La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

charles -- but you stabbed me in the back while shaking my hand

@ Invité

avatar
   
#
Mar 16 Mar - 21:37
Elle en est à son sixième café de l'après-midi Jules ce qui signifie qu'elle est tendue et surtout très agacée. Elle enchaîne les tasses comme elle pourrait enchaîner les cigarettes si elle était fumeuse et stressée, mais à défaut de devenir accroc à la nicotine, elle est devenue accroc à la caféine et elle se demande ce qui est le mieux. Mais quoiqu'il en soit, elle se prend la tête sur sa comptabilité, persuadée qu'elle peut être capable de le faire elle-même mais elle déteste les chiffres alors elle ferme rageusement son classeur et le balance sur le bureau de son assistante d'un air rageur. Elle raccroche automatiquement son téléphone quand elle voit le numéro de son père qui s'affiche et elle regarde l'immense horloge de son bureau. Vingt heures. Dire qu'elle pensait qu'elle rentrerait chez elle tôt ce soir, et bien visiblement, ce n'est pas ce soir qu'elle se boira un verre de vin et qu'elle regardera une série. Elle qui voulait passer à la salle de sport, elle se contentera de sa salle de sport à elle, si le coeur lui en dit. Sauf qu'on sait tous qu'elle finira par avoir la flemme. Alors qu'elle sorte une boîte de graines de son tiroir pour avoir quelque chose dans l'estomac en finissant ses dernières recherches, et elle boucle un dernier mail pour un potentiel futur traiteur à ajouter dans ses propositions aux futurs mariés, elle finit sa tasse de café et appuie sur envoyer quand elle entend un bruit. Elle hausse un sourcil, attrape la première chose qui lui vient sous la main, à savoir une fourchette -quelle arme redoutable !- et elle se lève, marchant sur la pointe des pieds pour que les talons ne la trahissent pas. Et quand elle voit que c'est un de ses... clients ? Elle baisse rapidement sa fourchette, histoire de ne pas passer pour une folle et elle s'éclaircit la voix pour prononcer « Monsieur Cohen ? Mais que faites-vous ici ? » demande t-elle en jetant un nouvel oeil sur la pendule « Il est plus de vingt heures passé et nous n'avions pas rendez-vous ? »

