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Jeu 4 Mar - 0:59
I think I owe you an apology
Feat. Jolene & Wilhelm


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Six pas vers la droite, cinq vers la gauche. Et je recommence. Je pousse un long soupire de frustration. Je m’en veux, j’aurais pas dû réagir de la sorte. Ce n’est pas tant la façon que j’aurais voulu répondre en fait. Wilh.. Aussi fascinant que ça puisse être de te voir te torturer de la sorte, t’en es rendu à 100 pas, oui j’ai compté. Alors tu vas te décider à me dire ce qui se passe ? T’es pas venu me voir juste pour pour faire les 100 pas en paix. Non ? Je m’arrête pour regarder Henrik, lâchant un petit rire presque nerveux. J’hausse les épaules. Hum… Je voulais être un des premiers à te souhaiter bon matin ? Oui bon, ok, je suis venu dans ton bureau pour avoir la paix, je l’avoue, mais aussi pour avoir ton avis. Je souris d’un air à la limite narquois en le voyant arquer le sourcil. Fine… Je suis venu te partager mon dilemme et prendre une décision sans attendre ton avis. Heureux ? C’est plus réaliste. Alors racontes, je vais classer mes choses en faisant semblant de t’écouter. Je secoue la tête en frottant ma nuque puis je prend place sur la chaise face à lui. J’appuis les bras sur son bureau et soupir. J’ai revu Jolene il n’y a pas longtemps et je coupe ma phrase là en voyant la réaction d’Henrik. Oui LA Jolene. Bref, elle m’a expliqué qu’elle a essayé de me contacté, mais que les lettres ne se sont jamais rendues. Elle m’a d’ailleurs fait lire ses lettres et c’est là que j’ai foiré.. Une des lettres contenait une copie de.. Je soupir en y repensant. Comment mon coeur s’est arrêté, ma gorge s’est serrée, tout comme ma mâchoire s’est crispée, ça je l’ai très bien senti. Je passe la main dans mes cheveux avant de reprendre. Une copie d’une de ses échographie.. Je te le dis, j’ai eu l’impression que mon cerveau m’avait lâché.. J’appuie mon visage dans mes mains et marmonne et je me suis juste poussé sans rien dire. Je sursaute alors que j’ai le droit à une claque sur le côté de la tête. Imbécile ! Elle, elle trouve le courage de t’avouer toute la vérité et toi, tu oses partir en mode drama en silence. Je fronce les sourcils en redressant la tête. J’espère que tu fais pas ça à tes patients. Mais je sais ! J’ai été con, mais comprend moi. J’ai vu l’écho et bah… Tu sais, j’ai basculé dans le passé. Je le suis du regard alors qu’il se lève et s’approche de moi. Je cligne des yeux à quelques reprises sans trop comprendre alors qu’il me force à me lever et me pousse vers la sortie. Qu’est-ce que… Tu vas aller lui chercher un café, un chocolat chaud ou encore du gin, peu importe. Tu vas aller la voir tout de suite et tout lui expliquer. Tu lui dis la vérité. Y’a rien de pire que d’avoir l’impression d’avoir merdé. J’ai même pas le temps de rétorquer qu’il me ferme la porte au nez, porte que je regarde un moment en silence avant de déambuler dans les couloirs. Bon, je vais d’un pas décidé avant de changer d’avis ou de me faire kidnapper. J’appel un taxi qui j’attends limite pendant 20 minutes. Une chance que je ne suis pas pressé. Lorsque j’embarque dans le véhicule, je donne l’adresse et discute avec le chauffeur. Vous êtes médecin ? Bravo genius, t’as deviné comment ? Avec la chemise que je porte sur lequel il est brodé mon nom et le nom de l’hôpital ? Je soupire de l’intérieur et lui fait un sourire typique professionnalisme. Touché monsieur. Et pour le reste du chemin, je me fais silencieux. Je réfléchis à ce que je vais bien pouvoir lui dire. Bon, comme Henrik dit, la vérité, ça c’est sur. Mais même si ça fait quatre ans, j’ai pas l’impression que ça ait quitté la surface. En arrivant, je paye le conducteur, lui donnant un bon pourboire pour avoir fermé sa grande gueule après une série de mh-hm. Je traverse la rue pour aller nous chercher chacun un café. Va me falloir du café fort pour rester réveillé. Je retourne ensuite vers la galerie et je décide de prendre une chance en montant l’escalier qui mène à son bureau, là où elle m’a amené la dernière fois. Je grimace un peu en remarquant mon reflet dans la fenêtre. En tout cas, c’est pas dur à deviner que j’ai passé la nuit debout.. Seize heures réveillé, ça a beau devenir un habitude, les cernes elles, elles ne finissent pas par disparaitre. Je prend une bonne inspiration de courage et cogne finalement à la porte.
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Jeu 4 Mar - 19:38
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Depuis quelques jours, je passe mes soirées à la galerie, dans mon atelier, principalement parce que j'ai une nouvelle exposition à préparer et que j'aime que tout soit parfait, que je change d'idée à peu près toutes les heures sur l'emplacement exacte de chaque cliché, de l'ordre dans lequel je vais présenter ce nouveau projet. Mais ce n'est pas la seule raison. Je n'aime pas l'avouer mais j'aime avec cette excuse pour passer le plus clair de mon temps dans mon antre plutôt que chez moi, j'évite mon fils. Et je déteste ça ! Je l'ai au téléphone, on se croise à la maison mais je n'arrive pas le regarder dans les yeux, il sait quand quelque chose me tracasse et je ne suis pas prête à lui parler de ce qui me prend la tête en ce moment.

Un véritable ascenseur émotionnel, voilà ce que j'avais ressenti lorsque Wilhelm s'était présenté à la galerie ce soir-là. J'avais été surprise de le voir revenir sans avoir été avertie, rapidement ça avait été la panique à l'idée de lui parler, de devoir jouer franc jeu et tout lui dire, tout ce que je voulais lui faire partager depuis vingt-trois ans. J'avais commencé à lui parler, je lui avais fait mes excuses, lui avait expliquer que quand mes parents avaient su que nous sortions ensemble ils ne m'avaient pas laissé le choix et m'avait fait quitter la ville sans que j'aie le temps de l'avertir. Et puis il y avait les lettres … ce n'était que quelques mois plus tôt que j'avais découvert qu'il ne les avait jamais reçues et qu'il ne savait donc pas ce qu'il s'était passé, qu'il n'avait absolument aucune idée de la véritable raison pour laquelle mes parents m'avaient éloignée de lui. Je n'avais pas trouvé le courage de tout lui dire, je lui avais donner la boîte contenant toutes les lettres, il avait commencé à les lire et puis était arrivée une lettre en particulier, celle qui contenait la copie de ma toute première échographie. Là tout avait basculé en un instant il était parti.

En voyant la photo de l'échographie il était resté silencieux, il s'était figé. Puis se levant laissant tomber la lettre et la photo au sol, il avait quitté la pièce. J'étais restée là, totalement perdue, j'avais attendu en me disant qu'il allait peut-être revenir après avoir pris l'air mais il n'était pas revenu. Quand j'avais réalisé ce qu'il s'était passé je m'étais mise à pleurer, j'avais juste pris la peine de ramasser la lettre, la photo, je les avais remis dans la boite avec les lettres précédentes qu'il avait ouverte et celles qui étaient restées fermées. J'avais simplement refermé la boîte, je l'avais rangé dans un des tiroirs de mon bureau. Je ne sais pas combien de temps ma crise de larmes avait duré, le trop plein d'émotion et la fatigue de la journée m'avait fait prendre la décision de ne pas prendre le volant. J'avais passé la nuit sur le canapé de mon bureau, je n'étais rentrée qu'au matin et j'avais passé la journée à me poser des questions, à me torturer le cerveau à savoir si j'avais bien fait ou non de lui donner les lettres, si j'aurais mieux fait de ne rien lui dire, de ne pas lui apprendre qu'il avait un enfant. Il ne m'avait même pas laissé le temps de lui expliquer quoi que ce soit.

