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(flashback) vamos a la playa

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Mer 20 Oct - 23:04
Dans la liste des idées les plus débiles à réaliser pour apparaître dans la liste d’honneur des Darwin Awards, il y avait… « dire à sa femme que lorsqu’elle serait vieille, elle ressemblerait à sa mère », « être électricien mention plomberie », et se faire des nœuds dans les branchements, ou à l’inverse, vouloir changer l’ampoule de sa salle de bains alors que l’on est… dans le dit bain #Cloclo #2,21Gigowatts ! Mais plus stupide encore, il y avait « partir en vacances avec son ex ». Tu savais que l’idée n’était clairement pas l’idée du siècle, mais pourtant, c’était bien là le projet que tu avais proposé à Eryn. D’abord, un peu par hasard. Pour être tout à fait honnête, tu étais persuadé qu’elle te dirait non, surtout au vu de la tournure un peu gênante que la discussion avait pris, lors de votre soirée raclette. Mais pourtant… rien. Rien n’avait changé entre vous. Rapidement, la gêne avait laissé place à ce que vous saviez faire de mieux. Vous aviez laissé ça là, caché dans un coin de votre tête, dans le tiroir des trucs à régler plus tard. Et l’air de rien, vous aviez terminé la soirée ensemble. Et c’est à l’issue de cette soirée que tu avais reçu un message d’Eryn. Quelques jours plus tard, peut-être, mais ça valait pour une réponse ! Et mieux que ce que tu avais espéré : celle-ci était positive. Bordel. Tu commençais sérieusement à paniquer. Et pourtant, ces vacances, elles ne t’engageaient à rien… et elle non plus, d’ailleurs. une pause entre amis. Oh, vraiment ? Peut-être, peut-être pas. A vrai dire, tu étais totalement largué dans tes émotions. En fait, ça t’arrangeait, de dire ça. Mais la réalité était ailleurs : tu n’avais aucune envie d’assumer tes réels sentiments.Et en attendant d’être capable de faire face à ces trucs bizarres que tu n’avais plus eu l’impression de ressentir depuis tes seize ans, tu avais décidé de façon totalement arbitraire que ces vacances seraient donc… une sortie entre amis – Juste Eryn et toi. normal t’essayais de te rassurer comme tu pouvais, en attendant, impatient devant sa porte. Dans tes sacs, de quoi tenir quelques jours, et surtout, vos billets pour l’ailleurs. Les plages, la musique aux cuivres qui réchauffaient les âmes et les coeurs, et les soirées dont seule l’Amérique latine avait le secret. Le coeur léger, tu avais clairement du mal à contenir ton excitation, et frappais à sa porte « Come on, Eryn !! le Brésil nous attend ! » lançais tu assez fort, espérant qu’elle t’entende du fond de son appart’… vite ! Il fallait qu’elle ouvre : tu ne tenais plus d’impatience.


@Eryn O'Hare Cloclo - (flashback) vamos a la playa 2881807329

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Dim 5 Déc - 10:52
Le telephone vibre et s’allume sur la table basse. David, avec un émoticône de clown, suivi d’un autre émoticône dont je tairai la description, ça vaut mieux. David est l’avocat de cet homme d’affaires qui a décidé de racheter l’Overkill. Tout le bâtiment, en fait, mais surtout l’Overkill, et il en est un peu hors de question. Alors, Eryn se moque un peu, beaucoup, pas toujours très gentiment de ce pauvre David l’avocat qui ne fait que son travail mais qui la harcèle au téléphone depuis quelques semaines car elle ne coopère pas. David par-ci, David par-là, Eryn est tellement habituée à parler de lui en utilisant son prénom qu’en décrochant, ça sort naturellement : « Hello, David. I mean, Sir. Shit. » La panique s’empare d’Eryn. Pourtant, plutôt que de s’arrêter, respirer un peu, dire pardon et recommencer sur de bonnes bases, elle tente de se rattraper : « I can’t believe I’ve just said that. And now I’ve gone and said shit. Twice ! » … et s’enfonce. « Oh, I’m so sorry Sir ! »

