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Prof de ma vie {Hannah}

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Jeu 26 Sep - 0:00

    Hannah Decker & Gabriele Gärtner


    Elle avait d'abord prévu de l'attendre. Gabriele n'avait jamais pu s'endormir sans la présence d'Hannah à ses côtés. Hannah était invitée à manger chez ses parents et en règle générale, Hannah s'arrangeait toujours pour prétexter quelque chose pour ne pas s'y rendre. Mais cette réunion de famille semblait plus importante que les autres alors Hannah; à juste titre; n'avait pu refuser de s'y rendre. D'ailleurs, Gabriele aurait été ravie elle aussi de s'y rendre si elle n'avait pas été obligé; comme à chaque fois depuis quatre ans; de rester tranquillement à l'appartement en attendant sa dulcinée. Hannah avait beau être la perfection incarnée, la femme de sa vie, celle avec qui elle voulait vieillir, Gabriele détestait quand elle l'a mettait à l'écart de sa vie. Au début de leur relation, Gabriele comprenait. Elle entendait que Hannah n'avait pas envie d'annoncer son homosexualité à ses parents et encore plus qu'elle n'avait pas envie de présenter n'importe qui. Seulement, les choses étaient différentes maintenant. Elles vivaient ensemble, passaient tout leur temps ensemble et s'aimaient d'un amour franc et sincère. Gabriele voulait bien faire tous les efforts du monde mais ça devenait de plus en plus compliqué à assumer. Alors hier soir, bien qu'elle détestait l'idée de se coucher sans elle, elle ne l'avait pas attendu. L'avait elle fait exprès ? Oui, c'était peut être une façon de faire payer son absence à Hannah mais surtout c'était un moyen d'éviter une dispute. Gabriele n'était pas du genre à fuir des débats houleux mais c'était assez souvent en ce moment et c'était insupportable pour les deux femmes. Gabriele et Hannah n'étaient pas faites pour se disputer, elles étaient faites pour s'aimer.

    Ce matin là, Gabriele commençait une heure plus tôt que Hannah. Devoir donner un cours de sport dès huit heures le matin était une horreur et cela même pour Gabriele qui adorait le sport. Du coup, elle comprenait que les gamins ne soient jamais motivés à pratiquer un sport quel qu'il soit dès leur première heure de la journée. Gabriele n'était pas une lève tôt mais il était impensable pour elle de sortir de chez elle sans être parfaitement habillée et maquillée. Elle avait beau être une grande sportive elle n'était pas le genre de professeur à arriver au lycée avec un simple jogging et sans maquillage. Non, elle arrivait toujours parfaitement apprêtée et se changeait dans les vestiaires une fois au stade. C'était sans doute pour cette raison qu'elle arrivait toujours en retard à son premier cours de la journée surtout quand celui-ci commençait à huit heures. Autant le dire, ça arrangeait bien les gamins, ils savaient qu'ils pouvaient se permettre quelques minutes de plus au fond de leur lit. En se levant ce matin là, Gabriele c'était préparé et avait prit le temps d'embrasser Hannah sur le front avant de partir bosser. Peut importe ce qui pouvait se passer entre elles, ce qui pouvait se passer dans le monde, il n'existait pas un matin où Gabriele partait sans embrasser sa petite amie. Une heure de gymnastique. Sans doute la plus longue de sa vie. Les gamins étaient pire que fatiguants. Ils n'avaient quasiment pas écouté du cours, sauf que Gabriele levait le ton pour se faire entendre. Une chance pour elle, c'était une prof plutôt cool et bien apprécié des élèves qui ne levait que rarement le ton. Du coup, c'était plus facile pour elle de gagner le respect des gosses. Ils l'aimaient beaucoup ça facilitait les choses. Mais malgré l'amour qu'ils pouvaient lui porter, ils s'étaient comportés n'importe comment ce matin. Les garçons n'étaient pas particulièrement fan de la gym et en profitaient surtout pour mater le cul des filles. Bref, un cours plutôt naze et surtout un cours où Gabriele avait clairement la tête ailleurs puisqu'elle pensait sans cesse à Hannah. Elle avait besoin de la voir, de la sentir, de la prendre dans ses bras. Cela faisait trop longtemps. Rappelez vous elles ne s'étaient pas vraiment vu la veille au soir.

    Les deux heures étaient enfin terminés. Les fauves étaient partis rejoindre la cour, et les professeurs pouvaient enfin souffler; laissant l'étape de surveiller les bêtes aux surveillants; et boire leur café dans la salle des profs. La salle de prof était déjà bien remplit. Gabriele se mit à discuter avec l'une de ses collègues, elle était en plein éclat de rire; comme à son habitude; face à ce que lui racontait sa collège, les dernières conneries des gamins, quand elle vit Hannah pénétrer dans la salle des profs, sourire aux lèvres et en lançant un bonjour général. Gabriele le savait, Hannah n'avait pas envie que leur relation soit connu au lycée alors elle se contenta de jeter un regard vers elle avant de reprendre sa conversation. La cloche avait sonné. Tous les professeurs regagnaient maintenant leur classe sauf ceux qui n'avaient pas cours à cette heure-ci. C'est à dire Gabriele et Hannah, malheureusement, elles n'étaient pas les seules et quelques profs restaient également dans la salle. Il faudrait donc être discret mais il était hors de question que Gabriele passe une minute de plus loin de Hannah. Elle avait tellement besoin d'être proche d'elle. C'était comme ça entre elles, elles ne pouvaient pas passer une minute éloigné l'une de l'autre si elles étaient dans la même pièce. Son parfum si enivrant attirait de plus en plus le corps de Gabriele vers celui de Hannah. Gabriele regarda rapidement autour d'elle. Un collègue était assit à une table absorbé par des copies à corriger, un autre était sur son ordinateur; sûrement en train de chatter avec des gonzesses; et une autre lisait un bouquin sur un canapé minable, proche de la fenêtre. Personne ne les regardait, c'était donc le moment. Elle s'approcha de Hannah qui était près de la machine à café, dos à elle. Gabriele se colla légèrement contre son dos et lui murmura à l'oreille :"on dit bonjour mon amour, as tu passé une bonne soirée hier ?" Elle n'était pas certaine que Hannah apprécie le geste en public et surtout qu'elle apprécie qu'elle ne l'ai pas attendu la veille au soir mais peu importe, Gabriele avait fait selon son instinct, elle était toujours comme ça.