J'avais passé les jours suivants à essayer de trouver un moyen de le contacter, j'avais envie et besoin d'avoir des réponses, même si ce n'était pas pour moi, que je sache si je gardais tout cela pour moi ou si je pourrai dire un jour à notre fils que j'avais retrouvé et revu son père. Mes recherches étaient restées vaines, aucune trace de Wilhelm Holiday nulle part. La veille j'avais à nouveau dormi sur le canapé de mon bureau, pour mettre les dernières touches à mon exposition avant de pouvoir faire les tirages et les montages pour la semaine suivante. Après m'être réveillée, avoir fait un brin de toilette dans la petite salle de douche qui était attenante à mon bureau, j'attrapais mon portable pour appeler Michael, lui proposer que l'on mange ensemble quelque part ce soir, mon fils me manquait. Alors que j'allais fixer notre rendez-vous de ce soir j'entendais toquer à la porte, coupant court à la conversation avec mon fils, je raccrochai et me dirigeais vers la porte, pensant que mon employée avait oublié ses clés pour l'ouverture, ou que le facteur avait de l'avance. Lorsque j'ouvrais la porte, je restais surprise quelques longues secondes en voyant Wilhelm face à moi, des gobelets de café en main. Lorsque je posais mon regard sur lui, ou plutôt sur la blouse qu'il portait, en lisant le nom de l'hôpital et son nom sur le vêtement, je levais les yeux au ciel en lui tenant la porte pour qu'il entre.

""Crawford … Je comprends maintenant pourquoi je n'arrivais pas à trouver de trace de toi !" "

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Ven 5 Mar - 2:06
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Étrangement, la poussé de Henrik m’a donné la motivation qui me manquait pour pouvoir retourner la voir. J’ai clairement pas donné une bonne image avec ma réaction. J’aurais dû rester, ou au moins revenir et m’expliquer. Elle ne méritait pas que je la laisse comme ça sans explication. Je m’en veux pour ça. J’imagine le sentiment que ça a dû apporter. Passer aux aveux, avouer à un homme que t’as un enfant et que c’est le sien. J’aurais tellement dû être heureux, j’ai toujours rêvé d’être père et je sais que ma vie ne sera jamais complète tant que je ne serai pas père. Mais là, c’est différent.. Cet enfant doit être rendu à 23 ans. Enfant.. Rendu là, c’est adulte. Je n’ai pas eu la chance de le voir grandir, le prendre dans mes bras, rien. Son existence apparait dans ma vie juste 23 ans plus tard. J’échappe un soupir en y pensant. Honnêtement, je ne sais toujours pas quoi faire avec cette information. On verra en temps et lieu. Pour l’instant, je vais commencer par la revoir, mettre les choses au claire. C’est pour cette raison que je suis devant la porte de l’atelier armé de café. Je mord un peu ma lèvre sous le stresse en voyant la pognée tourner. J’expire tout stresse d’un coup et lui fait un sourire bien fatigué, mais au moins présent. Je fronce légèrement les sourcils en entendant la première chose qu’elle dit. Je baisse les yeux sur ma chemise, ayant déjà oublié que je la porte. J’entre donc dans l’atelier et après quelques pas à l’intérieur, je me tourne vers elle, lui tendant un des deux gobelets.

J’ai changé de nom peu de temps après que tu sois partie, quand les Crawford nous ont officiellement adopté. Mais si tu veux me contacter, appel à l’hôpital, je suis sur le point de me faire installer une chambre là.

Je me permets d’appuyer mon postérieur sur un coin non utiliser du bureau, juste pour ne pas dire que je suis assis, mais pas debout non plus. C’est là que je réalise que mes jambes me font mal, j’aurais dû opter pour une siège, mais trop tard. Je ramène un bras contre moi et rapproche l’autre pour prendre une gorgée de café. Je la détail du regard, un léger sourire aux lèvres, mais il disparait aussitôt que je repense à la raison pour laquelle je suis là. Je baisse le regard sur mon gobelet, comme si je n’arrivais pas à la regarder directement.

Je crois que je te dois des explications.. Je suis vraiment désolé d’être parti comme ça, sans rien dire. J’aurais pas dû réagir de la sorte, mais ça a été plus fort que moi.

Je garde un moment de silence à fixer ce que je tiens entre les mains avant de finalement reporter mon regard sur elle. Jeez, mais pourquoi c’est aussi dur ? Après tout ce temps, ça me devrait pas faire aussi mal, non ? Ça n’a pas de sens.  

La raison pour laquelle j’ai réagi de la sorte c’est un peu compliqué.. Mais simple.? Déjà, ce n’est pas de ta faute. Ce n’est pas non plus parce que j’ai été choqué par la nouvelle. Quoi que peut-être un peu ? Mais pas du mauvais sens. C’est juste que… Voir cette copie de l’échographie ça m’a renvoyé dans le passé, pas nécessairement de façon positive.

Je pousse un soupir tremblant et pose mon café sur le bureau pour ensuite me redresser. Je sors de ma poche mon portefeuille qui contient dans la pochette plastifié quelques photos de moment importants de ma vie. J’en sors l’échographie de ce bébé qu’Emma et moi étions sensé avoir. Je me laisse quelques secondes pour me perdre dans mes pensées en contemplant cette photo avant de reprendre mon explication. En même temps de reprendre la parole, je lui tend la photo.

Voir cette photo de cette enfant que tu as porté, ça m’a rappelé celle de Max. Dis-je en pointant la photo que je viens de lui donner. Il devait naitre en septembre 2016. Sans m’en rendre compte, j’ai un petit sourire au coin des lèvres, un brin de nostalgie dans le regard. Voir l’échographie a fait remonté des souvenirs et des émotions que je croyais avoir réussi à surmonter. J’ai figé.. J’ai pas su comment réagir. J’avais honnêtement juste envie de m’effondrer.

Je frotte ma nuque alors qu’un certain malaise s’installe en moi. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être le fait que j’aborde ce sujet avec elle ? Mais après, elle m’a dit tant de chose, alors n’est-ce pas simplement normal que j’en fasse autant ? Je reprend appuie sur le bureau en devenant totalement silencieux. Je ne sais pas trop quoi ajouter sans trop en ajouter. Et puis, faudrait bien que je la laisse parler un peu..
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Ven 5 Mar - 21:16
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Le voir arriver aussi tôt me surprend mais à la fois je suis contente, parce que même si je ne sais pas du tout comment cela va se passer, cette fois je pourrai essayer d'avoir une manière de rester en contact avec lui avant qu'il ne disparaisse à nouveau. Lorsqu'il entre et me tend un des gobelets de café, je l'attrape et referme la porte derrière lui. Quand il répond à ma remarque sur son nom de famille, m'expliquant que la famille dans laquelle il était les avait adoptés après mon départ, c'est là que je réalisais que j'avais fait cette remarque à haute voix et m'en voulait presque de lui avoir confier que je l'avais cherché depuis son départ. D'après ce qu'il disait, et comme sa chemise de travail pouvait le confirmer il semblait passer son temps à l'hôpital, j'esquissais un sourire en portant le gobelet à mes lèvres et avalant avec plaisir une première gorgée de café avant de répondre à mon tour. "J'ai dormi dans mon bureau moi aussi, c'est toujours comme ça quand j'approche d'une nouvelle exposition, je veux que tout soit parfait et je ne vois pas les heures passer, ensuite je suis trop fatiguée pour prendre le volant et rentrer."

