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sutton (don't threaten me with a good time)

@ Invité

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Dim 16 Mai - 19:44

Jules n’a pas vraiment envie d’être à cette soirée mondaine mais ça lui fait du bien de sortir. Elle qui n’avait de cesse d’hurler au monde entier qu’elle ne souhaitait pas faire un job qui se résumerait à « metro/boulot/dodo » la voilà qui est l’une de ces personnes. La saison des mariages va commencer et avec ça, son premier mariage en tant que wedding planner. Elle délègue à ses employées mais il n’empêche qu’elle en prend tout de même. Et peut-être qu’elle devrait s’abstenir vu l’état de stress dans lequel elle est. Peut-être parce qu’elle veut satisfaire ses clients les plus fortunés pour qu’ils lui fassent de la pub. Parce qu’elle trouve des solutions partout Jules. Et de la pub faites gratuitement par les couples de mariées dont elle s’est occupé du mariage, c’est la meilleure des façons que l’agence se fasse un nom. Au plus profond d’elle même, elle espère que son frère soit fier d’elle, là haut. Parce qu’elle a enfin trouvé ce qu’elle voulait faire et vu les compliments qu’elle reçoit, elle est heureuse de ce qu’elle fait. Est-ce qu’elle aurait dû s’occuper du mariage de son frère ? Est-ce qu’elle l’aurait fait ? Sûrement. Mais les questions restent sans réponses parce qu’il n’est plus là. Alors qu’elle ouvre son shoesing, elle opte pour une paire de talons haut avant d’enfiler son manteau et de descendre jusqu’à sa voiture, elle a envie de faire vrombir le moteur aujourd’hui et de dépoussiérer la bête après avoir accordé sa soirée à son chauffeur. Le moteur qui vrombit, la voilà rapidement devant la Soho House, à balancer ses clés au portier avant d’entrer dans l’espace de la Soho House réservée au Gotha. Son père qui l’accueille avec tout son dédain et son hypocrisie habituel, Jules lui rend son accolade et lève les yeux au ciel quand il lui demande si elle est venue accompagnée « A moins que Casper ne se pointe en plein milieu de la soirée, non je ne suis pas accompagnée et ça me va très bien comme ça. » rétorque Jules pour le faire taire avant de récupérer un verre de scotch au bar, verre qu’elle vide d’une traite avant de saluer les quelques têtes connues qu’elle connaît, l’alcool qui commence déjà a chanté dans ses veines mais elle garde une contenance parce qu’elle sent le regard de son père sur elle et ça l’agace. Pour pallier à son agacement, une fois la conversation terminée et sa flûte de champagne sifflée, elle se dirige vers une tête qui ne lui est pas inconnue. Elle fronce les sourcils et pose une main sur son épaule dans un geste grandement dramatique « Excusez moi, on se connaît ? Je suis sûre que j’ai déjà vu votre visage quelque part. Et croyez moi si je vous avais croisé sur Tinder j’aurais swipé sur la droite. » Les approches de beauf, c’était peut-être une option à éviter, Jules. Elle tousse alors discrètement pour reprendre une contenance et elle lui sourit « Je suis Jules, sinon ! Et vous ? Vous êtes stressée, je me trompe ? »

@Sutton Young love

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Sam 22 Mai - 17:42
La situation entre Sutton et Gaby est loin d'être au beau fixe, mais une entente cordiale semble s'être installée et l'actrice ne pense pas être à jamais bannie de la vie de sa fille. Pour son plus grand soulagement d'ailleurs. Toutefois, il ne faut point trop en demander et la brune doit donc s'appliquer à se construire une vie, ici à New-York, même s'il y fait trop froid et que les gens prennent bien trop leurs aises. Pas plus tard qu'hier, une jeune fille avec une perruque immaculée et des anneaux rivalisant ceux de Saturne aux oreilles l'a alpaguée d'un "yees leopard in Spring!" qui s'apparentait à un compliment, mais n'en était pas moins déstabilisant. Les clichés sur les habitants de la Côte Est ne font que lui être prouvés depuis son arrivée et la californienne a un peu de mal à s'y faire. L'énergie de cette ville est inarrêtable, presque agressive. Et il va falloir qu'elle s'y fasse et qu'elle se fasse quelques amis, pour faciliter cette transition.

Et quand on est riches et célèbres, on ne peut pas vraiment se pointer à la réunion des co-propriétaires avec un panier gourmand ou rejoindre le book club du quartier. Sutton Young n'est plus sur la A list depuis quelques années déjà, mais son visage n'en reste pas moins reconnaissable pour tout Américain de moins de 30 ans qui a regardé des rediffusions sur Disney Channel. Alors, elle se décide à jouer du réseau de connaissances de sa famille et de l'élite de la ville et se rend à la Soho House pour une soirée du gotha. Le fait que l'association s'appelle littéralement le Gotha ne cesse pas de l'amuser et elle craint de n'y trouver que des collègues de son père, qui voudront lui parler du taux de change du dollar singapourien et des ventes immobilières de sa famille.

Mais, elle se fait tout de même belle, enfilant une robe Calvin Klein des années 90 qui met plus ou moins en valeur son petit gabarit et son absence de formes. Un saut de taxi plus tard - elle ne s'est pas encore résolue à tester le métro, expérimentant réellement la ville comme si elle figurait dans un épisode de Gossip Girl - elle arrive à la soirée et se laisse tenter par un verre de champagne, puis deux. Elle discute avec un jeune homme qui travaille dans la finance, s'efforçant d'avoir l'air intéressé, mais pas trop. Histoire qu'il ne s'éternise pas. Sutton se demande s'il serait raisonnable de finir sa flûte et d'aller chercher un troisième verre quand une jolie brune l'aborde de telle sorte qu'elle manque de s'étouffer. Toussotant légèrement, elle finit par retrouver son souffle et, avec un sourire amusé rétorque « Hmm, je ne crois pas qu'on se connaisse non, ou alors ma mémoire me fait défaut. Et si vous m'avez vue sur Tinder, c'est que quelqu'un utilise mon image à mon insu. »