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Jeu 26 Sep - 0:59
prof de ma vie.
Hannah détestait les repas de famille. Enfin, en général, elle aimait ça, mais depuis quatre ans, elle les détestaient, car les repas de famille n'étaient jamais de vrais repas de famille. Il manquait un élément essentiel à SA famille. Gabriele n'était pas à table. Elle n'était pas à ses côtés et elle ne pouvait pas lui prendre la main ou l'embrasser entre le plat et le dessert et elle détestait ça. Elle savait qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle, mais la brune savait aussi qu'elle n'avait pas le choix, même si sa petite amie ne le comprenait pas. Alors, c'était toujours ennuyeux et douloureux, de rester longtemps à table et de devoir trouver une excuse pour partir plus tôt qu'elle ne le voudrait, pour au moins pouvoir embrasser sa chérie avant de se coucher.

Ce soir-là, quand elle était arrivée, cependant et bien qu'il ne soit pas tard, Gabriele était déjà endormie. Hannah se doutait que c'était une habile façon pour la blondinette de lui faire payer ce nouveau dîner où elle n'avait pas été conviée. Elle la connaissait bien, son amoureuse. Elle savait qu'elle pouvait être rancunière et savait toujours comment lui faire payer sa lâcheté. Faisant son possible pour ne pas faire de bruit alors qu'elle se préparait pour aller au lit à son tour, la brune rejoignit ensuite sa moitié, se glissant sous la couverture avec précaution. Prenant garde à ne pas réveiller sa moitié, elle enroula son bras autour de la taille de Gabrielle et posa un baiser sur son épaule dénudée, humant son odeur délicieuse. Cette femme la rendait dingue, folle d'amour. Elle aimait tout chez elle. Sa beauté, son corps, son sourire, ses yeux. Elle était dingue de son rire et fiévreuse de chacun de ses baisers. Son odeur lui faisait tourner la tête et la douceur de sa peau pouvait la mener au paradis. En enfer, quand la belle blonde se décidait à la torturer. Posant un nouveau baiser sur la peau de son amante, Hannah resserra sa prise et glissa sa main sous le haut de sa belle, posant sa main tendre sur le ventre de celle qu'elle aimait. Elle ne tarda pas à s'endormir, non sans murmurer un « Fait de beaux rêves, mon amour » à sa dulcinée.

Le lendemain matin, c'est seule qu'elle se réveilla. Elle savait que Gabriele commençait plus tôt qu'elle et parfois, la brune s'arrangeait pour se réveiller en même temps que sa petite amie, pour pouvoir profiter d'elle avant de devoir aller travailler. Ce matin, elle n'avait même pas entendu le réveil et sa compagne était partie avant qu'elle n'ouvre un œil.

Le début de matinée fut longue. Déjeuner seule, se préparer seule, sans une caresse, sans un baiser... Elle détestait ces matins où elle ne pouvait pas souhaiter convenablement bonjour à celle qui partageait sa vie. Au travail, elle ne pouvait jamais lui dire bonjour comme elle le voulait et ce qui avait été amusant au début n'avait plus rien de fun aujourd'hui. Elle aurait juste aimé être une femme normale, se fichant que les autres sachent qui elle aimait. Elle aurait aimé être une fille normale, qui se fichait qu'on juge son cœur et ses actes. Elle aurait vraiment aimé leur dire à tous d'aller se faire foutre... Une chose qu'elle n'aurait même jamais pensé pouvoir dire dans sa tête avant de rencontrer Gabriele.

« Professeur Decker ? Tout va bien ? »

Secouant la tête, Hannah revint à la réalité, le doux sourire peint sur ses lèvres alors qu'elle pensait combien Gabriele l'avait changé s'effaçant alors qu'elle redevenait le professeur un peu trop sérieux qu'elle était. « Oui, oui bien sûr ! » En fait, elle avait un peu perdu le fil. Pourquoi est-ce qu'une élève plantée au milieu du couloir la regardait-elle avec ce regard de poisson mort ? Ah oui, prise dans ses pensées, la jeune professeur avait percutée la jeune fille qui s'était excusé avant de voir qu'elle n'avait même pas réagit. « Oui... Oui, excusez-moi mademoiselle Davies. Vous n'avez rien ? » La jeune fille secoua la tête, alors elle répondit en hochant le menton. « Bien ! Alors dépêchez vous ! La classe de physique chimie est à l'autre bout du bâtiment et vous n'êtes pas la plus rapide pour vous installer. » L'adolescente partie rapidement et Hannah reprit sa route vers la salle des professeurs.

« Chers collègues, bien le bonjour ! », dit-elle en entrant dans la pièce réservée, déjà bien remplie, s'attardant plus longtemps que nécessaire sur la professeur de sport occupée à parler avec un autre collègue. Elle ne put s'empêcher de les garder du coin de l’œil. Le rire de sa belle raisonnait dans toute la pièce et s'il lui donnait des frissons délicieux dans le dos, une autre partie d'elle jalousait de ne pas être celle qui la faisait rire, qui lui parlait, même, simplement. Elle n'avait pas pu dire convenablement bonjour à sa moitié et détestait devoir encore attendre pour obtenir un baiser, alors la voir parler et rire avec quelqu'un d'autre...

La cloche sonna de nouveau, ne laissant plus que quelques professeurs éparses dans la pièce, alors qu'Hannah se dirigeait vers le sacro-saint café, nécessaire pour qu'elle puisse travailler décemment. Alors qu'elle attrapait le gobelet rempli de café, elle sentit sa compagne se presser contre son dos. Son premier instinct fut de se fondre automatiquement contre sa chaleur, entrouvrant les lèvres alors qu'un horrible poids quittait sa poitrine. Elle frissonna, alors que le parfum enivrant de sa belle, déjà réchauffé par l'effort de ses deux premières heures de cours, lui donnait le tournis. « Je devrais être en colère que tu fasses ça ici », murmura la brune en se retournant lentement, vérifiant que personne ne leur prêtait attention pour glisser les doigts de sa main libre contre la main de Gabriele, « mais tu me manques trop. » Brisant le contact, elle porta le gobelet à ses lèvres pour boire une longue gorgée, afin d’occuper ses lèvres qui ne demandaient qu'à rencontrer ceux de son amante. « J'ai envie de prendre l'air une dernière fois avant d'aller m'enfermer dans une salle de cours pour les quatre prochaines heures ! Envie de te joindre à moi ? », ajouta-t-elle en lui donnant le deuxième gobelet qu'elle avait servi, se doutant que sa moitié s'approcherait d'elle dès que la salle serait moins pleine.