Je l'observe faire quelques pas et s'appuyer, pas totalement assis sur mon bureau, je m'approche et tire une des chaises avant de m'asseoir à mon tour à mon bureau. Je n'ose pas trop croiser son regarde et vois qu'apparemment c'est le cas pour lui aussi, je l'écoute me dire qu'il me doit des explications et s'excuse d'être parti sans dire un mot. Il faut que je me fasse violence pour ne pas lui répondre que ce n'est pas grave, que cette nouvelle a dû lui faire un choc et que c'est moi qui m'excuse de lui avoir annoncé la nouvelle de cette manière. Mais alors que je suis sur le point de lui répondre c'est lui qui reprend la parole. Ça semble confus pour lui aussi, je ne suis pas certaine de comprendre il parle de choc mais pas forcément de manière négative, j'ai juste envie de savoir ce qu'il en pense et je l'observe ensuite poser son café sur le bureau et fouiller dans son porte feuille avant de me tendre une photo. Lorsque je la prends et pose mon regard dessus mon sang ne fait qu'un tour, là, même si je voulais parler j'en suis totalement incapable. Combien de fois je m'étais imaginer nos retrouvailles ? des centaines, des milliers de fois sans doute, bien sûr que je savais que ce n'était pas parce que moi je n'avais pas refait ma vie que lui avait fait de même. Lui m'avait simplement vu disparaitre de sa vie sans explication, il était normal qu'il ait avancé, qu'il ait voulu avoir sa famille. Pour moi c'était différent, j'avais été certaine qu'il était au courant mais n'avait pas voulu de moi, et puis ensuite j'avais tout fait pour être là pour Michael même si on ne m'en avait pas laissé l'occasion, puis je m'étais perdue dans le travail, jamais je n'avais penser à avoir une famille puisqu'au fond de moi ma famille c'était mon fils. J'avais eu des histoires bien entendu, plus ou moins sérieuses, jusqu'à ce que je rencontre Alexander, c'était sans doute le premier homme depuis Wilhelm avec qui je m'étais véritablement projeté dans un futur commun. Mais j'avais tout saccagé dès que j'avais su qu'il allait me demander en mariage, c'était impossible pour moi d'accepter alors qu'il ne connaissait même pas l'existence de mon fils. Je restais les yeux rivés sur la photo, cette fois c'est moi qui bloquais, la scène d'il y a quelques jours s'était totalement inversée.

Alors que ses paroles parvenaient à mes oreilles et que je comprenais que l'enfant sur cette échographie n'était jamais venu au monde, je sentais les larmes me monter aux yeux. Machinalement je plaque ma main sur ma bouche en lui tendant à nouveau la photo de l'autre main. "Wilh' je suis désolée, je… je ne savais pas, jamais je ne t'aurais donné les lettres sinon." J'avais plein de questions en tête mais je ne voulais pas les lui poser, essuyant rapidement les quelques larmes qui venait de quitter mes paupières je me rabattais sur mon gobelet de café et en avalais quelques gorgées. Bien sûr qu'il avait mal pris, que ça avait dû lui faire un choc, il avait perdu un enfant et moi je débarquais à nouveau dans sa vie en lui balançant que j'avais eu un enfant de lui il y a vingt-trois ans, je comprenais sa réaction désormais et je m'en voulais tellement d'avoir été aussi indélicate avec lui.

Là sur le moment, en le voyant mal à l'aise après s'être confié, la seule envie que j'ai c'est de me lever, de m'approcher et de le prendre dans mes bras. Mais je ne bouge pas de ma chaise, je me retiens parce que je ne sais pas comment il pourrait réagir, comment moi je pourrai réagir. Et puis s'il était sur le point d'avoir un enfant il y a quelques années, il devait forcément avoir quelqu'un dans sa vie, alors je ne voulais pas nous imposer Michael et moi dans leur vie. Je ne savais pas comment réagir, quoi dire pour ne pas faire de nouvelle bêtise. Après tout la franchise il n'y avait que ça de vrai alors après ces révélations je ne voulais pas qu'il y ait de malentendu entre nous. "Tu as ta vie, ça fait longtemps maintenant, mais je ne veux pas que tu te sentes forcé de quoi que ce soit, si tu as des questions je te raconterai tout ce que tu veux savoir, mais si tu ne préfères pas, je l'accepterai aussi." Au fond de moi je savais que s'il était revenu c'est peut-être qu'il était tout de même curieux mais je ne voulais pas me réjouir trop vite ou me faire de fausses idées à ce sujet.

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Sam 3 Avr - 16:05
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Je laisse entendre un rire à son aveu quant au fait qu’elle a dormi dans cette endroit. S’il y a bien une chose que je peux comprendre, c’est le fait de se dédier au travail. Ah je comprend totalement ça. Être très à fond dans son travail, c’est fatigant, mais en même temps tellement satisfaisant. Surtout d’en voir les résultats positifs, il n’y a rien de mieux, vraiment rien. C’est peut-être juste moi qui est trop axé sur ma carrière professionnelle aussi, mais bon. C’est l’un de mes défauts et j’en ai bien conscience. Est-ce que je vais changer pour autant ? Probablement pas non. C’est un trop bel échappatoire pour ça. Oui, ainsi est fait ma vie. Bref, je prend en quelque sorte place au coin de son bureau et je commence par lui dire que je lui dois des explications. C’est vrai quand-même, ça ne se fait pas de partir de la sorte après qu’elle aie eu le courage de m’avouer quelque chose de la sorte, Surtout sans donner de raison. C’était d’ailleurs la principale raison de ma venu, mettre les choses au clair pour éviter du ressentiment ou autres émotions négatives non nécessaire. Alors que je lui tend la photo de l’échographie de Max, je lui explique le lien entre nos retrouvailles et cette image. À sa réaction, je peux rapidement comprendre qu’elle se sentait mal, peut-être avec une certaine compassion, qui sait. Je lui adresse un sourire en hochant négativement la tête. T’en fais pas, c’est pas comme si c’était écrit dans mon front non plus.! Du moins… J’espère. Je sais très bien que tu ne m’as pas donné ces lettres en te disant « oui, je vais le faire souffrir en lui montrant ça ! » Pas que tu m’as fait souffrir en soit.. Mais tu vois ce que je veux dire. 