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 18 Mar - 1:26
Les clés posées sur le bureau de la manager du poste de police, je lui adresse un clin d'œil et file en direction de la sortie. La journée est finie, elle est enfin finie et alors que je devrais sauter dans le train pour Staten Island, j’entre dans le premier bar que je croise. Un rapide message envoyé à Jane pour lui dire qu’elle ne m’attende pas pour manger et me voilà à boire une bière. Fuir et ne pas affronter le problème, ça ne me ressemble pas vraiment et pourtant, c’est tout ce que je fais depuis quelques semaines. Un enfant, un bébé. Moi qui pensait qu’elle prenait sérieusement la pilule, voilà que je commence à en douter et j’en viens même à me demander si ce n’était pas un piège, tout cela. Je n’en sais rien et je n’ai pas envie d’y penser pour le moment. Ma bière, je veux l’apprécier comme il se doit et laisser les problèmes de couple à la maison. Assis sur un tabouret haut, je commande rapidement un second verre et un troisième. Et c’est au bout de ce troisième verre que je quitte le bar. Il fait nuit et j’adore marcher en ville pendant ce moment. C’était vraiment une de mes occupations favorites lorsqu’on habitait au centre avec Jane. Mais bon, qui dit mariage dit maison, prêt financier pour achat d’une maison et puis, tout le bordel qui va avec. La bagnole électrique, le marmot, le labrador. Un large frisson parcourt mon échine. Je croyais vraiment que Jane était la femme de ma vie mais je crois qu’elle n’est que la femme d’une décennie et on arrive bientôt à la fin. Puisque ma tête a décidé de se battre, mes pieds me guident à travers la Grosse Pomme et lorsque je me trouve face à l’agence de Wedding Planning de Jules Ainsworth, je grince des dents. Qu’est-ce que je fous là ? Je n’en sais trop rien. Mais c’est bien la seule personne à qui je peux parler de ce genre de choses, plus ou moins, sous couverts de questionnements sombres et idiots. Un coup d’oeil sur ma montre, je pousse la porte pour voir s’il y a encore quelqu’un, si elle est encore là. Un pas après l’autre, j’entre dans le local et referme doucement la porte derrière moi. Elle ne met pas bien longtemps à arriver et je souris en voyant l’ustensil qu’elle tente de camoufler. Je suis désolé. J’étais dans le quartier, je voulais voir s’il y avait encore quelqu’un et… oui. Que je lance en faisant un pas vers elle, un léger sourire sur le visage. C’est dangereux de laisser la porte ouverte quand même. La sécurité avant tout miss Ainsworth. Et vous n’allez pas réussir à faire vraiment peur à qui que ce soit avec ça. Mon index pointe en direction de sa main et mes yeux glissent de ses longs doigts à son doux visage, le trait d’eye liner toujours aussi bien fait. Vous avez du temps à m’accorder ? J’aurais quelques questions. Que je demande, un peu au culot. Enfin, je peux revenir demain. Et quand j’ai bu, je parle un peu - beaucoup - trop. Dieu merci que ça n’arrive pas souvent.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 21 Mar - 14:09
Jules ne comptait pas les heures supplémentaires qu’elle faisait depuis l’ouverture de son agence. Mais après tout, au moins, elle ne donnait pas à son père le pouvoir de critiquer ce qu’elle faisait et elle ne lui donnait surtout pas le pouvoir de lui dire entre deux phrases assassines que c’était une tire-au-flanc. Bien qu’elle n’ait jamais réellement bosser, Jules ne donnait pas son reste et quand elle s’y mettait, elle s’y mettait réellement. Ce n’était pas pour rien après tout, qu’elle avait fini major de sa promo, faisant un doigt d’honneur à toutes les pimbêches qui s’étaient tournés les pouces et qui s’étaient plaints sans cesse que c’était trop compliqué. C’était pour cela que Jules avait prit une année sabbatique après l’obtention de son high school dégrée. Parce qu’elle n’avait pas eu envie de se retrouver avec des filles de son âge mais elle n’avait pas réfléchi que de toutes façons, ça aurait été le cas quoiqu’il en soit. Mais elle devait se rendre à l’évidence que de bosser aussi tard ça allait certainement lui attirer des problèmes et ce soir était sûrement le premier et le dernier puisqu’elle préviendrait la sécurité de ne laisser entrer personne après une certaine heure. Elle l’écoute parler, le menton toujours levé et l’air toujours aussi fière pour ne pas montrer qu’elle avait quand même un peu flipper. « J’ai prit la première chose qui me tombait sous la main, heureusement que j’ai eu la présence d’esprit de dîner à l’agence, sinon qui sait avec quoi j’aurais pu me défendre ? » rit-elle un peu avant de poser son arme de fortune sur le meuble qui se trouve à proximité. Elle hausse les épaules avant de regarder son bureau et de se dire qu’elle aurait peut-être dû partir plus tôt finalement. Mais elle secoue la tête positivement « Oui, venez. » Elle lui fait signe de la suivre alors qu’elle se réinstalle derrière son bureau, ses doigts qu’elle entrelace avant de poser son menton sur ses mains entrelacés, ses coudes sur le bureau -son père lui hurlerait dessus pour lui dire que ce n’est pas une posture professionnelle, mais sont-ils dans des horaires de bureau ? Non. - « Quelles sont vos questions ? Je n’allais pas vous mettre à la porte alors que je suis encore ici. Et puis, si vous êtes venus c’est que vous en aviez envie… enfin, besoin, non ? » demande t-elle avant d’ouvrir la bouche pour lui proposer un verre mais à l’odeur qu’il émane, elle trouve cela plus judicieux de lui demander « Vous voulez un verre d’eau ? » Peut-être que ça lui fera du bien. Qui sait.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 23 Mar - 8:59
La tête prise de mille et une pensées, je n’arrive plus à réfléchir correctement. Putain. Mais un gamin quoi. Un gamin. Je n’arrive toujours pas à y croire. Et le sourire sur le visage de Jane alors que moi, c’est mon coeur qui a perdu une bougie de plus hier. Je suis un peu comme un vieux compteur à électricité et les fusibles sautent un à un. Personne pour les remettre en place et éclairer ma vie à nouveau. Peut-être que c’est ce que je veux et ce que je recherche, au final, de vivre dans le noir. Au moins, si je brusque quelqu’un, je pourrais utiliser ça comme excuse, comme si j’avais besoin d’une excuse. En tout cas, c’est le brouhaha constant là haut et même l’alcool ne m'apaise pas. Moi qui pensait que ça faciliterait les choses, je me rends bien compte que c’est tout sauf cela. Parce que pour ne pas sombrer dans mes pensées, il faut que je les tienne le plus loin de moi. Bordel que c’est chronophage et toute l’énergie que ça bouffe. Vais-je réussir à arriver jusqu’à Staten Island comme ça ? Je ne suis pas ivre mais j’ai bu assez de bière pour avoir envie de pisser et sentir mes paupières papillonner. Rapidement à la boutique de Mademoiselle Ainsworth, je pousse la porte comme si j’étais chez moi. Et quand elle apparaît dans mon champ de vision, je ressens une drôle de chaleur dans le palpitant. Est-ce qu’elle vient de rallumer une bougie sans le savoir ? J’en sais fichtrement rien et c’est trop compliqué pour que j’y pense et réfléchisse à tout cela maintenant. L’agrafeuse ! Que je souffle avec un léger rire. Et si elle avait voulu le sauter dessus et m’agrafer le pectoral, elle y serait parvenue avec beaucoup d’élan. Là… J’ai un peu plus de doute. La laissant prendre les devants, je la suis dans son bureau et retire ma veste que je pose sur le deuxième siège face au bureau. C’est ma place normalement et moi, où je m’assieds, c’est celle de Jane mais ma future femme n’est pas là, surement déjà endormie ou en train de se demander ce que je fous. Une question à laquelle je répondrais quand ma carcasse passera la porte d’entrée. Je veux bien un verre d’eau oui, s’il vous plait. Je déboutonne les manchettes et fais remonter le tissu bleu sur mes avants bras. Mes yeux ne ratent aucun de ses mouvements et je dis Est-ce que ça porte vraiment malheur de ne pas se marier dans l’année des fiançailles ? Les adages et moi, on fait deux, alors autant que je sois au courant. Il y a des lois pour ça ? Pour encadrer les unions et tout ce qui va avec ? La détresse émotionnelle et tout ce bordel ? L’amour, vous y croyez vous ? Avec un tel boulot, elle doit bien y croire non ? Mais cette question est un peu lancée comme ça, à demi voix, le ton de ma voix bien plus las qu’à l’habitude et bien plus bas aussi, comme si j’avais honte de prononcer ces mots.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 28 Mar - 18:43
Elle ne s’attendait pas à croiser quelqu’un à cette heure mais force est de constater qu’à partir d’une certaine heure plus personne ne guette l’accès aux bureaux et du coup, elle devrait fermer l’accès à clé, une erreur à ne plus refaire. Elle le saura pour la prochaine fois, si prochaine fois il y a parce qu’elle compte bien bosser de chez elle à partir d’une certaine heure. Elle qui pensait naïvement qu’elle n’aurait pas à ramener de boulot chez elle, elle doit bien se rendre compte que c’est le cas. Mais là n’est pas le problème. Le problème réside dans le fait que le jeune homme qu’elle avait vu quelques jours plus tôt pour l’organisation de son mariage était dans son bureau sans sa future femme et que vu l’odeur qui résultait de sa présence dans le bureau, il n’avait pas bu qu’un verre avec des collègues après sa journée de travail et Jules se demandait bien pour quelle raison il s’était senti obligé de boire de la sorte, quand bine même cela ne la regardait pas, la curiosité lui titillait un peu trop l’esprit. Elle fronce les sourcils à la mention de l’agrafeuse et pointe l’index vers Charles pour lui signifier que c’est une bonne idée. Elle n’aurait pas dû s’asseoir pour lui proposer ce verre d’eau parce que ses jambes lui font un mal de chien mais elle se relève et lui sert son verre d’eau avant de le déposer devant lui, et elle l’écoute. Ses sourcils qui se froncent au fur et à mesure que les questions franchissent les lèvres du blond en face d’elle. Et la dernière question la fait rire nerveusement. Comment peut-elle croire en l’amour alors qu’elle n’a eu aucun modèle d’un couple qui dure. Deux parents qui se sont entretué dans un divorce à base d’argent et de mensonges. Un père qui veut la marier avec un illustre inconnu, son premier amour qui disparaît du jour au lendemain, son faux fiancé qui prend le large en encaissant un chèque important, on a fait mieux comme vision de l’amour. Mais Jules prend une question à la fois et concentre son esprit sur toutes les questions et pas uniquement sur la dernière. « Je ne pense pas qu’il y ait de loi pour ça. C’est inscrit dans les moeurs et dans les têtes des gens. Mais je ne pense qu’on vous jettera la pierre si vous vous mariez deux ans après vos fiançailles. » Et elle hausse les épaules, jouant nerveusement avec un de ses stylos « Et je ne pense pas que ça porte malheur non plus. » sourit-elle, comme pour le rassurer, lui dire que tout ira bien. Et la question sur sa croyance de l’amour lui revient en mémoire et elle se tait le temps de quelques longues secondes. Comment doit elle répondre ? « Et pour vous répondre, non je ne crois pas en l’amour. Ça ne doit sûrement pas être professionnel ce que je vais vous dire mais après tout il est passé vingt heures… mes parents sont divorcés. Dire que leur divorce s’est mal passé est un euphémisme. Mon père a voulu me marier avec le premier venu, se pensant au moyen-âge, ce à quoi j’ai répondu en lui annonçant que j’étais déjà fiancé à quelqu’un. Le premier homme que j’ai aimé s’est barré du jour au lendemain sans me prévenir et je me suis rendue compte qu’il était parti parce que ses parents l’avaient déshérités. Mon soi-disant fiancé s’est barré après avoir encaissé un chèque. Et celui avec qui j’ai pensé qu’il pourrait se passer quelque chose parce qu’il était l’un des seuls à me supporter, moi et mes névroses, s’est barré sans me prévenir. Ou plutôt il est parti en vacances et n’est jamais revenu. » Sa tirade terminée, elle souffle et se lève pour se servir un verre d’eau et revient derrière son bureau avant de boire une gorgée de son verre « Alors non, je ne crois pas en l’amour. » conclut-elle avant de rire et regarder Charles tout en s’attachant les cheveux, comme si la limite du professionnalisme était déjà atteinte. « Mais pour vos questions silencieuses, je pense que c’est normal de douter. Je n’ai jamais eu de clients qui doutaient au point de venir me voir à une heure aussi avancée de la soirée mais je suis sûre que tout le monde doute un peu. Un mariage ce n’est pas rien, c’est un engagement éternel. Ou soi-disant éternel. » Et Jules dépose un regard bienveillant sur Charles « Mais vous verrez, je serais là pour veiller que tout aille bien et vous passerez une journée parfaite. »

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 1 Avr - 20:27
Je suis bien content qu’elle n’ait eu qu’une fourchette en mains pour se défendre. Maintenant que je suis là, face à elle, je me rends compte que j’ai été quelque peu inconscient. Elle aurait pu avoir une arme et me tirer dessus. Je ne suis pas entré par effraction - tout était ouvert - mais si elle est toute seule ici, elle aurait pu paniquer. Je réfléchirais à ça plus tard, là mon cerveau n’est clairement pas en état de marche et je préfère me poser tranquillement dans son bureau avec un verre d’eau. Les questions quittent ma bouche sans que je puisse les retenir ou les stopper. L’alcool délie les langues et déjà que la mienne est rarement tenue, j’espère qu’elle est prête à m’écouter déblatérer toute la soirée. Mh… Bon, c’est déjà ça. Que je lance le plus simplement du monde. C’est déjà ça, je vais pas me porter la poisse en décidant de repousser le mariage de quelques mois ou quelques années. On en a pas parlé avec Jane mais je n’ai aucun doute sur le fait qu’elle ne veut pas se marier en ressemblant à une baleine ambulante ou ne pas être capable de manger la moitié de la carte à cause de la grossesse. C’est même sûre, je connais ma future femme. Peut-être plus que je ne le pense d’ailleurs. Je m’évertue à croire qu’on est différent, trop différent, qu’on s’éloigne et se détache mais il semblerait que non, pas tant que ça. Mes yeux sur la brune, je l’écoute parler et mes yeux doivent rouler tout seul, pas par agacement mais bien parce que je n’arrive pas à suivre à cent pour cent. La seule chose que je comprends c’est que l’amour, elle n’y croit pas et qu’elle a été trahie par beaucoup trop d’hommes. Comment peut-on faire cela ? Voilà, ce que je me dis et lorsque je me recentre sur ma personne, je comprends. Je sais. Je me sens presque coupable de mes pensées alors le faire réellement, c’est un level que je n’atteindrais jamais, je l’espère. Ou pas de cette façon. Je suis désolé que vous ayez vécu tout cela... Ça ne doit pas donner franchement confiance en la gente masculine. Et quand elle essaye de me rassurer, je ris nerveusement. Aaah, il en faudra plus que ça pour me faire penser que je suis au bon endroit avec la même personne. Et j’ai sacrément du mal à y croire. J’ai l’avantage d’avoir des parents qui s’aiment. Alors je devrais y croire, je devrais voir que l’éternel, ce n’est pas que dans les dessins animés qu’il y en a. Mais j’ai du mal. Beaucoup trop de mal parce que ce que je vois, c’est surtout que Jane ne m’apporte plus ce que je souhaite dans la vie. Et pourtant, quand on m’entend dire, du haut de mes sept ans, que je veux une femme, une maison, des enfants, une belle barrière blanche et un chien, on voit clairement que j’ai tout. Mais les illusions avec lesquelles j’ai été bercé toute ma vie - et avec lesquelles je me suis bercé - ne me conviennent pas. Elles ne me conviennent plus. Si on arrive à cette journée. Que je souffle, le visage dans mon verre d’eau, aussi inaudible que possible. Je pensais que pour une organisatrice de mariage, vous auriez un peu plus de joie dans la voix en parlant d’union. Et je pince mes lèvres pour ne pas éclater de rire, l’alcool qui titille toujours plus. Si vous avez le besoin ou l’envie de vous venger de ces types dont vous parliez, je suis votre homme. Parce que j’ai les knuckles qui me titillent sévèrement. Je n’ai pas toujours respecté les femmes qui ont croisé mon chemin mais jamais utilisé comme elle semble l’avoir été. Le chèque contre le billet d’avion étant en haut de la liste, je le crois.

