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lenny -- would you rescue me? would you get my back?

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Dim 14 Mar - 20:49
Izzy se réveille dans les draps de Rhys et elle tapote sur la place qui est vide. Elle est un peu triste, parce qu’elle se retrouve toute seule dans ce grand lit, dans cette grande chambre et elle ne sait pas où il est. Quand elle se lève, elle enfile la chemise de Rhys et elle cherche la cuisine, s’y retrouve et doucement, elle saisit la taille de Rhys pour lui embrasser le dos. Avant de sourire, la trace de l’oreiller encore présente sur la joue. Et elle s’étire comme un chat en récupérant la tasse de café. Elle est heureuse Isobel mais elle sait qu’il faut qu’elle rentre chez elle, que la parenthèse d’une nuit est terminée et qu’il faut qu’elle reprenne le cours de sa vie, que cette parenthèse bien que trop courte était finie. « Je vais devoir rentrer à la maison » explique t-elle en l’embrassant avant de lui voler sa chemise et d’enfiler son jean et ses chaussures alors que Rhys la retient en otage. Elle rit un peu avant de l’embrasser une nouvelle fois et elle s’éclipse pour se passer un coup de brosse dans les cheveux et elle s’en va avant de rebrousser chemin et finalement rester toute la journée chez Rhys. Même si lui devait travailler, elle, elle était en congé. Et elle avait des cahier à corriger et malheureusement aucune de ses colocs ne le ferait pour elle. Dans le métro, elle envoie des messages à sa soeur pour savoir comment elle se sent. Et évidemment ça ne va pas fort, alors elle se note de l’appeler ce soir quand elle aura tout terminé. Elle a envie de lui dire de venir vivre à New York mais ça lui ferait étrange, elle le sait. Elle qui est habituée à la chaleur californienne, elle qui est habituée à Los Angeles et ses palmiers. Elle aurait dû être présente pour sa soeur, pour son divorce, mais elle ne pouvait pas abandonner ses élèves comme ça, alors elle se contente d’être là, par zoom, par écran interposés. Quand elle arrive au complex, elle envoie un message à Rhys pour le prévenir qu’elle est bien arrivée tout en poussant la porte et elle cherche les clés dans son sac, clés qu’elle ne trouve pas. Elle arrive devant la porte de l’appartement, toque et évidemment personne ne répond. Elle peste et s’accroupit pour vider son sac, elle vide son contenu, mais mis à part, une brosse à dent, un haut, des médicaments et son porte-feuille, il n ‘y a pas de clés. Elle soupire et envoie un message à Rhys pour savoir si ses clés sont chez lui. Puis une idée lui traverse l’esprit, elle s’en veut un peu parce qu’elle n’a pas prévenu Lenny et elle sait qu’il n’aime pas quand on le dérange sans l’avoir prévenu. Elle hésite mais se dit que Brooklyn c’est loin et que ses colocataires ne devraient pas tarder mais elle leur envoie quand même un message pour savoir. Puis elle toque et quand Lenny ouvre la porte, elle fronce les sourcils « Bonjour Lenny, je suis désolée de vous déranger mais j’ai oublié mes clés chez … chez un ami et je me retrouve à la porte. Est-ce que ça vous dérangerait si je… si je reste un peu avec vous ? »

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Sam 20 Mar - 1:43
C'était une journée tranquille pour Lenny. Malgré le manque d'heures de sommeil, typiques de ses tendances insomniaques, l'homme s'était réveillé tôt, engloutissant son premier café de la journée en laissant sa cervelle embrumée s'éclaircir. Il n'avait jamais été du matin...

Lenny bâilla, triturant son haut de pyjama du bout des doigts, décidé à rester en tenue de confort pour le reste de ses congés. Tant qu'il n'avait pas à mettre le nez dehors, pas besoin d'enfiler quoi que ce soit de décent, n'est-ce pas ? Son pyjama épais et fluffy ferait tout à faire l'affaire. Pour ce qu'il avait prévu de faire, de toute manière...

Se servant déjà un deuxième mug de café, à peine après avoir fini le premier, Lenny se traîna vers son canapé, s'emmitouflant dans la couverture à manches qu'il avait laissée dessus, allumant sa télé et explorant Netflix d'un regard distrait. Il jeta son dévolu sur un de ses films favoris, Princess Bride, et se laissa porter par une histoire qu'il ne connaissait que trop, remuant les lèvres pour réciter silencieusement ses répliques favorites.

Bouton d'or venait d'être capturée une première fois lorsqu'on toqua à la porte. Haussant un sourcil, Lenny mit le film en pause, laissant à regret sa couverture derrière lui. A cette heure-là, il y avait une probabilité forte qu'il s'agisse d'un démarcheur, pour une quelconque publicité, secte, ou que savait-il encore. Lenny se focalisa sur le script qu'il avait appris pour ce genre de situations, oubliant de vérifier l'identité de son interlocuteur à travers le judas.

Il se retrouva donc bouche bée et perplexe lorsqu'il fit face à un visage familier, auquel il attribua rapidement un prénom : Isobel. Triturant nerveusement les boutons de son haut de pyjama, Lenny écouta sa voisine (et amie ? Il aimait bien cette idée-là...) lui conter ses malheurs. Pas de clés pour rentrer chez elle.

Lenny mentirait s'il disait que cet imprévu dans sa journée solitaire ne le rendait pas légèrement anxieux, mais il refusait l'idée de laisser Isobel attendre sur le pas de sa porte que quelqu'un daigne lui ouvrir. Et si elle croisait quelqu'un de déplaisant ? Et si ses colocataires tardaient trop ?

Réalisant qu'il était resté silencieux et bouche bée trop longtemps, Lenny pinça ses lèvres et hocha la tête, s'effaçant pour la laisser entrer. Il rougit légèrement devant sa propre tenue, le plaid à manches qu'il avait laissé traîner sur le canapé, ainsi que son mug taché de café. Que devait-elle penser de lui ? Cela ne faisait pas très sérieux...

"Je... euh... Je suis désolé de ne pas être très présentable. Je ne pensais pas que... ahem..."

Pointant son canapé du doigt, il reprit d'une voix un peu plus rapide, cherchant à garder le contrôle de la situation :

"Vous pouvez vous asseoir. Et... Et je pourrais vous servir à boire et à manger. J'ai de quoi faire un petit-déjeuner consistant, si c'est votre souhait."

Lenny éteignit la télévision à regret, s'agaçant intérieurement de ne pas être en mesure de regarder le film jusqu'au bout. Mais il se rappelait des conseils de son tuteur et de son psy, qui lui répétaient que ceux qui l'entouraient méritaient plus son attention que ses livres ou ses films, et qu'il devait faire l'effort de se consacrer à eux dès que possible.

