dos gardenias
@ Invité
Il secoue la tête, ose un léger sourire.
Il se relève, prend sa veste du dossier où elle était posée et l’enfile. La note est demandée, il précise à Mike qu’il prend à son compte le cocktail d’Alejandro.
Ce dernier a l’air de retrouver son humeur précédente, d'à peine quelques secondes plus tôt.
Ils n’ont pas besoin de rester un quart d’heure de plus s’ils rentrent ensemble, mais surtout, il craint que l’atmosphère instaurée par l’étouffement et le regard fuyant du brun persiste. Il prend la demande du musicien comme une perche pour passer rapidement à autre chose.
Il est réellement curieux de voir comment est l’arrière, réservé aux artistes. Il n’en est certainement pas un, contrairement à son frère.
Encore lui … Ca agace Aran. Il revient trop souvent s’immiscer dans ses pensées à son goût. Quelque chose ne va pas. Il devrait peut-être l’appeler ? Mais c’est son ainé qui a coupé les ponts …
@ Invité
Jan est content de voir Aran accepter et sent que ses mauvaises pensées disparaissent rapidement. Il réussit de mieux en mieux à compartimenter, à oublier, à mettre de côté pour mieux vivre l’instant présent. C’est Alej qui serait fier de lui s’il le voyait, à ne pas fuir devant un homme, un homme séduisant qui plus est et qui n’a pas l’air de le trouve rebutant.
Remettant sa veste, un dernier geste de la main est offert au barman avant de disparaitre, Aran sur ses pas.
Il se souvient encore, en ayant découvert les coulisses du Outpost d’avoir eu du mal avec la non organisation de l’espace. Lui qui aimait l’ordre, ça avait été difficile au départ puis il s’y était fait.
Montrant du bout des doigts les espaces de rangement (non rangés), ils continuaient à avancer tranquillement pour finir par arriver face à une porte métallique. Jan se retourne avant de la pousser, plongeant ses prunelles chocolats dans celles plus sombre d’Aran.
@ Invité
Il le suit sans rien dire de plus, pas vraiment surpris de l’affirmation du brun. C’est un bar après tout et vu le prix de l’immobilier dans la ville, posséder des coulisses un peu spacieux doit être un vrai luxe.
Alejandro lui présente rapidement les lieux. Ils ne s’y attardent pas vraiment, il n’y a pas grand-chose à faire. Et effectivement, c’est petit … Impression renforcée par le mélange pelle mêle de toutes sortes d’objets …
Il n’est pas déçu d’y avoir jeté un coup d’œil malgré tout. Mais une sorte de mystère se dissipe autour de cet espace réservé aux artistes, qu’il avait sans doute idéalisé, alors une part du rêve s’évanouit avec la réalité.
Ça le fait rire tandis qu’il ressort à l’air libre. Ça lui fait du bien, il se rend compte de la chaleur qui régnait dans la salle.
Il a envie de fumer, sort son paquet de sa poche, en propose une au musicien.
Ils s’avancent dans la rue en laissant le bar animé derrière eux, ses bruits qui se dissipent dans la nuit.
La question n’a aucun jugement derrière, mais Alejandro a laissé des indices sur son opinion à ce sujet.
Parce qu’eux, le rangement, à part avec de rares exceptions, ce n’est pas leur fort.
@ Invité
D’un geste, il refusa la cigarette proposée par Aran et se trouvait stupide de se demander si l’homme sentait la clope de plus près. Il n’avait pas remarqué en tout cas et il n'allait pas se rapprocher pour le vérifier, ce serait malpoli. La marche lui faisait du bien, le froid rehaussait le rosé de ses joues mais qu’importe, ça ne serait pas à cause d’un cocktail cette fois-ci, ce serait moins honteux que tout à l'heure avec le sex on the beach.
Il est étonné de voir Aran s’intéresser si rapidement à son métier avec les enfants. Pas que d’habitude ce ne soit pas le cas mais… Les seuls hommes qui étaient restés un peu plus longtemps à ses côtés, lors de rencards, avaient rapidement pris peur en comprenant tout ce que son boulot signifiait. Horaires étranges, pas beaucoup de temps à accorder à l'autre et accepter de voir leur rencard disparaitre si un jeune avait besoin de lui à el halito.
