient attendre quelque chose alors... un peu gêné, j'ouvre la pochette pour y découvrir un superbe porte-clés. Min sourire est énorme et sincère lorsque je le lève devant mes yeux pour mieux l'observer.

- Oh, c'est super !! Merci ma grande !!

Je la serre contre moi en posant ma main sur sa tête, geste commun par chez moi, envers les enfants. Je me baisse ensuite pour ramasser mon sac et fouiller dans la poche de devant, ressortant mes clés d'un air presque triomphal.

- En plus c'est parfait, tu vois, j'en avais pas !

Pour dire vrai, avant, je n'avais tout simplement jamais eu de clés. Chez mes parents, on en a pas, maison biscornue de village défavorisé, on avait déjà bien assez d'une simple porte. Une voiture ? Pas les moyens. Pas même un scooter. Je n'avais pas non plus les clés de chez mon patron et mentor, pas qu'il ne me faisait pas confiance (bien au contraire!) mais qu'avec les différents employés, il y avait toujours quelqu'un chez eux, même en leur absence. Alors qu'ici... clé de la porte de l'immeuble, clé de la boîte aux lettres, clés de l'appartement... le tout relié par une cordelette improvisée, fortement nouée. Alors, fièrement, je défais le tout pour l'accrocher à mon reluisant petit piano.

- Un cadeau très joli et très utile, tu ne pouvais pas tomber mieux !

Et même si j'en avais déjà eu un, ça reste une attention parfaitement mignonne, et un futur souvenir de mes premières années de professeur.

Je me redressais ensuite pour continuer la conversation, m'adressant autant au papa qu'à sa fille :

- Le Père Noël a été généreux ?

Pour ma part, plutôt. En décembre, j'avais enchaîné les galas et autres concerts de Noël dans différentes salles, ce qui m'a permis d'avoir un mois plutôt confortable ! Et puis j'ai reçu un petit paquet pour Diwali de la part de ma famille, avec un peu de retard pour le Bhai Dooj, mais un peu d'avance pour Noël. Enfin, cette fête chrétienne, on ne l'a jamais vraiment fêtée dans ma famille. Et l'année prochaine, j'espère bien avoir les moyens de rendre visite à ma famille pour nos fêtes.

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