Je penche légèrement la tête sur le côté. Oui j’ai ma vie, mais ma vie a grandement changé il y a quatre ans. Mais ça encore, elle ne le sait pas totalement. J’hausse le sourcil en prenant une bonne gorgée de café. Je sais bien que tu ne veux pas me forcer en quoi que ce soit. Mais je t’avoue que j’ai en effet quelques questions. Quelques… Je devrais plutôt dire que j’en ai un paquet, mais je ne ferai pas une série de questions non plus. Une à la fois serait plus raisonnable. Je me redresse et je vais prendre place sur le fauteuil bien plus confortable près d’elle. Je laisse s’échapper malgré moi un soupir de satisfaction quant au confort de cette place. Mes deux premières questions sont ; Quel est son nom et est-ce que mon identité lui a été révélée ? Ce sont les deux questions qui me semblent être les plus logiques pour commencer. Avec la réponse à ma deuxième question, je vais savoir comment m’enligner pour la suite. Ou au moins, ça va me donner une ligne directrice quant à comment lancer mon processus de réflexion et prise de décision.
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Mar 6 Avr - 0:00
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Bien entendu je ne pouvais pas savoir qu'il avait perdu un enfant, je n'étais pas médium, mais je me sentais tout de même mal de lui avoir renvoyer ce souvenir en pleine face lorsque parmi les lettres il y avait la photo de ma première échographie. Il savait que je n'avais pas voulu le faire souffrir, cela me rassurait mais ne m'apaisait pas pour autant, savoir qu'il avait vécu une épreuve comme celle-ci me fendait le cœur, je ne pouvais même pas imaginer ce que cela devait être, même si j'avais dû faire face à une sorte de perte de mon côté également lorsqu'on m'avait obligé à n'être que la grande sœur et non la mère de mon fils. Ce n'était pas comparable. Je hochais simplement la tête pour marquer mon approbation, sans ajouter un mot. Lorsqu'il me dit avoir effectivement des questions concernant la situation et notre enfant, je m'installais mieux dans mon fauteuil et l'observe boire son café. Ça y est, on y était, le moment que je redoutais autant que j'attendais depuis toutes ces années était enfin arrivé et je ne savais absolument pas comment j'allais m'en sortir. Parler de mon fils, de notre fils, avec son père, vingt-trois ans plus tard, nous y étions enfin. Je le regardais venir prendre place dans le fauteuil à côté du mien. Mon estomac se nouait alors qu'il me dit avoir deux questions pour commencer, à mon tour de boire quelques gorgées du breuvage caféiné comme pour me donner du courage alors que ses premières interrogations parviennent à mes oreilles. Posant le café sur la table basse, je me redresse un peu, me tenant sur l'avant de mon fauteuil et me tournant légèrement vers lui. "Il s'appelle Michael. Au début je voulais lui donner un prénom qui commence comme le tien, mais j'avais trop peur qu'on me le reproche … un M ce n'est rien d'autre qu'un W à l'envers …" J'avais quinze ans à l'époque, seize quand Michael est venu au monde, même si je n'avais eu aucune nouvelle de l'amour de ma vie, j'avais voulu que notre fils ait un prénom qui d'une manière ou d'un autre se lien au sien, c'était la manière que j'avais trouvé surtout pour que mes parents ne le comprennent pas. Souriant un peu tristement je repense à cette journée, celle ou je suis réellement devenue maman, lorsque j'ai croisé le regard de notre fils pour la première fois et que j'ai su que je ferai tout ce qui était possible pour le protéger. "Quant à ta seconde question, ce n'est pas simple, je suis obligée de t'expliquer comment tout cela s'est passé, ce n'est pas simple mais je dois tout te dire …" Prenant une nouvelle gorgée de mon café, je prends ensuite une grande inspiration et décide de me lancer, n'osant pas trop croiser son regard ou seulement furtivement lorsque je lui raconte tout. "Quand Michael est né, mes parents m'ont posé un ultimatum, soit je le confiais à l'adoption, soit mes parents l'élevaient comme leur fils, et je ne serais que sa grande sœur. Pour eux tu sais combien les apparences étaient importantes … c'était impensable pour moi de l'abandonné, j'ai décidé d'accepter de pouvoir rester dans sa vie, même sans avoir le droit d'être sa mère. On a déménagé au Texas où mon père avait pu se faire muter, et où personne ne nous connaissait et Michael a été présenté comme le petit dernier de la famille." Repenser à tout ça était douloureux, bien que cela soit derrière moi aujourd'hui, que je vivais une vie parfaite avec mon fils, j'en avais bavé jusqu'à y arriver. "J'ai tout fait pour être le plus présente pour lui, mais j'ai manqué tellement de chose, ou je ne pouvais pas profiter pleinement de ces moments avec lui, quand tu entends ton fils appeler une autre femme maman c'est le pire de tout ! J'ai quitté la maison pour aller poursuivre mes études, j'ai parcouru le monde tout en étant toujours présente pour lui malgré la distance, je m'arrangeais pour ne rater aucun Noël, aucun de ses anniversaires…" Je parlais et je sentais quelques larmes rouler sur mes joues, les chassant du revers de la main, je pris une grande inspiration, soupirant profondément avant de continuer. "Lorsqu'il a eu dix-sept ans, il a fait son coming out, et la réaction de mes parents a été ignoble. Ils se sont mis en tête de l'envoyer dans un camp de conversion pour le "guérir" de son homosexualité. C'est à ce moment qu'il m'a appelé à l'aide, quand j'ai su ce qu'il se passait, je n'ai pas réfléchi une seconde, j'ai été le chercher, et je lui ai appris toute la vérité. Ça n'a pas été simple au début, on a dû reconstruire une relation totalement nouvelle, j'ai dû répondre à beaucoup de ses questions. Je lui ai proposé de lui parler de toi, je ne voulais plus rien lui cacher. Mais il venait d'apprendre que j'étais sa mère, il n'était pas près pour le reste, il n'a pas voulu prendre son temps et j'ai respecté ça. Il sait que tu existes mais il ne m'en parle pas. Donc je respecterai ton choix si tu veux que je lui parle de toi ou non." Me rendant compte de tout ce que je venais de lui livrer comme information je fus comme submergée et laissais couler quelques larmes avant de les essuyer et de me laisser aller dans le fond de mon fauteuil, osant un regard dans sa direction. "Je suis désolée Wilh', je devais te raconter tout ça je ne pouvais pas simplement me contenter de te dire qu'il sait qu'il a un père mais qu'il n'était pas prêt pour en savoir davantage."

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Mar 13 Avr - 13:35
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Il est évident que j’ai du questionnement concernant cet enfant. Bien honnêtement, je dois m’avouer que j’ai aussi une certaine déception. Non pas à l’idée d’être père, mais de savoir que je l’étais depuis si longtemps, mais que n’en aie jamais rien su. Je ne peux en vouloir à qui que ce soit, si ce n’est qu’aux parents de Jolene, mais ce serait une rage inutile. Mais la déception reste tout de même là. À savoir pourquoi. Probablement à cause du principe de ne pas avoir pu le voir grandir, ne pas avoir été présent dans les étapes importantes de sa vie. J’ai, depuis longtemps, ce besoin paternel. Certes, j’ai pu le combler avec Stefanie et pour ça, je serai toujours reconnaissant à la vie de m’avoir permis de l’avoir dans ma vie, mais je n’ai jamais eu comme plan de m’arrêter à un enfant. Un n’était pas assez, il semblerait. Mais un est ce à quoi je dois me tenir. Certes, j’apprend que j’ai un autre, mais j’ai un doute sur le fait que ça puisse être pareil. Je peux pas nécessairement arriver dans sa vie en mode papa comme si de rien était, c’est pas comme ça que ça fonctionne. Donc pour l’instant, je me contente d’écouter les réponses que m’apporte Jolene sur cette histoire. Je ne peux m’empêcher que de sourire quand elle explique le choix de nom. C’est adorablement mignon… Mais mes sourcils se froncent lorsqu’elle annonce qu’elle doit m’expliquer comment ça s’est passé. J’ai cette impression que ça n’a pas été facile pour elle et avec ce qu’elle me dit, c’est bien le cas. J’hoche la tête comme pour confirmer que oui, je sais comment les apparences leur importent.