Continuant de marcher en répondant à la question, les yeux vrillaient entre le sol et le profil d’Aran. C’était sympa qu’ils soient voisins, ils pourront facilement se reparler ou boire un verre un soir, si les deux s’ennuyaient. Jan n’avait pas beaucoup d’amis et même si les habitants du Miranda Height l’appréciait, il restait toujours éloignés des grandes soirées d’étages ou autres rassemblements. Et ce soir, il avait l’impression qu’Aran avait ce même côté solitaire, ça le rendait plus confiant, lui donnait envie de faire des efforts, de surmonter sa légère introversion.
@ Invité
Il hoche la tête, tire sur la clope, regarde en louchant légèrement le rougeoiement s’intensifier au bout du bâtonnet. Il a l’air un peu con, mais Alejandro ne le regarde pas et il a toujours aimé faire ça de nuit. Son père faisait ça aussi, mais de jour. Ça faisait rire sa mère.
Il hoche la tête. Lui et les gamins … Il n’a jamais vraiment réfléchi à la paternité. Le temps passe pourtant, mais jusqu’ici, ceux qu’il avait l’occasion de côtoyer régulièrement lui suffisaient amplement. Ceux des frères et sœurs, des oncles, des amis, du quartier parfois. Oui, mais depuis son arrivée à New-York, il n’en voit plus aussi souvent et malgré ça, la question ne s’est pas posée. Sans doute parce qu’il n’en avait pas le temps. Ou le besoin.
N’empêche que ce que dit Alejandro est beau sur le papier. Aran se doute qu’en réalité, ça ne doit pas être aussi facile, que l’apprentissage doit être sur le long terme.
Il relève la tête, surpris. Il tirait une nouvelle taffe et manque de rire en le faisant. Ça lui échappe quand la cigarette retombe avec sa main le long de son flanc.
Rire pour ne pas en pleurer des fois.
La sécurité … Parce qu’il a été formé pour ça depuis toujours, que c’est de famille, qu’il n’a même pas eu l’intelligence de remettre ça en question.
Comme ça c’est dit.
Il ne pouvait pas rester à rien faire aux Etats-Unis. Il fallait de l’argent et vite. Alors il a mis en avant ses compétences, pas ses envies. Il ne sait même pas ce qu’il aurait vraiment voulu faire, au fond de lui.
Il garde le silence, qui a un gout amer.
@ Invité
Il comprend qu’il a fait une erreur en demandant quand Aran répond de façon laconique. Le mexicain est plus observateur qu’on pense et malgré l'amusement, les mots sont difficiles à sortir, peu nombreux, moqués pratiquement par le rire étouffé. Jan se sent un peu stupide, il aurait du se taire mais tant pis, c'est fait. Continuant d’avancer, il écoute attentivement, espère qu’Aran ne lui en tiendra pas rigueur même si, intérieurement, il est malgré tout heureux d’en apprendre un peu plus sur l’homme. Vénézuela alors… C’est le bordel là-bas, autant que le Chili mais bien moins que le Mexique. Eux sont presque en guerre contre le gouvernement, ce qui n’est pas le cas du pays natal d’Estrella. Ça le laisse silencieux et en sachant ce qu’il s’y passe, Jan n’arrive pas à savoir comment il aurait réagit sur place. Surement comme ici et à Mexico, il aurait gueulé fort, pris un mégaphone et aurait manifesté dans les rues. Pas une très bonne idée en Amérique latine mais comme beaucoup, il était incapable de se taire quand il existait des injustices. Peut-être qu’Aran était pareil, qu’il avait quitté le Vénézuela par obligation et non par envie… Ça ne surprendrait pas Jan à vrai dire. Ça expliquerait aussi son air un peu triste, un peu ailleurs alors qu'il pouvait rayonner quand il rigolait. Du moins, c’est ce que Jan s'était dit, quand le Vénézuélien avait souri dans le bar tout à l'heure.
Il a trop bu, il est trop lisible, ça le fait se mordre la lèvre et garder les yeux fixes sur la rue qui défile.
C’est dit assez bas, le regard toujours droit, mais cette fois-ci, un petit sourire en coin accompagne la remarque. Il aime bien la compagnie d'Aran, même si c’est le premier soir, parler espagnol avec quelqu’un qui ne le connait pas, qui ne sait rien de lui, ça lui fait du bien.
@ Invité
Il a un léger sourire, ramène la cigarette à sa bouche presque nerveusement. Les questions arrivent souvent rapidement après l’annonce de son pays d’origine. Il espère qu’Alejandro s’en abstiendra, la soirée a été jusque-là agréable, il n’a pas envie que tout soit gâché. Car les demandes ruinent toujours tout, le ramènent sur sa décision, ses remords, ce qu’il a laissé derrière lui à son départ, ses souvenirs, sa colère et sa haine.