Frôlant une nouvelle fois Gabriele, Hannah quitta la salle des profs pour rejoindre un petit coin tranquille coincé entre un grand mur et une rangée de haies. L'endroit était officiellement devenu le coin fumeur des professeurs des années avant son embauche, quand le directeur en poste avait décidé avant l'heure que fumer dans l'enceinte de l'école était interdit. Si les élèves sortaient devant l'entrée principale pour griller leur cigarette, les professeurs, eux, venaient là, où aucun élève n'avait le droit de venir. Avec les années, les deux femmes avaient découvert qu'à certaines heures, en fonction des emploi du temps de chacun, l'endroit était idéal pour se retrouver sans craindre d'être surprises, comme à cette heure, cette année.

Dès qu'elle fut dans l'endroit, Hannah posa son café sur une des chaises que leurs prédécesseurs avait piqué dans la cafeteria et se précipita vers sa compagne pour attraper son visage en coupe et poser un baiser appuyé sur ses lèvres, la guidant doucement vers le mur le plus proche pour la coincé entre le bâtiment et elle et mouler son corps au sien. Elle avait toujours trouvé qu'elles s'adaptaient parfaitement l'une à l'autre. « Bonjour, mon amour », souffla la brune, glissant une mèche blonde rebelle derrière l'oreille de Gabriele, son autre main dérivant le long de son corps, jusqu'à se poser sur sa hanche, glissant sous son haut à la bordure de son pantalon. « Tu sais que j'ai terriblement envie de toi quand tu portes ce survêtement, n'est-ce pas ? », lui demanda-t-elle en posant son front contre le sien. Elle n'avait aucune envie de lui demander comment c'était passé sa soirée. Elle savait que cela ne conduirait qu'à une nouvelle dispute. Et en vérité, Hannah avait envie d'elle tout le temps. « J'ai hâte qu'on rentre à la maison pour que je t'enlève toutes ces couches inutiles. »

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Sam 28 Sep - 0:05

    L'amour. Quelle chose fantastique ! C'est incroyable de se rendre compte qu'une personne est capable, par sa seule présence, nous rendre heureux et nous rendre malheureux lorsqu'elle est loin de nous. C'était à peu près ce qu'avait ressentit Gabriele lorsqu'elle s'était retrouvée seule, la veille, devant son assiette. Ce n'était pas pareil, c'était comme si plus rien n'avait de saveur, pas même ses tomates farçies de chez le boucher qui était pourtant son plat préféré. Lorsque Hannah n'était pas dans sa vie, Gabriele se sentait vide, triste et pourtant elle n'était pas ce genre de personne. Elle était plutôt rieuse, drôle, festive. Mais tout ça c'était avant Hannah. Depuis qu'Hannah était entrée dans sa vie, elle n'arrivait plus à être elle même lorsque sa moitié était trop loin d'elles ou pire quand elles étaient en froid toutes les deux. Pourtant, avant, avant qu'elle ne rencontre Hannah, Gabriele avait beau chercher l'amour à tout prix, elle n'avait jamais ressenti cette sensation de manque si désagréable. Cette sensation où on a l'impression d'être totalement accro à quelque chose, elle qui avait toujours eu horreur de ça, sauf peut être avec le sport.

    La matinée de cours de gymnastique n'avait pas réussi à faire oublier à Gabriele qu'elle n'avait passé ni la soirée avec sa bien aimée, ni la matinée. Cela commençait à faire bien trop longtemps et elle ne pouvait pas résister à l'envie de se coller à son corps. Humant son parfum si enivrant qu'elle serait capable de reconnaître parmi toutes les odeurs existantes dans le monde. Elle collait son corps à celui d'Hannah s'exaltant de l'odeur qui se dégageait de ses cheveux. Peut être qu'elle voulait aussi tester sa compagne en s'approchant d'elle, de façon si claire que si n'importe qui les avait regarder à cet instant aurait sans doute tout comprit sur la relation qui les unissait. Il était possible que Hannah n'apprécie pas ce geste mais dès qu'elle se retourna vers Gabriele, un sourire sur les lèvres en exprimant qu'elle devrait sans doute être en colère, Gabriele comprit qu'aujourd'hui, Hannah non plus ne pouvait pas résister à l'envie d'être proche de sa compagne. Une soirée et une matinée c'était beaucoup trop pour elles deux! Gabriele attrapa le café que Hannah lui tendait et quelques instants plus tard, elles étaient dehors, à l'abri des regards dans ce coin fumeur de moins en moins fréquenté maintenant que les cigarettes électroniques avaient fait leur apparition dans ce monde.

    En un rien de temps, Gabriele était déjà collée au mur et Hannah venait se mouvoir contre elle. Gabriele était sans aucun doute, celle des deux qui avait le moins de difficulté à assumer sa sexualité. Elle était aussi celle qui aimait avoir le dessus, prendre les choses en mains, sûre d'elle dans toutes circonstances mais étonnamment, dans l'intimité de leur appartement, Hannah était souvent celle qui décidait et surtout dans leur relation elle était souvent celle qui dominait. Un petit jeu entre elles, c'était souvent à celle qui aurait le dessus sur l'autre. Gabriele aimant particulièrement le rôle de dominante. Finalement, elles avaient trouvé une façon de fonctionner : les rôles s'inversaient régulièrement et c'était sûrement mieux ainsi. Gabriele répondit au baiser de son amante et aurait voulu qu'il ne s'arrête jamais. A peine fût il brisé que déjà la main d'Hannah parcourait son corps pour s'arrêter juste en dessous de ses hanches. Gabriele ne pût s'empêcher de lâcher un soupire de satisfaction. Hannah jouait à un jeu très dangereux là au beau milieu du lycée. En effet, Gabriele n'était pas certaine de pouvoir résister longtemps aux mains de fées de sa dulcinée. Il y avait toujours eu cette sorte d'alchimie entre elles. Une alchimie sexuelle, presque incompréhensible, qui faisait qu'elles étaient indéniablement attirées sexuellement l'une vers l'autre. Elles avaient toujours envie de l'une et l'autre et cela même après quatre ans. La flamme du début semblait impossible à éteindre.  « Tu sais que j'ai terriblement envie de toi quand tu portes ce survêtement, n'est-ce pas ? » Gabriele ferma doucement les yeux, se mordant discrètement la lèvre inférieure. Hannah ramena Gabriele doucement sur terre en lui rappelant qu'elle avait hâte d'arriver à la maison pour lui enlever ses vêtements superflus. Cela eu le mérite de rappeler à Gabriele qu'elles étaient actuellement dans l'enceinte du lycée et qu'il valait mieux se calmer. Même si Gabriele acceptait et assumait très bien sa sexualité et le fait d'être amoureuse de la plus belle fille de ce lycée, elle n'en était pas pour autant exhibitionniste.  