De toute façon, David n’a pas grand-chose de plus à apprendre à Eryn et elle n’a pas le temps. Alors, rouge de honte, elle se contente de suivre le reste de la conversation sans chercher à argumenter plus que de raison, puis raccroche. L’avocat a eu l’extrême décence de ne même pas relever le manque de respect de la barmaid. Peut-être parce qu’il y est habitué, le pauvre n’est pas épargné par la hargne d’Eryn. What am I supposed to do, shake his hand and say ‘Congratulations, you’re an idiot’ ? Non, définitivement pas. Ce qui est sûr, c’est que ce coup de fil a eu le don de mettre une Eryn pourtant si heureuse de prendre des vacances à l’étranger pour la première fois depuis plusieurs années en rogne. Aussitôt raccroché, elle s’affale dans son canapé et gémit dans un coussin en se frappant le front d'une main. « Mais quelle débile ! Quelle stupide, débile, crétine ! » Alors, pour se consoler, même s’il n’est que dix heures du matin, elle allume la télévision sur une télé-réalité quelconque, file dans son frigo et en sort un de ces immondes plats au micro-ondes qu’elle se sert entre deux services quand elle n’a pas le temps. « Bless this highly nutritious microwavable macaroni and cheese dinner and the people who sold it on sale. Amen. » De toute façon, Marley ne doit pas arriver avant une autre demi-heure.

Du moins, c’est ce qu’elle pensait, puisqu’elle n’a pas le temps de planter sa fourchette dans les macaronis que la sonnette retentit. Invite him out for a drink and then, after about 20 minutes, casually drop into the conversation the fact that you’d like to marry him and have lots of sex and babies. Elle fronce les sourcils. Attends, quoi ? Non ! Ce serait la pire chose à dire à Marley, la pire, vraiment, 0/20 pour l’idée Eryn. Et dire qu’elle s’apprête à passer quelques jours au Brésil avec lui. Qu’est-ce qui lui a pris d’accepter ça, aussi ? Pas que l’idée la rebute, loin de là, la vitesse à laquelle elle a répondu par l’affirmative à la proposition prouve au contraire que la perspective de vacances avec Marley est plutôt séduisante. Mais si l’idée était alléchante, la vérité est qu’il aurait mieux valu décliner. Juste pour ne pas retomber dans ses vieux travers. Après tout, ils avaient déjà essayé d’être ensemble et ça s’était mal terminé. Elle soupire, proprement agacée pour la journée, et décide de chasser cette pensée dans un grand gémissement : « I’m eating junk food and watching rubbish, you better come in and stop me! » Puis, difficilement, elle finit par s’extirper du canapé pour aller lui ouvrir. « Désolée, je veux pas plomber l’ambiance Marley. » Elle se gratte l’arrière de la tête et s’efforce de plaquer un sourire sincère sur son visage. « C’est que j’ai fait que des conneries depuis ce matin, j’ai raconté n’importe quoi à l’avocat de ce type qui veut racheter l’Overkill, bref, vivement qu’on soit dans l’avion. » Elle s’écarte pour le laisser entrer. « Je sais même pas pourquoi j’ai répondu, je l’avais prévenu que j’étais en vacances en plus ! Bref. Je te promets que je vais éviter de faire la rabat-joie, éteindre mon téléphone et profiter. » D’ailleurs, elle s’exécute. « Bye, David, see you never. »

Aussitôt le portable éteint et planqué dans sa poche, Eryn reprend un peu de contenance. Elle place les mains sur ses hanches et offre à Marley son premier véritable regard depuis qu’elle lui a ouvert la porte. « Désolée pour tout ça. Tu veux partager ce délicieux repas de mac and cheese de dix heures du mat’ avec moi avant de partir ? »

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Mar 7 Déc - 11:04
Il n’était pas rare de te voir rêvasser. A quoi ? Ce n’était pas toujours à la même chose. Parfois, tu repensais à cette carrière que t’avais du abandonner. D’autres fois, tu imaginais ce que tu avais gâché avec Eryn. A quoi ressemblerait votre vie, à tous les deux, si tu n’avais pas tout foutu en l’air comme un crétin ? Difficile à dire, en tous cas, certainement pas à ce mikmak étrange. Bon, ça aurait pu être pire. Tu aurais pu te voir rayé de la carte de sza vie, point barre, elle n’aurait pas cherché plus loin, toi t’aurais été voir ailleurs si elle y était ; fin de l’histoire. Mais vous aviez eu l’intelligence de rester amis. Bons amis. TRES bons am… bon, ok, on a compris. souvent, Wes venait t’enquiquiner avec ses remarques et questions destinées à te piquer. Spoiler alert : c’était plutôt bien réussi. Et puis… Il y avait Maxine. Toujours là pour avoir le mot qu’il fallait. La réflexion bien sentie. T’étais devenu champion dans l’art du rouler d’yeux, et t’espérais secrètement que ça finisse comme discipline olympique.  T’avais réussi à mettre tout ce petit monde dehors, et enfin, t’avais pu prétendre travailler – un peu. Point trop n’en fallait, t’étais quand même supposé partir en vacances moins de deux heures plus t… Tu ouvrais de grands yeux en regardant ta montre. Tant pis. Ce serait pour plus tard, tu rattraperais ton léger retard une autre fois. Tu te levais comme un diable hors de sa boite, attrapais ta veste sur son porte manteau, et te retrouvais chez Eryn en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire « vamos a la playa » eh merde. Pourquoi t’avais pensé ça ? Maintenant, t’avais cette vieille chanson des années quatre-vingt coincé entre les oreilles.Impossible de t’en défaire, tu allais la siffloter jusqu’à demain, au moins.

Lorsqu’elle t’ouvrit la porte, tu la saluais, lui adressant un énorme sourire trop grand pour être honnête Dans le fond, t’étais encore plus heureux que ce que tu aurais bien voulu admettre, de passer ces vacances avec Eryn. Et t’étais le plus heureux à l’idée de n’avoir pas suivi les conseils de tes proches : partir en vacances avec son ex ? la meilleure idée de ta vie. Derrière la porte, tu l’entendais et tu éclatais de rire « I won’t stop, I’ll help you ! » en voyant son sourire, tu grimaçais. Tu voyais bien que quelque chose n’allait pas. T’avais à peine remarqué que déjà, elle t’expliquait. Bienveillant, tu caressais son bras « qu’est ce qu’il voulait encore, ce naze ? Tu veux que je le boxe ? » avais-tu lancé,  taquin, mais malgré tout soucieux. Lui adressant un sourire, tu haussais les épaules, avant de lui assurer : « hey, tu feras jamais la rabat-joie. J’veux dire… c’pas comme si j’étais pas râleur moi non plus. Alors… si t’as besoin… râle  un bon coup… j’m’y mettrai avec toi. » t’avais ricané, avant de regarder son plat, reposant ton regard clair sur le sien, ton sourire ne quittant pas ton visage : « tu rigoles ? J’adorerais, partager ce délicieux repas de mac and cheese de dix heures du mat’ avec toi ! » tu lui adressais un clin d’oeil, allant te chercher une fourchette, et t’installais dans le canapé, attendant qu’elle ne te rejoigne. Soupirant, tu mordillais ta lèvre inférieure, avant de demander : « c’est quoi le plan, pour l’Overkill… ? Comment tu comptes te défendre… ? Si t’as besoin d’un avocat… j’peux te prendre rendez-vous avec le mien. J’vais te la jouer connard blindé mais… c’est l’un des meilleurs en ville » t’avais toujours détesté ce genre de types pétés de thunes qui jouaient de leurs relations. Mais là.. c’était un cas d’extrême urgence. Parce qu’il s’agissait de l’Overkill, et surtout : d’Eryn.[/b]

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Mer 19 Jan - 16:26
L’attitude de Marley arrache un sourire à Eryn. Il y arrive toujours, même après tout ce temps – à trouver le bon moyen de détendre l’atmosphère. Elle lui adresse un sourire lorsqu’il vient s’installer, fourchette dégainée, face à elle, avec son air concerné presque crédible et ses questions. La vérité, c’est qu’en termes de stratégie, la barmaid n’a rien. Rien de plus, en tout cas, que son don inné pour le sarcasme et ses petits principes dont les connards en costume qui veulent lui acheter son bien n’ont finalement que faire. Elle les voit déjà ricaner, mais quelle est mignonne à s’énerver celle-là, c’est bien poupée, t’es un bon petit yorkshire à mémé, t’aboies fort mais t’es pas bien vilaine et c’est tout ce qui compte. Ew.

Pour se donner un peu de consistance, elle pioche dans le plat de mac and cheese. C’est le moment que choisit Marley pour lui parler de son avocat et elle n’a pas encore avalé qu’elle secoue déjà la tête de gauche à droite dans un mmh-mmh étouffé. Histoire d’en rajouter une couche, elle signe « non » avec les mains. « J’ai pas d’argent à donner au meilleur avocat de la ville, Marley. » Elle ne squatte pas un des appartements de son père pour une raison. Monter un business, aussi rentable soit-il, ça coûte plus d’argent que ça n’en rapporte au début, et clairement elle n’a pas les économies pour s’offrir un avocat de la stature de son nouvel ami David. « Nan, le plan, c’est somme tout très classique : je vais gueuler fort et attendre que ça se passe. Comme d’hab. » Eryn hausse les épaules, dépitée. « De toute façon, j’ai rien d’autre. Je pourrais lui énumérer tous les vices cachés mais quelque chose me dit que l’autre gros con est tellement pété de thunes que ça lui ferait pas le même effet qu’à moi d’apprendre qu’il y a un problème d’isolation dans la cuisine. » Elle grimace puis, d’un geste de la main, chasse cette mauvaise passe de ses pensées. Ou tente, pour ce que ça vaut. « De toute façon, on est en vacances, alors je me mets sur off et je chercherai un plan de bataille concret à notre retour. T’es prêt ? T’as rien oublié ? »

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Mar 1 Fév - 23:28
Tu n’aimais pas voir Eryn dans ces états. Et tu aimais encore moins l’idée que quelqu’un puisse lui prendre son bar. D’abord, parce que tu savais,que c’était son bébé. Et puis aussi parce que, franchement, l’Overkill avait pris une place importante dans ta vie, à toi aussi. Ce n’était pas seulement le bar de ton ex. Il était un endroit que tu aimais profondément. Où tu allais partager tes joies, tes peines. Quelques pintes avec les serveurs, et surtout : avec Eryn.
Alors oui. T’avais pris un air concerné, peut être un peu trop. Peut-être qu’elle n’y croirait pas, et pourtant, c’était sincère. Tu l’écoutais, soupirais, et tapais dans le plat de mac and cheese, la parole bien plus pondérée que d’habitude.
A sa remarque, ton coeur s’était serré. Tu regrettais déjà ce que tu allais lui proposer ; pas parce que tu ne voulais pas le faire, mais… parce qu’au fond de toi, tu savais que ça ne se faisait pas : on ne proposait pas de payer les frais d’avocat de son amour passé. Mais Eryn n’était pas n’importe qui, et la place particulière qu’elle occupait dans ton coeur te faisait oublier ces lieux communs débiles. Tu avalais ta bouchée et tu haussais les épaules « toi non. Mais moi oui, Eryn. Tu peux gueuler fort mais… j’suis pas certain que ça marche sur le long terme. Ces gars sont des rapaces ascendant rat d’égoût. » tu grimaçais et haussais les épaules, puis, tu t’arrêtais net dans ton argumentation : t’avais bien trop peur de sa réaction. Tu l’observais, un vague sourire se dessinant sur tes lèvres lorsque, comme à son habitude, Eryn décidait de changer de sujet. Bon, d’accord : vous n’étiez pas là pour vous prendre la tête, mais faire l’autruche n’était pas une stratégie : tu l’avais trop longtemps fait pour savoir que ça ne marcherait qu’un temps. Mordillant ta lèvre inférieure, un peu pensif, tu lui adressais un sourire «  t’as raison. En tous cas… tu sais que je suis là, hein ? T’es pas obligée de te battre toute seule. Et puis… vu mon passé, j’crois que je suis en posture de pouvoir distribuer quelques patates au besoin. » tu ricanais légèrement et hochais la tête : « j’suis prêt d’puis que j’suis né ! On y va ? » tu joignais le geste à la parole en récupérant ton manteau et tes affaires. Un brin de vaisselle, tu détestais laisser les choses en plan, manie que t’avais toujours eue. Tu lui adressais un sourire, et poursuivais : « ça va être le feuuu ! »

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Dim 20 Mar - 21:16
[cw : mention de violence physique / séquelles & harcèlement journalistique]
L’Overkill, c’est un peu la renaissance d’Eryn. Le projet qui n’attendait que de germer, celui qui lui aura donné de la crédibilité face à sa famille et aux fréquentations guindées de son père qui l’avaient toujours vue comme – au choix et parfois même tout à la fois, dans l’ordre d’apparition – la marginale, la ratée, l’opportuniste profitant de l’argent de son compagnon, puis l’inconsciente de s’être séparée de ce même compagnon alors qu’elle n’avait pas de situation. Alors certes, il s’agit d’un bar, et d’un bar de freaks en plus de cela, Eryn n’a pas besoin d’un dessin pour savoir ce que pensent tous ces coincés du gotha de la population qui fréquente l’Overkill. Mais c’est son bar, et elle peut enfin se targuer d’être une boss bitch, d’avoir réussi quelque chose une fois dans sa vie, mené un projet à bien et qu’il marche. Perdre son bar reviendrait à essuyer une nouvelle défaite. A presque trente-quatre ans, elle ne se sent pas prête à repartir à zéro. La proposition de Marley est tentante, donc, vraiment tentante.

Mais elle a déjà incarné l’image de la profiteuse. Elle n’oublie pas les tabloïds et leurs articles aussi grossiers qu’intrusifs, qui n’ont jamais rien connu ni d’elle ni de Marley – en dehors de ses médailles évidemment – mais n’avaient pas besoin de plus pour commenter leur relation puis leur rupture. Les termes tels que gold digger, ungrateful brat résonnent encore dans son esprit, tout comme les réflexions sur le manque de soutien dont elle a fait preuve à plusieurs reprises en refusant catégoriquement d’apparaître autour d’un ring alors que l’homme qu’elle aimait se faisait allègrement défigurer. Elle a donc déjà expérimenté le jugement d’inconnus alors qu’elle était déjà à terre. Réitérer l’expérience ne l’intéresse sans surprise pas vraiment. Elle secoue à nouveau la tête et s’efforce d’avaler sa bouchée de mac and cheese rapidement. « Je ne peux pas prendre ton argent Marley. C’est trop. Merci, mais c’est non. Je ne pourrais pas te rembourser, et… » D’un doigt en l’air, elle l’intime de se taire avant qu'il n'ouvre la bouche. « je sais ce que tu vas dire, que tu ne veux pas que je te rembourse, et c’est hors de question. Je ne veux pas… je ne veux plus être celle qui profite de ton argent, j’ai pas repris contact avec toi pour ça. » Non. Elle lui a rendu visite à l’hôpital car elle n’a jamais eu aussi peur pour quelqu’un de sa vie, ne l’avouera probablement jamais tout haut surtout pas au concerné, et parce qu’elle a besoin de lui. De lui, pas de son argent. Elle soupire dans une moue ennuyée. « Mais promis, j’hésiterai pas à t’appeler si j’ai besoin de toi… enfin de tes poings. Enfin on verra. J’ai déjà appris du meilleur », Eryn ajoute avec un clin d’œil, « I know how to punch a dickhead or two when needed. »

