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why did I choose law | libre

@ Invité

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Dim 25 Aoû - 23:21
Caffeïne, douce addiction. Esteban a reporté jusqu’au dernier moment son cas pratique, et force est d’admettre qu’il n’a guère d’autre choix que de se mettre à travailler maintenant qu’il doit le rendre dans une heure trente. Ses parents seraient navrés, eux si organisés, mais voilà que le fils Gardner marche en direction de son coffee shop préféré avec non pas l’intention d’inonder son instagram de photos retouchées, mais bien de travailler comme le font les gens qui cherchent à s’en sortir dans cette société fondamentalement capitaliste.

Pour cela, il lui fallait bien évidemment sa boisson préférée avec un extra shot au moins, si ce n’est pas deux. Mais désormais servi, il s’installe donc sur une table avec son ordinateur, un macbook qu’il a réussi à obtenir de son père contre la volonté de son autre père, qui lui le forcerait sans doute à travailler comme serveur dans le restaurant de ses grands parents pour rembourser l’achat. Par chance, ce léger détail est resté entre lui et good cop dad pour l’instant, ce qui lui permet de pouvoir se fondre dans la masse d’upper east siders qu’il fréquente, sans avoir à expliquer que son père tient particulièrement à lui inculquer la valeur d’argent, ce qui est franchement surfait à Columbia University.

Concentré pendant l’espace de cinq minutes et quarante-huit secondes, il finit par souffler et s’emparer de son téléphone pour pianoter, laissant là la vielle dame du cas pratique, flouée par la société pour quelques minutes de plus. Quelle idée avait-il eu de faire du droit ! Histoire de l’art lui aurait sans doute convenu beaucoup mieux. Este Gardner ne compte pas abandonner cela dit, même si cela veut dire renoncer à de nombreuses heures de sommeil. Étonnant lorsqu’on connaît sa fainéantise légendaire d’ailleurs. A croire que combattre l’injustice et aider les migrants est une motivation suffisante.

Alors qu’il s’apprête à ajouter une story, une personne s’installe sur la chaise d’à côté...

@ Invité

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Sam 7 Sep - 22:51
- T'es sûr que c'est une bonne idée que tu récupères ce chat ? Je croyais que t'avais pas d'appartement, Oscar...

Un soupir accueille les lamentations pessimistes d'Eddy - une jolie rousse à tâches de rousseur. Si Oscar avait été attiré par les femmes, il aurait été attiré par Eddy. C'est peut-être ridicule, mais il en est persuadé. Elle, c'est la fille de son patron, Jack. Jack tient le bar le plus pourri de New York, paie ses salariés une misère - même sa fille - et en retard. Le bar n'attire plus grand monde, mais il s'entête. Oscar essaye parfois d'apporter des améliorations - Eddy a arrêté d'espérer depuis bien longtemps, elle se contente de servir quelques bières aux ivrognes qui passent, ou d'offrir un sourire aux clients propres sur eux qui se sont clairement trompés d'endroit en venant ici. Pour une raison qu'il ne s'explique pas, et qui ne tient pas vraiment à la stabilité de l'emploi, Oscar n'arrive pas à quitter ce lieu étrange et presque insalubre. Il est sûr qu'un jour, Jack passera l'arme à gauche, et que ce jour là, Ed lui remettra bien volontiers l'établissement sur le dos - peut-être alors qu'il pourra en faire quelque chose chose.

Pour l'heure, il balaie de la main les commentaires pessimistes de son ami et hausse une épaule distraite.

- Irene va adore ce chat, crois-moi.

C'est un chat errant, un peu comme lui. Il traîne aux alentours du bar depuis quelques semaines. Il doit avoir quelques mois au plus, il est sale et maigre - mais Oscar va se charger de lui refaire une santé, et Irene adore les animaux errants - la preuve en est. Il a mis le chat dans une petite cage, ce qui ne semble pas le déranger outre mesure, et quitte le bar en laissant Eddy - lui ne prend son service que bien plus tard dans la soirée, il a donc le temps d'aller prendre un café, de déposer le chat à l'appartement, d'appeler Irene pour la prévenir et de revenir ici comme si de rien n'était.