@ Invité

avatar
   
#
Sam 10 Avr - 15:56

Parfois Jules se demande pourquoi un agence de wedding planners et pas autre chose. Si jamais ses clients lui posent la question un jour, elle sait qu’il la prendront pour une fraude. Parce qu’elle ne sera pas capable de mentir, dire qu’elle est pour l’amour, les mariages et toutes ces choses qui se basent sur une vision biaisée de l’amour. Pour les gens en général, il faut se marier parce que c’est une preuve d’amour. Mais Jules, elle est persuadée du contraire que l’on a pas besoin de preuve d’amour pour savoir qu’on s’aime. Mais là, elle a autre chose à penser que de se demander si le mariage est la preuve d’amour ultime. Elle se doit de rassurer son client, quand au fait qu’il semble douter de son mariage. Et Jules, sûrement dû à l’heure avancée de la soirée et au fait qu’elle aurait bien voulu rentrer chez elle, elle se confie un peu trop à cet inconnu qui sent la bière à des kilomètres à la ronde. Il ne se souviendra sûrement plus de ses propos demain matin et c’est tant mieux. Parce qu’elle ne veut pas qu’on la plaigne, elle ne veut pas qu’on lui prenne la tête parce qu’elle a dit quelque chose. Et elle s’attend à ce qu’il rit, qu’il dise quelque chose mais qu’il s’excuse ? Elle n’y attendait pas. Elle hausse simplement les épaules, avant de répondre après avoir prit une gorgée d’eau « Ne vous excusez pas, vous n’y êtes pour rien. » Peut-être que c’est sa façon d’être qui inspire qu’on la prenne pour une idiote. Mais tant pis, elle s’en fiche, elle pleure un bon coup, va tirer son coup et ça recommence. Et Jules rit un peu quand il parle de ses parents et elle, elle se dit que si jamais il n’y avait pas eu cet attentat, si son frère était toujours de ce monde, tout cela ne se serait pas passé. Tout a dégringolé quand son frère s’est envolé. Tout a dégringolé quand son frère est parti au ciel. Sa mère qui a sombré dans une dépression, son père qui ne comprenait pas, qui s’éloignait. Et ils en sont là maintenant, un divorce, deux familles recomposées, un père qui pense pouvoir contrôler la gamine, la gamine qui ne supporte pas d’être contrôlé et une mère qui préfère se préoccuper de sa nouvelle famille que de se préoccuper du bien être de sa gamine. Aveuglée par son remariage, et le mariage à venir de sa belle-fille. « Vous avez de la chance alors. » conclut-elle en posant son regard ailleurs pour ne pas se sentir mal, pour ne pas s’occuper des battements de son coeur qui se rate quelque peu. Mais là n’est pas le problème, elle ne doit pas rester si pessimiste, elle ne doit pas se laisser guider par cette conversation qui ne tourne absolument pas autour de sa personne mais de l’homme qui se tient en face d’elle. Elle fronce les sourcils quand elle l’entend grommeler contre son verre mais elle ne lui demande pas de répéter, s’il grommelle de la sorte c’est qu’il n’a sûrement pas envie qu’elle l’entende. « Disons qu’il est tard pour que je fasse semblant d’y croire. » rit-elle avant de vider son verre d’eau d’une traite avant de s’humidifier les lèvres. Elle ne veut pas qu’il s’apitoie sur son sort. Elle ne veut pas que quelqu’un s’apitoie sur son sort. Elle s’appuie contre le dossier de son fauteuil, les bras croisés en le regardant « Vous m’aideriez à me venger ? » C’est même trop tentant quand on y pense, mais avait-elle envie de se venger ? Non, parce que ça avait forgé ce caractère qu’elle avait désormais « Je n’ai pas envie de me venger, mais je penserais à vous si jamais. » rit-elle en le regardant et lui réservant un verre d’eau sans réellement lui demander parce que ça ne peut lui faire que du bien et Jules le regarde en se mordant la lèvre « Est-ce que vous êtes réellement là pour parler de votre mariage ? » ose t-elle demander avant de sourire « Vous voulez que je vous raccompagne au métro ? Votre femme risque de s’inquiéter non ? » Qu’est-ce que ça peut lui faire à Jules ? Elle ne veut pas interférer et pourtant, elle ne peut pas faire autrement. Interférer, se mêler de ce qui ne la regarde pas… Comme à son habitude. Habitude tenace qui ne part pas, et qui ne partira pas de sitôt.