Sur ces bonnes paroles, elle se lève du canapé, débarrasse rapidement la petite vaisselle et s’empare de sa valise. « On y va ! J’arrive pas à croire que je me taille vraiment, quel étrange sentiment. » La brune adresse un sourire sincère à Marley. Elle n’a pas pris de vacances depuis des années, littéralement. Toute cette situation la ramène à bien longtemps auparavant. « J’arrive pas à croire qu’on parte ensemble non plus. » Tout en parlant, elle sort de l’appartement, suivie de près par Marley, et ferme la porte. « On a combien de temps, là ? Que je sache si j’active le mode panique ou pas. »

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Lun 28 Mar - 11:56
« je ne veux pas prendre ton argent », avait-elle dit. Doux son du rabat-joie qui vient asséner un coup derrière la nuque.. Et pourtant, tu ne pouvais pas vraiment lui en vouloir. Car si toi, tu te moquais des apparences ou de ton fric ; avec lequel tu ne te ferais de toutes façons pas enterrer, on ne pouvait certainement pas dire la même chose de ton entourage lointain. Parfois, tu avais l’impression de n’être qu’un  portefeuilles sur pattes. D’autres, un mec incapable de gérer l’héritage de ton dur labeur : ah, c’était fou comme eux sauraient visiblement mieux : entre celui qui s’achèterait une baraque à Miami, et l’autre qui viderait le compte en banques pour acheter un parc automobile qui s’étendrait à perte de vue, il y en avait pour tous les goûts. Et puis bien évidemment, il y avait les tabloïds. S’ils pouvaient avoir tous tes tickets de caisse et tes factures, ils seraient probablement aux anges. 1984, le retour, tous tes faits et gestes étaient passés au peigne fin. Et encore, tu relativisais : ça avait été tellement pire, lorsqu’Eryn et toi filiez le parfait amour… sous votre ciel bleu, pas un nuage, mais des milliards de flashs, comme autant d’éclairs qui zébraient votre quotidien. Et les coups de tonnerre des jugements intempestifs à son égard n’avaient pas été pour arranger les choses. « profiteuse », « michtoneuse », et t’en passais des vertes et des pas mûres. Eryn avait tellement reçu de remarques quant à son éventuel profit de toi, que tu te demandais encore aujourd’hui comment elle n’avait pas fini par te détester. Pourtant, toi, tu n’avais pas pensé ce genre de choses la concernant. Jamais. D’une part, parce qu’elle était tout pour toi. Tu voulais la voir heureuse et t’arrangeais toujours pour qu’elle ait ce qu’elle voulait. Certes, tu savais bien que l’argent ne faisait pas le bonheur, mais tu ne faisais rien de mal : tu pouvais te le permettre, alors autant en profiter. Paradoxe : tu savais qu’elle avait souffert de la situation, et peut-être même bien plus que tu ne pouvais l’imaginer. Tu soupirais et hochais la tête. « bon, ok, ok. J’ai compris. Mais… Si tu changes d’avis… même si j’suis conscient qu’il y ait peu de chances que tu le fasses… la proposition sera toujours là. Et … en attendant… je suis là, moi aussi. Pas en tant que porte-monnaie. Mais en tant qu’ami. » tu lui adressais un clin d’oeil bienveillant et souriais à sa plaisanterie « du meilleur, je sais pas, mais je sais que t’as une bonne droite. J’ai confiance là dessus. Et surtout… le jour où tu les défonce, appelle moi. J’veux être là pour voir ça. Et p’t-être même pour aider. » tu ricanais légèrement et te levais pour remettre ton manteau et attraper ta valise « à vrai dire… j’pensais pas que tu prendrais des vacances cette année. Mais t’as tellement bossé… tu le mérites. Tu verras, on y prend vite goût ! » tu riais, sortant de l’appartement avant d’ajouter à mi-voix « en fait… j’avais un peu peur d’essuyer un refus. Mais… J’suis content de partir avec toi. » eh merde. A en juger par la température de tes joues, t’étais soit en train de faire une poussée de dents, soit en train de virer au cramoisi. Et vu que tu n’étais pas un nouveau-né… ne restait qu’une option envisageable. Les aveux sur un palier et tout ce qui touchait au sentiment, très peu pour toi. Et pourtant, tu venais de le faire, ton effort surhumain. L’air de rien, tu regardais ta montre, espérant qu’elle ne relève pas cet indice évident d’un quelconque sentiment à son égard « hm… on a encore trois quarts d’heure d’avance… je crois qu’on est pas trop mal, t’en dis quoi ? » un peu stressé quand même par un éventuel retard – c’était ton côté perfectionniste ! Tu t’étais lancé dans une cavalcade dans l’escalier, appelant un taxi grâce à l’application de ton téléphone. Mon dieu, t’en pouvais plus d’attendre. Tu vous voyais déjà là-bas, à griller mollement au soleil, cocktail à la main. Ca allait être génial.

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Sam 2 Avr - 15:13
Les mots de Marley se suffisent à eux-mêmes. Elle préfère le savoir présent autour d’elle, c’est un fait, mais elle n’a besoin que de son soutien psychologique. Et c’est précisément ce qu’il lui offre après qu’elle ait rejeté sa proposition d’argent. Parce qu’il n’a pas insisté à ce propos, elle le gratifie d’un merci silencieux et le laisse terminer. Ses mots se suffisent à eux-mêmes et par crainte de tomber dans l’émotif – elle ne se pardonnerait pas une séance de menton qui tremble et de voix qui se brise, pas aujourd’hui, pas avec lui - , la barmaid se contente d’un sourire doux pour toute réponse. Elle hoche la tête pour lui signifier son accord avant de se lever du canapé pour se mettre en route.

Les confidences de Marley la font tiquer. Une vague de chaleur se disperse dans son ventre et dans une vaine tentative de l’ignorer, elle se concentre plutôt sur son trousseau de clés. Elle a pourtant remarqué ses joues qui virent au cramoisi, raison de plus pour ne pas répondre, à nouveau. A la place, elle cache son propre trouble derrière un rideau de cheveux ébène et se contente de bredouiller quelques mots qui ressemblent vaguement à un « Merci, c’est gentil. » aussi pathétique qu’inaudible.

Heureusement, Marley reprend du poil de la bête et leur sauve la mise à tous les deux. « J’en pense que ça devrait aller », elle acquiesce en fermant finalement la porte à clés, s’engouffrant devant lui dans la cage d’escalier. « Mais tu me connais, t’as probablement dû stresser à ma place plus d’une fois dans ta vie. » Difficile de faire moins angoissée qu’Eryn qui a tendance à se laisser porter par, au choix ou les deux à la fois, ses émotions et les suggestions de ses pairs. Rien de pire qu’un timing pour déclencher des catastrophes dont on se passerait bien. Aussi, elle préfère ne pas regarder aux horloges – et laisser le soin aux autres de s’inquiéter à sa place, aussi égoïste cela semble-t-il.

Une fois arrivés en bas, un silence s’installe, suffisamment long pour qu’Eryn se retrouve à ressasser cette scène ridicule qui a eu lieu là-haut. N’importe quoi, vraiment, elle s’en bafferait. Marley avait simplement été sympa, c’est tout, pas de quoi en faire un fromage. On a le droit de dire à ses amis qu’on est content de passer du temps avec eux après tout ? Et quel genre d’amie était-elle pour l’avoir snobé de la sorte alors qu’il avait osé lui faire part de son insécurité ? « Hey, Marley ? », elle tente timidement de s'expliquer, de lui apporter une réponse tardive, sans le regarder, les yeux rivés sur le coin de la rue d’où le taxi doit arriver d’une minute à l’autre. « Pour ce que ça vaut… » Elle marque une courte pause, cherchant ses mots, les pesant avec la plus grande attention. « Je crois que Daisy est la seule autre personne pour qui j’aurais accepté de prendre des vacances si elle me l’avait demandé. » Discrètement, elle tente de jauger sa réaction du coin de l’œil, et puisqu’il ne réagit pas encore, elle s’empêtre dans une tentative de détachement qui ne tromperait personne : « Et elle ne m’a rien demandé, obviously, je suis pas en train de dire que… Tiens, c’est pas le uber là-bas ? » Sauvée par le gong.

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Lun 11 Avr - 14:21
T’étais encore troublé par les confidences que tu venais de faire à Eryn.D’une part, parce que ça ne te ressemblait pas, et d’autre part parce que… Bah ça ne te ressemblait pas, ça se suffisait en soi ! Tu n’arrivais pas à y croire. Poliment, tu lui adressais un signe de tête et un sourire bienveillant, un peu paumé. Toi qui perdais de ta superbe ? Putain, on aurait tout vu. Ok [i] take a deep breath[/u] tu attrapais, pensif, ta valise et commençais à descendre, tout à coup soucieux du temps qui filait. Entre vous, un silence s’était installé. Tu te sentais con, faible, stupide et commençais à regretter ces aveux, lancés comme bouteille à la mer, plus haut. Peu à peu, ils se transformaient en bouteille à l’amer. Tu t’en voulais. Bon sang, c’était couru, qu’Eryn ne réagisse ainsi. L’air de rien. Mais à quoi pensais-tu ? Qu’avais tu tenté ? Empêtré dans tes insécurités, tu mordillais ta lèvre inférieure et ouvrais la porte qui menait sur la rue lorsqu’Eryn brisa enfin ce maudit silence.Tu relevais les yeux sur elle, surpris et curieux de savoir ce qu’elle s’apprêtait à te dire. Comme instantanément pendu à ses lèvres, tu lui adressais un sourire lorsque tu compris où elle voulait en venir. Regard qui pétille et sourire aux lèvres tout à coup, la gêne n’était plus aussi palpable. En fait, tu te sentais même assez… Léger. Tu hochais la tête en lui tenant la porte et ne pus t’empêcher d’échapper ce sourire amusé, lorsqu’elle commença à paniquer. « ouais. C’est bien lui. » tu saluais rapidement le chauffeur puis ouvrais le coffre de la voiture dans lequel tu mettais vos valises. Et une fois installé à l’intérieur, tu lançais à la brunette « tu sais… je crois que ça nous fait un point commun. Il n’y a qu’avec toi que j’aurais accepté de partir en vacances. Le monde est bien fait, non ? » allusion aussi discrète qu’un roulement de tambour, tu t’auto-gonflais. Mais c’était plus fort que toi. Il fallait qu’elle sache. Au bout de quelques instants, tu finis par lui demander : « au fait… comment est-ce qu’elle va… Daisy ? » changement de sujet aussi subtil qu’imprévu, tout était bon pour vous sortir de cet instant mielleux autour duquel vous tourniez tous les deux dangereusement. Quelques minutes plus tard, bien plus courtes et légères que leurs ainées, vous étiez enfin arrivés à l’aéroport. « Ok. A priori… on est sur le bon terminal. Prête à embarquer pour une semaine de fun? » tu riais légèrement et attrapais vos bagages, lui tendant sa valise, puis t’engouffrais dans l’aéroport, à la recherche de votre porte d’embarquement.

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