Grattant son cuir chevelu, Lenny réalisa subitement qu'il n'avait même pas salué la jeune femme et ajouta d'une voix légèrement aiguë, tentant de rattraper une erreur qui lui paraissait terrible et impolie au possible :

"Oh, et bon... Bonjour, Isobel ! Vous... euh... Vous allez bien ? Vous vous êtes amusée avec votre ami ?"

Ecouter les gens, rebondir sur leurs mots, relancer la conversation... Lenny se rappelait bien de ses leçons et tentait de les appliquer avec Isobel, ne serait-ce que pour reprendre le contrôle de la situation. Ce n'était plus une journée solitaire, et Lenny devait s'y faire...

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Dim 21 Mar - 14:18
Isobel s’en veut un peu, parce qu’elle sait bien que Lenny est organisé d’une tout autre façon qu’elle et elle va faire éclater sa petite bulle. Mais elle ne sait pas quoi faire d’autre. Elle pourrait potentiellement aller chez Walmart ou un autre magasin mais elle n’en avait pas envie. Elle n’avait pas envie de traîner dehors parce qu’il fait froid et qu’elle avait trop de choses à faire donc si ses colocataires arrivaient alors qu’elle était en ville, ce serait une perte signifiante de temps. Puis elle n’avait pas d’atomes crochus avec ses autres voisins, c’était simplement cordial et rien de plus, elle ne se voyait absolument pas aller toquer chez eux, la tête encore un peu à Brooklyn et le corps dans le Queens, elle ne saurait absolument pas comment leur faire la conversation. A partir dire que c’est un boulet ambulant, bien évidemment. Quand Lenny lui donnait l’autorisation silencieuse d’entrer dans son appartement, Izzy récupéra son sac et entra lentement, avec des petits pas, comme si elle avait peur qu’il ne change d’avis et la mette dehors parce qu’elle était trop intrusive. « Ce n’est pas grave Lenny, vraiment. Vous ne pensiez pas que j’allais débarquer la tête encore à moitié endormie chez vous. » Après tout, elle aurait sûrement été pareil Izzy. Un peu gênée, et sûrement encore très endormie. Elle l’écoutait et se diriger vers le canapé, son sac toujours au bout de la main, qu’elle déposait à côté d’elle avant de s’installer « Non, ne vous en faites pas, ne vous embêtez pas pour moi. Un café ira très bien. » Après tout, elle n’avait pas très faim mais elle savait aussi que sa colocataire ramenait le petit-déjeuner ce qui ne pouvait être on ne peut plus parfait. Izzy aurait voulu poser une main délicate sur le bras de Lenny pour lui dire que ce n’était qu’elle, elle n’était pas une célébrité et encore moins la reine d’Angleterre mais elle savait que c’était de sa faute s’il était dans un état d’angoisse de la sorte, parce qu’elle ne l’avait pas prévenu. « Bonjour Lenny. Oui je vais bien et vous ? » lui répond t-elle, d’une voix posée tout en le regardant. « Oui, merci, je me suis bien amusée. » Elle pouvait sentir ses joues qui se teintaient de rose, signe d’une nuit un peu trop courte. D’une nuit a parlé de tout et de rien, de parler de l’avenir, du passé, de toutes ses choses qui ont eu un impact sur la vie de la brune. « Si vous voulez, on peut continuer à regarder le film que vous étiez en train de regarder, ça ne me dérange pas. » Parce qu’elle a bien vu qu’il avait coupé sa télé. Et Izzy n’est dérangée en rien. « Je ne voudrais pas vous déranger encore plus dans le programme de votre journée que vous vous étiez fait. » ajoute t-elle avec un sourire franc et sincère, elle pourrait être là sans être là, tant qu’il se se bien, tant qu’il se sent mieux.

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Sam 10 Avr - 22:07
Lenny hocha la tête lorsqu'Isobel lui fit savoir qu'il ne pensait pas qu'elle débarquerait chez lui à l'improviste. Cela ne faisait pas partie des choses qu'il avait envisagé pour sa journée.

Une visite d'un vendeur au porte-à-porte ? Sûr, cela pouvait se produire, et Lenny avait déjà pris la ferme résolution de ne jamais leur ouvrir, ne sachant que trop qu'il serait incapable de leur dire non, principalement pour mettre fin à leur insistance et les faire partir.

Mais ses proches, eux, prenaient toujours la peine de le prévenir avant de venir. Même dans les instants plus compliqués, ils pensaient généralement à l'appeler, pour permettre à Lenny de se faire à ce changement. Ce qu'il signala à Isobel, avec la franchise qui lui était habituelle :

"La... La prochaine fois, vous n'avez qu'à appeler, avant de venir. Ou... Ou mieux, vous pouvez envoyer un SMS, comme ça, je n'ai pas à vous parler au téléphone. Je déteste ça. Vous avez mon numéro ? Je ne me rappelle pas si je vous l'ai donné..."

Lenny pouvait se souvenir de beaucoup de choses, surtout des détails que nul autre ne retenait. Mais cela ne laissait pas beaucoup de place pour le reste, et il préférait donc s'assurer qu'Isobel avait bien son numéro, avant de réclamer d'elle quelque chose qu'elle était dans l'incapacité de faire. Il espérait qu'elle y songerait, la prochaine fois... S'il y avait une prochaine fois.

Il hocha la tête lorsque sa voisine lui fit savoir qu'un café lui conviendrait, et s'empressa de la servir, posant le mug devant elle :

"J'ai... J'ai aussi du jus d'orange pressé, si vous le souhaitez. Et si jamais vous avez faim à tout moment, n'hésitez pas. Ou vous pouvez vous servir, tout se trouve dans ce placard."

Lenny pointa du doigt ledit placard, avant de prendre place aux côtés d'Isobel, tentant de calmer la nervosité qu'il était incapable de cacher. Récupérant son plaid, il promena ses doigts sur le doux matériel pour s'apaiser, hochant la tête lorsqu'Isobel lui demanda comment il allait :

"Bien. Un peu nerveux. Mais ça va vite passer. Juste besoin de m'ajuster à ce changement."

Son regard fuyait celui d'Isobel, sentant qu'il ne parviendrait pas à entretenir la conversation et à croiser ses yeux. Trop intense pour lui, le contact visuel. Il espérait qu'elle comprendrait... Beaucoup avaient du mal. Même son tuteur, dans les premiers temps, avait tenté de le forcer à lever la tête vers lui, avant de comprendre que cela était contre-productif. A vrai dire, il lui était même plus difficile de prêter attention à quoi que ce soit, dans ce genre de situations...