Je la regarde presque fixement en laissant ma frustration dans le coin de mon esprit, la colère n’étant pas nécessairement ce qu’il fallait en ce moment. Mais il y a aussi une touche de tristesse, surtout en la voyait verser quelques larmes ainsi. J’ai le goût de la serrer dans mes bras, mais je me retiens. Principalement parce qu’elle est assis dans les fauteuil et que serrer quelqu’un ainsi, ça va très mal. Je soupire silencieusement et hoche de nouveau la tête. Ne t’excuses pas voyons. Et je suis content que tu m’expliques tout comme ça, ça me permet de savoir ce qui s’est vraiment passé et comprendre la situation. Mais du coup, je comprend qu’il ne soit pas prêt et il n’y a pas de presse. Même que s’il ne veut pas me voir, je comprendrais totalement. Après tout, j’ai aucunement le droit d’imposer ma présence dans sa vie, mais j’espère qu’il acceptera de me voir un jour, parce que j’ai vraiment envie de le rencontrer. Je me redresse sur mon siège et sirote mon café dans un moment de silence. Je réfléchis à quoi d’autre je veux savoir sur lui. 23 ans.. Il fait quoi dans la vie ? C’est un sportif, un intellectuel, un artiste, toutes ces réponses ? Désolé, je vais essayer de ne pas te harceler de questions, mais je ne peux rien promette. Car aussitôt que ma curiosité est piquée, j’ai de la misère à me retenir parfois.
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Mer 14 Avr - 0:13
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Les émotions et parler de tous ces douloureux souvenirs n'est pas des plus agréables mais je me devais de tout dévoiler à Wilhelm, c'est son fils alors il devait connaître son parcours lui aussi. Lorsque tout est enfin dit, j'ai l'impression d'avoir couru un marathon, de me sentir soulager d'un poids qui avait pris place sur mes épaules depuis bien longtemps et qui disparaissait enfin. Maintenant, il n'y avait plus aucun non-dit entre Wilh et moi au sujet de notre fils, de comment cela s'était passé depuis qu'il était venu au monde. Bien sûr je ne pouvais pas lui raconter absolument tous les souvenirs en si peu de temps mais tout ce qu'il voudra savoir, tout ce que je pourrai lui apporter comme information, je le lui donnerai avec plaisir s'il le souhaite.

Reprenant peu à peu mes émotions, avalant une gorgée de café que je repose ensuite sur la table, je reporte enfin me regarde vers Wilhelm, m'excusant presque de ma réaction. "Excuse-moi, ça a beau être du passé désormais, ça me fait toujours autant mal rien que d'y repenser. Mais aujourd'hui lui et moi on va très bien, on a vécu deux ans dans un petit appartement dans le Bronx, et mes affaires ont rapidement marché, tout se passe à merveille on vit dans une super maison à Staten Island depuis bientôt cinq ans maintenant." Rien que parler de ça me redonne le sourire, on est passé par une histoire pas banale mais c'est aujourd'hui ce qui fait la force de mon lien avec mon fils. Entendre Wilh me dire qu'il comprend que Michael n'était pas prêt à en apprendre plus sur lui, qu'il restera à l'écart s'il ne veut pas le voir. Pour moi c'est totalement impensable maintenant que j'ai retrouvé Wilh, que j'ai repris un peu contact avec lui, de le cacher à notre fils, je sais qu'il faudra que je lui en parle, et je sais que notre relation est aujourd'hui plus forte que jamais et que, contrairement à il y a bientôt sept ans, il m'écoutera si je lui en parle. "Je sais depuis le moment où j'ai reçu la boite avec toutes les lettres qu'il fallait que je parle à Michael, mais sans savoir ce que tu étais devenu c'était difficile de m'y résoudre. Aujourd'hui c'est différent." Et savoir maintenant que Wilh était dans la même ville que nous, qu'il n'était pas opposé à rencontrer notre fils, cela me donnait une véritable raison de me jeter à l'eau et de lui parler.

Lorsqu'il me pose des questions, demande ce qu'il fait de sa vie, dans quoi il évolue je ne peux me retenir de sourire. Et quand il s'excuse de me poser des questions, je souris de plus belle. "Pose-moi toutes les questions que tu pourrais avoir, j'ai rêvé de pouvoir te parler de lui depuis tellement longtemps … et je crois que comme toute mère je pourrais parler de lui pendant des heures." Buvant encore une ou deux gorgées de mon café, je le repose et me lève faisant quelques pas vers mon bureau, attrapant un cadre avec une photo de Michael et moi, un large sourire sur nos visages lors d'un de nos derniers voyages. Revenant vers Wilh, je m'installe un peu plus proche de lui et lui tend le cadre tout en répondant à sa question. "C'est un gamin génial, brillant, et je dis pas ça uniquement parce que c'est notre fils ! Il est à Columbia pour le moment, il veut faire médecine …" Je m'arrête un instant réalisant que c'est ce que fait Wilh avant de plaisanter un peu. "Apparemment ça doit être dans ses gênes … et il est dans l'équipe de basket de Columbia, il est doué, il a obtenu une bourse mais il a préféré qu'elle revienne à un étudiant qui en avait d'avantage besoin que lui. Je suis tellement fière de lui." Posant mon doigt sur le cadre près du visage de Michael et regardant ensuite Wilh je ne peux m'empêcher de murmurer "Il a tes yeux, j'ai l'impression de te voir quand je le regarde …" Je souris presque timidement, plus il grandissait plus je le voyais, il ressemblait à son père et ses yeux ce n'est pas de moi qu'il les tenait, même si j'avais voulu oublier son père, jamais je n'aurais pu.


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Lun 26 Avr - 22:19
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Ce n’est pas du de deviner que ça avait été dur pour elle et je ne pouvait que comprendre. Je lui fais un léger sourire lorsqu’elle s’excuse, hochant en même temps la tête de droit à gauche. Elle n’a pas à être désolée, loin de là. Ne t’en fais pas, je sais que ce n’est pas parce que c’est du passé que c’est devenu plus facile à porter. Crois-moi, j’en sais quelque chose. Je penche légèrement la tête sur la gauche avec curiosité. Ça, ça veut dire que ça fait cinq ans qu’on est dans le même coin de New York sans même le savoir. C’est assez ironique, ne trouves-tu pas ? D’un sens, ça ne me surprend même pas. Après tout, Staten Island est tout de même grand et avec mon genre d’horaire, ce serait normal qu’on ne se soit jamais croisé. Revoir un sourire sur ses lèvres m’apaise. Je dois avouer que je suis heureux de savoir qu’elle a réussi à passer par dessus tout ça. J’aurais réellement aimé avoir été là pour elle, pour lui, mais bon, la vie en avait décidé autrement. Elle a vécu sa vie, j’ai vécu la mienne et nous voilà à nouveau réunis au final. J’hausse le sourcil dans une vague incompréhension. Pourquoi ne pas lui avoir parlé de moi avant ? Je veux dire, pourquoi n’arrivait-elle pas à en parler avant de savoir où j’en suis ? J’avoue, je ne me suis pas retrouvé dans la même situation qu’elle. Même avec Stefanie, je ne lui ai jamais caché qui étaient ses parents biologiques, je lui ai expliqué aussitôt qu’elle était en âge de comprendre. Mais j’imagine que Jolene avait ses raisons que je n’ose pas questionner. Eh bien, si démystifier mes habitudes de vie aide à arranger les choses, tant mieux.!