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 15 Avr - 17:23
Assise en face d’elle, je l’écoute me raconter les débâcles de sa vie. Et si c’est bien le genre de choses qui m’auraient fait rire à l’époque, je me rends compte aujourd’hui en voyant ses yeux et son regard que ces actes l’ont réellement touché. Ça ne m’a jamais trop traversé l’esprit lorsque j'enchainais les filles, que je draguais, sautais et jetais dans la même journée une à deux filles. Ça ne m’a jamais titillé du mal que ça pourrait faire parce que je n’avais jamais rien promis à qui que ce soit. Mais elle, on avait abusé de sa confiance, on l’avait laissé croire à un futur meilleur pour mieux bafouiller ses croyances, ses vertus ainsi que sa confiance. Je n’y suis pour rien mais... Je m’excuse pour toutes celles que j’ai déçu, celles qui ont pu se dire qu’elles valaient mieux que la précédente puisque c’est par deux à trois fois que je me suis retrouvé dans leurs draps. Il faut bien un homme qui s’excuse de tout cela. Un clin d’oeil dans sa direction et la tête qui tourne à nouveau. Alors, je m’accroche à mon verre d’eau comme si j’étais au milieu de l’océan Atlantique en train de partir à la dérive. La boisson, le levé de coude facile, les pintes qui se vident et se remplissent plus vite que je ne peux l’imaginer et l’addition salée. Ou plutôt ambrée, je respire fortement, cherchant à revenir dans cette salle, dans cette discussion alors que mes yeux ne la quittent pas. Chaque trait de son visage, mes doigts qui veulent se glisser sur sa peau et enlever les peines et les coups que je peux lire dans ses yeux. Ou c’est mon imagination qui me porte là bas parce que c’est plus facile que de rester ici. Tout me semble plus simple et plus doux qu’ici. Je la regarde et hausse les épaules On peut dire ça. Ces quelques mots soufflés, pas sûre que ce soit vraiment une chance. Parce que, bordel que ça en fait naître des attentes, des schémas joyeux, beaux, roses, de ceux dont on nourrit tous les gamins dès le plus jeune âge. Il n’y a que depuis quelques années qu’on introduit des parents séparés dans les dessins animés. Avant ça, on nous berçait d’illusions, de bonheur où c’était les atypiques qui se séparaient. Un mariage et un enfant en route ? Malheur, c’est la fin d’une vie mais aussi de sa liberté, de l’échappatoire. Il n’y a plus rien d’autre que le schéma basique à compléter. Le schéma que je suis et que je regrette doucement. Pourtant Jane… Ô Jane. Elle m’a toujours plu, elle a toujours été mon idéal, la femme avec qui je voulais faire ma vie. Elle a toujours été celle avec qui faire l’amour, sans vieux tour. Elle m’a changé, elle a fait de moi cet homme droit dans ses baskets que je suis. Fini d’enchaîner, elle m’a donné envie de me poser et les évènements récents, eux, me donnent envie de virevolter. Mais il y a mes parents, ma soeur, mes amis, nos amis. La maison. Le bébé. Et tout le bordel qui va avec. Les cris dans la tête, ceux qui me disent que je devrais être auprès de ma future femme plutôt que dans le bureau d’une femme que j’emploie pour m’aider à offrir la journée de rêve à Jane et nos familles. Je devrais être avec elle plutôt qu’à regarder Jules et me dire que le rouge sur ses lèvres irait très bien sur les miennes aussi. Bien sûr. Et je ne dis pas ça en tant que prince prêt à tout pour défendre l’honneur de la princesse. Vous n’avez pas besoin de ça. Mais moi, j’ai un peu les poings qui démangent dans ces cas. Il faudrait demander à l’ex petit ami de ma soeur ce qu’il en pense. Ces articulations, elles en ont vu des visages, de près, de très près. Et elles en verront encore. Parce que lorsque l’on me cherche, au boulot essentiellement, on me trouve. Je ne me défile devant rien. Vous avez mon numéro de toute façon. J’hausse les épaules et finis mon verre qui - lui aussi - se remplit à nouveau. Je bois une gorgée et quand elle parle de ma femme, enfin future femme, je soupire doucement. Qu’est-ce que je vais lui dire, à Jane, lorsque je vais rentrer ? Est-ce que je vais avoir le courage de monter jusque dans la chambre conjugale, de me glisser sous les draps, de coller mon corps froid contre le sien. L’envie de discuter à coeur ouvert, de laisser parler mon coeur et mon malheur. Des fois, j’essaye de l’oublier mais je sais que ce n’est qu’un leurre. Il n’y a rien à faire. Coincé et… L’échappatoire, je ne le vois pas. Un Charles faible, ça ne me ressemble pas mais il y a des cœurs en jeu et si le mien, je m’en fiche, elle. Dieu. La Française qui m’attend. Je n’ai plus envie de me marier. Que je lance, répondant plus ou moins à ses questions. Elle est enceinte et je n’en ai pas envie, de cette vie, de cette routine. La maison, la femme, le bébé… C’est ce que j’ai toujours voulu. Que je confie rapidement. Si elle me dit qu’elle ne veut pas bosser pour rien et me claque le contrat au visage, je me demande bien ce que je dirais à Jane. Mais là, j’en ai assez de penser à elle, de vivre sous son téléscope, par son prisme. Mes mains dans mes cheveux, je serre doucement les poings et souffle Le bonheur, voilà ce qu’on m’a dit toute ma vie. Et j’y ai cru, c’est toujours ce que j’ai voulu et maintenant que ça arrive, je n’ai pas peur. Mais je me rends compte que ce n’est pas ce que je veux, que l’amour que je crois ressentir pour elle n’est pas le dixième de ce qui lie mon meilleur ami et ma soeur. On se compare tous les uns aux autres et on se rend compte des choses. La vie ne tient qu’à un fil. Les Moires sont là à jouer et j’en viens à espérer qu’elles coupent le fil qui me tient à Jane. Et c’est immonde de le penser mais de le dire. Je pince mes lèvres et souffle Désolé. En ouvrant les yeux. En la regardant, en cherchant de voir si je la dégoûte ou si elle comprend d’une manière ou d’une autre.

@ Invité

avatar
   
#
Lun 19 Avr - 11:07

Si jamais cela se sait, Jules ne donne pas cher de sa réputation, les langues de vipères parleront et diront que ce n’est pas professionnel, ceux qui veulent lui porter préjudice laisseront courir des rumeurs sur son entreprise, sur le fait qu’elle reçoit des clients après les heures d’ouverture du bureau, ceux qui n’en ont rien à faire diront qu’elle est professionnelle et qu’elle veut le meilleur pour les futurs mariés. Deux poids, deux mesures, l’une pour porter préjudice et l’autre pour faire le bien. Jules s’en fout des rumeurs, des langues de vipères, elle fait partie de celles qui jugent sur leur haut talons, qui jugent de haut en bas quand une nouvelle arrive au Gotha alors elle sait qu’elle ne récolterait certainement que ce qu’elle sème. Et la rouquine ne peut s’empêcher de sourire quand il veut s’excuser pour tout ceux qui lui ont fait du tort, Castiel, Kenneth, et elle n’en a même pas envie, la meilleure vengeance reste le sourire en coin qu’elle garde sur ses lèvres quand on lui parle d’eux. L’indifférence est le meilleur des mépris, elle l’a apprit à ses dépends Jules. l’idée qu’il veuille la défendre la fait sourire, fait un peu s’énerver le palpitant mais elle garde une contenance « Oui, j’ai votre numéro, au cas où. Mais je pense que mes appels resteront professionnels » Et elle veut savoir pourquoi il est là, la vraie raison de sa venue parce que c’est tout de même étrange qu’il soit là, avec quelques verres dans le nez, dans le but de parler mariage. Quand on veut une conversation sérieuse, on a le cerveau bien connecté et pas deux, trois neurones grillés par l’alcool. Jules voudrait lui dire que tout ce qui se dit dans son bureau, reste dans son bureau justement. Qu’elle peut être l’oreille attentive dont il semble avoir besoin. Parce qu’elle sait que ça peut être angoissant de se marier, de se dire qu’on va être uni avec quelqu’un pour la vie, quelqu’un avec qui on est censés finir ses jours et les questions peuvent être mesquines, mauvaises dans un coin de l’esprit. Les questions qui tourmentent, qui hantent. Elle attend, avec une patience qui ne connaît qu’elle quand elle en a bien envie. Elle attend et elle le regarde, le détaille, sa mâchoire, sa ride de lion qui se forme, elle sait qu’elle a vu juste. Peut-être qu’elle devrait simplement le raccompagner ça lui éviterait les pensées un peu déviées qui prennent place dans son esprit. Elle ne s’attendait pas au plot twist qui franchit ls lèvres, si bien qu’elle a un mouvement de recul quand elle l’entend prononcer ses mots. Elle se pince les lèvres, les deux mains qu’elle pose à plat sur le bureau pour ne pas faire comme si elle était énervée. Elle comprend, elle sait que c’est récurrent. Avoir peur de se marier, mais ce n’est pas la même chose que de ne plus avoir envie. Ils ont engagé de l’argent dans son embauche, dans l’agence et elle se dit qu’ils ne peuvent pas décemment avoir foutu de l’argent en l’air de la sorte, si ? « Char… Monsieur Cohen… » commence t-elle, d’une voix faiblarde. Elle se pince les lèvres et continue de l’écouter. Et elle sent son coeur qui s’accélère dans la poitrine, quand elle voit à quel point il semble bloquer par ce qu’il ressent. Son regard céruléen qui se pose sur l’homme inquiet en face d’elle, elle se lève et contourne son bureau pour prendre appui contre ce dernier, ses jambes et bras croisés avant de le regarder, les lèvres pincées parce qu’elle n’a jamais vraiment été douée avec les mots. « Ne soyez pas désolé. » prononce t-elle, d’une voix assurée. « Ne soyez pas désolé de vous rendre compte que vous ne voulez plus vous marier. Mieux vaut un mariage qu’un divorce hein ? Mais n’est-ce pas parce que la date approche à grands pas que vous paniquez ainsi ? » Elle le regarde, le détaille encore avant de détourner le regard sur le sol, parce que ce serait bizarre « Je veux dire, mon job c’est de vous offrir le mariage de vos rêves alors n’espérez pas que je vous dise qu’il ne faut pas que vous vous mariez. Je ne serais pas cette femme là, ce qu’il faut c’est qu’il faut que vous écoutiez votre coeur. C’est le seul à pouvoir vous guider. Si vous pensez ne pas l’aimer assez pour vous marier, alors ne le faites pas… Quant au bébé… » Elle qui voyait toutes ces copines qui tombaient enceinte lui rappelait qu’elle n’avait aucune stabilité et qu’elle sen foutait. « Vous devriez lui dire, mais est-ce parce que vous ne voulez pas d’enfants du tout ou est-ce que c’est parce que vous vous rendez compte qu’elle n’est peut-être pas la bonne personne ? » Parce qu’il valait certainement mieux s’en rendre compte maintenant que plus tard. Quand l’enfant serait là, quand ils seront mariés, ou pas, quand ils se déchireront. Jules refuserait certainement de lui donner la possibilité d’offrir à cet enfant, une vie instable comme ses parents avaient pu lui offrir, pour une raison différente mais avec un divorce qui est venu tout remettre en questions. La main de Charles qu’elle attrape pour lui montrer qu’elle est là et qu’elle serait là quoi qu’il fasse, parce qu’il l’a touché en plein coeur, elle la serre doucement avant de le regarder « Quoiqu’il en soit, quoi que vous fassiez, je serais derrière vous. » Parce qu’elle n’a pas envie de le laisser tomber comme on a pu la laisser tomber, elle.