Ce ne serait pas la première fois. L'actrice rit légèrement, montrant qu'elle plaisante et ne se sent pas menacée par l'approche plutôt directe de la jeune femme, qui se présente. Jules. Le prénom ne lui dit rien et elle a l'air tout de même plus jeune qu'elle, il lui semble peu probable qu'elles aient fréquenté les mêmes cercles. Un nom de famille aiderait peut-être, dans un endroit pareil. La question suivante l'interpelle, décidément, cette demoiselle n'a aucun filtre. Peut-être a-t-elle tapé dans sa réserve personnelle d'alcool avant de venir. « Sutton Young, enchantée. » Elle lui tend la main avec un sourire rayonnant et ajoute. « Et non, pas particulièrement stressée… Je dirais dépaysée. Je ne suis pas à New-York depuis très longtemps, j'ai un peu de mal à m'habituer. » Entre autres choses, mais ce n'est pas le genre de conversation à avoir avec des inconnues.

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Jeu 10 Juin - 20:24
Jules est un peu trop embaumé par l'alcool, elle n'a plus vraiment l'habitude, elle qui sortait beaucoup trop en semaine, là voilà coltiner à devoir faire en sorte que son affaire démarre bien pour pouvoir se reposer un tant soi peu sur ses lauriers. Alors quand elle se retrouve à une des soirées mondaines organisées par le Gotha, elle voit dans cette soirée une possibilité de s'échapper un peu et de glisser ses cartes de visites dans les mains des marâtres qui se félicitent que leurs progénitures aient enfin décidé de sauter le cap et de se marier. Faire d'une pierre deux coups, faire en sorte que son entreprise maintienne le flot comme elle avait pu le faire avec les premiers mariages qu'elle organisait. Elle essaie avec difficulté de ne pas être cynique avec les futur.e.s marié.e.s Jules quand elle leur propose des solutions pour leur mariage, parce qu'elle voudrait leur dire de ne pas le faire, que se marier est la plus grand aberration du moment mais elle sait que si elle fait ça, elle pourra mettre la clé sous la porte à une vitesse déconcertante. Et Jules, elle est comme un poisson dans l'eau à cette soirée alors quand elle voit une âme en peine qui reste prostrée dans un coin, elle ne peut s'empêcher de jouer les sauveuses « Ah oui ? Vous n'êtes pas sur Tinder ? Vous devriez pourtant ! » explique Jules en parlant avec ses mains, habitude tenace qui s'incruste quand elle a un peu trop bu « Ça permet de prendre du plaisir un peu partout ! » explique t-elle, avant de se noyer dans sa coupe de champagne. Parce qu'elle parle trop et que si son père l'entend, il risque de lui passer un savon, comme si elle en avait quelque chose à faire, Jules. La rousse serre la main de son interlocutrice avec une poigne un peu trop franche et retire sa main quand elle se rend compte que c'est gênant. Encore. "Enchantée, Sutton Young." prononce Jules en reprenant une gorgée de champagne avant de l'écouter, ses yeux céruléens qui se balade sur le visage de son interlocutrice « Ah oui ? Je suis née à New York et on peut dire que j'y ai vécu toute ma vie. » explique Jules d'une voix sereine, bien qu'un peu trop enjoué « Et j'ai sûrement tout autant vécu dans les soirées du Gotha depuis que j'ai l'âge d'y entrer. Ou d'accompagner mon père et ma mère. Enfin qui est maintenant divorcée de mon père mais on s'en fout. » Elle passe une main dans ses cheveux pour se recentrer « Tout ça pour dire que si vous avez besoin de conseils pour affronter les soirées du Gotha, je peux être votre femme. Enfin votre homme. Enfin voilà, on a compris. » Et elle vide sa coupe de champagne d'une traite avant de baisser la tête face à ses pieds, insupportable.

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Dim 20 Juin - 18:21
Pour toute réponse quand Sutton plaisante sur le fait qu'on a dû se faire passer pour elle sur les réseaux, l'avenante inconnue l'informe qu'elle devrait s'essayer à Tinder. La brune hausse les sourcils avec stupeur, ne s'attendant pas à une telle réflexion et une parole aussi libérée dans un endroit comme celui-ci. Ca ne lui déplaît pas, après tout, c'est bien plus divertissant de se voir encourager à prendre son pied plutôt que de discuter placements à Shanghai avec de vieux amis de son père, ou expliquer qui elle est à la femme n°4 d'un milliardaire, trop jeune pour avoir connu l'heure de gloire de Disney Channel.

Elle conserve toutefois sa retenue, ne pouvant pas exactement se permettre autant d'aplomb que cette demoiselle en public. On ne sait jamais aux oreilles de qui cela pourrait retomber. Et puis, la simple idée de swiper à gauche - ou à droite, elle ne se souvient pas quel côté correspond à quoi - la terrifie. A cause des implications pour son image d'une part et le fait qu'elle est bien trop émotionnellement secouée pour penser à faire des rencontres. Sutton se contente donc d'un sourire et lève sa coupe de champagne vers l'autre jeune femme « Je vais prendre ça comme un compliment, merci. Mais ce n'est pas pour moi je pense. » Elle sait même.

Jules lui serre ensuite longuement la main, dans une manœuvre que l'actrice qualifierait presque de flirt maladroit. Mais peut-être se fait elle des idées à cause du sujet de conversation. Elle poursuit, poussant Sutton à se demander si elle est toujours comme ça ou si c'est l'alcool qui joue sur sa capacité à former des phrases cohérentes. Toutefois, elle a saisi l'idée et la gentillesse derrière les propos sinueux de la jeune femme. Elle décide donc d'ignorer les révélations sur sa vie de famille, qui ne la regarde en rien, et se focaliser sur sa dernière phrase. « J'ai compris oui. Je crois. » Elle sourit légèrement, reprend une gorgée de champagne et ajoute. « Et c'est très gentil à vous, je vais vous prendre au pied de la lettre. Du coup, quelle est la prochaine étape pour passer la meilleure soirée possible? Et si à l'occasion, vous pouvez me conseiller un bon pressing du côté de l'East Village, je suis preneuse aussi. » La brune vide son verre et se retrouve presque instantanément avec une nouvelle coupe entre les mains. Jules peut dire ce qu'elle veut sur les invité.e.s, mais le staff est d'une efficacité redoutable.