Il étira un sourire maladroit sur ses lèvres lorsqu'Isobel lui fit savoir qu'elle s'était amusée. Elle le méritait. Avoir des amis avec qui passer un bon moment. Plus le temps passait, plus le cercle de Lenny, si petit auparavant, s'élargissait, et il était content de compter Isobel parmi ces gens qui lui importaient. Peut-être pourraient-ils avoir une nuit amusante, un jour... Sans arrière-pensées.

Lenny secoua la tête lorsqu'Isobel lui proposa de remettre le film, prenant une gorgée de café, avant de lui expliquer son raisonnement :

"Ce serait une mauvaise idée. Je risque de ne plus vous prêter attention, et cela ferait de moi un terrible hôte. Et ami. Si... euh... Si nous sommes amis, bien sûr."

Reposant son mug, il reprit avec un petit rire nerveux :

"De plus, il paraît que je suis insupportable lorsque je regarde quelque chose que j'apprécie. Je connais ce film beaucoup trop, je passe mon temps à réciter des répliques. Et j'ai tendance à partager des informations aléatoirement quand je suis avec quelqu'un, et je sais que ça peut être agaçant quand on s'efforce de se concentrer sur un film."

Lenny se plongea dans ses souvenirs, un sourire doux aux lèvres, alors qu'il partageait un peu de son passé avec Isobel :

"Mon tuteur avait mis en place un système de cartes quand je regardais quelque chose avec mon frère et ma soeur. Chaque anecdote ou réplique me coûtait une carte, et quand je n'en avais plus, je devais..."

Il posa son index sur ses lèvres, faisant mine de se taire.

"Cela permettait d'éviter que Roman et Madison ne m'étripent. Mais j'ai laissé ces cartes chez mon tuteur, comme personne ne vient chez moi pour regarder quoi que ce soit. Du coup, je risque d'être insupportable, si je venais à visionner quelque chose avec vous."

Sa cervelle se mit à bouillonner et il pointa du doigt l'écran de télévision, s'exprimant avec agitation :

"Oh, d'ailleurs, vous saviez que, durant la scène où Westley se fait assommer par Rugen, Cary Elwes a réellement été assommé par le coup qu'il a reçu ? Il s'est réveillé à l'hôpital, et c'est la scène qu'ils ont décidé de garder dans le film."

Lenny avait secoué joyeusement ses mains durant son anecdote, et il lui fallut une seconde pour réaliser qu'il avait fait exactement ce qu'il savait être ennuyeux... Se mordant la lèvre inférieure, il marmonna une excuse :

"Désolé. Je ne sais même pas si vous avez déjà vu le film. C'était juste... dans ma tête..."

Et il avait parlé sans réfléchir. Comme souvent. Lenny prit une profonde inspiration, joignant ses mains douloureusement pour calmer leur agitation. Tout allait bien... Rien de grave... Il lui suffisait juste de réorienter la conversation sur un sujet plus léger. Facile. Easy peasy.

"Hmm... Tout va bien, à l'école ? Vos élèves, ils se portent bien ? Enfin, si vous voulez parler de travail, bien sûr."

Un autre rire anxieux. Pourquoi se prenait-il toujours la tête sur tout ?


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Lun 19 Avr - 10:03

Izzy se sentait un peu mal de faire subir cela à Lenny, elle le savait pourtant, qu’il avait besoin de savoir comment ses journées seraient rythmées en temps et en heure et dès le matin, elle avait déjà tout bousculé dès le matin et elle s’en voulait. Et Izzy l’écoutait parler et elle hochait positivement la tête, signe qu’elle comprenait le sens de sa démarche. Parce qu’elle n’avait pas envie de le brusquer tout les matins, ni même une nouvelle fois.

- « Non, vous ne m’avez pas donné votre numéro. Et ça me rassure, je n’aime pas appeler non plus. Je préfère nettement les sms, comme ça c’est rapide et efficace. » explique Izzy quant à ses choix.

Elle n’aime que téléphoner à sa soeur pour prendre de ses nouvelles parce qu’elle est sûre que la conversation pouvait durer des heures sans que des blancs gênants ne viennent interférer parce qu’on ne sait plus quoi dire, ni quoi faire. Parce qu’on peut entendre les mouches qui volent avant de relancer un sujet trop peu passionné qui glisse au bout de quelques secondes dans les abîmes du silence. Izzy préférait les sms, au moins, les conversations pouvaient s’étirer sur la journée. Et elle pouvait répondre quand elle avait le temps. Elle récupère alors le mug que lui dépose Lenny avant d’opiner du chef

- « Non merci Lenny, c’est gentil. Mais je n’ai pas faim. Ne vous en faites pas, un café ira très bien. »

Isobel n’oserait jamais se servir dans les placards de son voisin parce qu’elle trouve cela très impoli même s’il lui avait fait la proposition. Elle serait bien capable de se prendre le contenu du placard sur le coin du nez, se cognait avec la porte ou tout autre chose qui pourrait arriver face à sa maladresse et elle ne voulait pas que Lenny s’en veuille. Elle préférait garder la culpabilité pour elle toute seule. Un sourire pincé naissait sur les lèvres d’Isobel quand elle se rendait compte que sa stupidité et sa faculté a oublié les choses de la sorte, avait mit dans une position plus qu’inconfortable son voisin. Elle verrait pour lui offrir des chocolats quand elle le pourra. Et Izzy n’avait pas envie qu’il arrête son programme de la matinée pour elle. Alors sa proposition fait sens mais elle comprenait aussi son raisonnement. Izzy but une gorgée de café tandis qu’il parlait.

- « Et bien, voilà que ça nous fait un point commun » commença Izzy avant de reprendre « mes colocataires me détestent quand j’ai vu un épisode de séries sans elle, je ne peux m’empêcher de glousser quand je sais ce qu’il va se passer à la suite d’une scène. Puis quand c’est mes Comfort movies je connais les répliques par coeur, alors parfois, je dis les répliques en même temps que les acteurs avec un certain entrain. Et bien sûr que nous sommes amis. »

Un sourire chaleureux revenait sur les lèvres d’Izzy quand il lui partageait son passé et elle sentait son coeur se gonflait de reconnaissance, peut-être qu’il se sentait en sécurité avec elle pour lui partager son passé ?

- « C’est une chouette idée. Je ne pense pas que vous seriez insupportables, mais je ne veux pas vous imposer de regarder ce film avec moi si vous ne le souhaitez pas. »

Les yeux d’Izzy se mirent à briller quand il lui expliquait l’anecdote qu’il avait apprit et elle trouvait ça impressionnant, parce qu’elle était persuadée qu’elle n’aurait jamais apprit tout cela sans Lenny. Elle se doutait qu’elle apprendrait beaucoup de choses auprès de Lenny si, un jour, elle regardait un film avec lui.