Je me permets ensuite de poser les questions qui me viennent en tête concernant ce Michael. Je souris un peu plus lorsqu’elle me donne permission de poser toutes mes questions comme ça lui faisait plaisir. Je n’ose pas imaginer quel bonheur ça peut apporter que de pouvoir enfin dévoiler la réalité. Et puis, en tant que parent, je comprend à 100% le fait de pouvoir parler de son enfant pendant des heures. Je ris d’ailleurs un peu à cette remarque de sa part. Je te dirais que c’est typique parents, parce que je ne suis pas une mère, mais je suis pareil. Comment discrètement, ou pas, glisser le fait que j’ai aussi eu un enfant à ma charge. Elle est encore à ma charge d’ailleurs, mais plus vraiment un enfant. Je soupir en y pensant, c’est plus fort que moi. Un certain intérêt en plus s’éveille alors qu’elle parle des études de Michael. Médecine alors.. Alors c’est plus fort que moi, je me mets à rire plus que je ne le voudrais, mais sans aller dans l’excès. Alors là. Tu sais que le basket aussi c’est dans ses gênes ? Bien que ça fasse un bail que j’y ai pas joué.. Mais il semble être quelqu’un de bien. Après, il a de qui retenir pour sa bonté. Et cette fois, ce n’est pas à moi que je fais référence. Je baisse les yeux vers mon gobet en affichant un petit sourire en coin. Ah t’es pas chanceuse toi, prise pour voir mes yeux presqu’en tout temps. Je lance à la blague ou peut-être avec un brin d’honnêteté, qui sait. En tout cas, je suis heureux pour vous, que vous vous ayez l’un et l’autre et que vous avez réussi à passer au-travers de tout ça ensemble. C’est vraiment beau..
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Mar 4 Mai - 1:01
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Non il avait entièrement raison, ce n'est pas parce que toutes ces choses, toutes ces épreuves faisaient aujourd'hui partie du passé que leur souvenir n'était pas moins douloureux. Il semblait connaitre cela et sans le relever je me dis qu'il faisait sans doute référence à cet enfant qu'il avait perdu, j'étais loin de m'imaginer tout ce qu'il avait pu vivre depuis la dernière fois que nous avions eu la chance d'être ensemble, c'était dans une autre vie. Quand je le vois pencher la tête, presque en plein réflexion et que j'entends sa question j'ouvre grand les yeux en réalisant ce qu'il vient de dire. "Attend ! Tu veux dire que ça fait autant de temps qu'on vit tous les trois à Staten Island et qu'on aurait pu se croiser bien avant ?" À l'instant je regrette presque de ne pas avoir eu à me rendre à l'hôpital ne serait-ce que pour le croiser par hasard, mais ça aurait été encore plus étrange, se retrouver, ici, maintenant étant sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver. Il y a cinq ans je n'étais pas forcément prête à le revoir, et surtout je lui en voulais encore, même si ce n'était qu'un petit peu, à cette période je ne savais pas qu'il n'avait jamais rien su de mon départ, qu'il n'avait pas reçu mes lettres. Et il y a cinq ans, Michael était encore fragile, il se construisait doucement, il n'aurait pas été prêt à voir son père revenir dans sa vie. Bien qu'aujourd'hui j'ai toujours autant peur qu'il m'en veuille désormais d'avoir retrouver son père, de l'avoir revu et de bientôt lui annoncer cette nouvelle. Non, rien n'arrive jamais par hasard, j'en suis intimement convaincue, si c'est aujourd'hui qu'on se retrouve, cela doit être pour une bonne raison ! "Aujourd'hui tu es là, je sais que tu as envie de le voir, alors je sais qu'il est temps que je lui parle de toi, ce sera ensuite sa décision bien sûr." Mais secrètement j'espère qu'il lui donnera une chance, qu'ils pourront apprendre à se connaître, même si rien ne pourra rattraper vingt-trois années perdues.

J'aime qu'il pose des questions, et lui répondre, lui parler de notre fils je ne m'en lasse jamais mais une phrase de sa part me fait soudain réfléchir, il dit que bien sûr il n'est pas une mère mais qu'il me comprend. Sur le moment, lorsqu'il m'a montré la photo de son enfant perdu, je n'ai pas tout de suite pensé qu'il avait pu en avoir d'autre, que ce soit avant ou après, et là, en l'entendant je me dis que je me suis trompée. Après tout, je suis tellement heureuse de le retrouver que je ne lui ai pas vraiment demandé ce qu'il en était de sa famille, il doit donc avoir quelqu'un dans sa vie, sans doute d'autre enfants, et la manière donc il y fait référence me le laisse croire. "Tu …" je me risque à poser la question dont je ne sais pas si je veux véritablement obtenir la réponse "Tu as eu d'autres enfants ?"

Voir son intérêt lorsque je lui parle des études de Michael, de sa passion pour le basket, je me surprends à sourire lorsqu'il rit de bon cœur en disant qu'il n'y a pas que la médecine qu'il semble lui avoir transmis. Je suis flattée lorsqu'il me dit qu'il a de qui tenir quant à sa gentillesse, je sais que le rouge me monte aux joues et baisse machinalement les yeux comme si de cette manière cela ne pourrait pas se voir. C'est à mon tour de rire quand il plaisante sur ses yeux. "Je peux te dire que c'est pas facile lorsque je dois l'engueuler, et je suis ravie que ça n'arrive pratiquement jamais !" Ça n'a jamais été simple de voir en mon fils les yeux de son père, absolument aucune manière de pouvoir l'oublier, et combien de fois l'entourage de notre famille y faisait allusion, cherchant à comprendre de quelle branche de la famille pouvait lui venir ses yeux clairs alors que tous les Turner avaient les yeux sombres. Je me souviens que ma mère détournait la conversation, mon père parlait de génétique qui n'en faisait qu'à sa tête, et moi qui était si fière qu'il ait les yeux de son père et que seul moi puisse le reconnaitre. "J'ai pensé tellement de fois à vouloir lui dire toute la vérité quand il était plus jeune, mais j'avais trop peur de trop chambouler sa vie, je voulais le meilleur pour lui, même si ça voulait dire ne pas faire partie de sa vie comme je le voulais. Je suis vraiment heureuse de la relation qu'on a pu bâtir et du jeune homme qu'il est en train de devenir, je sais qu'il t'aimera, même si ça prendra sans doute du temps, mais du plus profond de mon cœur j'en ai la certitude Wilh' !"

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Mar 4 Mai - 2:45
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En l’écoutant parler, passer de maussade à joviale, je réalise vraiment à quel point elle m’a manqué. Je m’étais habitué à son absence, j’ai pas trop eu le choix. Puis avec le temps, elle s’est installée dans un coin de mon esprit sans pour autant que je me mette à penser à elle tout les jours de ma vie. Quand j’ai rencontré Emma, elle a en quelque sorte remplie un vide dans ma vie. Non, elle n’était pas là que pour remplacer Jolene, cette femme, je l’avais réellement aimé et encore aujourd’hui je l’aime tout autant. Mais ce sont deux femmes différentes, l’une n’est pas là pour remplacer l’autre. Jamais j’oserais penser à remplacer Emma, c’est simplement impossible et je sais que personne ne pourra prendre sa place dans la vie de Stefanie et je ne voudrais pas lui imposer ça non plus. Ça ne fait peut-être pas tant de sens, mes pensées sont, après tout, éparpillées un peu partout. Le présent Wilh, focus sur le présent. Lorsqu’elle mentionne où elle reste actuellement, je ne peux que trouver ça ironique. Être dans le même coin sans jamais le savoir, il faut le faire quand-même. J’ai un sourire au coin des lèvres en entendant sa réaction. J’hoche lentement la tête en riant silencieusement. Exactement.! Faut croire qu’on était pas voué à se voir avant. En même temps, c’est peut-être mieux ainsi. Au moment où j’ai déménagé dans Staten Island, j’étais pas prêt à affronter le monde. Mon monde venait de s’écrouler, je tenais debout de peine et de misère. C’était à Stefanie que je m’étais accroché, elle était ma raison d’être, une bonne raison pour continuer d’avancer et de ne pas abandonné. Je ne sais pas si revoir Jolene à ce moment aurait été l’idéal. Probablement pas. J’hoche de nouveau la tête pour acquiescer les dires de Jolene. Peu importe la décision qu’il prendra, je la respecterai. Jamais je n’oserais m’imposer dans sa vie, crois-moi.

Mes sourcils se froncent légèrement en entendant l’hésitation dans sa voix. Sans la presser, j’attends patiemment la suite de ce qu’elle veut me dire, ou demander. Je reste un peu surpris en entendant ce qui semblait la faire hésiter. Encore une fois, je me retrouve à sortir une photo de mon portefeuille, oui je suis ce genre d’homme qui garde des photos de tout le monde sur lui. Je lui tend alors cette photo de ma fille à son anniversaire de 16 ans. Stefanie, je l’ai adopté alors qu’elle était encore petite, car ma soeur n’était pas en mesure de s’en occuper elle-même. Je dis que JE l’ai adopté, mais on était deux dans ce processus. Mais bon, ai-je réellement envie de m’embarquer là-dedans ? Seulement si elle me le demande.

