La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Comme un air de déjà vu || Tony & Anastasia

@ Invité

avatar
   
#
Mar 16 Fév - 23:29
Comme un air de déjà vu
Tony & Anastasia

« 'Cause though the truth may vary, this ship will carry our bodies safe to shore.»
Elle arpente la rue sans trop se soucier des gens ; du temps qui passe. Elle marche avec légèreté et apprécie les rayons chauds du soleil qui la touchent parfois entre deux caresses du vent hivernal. Depuis un an, c’est comme si un nouveau monde s’ouvrait à elle, comme si pour une fois, la vie l’autorisait à mettre un pas devant l’autre ses s’effondrer. Un nouvel appartement. Un nouveau boulot. De nouveaux amis. Elle a la sensation qu’au fond, rien ne pourrait mieux tourner ; même ses anciens amis cessent d’espérer que l’ancienne Ana refasse surface. Elle veut être appréciée et, bien que la chose en elle-même puisse être un tort, elle souhaiterait l’être pour ce qu’elle est vraiment… maintenant. Le passé ne l’intéresse pas. Après tout, elle l’a oublié. C’est comme s’il n’existait plus. Seules quelques bribes appartenant à des années plus de cinq ans en arrière restent imprégnées dans ses souvenirs. Ses amis d’enfance. Sa famille. Son groupe de musique préféré. Elle a la conviction que rien ne pourrait la séparer de ce qui a longtemps composé le socle de son existence sur cette Terre.

Un cri aiguë l’arrache de ses pensées et, relevant la tête au dernier moment, elle se cogne légèrement contre un lampadaire qui devait vraisemblablement avoir fait exprès de traverser devant elle à ce moment-là. Une jeune fille, dont elle ne saurait a priori estimer l’âge exact à cette distance, couine en direction d’une silhouette masculine qui tente de s’éloigner, en vain. Bientôt, plusieurs filles la rejoignent et glapissent en chœur dans les oreilles du pauvre jeune homme. Ana s’apprête à passer son chemin, en bonne samaritaine qu’elle est qui ne s’empêchera pas pour autant de cocher la case « je suis toujours prête à aider mon prochain » sur les questionnaires débiles et pourtant si passionnants dans lesquels on est censé découvrir à quel personnage de notre film préféré on ressemble le plus.

Un détail la dispense pourtant de faire preuve d’une immense bravoure en s’en allant royalement. Le jeune homme a l’air vraiment agacé. Pire, les filles commencent à lui courir après. Ayant passé toute sa vie dans les meets & greets et autres concerts, l’univers des fandom ne lui est absolument pas inconnu. Et, si son hystérie a parfois pu prendre le dessus au cours d’un concert, elle a toujours mit un point d’honneur à respecter les artistes qui se trouvaient devant elle. Fronçant le nez, la brune prend une seconde pour réfléchir. Bingo.

Ana hâte le pas et dépasse les quelques filles qui suivent le jeune homme à quelques mètres de distance, probablement pour donner l’impression d’un hasard et d’une simple trajectoire commune, hypothèse à laquelle personne ne croirait en entendant leurs gloussements. Là, elle donne un coup de pied dans une pancarte publicitaire en carton déposée sur la chaussée, faisant mine de s’être simplement entravée dedans. Inévitablement, les trois jeunes filles, qui la suivaient de près, se prennent également les pieds dedans et perdent l’équilibre. Leur attention est déviée. La fenêtre temporelle n’est que de quelques secondes. La jeune professeure se jette sans grâce sur le jeune homme et le pousse brusquement à l’intérieur d’une laverie automatique, leurs pas précipités claquant contre le carrelage moucheté de tâches de lessive. Là, avant que les fans hystériques ne passent devant la baie vitrée et ne reconnaissent l’individu, elle vide sur la tête de ce dernier le contenu intégral d’un panier de linge sale déposé là par un utilisateur, médusé. Une femme qui, pestant, rassemble rapidement son linge et quitte la laverie, les laissant seuls autour de machines à laver ronronnant.

Les rires s’éloignent, le ronchonnement offusqué en fait de même. Ana lève enfin les yeux vers l’homme qu’elle vient de sauver et, accessoirement, d’ensevelir sous des vêtements sales appartenant à une inconnue. Pourtant, si elle devrait s’en soucier, ce n’est absolument pas le cas. Ce qu’elle vient de réaliser est bien plus important. Ce visage. Elle le reconnaîtrait entre mille.