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Dim 4 Juil - 16:11
Jules sait pertinemment qu’elle va avoir écho de son comportement demain ou après-demain par un mail salé de son père ou encore un texto s’il prend la peine d’utiliser son téléphone autrement que pour lui hurler dessus. Elle sait qu’il va lui dire qu’elle ne devrait pas boire autant, qu’elle devrait se contenter de trouver quelqu’un pour se marier enfin. Comme s’il en avait quelque chose à faire. Comme s’il avait quelque chose à faire du bonheur de sa fille. S’il voulait réellement prétendre être intéressé par le bonheur de sa gamine, il aurait fait en sorte que les parents de celui qu’elle aimait, à l’époque, ne lui coupe pas les vivres et qu’il ne disparaisse pas sans la prévenir. La rancoeur est tenace dans le coeur de la rousse et si elle pouvait le faire râler jusqu’à ce qu’il soit entre quatre planches, elle le ferait. Parce qu’il se fout d’elle, préférant pavaner au bras de sa nouvelle compagne, préférant occulter le fait que le frère de la Ainsworth a disparu il y a bientôt vingt ans et qu’il n’y a qu’elle, qui semble s’en souvenir. Un air un peu déçu se dresse sur les lèvres de Jules et elle hausse les épaules avec nonchalance « Bon, tant pis. Je n’aurais pas le plaisir de swiper vers la droite alors. » Elle est déçue mais pas vraiment Jules, c’est plus de la provocation guidée sur fond d’alcool qu’une réel complainte. Quand la main de Sutton reste dans celles de Jules, elle se rend compte que cette situation est vraiment trop étrange alors elle lui lâche la main avec lenteur, pour ne pas faire comme si c’était trop bizarre. Même si ça l’est. Définitivement. « Super ! Je vous donnerais mon numéro à la fin de la soirée. Si j’y pense. » Peut-être qu’elle partira avant, peut-être qu’elle aura assez de jouer cette mascarade. Peut-être qu’elle trouvera quelqu’un pour finir la soirée avec elle, histoire de faire râler un peu plus le paternel. La rouquine fait mine de réfléchir en pinçant son menton avec son pouce et son index « Je vous dirais bien, s’enivrer jusqu’à ce que cette réunion ne semble pas interminable. Mais ce n’est peut-être pas une bonne idée. Mais rester dans un coin et critiquer les vieilles dames qui se prennent pour Elizabeth II, ça me fait pas mal rire parfois. Et pour un pressing sympa, je vous enverrais l’adresse quand j’aurais toute mes capacités cérébrale. » répond t-elle en riant avant de récupérer une nouvelle coupe de champagne, levant un pouce face au serveur qui ne l’avait sûrement pas vu venir. « Mais moi j’ai une question. Je vous connais d’où ? Si ce n’est pas de Tinder. Nous n’avons pas couchés ensemble. Sinon je m’en souviendrais… Cette question me turlupine, alors si vous pouviez y répondre, je vous offrirais un verre dans un autre endroit qu’ici. Un autre jour. »

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Mar 20 Juil - 21:33
Sutton s'amuse de l'aplomb inébranlable et de la répartie de la jolie demoiselle, s'autorisant donc une petite plaisanterie. « Swiper à droite c'est positif, on est d'accord? Que je sache si je dois avoir un air flatté ou vexé. » Elle lui glisse un sourire en coin, avant de prendre une nouvelle gorgée de champagne, avec cet air de ne pas y toucher qu'elle a soigneusement cultivé au fil des années. Sans y perdre de son charme bien sûr, sinon, ce ne serait pas aussi drôle. Et puis, l'intéressée n'a pas l'air du genre à s'offusquer de ce flirt des plus innocents, puisqu'elle va jusqu'à lui proposer de lui donner son numéro. Du tac au tac, l'actrice rétorque. « Je vous le rappellerai. Suivant comment se poursuit la conversation. » Après tout, elle n'a pas eu l'occasion de faire beaucoup de nouvelles connaissances à New-York et les anciennes… Disons qu'elles sont très liées à Gaby et absolument pas de son côté dans la séparation qui semble être en court.

Mais la brune n'est pas là pour s'apitoyer sur son sort, elle est venue se montrer pour que son père arrête de lui demander si elle est "passée au club," comme si elle était une espèce de dandy victorien. Mais aussi pour voir du monde, se distraire. Et Miss Ainsworth semble être la personne idéale pour cela. Sutton ricane un peu à l'idée de se moquer des vieilles aristos de la côte est, mais l'idée ne lui déplaît pas. Les riches de ce côté du pays sont bien différents de ceux de sa Californie natale. Déjà, ces dames respectables semblent plus ou moins assumer leur âge, une chose parfaitement impensable à L.A, où les nez sont refaits, les seins gonflés et la peau liftée, a minima. Et les fortunes new-yorkaises remontent à George Washington, aux premiers colons. La sienne est importée depuis à peine quelques générations et doit être maintenue et élevée constamment. Un mini choc culturel somme toute, que la jovialité et l'alcoolémie de Jules aident à surmonter.

« S'enivrer est peut-être un peu risqué en cette compagnie, mais être un peu pompette ne peut pas faire de mal. » De toute façon, d'ici une à deux coupes, Sutton devra lever le pied au risque d'avoir un mal de crâne carabiné. « Mais je suis tout à fait partante pour faire du people watching avec vous, vous pourrez m'en dire un peu plus sur ce beau monde. » Après tout, elle ne connaît pas 90% de ces gens, si elle peut en apprendre un peu plus en s'amusant, elle ne dit pas non. « Et merci pour l'adresse. » ajoute-t-elle, en levant sa coupe.

