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never let a secret go outside

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@ Dr Akopian

Dr Akopian
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Mar 29 Oct - 10:11
never let a secret go outside


Le Scarlet, @Bloom Walton s’y est déjà rendue, avec sa famille lors de réceptions huppées. Pourtant, ce soir-là, c’est seule, munie de son ID signalant bien qu’elle était majeure, qu’elle s’est engouffrée dans le casino avec quelques amis. La soirée fut amusante, très amusante même jusqu’à ce que la jeune femme décide d’aller aux toilettes. Le Scarlet est un endroit aux multiples couloirs et sans le vouloir, la jeune femme s’est égarée, se retrouvant dans une aile qu’elle n’aurait pas du découvrir : celle amenant aux sous-sol où la musique est forte et dans laquelle se cache, derrière les lourdes, portes un trafic interdit. Bloom ne se doute de rien, mais lorsqu’un agent de sécurité la trouve, il commence à la malmener en lui demandant ce qu’elle faisait ici. Mais Bloom Walton n'est pas un petit oisillon qu'on traite ainsi.  Refusant de se laisser faire, elle se met à parler tellement fort pour que l’homme la laisse repartir, qu’elle fait sortir de son bureau @Dexter Sciarra. Dexter connait de nom la famille de la jeune Bloom et la situation ne doit pas déraper pour éviter les lumières sur le Scarlet et ses activités.

--
À vous de jouer ! Et si vous avez besoin d'un peu de fun ajouté par le Dr Akopian, n'hésitez pas à nous le signaler  keur Vous pouvez sans soucis ouvrir un sujet de flood ici si vous avez besoin pour discuter !

@ Invité

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Mar 29 Oct - 15:17
Pour une fois, la jeune femme n’était pas sortie en boite de nuit. Ses amis avaient proposé d’aller au casino et la simple idée de dépenser l’argent de papa, cet argent qu’elle soupçonne d’avoir été volé à l’état américain, l’a séduit immédiatement. Les activités de son père sont un poids sur le cœur de la jeune femme et un matin de plus, elle avait entendu une conversation dont elle aurait dû tout ignorer. Alors, alors que vient le moment où elle dépose ses jetons d’une valeur de plusieurs milliers de dollars sur un seul numéro à la roulette, son sourire est large et son cœur est davantage en paix. Mauvais numéro. Tout est perdu. C’était évident, prévisible. Et Bloom sourit.

Puis, elle se lève, prévient ses amis qu’elle s’absente un moment, le temps d’aller aux toilettes. C’est là qu’elle commence à se perdre dans le dédale des couloirs. Qui aurait pu croire que ce lieu était si grand, tel un palais gigantesque ? Puis, la découverte d’un lieu qu’elle n’aurait pu imaginer. La vision de son père vient à son esprit. « Qu’est-ce que c’est que ce merdier ? » Elle a la sensation d’être dans un endroit illégal. Oui, ça pue l’endroit illégitime. Qu’est-ce qui lui fait dire ça ? L’instinct peut-être. Toutes les cachotteries qu’il y a dans sa famille. Elle connait un peu trop tout ça, même si elle n’y a jamais été mêlée de près. « Mademoiselle, vous n’avez rien à faire ici. » Un vigile s’approche, plus grand qu’un réfrigérateur, un véritable colosse. Il l'attrape par les épaules et Bloom se met à hurler. « Ne me touchez pas ! Ne me touchez pas ! » Elle se débat comme elle peut, avec ses petits bras frêles, tente une gifle qui n’a absolument aucun effet. « Mais putain, lâchez moi où je préviens les flics ! » Chose qu’elle ne fera jamais, bien sûr. Son père pourrait avoir des soucis. Sa famille entière pourrait avoir des soucis. « Au secourssssssssssssssss ! » Quelqu’un de bien intentionné pourrait-il lui venir en aide ? C’est tellement peu probable ici. Ce ne sont pas les gens bien qui viennent dans ce genre d’endroit. Elle n’avait pas envie de se perdre à la base…

@ Invité

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Sam 2 Nov - 0:55
Le bureau est sombre, rangé. La maniaquerie transparait des livres alignés, du bloc note posé bien droit, des stylos dans le pot. Il y a un vieux disque d'Elton John qui tourne dans le tourne-disque. Il aime bien utiliser des vieilles choses. Il a l'impression de se démarquer, dans l'océan des nouveautés numériques. Il ferme les yeux, et ses doigts pianotent en rythme sur le grand bureau en bois. Ce soir, il n'a pas envie. Pas de patience. C'est une mauvaise soirée, comme il en connait de très nombreuses depuis San Francisco. Il ne nomme jamais cette partie de sa vie autrement que comme ça. San Francisco. Son coeur lui fait mal, et son coeur bat en rythme dans ses tempes. La clientèle a afflué toute la soirée, il ne peut pas se défiler. Ornella apprécie son soudain revirement de comportement ; mais elle le surveille. Heureusement, le whisky est là. Le liquide brun qui descend le long de sa gorge annihile sa douleur petit à petit. Bientôt, il pourra affronter la soirée sans penser. Il glisse une cigarette entre ses lèvres qu'il allume d'un geste distrait, et se lève pour arrêter le disque qui tourne. Parfois, la musique lui fait du bien, parfois elle lui rappelle San Francisco.