Ça lui fait relever la tête qu’il avait baissée, surpris et amusé.
Lui non, mais le changement de sujet est le bienvenu.
@ Invité
Il a un rire léger en répondant rapidement, un peu enfantin, les yeux plissés sous le sourire trop grand. Plus jeune, on lui faisait souvent la remarque, qu’à force de sourire comme ça, il allait vite attraper des rides. C’est chose faite, même s’ils sont discrets et qu’ils lui permettent de ne pas passer pour plus jeune qu’il n’est. Et à vrai, il les aime, ses rides. Ça lui prouve qu'il est encore en vie.
Déjà, à quelques mètres, le Miranda Height apparait. Intérieurement, Jan a envie d’inviter Aran pour boire un dernier verre chez lui mais il ne le fera pas. Il sait que ce n’est pas correct et qu’il paniquera dès la porte passée.
C’est dit en marchant plus doucement, les yeux s’accrochant toujours au profil du vénézuélien, à la fumée sentant le tabac et à l’ourlet de ses lèvres sur la clope. Jan détourne rapidement les yeux, comprenant enfin que l’alcool lui était trop rapidement montée au crâne.
@ Invité
dos gardenias
feat @"Alejandro Estrella"
Pas fleur bleu, non … Il ne croit pas au destin, n’aime pas se dire que des choses, quoi qu’il fasse, quels que soient les efforts qu’il fait, ne dépendront pas de lui.
Ho … Il garde le silence, les yeux rivés sur le bitume, le mégot de sa clope entre les doigts. Il se demande si Alejandro n’a pas vécu des choses similaires aux siennes pour penser ça. La pensée peut être réconfortante oui. Que des fois, ce n’est pas notre faute, que malgré toute la bonne volonté du monde, ça n’aurait pas pu fonctionner …
Il a une voix un peu rêveuse, un peu lointaine, comme s’il réfléchissait. Le conditionnel prouve bien que c’est impossible à ses yeux, compromis sans réponse possible.
Il a un rire, entre le vrai et celui ironique. Comme ça c’est réglé.
Ils arrivent au pied de l’immeuble.
@ Invité
Aran a peut-être raison, ne pas y penser, c’est se protéger, c’est ne pas se dire "oh je ne suis pas responsable", ni "tout est de ma faute". C’est ne pas choisir en somme, peut-être plus intelligent que Jan et ses stupides croyances en un destin qui l’a pourtant abandonné.
Il lève les yeux au ciel en disant ça, un sourire agacé sur son visage. C’est pourtant rare que Jan soit énervé contre quelque chose mais cette production netflix (dont il pique les codes d’accès à son filleul), il en a raz le pompom comme disent les plus jeunes de l’association. Bien qu'il adore leurs séries ou même les documentaires, ce qu'ils font n'est clairement pas réglo.
Il parle trop, fini par rougir, encore et à ouvrir la porte pour avoir l’excuse que c’est le changement de température entre dehors et dedans. Plus jamais de sex on the Beach, c’est plus rapide que les mezcals et ça le rend con.
@ Invité
Ha, ça … Il déteste leurs allers et venues, le bruit, les demandes incessantes, le temps que ça prend.
Il n’est pas aussi haut dans l’immeuble, heureusement, mais les considère déjà comme bien assez ennuyants. Ils ne pouvaient pas louer des studios, tout simplement ?
Et si l’argument de « l’authenticité » était avancé, Aran répondrait qu’ils les font authentiquement chier.
Il sourit doucement en suivant le brun, laisse son mégot dans le cendrier devant la porte.
Pas génial non plus quand il faut monter le soir après une grosse journée ou avec ses courses quand l’ascenseur est en panne, mais mieux que le dernier.
Il se surprend lui-même de la taille de sa phrase.
@ Invité
Au troisième ? Ce n’est pas très loin du sien, ça sera plus simple s’ils veulent un soir prendre un café ou continuer de parler de musique et d’étoiles. Car Aran a l’air d’apprécier les astres, dans sa façon d’en parler et d’exprimer son envie de les voir. Alejandro se retourne, un large sourire sur le visage pour simple réponse, se demandant intérieurement si son compagnon de soirée a réellement apprécié ce moment. Surement, vu qu’il est resté mais le cadet sait aussi que parfois, par respect pour l’autre, on n’ose pas se faufiler dehors malgré une envie tenace. Du moins, lui a été élevé comme ça et les familles d’Amérique latine sont connues pour apprendre le respect dès le plus jeune age.