« Non ! Tony ! Ça fait tellement longtemps ! … Eh, je vais pouvoir postuler pour être l’une de vos gardes du corps, à ce stade ! »

Elle rit de bon cœur en regardant l’une de ses idoles depuis ses 13 ans. Pour elle, cela fait au moins cinq ans qu’elle ne les as pas vu. Cinq ans qui lui ont été dérobées de sa mémoire par un traumatisme dont elle refuse toujours de se remémorer, en parfaite collaboration avec son cerveau lésé. Peut être est-elle venue les voir en concert, pendant ces cinq ans. Peut être a-t-elle été retenue ailleurs. Elle n’en a aucune idée. Tout ce dont elle se souvient, c’est qu’en 2015, les concerts étaient extraordinaires.

« Oh, d’ailleurs… à moins que ça ne soit un nouveau style, tu devrais virer ça… », se moque-t-elle en dégageant une chaussette seule qui avait échoué sur son épaule.

(c) DΛNDELION

@ Invité

avatar
   
#
Lun 15 Mar - 23:53
DÉJÀ VU



Il a décidément perdu l’habitude des fans en délire. Depuis trois ans, il a appris à naviguer avec les paparazzis pour rester discret, mais les fans inopinés, il se réhabitue un peu moins rapidement. C’est parce que les paparazzis essayent de se placer pour prendre la meilleure photo. Ils ne viennent pas vous sauter au cou ou hurler dans vos oreilles pour attirer les regards. Il ne se cache pas particulièrement aujourd’hui, mais au premier cri strident, dès qu'il se confirme qu’il en est la cible, il file. Assez rapidement pour garder ses distances avec des filles en talons, mais pas assez pour qu’il puisse les semer. Il navigue entre les gens sur les trottoirs, il aurait préféré une foule plus dense pour pouvoir s’y camoufler, mais c’est pas son jour de chance on dirait parce que le peux de gens arrivent à le voir arriver et se poussent sur le côté, laissant la voie libre aux demoiselles derrière. À les regarder, elles n’ont pas l’air très âgées… est-ce qu'elles étaient en âge de le reconnaître il y a trois ans ?

C’est certain que The Rip fait parler de lui depuis le début de l’année, avec l’accident de Karl, il n’y a plus aucun doute sur le fait qu’ils sont tous à New-York, mais il ne s’attendait pas à se faire poursuivre de la sorte. Avant, c’était marrant, mais là, c’est surtout agaçant. Enfin, à la sortie d’un show ou pendant un after, lorsqu’une occasion spéciale avec le reste du groupe, ça s’explique, mais dans la rue, comme ça… Il a bien essayé d’expliquer que c’était pas un bon moment, mais… de toute évidence, elles s’en fichent, pour elles, c’était le bon moment. Tant pis, elles n’auront rien. Il souhaite presque qu’une d’entre elles se torde la cheville. Ça leur servirait de leçons. Mais elles semblent inébranlables sur leurs talons. Merde.

Il essaie de se défiler du mieux qu'il le peut, sans toutefois attirer plus l’attention que possible. Mais avec des folles qui hurlent et qui couinent d’excitation, c’est pas trop aisé. Il entend un bref fracas derrière lui et des petits cris contrariés, il se retourne rapidement, soucieux que personne ne se soit blessé sérieusement, et est brusquement saisi par une jeune femme, qu’il reconnait rapidement. Anastasia ! Et c’est parce qu’il la reconnaît rapidement qu'il accepte de se faire pousser sans ménagement à l’intérieur d’une laverie presque vide. Jusque là, ça va, c’est une bonne idée, il cherche la porte arrière de la boutique, quitte à se heurter au propriétaire et expliquer la situation, mais il se retrouve soudainement enfouie sous une pile des vêtements d'une clientèle avec qui il échange un regard courroucé dans le cas de la dame, désolé dans le cas de la rockstar.

- Désolé… vraiment désolé... murmure-t-il, en tentant d’aider la dame à récupérer ses avoirs. Mesure désespérée, vraiment désolé… euh… je peux payer… ajoute-t-il, sans parler très fort, au cas ou ELLES entendent, mais en tout cas, soit la dame n’a pas entendu, soit elle est trop contrariée.

Mais la encore des vêtements dans une laveuse… elle reviendra, donc… et, deuxième surprise, Anastasia vient de le reconnaître. Eh oui, ça fait longtemps… garde du corps ? Ouais, possibilité au résultat mitigé. Réussite sur le résultat, mais échec sur l’exécution.

- Bien sûr que c’est moi, dit-il sur un ton familier, comme si elle faisait partie de son cercle habituel de bons amis. C’est un peu vrai, quoiqu’il a un peu de mal de faire la part des choses de temps en temps. Surtout actuellement. J’en conclus que tu fais ce genre de trucs à tout le monde ? Même de purs étrangers ? Il sourit, sincèrement ravi, malgré la grimace qu'il fait lorsqu’elle retire la chaussette. Ouais, c’est une possibilité, mais faut éviter les paniers de linge sale, je crois que juste me cacher à la vue des hystériques aurait été suffisant. Maintenant, y a une dame qui m’en veut à mort de lui avoir volé une chaussette ! Quand même, il aurait bien aimé la dédommager cette pauvre dame courroucée. Et franchement, si une d’entre elles avait regardé par la vitrine, tu crois que c’est plus subtile de voir un petit groupe dans une laverie qu’un type qui se vide un panier de vêtements sur la tête ? Faudra revoir tes mises en contexte pour être un garde du corps efficace ! Mais tout de même, il est ravi de la voir et il la serre brièvement dans ses bras. Merci de m’avoir sauvé des ces harpies !