Lorsque je la vois rougir de la sorte, j’ai l’impression d’être propulsé une bonne vingtaine d’années dans le passé. Ça fait du bien, l’espace d’un instant, avoir cette impression que les choses n’ont pas tant changés. Cette façon qu’elle a d’éviter mon regard sous la gêne… Le nombre de fois où j’ai dû lui redresser la tête pour qu’elle ose me regarder. Je dois me retenir pour ne pas suivre cette habitude, là, maintenant... On dirait bien que certaines choses ne changent pas… Que j’ajoute presque silencieusement. Je me recule aussitôt dans mon siège et écoute ce qu’elle a à me rajouter sur ce Michael. Étrangement, je suis heureux de savoir qu’elle a attendu avant de tout lui dire, qu’elle lui aie laissé le temps de s’adapter à cette nouvelle vision de la vie. Je ne peux m’imaginer comment ça a pu être dur pour elle d’être dans la vie de son fils de façon différente que ce qui serait bien naturelle. J’ai ce sourire un brin nostalgique alors que je repense au moment où j’ai expliqué à ma propre fille qu’elle était la fille biologique de sa tante. J’aurais pu garder ça secret, garder la vie simple, mais j’avais l’impression de n’avoir aucun droit de lui cacher la vérité. Certes, il a fallait attendre le bon moment, juste comme Jolene a dû attendre le bon moment avec Michael pour tout lui dire. Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour notre enfant, hein ? J’ai  foi en ce que tu ressens sur cette relation. J’espère qu’il acceptera de me connaitre, vraiment, je ne pourrais demander mieux. Mais en même temps, permets moi de ne pas me faire trop d’illusion… Pas que je doute de quoi que ce soit, mais comme tu sais surement, la vie nous réserve pleins de surprises et pas toujours des bonnes.. Ça peut sonner très pessimiste, mais ça vient avec l’expérience de vie, malheureusement.
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Mer 5 Mai - 0:25
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Savoir qu'il ne mettra aucune pression à Michael et qu'il respectera la décision que notre fils prendra, s'il acceptera ou non de rencontrer son père et d'apprendre à le connaître, cela me rassure, je savais que Wilh' était quelqu'un de bien, je l'avais toujours su depuis le premier jour où je l'avais rencontré. Mais en avoir la confirmation en entendant ses paroles, cela me fait du bien, comme une sorte de validation que j'attendais pour me convaincre d'enfin parler de lui à notre fils, pour me donner une sorte de courage de me lancer et de le faire. "Je te remercie d'être aussi compréhensif et bienveillant Wilh', je ne veux rien lui imposer non plus, il est adulte et quoi qu'il en soit, ce sera sa décision mais je sais que pour lui comme pour toi, ce serait bien que vous puissiez vous voir." Je savais très bien que je pourrais inventer un prétexte pour qu'ils se rencontre, je pourrais très bien le lui présenter d'une manière sans forcément lui dire qu'il est son père, mais je m'étais jurée de ne plus jamais mentir à mon fils et jamais je ne reviendrai sur ma parole.

J'ai autant peur que je suis curieuse de sa réponse à ma question concernant ses éventuels autres enfants. L'observant sortir son portefeuille et en sortir une photo qu'il me tend, l'attrapant je souris en voyant la jeune fille qui sourit à l'objectif, et lorsqu'il m'en parle je comprends rapidement qu'il est devenu le père adoptif de sa nièce. Je me souviens un peu de sa sœur, je ne la connaissais pas vraiment et je n'ai pas envie de le mettre dans une position inconfortable s'il n'a pas envie de s'étendre sur le sujet. S'il a dû s'occuper d'elle, l'adopter c'est que quelque chose dans la vie de sa sœur a du mal se passer pour qu'elle ne puisse pas s'occuper de sa fille. Je savais qu'il avait un bon cœur, qu'il était une bonne personne, mais connaitre ce fait précis, me conforte dans l'idée que même s'il n'a pas pu être présent pour son fils durant les vingt-trois dernières années, il est sans doute un bon père pour cette jeune fille. "Elle est adorable, elle a l'air un peu plus jeune que Michael, elle est encore à l'école ?" La question me vient naturellement, sans arrière-pensée aucune, ce n'est que lorsque je m'entends la prononcer que je réalise que s'ils avaient moins d'écart d'âge les deux jeunes gens aurait pu être amenés à se côtoyer.

Lorsque je relève les yeux sa remarque me fait sourire, je me souviens comme si c'était hier ma manière de baisser les yeux lorsque je me sentais gênée face à lui, sa manière de me faire relever la tête malgré tout. J'ai l'impression que je suis revenue en arrière que je retrouve des attitudes que j'avais oublié et qui pourtant reviennent facilement malgré les années. Terminant mon café je l'écoute me dire qu'il croit que j'ai raison mais qu'il ne veut pas trop y croire peut-être pour ne pas déçu si cela ne se passe pas comme prévu, arguant que la vie n'est jamais un chemin tout tracé, que les obstacles peuvent surgir de manière inopinée. "J'ai suffisamment pu observer ça lors de mes missions en zone de guerre …" je ne termine pas ma phrase parce que forcément les souvenirs qui peuvent revenir ne sont pas tous joyeux, je préfère ne pas compter le nombre de fois où j'ai été à deux doigts d'être blessée ou pire. Je ne parle pas souvent de ça, enfin pas de ce côté-là de mon ancien métier de reporter de guerre, je sais que mon fils n'aime pas ça même s'il ne me le dit pas clairement, mais il sait que ce que nous vivons aujourd'hui ensemble aurait ne jamais pu arriver si jamais disparu avant de pouvoir lui dire toute la vérité. Généralement je me contente de parler du côté humain et de l'ouverture d'esprit et les prises de consciences que ce métier à pu m'apporter. Je sais que j'ai risqué ma vie durant plus de dix ans, mais je sais aussi que rien n'arrive par hasard, si je suis toujours là aujourd'hui, que j'ai mon fils à mes côtés, que j'ai pu croiser à nouveau le chemin de Wilhelm, ce n'est pas par hasard !

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PIVETTE



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Jeu 13 Mai - 3:10
I think I owe you an apology
Feat. Jolene & Wilhelm


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Je l’avoue, voir comment elle ose se confier sur toute cette histoire. D’un sens, ça montrait que la confiance est encore là malgré tout. Ça m’aurait crevé le coeur qu’elle ne se sente pas en mesure de m’en parler. Bon, dans un sens, je ne l’aurais pas su donc ça n’aurait pas tant pu me déranger, mais vous voyez le genre. C’est un soulagement de voir que malgré les années qu’on a passé séparés, certaines choses n’ont pas trop changées. Bon, je ne te cacherai pas que j’aimerais vraiment qu’il va vouloir me rencontrer. J’aimerais bien voir ce que notre bel génétique a bien pu faire. Je lui fais un clin d’oeil pour accentué cette phrase. Non, mais plus sérieusement, tu dois bien te douter de ce que ça peut être de savoir que t’as un enfant quelque part, mais de ne pas le connaitre. Bref, je sais pas trop comment le dire, mais je suis sur que tu comprends ce que je veux dire. Dis moi que tu comprends pour que je n’aie pas à m’expliquer.! Moi et les mots. Ça vient puis ça m’abandonne.

Je lui présente ensuite Stefanie, mon bébé, l’une de mes deux princesses restantes. Oui, je suis si fier de cette gamine et de ce qu’elle devient. C’est typique parents, non ? Je souris d’un brin de fierté lorsque Jolene la décrit d’adorable et hoche la tête. C’est plus fort que moi, ne jugez pas. Oui, elle l’est encore. Elle n’a que 16 ans donc quand même 7 ans de différence avec Michael. Ce qui, en soit, n’est pas tant que ça quand on y pense. Assez proche en âge pour pouvoir se côtoyer sans trop s’embrouiller, mais pas assez pour avoir pu se rencontrer. Ça aurait été étrange sinon. Mais pas pour autant impossible. Pour tout ce qu’on en sait, ils ont peut-être même des amis en communs. Ça ne serait pas si surprenant après tout.

Je réalise à son sourire qu’elle a bien entendu ce que je me suis dit. Il y a certaines choses qui, en effet, ne changent pas et dont on se souvient longtemps. Cette manie en fait parti. Je lui explique que je préfère ne pas me faire d’illusion, que j’ai ce côté pessimiste ou peut-être fataliste à cette idée. Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en ce qu’elle me dit, mais j’ai vécu trop de déceptions, de bas pour oser me risquer à nouveau. Oui je sais, il y a aussi du positif dans la vie, elle n’est pas que toute noire et la présence de Jolene en est la preuve. Mais quand-même, certaines habitudes ne s’effacent pas en un claquement de doigts. Je soupire silencieusement à ce qu’elle me répond. Je ne peux pas dire que je comprend totalement, je n’ai jamais été là, mais pour avoir soigné des soldats et des reporteurs de guerre, je sais quel ravage que ça peut causer sur le physique comme sur le psychologique. Ce genre de domaine n’a rien de facile. Elle a été courageuse, il faut l’avouer. Je suis bien content que tu t’en sois bien sorti malgré tout. Je crois pas que j’aurais été capable d’encaisser la nouvelle si j’avais appris que tu n’aurais pas survécue. Il faut que je sois honnête sur ce fait. Bien que je pensais qu’elle m’avait tout simplement abandonné, elle a gardée une place importante dans mon coeur et rajouter une autre mort ça l’aurait probablement juste détruit… Je suis très heureux de te savoir bien en forme et que la vie aille bien pour toi. 

Je secoue légèrement la tête pour chasser la fatigue qui vient engourdir mes paupières alors que bâillement s’échappe malgré moi. Je me lève, lentement, mais surement et m’étire un bon moment. Il n’y a rien qui fait plus de bien que de s’étirer de la sorte. Je me tourne vers elle en lui faisant un bref sourire avant de me prononcer. Bon, ce n’est pas que j’ai pas envie de continuer de te parler, mais ça fait trop longtemps que je suis réveillé et j’ai vraiment besoin de dormir avant qu’on m’appel encore..
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PIVETTE

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Ven 14 Mai - 4:02
I THINK I OWE YOU AN APOLOGY
Feat. WILHELM CRAWFORD &JOLENE TURNER



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Savoir et surtout entendre Wilhelm dire qu'il a véritablement envie de rencontrer et connaître notre fils, cela me fait monter quelques larmes au coin des paupières que je chasse assez rapidement du bout des doigts. S'il savait à quel point j'ai rêvé de ses mots depuis si longtemps que je pensais que jamais ça n'arriverait. Je souris à sa formulation et ce clin d'œil qui me réchauffe le cœur. Bien sûr que je sais ce que cela fait d'avoir un enfant que l'on ne peut pas connaitre ou dont on ne peut pas profiter de sa vie avec lui, je ne le sais que trop bien malheureusement et toutes ces années, ni Wilh' ni moi ne pourrons les récupérer, mais de mon côté j'ai pu les rattraper avec Michael et j'espère de tout mon cœur que ce sera le cas avec son père également. Comme par réflexe je pose ma main sur la sienne et la serre quelques secondes avant de la retirer comme si j'avais fait un geste déplacé. Cela fait vingt trois ans que je n'avais pas été en contact avec lui et ce simple rapprochement me retourne le cerveau. "Rassure-toi, je comprends ce que tu veux dire."

Je comprends aussi ce qu'il veut dire lorsqu'il précise que sa fille adoptive n'a pas tant de différence d'âge que ça avec Michael, nous vivons tous à Staten Island, si cela se trouve, Stefanie et Michael se connaissent peut-être, à cette idée je réalise qu'il va vraiment falloir que je parle à mon fils rapidement et cela me terrifie en un sens. Tout se passe tellement bien pour nous deux que j'ai cette crainte au fond de moi qu'en voulant lui parler de son père, lui expliquer toutes ces choses que je garde pour moi, que tout ça ne brise un peu ce lien magique que j'ai pu trouver avec lui.

Ses paroles me font du bien, je ne sais pas trop comment les prendre pourtant mais lorsqu'il me dit qu'il ne pense pas qu'il aurait été capable d'encaisser la nouvelle de ma mort si j'avais été tuée lors d'un de mes voyages. Moi qui pensais qu'il m'avait tout simplement oubliée, rayée de sa vie après que j'ai disparue de la sienne. Qu'il n'avait jamais voulu de moi ou de Michael c'est dans ce mensonge que j'étais passée de l'adolescence à l'âge adulte, que j'avais tout fait pour pouvoir rester dans la vie de mon fils sans pouvoir avoir ma véritable place. Je lui en avais voulue durant des années, même si jamais je n'avais pu l'effacer de mon cœur. Alors le savoir revenir dans nos vies aujourd'hui, j'étais ravie, j'espérais de tout mon cœur que Michael allait lui donner une chance et je ferai tout pour respecter ses décisions quelles qu'elles puissent être. Mais savoir Wilhelm à nouveau dans les parages me faisaient du bien sans que je ne puisse vraiment savoir comment et pourquoi. "Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi, je suis toujours bien en vie, il faut croire que ce n'était pas mon heure, c'était écrit qu'on se retrouverait pour que l'on puisse enfin avoir cette discussion." Mon sourire est sincère, je suis ce ceux qui pensent que rien n'arrive par hasard, oui nous avons été sans nouvelles, séparés durant vingt-trois ans mais c'était sans doute pour une bonne raison, on avait fait nos vies chacun de nôtre côté et si nos routes se croisaient à nouveau ce n'était pas pour rien.

Lorsqu'il se redresse et s'étire je jette un coup d'œil rapide à ma montre et réalise que cela fait quelques heures que l'on discute tous les deux, j'ai l'impression qu'il vient d'arriver tellement le temps a filé en sa présence. Je réponds à son sourire lorsqu'il me dit qu'il faut qu'il puisse aller se reposer avant que l'hôpital ne le fasse revenir à son poste. Je me lève à mon tour et fais quelques pas vers mon bureau, attrapant une de mes cartes de visite et y inscrit mon numéro de portable avant de revenir vers lui et de lui tendre la carte. "Tu m'écriras pour que j'ai ton numéro, je te tiendrai au courant dès que j'aurai pu parler avec Michael, ou si t'as envie qu'on se voie d'ici là." Je ne sais pas exactement ce que j'espérais après tout mais passé le choc de la première fois où je l'avais revue à la galerie, les incompréhensions et le revoir ce matin ça m'avait fait du bien, pour de vrai, cela m'avait apaisé et j'espère que même si notre fils ne serait pas prêt à le revoir tout de suite, je n'avais pas l'intention de le laisser disparaitre comme ça. Me rapprochant un peu plus, ne sachant qu'elle serait sa réaction, je me lance et le serre dans mes bras, un contact qui me renvoie bien des années en arrière durant quelques secondes avant qu'il ne quitte la pièce. Une fois la porte refermée, je me laisse retombée dans le canapé comme épuisée par mes émotions. Attrapant mon portable je pianote rapidement un message pour Michael. J'ai bossé tard et j'ai dormi à la galerie, je vais rentrer cet après-midi, je te prépare ce que tu veux à manger ce soir, de quoi t'as envie mon cœur ?

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