Il avait déjà son idée là-dessus à vrai dire. Agrippant la rampe d’escalier, Jan commença à monter les marches, plus lentement qu’en habitude pour ne pas filer trop vite. Il voulait dire au revoir à Aran.
@ Invité
Il sourit simplement, un peu touché par la proposition alors qu’il emboite le pas à Alejandro.
Il aime les étoiles et au Venezuela, quand il était petit et que la famille partait en vacances chez leurs grands-parents, dans un lieu où l’observation du ciel était moins altérée par la pollution lumineuse, il n’était pas rare qu’ils soient nombreux, couchés dans l’herbe ou sur des couvertures à se raconter des histoires, inventées ou connues depuis des générations, évoluant plus ou moins avec le temps.
Il garde son sourire. Ils sont déjà au premier, l’immeuble n’est pas très haut, ils vont devoir se dire au revoir. Dans un sens, ça le dérange un peu, il aurait bien continué à discuter de tout et rien. Ce sera pour une prochaine fois.
Il cherche ses mots, ne veut pas trop en faire en signifiant que ça l’a tout de même touché.
Il ne précisera pas pourquoi, mais c’est vrai.
Ils sont au deuxième.
@ Invité
La soirée était bien, très bien même et il aurait aimé qu’elle dure plus longtemps. Car déjà le troisième étage arrive, Aran devra s’arrêter là. La tête ne tourne plus à Alejandro, il est pleinement conscient de ses gestes, même s’il a du mal à contenir son sourire encore une fois. Il se sent bien ici, sur le parquet abimé du 3ème étage...
Il regarde à droite, puis à gauche, ne sait pas vers où Aran ira mais reste curieux de savoir où il vit réellement. Au fond de l’étage ? Peut-être juste à côté ? À vrai dire est ce vraiment important ? Il a juste envie de le connaitre un peu mieux.
Il étouffe un rire en disant ça, se gratte l’arrière de la nuque avant de se mettre sur le départ.
@ Invité
Il fouille dans ses poches à la recherche de ses clefs, les sort et garde ses yeux posés dessus. Il ne sait pas quoi faire, se sent un peu idiot.
Il sourit encore en relevant le menton. Décidément, le brun a un don …
Il a un ton léger en disant ça, le salue d’une main et ouvre la porte à droite du palier.
Un dernier sourire et coup d’œil avant de s’engouffrer dans l’appartement.
Le temps est passé vite, la soirée s’est bien passée, le souvenir, il le sait, sera agréable et lui donnera envie de remettre ça. Il est content, heureux d’avoir enfin un objectif aussi simple mais reposant et insouciant.
@ Invité
Il vivait donc sur le palier. Il devait en entendre des gens passer, plus que Jan en tout cas mais peut-être que le cadet pourrait lui donner quelques astuces pour se sentir un peu plus au calme chez lui. Enfin, Aran était surement très doué de ses mains, calfeutrer des portes, ce n’était pas du génie, il devait déjà le savoir et… Jan sentit que ses pensées partaient trop loin, trop vites et quand il releva les yeux, le vénezulien lui souhaita bonne nuit et s’engouffra chez lui. Il aurait aimé que cette soirée dure plus longtemps, que les escaliers soient plus longs, qu’Aran vive au dernier. Il aurait pu lui proposer un dernier verre, ou peut-être une tisane s’il préférait et… Encore ces foutues pensées. Surement que les verres de trop n’aidaient pas ainsi que l’énergie utilisée ce soir, sur scène, pour parler, sociabiliser. Peut-être aussi que les yeux sombres d’Aran Perez participait à son esprit embrumé, prunelles qu’il n’avait pas envie d’oublier.
Jan resta quelques secondes sur le palier, un peu trop et finit par gravir les derniers étages. Cala l’accueillit en ronronnant, un peu agacé tout de même que son maitre ne l’ait pas nourri à l’heure habituelle. Le sachet de croquettes en main, le flot de pensées ne s’arrêtait pas. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas senti un tel courant passer et même avec le début de pseudo-relation avec Leone qui… C’était très mal terminée à peine avait-elle débutée, ça n’avait pas été aussi… Logique. Oui, c’était ça que Jan ressentait. Ça semblait naturel de parler à son nouveau voisin, simple, sans arrière pensée, sans peur panique de mal faire ou de ne pas être compris. Il devait vraiment racheter des tisanes, il se voyait mal proposer de l'English Breakfast de lipton à Aran un soir.
the end
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