- « J’avoue que je n’ai jamais vu le film, mais j’ai beaucoup aimé cette anecdote, quand l’envie me prendra et que je regarderais le film, je penserais à vous ! » lui assura Izzy avec une voix douce.

Elle voyait bien que Lenny tentait de calmer son for intérieur et elle ne le dévisageait pas pour autant, son regard papillonnait autour d’elle et elle finissait par regarder le plan de travail sur lequel était posée sa tasse alors qu’elle écoutait sa question.

- « Oui tout va bien, j’avoue que le trajet me rend un peu irritable au fur et à mesure que les semaines passent. Je suis fatiguée mais tant pis, je ne quitterais le Queens pour rien au monde. Mais ça va, les élèves sont super adorables, et je les aime beaucoup. Certains parents parce qu’ils payent l’école se sentent un peu supérieur mais je sais que mon travail est exemplaire et que je n’ai rien à me reprocher. » explique Izzy, avant que l’image de Rhys ne se matérialise dans sa tête.

Un léger geste de la tête pour chasser cette image, elle reprend une contenance et passe une main dans sa nuque avant de boire une gorgée de son café.

- « Et vous, votre travail ? Ça va ? »

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Dim 30 Mai - 13:47
Apprenant qu'Isobel n'avait pas son numéro, une convention sociale qu'il avait occulté malgré lui lors de leur dernière rencontre, Lenny s'empressa donc de le lui donner, soulagé que, comme lui, elle n'appréciait guère les appels, et passerait donc plus volontiers par les SMS.

Dès que son téléphone sonnait, Lenny avait la sensation de se liquéfier, et ses capacités sociales diminuaient drastiquement, rendant ses conversations pour le moins compliquées. Au moins, à l'écrit, il pouvait prendre le temps de réfléchir à ses mots...

Mais à l'oral ? Pas moyen. En plus de cela, il devait essayer de comprendre la tonalité de la voix de son interlocuteur, afin d'orienter la conversation de la meilleure façon, et c'était un exercice dans lequel Lenny était particulièrement médiocre, surtout sans la possibilité de voir le visage de la personne à qui il s'adressait. Non, les SMS étaient bien mieux, ça, c'était certain...

S'asseyant aux côtés d'Isobel, Lenny s'efforça de se détendre, et d'apprécier le moment. Un café en compagnie de sa voisine, c'était une bonne chose, n'est-ce pas ? Même si cela avait bouleversé ses plans pour la matinée... Quand bien même il ne désirait rien d'autre que de revenir à ce qu'il avait interrompu, Lenny privilégia le bien-être d'Isobel, ce qu'il lui expliqua sans détour.

Sa réponse le réjouit, et ses lèvres s'étirèrent en un sourire enthousiaste, ravi de savoir qu'ils partageaient la même façon, ou peu s'en faut, d'apprécier un film. Prenant une gorgée de café, il s'empressa ensuite de déclarer, après avoir partagé son anecdote sur Princess Bride presque malgré lui :

"Oh oui, je connais ça ! Quand je regarde des séries ou films que je connais avec quelqu'un d'autre, j'ai tendance à guetter leurs réactions tout le temps. Il paraît que c'est épuisant... Mais c'est plus fort que moi, je veux juste voir comment ils appréhendent telle ou telle scène. Et j'ai définitivement mes propres "comfort movies"."

Une idée s'empara de sa cervelle, et il ajouta avec excitation, se balançant joyeusement sur son siège :

"Ce serait fantastique si nous pouvions avoir nos petites séances de cinéma à nous ! Comme ça, nous pourrions parler et réagir autant qu'on le souhaite, sans ennuyer qui que ce soit. Bien sûr, si je suis trop "moi", vous pourrez me le dire, sans problème. Mais j'adorerais voir vos comfort movies. Et partager les miens. Peut-être en avons-nous en commun..."

L'excitation se faisait trop présente. Lenny se força à prendre une profonde inspiration pour se calmer, décidant de négliger son café pour l'instant. Il n'avait pas besoin de plus de nervosité que ce qu'il devait déjà gérer en son for intérieur... Lenny se concentra donc sur les propos d'Isobel, qui s'exprimait sur son travail, frottant doucement ses jambes pour évacuer son trop-plein d'énergie.

Il grimaça de sympathie quand elle évoqua le trajet, quelque chose qu'il ne comprenait que trop bien. Lui-même était plutôt loin de son lieu de travail, mais il s'était trop habitué à son lycée pour songer à demander une mutation. Le changement, ce n'était pas pour lui...

"Je peux comprendre, pour le trajet. J'en profite généralement pour faire une coupure nette entre mon travail et ma vie privée. Ca me laisse le temps de laisser au lycée le boulot, et ne plus y penser. C'est important de bien séparer les deux."

Lorsqu'il avait commencé à travailler, Lenny était beaucoup trop investi et ramenait ce qu'il n'avait pas eu le temps de faire chez lui. Aujourd'hui, grâce à son thérapeute, il avait appris à faire la part des choses afin d'éviter le surmenage, et se sentait beaucoup mieux à ce sujet.

"Je ne comprends pas l'idée de se sentir supérieur parce qu'on paie pour accéder à quelque chose. Ce n'est pas méritant, c'est juste une marque de richesse. Mais si vos élèves sont adorables, tant mieux. Les miens sont..."

Lenny réfléchit un peu, cherchant ses mots pour exprimer au mieux ce qu'il ressentait.

"Eh bien, ce sont des adolescents. A cet âge-là, c'est drôle d'imiter le bibliothécaire et ses tics bizarres pour amuser la galerie, je suppose. Je ne sais pas trop comment leur parler, et je crois que c'est la même chose pour eux. Mais il y a quelques élèves avec qui je m'entends bien, et qui considèrent ma bibliothèque comme un refuge."

Lenny grimaça, admettant d'une voix frustrée :

"Je crois que certains d'entre eux sont exclus par leurs camarades. C'est difficile de se faire entendre à ce sujet par ma hiérarchie, et ils sont vite à me dire que j'ai probablement mal interprété les choses, parce que je suis différent. Je crois que certains des adultes du lycée ne sont pas à l'aise avec moi non plus."

Lenny haussa les épaules :

"J'ai l'habitude. Je fais de mon mieux pour donner à ces élèves perdus un refuge et une oreille à laquelle se confier, si besoin. J'essaie de leur rappeler qu'il y a une vie après le lycée. Les pauvres sont peut-être en train de passer les pires années de leur vie à cet instant..."