C'est en coupant la musique net qu'il s'aperçoit du grabuge qui résonne dans le couloir - son couloir. Là, juste devant sa porte, les voix s'élèvent, et ça l'agace profondément. Dexter abandonne sa cigarette dans le cendrier posé sur son bureau, et termine son whisky d'une traite, et claque le verre sur le bureau. Il lui faut quelques secondes pour sortir, avise le vigile qui a saisi une jeune femme blonde par les épaules qui s'époumone de protestation.

Walton. La fille Walton est entrée un peu plus tôt dans la soirée au Casino, avec un troupeau de filles. Dexter le sait, parce que les personnes chargées de l'entrée contrôlent toutes les entrées, et que les entrées dites sensibles sont rapportées immédiatement à l'ensemble du personnel.

- Martin, il lance sèchement en s'approchant à pas rapide de la petite réunion formée devant sa porte. Il a la tête à tout, sauf à gérer la crise d'une jeune femme qu'il faut ménager. Je vais m'occuper de Mademoiselle, merci.

Donner l'impression qu'elle bénéficie d'un traitement de faveur, pour tuer dans l'oeuf une situation qui pourrait dégénérer. Martin a sans doute cru n'avoir à faire qu'à une jeune adulte blindée. Il ne peut pas savoir, ce n'est pas son métier. Le vigile hausse une épaule, laisse sa proie tranquille et s'éloigne à pas lents.

- Vous passiez une mauvaise soirée dans notre établissement, alors vous avez décidé de vous aventurer jusqu'aux bureaux ? il demande, l'air faussement aimable, ce qui lui coûte. Les coffres sont situés dans le coin, vous comprendrez l'inquiétude de Martin.

@ Invité

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Mer 6 Nov - 1:17
Comme si ses vœux s’étaient exhaussés, une porte s’ouvre bientôt, laissant apparaitre un homme, la trentaine passée, un regard trop plein de mystère à faire tomber les femmes. Bloom lui sourit. Elle est déjà venue au Scarlet et l’a déjà croisé mais pour autant, elle serait incapable de dire de qui il s’agit. Il doit avoir une place importante ici. L’assurance que l’homme dégage, ce ton qui semble sévère qu’il emploie avec l’homme qui a malmené Bloom, fait se dire à l’étudiante qu’il est quelqu’un d’important dans ces lieux, le genre d’homme à respecter. « Merci Martin. » Dit-elle d’un ton ironique au garde du corps lorsque celui-ci la lâche enfin. Elle le toise de son regard noir, bien qu’il soit une tête plus grand qu’elle et elle ne le quitte pas des yeux alors qu’il s’éloigne d’eux. Son sourire satisfait continue de s’afficher sur ses lèvres alors qu’elle retourne enfin son attention vers son interlocuteur qui commence à lui poser des questions.

« J’avais envie d’aller aux toilettes si vous voulez tout savoir, mais visiblement, c’est trop demandé d’avoir des panneaux qui indiquent où aller… C’est pire qu’un labyrinthe vos couloirs. Et après, on m’agresse pour m’être perdue… »

Elle n’est pas toujours aussi brusque, Bloom. Elle fait peut-être partie de l’élite new-yorkaise, mais elle essaye de ne pas se comporter comme une fille de riche ingrate, en général. Sauf que là, elle n’a pas du tout apprécié le comportement du garde du corps et elle a besoin de le faire savoir. Surtout qu’il n’y avait rien de mal dans ses intentions !

« La réaction de ce cher Martin me semble bien disproportionnée pour de simples coffres... Et puis, vous savez sans doute qui je suis, non ? Alors vous savez que je n’ai aucun besoin d’argent… »

Ce n’est pas elle qui serait venu voler, à moins que ce soit un petit trip de riche rebelle en quête d’aventures… Non, pas vraiment son style.

@ Invité

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Jeu 7 Nov - 22:09
Dexter déteste les gens qui se croient tout permis - et plus encore ceux qui se pensent importants. Ceux qui croient qu'entre les murs du Casino des Sciarra, leur nom de famille a la moindre importance. Il se fiche bien de savoir qui est le père de Bloom Walton, à cet instant précis - il a surtout envie de retourner s'enfermer dans son bureau et qu'on lui foute la paix. Mais il vaut mieux pour elle que ce soit lui qui s'occupe de ce léger problème, aussi il prend une inspiration et tente de demeurer maître de ses actes pour répondre le plus sérieusement du monde à ses questions.

- Moi, je sais qui vous êtes. Martin, lui, il n'en a rien à foutre. Il est payé pour empêcher les gens de passer, vous pourriez être la Reine d'Angleterre qu'il aurait eu exactement la même réaction, et c'est bien pour ça qu'il est toujours à son poste.

Dexter lui offre un sourire forcé, presque froid, puis inspire pour revenir à de meilleures dispositions. Le côté commercial fait partie intégrante de son boulot, aussi, et de la façade en acier qu'il offre à l'établissement.

- Vous comprendrez bien volontiers que l'on est dans un établissement de standing, et qu'il est donc assez logique que des panneaux lumineux clignotants n'indiquent pas le chemin des toilettes. Quant au secret que vous pensez avoir percé, désolé de vous décevoir ; nos coffres ne sont pas de simples coffres. Le Casino attire beaucoup de monde, et donc, beaucoup d'argent.  Et moi, j'ai appris à ne faire confiance à personne, pas même à une jeune femme aventurière à peine majeure.

Ca, c'est gratuit. Son petit plaisir personnel, qu'il accompagne d'un sourire presque victorieux, en tout cas plus sincère que les autres.

@ Invité

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Sam 9 Nov - 16:57
Certains prendraient très mal cette façon qu’a cet homme de parler à Bloom, mais bizarrement, elle trouve une certaine forme d’excitation (pas spécialement sexuelle, je précise) à ce qu’on lui répondre de la sorte. Elle ne trouve pas toujours quelqu’un qui soit capable de lui dire les choses, à elle, parce qu’on a trop peur des conséquences que ça pourrait avoir, si on venait à la heurter. Il y a une certaine forme de pouvoir, quand on est riche, sans même qu’on ne le veuille. Vous invoquez une sorte de peur chez certaines personnes, même si d’autres appelleraient ça du respect.

Il sait qui elle est. Ca, elle aime et son sourire satisfait le montre. Puis, se faire comparer à la reine d’angleterre… Parce que oui, elle n’entend que ce qu’elle a envie d’entendre, ça va de soi.

« Vous pourriez avoir des panneaux élégants et du standing de cet établissement. L’un n’empéche pas l’autre à ce que je saches. »

Son ton est aussi catégorique et froid que celui de son interlocuteur, avec peut-être un peu plus d’ironie dans la voix. Effectivement, des panneaux clignotants lumineux, ça leur ferait pas au Scarlet, même elle sait le reconnaitre, mais il y a des signes discrets qui suffisent amplement.

« Et si vous n’êtes pas capable d’indiquer le chemin, alors ne venez pas vous plaindre qu’on arrive en bas. »

Simple déduction. Elle n’avouera pas qu’elle n’a rien à faire ici de toute façon, tout bonnement car elle n’y pouvait rien, de base, si elle s’était perdue.

« A peine majeure ou pas, il n’en reste pas moins vrai que je me suis simplement perdue. »


Rebelote. Elle radote mais n’a aucunement envie de lacher le morceau.

« Et puis, allez vous me dire que la présence de ma génération dans votre établissement vous dérange ? Il me semble pourtant que je n’ai jamais vu quelqu’un dépenser autant que les jeunes de mon âge. »

Tellement plus simple de dépenser l’argent de papa maman que le sien… Du coup, ses potes s’y donnent à cœur joie et elle aussi. Mais dans tout ça, la discussion mène nulle part, et elle s’en fout royalement. Ca lui plait quand même de converser avec cet homme, qui a tout de même ce petit quelque chose qui la titille, on va pas se mentir.

Spoiler:

@ Invité

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Mar 12 Nov - 22:00
Le sourire satisfait de la jeune femme le laisse de marbre. Autrefois, Dexter aurait été du genre à la traiter comme une égale parce que son caractère était fait comme ça. Aujourd'hui, il a retenu la leçon. Peu importe la richesse de cette gamine, son nom de famille ou son statut. Les gens qui emmerdent les Sciarra n'ont aucune importance financière. Ornella a été assez claire sur ce point, elle ne s'embarrasse pas des nuisibles. Elle les éradique. C'est avec cette indifférence distance que Dexter se comporte maintenant, parce qu'elle lui fait du bien. Elle ne soigne pas les blessures, non. Mais elle les camoufle. C'est tout ce qu'il souhaite pour l'heure. Alors son cinéma de sourires satisfaits le laisse indifférent à un niveau qu'elle ne souhaiterait sans doute pas imaginer.

- Nos excuses pour ce désagrément, Mademoiselle Walton. Je suggèrerais l'idée à la patronne de l'établissement.

Sa remarque s'accompagne d'un sourire poli qui est en réalité un peu narquois ; il s'imagine lui, face à Ornella, lui suggérant d'indiquer le chemin des toilettes, et l'idée le fait rire - bien entendu, il ne rit pas. Il sourit tout juste.

- Je n'ai jamais dit que votre présence dans mon établissement me dérangeait, j'ai simplement dit que je ne faisais pas aisément confiance aux gens, même quand ils ont le bénéfice certain de votre jeunesse. Ceci simplement pour vous expliquer que nos coffres sont effectivement bien gardés mais que je me ferai un plaisir à vous accompagner jusqu'aux toilettes pour que vous ne vous trompiez plus de chemin et que votre prochaine soirée parmi nous soit plus agréable qu'un tête à tête avec Martin.

Il accompagne sa phrase d'un sourire plus courtois, prenant sur lui. Il n'a rien contre cette jolie blonde qui se promène sur ses platebandes ; mais il n'a pas vraiment la tête à gérer les problèmes d'égo.

- Je peux aussi vous offrir un verre, si ça peut rattraper votre expérience parmi nous.

N'importe quoi tant qu'elle arrête de parler des sous-sols et des panneaux.

Spoiler:

@ Invité

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Dim 17 Nov - 23:28
Bloom est persuadée qu’elle est en train de gagner. Ou en tout cas, ces politesses dont elle a l’habitude dans son monde lui suffisent pour être satisfaite. Et la suite des événements continue de lui plaire. Elle décide que cette histoire de coffre l’intéresse beaucoup moins qu’un moment en compagnie de l’homme. Il sera toujours temps de revenir fouiner un jour, même si ce n’est clairement pas dans ses intentions. Si son père n’est pas mêlé à tout ça, elle se fiche royalement des affaires illégales, quand bien même il y en aurait dans ce type d’établissements. Quitte à en apprendre sur des activités, il faut que ce soit celles de son vieil homme.

« Me remaquiller peut bien attendre un peu. Ce serait bien dommage de laisser passer un verre. »

Son sourire est plus franc cette fois, celui qu’elle arbore quand un homme a des qualités susceptibles de l’intéresser. Son cœur lui dicte d’accepter sa proposition.

« Ce qui pourrait vraiment rattraper mon expérience, c’est que vous partagiez ce verre avec moi… »

Elle hausse les épaules. Il doit avoir l’habitude des gamines qui lui demandent ce genre de choses mais elle s’en fiche royalement, parce qu’elle n’a pas envie de le boire seule ce verre, et qu’elle se dit qu’il va forcément accepter.

« Après tout, je risque d’avoir un bleu à cause de Martin… »

Le chantage, c’est dommage à dire mais on dirait bien une de ses spécialités, même si ce n’est pas dit explicitement. Disons que lorsque Bloom veut quelque chose, elle fait tout pour l’obtenir et là, elle a envie d’en savoir un peu plus sur cet homme que le nom de famille qu’il porte. Elle fait un demi-tour, en direction de là où elle était venue plus tôt et commence à marcher loin des coffres. La journaliste en elle ne peut s’empêcher de se poser quelques questions tout de même, mais elle remballe vite ces pensées.

« Une vodka orange. » Dit-elle une fois arrivée au bar. Elle fait un signe au serveur pour lui indiquer que ce ne sera pas elle qui payera pour ce coup-là.

Spoiler:

@ Invité

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Jeu 21 Nov - 19:18
Visiblement, le changement de conversation opère son charme. La jeune femme se détache progressivement de son sujet de prédilection, à savoir ces portes de l'étage inférieur qui ont éveillé tout à l'heure sa curiosité. Il ne peut pas vraiment lui en vouloir, il imagine qu'il existe une certaine logique là-dedans. En revanche, elle ferait mieux de se laisser porter et escorter au rez-de-chaussée ; sa vie y serait bien plus tranquille. Ornella n'est pas dans le coin, mais Dexter connait suffisamment sa mère pour savoir qu'elle aurait tout bonnement horreur de savoir qu'une jeune femme à peine majeure se promène en direction de leurs secrets de famille.

Elle accepte le verre, mais évidemment, la proposition en elle-même n'est pas suffisante. Elle a besoin de plus, ce qui fait sourire Dexter d'un sourire amusé. Il donnerait tout pour retourner s'affaler à son bureau en attendant que la nuit soit suffisamment avancée pour qu'on vienne prendre la relève à sa place. Le destin, visiblement, en a décidé autrement. Et comme il tient sa proie éloignée de leurs intérêts, il ne prend pas le risque délibéré de l'éconduire.

- Avec plaisir.

C'est un mensonge. Il ne tire aucune satisfaction d'aller boire un verre au milieu de tous les clients du Casino, dans le luxe et la volupté, parmi les éclats de rire bruyants et des gens alcoolisés qui perdent leur argent sans compter. Cela dit, il lui semble bien qu'il est en train de se faire draguer.

Il suit la jeune femme jusqu'au bar le plus proche, portant pour la première fois son attention sur les lignes de son corps. Depuis qu'il est rentré de San Francisco - c'est comme ça qu'il pense au drame qui a bouleversé sa vie, son retour de San Francisco - il n'arrive à coucher qu'avec des femmes. Des femmes qui lui changent les idées, qui l'aide à passer le temps, à se sentir moins mort, ou plus mort encore parfois. Il essaye, systématiquement, de ressentir des choses ; il échoue. Tout le temps. Elle ne fera pas mieux qu'une autre, et elle ne sait sans doute pas dans quoi elle s'embarque. Elle est si jeune, et lui si loin maintenant, perdu dans des états d'âme qu'elle ne parviendrait sans doute pas à comprendre, enfermé dans une douleur qu'elle ne supporterait pas et qu'il fait l'effort de contenir à chaque instant de sa vie. Ca n'en reste pas moins flatteur, elle n'en reste pas moins jolie. La meilleure chose qui pourrait lui arriver, à elle, c'est de quitter les lieux et de ne jamais y revenir fouiner ; être la fille de son père au milieu d'une horde de Sciarra n'est pas une si bonne idée - pas si l'équilibre fragile du Casino venait à être rompu.

Il la rattrape, s'accoude au bar et fait signe au serveur qu'il est inutile de facturer les 16 dollars habituels d'une vodka orange qui en vaut 2 maximum.

- Un whisky sec. Double.

Il hausse une épaule et en attendant que le serveur ne les serve, reporte son attention sur la jeune femme.

- L'endroit vous plait, en dehors de votre altercation avec Martin ? Vous reviendrez nous voir ?

@ Invité

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Ven 22 Nov - 15:25
L’homme accepte de boire un verre avec elle et cela suffit pour que Bloom oublie le reste, les premières minutes peu plaisantes dans les couloirs du Scarlet, l’altercation… Elle est capable de passer très vite à autre chose, Bloom, quand elle trouve un meilleur avantage ailleurs. Opportuniste diront certains. Elle observe l’homme. Ses yeux lui plaisent particulièrement. Il dégage un petit quelque chose. Peut-être ce sentiment d’insécurité qu’elle ressent en sa présence, ou bien le fait qu’il soit si mystérieux. Quelle fille n’aime pas les bad boys ? Mais en est-il réellement un ou c’est ce qu’elle pense des sous-sols qui lui donne cette impression ? Elle s’en fiche pour tout dire. Elle ne se pose pas la question. Elle sait juste que là, elle a très envie d’en apprendre un brin plus sur lui, de voir s’il a la répartie qu’elle aime chez les hommes, parce que les mettre dans son lit, c’est bien mais ça ne fait pas tout. Elle préfère mettre dans son lit des hommes – ou des femmes – avec qui elle ressent une certaine connexion, Bloom, même s’ils se revoient jamais après.

« Ça fait des mois que je viens ici. Je ne compte pas arrêter juste à cause de Martin… »

Ce Martin, elle l’aura oublié dès le lendemain, même si elle se souviendra de son visage si elle le recroise une prochaine fois, évidemment.

« Et quand bien même, je crois que certains idiots m’y traîneraient de force. Ils aiment trop dilapider l’argent de leurs parents… »

Elle rit un peu, laisse libre court à son sourire de s’élargir sur son visage. Ses « amis » stupides… A ce demander pourquoi elle traine avec eux, même si pas vraiment le choix pour garder les apparences saines et sauves de son monde de paillettes.

« J’vais pas dire que je ne suis pas comme eux… Mais parfois, la jeunesse m’exaspère. Faire la rencontre de personnes telles que vous, par contre, ça me semble tout de suite plus passionnant ! »

Il a posé son index en sa direction, de manière très proche du torse de l’homme. Son verre arrive et elle en boit aussitôt une gorgée, aussi petite soit-elle.

« Puisque vous savez comment je m’appelle, vous pourriez me dire votre petit non à vous ?! »

@ Invité

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Ven 22 Nov - 21:54
Le barman dépose les deux verres sur le comptoir, devant eux, assez rapidement. Il doit craindre de voir un fils Sciarra mécontent au comptoir, et Dexter le comprend. Lui, il est un peu en retrait de ces relations hiérarchiques qui se tissent autour de lui. Parce que jusqu'à récemment, il aurait tout donné pour être le plus loin possible d'ici. Pour changer de nom, de vie, de famille. Mais les choses ont changé, il est là désormais. Il fait peur à certaines personnes, parce qu'Ornella est une femme qui terrifie les hommes sur son chemin. Impitoyable, le regard vide. Dexter sait qu'elle a aimé un homme un jour, pourtant, puisqu'elle a eu un enfant. Dexter sait qu'un coeur doit être caché quelque part dans cette carcasse infâme ; il ne sait juste pas où il est dissimulé. Aucune émotion ne traverse jamais ses yeux.

- Ce n'est pas ce que font tous les jeunes riches ? Claquer l'argent de leurs parents.  

Il pose la question sans jugement. Ils sont tous passés par là, sans doute. Lui, il a vécu aux crochets de la famille pendant des années, et maintenant, il gagne son argent en gérant l'endroit, ou en tout cas la face cachée de l'iceberg.

- Passionnant, vraiment ? Le mot est un peu fort, non ?

Il s'autorise un léger ricanement, et secoue la tête. Il n'est pas rare qu'il se fasse draguer, mais c'est rarement aussi évident. Il imagine très bien ce qu'elle doit penser. Le frisson qu'elle doit ressentir à l'idée d'avoir pêché un gros poisson, un homme haut placé, peut-être un peu effrayant. Si elle savait.

- Dexter. Je m'appelle Dexter.

Il lui offre un sourire et avale son whisky, faisant claquer le verre sur le comptoir en bois.

- Vous jouez au Poker ?

@ Invité

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Dim 1 Déc - 20:55
Elle hausse les épaules et un sourire malin s'affiche sur ses lèvres. « Ce n'est pas leur seule occupation, heureusement. » Et surtout pas la plus intéressante. Elle se plaît largement à penser qu'en dessous des airs et de la réputation qu'on lui donne – et qu'elle se donne elle-même d'ailleurs, il y a quelque chose de plus profond. Et c'est le cas d'ailleurs. Bloom Walton n'est pas simplement une princesse richissime. Elle a un cœur, des passions, un caractère bien à elle qui la rendent fascinante, pour ceux qui ont la chance de réellement la découvrir, c'est à dire très peu de monde au final.
« Pas forcément. Tout dépend de votre volonté à rendre les choses réellement passionnantes. »
Passionnant, c'est un bien grand mot quand même, mais Bloom, elle se fascine facilement et elle est persuadée qu'il peut se passer beaucoup de choses dans une vie, dans la mesure où on pousse un peu le destin. Elle est aventureuse, l'étudiante et aime les opportunités. Elle apprend son prénom, le retient instantanément. Elle se dit qu'elle n'a pas envie de l'oublier, même si elle changera peut-être d'avis dès le lendemain.
« Oui ! »
Son ton est assuré. Elle n'est pas la meilleure bluffeuse du monde mais son père lui a appris depuis toute petite l'art des cartes.
« On joue pour quel enjeu ? »
Demande-t-elle ensuite, sans passer par les formalités de base. Après tout, s'il demande c'est qu'il veut faire une partie, non ? La probabilité pour que ce ne soit qu'une simple question de politesse est faible.
« Autant être claire dès le départ, les enjeux financiers ne m'intéressent guère. Alors surprenez-moi. »
Tourner les talons pour aller trouver mieux ailleurs, ce ne serait pas une première pour elle, mais si elle adopte un tel comportement, c'est pour le tester un peu surtout et découvrir quel genre d'hommes il est, ce qu'il aimerait obtenir...

@ Invité

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Mar 10 Déc - 19:23
Dexter n’a pas vraiment d’avis sur la question des jeunes filles ou fils de riches qui fréquentent le Casino. Tout ça ne l’intéresse pas réellement, lui il n’est préoccupé que par ce qui se passe ailleurs. C’est ailleurs que se situent les vrais enjeux de la réussite familiale. Le fait qu’il soit contraint d’occuper l’esprit de cette jeune femme pour lui éviter de mettre son nez dans des affaires qui ne la regarde pas n’est pas totalement pour lui déplaire cela dit – au moins, il peut boire et se détendre. Un peu. Il siffle son verre, d’ailleurs, presque d’un trait, et fait signe au barman de lui en redonner un. S’il doit jouer les baby-sitters pour une bonne partie de la soirée, autant faire les choses dans les règles.

- Vous ne pensez pas sérieusement que vous pouvez me battre au Poker ?

Il s’autorise un ricanement légèrement moqueur et lève les yeux au ciel. Il ne l’imagine pas vraiment être une grande praticienne du jeu ; ni une très grande bluffeuse, pour ce que ça vaut. Il n’est pas le plus doué des parages non plus, mais il imagine sans difficulté qu’il pourrait aisément la battre.

- J’imagine que vous trouveriez absolument passionnant de faire une partie de strip-poker, mais le Casino ne dispose pas encore de recoins exhibitionnistes. Je pourrais vous proposer de jouer contre de l’alcool mais quelque chose me dit que vous finiriez dans un sale état.

Dexter s’autorise un ricanement moqueur, prend une inspiration puis se calme quand le barman dépose devant un lui un deuxième verre, identique au premier.

- Dites-moi tout, Madamoiselle Walton. Si vous me posez la question, c’est que vous avez une idée derrière la tête. Qu’est-ce que je peux faire pour rendre votre soirée passionnante ?

Il s’approche légèrement, provocateur. Il n’est pas idiot, comme elle n’est pas idiote ; si elle se tient là face à lui, c’est parce qu’elle est pleinement consciente de ses charmes, et lui souffre de biens des maux, mais le manque de confiance en ses attributs physiques n’en fait pas partie.

@ Invité

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Sam 14 Déc - 20:39
Elle hausse les épaules. Elle ne sait pas si elle peut le battre, mais elle sait qu’elle peut essayer. Il la sous-estime forcément. Elle le surprendra un minimum, c’est certain. Pas forcément beaucoup, mais au moins un peu. Le sentir prêt d'elle augmente sa conscience de ce qui commence à se tramer.
« Si vous êtes si sûr de vous, alors vous n’avez vraiment rien à craindre, non ? »
Raison de plus pour rendre les enjeux réellement intéressants. Avec un peu de chance, il pourra peut-être accepter un deal qu’il n’aurait pas accepté s’il avait un adversaire qui lui faisait un peu peur. Elle n’aime pas ses ricanements moqueurs, en revanche. Ils la font frissonner à chaque fois. Elle déteste qu’on la prenne pour une moins que rien, bien que ça lui laisse ensuite toutes ses chances pour prouver aux gens qu’ils ont tort. Un mal pour un bien en quelque sorte, qui peut parfois la servir. Il s'approche et elle sent une certaine chaleur monter dans ses veines.
« Puisque vous avez l’air de vous faire une idée de moi bien précise, le mieux est que j’aille dans l’autre sens. J’imagine que vous vous attendez à ce que je vous propose du sexe. Et aussi tentant que ce soit, j’avoue que l’idée de percer votre mystère m’intrigue davantage. »
Oui, le sexe, il n’a pas du tout l’air contre et justement, ce n’est pas très intéressant. Ou peut-être que ce n’est qu’un air qu’il se donne et qu’il n’est pas le genre d’hommes à accepter de coucher avec la première venue ? Elle aurait bien du mal à croire à cette hypothèse.
« 5 questions auxquelles vous répondrez en toute honnêteté. »
Ça parait être un deal intéressant pour elle, bien qu’il doit se dire qu’elle est complétement folle. Et surtout, elle n’a aucune idée pour l’instant des questions qu’elle pourrait lui poser, mais elle trouvera bien en temps voulu, si vraiment elle gagne, ce qui a très peu de chance d’arriver quand même, s’il est aussi bon que ce qu’il laisse paraitre.
« Et promis, ça ne portera pas sur vos coffres ou vos affaires. Je précise étant donné… »
Sa phrase reste en suspens. Inutile de la terminer. Elle n’est pas aussi dupe qu’elle en a l’air. Son empressement à la faire quitter le bas de l’immeuble parle de lui-même, bien qu’elle ne puisse être sûre de rien.
« Et vous alors ? Vous jouez pour quoi ? Vu que vous êtes si certain de gagner, autant que vous y gagniez quelque chose, non ? »

@ Invité

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Dim 15 Déc - 21:21
Dexter n’a pas souvent eu l’occasion de s’y retrouver dans ce milieu peu familier qu’est le Casino. Il n’a jamais vraiment eu l’impression qu’il appartenait à ce monde étrange. Illégal. Pourtant, les gens qui ne le connaissent pas le voient parfaitement se fondre dans la masse. Les gens qui le croisent comme ça, ponctuellement, n’ont aucune difficulté à se dire qu’il travaille ici et a trouver en ça une chose assez mystérieuse si ce n’est excitante. Mademoiselle Walton qui l’honore de sa compagnie n’a pas l’air d’être étonnée.

Dexter connaît le Poker plus que tout le reste. Parmi toutes les choses qu’il a eu l’occasion d’apprendre en grandissant, le jeu de carte est celle qu’il a le mieux retenue. Peut-être, après tout, qu’il sous-estime Bloom Walton et qu’elle se trouve être une grande stratège du jeu qui n’aurait aucune difficulté à le battre. Pour cette raison, comme la jeune femme est une totale inconnue qui, a son humble avis, ne manque pas de surprise, il faut quand même qu’il ruse. Qu’il n’ait pas l’air trop confiant et qu’il ne fasse pas d’erreurs de jugement.

- Allons-y pour les grandes vérités que vous souhaitez m’extirper.

Il hausse une épaule et acquiesce. Il s’attendait à pire - au fond, rien ne l’empêche de mentir. Les informations qu’il voudra bien lui donner sont invérifiables.

- Vous serez déçue. Le mystère que vous tentez de percer n’en n’est pas vraiment un et si tant est que vous y parveniez, croyez-moi, il n’a pas le moindre intérêt.

Il hausse une épaule et s’autorise l’audace d’un sourire.

- Le sexe, en revanche...

Il la taquine. Accompagne son sous-entendu d’un sourire mièvre. La vérité, c’est qu’il n’a que très rarement envie de coucher avec qui que ce soit depuis que la personne qui partageait son lit et son cœur est morte. Mais ça non plus, Mlle Walton n’a pas besoin de le savoir.

- Si je gagne, vous m’offrirez quelques informations croustillantes sur les opérations financières de Papa Walton ?

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Jeu 19 Déc - 0:02
L’homme semble acquiescer à ses demandes, ce qui satisfait notre demoiselle. Elle sait pertinemment que dans leur échange, tout n’est pas aussi clair qu’il n’y paraitrait. Au contraire, derrière chaque parole se cache une volonté et un but que l’autre ignore. Il en a sans doute conscience aussi, parce que c’est ainsi que cela fonctionne dans le monde des paillettes, mais ça n’en rend le jeu que plus excitant, si on se fie à l’avis de Bloom. Son sourire est ravi et ne quitte plus son visage.

« Vous ne savez même pas ce que je vais vous demander, alors qui vous dit que ça n’aura pas le moindre intérêt à mes yeux ? »

La superficialité. La superficialité. Il ne semble voir que cela en elle. Peut-elle lui en vouloir alors que c’est exactement l’image qu’elle renvoie ?

« Avec le sexe, je sais toujours à quoi m’attendre, aussi doué le partenaire soit-il. »

Il est vrai que ça n’en est pas moins intéressant, mais bon…

« Si vous voulez, mais là, c’est vous qui risquerez d’être déçu car je ne sais rien des affaires de mon père. Les affaires ne se gèrent pas vraiment en famille chez les Walton. Et croyez-moi, je suis aussi déçue que vous sur ce point. »

Enfin, peut-être pas totalement, parce que si elle connaissait toutes les vérités, elle ne s’en remettrait sans doute pas de sitôt, bien qu’elle n’ait plus une grande estime pour son père depuis bien longtemps désormais. Et d’un côté, ce n’est pas plus mal qu’elle ignore tout car ça lui évitera de mentir, même si le fameux Dexter ne la croira jamais.

Elle s’éloigne du bar, prenant la direction d’une table de poker. Elle s’installe et attend son partenaire. Les cartes arrivent rapidement dans ses mains et elle affiche un visage particulièrement neutre. Poker face ON ! La partie avance rapidement et au bout de quelques tours, avec une paire de roi dans les mains, elle décide de jouer le tout pour le tout.