Quoique le terme n’était pas nécessairement approprié parce que ces filles hystériques n’avaient rien de vengeresses. Mais bref. Il jette un coup d’oeil à la vitrine, question de voir si la voie est libre.

- T’avais quoi de prévu avant que tu me serve de bouclier ?

Parce que la moindre des choses est de s’assurer qu’elle ne sera pas en retard nul part et que son sauvetage ne lui porte aucun préjudice. Ça peut aussi être interprété par si elle a le temps pour un café/thé/verre ou tout autre truc marrant du genre.



@ Invité

avatar
   
#
Mer 28 Avr - 15:44
Comme un air de déjà vu
Tony & Anastasia

« 'Cause though the truth may vary, this ship will carry our bodies safe to shore.»
La menace s’éloigne, de ce qu’elle peut déduire de l’adoucissement des gloussements à l’origine du désagrément. Seul reste Tony face à elle, entouré d’une pile de vêtements qui n’appartient à aucun d’entre eux. La dame les récupère, sans oublier d’émettre quelques grognements courroucés, avant de s’installer au plus loin des deux individus perturbateurs. A sa plaisanterie, Ana rit de bon cœur, levant exagérément les yeux au ciel.

« Ouaip. J’adore verser le linge sale des autres sur la tête de parfaits inconnus. J’ai juste à m’auto-proclamer garde du corps officiel et boum, ça met du beurre dans les épinards. Pratique, non ? », ironise-t-elle, malgré un regard mauvais de la victime, dommage collatéral, qui continue de fixer la machine à laver ronronnant.

Le voir devant elle l’intrigue autant que cela apporte une lueur de confort dans son quotidien récemment ré-apprivoisé. Lui qui appartient à la vie de l’ancienne Ana, beaucoup plus morose dans son caractère, beaucoup moins avenante… Le rencontrer de nouveau la plonge dans une joie teintée d’une nostalgie qu’elle ne cerne pas tout à fait. Parfois, elle ne sait plus réellement comment se comporter. Doit-elle imiter celle qu’elle était autrefois et dont elle n’a plus aucun souvenir ? Cette personnalité initiée par des traumatismes désormais oubliés et qu’elle s’acharne à éviter ? Doit-elle se forcer à correspondre à la description réitérée de nombreuses fois par ses proches, lorsqu’au sortir de l’hôpital elle les ennuyait de ne plus être celle qu’elle était avant l’accident ? Au début, elle avait essayé. Mais ce n’est plus le cas. Elle vit, c’est suffisant. Cela l’a toujours été.

Son rire s’accentue à mesure qu’il s’indigne, lui qui s’est malencontreusement – et par la faute exclusive d’Anastasia – attiré les foudres d’une inconnue lorsque tant d’autres alternatives étaient disponibles pour le sauver de cette situation cocasse.

« Rabat-joie ! Ça arrive plus que tu ne le crois, les gens qui se vident des paniers sur la tête. Eh, c’est New York ! » , s’exclame-t-elle en levant les mains, paumes vers le ciel, sans croire une seule seconde à son argument bancal qu’elle avance pourtant avec une forte conviction.

Il la serre dans ses bras ; c’est subtil et bref, mais elle se sent heureuse. Parce que le groupe lui a manqué, et Tony également. Parce qu’au fond, si la curiosité pouvait à un seul instant battre sa frayeur de connaître son passé oublié, ce serait pour revivre ses souvenirs liés à The Rip. Aussi loin qu’elle se souvienne, elle ne s’est jamais sentie aussi bien qu’en écoutant leur musique ou en allant à leurs concerts. C’était son échappatoire, à l’époque. Désormais, c’est son ancre. Ce qui la rattache à la réalité.

« Boarf, rien d’incroyable, je profitais juste du soleil pour aller m’acheter des fruits. J’adore les smoothies », confie-t-elle dans un rire un peu gêné, sa vie n’étant en rien aussi extraordinaire que doit être la sienne. « Et toi alors ? Tu faisais une chasse aux groupies ? Si c’est le cas, félicitations, c’est une belle prise ! »

Elle fait mine d’applaudir, sans trop faire de bruit, de peur que les prédatrices ne décident de faire demi-tour en entendant un quelconque bruit improbable venant de cette laverie automatique.
(c) DΛNDELION

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum