« Oui ma puce, on se voit dimanche. Et on s'appelle demain quand tu sors de la danse » Alix serre une dernière fois Victoria alors qu'elle a son petit sac de transport ainsi que ses innombrables jouets et elle salue Ian en fermant la porte. A chaque fois, ça lui crève le coeur de devoir laisser partir sa fille avec son père mais elle devait s'y habituer, elle devait s'y attendre, parce que ça doit se passer ainsi. Ça doit se passer comme ça, qu'importe les rancoeurs tenaces du passé. Ils sont une famille recomposée, elle doit s'en rendre compte et l'accepter. Ça aurait pu se passer différemment, il aurait pu la détester au point de faire en sorte qu'il y ait une injonction et qu'elle n'ait pas le droit de voir sa gamine, qu'un jour par semaine, dans un lieu neutre. Mais non, Victoria a sa chambre, ses jouets qui traînent dans le salon, la présence de son parfum dans toutes les pièces de la maison et sa collection de bombes de bains impressionnantes. Et Alix doit être heureuse de cela. L'avantage de n'avoir sa fille qu'une semaine sur deux, c'est qu'elle peut faire des travaux quand elle est pas là. Et aujourd'hui, c'est peinture dans sa chambre. Pour lui faire la chambre de princesse dont elle a envie et qu'elle lui réclame depuis des semaines, depuis qu'Alix lui a annoncé qu'elle avait enfin trouver un nouvel appartement. Un appartement à elles. Son regard qui se pose sur l'horloge du salon, elle se presse pour aller à la douche avant qu'Archer arrive. Elle ne sait pas vraiment comment ils en sont arrivé à se parler autant, à se côtoyer autant. Mais Vicky, sa Vicky, qui est si joviale, si avenante avait réussi à faire apaiser les tensions entre les deux parents. Et voilç que maintenant, elle peut le considérer comme un ami. Ses cheveux montés d'un chignon rapide et une tenue qui ne craint rien pour la peinture, Alix sort les pots de peinture et les pinceaux, avant de sécuriser le sol d'une bâche et de journaux. La sonnerie qui retentit, elle se presse d'ouvrir la porte et attend qu'Archer arrive à la porte d'entrée. Quand il est là, un sourire né sur ses lèvres et elle lui offre une accolade « Hey ! Merci de ton aide. J'ai eu de la chance, son père est arrivé en avance. Donc on a tout notre temps, elle ne rentre que dimanche. » Pas qu'elle espère qu'ils prennent tout leur temps mais au moins, s'il n'avait pas fini aujourd'hui, lui comme elle ne s'en voudrait pas. « Ça va ? Tu as l'air fatigué. »