Lenny eut un rire nerveux. Hormis les maltraitances qu'il avait subi durant son enfance, cela avait été le cas pour lui aussi. Lenny ne faisait pas partie de ces adolescents populaires qui se rappelaient ensuite de leurs années lycée avec nostalgie. Loin de là. Ses bons souvenirs de cette époque, c'était en famille, sa vraie famille, qui lui avait offert un foyer, de l'amour, et une nouvelle chance.

"Vous pensez que je pourrais en faire plus pour les aider ? J'ai peur de les exposer davantage si j'essaie... Les jeunes peuvent être tellement cruels, parfois. J'en sais quelque chose..."

Lenny reprit une gorgée de café, ses pensées l'entraînant brièvement vers son passé. Non, définitivement, il ne regrettait pas cette période de sa vie. Pour rien au monde, il ne voudrait y retourner...

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Dim 4 Juil - 16:28
« Ah oui ? Quels sont tes... vos Comfort movies ? » demande Izzy avec attention, son regard qui se pose sur Lenny pour quelques micros secondes, histoire de ne pas le rendre mal à l’aise. Parce qu’elle n’avait pas envie d’être source d’inconfort pour le bibliothécaire. Loin de là. Elle n’était pas là pour ça, elle qui squattait déjà chez lui parce qu’elle n’avait pas été foutue de penser à prendre ses clés. Et la proposition de Lenny réchauffa le coeur de l’institutrice « Oh oui ! Ça pourrait être vraiment chouette comme idée ! Je ne pourrais pas dire qu’on pourrait faire ça dans l’immédiat et de façon régulière parce que la fin d’année scolaire va arriver et que j’ai des corrections à faire, des bulletins à remplir… Et des préparations à finir mais on pourrait s’organiser ça bientôt ! Et que ça devienne plus régulier pendant les vacances, qu’en pensez vous ? » Elle prenait une gorgée de café, avec ce sourire satisfait sur le visage qui trahissait son envie de faire ça tout de suite, si seulement elle avait le temps. Mais ses colocataires n’allaient pas tarder et elle ne voulait pas s’arrêter en plein milieu du film.

Quand l’optique du trajet venait ans la conversation, Isobel pensait aux types un peu étranges qu’elle croisait dans le métro, ceux qui pensait qu’une femme leur appartenait, ceux qui étaient impolis, ceux qui râlaient, puis ceux qui lui faisait sa journée. L’enfant qui lui souriait quand elle avait les yeux un peu dans la vide, la personne qu’elle croisait souvent aux mêmes heures et qui avait finit par la saluer. Toutes ces choses qui faisait qu’au fond, elle aimait vraiment new york et qu’habitait à côté du travail lui retirerait ce petit moment bien à elle. « Moi j’aime bien quand j’y pense parce que j’ai l’impression de pouvoir analyser les gens. Ceux qui râlent, des fois je me demande ce que la vie leur a fait pour qu’ils soient si aigris. Puis ceux que je croise souvent quand je ne suis pas en retard. Ceux qui, comme moi, prennent toujours le même wagon à la même heure. Ça me fait toujours sourire. » explique Izzy avec un entrain certain dans la voix. Elle part toujours à la même heure, finit toujours dans le même wagon. Ce qui la fait rire, et qui l’angoisse quand elle doit partir de chez Rhys. Parce qu’elle n’a pas son habitude.

La seule chose qu’Izzy détestait dans son boulot, c’était les parents (à part un), qui s’amusaient à lui faire comprendre qu’elle n’était qu’une petite institutrice qu’ils pourraient virer s’ils en avaient le pouvoir. Mais elle ne se laissait pas démonter la brune et elle faisait son travail, toujours en connaissance de cause, et toujours avec un aplomb qu’elle ne se connaissait pas. Elle en référait toujours à sa supérieure qui ne se plaignait jamais de ses idées, comme ça, elle savait qu’en n’avait rien à se reprocher. Et un sourire compatissant naissait sur les lèvres d’Izzy quand Lenny évoquait sa situation « Ce sont des adolescents, s’ils peuvent amuser la galerie, ils le feront forcément. Mais il faut juste penser à ceux qui sont là parce qu’ils aiment la lecture. Ça permet de se focaliser sur le bon. »

Et Izzy se sent mal à l’aise face aux mots de Lenny, elle ne voudrait pas qu’il le perçoive ainsi parce que ce n’est pas le but, mais elle se noyait derrière sa gorgée de café avant de souffler pour essayer de trouver une solution « Vous devriez en parler avec les collègues en qui vous avez confiance. Ou peut-être à un surveillant ? Ou une surveillante ? Parfois c’est eux qui sont plus proches des élèves. » explique Izzy en prenant une nouvelle gorgée de café, grimaçant un peu « Peut-être qu’ils pourraient appuyer vos dires ? » Izzy n’en savait trop rien et elle ne voulait jamais mettre les pieds dans un lycée. Parce que les adolescents, justement. « Après, vous pouvez aussi faire l’alternative de la boîte à secrets, je ne sais pas si vous voyez ? Mais vous leur permettez de se confier anonymement et pourquoi pas, leur répondre sur un tableau ? Un tableau dans votre bibliothèque, qui leur explique que vous avez lu et que s’ils veulent, ils peuvent venir vous voir à une certaine heure ? » L’idée lui semble utopique « mais ça. Leur permettrait de se soulager d’un poids et de voir pour que vous deveniez un espèce d’allié ? C’est peut-être utopique, mais je pense que ça pourrait marcher. Surtout si vous mettez les surveillants dans la boucle, ça leur permettrait d’en référer à leurs supérieurs plus rapidement ? »

@ Invité

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Dim 15 Aoû - 13:47
La question d'Isobel sur ses comfort movies anima joyeusement Lenny, dont l'enthousiasme s'exprimait pleinement dans la manière dans son corps se mouvait, ses mains s'agitant avec excitation. A cet instant, Lenny était beaucoup trop à l'aise et amusé pour s'en préoccuper...

"Oh, il y a le film "Princess Bride" que j'étais actuellement en train de regarder, pour commencer. "Les Goonies", également, qui est sorti à peu près à la même époque. Mais il y en a beaucoup d'autres aussi. La plupart des films d'Edgar Wright. Quelques comédies romantiques, triés sur le volet. Le dernier Power Rangers. Oh, et les premiers films X-Men, aussi ! Je lisais les comics sur lesquels je pouvais mettre la main quand j'étais petit, je m'identifiais beaucoup aux personnages..."

Devant reprendre son souffle après son monologue, Lenny réalisa qu'il aurait aisément pu lister ses films favoris pendant encore bien longtemps, ce qui n'était pas une manière de faire la conversation. Il se força à prendre une profonde inspiration et calmer son excitation, tapotant doucement ses jambes du bout des doigts, avant de demander d'une voix moins précipitée :

"Et vous ? Vous en avez probablement un petit nombre aussi..."