@ Invité

avatar
   
#
Mar 27 Avr - 10:34
D’accord, d’accord. C’est vous qui voyez. Que je souffle, presque en bafouillant, ma langue me semblant bien lourde et mes paupières encore plus. Elle fait ce qu’elle veut et je ne vais pas la forcer à m’appeler si elle n’en a ni l’envie ni l’occasion. Pour parler de mariage et d’organisation, j’espère qu’elle sait qu’il vaut mieux appeler Jane que moi. Je pourrais le préciser mais je risque de m’embrouiller un peu plus les pédales et ce n’est clairement pas ce dont j’ai envie. J’ai besoin de me libérer l’esprit de toutes ces pensées. Son corps qui se tend, qui s’éloigne du bureau, je la regarde et je me rends vite compte que je viens de lui prouver que j’étais le pire des bâtards qui existent et que je vais faire du mal à ma future femme comme on lui a fait du mal. Le manque d’honnêteté que ses exs ont eu envers elle se retrouve en moi et je déteste cela encore un peu plus maintenant que je m’en rends compte. Je baisse le visage et regarde mes mains. Je la sens bouger, s’avancer. Mais si je relève le visage, je risquerais de me perdre dans ses yeux et m’arrêter en chemin. J’ai besoin d’énoncer ces mots, ces vérités, comme si c’était la solution et le remède miracle à tous mes maux. Je sais bien qu’elle est wedding planner et non pas psychologue mais pourtant, ça sort tout seul. Un peu comme une diarrhée verbale. Et c’est comme ça que je le sens. Je ne m’arrête pas et ça ne fait pas que du bien de tout balancer. Je me sens vide une fois que je décide de fermer ma bouche. Il n’y a plus grand chose à dire de toute façon, pour ne pas dire “rien à dire”. Le pire, à ce moment là, c’est que je ne me sens pas coupable mais juste libéré de ce poids que j’avais sur la poitrine. Mieux vaut un mariage annulé qu’un divorce, ça coute moins cher. Je me redresse doucement et croise son regard. Je me demande si ce dernier n’a pas changé. En tout cas, moi, je la trouve toujours aussi formidable. Je ne pense pas. Ces pensées, cela un petit moment que je les ai et je me suis dis que ça passerait. Mais ça ne passe jamais. Une blessure qui n’est pas soignée par un professionnel ne se remet pas par magie, elle s’aggrave. Et voilà ce qu’il se passe ici. C’est la gangrène et j’ai l’impression qu’il faut que je m’auto ampute pour m’en sortir. Mon coeur me dit de me barrer. Mais je ne peux pas... Le bébé, putain. Et mes parents aussi. La pression, tout ça. On risque de me dire que je fais la crise de la trentaine, que je pète un câble mais que je vais le regretter. Le problème est qu’à l’heure actuelle, je ne vois vraiment pas comment je pourrais regretter tout cela. Je ne suis pas prêt. Et ce n’est pas la bonne personne. Ou plus la bonne personne. Mais est-ce que ça veut dire que je ne trouverai jamais la bonne personne et que je déguerpirais à chaque fois ? Briser ma propre famille, ça serait bien le comble. J’ai eu des modèles en or mais moi, je suis en sable. Je n’imagine même pas le nombre de personnes que je vais décevoir. Sa main se serre autour de la mienne et je la regarde. Pourtant je suis le connard dans cette histoire. Je ne vaux pas mieux que ceux qui vous ont fait du mal. Chaque histoire est personnelle et singulière mais ça ne change rien au fait que j’ai merdé et que je sens que ce n’est pas fini. J’aimerais tellement pouvoir mettre mes idées au clair. Être sûre à cent pour cent pour ne pas faire de mal pour rien. Mais c’est dur. Je suis complètement perdu, complètement paumé et je ne sais pas quoi faire pour réaligner tous mes neurones. Je n’ai aucune envie de rentrer chez moi. Que je souffle alors que mes doigts se glissent entre les siens, pour nous lier, comme si ça allait me donner la force et le courage d’affronter tout ce brouahah.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 2 Mai - 17:35

Ça l’étonne plus que ça ne lui fait quelque chose à Jules qu’on se préoccupe de ce qu’elle peut ressentir. Qu’on s’occupe de ce qu’elle pense, de comment elle se sent dans cette société qui n’a que faire des états d’âme quand les faux semblants prennent part. Quand on ne pense qu’elle n’a que ce qu’elle mérite, celle qui n’a de cesse que de changer de partenaire d’une nuit comme de chemise, comme si c’était une tare. Comme si elle n’avait pas le droit de trouver plaisir là où il y en a, juste pour satisfaire les langues bien pendues qui ne demandent qu’à cracher sur autrui. Mais là n’est pas le problème, elle sait bien Jules que si Charles est là, ce n’est pas pour parler de sa propre vie personnelle mais bien pour parler de ce qui le tourmente et si Jules peut être une oreille attentive, alors elle le sera. Elle le sera parce qu’elle lui doit bien ça, pour lui avoir proposé de casser la gueule a ceux qui lui ont fait du mal. Elle ne se voyait pas le congédier, lui dire de rentrer chez lui alors qu’il était si tard et qu’elle se doutait que s’il était ici, à une heure si avancée de la soirée ce n’était pas pour une crise de passage. Jules ne peut pas s’empêcher d’ironiser sur la situation quand on voit la famille dysfonctionnelle qu’elle a, à croire que tout ceux qui tendent à croiser son chemin sont aussi dysfonctionnels qu’elle. « Alors peut-être qu’il faut vous écouter. » murmure Jules, si bas qu’elle se demande s’il l’entendra, elle ne veut pas s’imaginer être la raison pour laquelle il a quitté sa femme, celle qui a fait qu’il a finalement prit cette décision, et elle qui aura perdu un contrat. Et elle comprend pourquoi il ne peut pas partir, se sentir emprisonné dans une situation est certainement la pire des choses qui soit et Jules ne le souhaite à personne. Elle qui a toujours proclamé qu’elle voulait garder sa liberté, elle ne peut que comprendre les sentiments du futur marié, elle ne peut que comprendre que ça le travaille autant. « Il faudrait sûrement que vous ayez une conversation avec elle ? » tente de demander Jules alors que sa main trouve celle de Charles, elle ne sait pas pourquoi mais ce geste singulier lui fait du bien. Peut-être que ce sera le cas pour lui aussi. Son regard dans celui du blond, elle hausse simplement les épaules « Au moins, vous avez prit la peine de vouloir me défendre sans arrière pensées alors vous n’êtes sûrement pas comme eux » rit-elle nerveusement, le rire teinté de tristesse si peu dissimulée. Elle le regarde, pose un regard presque doux sur lui. Elle était loin d’imaginer qu’elle aurait un cas de la sorte à traiter, mais peut-être qu’elle n’était pas la seule ? Peut-être que c’était déjà arrivé à ses collègues ? « On ne peut jamais être sûr à 100%, il y aura toujours une part de nous qui se ramènera pour dire que c’est du bullshit tout ça. » Elle se rend copte des mots qu’elle emploie « Si je peux me permettre ce langage. » s’excuse t-elle à demi-mots. Et elle le regarde, quand leurs mains se lient, elle déglutit un peu et se pince la lèvre inférieure, son regard qui se baisse sur le sol. Qu’est-ce qu’elle peut bien faire ? Elle a l’impression d’être au pied du mur. « Je vous proposerais bien de venir dormir chez moi mais ce serait indécent. » ironise t-elle un peu avant de souffler, sa main toujours dans celle de Charles, elle réfléchit. Comment pourrait-elle l’aider ? Une grimace qui déforme son visage elle a une illumination « Vous voulez aller marcher ? Parfois quand j’ai dû mal à réfléchir, je vais faire une longue promenade dehors. Et ça me fait du bien la plupart du temps. » La plupart du temps, quand l’esprit n’est pas si abîmé que ça, quand les pensées torturent sans vraiment le faire. « On peut aller marcher et après on voit ? Peut-être que vous pouvez dormir chez un ami ? » Après tout, il pourrait prétexter un rendez-vous à la dernière minute « Je veux bien être votre excuse si vous ne voulez pas parler des questions qui vous tourmentent. La wedding planter qui prend son job bien trop à coeur et qui veut faire une surprise à la mariée. Hop, raison toute trouvée. » rit-elle avant de se redresser, s’éloignant de la main de Charles à contre coeur. « Alors, promenade ? »