Et c'est donc tout naturellement qu'il échoue dans un coffee shop pour commander un expresso, accompagné de son nouvel ami, le petit chat blanc et gris, qui dort paisiblement sur la couverture déposée au fond de sa cage.

@ Invité

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Sam 7 Sep - 23:42
Une distraction. Voilà qu'Esteban a trouvé un nouveau prétexte pour ne pas continuer son devoir. Désormais détourné de son cas pratique donc, il fixe cette fois-ci du regard un homme plutôt âgé accompagné d'un petit chat blanc qui dort paisiblement dans sa cage. Il n'en fallait pas plus pour que son esprit vagabonde et qu'il soit happé par l'agitation de son environnement. Qui a dit que l'on travaillait plus efficacement à l'extérieur ? Son père sans doute. Observateur, il remarque alors que l'homme se débat avec la liste impressionnante de cafés servie par l'établissement. Amusé, et fondamentalement sociable, le jeune adulte abandonne son matériel pour venir à la rescousse de celui-ci dont le regard se perd déjà sur la carte beaucoup trop abondante. Lorsqu'il commande son expresso, il s'adresse à lui avec gentillesse.

- Ils n'ont pas les basiques ici, il va falloir être un peu plus spécifique. Besoin d'aide ? Le café colombien est génial. Vous devriez essayer.

Sourire à l'appui, le jeune homme s'intéresse désormais à la petite bête qui s'exprime en miaulant à travers sa cage, réveillée sans doute par toute cette agitation autour d'elle.

- Comment s'appelle le chat ?

Este a toujours eu un faible pour les chats. Il a dû négocier sévèrement pour en avoir un chez ses parents, et s'ils en ont deux désormais, Este ne peut plus tellement en profiter maintenant qu'il n'habite plus chez eux.

@ Invité

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Sam 7 Sep - 23:59
Voilà qu'il a atterri par mégarde dans le temps des hipsters américains, là où on ne fabrique pas du café comme partout ailleurs, là où il faut choisir de quel pays on veut boire son café pour le savourer le temps de longues gorgées brulantes - pas tellement son style. Mais l'odeur ambiante et la fatigue accumulée à cause de la mauvaise qualité du canapé d'Irene - qui est de très bonne qualité, entendons-nous, mais pas pour dormir, sans doute plutôt pour siroter une coupette de Champagne confortablement installé sur le rebord du tissu gris - font qu'il n'a pas le courage de reprendre veste et chat pour quitter l'endroit à la recherche d'un coffee shop moins hostile. Et puis, il y a ce jeune homme aux boucles brunes qui se propose de l'aider - et qui n'est pas désagréable à regarder - ce qui achève de le convaincre que ses fesses sont posées au bon endroit.

- Je vois. Un café colombien, alors. Merci pour le tuyau !

Il commande sans grande conviction - sa vie n'a jamais été suffisamment simple pour qu'il ne puisse s'offrir le luxe de tester la différence entre un café colombien et celui qui coule dans sa cafetière le matin.

- Il a pas encore de prénom, je viens juste de l'adopter. Je sais même pas quel âge il a, même si j'imagine qu'il n'est pas très vieux...

Il jette un oeil à l'animal avec tendresse, en songeant que le canapé d'Irene est fortement mal adapté aux griffes d'un chat, avec le temps de la réflexion.

@ Invité

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Dim 8 Sep - 0:13
L'homme n'a pas l'air convaincu par sa suggestion, mais Este ne s'en offusque pas. Il verra bien la différence après tout, c'est tout de même du café torréfié sur place et 100% équitable. Il ne serait pas question de boire sur le dos de pauvre petit colombiens payés une misère n'est-ce pas ? Este ne se départit pas de son sourire, il est d'assez bonne humeur à vrai dire, sans doute un effet secondaire de la rentrée. Certes il a du travail, mais il n'a pas non plus à subir les idées trop bien intentionnées de son paternel qui cherche encore et toujours à lui apprendre la vie. La dernière en date lui a par ailleurs suffi amplement.

- Ils est torréfié sur place.

Détail qui mérite tout de même d'être soulevé. Esteban apprécie beaucoup l'endroit. Les serveurs sont très sympathiques et le cadre est vraiment agréable. Tableaux, verdure et plantes en tout genre. On se croirait presque en pleine forêt amazonienne, du moins ce qu'il en reste.