Lenny la laissa libre de répondre, son attention entièrement focalisée sur elle. Il se réjouit de savoir que sa proposition l'enchantait, et qu'ils pourraient probablement bientôt avoir leurs premières séances de visionnage de comfort movies. Il était si heureux de pouvoir partager ça avec quelqu'un ! Il avait donc hoché la tête avec un grand sourire, ajoutant joyeusement :

"Il ne faudra pas oublier les pop-corn. Et les boissons. Comme au cinéma, mais sans les gens autour, ou le son assourdissant. Beaucoup mieux, donc !"

Lenny ne put s'empêcher de grimacer quand Isobel évoqua le métro et les gens qui s'y trouvaient. Pour lui, ce moyen de transport était une épreuve. Il évitait généralement de s'y aventurer sans musique pour couvrir les bruits extérieurs, et un trajet était parfois suffisant pour le priver d'énergie pour le reste de la journée. Sans compter que les gens le regardaient parfois bizarrement, dès lors qu'il se sentait dépassé et que son corps commençait à s'agiter malgré lui...

"Le métro, ce n'est pas pour moi. Trop de bruit..."

Lenny plaqua brièvement ses mains sur ses oreilles, sa gestuelle illustrant ses propos.

"Je préfère conduire, même si cela demande beaucoup de concentration. Et, au moins, je ne risque pas d'offenser qui que ce soit, en ayant le malheur de les regarder avec insistance lorsque mon esprit part ailleurs."

Lenny avait hoché doucement la tête aux paroles d'Izzy, concernant les adolescents qui s'amusaient à l'imiter. Lui-même n'était plus un enfant, il ne pouvait plus tenter de se réfugier sous les jupes d'un adulte, en espérant que les choses s'arrangent (ce qui n'était généralement pas le cas). Aussi blessant que cela pouvait être, il devait gérer la situation avec maturité...

"C'est ce que j'essaie de me dire. Et puis, d'un autre côté, s'ils perdent leur temps à se moquer de moi, cela veut dire qu'ils n'embêtent personne d'autre pendant ce temps. C'est probablement une bonne chose, quelque part."

Le sujet que Lenny avait abordé après coup était complexe et difficile, il le savait. Lui-même avait été victime de ces brimades et, malgré tout, il ne saurait dire quelle était la meilleure solution à adopter. Pas sans le soutien d'une hiérarchie qui préférait ignorer les problèmes que de devoir les régler.

"Je pourrais essayer d'en parler davantage, oui. J'ai juste peur de tomber sur la mauvaise personne, qui va ensuite agir d'une façon qui risque seulement d'aggraver les choses. Je sais que certains ne trouveront rien de mieux que d'aller voir la victime en lui disant de faire des efforts pour se faire accepter. Je suis intimement familier avec ce genre de conseils inutiles."

Lenny prit une gorgée de café, dissimulant son malaise derrière sa tasse comme il le pouvait. C'était probablement le conseil le plus blessant qu'il avait pu recevoir d'adultes qui se pensaient bienveillants...

Toute son enfance et son adolescence, Lenny avait souhaité de tout son être de pouvoir changer, devenir quelqu'un d'autre, quelqu'un que ses camarades apprécieraient ou, tout du moins, laisseraient tranquille. Toutes ses tentatives avaient échouées, et, à présent, il se disait qu'il valait mieux simplement faire avec ce qu'il avait, dans la mesure du possible...

Si des personnes comme Isobel appréciaient sa présence et voulaient passer du temps avec lui, cela voulait probablement dire qu'il n'était pas aussi mauvais que ce qu'on avait voulu lui faire croire. Et qu'il n'avait pas besoin d'essayer si durement de se conformer...

Lenny ne savait que penser de l'idée qu'Izzy lui suggéra. D'un côté, il voyait comment cela pourrait libérer la parole de certains, les aider à mettre des mots sur ce qu'ils ressentaient, subissaient. Et de l'autre, il voyait aussi les problèmes que cela pourrait engendrer...

"Il faudrait que j'y réfléchisse. Je ne voudrais pas que ça se retourne contre qui que ce soit. Celui qui serait vu en train de laisser un message pourrait être traité comme un délateur, et voir sa situation empirer. D'autres pourraient en profiter pour laisser des messages calomnieux. C'est... C'est compliqué."

Lenny soupira, abritant brièvement son visage dans ses mains :

"J'aimerais tellement pouvoir faire plus que ce que je fais déjà. Je sais ce que c'est d'être ce petit garçon, ce jeune homme qui se sent tellement seul qu'il se demande si cela vaut la peine de continuer. Si ça ne serait pas mieux pour tout le monde s'il disparaissait, tout simplement..."

La gorge de Lenny se noua. Même à son âge, il processait encore les traumatismes de son enfance avec difficulté. L'école avait été une torture pour lui, et sa maison n'était devenu un refuge qu'après ses quinze ans, lorsqu'il avait été adopté par son tuteur. Il avait l'impression de ne jamais échapper au cycle de violence et d'humiliation, où qu'il soit...

"J'ai parfois l'impression que tout ce que je peux faire, c'est leur dire de s'accrocher, parce que la vie après l'école est tellement mieux que ce que le collège ou le lycée a à leur offrir. Qu'ils réaliseront, une fois ce moment passé, que ce n'était qu'une goutte d'eau dans l'océan. C'est compliqué de voir cela lorsqu'on est immergé dedans..."

Lenny se frotta les yeux, marmonnant brièvement un "Excusez-moi.". Il n'avait pas souhaité se mettre dans cet état... Il était probablement plus sensible encore qu'à l'accoutumée, avec sa routine partie en éclats suite à l'arrivée d'Isobel.

Se focalisant sur sa respiration pendant quelques instants, il parvint à retrouver un sourire hésitant, ses yeux encore humides :

"Mais vous n'êtes pas là pour me voir pleurer. C'est déplacé de ma part. Vous..."

Lenny dut se creuser un peu la tête pour trouver un moyen de rebondir sur un sujet plus léger :

"Vous... Vous voulez bien me parler de vos colocataires ? J'en avais un lorsque je suis arrivé ici, au début, mais il était là sur souhait de mon tuteur, pour s'assurer que je puisse gérer ma vie en autonomie. Il a fini par partir au bout d'un moment, et je suis resté."

Peut-être qu'il devrait envisager un jour d'essayer à nouveau de partager son espace avec quelqu'un. Pas parce qu'il avait besoin qu'on s'occupe de lui, simplement pour avoir de la compagnie. Et diminuer ses charges au quotidien.

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Lun 15 Nov - 20:36
Lenny était certainement l'une des personnes qu'Izzy aimait le plus dans ce complexe, peut-être parce qu'il avait un coeur pur et un coeur bon. Et peut-être parce qu'elle savait pertinemment qu'il ne la jugerait pas sur ses paroles et encore moins sur ses actes et qu'elle pouvait être elle-même. Parce qu'au fond, Isobel n'avait pas peur du jugement, mais elle voyait et sentait certains regards et elle n'avait pas envie de se sentir gênée une nouvelle fois. Et puis, la conversation venait naturellement avec Lenny et ça lui faisait le plus grand bien. Et quoi de mieux que de parler cinéma, Izzy écoutait Lenny avec une oreille attentive, avant de réfléchir à ses propres comfort movies.

« J'aime beaucoup Love actually, mais aussi Coup de foudre à Notting Hill. Mais il y a aussi 4 mariages et un enterrement. On va dire que j'ai un faible pour Hugh Grant. » explique t-elle en riant avant de se frotter la nuque.

Elle avait tout de même hâte de regarder un film avec Lenny, ça leur ferait sûrement passer une bonne soirée, puis ça ferait de la compagnie à son voisin, loin l'idée d'Izzy d'être intrusive, mais elle se doutait qu'il n'avait pas beaucoup de visite, et autant lui dire que ça lui faisait un peu mal au coeur. Même si elle ne le disait à personne en soit parce que ça ne regardait qu'elle et on lui dirait surtout de se mêler de ses affaires. Le tournant que prenait la conversation serra un peu le coeur d'Izzy mais ça faisait partie des risques du métier et dieu merci, elle n'avait pas à faire au harcèlement et compagnie à l'école, même si elle restait toujours sur ses gardes. La réaction de Lenny la fit grimacer légèrement et puis, ça lui tordit le coeur de le voir pleurer. Elle leva une main compatissante pour la déposer sur le bras de son interlocuteur, mais elle se ravisa, de peur de le brusquer et de faire mal les choses, elle déposa alors ses mains le long de ses cuisses pour ne pas faire d'âneries et elle souffla un instant

« Ce n'est rien. Vous n'avez pas à vous excuser, on a tous et toutes des sujets qui nous tiennent à coeur et qui nous font un peu de mal, mais c'est humain et c'est normal. » le rassura t-elle, tant qu'elle le pouvait.

Et quand il tenta habilement de changer de sujet, Izzy se sentit soulagée parce qu'elle n'avait pas casser l'ambiance ni même briser le coeur (littéralement) de Lenny. Et elle réfléchissait à ce qu'elle pouvait dire sur ses colocataires.

« Mes deux collègues sont toutes les deux plus jeunes que moi mais elles sont exceptionnelles. » commença Izzy avant de regarder Lenny les yeux brillants « Elles sont exceptionnelles et elles arrivent à me pousser à être une meilleure personne. »

Elle continuait à sourire avant de continuer :

« Et la cohabitation se passe bien, Candace est dans le cinéma, Blaise est game master dans un escape game. Tout le contraire de moi. Elles m'aident aussi à préparer mes cours de façon amusante et non barbante. »

Elle terminait sa boisson avant de déposer sa tasse en face d'elle.

« Je maintiens mon invitation, si un jour vous voulez venir, n'hésitez pas ! »

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Mar 30 Nov - 19:47
C'était facile de parler avec Isobel. Facile comme cela l'était rarement avec autrui. Les mots venaient avec aisance, et Lenny ne craignait pas de les faire sortir. Il savait que ses paroles seraient accueillies avec gentillesse et considération. Qu'il serait respecté. Ce qui était loin d'être toujours le cas.

Avec Isobel, Lenny pouvait discuter de ses films préférés et l'écouter partager ses propres goûts, et la conversation était simple et plaisante, sans complication inutile. Pas de sens caché, pas de demi-mot, rien qui ne laissait penser à Lenny qu'Isobel et lui-même usaient d'un langage différent. C'était si simple de parler qu'il se retrouvait à être sincère d'une manière qu'il n'avait pas prévu d'être, faisant part de blessures qu'il avait tenté d'enterrer des années durant.

Il y avait toujours en lui ce petit garçon qui ne comprenait pas pourquoi on lui voulait du mal. Qui ne savait que dire ou qui être pour espérer être aimé. Ce petit garçon qui était devenu un homme un peu plus ajusté, un peu moins perdu, mais qui conservait cette sensibilité à fleur de peau, une vulnérabilité avec laquelle il avait dû apprendre à composer, tant bien que mal.

Une vulnérabilité qu'il avait laissé sortir malgré lui, l'imposant à Isobel qui n'avait rien demandé. L'institutrice lui assura qu'il n'avait pas à s'excuser, mais il ne pouvait s'empêcher de le faire, conscient qu'Isobel avait mieux à faire que tenter de panser de vieilles blessures. Lenny voyait un psy, c'était avec lui qu'il était supposé parler de ce genre de choses.

"Non, non, vous méritez des excuses, amplement."

Lenny frotta ses yeux humides, reprenant une profonde inspiration, avant de tapoter distraitement ses jambes du bout des doigts :

"Je n'ai pas à vous imposer mes sentiments comme ça, sans prévenir. Il y a des gens que je paie pour gérer ça. Mais vous méritez de voir ce qu'il y a de meilleur en moi."

Tentant de changer de sujet, Lenny fut soulagé de voir qu'Isobel le suivait sur ce chemin, sans chercher à en savoir davantage sur un passé qu'il n'était pas prêt à révéler complètement. Un jour, peut-être... En attendant, il était content d'écouter Isobel lui parler de ses colocataires, et découvrir un peu plus de la vie de sa nouvelle amie.

Effectivement, les colocataires d'Isobel semblaient pour le moins intrigantes. A l'écouter, il avait l'impression de s'entendre parler de sa soeur et de son frère, qu'il jugeait infiniment plus intéressants qu'il ne le serait jamais. Lenny espérait que les colocataires d'Isobel tenaient à elle autant qu'Isobel leur semblait attachée. Bien qu'il n'ait jamais été doué pour ce genre de choses, Lenny pouvait sentir une véritable chaleur émaner de la voix d'Isobel, alors qu'elle lui ouvrait un peu les portes de son petit univers.

Un univers au sein duquel elle semblait décidée à l'inviter. Lenny ne pouvait s'empêcher de se sentir nerveux à l'idée de rencontrer les colocataires d'Isobel. La dernière chose qu'il souhaitait, c'était risquer de casser l'ambiance, incapable de se faire apprécier, et potentiellement devenir un sujet de dissension entre Isobel et ses colocataires. L'apprécieraient-elles, lui et sa manière d'être?