@ Invité

avatar
   
#
Dim 9 Mai - 20:53
Il y a trop de choses dans ma tête et même si j’aimerais - bordel, je rêverais - que tout s’arrête, ça ne fonctionne pas. C’est bien à ça que c’est censé servir l’alcool, non ? À tout faire se mettre sur pause voire même tout arrêter pour que le cerveau patauge dans la semoule plutôt qu’il ressasse mille et uns souvenirs qui perturbent déjà tout au long de la journée. J’aimerais que ça se taise mais je n’y arrive pas. Alors, je me concentre sur ce que je dis, sur ce que me dit la belle devant moi. Aucun moyen pour qu’elle ne me fasse pas oublier tout ce qui se joue en ce moment. Je ne sais pas pourquoi ni comment je lui confie tout ça, alors que c’est son chèque aussi que je mets en suspens - enfin plutôt en danger - mais il y a cette drôle de confiance, de prise de conscience avec elle. Je ne suis clairement pas heureux, à deux doigts de la crise de nerfs, de la perte de mes valeurs, de mes volontés et de celui que je suis aussi, par la même occasion. Je la regarde et souffle Je préfère vous écouter. sur un ton aussi bas que le sien, mon regard dans le sien, comme si tout ça n’était qu’un secret, qu’un moment. Comme si elle pouvait me sauver de ces tourments que je m’impose tout seul, comme un grand. Tout paraît si simple quand j’y pense. M’écouter, lui dire que je ne peux pas lui faire ça, que je ne veux pas qu’elle soit malheureuse à vie à cause de moi. Il y a tellement de choses à dire et aucun mensonge à servir. Lorsque les mots sortent, je m’en rends compte, de tout ça. La facilité que j’ai à tout balancer me perturbe. Surtout à elle. Est-ce que c’est son rôle d’inconnu et d’absence de jugement qui me fait me confier si facilement ? Je n’en sais rien. Une chose est sûre, elle est un peu comme mon Ange au milieu de la tourmente, comme la Raison et l’Objectivité dont j’avais besoin dans ma soirée. Et comment ? Que je soupire, passant mes mains sur mon visage, mon nez s’accrochant doucement dans la bague qu’il y a à mon annulaire droit. Une envie de Jane. Chéri, je crois que je ne t’aime plus, abandonnons tout avant que tu sois coincé avec moi ? Et moi avec elle ? Je finis cette phrase dans ma tête et un léger rire paniqué se fait entendre. Sa main qui attrape la main, je la regarde droit dans les yeux et l’écoute. Je ne suis pas comme eux mais je risque de faire du mal à une femme que j’ai aimé comme eux l’ont fait avec elle, la femme qu’ils ont aimé ? Je n’en sais trop rien. Les parallèles deviennent des perpendiculaires dans mon esprit et tout se croise à vitesse folle. Le diablotin sur l’épaule. Que je réponds pour caractériser cette part de nous qui vient dire que c’est du bullshit. Vous pouvez. Et ouai… Mais je pensais l’avoir sous contrôle. Ce bâtard. Tout me semblait bien, parfait, souhaité, réfléchis. Sûr de moi, voilà comment je me sentais. Mais ça, c’était avant. Ça c’était avant que je me rende compte que la vie que je vis est plus une habitude qu’une réelle envie. Mes yeux sur elle, je l’écoute. Ouai, indécent. Sans compter qu’il n’y a que sur le canapé de ma soeur que j’arrive à trouver le sommeil. Voilà où je pourrais me réfugier. Mais je crois qu’elle me tuerait d’être aussi con. Elle aurait raison, je crois. Ma main dans la sienne, je ne bouge pas, pendu à ses lèvres et étudiant son visage dès qu’elle bouge, qu’elle souffle un mot ou - mieux encore - qu’elle réfléchit. Ses sourcils qui se froncent doucement, elle n’en est que plus belle. Elle a cette douceur sur le visage que je n’avais jamais trop remarqué avant de ne pas la quitter du regard. Et à ce moment, je me dis réellement que je ne peux pas continuer avec Jane. Que ça, là, c’est à la limite du respectable, que les molécules dans mon corps me rient à la tronche, à leur façon. Et ce n’est que lorsque sa main quitte la mienne que je reviens à ce moment précis, à cette discussion, à ce tout. Promenade. Que je souffle doucement en me levant. Je bois le reste de mon verre d’eau et enfile mon manteau. Je pourrais aller chez mon meilleur ami. Ou rentrer et dormir sur le canapé. Ça pourrait être une idée. Mieux que la wedding planner impliquée, le petit ami ivre qui ne veut pas réveiller sa future femme. Et en temps normal, je ne peux pas nier que je l’aurais réveillé pour discuter du monde ou s’envoyer en l’air. Mais là, non. Ce n’est pas qu’elle me répugne, c’est que je n’y arrive pas. Que je n’en ai pas envie. Et quand l’envie n’est pas là, y a rien qui fonctionne. Shit. C’est la première fois que ça me frappe comme ça. Prendre l’air fait du bien, il paraît. Que je dis avant de lui sourire et, d’un geste du bras, dire Après vous. C’est elle qui guide la danse, c’est elle qui prend les rênes en quelque sorte. Si c’est moi qui conduis, on va clairement finir dans le mur alors autant s’éviter tout cela. J’ai peur de faire de graves erreurs si je m’écoute. Mon visage tourne vers le sien et je la regarde quelque secondes avant de souffler Et si vous souhaitez arrêter de parler de ma vie pitoyable et ridicule, n’hésitez pas. Il nous faut un safe word. Que je lance. Un mot pour que, aujourd’hui comme lors de nos prochains rendez-vous, nous sachions quand s’arrêter. Pompon. C’est bien ça. Et je suis sérieux, c’est bien ça le pire.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 23 Mai - 13:54