Jules revient à la charge avant qu'elle n'ai le temps de changer de sujet, arrachant une légère quinte de toux à la brune. Décidément, elle ne lâche rien. Toutefois, elle se munit d'un sourire et se décide à répondre sincèrement. « Je vous assure que nous n'avons pas couché ensemble, déjà parce que je viens de déménager de Los Angeles, donc ça me semble logistiquement compliqué. » Moins taquine, elle poursuit. « Et j'imagine que vous avez dû me voir à la télévision… Vous avez regardé Disney Channel dans les années 2000? La série Kim's Big Adventure, ça vous dit quelque chose? » Elle espère vraiment que oui, sinon elle sera obligée de partir sous le joug de l'humiliation et ce serait dommage. Décidant de rire de son statut un peu particulier d'actrice qu'on a déjà vu mais qu'on ne sait pas situer, elle ajoute en s'esclaffant. « Je vous demanderai bien si vous avez acheté mon album, mais les charts démontrent que seule ma mère l'a fait. » Sutton exagère bien sûr, mais son disque obligatoire pour évaluer son potentiel de transition vers l'industrie musicale a été un échec cuisant pour l'écurie Disney. Ce qui n'est pas plus mal, all things considered.

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Lun 20 Sep - 17:55

Jules ne devrait pas boire autant, elle entend son père qui ne cesse de le lui répéter dès qu’il le peut, dès qu’il a envie d’avoir le contrôle sur elle ne serait-ce qu’un instant et qu’elle tente de lui faire croire que c’est le cas. Jules opine du chef, et répond d’une voix un peu trop chantante « Oui c’est positif ! » s’exclame t-elle avec amusement en haussant les épaules par la suite. Et Jules acquiesce en la regardant une fois de plus. « sachez que je ne m’offusquerais pas si vous ne me rappelez pas. Au moins, je vous aurais donné mon numéro. » explique t-elle simplement. Au moins, cette soirée était un peu plus intéressante que ce qu’avait prévu Jules, elle qui s’attendait à s’ennuyer, la voilà à discuter avec quelqu’un qu’elle ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam qui semble être tout de même fort sympathique, ce qui est à souligner, parce que c’est rare ici. Entre les gens qui se croient plus intelligents que les autres, ceux qui pensent qu’ils font partie du milieu parce qu’ils ont été invité par X ou Y, ceux qui squattent dans l’espoir infirme de se faire un nom, les pièces rapportées, Jules exècre ce milieu, mais elle ne le quitterait pas pour autant, elle aime être ici, elle aime critiquer les gens et leur dire d’aller se faire voir pour alimenter sa réputation de connasse froide sans coeur. « Alors je suis partante ! » Elle se tournait vers le groupe de pimbêches qui étaient tout le temps agglutinées les unes avec les autres et les pointait du doigt sans vergogne « Ces quatre-là, ce sont des pièces rapportée, des dindes qui ont été invités et qui sont accrochés à ce titre comme une moule est accrochée à son rocher, mais elles sont vides, plates et sans conversation intéressante. » explique Jules, peut-être trop fort ou pas assez, mais au moins, elle dit ce qu’elle pense.

Mais ce qui la tourmentait un peu plus Jules, c’était de savoir d’où elle connaissait la brune, elle était persuadée de l’avoir vu ailleurs qu’ici, mais elle n’était pas capable de dire ou, et ça devenait pénible aux yeux de la rousse. « Oh Los Angeles ?? J’y suis allé quelques fois, mais c’est vieux, il fait trop chaud, et puis, je préfère New York. Mais je connais, ça m’a aidé… A une certaine période de ma vie.» Comme si on lui avait demandé son avis à Jules, mais elle s’en préoccupe guère. Elle ne veut pas s’attarder plus mais quand elle a perdu son frère, elle ne cessait de regarder la télé plutôt que de s’ouvrir au monde et il était vrai qu’elle était déjà tombé sur des épisodes de cette série. « OH MAIS MAIS MAIS… OUI ! » crie Jules, au point d’en faire se tourner le serveur qui vient de penser devant elles. Jules fut prise d’une grimace quand la brune lui posait une question et elle secouait négativement la tête « Non, je suis désolée… Vous savez, je n’aime pas trop écouter la musique. Enfin… A l’époque, j’ai recommencé un peu à écouter, mais ça reste basique, alors je n’ai certainement pas acheter votre cd, vous m’en voyez navré. » rétorque Jules en soupirant un peu avant de passer une main dans ses cheveux pour finir sa coupe de champagne et faire signe au serveur pour une nouvelle « Et bien vous savez, vous avez sauvé ma soirée, moi qui pensait que j’allais devoir faire la conversation à des gens barbant, ce n’est pas le cas, alors je vous remercie. »

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Dim 26 Sep - 17:45
Sutton sourit légèrement devant le flegme si naturel de sa nouvelle connaissance, qui promet de ne pas s'offusquer si elle ne la rappelle pas. Parfois, elle a l'impression d'avoir cent ans. Elle n'est sans doute pas beaucoup plus âgée que son interlocutrice, mais elle a l'impression qu'elle a grandi sur une planète différente. Peut-être est-ce son milieu social et familial, peut-être est-ce d'avoir passé quinze années de sa vie dans l'écurie ultra conservatrice de Disney, mais même des années après son coming-out, la brune n'a pas la légèreté et la confiance de Jules. Elle la regarde enchaîner les petites remarques flirty et les sourires aguicheurs avec l'air un rien émerveillé qu'un enfant réserve en général à un prestidigitateur et ses tours de passe-passe. Sans doute Sutton est-elle un peu envieuse de tant de liberté et nul besoin de métaphore alambiquée pour comprendre pourquoi. Un peu de thérapie peut-être, mais elle a déjà pas mal donné de ce côté là et elle n'a aucune intention de creuser davantage. Elle a trop peur de ce qu'elle trouverait.

Les deux jeunes femmes se lancent alors dans un jeu ancestral pour les gens qui fréquentent ce genre de soirées: se moquer sans vergogne des autres invité.e.s. Miss Ainsworth vise un group de quatre demoiselles fort apprêtées, ne se gênant pas pour les pointer du doigt et ne prenant pas la peine de baisser la voix. Elle aurait voulu s'adresser à un groupe de canidés qu'elle n'aurait pas parlé autrement. Sutton ricane presque malgré elle, trouvant dans ce petit plaisir vicieux de la moquerie un peu de divertissement. Ce n'est pas son genre, elle est d'ordinaire très polie, très élégante. Jouant perpétuellement un rôle, devant toujours maintenir une image, elle s'autorise rarement le potinage et les mesquineries. Mais, plus elle parle avec Jules et plus elle boit de champagne, plus cela lui semble acceptable. Elle hoche donc la tête et réplique, plus discrètement tout de même « Je prends bonne note, vous peignez un portrait plutôt vif, ça ne donne pas envie! »

La conversation bifurque ensuite sur sa terre natale, que la rousse semble à la fois vanter et critiquer. Elle ne saurait lui en vouloir, on parle d'un endroit où des C.E.O de grandes entreprises se baladent en costards sur des gyropodes et où l'industrie du cinéma moderne est née. Une ville de contrastes, pour dire le moins. « Et bien, j'espère que New-York pourra faire pour moi ce que L.A a fait pour vous. » Une confession un peu plus honnête que Sutton ne l'aurait voulu, sans doute le champagne attaque-t-il ses défenses habituelles. Fort heureusement, elles en viennent à identifier pourquoi Jules la reconnaît et l'actrice ne subit pas une humiliation criante. Elle s'autorise même un sourire attendri devant la réaction presque enfantine de la jeune femme. C'est toujours agréable de savoir que, aussi insignifiante que la sérié ai été dans l'histoire de la télévision, elle a plu à toute une génération d'enfants. Tout le monde ne peut pas se vanter d'un tel succès.

Sutton ne peut que rire devant les excuses de Jules, avant de poser une main légère et réconfortante sur son bras. « Vraiment, ne vous en faites pas, il y a littéralement des centaines de meilleurs C.D à acheter avant d'en arriver au mien, je ne vous en veux pas du tout. D'ailleurs, il vaut sans doute mieux vous l'épargner, je ne voudrais pas vous dégoûter à nouveau de la musique! » Elle ne relève pas l'étrange révélation de son interlocutrice - qui n'aime pas la musique, franchement? - tout comme elle se garde bien de dire que cet album lui a quand même apporté les plus belles choses de sa vie: Gaby et Jude. La brune préfère boire une nouvelle gorgée de champagne et sourire d'un air flatté en répliquant. « Vous savez, ça me fait tout aussi plaisir de vous avoir trouvée. J'avais peur de devoir discuter avec les collègues de mon père ou pire, les moules sur leur rocher. »

L'actrice rit un peu trop fort, posant une main honteuse sur sa bouche. « Je suis désolée, je crois que j'ai forcé un peu sur le champagne, ce n'est pas dans mes habitudes. » Evidemment, elle gère encore tout à fait la situation. Evidemment. Mais une petite pause ne ferait pas de mal, d'autant qu'elle sent ses joues chauffer. « Vous ne sauriez pas où je peux trouver un verre d'eau? Ou prendre un peu l'air… »

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Dim 17 Oct - 16:42
Elle entend déjà son père se complaindre de son attitude lors de la soirée, il ne faut pas croire, Jules n'est ni aveugle, ni sourde et elle a bien vu les regards de biais qu'il lui jetait de temps à autre, mais elle ne s'en préoccupe pas. Elle est là, qu'il s'estime heureux. Elle aurait pu tout simplement lui dire d'aller se faire cuire un oeuf pour être poli et ne pas pointer le bout de son nez. Il sait très bien que s'il continue, Jules ne viendra plus et que cela fera parler. La fille chérie à Papa qui ne vient plus aux soirées (et elle ne s'appelle pas Doudou), et qui snobe son père lorsqu'elle est là, ça ferait trop parler et personne n'aime quand ça parle trop, encore moins le père de Jules. Un sourire en coin naît sur les lèvres de Jules alors qu'elle entend Sutton et elle ne peut s'empêcher d'hocher positivement la tête « ne vous en faites pas, je suis sûre que ça arrivera. » Après tout, Jules part de loin et elle ne peut pas dire qu'il y a mieux qu'elle ou pire qu'elle, mais si L.A a pu l'aider, alors elle ne doute pas que New York fera la même chose pour Sutton.

Elle voit déjà le regard de son père s'il voit que Sutton pose une main sur son bras, ses conclusions hâtives et lui qui arrivent à gros sabots. Et Jules sourit. « je ne suis pas dégoûtée de la musique, disons que je n'arrive plus à apprécier la musique, peut-être parce que... Bref. » C'était leur rituel avec son frère, d'écouter de la musique quand il venait la chercher à l'école, c'était leur rituel de s'allonger, les pieds dans le vide et de fixer le plafond en écoutant une nouvelle chanson. Depuis la radio est éteinte et elle n'a pas été foutue de rallumer la musique. « Ravie de vous avoir sauvé de discussions barbantes ou de Steve qui vous a regardé, il faut que je lui demande son numéro avant de défaillir. Si vous voyez le tableau. » L'ironie qui sied si bien aux traits, Jules ne peut s'empêcher de rire en vidant sa propre coupe de champagne avant de regarder Sutton « Déjà tutoie moi, et viens. » Elle lui saisit la main l'impertinente et se presse jusque sur l'un des balcons, elle ouvre la porte et laisse Sutton sortir avant de faire de même, soufflant un peu « C'est vrai qu'il faisait chaud. » conclut Jules avant de rajouter « Et puis, on est plus au calme pour parler. Pourquoi es-tu revenue à New york ? Si ce n'est pas indiscret, évidemment. »