"Je ne voudrais pas déranger..."

Le regard baissé, Lenny avait joint ses mains, tordant douloureusement ses doigts. Une part de lui avait réellement envie de faire ce pas vers Isobel et ses colocataires, de s'ouvrir un peu plus et, peut-être, d'avoir le droit à une bonne surprise. Mais une autre part craignait la nouveauté, le risque, et ne souhaitait rien de plus que de rester ancré dans ce qu'il connaissait. Dans ce qui ne risquait pas de le blesser.

Lenny prit une autre inspiration. A rester fermé, il perdait sans cesse l'occasion de laisser entrer des personnes qui, peut-être, en valaient vraiment la peine. Lenny n'avait pas toujours l'énergie de faire ce pas, de se lancer dans le vide, mais cette fois, il ne pouvait pas ignorer cette voix en lui qui lui soufflait qu'il en avait très envie...

"Je... J'aimerais les rencontrer. Je pense. Vous dites qu'elles sont exceptionnelles, et je vous crois, car l'exception attire l'exception, et que vous êtes vous-même exceptionnelle. Je ne voudrais pas risquer de leur déplaire, toutefois. De créer une tension entre vous."

Lenny se mordilla la lèvre, pensif. Il savait qu'elles le trouveraient probablement particulier, à défaut de bizarre. Beaucoup de gens se faisaient cette impression de lui au premier abord et, pour certains, il en restait ainsi, Lenny demeurant l'étrange homme aux manies déroutantes et à la conversation hachée. Réussiraient-ils ensemble à aller au-delà de ça ? Ou Lenny devait-il se préparer à être blessé, une fois encore ?

"Vous pensez que je devrais les préparer, avant qu'on ne se rencontre ? Leur dire que je suis..."

Les mots avaient du mal à sortir, restant coincés dans sa gorge. Parfois, c'était d'une simplicité inexplicable pour lui de parler de son handicap. A d'autres moments, il ne parvenait même pas à prononcer le mot, conscient qu'il pouvait tout changer. Que, en une seconde, un diagnostic dévoilé pouvait le faire passer d'adulte respectable à un être fragile, à protéger à tout prix, quand on ne le prenait pas pour quelqu'un de dangereux.

Même avec Isobel, le mot ne parvenait pas à sortir. Pas maintenant. Pas aussi tôt.

"Leur dire que je suis "moi". Et que ça peut être un peu déconcertant."

Pour ne pas dire dérangeant. Rebutant. Les idées dégradantes circulèrent dans le crâne de Lenny, alors qu'il continuait à torturer minutieusement ses mains, plongé dans ses pensées. Il se demandait ce qu'Isobel penserait de tout cela. Peut-être cela la découragera-t-elle de lui présenter ses colocataires... Ou peut-être pas.

@ Invité

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Jeu 30 Déc - 0:28
Izzy n’aurait jamais pu rêver mieux que d’avoir Lenny comme voisin, pas intrusif pour un sou et surtout c’est cette bonté d’âme qui le caractérise qui fait du bien à Izzy. Parce qu’il est lui et elle ne voudrait pour rien au monde que quelqu’un essaie de le changer, que quelqu’un essaie de le faire rentrer dans un moule qui ne le correspond pas. S’il fallait se battre pour garder Lenny comme il était, elle le ferait volontiers et sans rechigner. Parce qu’au fond ça lui faisait du bien d’avoir quelqu’un à qui parler, quelqu’un qui ne jugeait pas et qui ne trouvait jamais rien à redire sur la maladresse de l’institutrice, ou cette façon qu’elle avait d’être un peu dans son monde ce qui lui valait d’oublier des choses quand il ne le fallait pas. Ces clés par exemple. Et Isobel voulait sincèrement que Lenny ne se bride pas, qu’il ne se retienne pas et qu’il agisse comme bon lui semblait sans avoir à s’excuser, elle ne disait rien’ ne prononçait pas un mot mais elle lui offrait un regard tendre qui voulait tout dire. Qu’il n’y avait pas de mal à être qui il était que d toutes façons elle n’était pas là pour juger. Isobel et son caractère avenant qu’on lui connaissait si bien voulait offrir le monde à Lenny, lui montrer que les gens pouvaient l’apprécier a sa juste valeur. Alors elle lui proposait de venir, pour qu’il connaisse du monde dans le complex, pour qu’il ne soit pas seul si jamais un jour elle venait à manquer à l’appel et qu’il avait besoin d’elle. Elle ne le forçait en rien, n’imposait rien du tout et un sourire franc et sincère apparaissait sur ses lèvres quand il acceptait à demi mots sa proposition « Génial ! » sexclama t’elle avant de se radoucir our ne pas l’effrayer « Rien ne peut créer une tension entre nous. Sauf quand je fais des gâteaux tôt le matin et que je met mon robot pâtissier en route sans savoir quelles sont rentrées tard… » expliqua t’elle en riant avant de s’affubler d’un sourire. Izzy haussa les épaules avant de regarder Lenny, réfléchissant un instant « Si tu souhaites que je leur dise, alors je le ferais. Mais tu sais, elles ont aussi un cœur aussi pur que le mien et je suis persuadée qu’elles t’accepteront comme tu es. C’est pour ça que je te propose de venir à la maison, parce que je veux que tu te sentes bien et je suis sure qu’elles te feront te sentir bien parce qu’elles sont vraiment géniales. » Izzy ne tarissait pas d’éloges sur ces colocataires, elle ne disait que la stricte vérité. Et elle ne changerait jamais d’avis là dessus. Jamais. Son téléphone qui vibrait dans sa poche la ramena  à la réalité et elle fronçait les sourcils avant de s’excuser et de regarder qui pouvait bien l’appeler de si bon matin. C’était Blaise qui venait d’arriver. Alors Izzy termina sa boisson chaude et regarda Lenny « Je suis désolée je dois y aller ! » Parce qu’elle a moult choses à faire et que ça ne peut pas vraiment attendre. « on se prévoira un soirée cinéma ?” Demande t-Elle en récupérant ses affaires. Elle attrapa un bout de papier qui traînait dans son sac, un ticket de caisse balance à la va vite pour y noter son numéro « Appelle moi pour le dire quand tu es disponible ! ou envoie moi un sms si c’est plus simple pour toi. » Elle lui fit un petit signe de la main avant de regagner son appartement, le cœur léger d’avoir fait du bien autour d’elle. Et d’avoir potentiellement réussi à ce que Lenny vienne découvrir son appartement. Histoire d’en connaître un peu plus sur sa vie, histoire de voir l’énergumène qu’elle était dans la vie de tous les jours.

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