Jules elle n’a pas vraiment l’habitude qu’on l’écoute de son plein gré. Elle sait se faire écouter, elle impose l’écoute mais jamais elle n’a entendu dire que quelqu’un préférait l’écouter. Ça la toucherait presque mais elle préfère ne rien montrer en soi. Parce que ça finit toujours par lui retomber dessus et elle n’a pas envie de se bercer de désillusions une fois de plus. Et Jules, elle se sent un peu perdue parce qu’elle ne sait pas comment l’aider. Elle qui ne se préoccupe toujours que de sa petite personne, voilà qu’elle se retrouve au pied du mur parce qu’elle a envie d’aider quelqu’un. Pour une fois qu’elle a envie d’aider, elle se retrouve le cul entre deux chaises, sans réellement savoir ce qu’elle peut faire. Sa main dans celle de Charles, elle secoue négativement la tête quand les mots prennent sens dans son esprit. « Non, pas forcément comme ça, c’est sûr que ça ne passerait pas. » rit-elle un peu, nerveusement avant de reprendre « Mais, peut-être qu’elle vous comprendrez ? Le mariage c’est quelque chose de sacré. Enfin… On ne se marie techniquement qu’une fois. Sauf quand on est mon père et qu’on a envie de changer de femme comme de chemises. Sous prétexte que la tristesse est trop forte pour être comblée par deux gens qui s’aiment réellement. » Elle s’arrête et sourit un peu plus faiblement. Parce qu’elle ne veut pas repenser au divorce de ses parents. Parce qu’elle ne veut pas repenser à cette entité familiale qu’elle croyait éternel mais qui n’en avait rien. L’éternité n’était rien aux yeux de ses parents et quand bien même elle apprécie sa demie-soeur. Elle ne veut plus y penser et elle est presque soulagée qu’il ne la prenne pas au mot et qu’il ne lui demande pas de dormir chez elle ce soir, qu’il n’ait pas prit son idée comme une proposition « Si ça peut vous permettre d’être sauf et de ne pas rentrer chez toi à une heure si avancée de la soirée, alors faites le. » Elle récupère sa veste et son téléphone qu’elle met dans son sac à main avant de fermer son tiroir de bureau à clé après avoir récupéré les clés de l’agence. Elle passe devant lui quand il lui fait signe et elle relève la tête de son sac à main quand il lui parle de graves erreurs. Qu’est-ce qu’il raconte ? « Quoi comme graves erreurs ? » Peut-être qu’elle ne devait pas demander, son esprit qui lui indiquait que c’était une mauvaise idée de demander cela. Elle ne peut s’empêcher de rire à l’évocation d’un safe word et elle acquiesce silencieusement avant de rire à gorge déployée. Pompom. Oui Doudou aussi non ? Elle pince ses lèvres pour se calmer avant de le regarder « Pourquoi pas compote tant qu’on y est ? » demande t-elle en riant encore, avant de reprendre son sérieux « Non, Pompon c’est bien. » valide t-elle avant de fermer la porte à clé pour crocheter son bras à celui de Charles et prendre l’ascenseur pour finir par sortir du bâtiment en s’éloignant un peu du blond pour que ça ne parle pas. Elle ne voulait pas avoir de problèmes, ni même qu’il en ait plus qu’il semble déjà en avoir et quand elle est éloignée du building, elle reprend son bras en otage avec pour seul bruit ses talons qui claquent sur l’asphalte. « Je suis désolée pour vous. » commence Jules pour briser le silence. « Mais honnêtement, si vous n’êtes pas sûr de vouloir vous marier, prévenez votre fiancée. Un divorce fait plus de mal qu’un non-mariage. Et pompom » Parce qu’elle ne voulait pas le rendre mal. « Mais quoi qu’il en soit, je ne vous en voudrais pas si vous rompez le contrat, si c’est ce qui vous inquiète. » Même si elle se doutait qu’il ne s’inquiétait pas pour ça. Après tout, elle avait déjà été payé pour certains rendez-vous, elle n’avait pas perdu son temps pour rien. Même si ça l’embêterait de perdre un contrat, il valait mieux qu’ils arrêtent avant que tout se casse la gueule.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 6 Juin - 19:14
Avec tout ce qu’il se passe dans mon esprit, dans ma tête et dans mon coeur, je rêve d’avoir une réelle distraction. Normalement, c’est avec le sexe que j’empêche mes pensées de prendre trop de place dans mon esprit et dans ma tête mais je ne peux pas agir de cette façon cette fois-ci. Je ne vais pas me dire que je me rabats sur une conversation avec la douce Ainsworth parce que ça n’est pas le cas. Elle n’est pas le second choix mais le seul qui s’impose à moi et, je dois avouer que j’ai hâte d’en savoir un peu plus sur elle aussi. Je ne sais pas trop... Que je confie rapidement. C’est difficile comme aveux, je ne peux le nier. Lui en parler à elle me coute énormément parce que je n’ai pas pour habitude de confier mes faiblesses mais alors à Jane ? Je ne sais pas. Et en même temps, je sais que je dois le faire, que je dois ouvrir ma bouche et dire tout haut ce que je pense au fin fond de mon coeur. Gâcher ma vie, à la limite, mais je l’aime bien trop pour gâcher la sienne. Je me connais. Je sais qu’il faut que je le fasse et c’est littéralement la première fois que je ne prends pas mes responsabilités de front. Je cherche une alternative pour tout. Ne pas rentrer ivre. Ne pas retrouver ma future femme. M’échapper de ce piège, de cette prison dans laquelle je me suis volontairement placé. Alors quand elle me propose un échappatoire, un coup de frais qui me ramènera probablement sur place, je saute sur l’occasion. Je la laisse passer devant moi et soupire quelques mots. Une main dans mes cheveux, j’empoigne ceux qu’il y a dans ma nuque et dit Mh, trop rien. Peut-être écouter cette partie de mon cerveau qui a été mise sur pause toutes ces années. Je ne veux pas en arriver là. Je ne peux pas en arriver là. À redevenir celui que j’étais à l’université. Mais tout était plus facile à l’époque, je ne peux pas le nier. Je ne réfléchissais pas, je ne pensais pas. La seule chose qui m’importait était d’être à l’heure en cours et assez réveillé et réactif pour suivre les cours de NYU. L’alcool, les femmes, les bagarres, les concours, les shots et les cris toute la nuit. Je l’écoute rire et mon coeur rate un léger battement. On va dire qu’il y a plus souvent des pompons dans votre métier qu’il n’y a de compote, non ? Je ne sais pas trop en fait. Et puis, ma vie est aussi pitoyable que cette expression française qui dit que c’est le pompon sur la Garonne. Ça irait bien pour le résumé de ma vie de toute façon alors, qui pour s’en plaindre ? Je la suis dans un silence de mort et laisse mes pensées prendre possession de toute ma personne. Et quand elle me dit être désolée, je la regarde, fronçant les sourcils. La pitié. Elle a pitié de moi. Forcément, ça ne me plaît pas et, instantannément, je me redresse, comme si une longue barre de métal venait se placer dans mon dos pour me faire tenir droit, la tête haute. Si ça finit par arriver, on vous paiera de toute façon. Hors de question qu’elle perde un revenu important par ma faute. Hors de question de décevoir deux femmes en peu de temps. Ça ne m’est jamais arrivé et ça n’arrivera jamais. Déjà une, ça me semble être la fin du monde pour moi alors deux. Not happening. J’attrape mon cellulaire et écris un message rapide à ma soeur, qui accepte de m’héberger pour la nuit. C’est la première fois que ça m’arrive. Que je souffle, me rendant compte que ma phrase veut tout et rien dire. De ne pas avoir le cran de faire les choses comme il faut. Et c’est destructeur. Ma confiance à moi vient de prendre un coup et un sacré coup. Je vais… vous laisser tranquille. Parce que plus je regarde dans ses yeux et plus les miens descendent sur ses lèvres. Avant la connerie de trop, il faut fuir. Et c’est ce que je compte faire, une fois qu’elle sera en sécurité dans sa voiture ou dans le métro.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 13 Juin - 18:25
Jules avait pensé qu'il finirait par fuir quand il aurait vue sur ses problèmes personnel. Qu'il serait resté un simple client, et qu'il n'aurait pas cherché plus loin. Mais non, il est resté et les voilà, à marcher en pleine rue, l'air frais de New York qui les berce et le bruit des voitures qui roulent et qui s'énervent quand ça ne va pas dans leur sens, quand ça ne roule pas assez vite où qu'un idiot oublie de redémarrer au vert. Elle voudrait l'aider, le guider, être la lumière du phare dans sa nuit noire mais elle ne sait pas comment le prendre. Elle ne sait pas comment lui faire comprendre qu'elle n'a pas les skills nécessaires pour le faire, qu'elle est cassée de l'intérieur, Jules. Avec ses névroses et ses angoisses. Elle aimerait qu'il aille au bout de ses pensées, qu'il dise ce qu'il a au creux du coeur. Qu'il cesse de réfléchir et qu'il n'y est plus de filtre, mais ça semble tout bonnement impossible. Elle a l'impression qu'une force le retient et elle aimerait l'aider, mais c'est impossible, elle en est persuadée. « Si jamais vos pensées se mettent dans l'ordre, n'hésitez pas à me le faire savoir. » prononce t-elle avec douceur, pour ne pas le brusquer, pour ne pas qu'il pense qu'elle veut à tout prix savoir le fond de ses pensées -ce qu'elle veut faire, il ne faut pas se mentir-. Et Jules fait une grimace quand il émet une vérité avant de secouer positivement la tête « J'avoue que si je me met à prononcer compote en plein milieu d'un rendez-vous, on risque de me prendre pour une folle. » répond t-elle en riant, avant de lever les yeux au ciel. On pourrait croire à un défi stupide, à un pari fait entre amis, mais non, Jules reste professionnelle du mieux qu'elle ne le peut. Elle s'arrête pour le regarder en fronçant les sourcils, sa langue qui passe sur sa lèvre supérieure « Je refuse que vous me payez si jamais le mariage n'a pas lieu. Vous versez déjà de l'argent à chacun de nos rendez-vous, ce n'est pas comme si vous me plantiez sans me payer. » explique t-elle en gardant un air sérieux, qu'il comprenne qu'elle était sérieuse et qu'elle n'accepterait pas d'argent de sa part si jamais le mariage n'a pas lieu. Et il pourrait faire sa tête de mule, il connaîtrait une autre facette de la wedding planner qui ne se laisserait pas faire. Au pire, elle n'encaisserait pas le chèque. A sa phrase, elle fronce une nouvelle fois les sourcils et s'arrête pour lui faire face. Elle déglutit et plonge son regard dans celui de Charles avant d'attraper doucement sa main. Chose qu'elle ne se serait pas permis si elle était au bureau. Sa main qu'elle serre dans la sienne avant de détourner le regard et de lâcher sa main. C'est une mauvaise idée. « Vous ne me dérangez pas. » commence Jules en restant à une distance raisonnable de lui. Parce qu'elle ne doit pas faire n'importe quoi. « Et puis, je vous dirais de prendre votre courage à deux mains, parfois ça passe, parfois ça casse. » explique t-elle, nonchalamment en haussant les épaules avant de passer une main dans ses cheveux. « Mais ne vous prenez pas la tête si vous n'avez pas le cran de faire les choses comme il faut, parfois ça doit se passer ainsi. » C'est ce qu'elle se dit Jules, mais si seulement elle avait le fond de sa pensée, elle ne dirait peut-être pas ça. « Vous voulez continuer de marcher, ou vous voulez m'abandonner à mon triste sort et me laisser rentrer seule chez moi ? » Elle secoue la tête face à son ambiguïté « Enfin je veux dire... je n'habite pas loin. Vous pourriez me raccompagner, si vous avez vraiment tant besoin de prendre l'air. »