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Dim 24 Oct - 21:58
Gentiment - ou du moins, poliment - Jules la rassure, affirmant qu'elle est certaine que New-York pourra avoir sur elle un effet bénéfique. Pour l'instant, la brune en doute un peu, même si les choses progressent lentement mais sûrement avec Gaby. Elle accepte de la voir et ne lui a pas demandé de renier leur fille, c'est déjà pas mal. Et la série est prometteuse, le script est drôle, le cast talentueux et toute l'équipe derrière le projet est solide. Et l'argent de Netflix ne fait pas de mal surtout que, contrairement à l'argent de Disney, il ne la lie pas en exclusivité avec l'entreprise pour une décennie et ne comprend aucune clause de bienséance un peu trop détaillée pour n'être que spéculative.

Sutton offre donc un sourire à la jeune femme et continue à siffler nerveusement et un peu trop vite sa coupe de champagne. La conversation commence à prendre des tournants étranges, d'abord parce que son interlocutrice semble ne pas aimer la musique, puis se perd dans un semblant d'explications qui laisse à l'actrice plus de questions que de réponses. Elle préfère donc ne pas commenter, hochant simplement la tête. Clairement, il ne vaut mieux pas creuser de ce côté là.

Le problème étant que Jules continue à parler et la sueur commence à perler sur le front de Sutton, qui ne suit pas tout à fait l'humour de la jeune fille. « Steve, quoi? » Il fait vraiment lourd dans cette salle. Et une légère douleur lui barre peu à peu le front. Il faut qu'elle respire un peu et qu'elle boive de l'eau, plutôt que du champagne. Elle ne peut pas se permettre de perdre pieds et de donner une mauvaise impression à ces gens qui ne la connaissent pas encore, qui iront potentiellement rendre des comptes à son père. La party girl qui peut tout se permettre de la famille, ce n'est pas elle, c'est Grace.

Jules prend heureusement les devants, lui prenant la main pour la conduire sur le balcon. La sortie est un peu plus tapageuse que Sutton l'aurait voulu, mais ça fera l'affaire. Elle respire un grand bol d'air, si ce n'est pur, au moins frais. La brise sur son visage l'aide à reprendre un peu ses esprits et tant qu'elle ne retourne pas au champagne, ça devrait aller. Lâchant les rails en fer forgé du balcon, elle lève les yeux vers la rousse et sourit légèrement. « Merci, un peu de calme et d'air, ça fait du bien en effet. » Les températures sont basses pour la californienne invétérée, mais l'alcool dans son sang lui tient chaud. Elle se tourne pour de bon vers Jules et avec un petit rire, répond finalement à sa question. « Et écoute, c'est un peu indiscret effectivement, mais quitte à avoir une conversation en catimini, autant que ça soit intéressant, je suppose. »

L'actrice n'a pas la confession facile en temps normal, cela a d'ailleurs été un problème dans plus d'une relation. Mais elle entre définitivement dans le mode pompette et Jules est gentille et jolie, alors, pourquoi pas. Et puis, tous les gens qui viennent à ces soirées du gratin sont certainement soumis à des clauses de confidentialités, de toute façon. « Je suis venue retrouver ma femme… Mon ex-femme, peut-être. Elle est enceinte et elle a accouché récemment, je voulais rencontrer ma fille. Mais elle est partie sans prévenir il y a des mois, donc je n'étais pas sûre qu'elle veuille me parler. Ma femme évidemment, pas ma fille. Mais je pense que ça va aller. J'espère. »

Elle s'essuie le coin de l'œil, ne cherchant pas à blâmer l'alcool ou le vent, comme elle l'aurait fait d'habitude. Désignant Jules d'un mouvement de la tête, elle ajoute. « A toi maintenant. Pourquoi t'étais partie à L.A du coup? »

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Dim 21 Nov - 18:44
tw : Mention attentat
Inconstante, insupportable et bien trop expressive pour le Gotha, Jules sait qu’un jour ça lui portera préjudice, mais ce soir, elle s’en préoccupe guère. Elle n’a pas besoin de faire parler les gens, les gens le font d’eux même. A penser que leur opinion vaut quelque chose et que surtout, elle en a quelque chose à faire. Elle se fout des commentaires Jules, elle se fout de ce qu’on peut dire sur elle. De toutes façons, c’est sa marque de fabrique que l’on parle d’elle, elle se dit qu’au moins elle marque les gens et c’est ça qui est important. Il faisait bien trop chaud dans la salle pour que Jules y reste alors c’est pour cela qu’elle attire Sutton à l’extérieur. Pour pouvoir respirer et penser, loin de la bien-pensance des membres du gotha, loin de ceux qui pensent que leurs vies et leurs visions étriquées. « Il est vrai qu’il faisait chaud et surtout je ne supporterais pas les gloussements des dindes. » explique t’elle en souriant, une grande gorgée de champagne qu’elle prend pour s’oter de la tête les rires des pimbêches. Elle pourrait se contenter de conversations inintéressantes comme intéressantes tant qu’elle est loin de l’intérieur si elle devait être honnête.

Elle avait hâte que son interlocutrice se confie, parce que Jules était tout de même une femme et elle vivait pour les potins. Les potins venaient à elle comme une guêpe était attirée par du sucre. Alors elle avait hâte d’entendre même si elle se doute bien qu’elle devrait sûrement se confier aussi. Et elle ne savait pas si c’était une bonne chose, elle qui avait l’habitude de fermer à double tour ses souvenirs. Ne plus en parler, ne plus rien dire. Ces parents étaient fermés tels des huîtres, pas étonnant que Jules agissent de la même façon. Elle pouvait être autant extravertie que secrète et elle blâmait son père et sa mere pour cela, éteindre le souvenir de Thomas, éteindre son souvenir, ne jamais en parler et ne surtout pas voir que sa fille est en train de décatir, à cause d’un divorce, à cause d’un deuil. Elle ne s’attendait pas à ce genre de thé Jules, elle buvait une gorgée de champagne pour ne pas dire d’âneries et elle soufflait un instant « Wow. Je ne m’attendais pas à ça. C’est une raison tout à fait louable. Et belle. J’espère que ta femme acceptera de te parler.” Parce qu’il en faut du courage pour rejoindre quelqu’un qui a prit le large. Parce qu’il en faut du courage pour traverser le continent et peut-être tout perdre, ou tout gagner. Quand Sutton lui demandait la raison de son exil à L.A, la voix de Jules se brisa un peu. « j’ai perdu mon frère. Dans les attentats. Et disons que mon père et ma mère ont décidé d’un commun accord ou non, de ne plus en parler. Donc quand on allait à Los Angeles, je ne le voyais pas partout. Je ne l’entendais pas à chaque coin de rue et ça faisait du bien.” La boule qui grossissait dans la gorge de Jules montrait que ça faisait encore bien mal malgré les années et ça ferait toujours autant mal si elle n’en parlait pas. “Mais ça passera. Il paraît. Pourtant ça va faire 20 ans et c’est comme si c’était hier.”

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Dim 28 Nov - 20:43
TW: deuil

Jules continue de prouver que son air provocateur, elle reste une jeune fille du Gotha bien élevée, trouvant un prétexte autre que l'ébriété grimpante de l'actrice pour justifier leur sortie. Sutton répond à son sourire et inspire l'air probablement pas très frais de la nuit New-Yorkaise. Mais la brise légère sur ses joues lui fait du bien et elle aura bientôt l'esprit un peu moins embué. Et après quelques grands verres d'eau et un retour prompt à son appartement du East Village, tout ira mieux.

Pour passer le temps pendant que la brune décuve, elles en viennent - allez savoir comment - à s'aventurer sur le terrain des confessions. Cela fait du bien à Sutton de parler à quelqu'un qui ne la connaît pas, qui ne peut pas lui dire que c'est tout de même un peu de sa faute, qui ne peut pas lui préférer sa douce, jolie, passionnée et passionnante épouse. Gaby est charmante, sociable, son auréole de cheveux blonds et son sens de l'humour la rendent quasi irrésistible. Sutton est coincée, froide, n'a jamais d'anecdotes très intéressantes à raconter qui ne la font pas passer pour une starlette privilégiée. Mais ça, Jules ne le sait pas, du moins pas encore. Même si elle n'ouvre pas le bal avec l'histoire la plus fun de sa vie, il faut l'admettre.

Avec un sourire un peu triste, l'actrice accepte donc avec plaisir le soutien de cette quasi inconnue, qui ne peut pas la juger. « Merci, moi aussi. » répond-t-elle simplement. Elle a bon espoir, Gaby est raisonnable après tout et elle ne serait pas du genre à la priver de voir son enfant. Même si elle ne l'a pas portée, même si elle n'a pas vu les signes chez sa femme que ça n'allait plus, même si elle n'était pas assez là. Pour changer de sujet, Sutton revient sur l'escapade sur la côte ouest que Jules a évoqué un peu plus tôt et se trouve à son tour face à une information très personnelle à laquelle elle ne s'attendait. Et d'une toute autre ampleur que ses petites affaires de famille.

« Oh, Jules, je suis désolée. » Sutton n'est pas très douée avec les grandes émotions, même dans les circonstances idéales. Inutile de dire que la scène est un rien awkward. Il n'y a rien d'intelligent à dire, pas de mots face à une tragédie de cette ampleur. D'autant que si cela fait 20 ans, son frère ne pouvait pas être bien vieux. Elle ne peut imaginer le choc, la terreur. L'immense tristesse, surtout si personne n'a accompagné l'enfant qu'elle était dans son deuil. Ne sachant que faire d'autre, la brune prend la main de la jeune femme et la serre doucement. « Je ne sais pas si c'est sensé passer. On vit avec, je suppose et on apprivoise la peine, pour ne pas se noyer dedans. J'espère que tu ne te noies pas dedans en tout cas et que tu as trouvé de l'aide ailleurs. »

Il lui semble impensable de mettre un tél événement sous le tapis. Même ses parents, pourtant peu démonstratifs, ne feraient pas une chose pareille. Peut-être parce qu'ils n'ont pas le même rapport à la mort que les familles WASP occidentales ou peut-être parce qu'ils ne sont pas si terribles, comparativement parlant. A ce propos, Sutton se rend compte qu'elle s'est permise une certaine familiarité sur un sujet douloureux, avec une fille qu'elle ne connaît absolument pas et qui ne veut sans doute pas entendre des banalités d'une ex actrice Disney. « Désolée, je me mêle de ce qui ne me regarde pas. » ajoute-t-elle donc, un peu tard peut-être.

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Mer 29 Déc - 18:28
Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes à Jules, de se confier à une inconnue comme elle est en train de le faire. Mais c’est facile, elle ne se sent pas jugée et encore moins dépassée par ses confessions et ça lui fait du bien, à la jeune Ainsworth. De se sentir écoutée. Parce qu’elle a l’impression que la brune en face d’elle traîne sûrement autant de casseroles qu’elle derrière elle, que les bagages du passé sont bien remplies et qu’il faut du courage pour les vider. Du courage pour dire ce que l’on pense, du courage pour admettre qu’on ne va pas bien et qu’il faut être aidé. Jules n’en a pas envie, elle n’a pas envie d’exposer sa vie Ô combien inintéressante à quelqu’un qui ne voudra que son fric et pas l’aider réellement. Elle ne veut pas non plus prendre des médicaments qui ne la feront plus être elle même le temps que le traitement face effet. Ils sont tenaces les stéréotypes. Mais Jules garde ses convictions pour elle et préfère de loin être l’oreille attentive dont à besoin Sutton plutôt que de se lamenter sur son sort, on ne balaie jamais assez devant sa porte, c’est ce qu’elle se dit toujours. A la réaction de Sutton face à son aveu, Jules ne s’attendait pas à moins et elle sourit en coin, sourire qui ne contamine pas les yeux, sourire qui n’exprime rien si ce n’est de la tristesse. « Tout le monde est désolé. Mais ne t’en fais pas, ce n’est pas grave. J’aurais pu mentir. » Et ça n’aurait fait qu’aggraver cette situation dont elle essaie de s’extraire sans grandes convictions. Sans réelle motivation. Elle secoue négativement la tête à la question invisible de Sutton « Non, je n’ai pas trouvé d’aide… Enfin je n’en veux pas. » explique t-elle, motivée à donner son argumentaire qu’elle sert à qui veut bien l’entendre. « Je n’ai pas envie qu’un type pense qu’il peut prendre mon argent tout en me servant des conseils tout prêt, le genre de conseils dont on s’abstiendrait bien d’obtenir. » Elle secoue un peu la tête en la regardant « J’essaie d’aller à des groupes de paroles mais à chaque fois que j’entre dans le bâtiment, je fais demi-tour. J’ai l’impression que je n’y ai pas ma place et que d’autres personnes en ont beaucoup plus besoin que moi. » explique t-elle en continuant avant de passer une main dans ses cheveux. Elle n’a même pas entendu l’excuse de Sutton et pose enfin un regard sur elle « Ne t’excuse pas, tu as bien le droit de dire ce que tu souhaites. Je ne t’en voudrais pas en tout cas. Je ne t’en veux pas. » Après tout, ça lui a fait du bien et ça lui a permis de redescendre un peu niveau alcoolisation. Elle sourit et regarde à l’intérieur « Ça te dit qu’on aille chez moi ? J’ai du meilleur alcool, et puis, ça pourrait être sympa, j’ai une chambre d’amis si tu as peur de rentrer seule après, ou je pourrais demander à James de te ramener. James c’est mon chauffeur. » Comme si elle avait besoin de préciser, comme si elle avait besoin de se justifier.

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Dim 9 Jan - 18:23
La réponse de Jules la prend de cours et malgré ses trente années passées devant diverses caméras, l'actrice ne parvient pas à camoufler le mélange de surprise et de confusion sur son visage. Clairement, miss Ainsworth est plus jeune qu'elle, elle a sans aucun doute reçu une excellente éducation et a l'air d'être le genre de personnes à se tenir au courant de ce qui passe dans le mode et ne pas être trop conservatrice, ne serait-ce que pour embêter ses parents. Sa farouche réticence à l'idée d'aller voir un psychologue l'étonne donc, elle pensait - naïvement sans doute - que les préjugés et les stigmates autour de la santé mentale avait évolué. Que les documentaires sur Paris Hilton et Britney Spears, les discours de Meghan Markle et les influenceurs en tout genre avaient ouvert un peu l'esprit des fameux millennials, dont il lui semble faire partie également. Mais au sein des élites fortunées, où on ne parle pas de ces choses là, où l'apparence est reine, il y a encore du chemin à faire.

Ce n'est pas Sutton qui va la juger cela dit, ayant elle-même mis beaucoup de temps avant d'accepter l'idée d'une psychothérapie. Mais, vivant à L.A depuis l'enfance, elle avait le choix avec une professionnelle compétente, un guérisseur Reiki et Gywneth Paltrow. Il lui a donc fallu se rendre à l'évidence et faire ce qu'il y avait de mieux pour sa santé. D'ailleurs, elle n'a pas appelé sa psy depuis son départ pour New-York et se serait sans doute une idée judicieuse. Qu'elle repousse à plus tard, car nul n'est parfait, certainement pas Sutton Young.

En entendant Jules lui dire qu'elle se sent illégitime dans les groupes de soutien, le cœur de la brune se serre légèrement. Elle se demande comment elle a grandi, imaginant une petite fille en jupe plissée toute seule dans une grande maison, image tout aussi clichée que celle que Jules a des psys. Mais il lui semble incroyablement triste qu'elle n'ai personne, au delà d'une aide professionnelle et se retrouve à vider son sac à une inconnue en état d'ébriété. Mais, Sutton pourrait dire la même chose, après tout.

« Tu ne pourrais pas y aller avec quelqu'un? Aux groupes de parole? Ca t'aiderait peut-être, si tu te dis que tu y vas pour soutenir quelqu'un d'autre. Encore une fois, je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais je crois que c'est le thème de la soirée. » Elle sourit légèrement, sans trop de conviction, car ni Jules, ni elle n'ont franchement le cœur à rire. « En tout cas, je comprends ce que tu veux dire pour les psys, mais il y en a des bien tu sais. Chers évidemment, il faut être honnête, mais bien. » L'actrice n'ajoute rien, ne donne pas de recommandation, n'insiste pas sur le fait que ça la soulagerait de parler à quelqu'un, ne promets pas de miracles.

Jules lui fait alors une proposition aussi indécente qu'alléchante et, sans vraiment avoir pris le temps de réfléchir, la brune répond « Avec plaisir. » Si on interlocutrice a des arrière-pensées, la suite de la soirée risque d'être compliquée, mais Sutton n'y pense pas pour l'instant. « Je crois que j'ai déjà rencontré la personne la plus intéressante ici, autant continuer à discuter tranquillement. » Elle sourit à nouveau, un peu plus franchement. « Et pas la peine d'embêter James, je prendrais un Uber. » Black, il ne faut pas exagérer, elle n'est peut-être pas au niveau de richesse du gratin new-yorkais qui l'entoure, mais elle ne vit pas non plus comme Mme Tout le Monde. Après tout, elle est à cette soirée. Frissonnant légèrement, les bulles de champagne semblant redescendre quelque peu, Sutton désigne l'intérieur d'un signe de tête. « Je te suis! »

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