    Revenue sur terre, Gabriele attrapa la main de sa compagne fermement pour l'empêcher de descendre d'avantage. Dans ce cas, l'envie de la jeune femme aurait été bien trop grande pour qu'elle puisse se calmer... "J'te déteste de me faire ça ici..." les mots avaient été dis doucement, presque murmurer. Il suffisait d'une seule main d'Hannah sur son corps pour que Gabriele perde le contrôle d'elle même alors il était compliqué pour elle de revenir sur terre. Tranquillement mais sûrement Gabriele se détacha du mur sur lequel elle avait prit appuie et se détacha doucement d'Hannah pour lui permettre de reprendre ses esprits. "Je suis désolée de ne pas t'avoir attendue hier soir." Elle l'était sincèrement d'ailleurs et elle avait peur que Hannah lui en veuille. Ok, Gabriele aussi lui en voulait qu'elle ait choisit de se rendre à son repas de famille mais d'un autre côté, elle détestait l'idée d'avoir déçu sa compagne. Et peut être que dans le fond, Gabriele espérait encore une fois avoir une énième conversation qui cette fois ferait peut être changer d'avis Hannah. Elles avaient trente ans passé et Gabriele avait vraiment besoin de faire des projets de vie et il était quasiment impossible de les réaliser avec quelqu'un qui cachait leur relation aux yeux de tous.

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Dim 29 Sep - 15:16
prof de ma vie.
Hannah et Gabriele avaient beau vivre des moments difficiles, la brune ne doutait nullement de leur amour. Elle aimait sa petite amie, la femme de sa vie et elle la voulait pour toujours. C'était justement ça, la base de tous leurs problèmes. Si seulement elles ne s'étaient pas aimé si fort, leurs problèmes auraient achevé leur couple et aujourd'hui, elle ne serait qu'une ex avec qui ça avait douloureusement échoué. Sauf qu'Hannah était folle amoureuse de sa blonde, comme au premier jour et pas une seconde ne passait sans qu'elle soit pleinement heureuse de l'avoir pour elle. Elle savait que perdre Gabriele serait plus qu'un échec sentimental. Ça serait l'échec de toute une vie. Et cela rendait son incapacité à dire la vérité à sa famille plus compliquée encore. Hannah ne demandait qu'à pouvoir s'exhiber fièrement avec Gabriele à son bras. Elle savait qu'elle serait fière de la présenter comme sa petite amie, comme sa femme, comme la mère de ses enfants. Elle savait qu'elle ne désirait que cela, cette vie et tous ces bonheurs.

Stoppant les mains baladeuses de la brune, Gabriele lui souffla une plainte qui la fit sourire, alors qu'elle frôlait le nez de sa belle du sien pour un baiser esquimau. « Non, c'est faux », contredit-elle en attrapant ses doigts du pouce, mêlant leurs mains sur la hanche de sa sportive. « Tu détestes le fait d'adorer ça... » Combien de fois elles avaient manqué de se faire attraper en train de fricoter. Dans les débuts de leur relation, c'était presque un jeu. Un ajout dans leur parade de séduction. Un petit truc en plus qui rendait leurs flirts, puis les débuts de leur histoire d'amour, plus palpitants. Aujourd'hui... cela restait un petit jeu qu'elles adoraient. En terrain connu, dans un espace où se cacher quand elles devenaient trop intimes n'était plus une question de cacher leur couple, mais simplement de ne pas s'exhiber. Si ne pas se toucher ou s'embrasser dans la salle des profs était une contrainte imposé par le refus d'Hannah d'afficher sa sexualité, se cacher pour se câliner n'était qu'une histoire de bienséance, pour ne pas finir chez le principal pour attentat à la pudeur.

Le moment passé, Gabriele s'extirpa de ses bras en s'excusant pour la veille. La brune soupira en attrapant sa main et en entremêlant leurs doigts. « Hey, ça va, mon amour », promit-elle, la tirant vers elle et levant leurs mains pour les porter à sa bouche et embrasser les doigts de son amoureuse. Elle lui avait trop manquer, alors elle avait besoin de contact. Même pour quelques minutes, elle devait prendre tout ce qu'elle pouvait, parce qu'elle avait besoin de sentir sa moitié. « C'est moi qui suis désolée. J'aurais dû refuser. Dire que j'étais malade ou je ne sais pas... Je voulais rester avec toi. » Cela arrivait de plus en plus, ce besoin de faire passer Gabriele avant tout. C'était une torture de la laisser, à chaque fois. Une torture encore plus forte de la cacher. La veille encore, Hannah avait failli craquer et tout révéler à ses parents. Et puis son père avait parlé du Congrès et de son avancer dans l’obtention de sponsors pour la campagne à venir et Hannah s'était mordu la langue, avait filé aux toilettes avant d'exploser, crier ou pleurer et s'était caché jusqu'à ce que l'émotion passe. « Pour me faire pardonner, je suis en train de nous organiser un petit week-end. »

Souriant doucement, se rapprochant encore un peu de sa moitié, elle serpenta ses bras autour de la taille de Gabrielle et posa un baiser sur son épaule. « Qu'est-ce que tu en dis, hein ? Juste toi, moi, le sable blanc, l'eau turquoise et rien d'autre à faire que nager, se prélasser et faire l'amour tout le week-end. » C'était ses week-end préférés. Gabriele adorait l'eau. Véritable sirène, elle y était parfaitement dans son élément et la voir heureuse et ruisselante l'allumait toujours instantanément. Même si elle savait que ce n'était pas la meilleure façon de traiter les choses, Hannah cherchait toujours à leur offrir une bulle d'oxygène dans leur vie pleine de mensonges, chaque fois qu'elles se disputaient. Elle détestaient qu'elles soient fâchées et préférait fuir le conflit. Retrouver son amoureuse en tête à tête et vivre leur idylle, plutôt que de se disputer pour des forces contre lesquelles elles ne pouvaient rien. Parce que pour Hannah, la situation était insupportable. Elle ne pouvait pas rejeter sa famille, mais elle ne pouvait pas perdre son amoureuse. Elle ne pouvait pas parler, alors que c'était ce qu'elle voulait le plus au monde. Parfois, la brune voulait juste disparaître. S'enfuir loin des Etats-Unis et devenir une autre personne. Ne plus être Hannah Decker, la fille de William Decker, procureur fédéral. Hannah Gärtner était un nom qui lui plaisait bien.

« On peut sortir ce soir. Ou rester à la maison. C'est comme tu le souhaites, mon cœur. »

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Ven 11 Oct - 18:57
  • Se cacher pour s'embrasser, se câliner ou se caresser, elles l'avaient toujours fait. Au départ, c'était même plutôt excitant ce petit jeu. Deux profs qui sortaient ensembles, qui se rejoignaient en cachette dans la salle des profs ou dans le coin fumeur pour se bécoter était quelque chose que Gabriele avait longtemps apprécié. Comme une impression d'être revenue à l'époque de l'adolescence quand elle invitait des filles dans sa chambre et qu'elle mettait la musique à fond pour embrasser l'autre ado. Surtout faire en sorte que ses parents ne se doutent pas qu'elle était homosexuelle. Et puis, bien sûr, elle avait grandit, changer. Elle était devenue une jeune fille assumant parfaitement ses choix et n'ayant absolument pas peur du regard des autres. En même temps, ce n'était pas très difficile pour elle. Faire son coming out avait été un conte de fée. Son père, un artiste épicurien qui avait lui même eu des relations sexuels avec diverses personnes, peu importe le sexe avait prit cela très bien. Cela avait même presque été une fierté pour lui qui avait toujours espérer que sa fille ne soit pas comme tout le monde, qu'elle fasse dans l'originalité. Il n'était pas particulièrement ravi qu'elle ai dû arrêter la natation parce qu'il savait que Gabriele adorait ça mais d'un autre côté, il n'aimait pas la voir travailler autant, aussi dur. Pour lui, la vie ne vaut la peine d'être vécue que si on la remplit de joie, d'amour et de liberté.

    Liberté, une chose bien loin de Gabriele ces derniers temps. Depuis que Hannah et elle s'aimaient plus que tout au monde, Gabriele était de moins en moins libre. Elle n'était pas libre de montrer son amour au grand jour, d'embrasser sa petite amie ou de lui tenir la main si quelqu'un était susceptible de les remarquer et surtout de les connaître. Pendant des mois, voire des années, Gabriele avait tenté de se mettre à la place de sa petite amie. Elle ne pouvait pas assumer une chose qui serait totalement mal accepté par les membres de sa famille. Elle n'avait pas la chance de Gabriele, pas la famille de Gabriele. Mais Gabriele était à bout. Ou plutôt au bout de quelque chose. Non pas de son histoire avec Hannah, elle n'aurait jamais pu la quitter ou ne serait ce que d'y penser sans que son coeur explose en mille morceaux. Gabriele n'avait jamais aimé ainsi. Elle avait Hannah dans la peau et rien ne pouvait changer cela. Pas même leur histoire cachée ! Seulement, il fallait que ça évolue. Gabriele finissait même par douter de l'amour d'Hannah. Pourquoi n'assumait t - elle pas ? Elle avait plus de trente ans. Peut être que son père risquait de mal le prendre mais elle n'avait plus seize ans pour se préoccuper des avis de son cher papa. Voilà, ce à quoi ressemblait ses pensées quand elle était en rogne contre Hannah. Comme ce fût le cas hier soir. Seulement, aujourd'hui, elle n'avait pas envie de se disputer avec sa bien aimée. Au contraire, elle voulait profiter de ses mains, ses caresses, ses baisers même si elle faisait semblant de détester que Hannah lui fasse cela au lycée. C'était faux en réalité et ça avait même un petit côté excitant.

    Se détachant de la belle brune avant que les choses dégénairent; comme par exemple prendre Hannah contre le mur dans l'enceinte même du lycée alors que n'importe quel prof peut sortir d'une minute à l'autre; il était préférable de garder une certaine distance. Distance qui fût rapidement rompu puisque Hannah lui attrapa les doigts, glissant les siens entre les mains de Gabriele. Rien que ce petit toucher pouvait lui faire tourner la tête et lui faire oublier qu'elle était hier soir en colère contre sa tendre amoureuse. « Qu'est-ce que tu en dis, hein ? Juste toi, moi, le sable blanc, l'eau turquoise et rien d'autre à faire que nager, se prélasser et faire l'amour tout le week-end. » Organiser un week end était une bonne idée surtout qu'elle avait particulièrement envie de nager et de faire l'amour avec sa femme pendant des heures. Cependant, Gabriele n'était pas dupe et savait bien ce que cela signifiait : toutes les deux, loin du regard des autres, loin du cabinet de son père et du lycée. C'était fatiguant. Gabriele avait juste envie de vivre normalement, de pouvoir aller se promener en ville avec Hannah sans que celle-ci ne soit sur ses gardes. Soudain, elle se rappelait à quel point la colère s'était emparée d'elle la veille au soir. Elle n'avait pas envie de se disputer avec Hannah mais elle venait de se rendre compte qu'elle en avait ras le bol de faire comme si tout allait bien alors que finalement ça n'allait pas. Evidemment, Hannah risquait de ne pas apprécier que ce moment agréable, presque magique soit rompu. Gabriele poussa un long soupire, se détachant de nouveau de l'emprise d'Hannah pour lui faire face, s'appuyant contre le mur d'en face et croisant les bras. Elle secoua la tête négativement. "Je n'ai pas envie de partir en week end avec toi Hannah." elle prit une grande inspiration. "Pas quand l'idée c'est juste de nous tenir éloigner du monde entier." Gabriele ne supportait plus cette vie là. Elle voulait tellement plus. Elle songeait d'ailleurs sérieusement à demander sa belle en mariage mais savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas faire ça. Elle mettrait sans doute Hannah dans une situation bien trop délicate, ce qui l'obligerait à dire non ou à choisir Gabriele au détriment de sa famille. Ce n'était pas ce que voulait Gabriele. Elle n'avait pas envie que Hannah fasse un choix. Elle avait seulement envie qu'elle soit la même face à elle et face à ses parents. "J'ai besoin de plus. J'suis désolée mais j'ai besoin de..." un nouveau soupire s'échappa de sa bouche et elle s'approcha de sa futur femme, peut être. Elle attrapa ses mains comme pour adoucir ses propos. "J'veux aller dîner chez mes beaux parents. T'emmener dans le plus chic des restos de la ville si j'en ai envie sans que tu me dises que c'est trop risqué car fréquenté par ton père. J'veux t'aimer plus encore et le montrer au monde entier, à ce lycée y comprit. Je veux te demander..." Non, il valait mieux s'arrêter. La demander en mariage comme ça, ici, ce n'était pas du tout une bonne idée. Alors elle préféra stopper sa phrase, se détachant de nouveau d'Hannah. Au fil du temps, il était certain que Gabriele commençait à douter de l'amour d'Hannah à son égard. Et si elle ne l'aimait pas suffisamment finalement ?!

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Jeu 17 Oct - 23:02
prof de ma vie.
Hannah sut à la seconde où elle avait fait sa proposition que Gabriele n'en était pas satisfaite. Bien sûr, une partie d'elle en avait envie. L'eau, la possibilité de nager des heures durant et de faire l'amour le reste du temps était probablement la définition d'un week-end parfait pour la belle blonde, mais le sous-tendu de cette proposition était bien moins plaisant pour la jeune femme. Se cacher, encore et toujours. Si Hannah voyait ces voyages en cachette comme des espaces de libertés, où elle pouvait librement aimer son amoureuse sans se soucier du regard des petits curieux, Gabriele avait toujours vu ces escapades comme une manière de rester bien cacher. Ça l'était, c'est vrai. Hannah aurait été malhonnête de ne pas le reconnaître. Mais pour elle, se cacher signifiait « liberté », quand pour sa moitié, cela signifiait « avoir honte ». Elle détestait devoir faire cela. La brune était fière de son amoureuse et ne rêvait que de s'afficher fièrement à son bras.

Souvent, il lui fallait toutes les peines du monde pour ne pas réclamer la femme comme sienne lorsqu'elle se faisait draguer. Gabriele était une très belle femme, une homosexuelle assumée et bien évidemment, elle attirait un paquet de filles dès qu'elle apparaissait quelque part (sans compter les hommes pour qui ''pas intéressée'' ne signifiait rien). Si dans les clubs gays, Hannah savait qu'elle pouvait tenir Gabriele comme sienne et bien montrer qu'elle ne la céderait à personne, en dehors des petites bulles de sécurité que New York offrait, la brune devait souvent regarder sa femme se faire draguer plus ou moins ostensiblement et prétendre que cela ne la dérangeait pas. C'était souvent dans ces moments qu'elle envisageait, l'espace de quelques instants, envoyer toute prudence balader et clamer haut et fort que cette femme merveilleuse était déjà prise. Enfin... Ce n'était pas les seules fois. C'était seulement les fois où elle devait se mordre la langue pour ne rien dire. Parce que Hannah avait réellement trop souvent tendance à vouloir dire au monde entier combien elle était chanceuse d'avoir cette femme dans sa vie. Chaque fois qu'elle la trouvait belle (soit tout le temps), chaque fois qu'elle riait, chaque fois qu'elle la regardait avec amour ou convoitise. Hannah avait de plus en plus de mal à vivre ce silence, mais savait qu'elle n'avait aucun droit de s'en plaindre, quand c'était elle qui l'imposait. Et elle savait que Gabriele avait tous les droits de s'en plaindre, elle.

Même si elle connaissait la réponse avant de l'entendre, la façon dont la blonde le dit lui fit quand même mal au cœur. Elle se mordit la lèvre et baissa les yeux, ses doigts vides sans le contact du corps chaud tant aimé. Quand Gabriele buta sur les mots, alors qu'elle allait dire ce dont elle avait besoin, Hannah releva les yeux vers elle, attendant qu'elle poursuivre, sentant déjà ses prunelles la brûler des larmes retenues. Elles s'étaient trop souvent disputés à ce sujet et chaque fois, Hannah avait envie de pleurer plus vite, plus fort, plus douloureusement, parce que ça faisait mal. Mal de voir comment le secret les détruisait. Mal de voir comment sa famille détruisait leur couple, sans même le savoir. Mal de savoir qu'elle était l'unique responsable de tout cela, parce qu'elle refusait d'avouer la vérité à ses parents, pour que ça ne soit pas eux qui, au final, l'oblige au silence. Elle savait qu'elle pourrait les détester pour cela, pour devoir choisir, alors, masochiste, la brune préférait se l'imposer. Le cœur battant, Hannah vit sa moitié de rapprocher d'elle. Les mots qu'elle disait, Hannah en rêvait aussi. Elle pouvait l'imaginer et espérait tellement que les images heureuses se réalisent, mais elle savait que tout cela était faux. Oui, elles pourraient être heureuses au restaurant, ensemble, à la vue de tous. Oui, elles pourraient même vivre leur histoire dans ce lycée, sans autre jugement que celui des homophobes habituels... Mais Hannah savait que ce ne serait jamais rose. Dans les restaurants chics, il y aurait toujours un ami de ses parents, un partisan de son père, pour lui dire qu'elle était scandaleuse, qu'il était inacceptable qu'elle se montre ainsi en compagnie d'une femme. Quant aux repas de famille... Ce n'était même pas la peine d'y penser. Jamais ses parents n'accepteraient une femme à leur table, même si c'était la femme de sa vie.

Et puis Gabriele évoqua un autre désir, qu'elle n'acheva pas, le laissant là, planer dans l'air, sans qu'Hannah n'ait à lui demander des précisions pour qu'elle sache de quoi elle voulait parler. Elles en avaient déjà discuté quelques fois. Elles savaient qu'elle le voulait toutes les deux, mais pas dans ces conditions. Pas dans le secret. Un mariage caché, c'était tout ce qu'elles ne voulaient pas, ni l'une, ni l'autre. Pourtant, Hannah le voulait, tout ça. Le mariage, la famille. Elle voulait ce bonheur avec la femme de sa vie.

Hannah soupira, se laissant tomber sur une chaise, mettant sa tête entre ses mains, les coudes posés sur ses genoux. « Je veux tout ça, aussi. Bon sang, je voudrais tellement plus encore. » Elle n'avait aucun mal à l'imaginer, le ventre rond de sa femme. Combien elle serait heureuse de la voir porter la vie, d'assister à la naissance de leur enfant, de faire grandir leur bébé dans l'amour et le respect, lui inculquant la liberté d'aimer qui il ou elle voudrait, s'en s'inquiéter de la réaction de ses mères. Elle releva vers Gabriele des yeux qui, cette fois, ne cachaient plus les larmes. Elles coulaient librement le long de ses joues. « Je déteste l'orientation politique et sociale de mes parents. Je déteste qu'il ait autant d'ambition. Je déteste être privée de vivre parce qu'il faut être la parfaite petite fille modèle et qu'être amoureuse de toi fasse de moi l'enfant du diable. » Elle était fatiguée de tout ça. Fatiguée de se battre. Fatiguée de lutter pour garder sa femme et sa famille. Plus le temps avançait, plus elle se rendait compte qu'elle allait perdre une partie d'elle. La question était de savoir sans laquelle elle ne pouvait pas vivre. Sa famille... ou l'amour de sa vie... « Jamais mes parents ne te toléreront à leur table. Jamais, tu m'entends. Ça me brise le cœur, parce que je voudrais les repas de famille avec toi, avec nos parents... Mais jamais ils ne l'accepteront. S'il savait... J'ai peur de ce que mon père pourrait faire pour te convaincre de me quitter... Je peux pas te perdre, Gabriele... »

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Sam 19 Oct - 16:04
    Il était peut être temps que Gabriele mette ses rêves entre parenthèses. Gabriele rêvait d'une vie de famille depuis sa plus tendre enfance. Elle rêvait d'un mariage en robe blanche, d'un prince charmant; qui était finalement devenue une princesse charmante; entourée d'une famille heureuse et aimante et enfin de trois ou quatre enfants qui joueraient dans la maison rendant celle-ci pleine de cris de joies et aussi de chamailleries. Elle en rêvait comme certains rêves d'une médaille d'or. Peut être parce qu'elle avait déjà eu cette médaille. Cela n'avait jamais autant compter pour elle que l'idée d'une famille aimante. C'était ainsi qu'elle avait été élevée. Ses parents avaient su faire de Gabriele, une personne proche de sa famille. Les parents Gärtner l'avaient élevé ainsi. Ils lui avaient inculqués les valeurs de l'amour. Rien ne compte plus que ça dans la vie; c'est ce qui ne cessaient de lui répéter. Ils lui avait aussi montrer à de nombreuses reprises, notamment quand elle s'était détruit le genou et qu'elle avait comprit qu'elle ne pourrait plus jamais nager en haut niveau. L'un de ses rêves s'était brisé ce jour là mais il lui en restait un autre. Un autre qui semblait maintenant de plus en plus impossible lui aussi. Sur toutes les filles existantes dans ce monde, il avait fallu qu'elle tombe amoureuse de la seule personne qui en 2020 presque, n'accepte absolument pas son homosexualité. Il avait fallu qu'elle tombe sur la fille d'un fervant républicain qui donnait peu envie d'être connu et apprécié. Mais malgré tout, il restait son père. Et chaque fille à besoin d'un père. Il était le seul et unique homme de sa vie et il semblait impossible que Gabriele puisse rivaliser avec ça. Elle l'avait cru pendant un temps mais il était temps qu'elle cesse de se voiler la face.

    Son but n'était certainement pas de faire du mal à sa moitié qui avait maintenant des larmes sur sa joue. Non clairement pas. Elle aimait bien trop Hannah pour être à l'origine de sa souffrance. Devait elle revenir en arrière et accepter ce week end ?! C'était souvent ce que Gabriele finissait par faire de toute façon. Elle était incapable de savoir Hannah triste par sa faute. Etait ce réellement sa faute d'ailleurs ? Elle avait juste envie de plus...C'était si difficile à comprendre ?! Gabriele poussa un long soupire avant de se mettre à genoux devant son petite amie, redressant délicatement son visage et essuyant délicatement une larme sur sa joue. Elles étaient maintenant en connexion parfaite, les yeux dans les yeux et comme à chaque fois que cela arrivait, Gabriele comprenait qu'il lui fallait mettre ses rêves dans un tirroir et ne plus jamais l'ouvrir, si elle ne voulait pas perdre cette jeune femme avec qui c'était écrit. Le destin avait choisit pour elles. Elles n'avaient absolument pas eu le choix de s'aimer tout comme elles n'avaient pas le choix de vivre ainsi. C'était une force plus fort qu'elles. L'amour peut soulever des montagnes ?! C'est faux. L'amour nous rend seulement esclave et dépendant de l'autre. Il n'y a peut être rien de beau là dedans mais d'un autre côté, il s'agissait du sentiment le plus agréable que Gabriele n'avait jamais ressenti.

    Hannah avait peur de la perdre ?! C'était tout bonnement impossible et Gabriele aussi avait régulièrement peur de perdre l'amour de sa bien aimée parce qu'elle savait pertinemment qu'Hannah finirait par ne plus supporter toutes ses reproches. Alors que pouvaient elles bien faire ? La solution était introuvable, du moins pour Gabriele. Elle avait tourner le problème dans sa tête depuis tellement longtemps, tellement d'années. Il n'y avait aucune autre solution que de laisser tomber. Ne pas laisser tomber Hannah mais laisser tomber ses rêves et c'est ce qu'elle ferait pour ne pas perdre Hannah et pour que celle-ci arrête de souffrir par sa faute. L'amour que Gabriele ressentait pour Hannah était l'amour le plus pur qu'il puisse exister. Sans doute parce qu'elle avait été élevée ainsi. Elle n'était pas manipulatrice, ni pervers narcissique (ce nouveau mot à la mode). Elle n'était pas égoïste ou essayait de l'être le moins possible même si elle restait humaine et donc pas parfaite. Ce qui était certain, c'est qu'elle portait un amour sincère à Hannah, un amour dans lequel elle privilégierait le bonheur de Hannah avant le sien. A condition que Hannah soit réellement heureuse comme ça et Gabriele n'en était pas persuadée. Elle posa délicatement ses lèvres sur celles de son amante dans un tendre baiser. "Tu ne me perdras jamais Hannah. Jamais. Je t'aime plus que tout au monde et ce malgré tout ça..." Elle embrassa de nouveau sa compagne. "Es tu heureuse en vivant cachée de cette façon ? Si tu me dis que oui alors j'arrête. Je cesse de te torturer avec tout ça." Elle le pensait mais pourtant au fond d'elle, elle savait que ça risquerait de revenir. Mais pas aujourd'hui. Pas pour l'instant.

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Dim 20 Oct - 22:20
prof de ma vie.
La culpabilité... Hannah vivait avec depuis quatre ans. Peut-être pas totalement au début. L'excitation qu'amenait une relation secrète au début l'aidait à passer les moments de culpabilité et puis, la jeune femme avait appris à ne pas trop s'attacher, à vivre de relations intenses, mais éphémères. Gabriele et elle avaient commencé comme ça, aussi. Intense et passionnée. Plus intense et plus passionnée que n'importe qu'elle relation qu'elle avait eu auparavant, certes, mais hormis la force du désir et l'impression d'être amoureuse dès le deuxième jour, n'avait pas rendue la relation plus particulière de culpabilité. Sauf qu'elles avaient continué. Après un baiser passionné caché dans les vestiaires du gymnase, des vacances idylliques loin de tout et un début de relation caché qui rendait chaque toucher, chaque baiser plus excitant à cause de l'adrénaline, il s'était avéré que l'amour de vacances et la relation secrète allait devenir plus que ça. Hannah se souvenait sans effort du premier « je t'aime ». Gabriele avait toujours su si facilement déclamer son amour. Ça n'avait rien eu de grandiose. Rien d'extraordinaire. Ça n'avait pas été un événement en soit, mais pour Hannah, ça avait été tout, parce qu'à la seconde où son cœur s'était emballé à l'entente du « je t'aime », elle n'avait pas eu envie de courir. Non. Elle avait été heureuse. La plus heureuse des femmes. Elle s'était pressée contre son amante, l'avait embrassé tendrement, avant de répondre « Je t'aime aussi. » Elle savait l'aimer depuis des semaines déjà. Elle n'avait pas eu besoin de plus pour le dire. Une chose extraordinaire chez elle, qui maintenait des relations dysfonctionnelles pour pouvoir s'en échapper avant que la question de le dire à ses parents ne se pose. Et puis Gabriele avait chamboulé tout ça, lui donnant plus d'amour, lui faisant ressentir plus d'amour et l'obligeant à répondre à cette question : pourquoi ne pas leur dire et les envoyer se faire foutre avec leur homophobie ?

Certains jours, Hannah avait envie de le faire. Elle avait vraiment envie de le faire. Aller voir son père, lui dire qu'elle aimait les femmes. Non. Qu'elle aimait une femme et qu'elle n'en avait rien à faire de son avis. Que Gabriele était la femme de sa vie, la femme qu'elle voulait épouser, avec qui elle voulait des enfants, une vie de famille, vieillir et mourir et que soit il l'acceptait et accueillait la blondinette dans sa famille, soit il perdrait sa fille à tout jamais. Mais elle n'y arrivait pas. Parce que chaque fois qu'elle se retrouvait devant son père. Pas le procureur général, pas le candidat au Congres, mais son papa, elle redevenait cette petite fille qui savait qu'il serait à jamais le seul homme de sa vie. Hannah se disait que parfois, il serait plus simple d'assumer devant le monde entier si elle avait eu un frère, un autre membre de sa famille, homme, pour la soutenir et l'aimer, qu'importe sa sexualité. Mais elle n'avait que son père. Elle avait perdu ses grands-parents jeunes et n'avait ni frère, ni cousins sur qui se reposer. Deux familles distantes l'une de l'autre et distante d'eux. Il n'y avait eu qu'elle, son père et sa mère pendant longtemps. Sans eux, elle serait orpheline de famille. Gabriele serait absolument tout ce qu'elle avait et même si elle savait que ça serait mieux que de ne pas l'avoir du tout, peut-être que c'était trop effrayant, de faire le grand saut et de se réveiller un matin, pour réaliser que même elle, elle n'était plus là.

Gabriele avait beau l'embrasser et lui soutenir qu'elle ne la perdrait jamais, Hannah doutait toujours. Pas de son amour, pas de leur couple, mais de l'avenir. Et si un matin, Gabriele venait à ne plus l'aimer ? Et si un jour, malgré l'amour, elle se rendait compte que la brune ne lui était pas suffisante ? C'était stupide, mais viscéral. Un jour, elle la perdrait et ça la terrifiait, la murant dans le silence. L'ironie étant que c'était ce silence qui la conduisait à la perdre un peu plus chaque jour. Sa compagne lui demanda si elle était heureuse, lui jurant que si elle lui assurait être heureuse, ainsi cachée, plus jamais elle ne lui demanderait d'avouer leur amour au monde. Elle ne savait pas quoi répondre et n'eut pas le temps de trouver que la sonnerie signalant la fin de cours raisonna. Elle avait une heure avec les terminales dans cinq minutes, à l'autre bout du lycée. Hannah soupira, attrapant le visage de son amoureuse entre ses doigts, pressant une dernière fois ses lèvres contre celles de son aimé. Le baiser achevé, elle posa son front sur celui de sa belle, savourant son parfum, les yeux clos. « Je t'aime », souffla la brune, une larme coulant sur sa joue. « Je t'aime tellement que ça me tue de te faire du mal. » Doucement, elle se leva de sa chaise, aidant son amour à se mettre sur ses deux pieds en même temps qu'elle, la gardant dans ses bras encore un peu plus longtemps. « Je suis désolée... », glissant une main sur la joue de Gabriele, l'autre toujours sur son bras. « Je dois... Je dois y aller... »

Se détacher de Gabriele était toujours douloureux. Quand elles n'avaient pas le temps de se réconcilier après une dispute, c'était pire. Expérimenter le fait de devoir l’abandonner sans mettre un terme à deux disputes était un déchirement. « Je te retrouve ce soir à la maison... J'espère... »

Parfois, Hannah manquait de courage. Souvent, même, diraient beaucoup. Alors, laissant sa lâcheté la guider une fois de plus, elle prit sa tasse désormais pleine de café froid qu'elle n'avait qu'à peine touchée et partie sans attendre de réponse, sans attendre de rejet. Le cœur en miette et le visage impassible, cachant tout le tumulte dans son cœur.


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