@ Invité

avatar
   
#
Dim 20 Juin - 2:28
Tout se bouscule dans mon esprit. Je pensais réellement que ça finirait par passer, que je finirais par mettre de l’ordre dans ma tête… Mais rien n’y fait. L’alcool n’aide pas, la sobriété n’aide pas non plus et j’ai l’impression d’être à court de solutions. J’ai vraiment l’impression d’être au pied du mur et de galérer à me relever. Je voudrais l’aimer, Jane. Je voudrais l’aimer comme au premier jour. Elle m’a fait tourner la tête, elle m’a fait tourner en bourrique - pour être gentil - mais le charme a cessé d’opérer. Il y a plusieurs années, il y avait une citation qui disait que tomber amoureux, c’est comme s’endormir : petit à petit puis tout d’un coup. Je peux confirmer que lorsqu’on arrête d’aimer une personne, c’est la même chose. Ça vient petit à petit. Ça commence par les nuits d’insomnies, par des petits doutes. Ce sont des petites remises en questions, des petits “j’adorais ce défaut et maintenant, je ne vois plus que ça”. Ça semblait anodin, passager et ça revient plus fort, plus difficile, plus tout… Il n’y a pas un jour où tout ce qui m’exècre au plus haut point ne vient pas me frapper en plein visage. Je n’en peux plus. C’est difficile à vivre, à accepter et d’en parler, ça ne me soulage même pas. Pourquoi ? Parce que je n’ai que des demi phrases qui sortent, des demi mots, des demi-tout. Je n’hésiterai pas. Que je bégaye plus qu’autre chose en tournant le visage vers elle, vers ce vent de fraîcheur, vers cette beauté et cette douceur que j’arrive très bien à éviter - et à nier - en temps normal. Sauf qu’aujourd’hui, tout est différent. Absolument tout. Et entre les pompons et les compotes, je ne peux m’empêcher de remarquer ses fossettes, ses pommettes qui s’arrondissent et qui rougissent à cause du froid de la nuit. Et quand elle s’arrête pour me répondre, je mets quelques secondes à faire de même. Comme tiré de mes pensées, je l’observe et hausse les épaules. Mais vous perdez du temps. Parce que oui, elle a un versement à chaque rendez-vous mais elle prépare aussi les suivants, elle fait ses recherches, contacte du monde, les devis, tout ça, ça coûte de l’argent et ça prend du temps. On trouvera un arrangement. En temps et en heure. Parce que pour le moment, il n’y a rien à penser. Le mariage se déroulera comme prévu. Ou peut-être un peu plus tard parce que Jane doit accoucher. Je ne sais plus où donner de la tête et, pour tout dire, je ne sais pas comment je tiens debout ni comment je suis capable de marcher sans m’écrouler. Les pouvoirs du cerveau, un truc comme ça. Et je suis bien incapable de dire si nous avons marcher entre les deux fois où nos regards se croisent. Ai-je juste regardé le sol avant de relever les yeux et - magie - elle était là ? Je n’en sais trop rien. Il paraît qu’une bonne nuit de sommeil aide à y voir plus claire. Que je lance en haussant les épaules, un léger sourire sur le visage. J’entends ce qu’elle me dit. Et je comprends sa position mais c’est toujours difficile de devoir le faire. Je n’ai jamais eu peur de rien dans ma vie mais là, c’est totalement différent. Tout me semble plus difficile. Peut-être parce que je sais qu’elle va souffrir et que, bien que mes sentiments se font la belle un peu plus chaque jour, je n’en suis pas à ce moment buttoir. La fin. El fin. The end. Je la regarde et fronce les sourcils. Je serais franchement un mauvais flic si je vous laissais rentrer seule chez vous. On est à New York, on est plus ou moins en sécurité dans le coin mais je ne prendrai pas le risque. Enfin, sauf si vous ne voulez pas que je sache où vous habitez. Pas que je compte m’incruster, camper devant le building ou la maison. Loin de là même. Les dérangés, je les arrête. Un léger silence s’installe et je regarde partout autour de moi. Je n’ai vécu qu’à New York mais je crois que je ne déménagerai jamais. J’aime tellement cette ville... C’est actif, il y a toujours quelque chose à faire et j’y ai passé toute ma vie. New York, la vraie ville qui ne dort jamais. Que je souffle alors que mes yeux glissent de building en building, attirés par les lumières qui apparaissent et disparaissent à des étages différents. Le voisin va dormir alors que l’autre se lève pour aller bosser. Une merveille.

@ Invité

avatar
   
#
Dim 4 Juil - 16:08
Ça lui faisait mal au coeur à Jules, de ne pas être foutue d’aider de quelques sortes que ce soit. Mais elle n’a rien à faire, elle. Elle ne peut rien faire. Ce n’est pas elle qui se rend compte à quelques semaines du mariage qu’elle n’a plus de sentiments pour le ou la futur.e marié.e. Non, elle, elle est juste l’intermédiaire, celle qui aide, celle qu’ils payent pour préparer un mariage qui a, vraisemblablement, un destin aussi tragique que le Titanic. Jules hausse les épaules à sa remarque et souffle un peu quand il parle d’arrangement « Je préfère encore perdre du temps et que ça ne se fasse pas, plutôt que perdre du temps et que vous m’annonciez dans deux mois et demi qu’en fait, vous êtes en plein divorce. » rétorque t-elle. Elle aurait l’impression d’avoir échoué. Elle aurait l’impression d’avoir réellement perdu son temps. Elle aurait l’impression d’avoir échoué et qu’en plus d’être le chat noir de ses relations amoureuses, elle est peut-être le chat noir pour les futurs mariés. Elle opine du chef quand il parle de la nuit de sommeil « Oui, vous y verrez forcément plus clair quand vous aurez dormi et quand vous aurez bu au moins un litre d’eau. » explique t-elle en riant. Elle pourrait même lui passer une tablette de Doliprane qu’elle a toujours dans son sac mais ce serait peut-être dépasser les limites. Jules rit encore une fois avant d’enfoncer ses mains dans son manteau en s’humidifiant les lèvres « Bon, d’accord. Ramenez moi alors. Et je vous fait confiance ! » Parce qu’elle se doutait qu’il n’était pas du style à forcer quoi que ce soit ni même à agir comme un dérangé. Jules acquiesce et regarde tout autour d’elle à son tour, les yeux brillants comme à chaque fois qu’elle pense à cette ville qui l’a vu grandir. Cette ville qui l’a vu évolué, cette ville qui a vu ses premiers coup de coeurs, sa détresse face à un frère qui a disparu trop rapidement. Et une fois qu’elle est arrivé devant son immeuble, elle s’arrête. Le silence est gênant, elle ne sait pas vraiment quoi dire, ni même quoi faire alors doucement, elle lui offre une accolade et ses lèvres se plantent contre la joue de celui qui est censé se marier. « Merci pour l’escorte monsieur Cohen. » prononce t-elle avec un petit sourire en coin, une main qui caresse doucement son avant-bras avant qu’elle ne se recule « Prenez soin de vous, on se voit bientôt. » Même si c’est une mauvaise idée. Même si elle devrait s’en tenir à une relation professionnelle. Même si tout cela n’est que de la connerie en barre parce que tout va finir par lui exploser à la gueule. Comme à chaque fois.

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum