La convalescence. C'était long et difficile. Will était incapable de rester assis à ne rien faire. Il était tout comme un enfant hyper actif incapable. Il devait être actif physiquement ou mentalement. Depuis le départ de Jezabel, même s'il avait tenté de baissé la cadence depuis son retour de Londres quelques mois plus tôt, William avait toujours le travail pour l'occuper, mais comme il se retrouvait en congé forcé, il avait l'impression de se retrouver devant rien et il était en grande remise en questions. Il était heureux d'être de retour à New York, de retrouver sa famille. Il faisait tout pour réparer les morceaux avec Jezabel, tentant d'un peu moins mettre son travail en priorité devant tout, mais ce n'était pas partie gagné. Lors de son retour, Will avait été heureux d'avoir accepté son poste dans l'unité tactique d'élite, mais comme ce nouveau poste avait failli lui coûter sa vie, il n'était plus certain que ça valait le coup. En plus, il avait son cardio qui en avait prit coup. Se retrouver devant un homme qui avait jeté une grenade lui avait laissé quelques séquelles pulmonaires. Voulait-il vraiment prendre le risque de se blesser de nouveau? Il aimer sauver le monde, mais pas au point d'y laisser sa peau. Le FBI lui avait offert la possibilité de rejoindre de nouveau anti-terrorisme ou la division criminelle. C'était deux possibilités qu'il considérait. Après toutes ses années dans l'organisation, William avait fait ses preuves et obtenu quelques médailles à son actif. L'organisation ne voulait pas le perdre.

Durant sa covalence, Will s'était retrouvé avec un nouvel ami. Un petit chien prénommé Birch; birchy boy pour les intimes. Par chance, cette petite boule de poil adopté avec l'aide de sa petite soeur Bri l'avait occupé. Il lui demandait beaucoup d'attention. Will revenait d'ailleurs d'un jogging (ou plutôt un marche rapide) puisqu'il n'arrivait plus à courir comme avant, buvant une bouteille d'eau lorsqu'on cogna à sa porte. Le chien se fit d'ailleurs entendre. Will alla ouvrir.

Webber! C'est bon de te voir. Qu'est-ce que tu fais là?

Il était plutôt enthousiaste de voir l'un de ses collègues. Il ne l'avait pas vue depuis sa visite à l'hôpital qui datait de quelques semaines maintenant.

Entres.

Il n'allait certainement pas le laisser comme ça devant la porte.

Tu veux quelque chose à boire ou manger?

@Mylo Webber

Si j'ai des jours de repos, c'est bien parce qu'on m'y oblige. Si ça ne tenait qu'à moi, je resterais au boulot chaque jour de la semaine pour approfondir mes recherches, mais je sais que ça ne plairait pas à tout le monde. C'est vrai qu'en règle général, je ramène quelques dossiers chez moi, quitte à ne pas pouvoir rester au bureau, je bosse à la maison, et je sais que mon supérieur n'aime pas ça. De toute façon ce n'est pas comme si quelqu'un pourrait trouver ce que je ramène chez moi, il n'y a jamais personne dans mon appartement de Greenwich Village, même moi j'y suis à peine.

Mais aujourd'hui, je n'ai pas réussi à ramener discrètement de dossier chez moi pour m'occuper le weekend, les regards des collègues un peu trop baladeurs à mon goût. Alors, je décide de rendre visite à William, que je n'ai pas vu depuis son séjour à l'hôpital. Je me pleins dans m'ennuyer seul chez moi, mais alors lui, je ne peux même pas me mettre à sa place. Comment fait-il pour survivre à autant de jours loin du boulot ? « McFaden ! Je suis venu prendre des nouvelles, ça commençait à faire un bail ! » Le pauvre a été blessé en intervention, faut dire qu'à sa place, j'aurais été mort de trouille. « Pas besoin ! » que je réponds à William alors qu'il me laisse entrer dans son appartement, et je lève mon bras droit, pour lui montrer un sac qui vient de chez KFC. « J'nous ai ramené de la bonne junk food, j'espère que t'avais pas encore mangé. » Après tout, il était midi passé, je ne me serais pas permis de me rendre chez mon ami à cette heure là les mains vides. Et rien de tel qu'un bon bucket de poulet fris pour rassasier mon estomac affamé. « Alors, on se remet tout doucement ? » je lui demande alors que l'on fait notre chemin vers la table de la salle à manger de chez William. Je me laisse guider, je ne suis pas venu tant de fois que cela chez mon collègue, et ça me permet d'observer un peu sa démarche, afin d'observer pour en déduire s'il est encore fortement gêné par sa blessure ou si il commence à aller mieux. Oh, William n'est pas le premier de mes collègues à être la victime d'un de ces incidents, mais je m'inquiète pour lui, car il est l'une des seules personnes qui a été là pour moi dès notre rencontre au FBI.  

Will ne savait pas comment il arrivait à survivre en dehors du boulot. Peut-être bien que se faire prendre une grenade et devoir se reposer était la bonne excuse. Son nouveau chien aussi arrivait à l'occuper un peu. Tôt ou tard, il savait qu'il retournerait au travail. Les petites vacances forcés étaient possiblement ce qu'il avait besoin en ce moment pour faire le point sur sa vie. On cogna à sa porte et c'est avec surprise qu'il tomba sur Webber.

En effet. La dernière fois ou je t'ai vue c'était à l'hôpital et vue tout les médocs qu'on m'a donné, je t'ai surement lancé quelques trucs totalement idiots. Will rigola vite fait. Il savait qu'à quelques moments, il avait mentionné quelques trucs qui faisait très peu de sens. C'était surement pour cette raison qu'il avait totalement cessé les anti-douleurs depuis son retour. Il n'aimait pas les effets secondaires de ceux-ci et il avait une très bonne tolérance à la douleur. Non, je n'avais pas encore mangé et KFC, ça fait un petit moment. Will mangeait très peu de junk food et vue comment il bougeait en ce moment à cause de son accident, c'était peut-être mieux ainsi, mais une fois n'était pas coutume. Oui, je n'ai pas trop le choix, si je veux finir par retourner au travail Will mit les napperons sur la table avant de s'y installer. Il bougeait plutôt bien, mais c'est surtout au niveau du cardio que ça n'allait pas trop. Il ne savait pas s'il pourrait rejoindre l'unité tactique de si tôt. Il devrait peut-être revoir son futur au niveau du FBI. Aller au niveau des homicides ou encore dans son ancienne unité (le terrorisme). Et toi, pas trop de boulot?  Il savait qu'il avait surement une énorme pile de dossiers sur son bureau. C'était bien souvent comme ça après tout. On s'ennuyait très peu au FBI.

La nourriture saine et moi, ça fait deux. C'est la raison pour laquelle je n'ai jamais été très musclé, d'ailleurs, parce que j'ai toujours adoré le sport. Je passe des heures et des heures enfermé à la salle de sport à frapper sur un sac de boxe ou à me servir des machines de musculation, et je n'ai jamais eu les belles tablettes de chocolats comme les beaux gosses ont toujours dans les films. Je ne m'en pleins pas, parce que je sais que j'en suis le seule et unique fautif. D'ailleurs, je préfère manger ce que je veux plutôt que de prendre le sport bien trop au sérieux, faire la diet et manger du poulet, des haricots et du riz tous les jours. Je sors alors le gros bucket de poulet sur la table ainsi que nos deux boissons et nos frites, pour les poser sur la table à manger de William. Un coup d'oeil à gauche puis à droite afin de visualiser l'évier le plus près, je me dirige là-bas pour me laver les mains avant toute chose. « Oh t'inquiètes pas, des idioties, j'en ai entendu ! Et j'en ai dit aussi. Je ne me souviens même plus de l'échange qu'on a eu ce jour-là, sans te mentir. C'est vrai que ce jour-là, j'avais la tête dans un dossier assez compliqué, et puisque j'ai une mémoire de poisson rouge, je n'ai retenu aucune connerie que McFadden m'a balancé à l'hôpital. Ce qui, très franchement est plutôt dommage, je donnerais tout pour pouvoir le taquiner un peu avec ça. « Ca ne te manque pas trop ? » je lui demande en me redirigeant vers la table, pour commencer à manger avec lui avant que ça ne refroidisse. « Le boulot, j'veux dire. » A sa place, je tournerais en rond comme un hamster dans sa cage. Je crois que mon temps serait répartit entre mon lit et mon PC, puisque si on est blessé, on ne peut pas faire de sport. « Tu me connais, » je lui réponds en tirant une chaise pour m'y assoir, un large sourire plaqué sur mes lèvres. « plus y'en a, mieux je me porte ! » Certains diront que je suis un workaholic, d'autres juste taré. Mais je suis passionné, que voulez-vous.