- Il faut lui trouver un nom alors. Vous n'êtes pas un habitué du Think Coffee on dirait...

Il n'en a pas l'air en tout cas. La plupart des clients ont la vingtaines, pianotent sur leur téléphone en prenant quelques photos pour alimenter leur compte instagram. Ce qu'Este a bien entendu fait directement en arrivant ici.

@ Invité

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Dim 8 Sep - 0:29
Oscar a bien envie de rire, mais il se retient pour ne pas offusquer son interlocuteur. Il ne juge pas - ni ne condamne - l'intérêt de fréquenter cet endroit, ni les gens qui ne prêtent au jeu, il ne se le permettrait pas. Peut-être qu'il serait un habitué s'il avait eu une autre vie. Ce qui le fait rire, c'est à quel point tout ça lui échappe, en réalité. Il a l'impression de vivre à des milliers de kilomètres de ces préoccupations. D'ailleurs, ce qui l'inquiète plus que la provenance de son café, c'est le prix qu'il va lui coûter, pour être tout à fait honnête.

- C'est parce que je détonne dans le paysage que vous dites ça ?

Sa question n'est pas teintée de la moindre once de choc. Il pense vraiment qu'il détonne, d'ailleurs il faudrait qu'il soit aveugle pour ne pas le croire, objectivement. Il n'y a que des jeunes ici, bien plus jeunes que lui, tous bien habillés et pianotant à toute vitesse sur leurs téléphones portables. Lui, il a récemment hérité de l'ancien iPhone d'Irene mais avant ça, il avait un vieux modèle qui lui permettait à peine de passer des coups de fil. Et puis, il a au moins 20 ans de plus que le plus vieux des clients de ce café. Peut-être ne serait-il pas entré s'il s'en était rendu compte avant.

- C'est la première fois que je viens. J'avais besoin d'un café, et la flemme de chercher trop loin avec la caisse du chat à transporter, alors j'ai pris le premier endroit que j'ai croisé sur mon chemin, et me voilà assis ici à commander du café colombien.

Comme ça, l'histoire est aboutie. Il sourit un peu quand on lui donne sa boisson qu'il paie aussitôt - non sans grimacer légèrement, parce que même si on est à New-York, payer aussi cher une boisson aussi commune le rend un peu sceptique. Il s'empresse de goûter, en ayant presque peur d'être déçu, mais finalement non.

- C'est vrai que c'est bon, je l'admets.

Meilleur que le jus de chaussette qu'il sert aux clients qui commandent des cafés au bar de Jack. Quant à trouver une différence fondamentale entre ça et un café nespresso de la machine d'Irene... il n'est pas convaincu, mais c'est sans doute parce qu'il manque de pratique.

@ Invité

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Dim 8 Sep - 0:44
- Un peu...

Este l'admet, mais avec un sourire sincère pour accompagner tout cela. Pour ne pas le vexer cependant, il s'empresse d'ajouter pour rattraper un peu son élan d'honnêteté un poil déplacé.

- La plupart des gens savent ce qu'ils veulent ici. Vous avez passé plus de temps que la moyenne à regarder la carte.

L'âge est également une variable, mais ses parents l'ont bien élevé et il ne se permettrait pas un tel commentaire sur l'inconnu. D'ailleurs, il n'a rien d'un grand-père incapable de s'adapter au think. Il a plutôt l'air du papa décontracté qui pourrait tout à fait posséder un compte instagram et poster des photos de chatons. Son propre père pourrait faire ça, s'il avait une vie. Seulement il n'en a pas et passe son temps à travailler, ce qui l'inquiète un peu pour ses projets d'avenir.

Pendant qu'il porte le café à ses lèvres, Esteban l'observe en quête d'un indice qui pourrait lui confirmer qu'il l'a bien conseillé et qu'il ne dit pas que des énormités. Lorsque l'homme admet enfin que le café qu'il a payé une fortune est à la hauteur de la recommandation, le latino lui offre un sourire enthousiaste.

- Vous voyez, c'est peut-être un repère de hipsters, mais la qualité est au rendez-vous. C'est pas toujours le cas et c'est agréable quand ça l'est ! D'ailleurs je crois que je vais en reprendre un. Avec ce qui m'attend, c'est sûrement une très bonne idée...

@ Invité

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Dim 8 Sep - 22:43
Oscar accepte la critique avec un sourire, bon joueur. Il n'est pas du genre à se vexer pour si peu. Il a essuyé une bonne dose de critiques dans sa vie, une bonne dose d'échecs aussi. Il sait quand il faut avoir un coup sur le moral - et pas aujourd'hui. Alors il offre un sourire aimable au jeune homme devant lui et hausse une épaule comme pour s'excuser de connaître si peu les us et coutumes de l'endroit.

- Effectivement. D'habitude je suis plutôt du genre à attraper un café au vol dans un starbucks quelconque avant d'aller travailler. Ou alors je me contente de la cafetière. Vous, en revanche, vous avez l'air sacrément habitué - et puis c'est sûr que vous vous fondez bien plus dans la masse que moi.

Rapport à l'âge, surtout, et puis peut-être ainsi au look de jeune insolent accroché à son téléphone portable - pas que ce look ne soit pour lui déplaire, le jeune homme est très mignon. Très jeune, il va sans dire, mais très mignon. Oscar a toujours été attiré par les hommes plus jeunes que lui de toute façon, ce qui lui a toujours valu des railleries et des moqueries en tous genres - comme s'il était une espèce de cougar au masculin. Ce n'est pas quelque chose qu'il réfléchi, cela dit. Plutôt un automatisme des goûts.

- Qu'est-ce qui vous attend ? Des examens, peut-être ?

Il jette un oeil aux papiers éparpillés devant le jeune homme et lui offre un sourire compatissant. Lui n'a pas eu la chance - ou le malheur, c'est selon - de faire des études et de passer les examens qui allaient avec.

- Ca a l'air assez ennuyeux pour que vous préfériez faire la conversation avec un vieux novice du café comme moi...

Il rit un peu et avale une nouvelle gorgée de son café. Il a décidé de le savourer, dans la mesure où il n'est pas question qu'il en repaye un vu le prix d'or qu'il a été obligé d'investir.

@ Invité

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Lun 9 Sep - 22:45
- Vous pouvez me tutoyer, j'ai seulement vingt-ans.

C'est un peu étrange de s'adresser à un gamin de la sorte, et Este estime qu'il est un peu trop jeune pour ça. Après tout, c'est bien lui l'étudiant bloqué sur son cas pratique qui va devoir quémander un délai à ses professeurs s'il ne se bouge pas les fesses. Le fait qu'il s'improvise conseiller du dimanche (ou plutôt du lundi matin) ne change rien à l'affaire. Il est dans la merde, et il préfère dévier son attention sur des choses qui n'ont finalement que peu d'importance. La façon dont l'homme à l'expresso s'adresse à lui en l'occurrence.

Une grimace sincère vient animer le visage du brun à la question de ce qui l'attend Beaucoup de choses l'attendent en réalité. Le cas pratique pour l'heure, une vie à passer son temps à travailler dans le futur. Très réjouissant comme perspectives. Il ne préfère pas y penser pour l'instant, il lui reste une bonne heure pour boucler tout ça, où trouver une bonne excuse pour rendre son devoir en retard. Il y a fort à parier qu'il optera pour le travail dans l'urgence cela dit. Este n'est pas un bon menteur. Si ce n'est lorsqu'il s'agit de mentir par omission à Alejandro Paredes.

- Je viens de commencer l'année, dieu merci non. Juste un devoir de droit.... obligatoire. Sinon beaucoup de nuits blanches dans le futur. Je ne préfère pas y penser. J'ai voulu faire les mêmes études que mon père, mais il est bien meilleur que moi à tout ça.

@ Invité

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Lun 16 Sep - 21:41
- Tu peux me tutoyer aussi, je suis très vieux mais je ne m'offusquerai pas.

Il rit un peu et avale la suite de son café en tapotant doucement sur le haut de la cage du chaton, toujours endormi. Il observe un peu le jeune homme, dont l'âge le ramène soudain à une réalité bien étrange dans laquelle il ne doit absolument pas s'imaginer qu'il puisse être agréable à regarder. Il secoue la tête et se replonge dans les quelques gouttes de café qu'il lui reste pour se changer les idées. Vingt ans, voilà qui ne le rajeunit pas.

Heureusement, le sujet suivant est totalement safe. Les études. Même si pour sa part, Oscar n'a pas grande expérience à partager, pour n'avoir jamais mis les pieds à l'université, il peut toujours écouter - voilà quelque chose qu'il sait faire, et plutôt bien si l'on en croit ses amis, d'ailleurs. Oscar prend une légère inspiration et glisse le sachet de sucre qu'il a vidé dans son café sur le rebord de la tasse pour faciliter le travail du serveur qui viendra débarrasser le bord du bar.

- Du droit ? Wow, ça a l'air sérieux, il note, réellement impressionné. Les gens qu'il fréquente ne sont pas vraiment du genre à avoir poursuivi des études de droit à l'université, même si certains tirent leur épingle du jeu - comme Irene, par exemple. Il n'est pas illogique que ton père soit meilleur cela dit, il a bien commencé quelque part, lui aussi, nan ? Le droit te passionne ?

La familiarité est presque étrange - même s'il a le contact habituellement facile, il ne s'attendait pas à se trouver ici en pleine conversation agitée avec un inconnu - mineur, qui plus est.

@ Invité

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Mer 18 Sep - 15:33
- Si tu veux alors...

Tant de familiarité lui semble tout de même étrange à Esteban, mais après tout s'il dérange en s'adressant un peu trop poliment alors il se contentera de le tutoyer si cela peut lui faire plaisir. D'ailleurs l'annonce de son âge a l'air de décontenancer son interlocuteur, ce qu'il trouve par ailleurs assez étrange, tout comme les regards qu'il lui lance et qui manquent sûrement de discrétion pour un œil expert Tout le monde n'est pas doué dans l'art de dissimuler certaines choses, disons qu'Oscar Adler est probablement un poil obvious de ce côté là. Esteban ne s'en offusque pas cela dit, trouvant quelque chose de flatteur dans tout cela, même s'il s'agit clairement d'une mauvaise idée.

- Difficile à dire, je viens de commencer. Pour entrer en école de droit, il faut avoir un bachelor dans un sujet plus général. J'avais donc choisi l'histoire de l'art, ce qui n'a pas grand chose à voir avec ce que je fais aujourd'hui. J'ai pris quelques options par-ci par là, mais d'ordinaire les gens choisissent plutôt les sciences politiques avant de faire une école de droit.

Este rit un peu, même s'il risque de beaucoup moins de rire d'ici quelques mois, quand la charge de travail aura doublé et que les heures passées devant des textes vaguement compréhensible auront eu raison de ses heures de sommeil... Il s'accrochera cependant, parce qu'il veut faire comme son père Nate, aider sa famille, en bon idéaliste qu'il est malgré les apparences trompeuses.

- En résumé je suis vraiment dans la merde. Mais je vais m'accrocher parce que c'est vraiment ce que je veux. Aider les autres.

@ Invité

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Jeu 19 Sep - 22:13
Les études, leur longueur, leur subtilité, tout ça dépasse clairement Oscar qui n'est pas vraiment familier des méandres des études supérieures. Lui, il est allée au collège, il a tenté le lycée, puis il s'est essayé à des cours de théâtre mais les classes et les cours, ça n'a jamais été son truc. Ses parents ont rapidement abandonné, d'ailleurs, se faisant à l'idée qu'il ne serait sans doute jamais qu'un serveur dans un bar. Et ils n'avaient pas tort. L'idéaliste qu'il était plus jeune a espéré un temps devenir comédien, pouvoir jouer sur les planches de théâtres même modestes et peu remplis. Malheureusement, la vie l'a ramenée à ses réalités, et il est de retour ici, comme un ado éconduit mais avec quelques années de plus. Il n'est surement pas doué, contrairement à ce qu'ont pu lui laisser croire ses copains de l'époque. Peut-être même n'a-t-il pas de talent du tout. En tout cas, il a fait une croix sur l'idée qu'il pouvait étudier quoi que ce soit il y a bien longtemps, aussi le charabia explicatif du jeune homme le laisse-t-il un peu perplexe.

- Tu devrais, oui. C'est un bel objectif, de vouloir aider les gens.

Il acquiesce en même temps qu'il parle pour appuyer ses propos et lui offre un sourire encourageant.

- Si ton père a réussi, y'a pas de raison pour que tu n'y parviennes pas aussi.

Il termine son café, un peu frustré que la boisson se soit évaporée si rapidement, et prends une longue inspiration.

- Moi j'ai jamais réussi à être sérieux en cours... Mais si j'avais dû choisir, j'aurais sans doute été plus histoire de l'art que droit, c'est sûr...

Il rit un peu en s'imaginant sur les bancs d'une université quelconque. Il aurait sans doute été plus occupé par les hommes - et par les soirées.

@ Invité

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Ven 20 Sep - 13:10
Esteban hoche la tête, il a des rêves plein la tête, même si voir son père passer son temps à travailler comme un acharné lui ferait presque regretter ses élans d'altruisme. C'est un beau projet qu'il mûrit depuis des années, un projet très personnel aussi finalement. Alors oui, il n'est sans doute pas, le type de personne que l'on s'imagine plaider sérieusement devant la cour et pourtant c'est quelque chose qu'il a toujours voulu faire. Bien sûr on se l'imaginerait plus facilement dans la communication, ou la photographie, dans un musée ou professeur d'histoire désorganisé, mais l'héritage familial a laissé son empreinte de façon assez surprenante.

- Ma famille vient du Mexique, mon père est issu de l'immigration illégale. Il est en règle maintenant et lui et mon autre père essayent de régulariser la situation de mes grand-parents, mais c'est compliqué. Ils vivent ici depuis des années, j'aimerai tellement pouvoir faire quelque chose. Ce serait plus simple pour eux, pour le restaurant dont ils ne peuvent même pas être réellement propriétaires. C'est aussi pour ça que je veux travailler dans le droit, pour aider les familles.

Ils ont la chance d'avoir son père Nate dans l'équation, le mariage de ses parents a grandement facilité les choses pour tout le monde, mais Esteban est bien conscient qu'il a de la chance et que ce n'est pas le cas de toutes les familles d'immigrés qui se sont installées ici.

- Mes parents sont très différents de moi. Ils sont trèèèès organisés, trop même. Je sais pas si je saurais faire la même chose. J’essaierais et on verra bien. Qu'est-ce que tu fais du coup ?

Probablement pas à la retraite à cet âge là. Ou alors il fait beaucoup trop jeune.

@ Invité

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Sam 21 Sep - 0:37
L'histoire familiale semble effectivement compliquée, par bien des raisons qui échappent à la connaissance technique d'Oscar, même s'il n'est pas indispensable d'être diplômé d'une quelconque université pour imaginer que l'immigration illégale n'est jamais une très bonne idée pour une situation confortable et optimale. Il écoute avec attention la vie du jeune homme qui a l'air effectivement bien mouvementée - en tout cas, dans sa construction, tout en songeant au fait que sa vie à lui aussi peut paraître particulière. Après tout, il a une fille qui doit avoir à peu près l'âge du garçon assis en face de lui. Cette pensée lui arrache une grimace et une petite voix dans le fond de son crâne lui fait sèchement la morale.

- Je vois. C'est une belle conviction, en tout cas. Surtout par les temps qui courent, j'imagine qu'il y a plein de familles qui ont besoin d'aide comme la tienne.

Il soupire un peu - les allusions politiques le rendent souvent mal à l'aise, parce qu'à part dire que le président américain est un con, il n'est pas capable d'une analyse plus approfondie. La politique ne l'intéresse pas, il voit tout ça comme une cause perdue, lassante, faite de faux combats et de prises de bec perpétuelles.

- Chacun peut évoluer avec son style. Tu n'es pas obligé de reproduire ce que font tes parents, j'imagine que tu peux aussi arriver à atteindre ton objectif tout en employant ou en créant tes propres méthodes ? C'est peut-être un peu idéaliste, mais je ne pense pas qu'il y ait de bonnes ou de mauvaises façons de faire les choses, surtout quand on parle de rêves et de grands projets. Il faut que tu réussisses à réaliser ton rêve à toi comme tu l'entends et avec tes moyens, qui s'intéressera au fait que tu y sois parvenu en faisant comme ton père ou en faisant autrement ?

Il grimace en se rendant compte qu'il est délibérément en train d'offrir une analyse de psychologie de comptoir à un inconnu dans un coffee shop de jeunes.

- Désolé, après tout, je ne connais pas ta famille, c'est peut-être déplacé. Ce que je veux dire, c'est que si c'est vraiment ce que tu veux, tu y parviendras.

Ca, il n'y croit que pour les autres. Lui, il a lamentablement échoué à réaliser ses rêves - mais ce n'est pas en racontant ça qu'on rebooste les gens.

@ Invité

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Dim 22 Sep - 15:24
Esteban a plein de défauts, il le sait. Sa flemme continuelle est d'ailleurs un de ses plus gros problèmes, mais il sait aussi que ses intentions sont sincères et authentiques, qu'il est capable de beaucoup de choses quand il s'en donne la peine. Par nature, c'est quelqu'un d'optimiste, de solaire, et si le monde entier semble déterminé à lui mettre des bâtons dans les roues, alors son esprit de contradiction fera le reste. Il aime peut-être beaucoup trop l'art et instagram, cela ne veut pas dire qu'il ne peut pas devenir un bon avocat. Esteban aime débattre, même s'il déteste les conflits et les confrontations dans la vie personnelle. Il n'a pas toujours eu le courage de s'opposer aux gens qui lui voulaient du mal c'est vrai, mais une chose est sûre, il n'a jamais laissé la même chose arriver à ceux qu'il aimait. Un bon début sans doute pour une carrière comme celle-ci.

- Je suis déterminé en tout cas.

Le bouclé offre alors un sourire à Oscar et se rend compte qu'il ne lui a pas donné son nom, même s'il lui a raconté l'intégralité de sa vie en l'espace de cinq minutes. Décidément, ne pas parler aux inconnus n'est pas un conseil que le brun a pris très au sérieux dans son enfance. Au point où il en est, il pourrait tout aussi bien lui donner son numéro de téléphone et son adresse.

- Je m'appelle Esteban, Esteban Gardner. Je passe ma vie ici.

@ Invité

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Mer 2 Oct - 21:30
Oscar lui prête une oreille attentive et acquiesce en se tournant vers le chat qui vient de se redresser pour s'étirer. Il glisse un doigt à travers les barreaux de la cage pour lui caresser la tête et termine son café une bonne fois pour toutes.

- La détermination, c'est le principal, non ?

Il lui offre un sourire encourageant et hausse une épaule. Il était déterminé lui, et pourtant, il a raté son coup. Mais ce n'est pas le genre de choses que l'on raconte pour encourager quelqu'un. Et puis, il n'est pas parti avec les mêmes chances, sans doute. Ses parents n'étaient pas assez fortunés pour qu'il ose leur demander de financer des études, quelles qu'elles soient. Et ensuite, une succession de malchance a eu raison de lui, même s'il pense parfois que cette excuse là, toute trouvée, est un peu facile.

Il s'étire un peu et prend une inspiration.

- Il va falloir que je ramène le monstre dans son antre, je dois retourner travailler dans deux heures. Mais c'était un plaisir de te rencontrer, Esteban Gardner. Je m'appelle Oscar, il explique en souriant.

Il se redresse pour remballer ses affaires et s'emparer de la caisse de son chat - et puis est pris d'une idée dangereuse et déraisonnable, sans aucun doute. Mais la conversation lui a plu, la dynamique du jeune homme, son sourire charmeur... Il sait qu'il s'apprête à faire une bêtise mais ne peut réellement s'interrompre. Il abandonne la caisse du chat quelques instants, attrape une serviette en papier sur laquelle il note son numéro de téléphone.

- Oscar Adler. Si jamais tu veux qu'on discute à nouveau, un de ces quatre... Tu n'es pas obligé. C'est juste au cas où.

Il lui laisse la serviette et attrape ses affaires pour de bon pour gagner le métro qui le ramènera jusqu'à chez Irene.

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