« TAPIS ! »

Elle jauge son adversaire, essayant de deviner l’issue de la partie mais elle ne voit rien en lui. Force est de constater qu’il est aussi doué qu’il le prétendait, même si elle n’a pas encore dit son dernier mot.

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Dim 29 Déc - 22:08
Dexter est habitué des conquêtes. Des femmes comme elle, il en a vu défiler toute sa vie - et encore aujourd'hui, le deuil lui occupant le cerveau, il trouve encore le moyen d'aller quémander du réconfort entre des bras inconnus qui changent régulièrement. Elle est séduisante et séductrice, la proie qui n'en n'est pas vraiment une ; pas une femme qui se laisse séduire et qui s'attachera le temps d'une soirée trop courte. Une femme franche, qui sait ce qu'elle veut, qui soutien son regard, et qui serait capable de prendre la poudre d'escampette avant lui demain matin. C'est ce genre de femmes vers lesquelles il est inlassablement attiré, Dexter, parce que tout est plus simple comme ça. Parce que le jeu est excitant, et que les traits le sont aussi. Elle est belle, charmante, charmeuse, et évidemment qu'il est charmé, il ne voit pas comment il pourrait en être autrement.

Cela dit, sa remarque sur le sexe le fait sourire. Parce que si elle est charmante, elle n'en reste pas moins jeune - un peu trop jeune pour être blasée sur les rapports charnels.

- Vraiment ? Vous savez à quoi vous attendre ? Peut-être que vous n'avez pas rencontré les bonnes personnes.

Il sourit et l'entraîne vers une table de poker réservée aux habitués. Ici, les enjeux ne sont pas d'argent - simplement des VIP qui se retrouvent pour le plaisir. On fume, on boit, on joue, le tout en bonne intelligence et sans enjeux possiblement catastrophiques même pour des portefeuilles bien garnis.

Au bout de quelques tours, la voilà qui lance tapis comme si c'était la chose la plus normale du monde. Il jette un oeil à son jeu, et décide de suivre - son jeu est bon, mais il faut espérer qu'elle bluffe, sinon, il sera mal. Il pousse les jetons, puis vient le moment des révélations, claque un jeu potable mais pas suffisant sur le tapis de cartes vert - et perd lamentablement la partie. Bon perdant, il lui offre néanmoins un sourire, attrape un verre qu'un serveur lui apporte - toujours dans un coin pour le satisfaire - qu'il lève à sa santé.

- Et bien vous serez heureuse, j'imagine, d'apprendre que moi, je suis surpris.

Il acquiesce et lui offre un sourire dont il a le secret, sans doute.

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Jeu 9 Jan - 22:10
« Ce n’est pas la première fois que j’entends ça. Ceux qui l’ont dit n’ont pas réussi à me faire changer d’avis jusqu’à maintenant. A croire que tout le monde pense être « la bonne personne » mais que ça n’est pas réellement le cas. »

Dans le fond, on va pas se mentir, elle apprécie toujours une bonne partie de jambes en l’air, mais elle a juste besoin de plus. Et puis, elle peut en avoir quand elle veut, avec presque qui elle veut. Il rend tout ça presque trop facile. Elle sent qu’il lui dirait oui facilement, à moins que ce ne soit seulement son imagination fertile, celle qui lui joue souvent des tours.

« Vous auriez la prétention de dire que vous sauriez me surprendre ? »

Elle aimerait ça, qu’il la surprenne, et tout à coup, elle a des frissons qui la parcourent, subrepticement. Ça lui donne presque envie de changer les règles du jeu, de passer directement à la chambre à coucher, ou tout autre lieu qu’il jugerait opportun pour une telle affaire, bien qu’elle ait besoin de son petit confort, même pour ces choses-là.

Le jeu commence et rapidement, la jeune femme se sent en veine. Il semblerait que la chance soit avec elle ce soir, car elle remporte la partie, contre toute attente, peut-être de quoi gagner des points, montrer qu’elle n’est pas juste cette petite blonde pour qui on la prend souvent.

« Ravie, en effet. » Son sourire s’élargit, charmant. « Nous avons au moins la certitude désormais qu’au moins l’un de nous est capable de surprendre l’autre. » Et se dire que c’est elle qui y parvient la met en joie et augmente sa confiance en elle. « Et si on allait dans un endroit un peu plus intime ? » Première question ? Non, hors de question, juste une suggestion. Elle n’avait tellement pas anticipé de gagner, qu’elle a besoin de quelques minutes pour réfléchir, afin de ne pas gaspiller inutilement ses 5 questions. Finalement, sa curiosité l’emporte. « Qu’est-ce que vous faites aux femmes, pour les surprendre, de différent des autres hommes ? » Oui, elle est en boucle là-dessus, que voulez-vous quand elle a une idée en tête…

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Sam 11 Jan - 1:03
Dexter est surpris, et l'admet volontiers, ce qui est suffisamment rare pour être noté. Il ne peut pas renier tout ce que lui a légué sa famille ; parmi ces choses qu'il accepte avec mollesse, le sale caractère de personne obstinée et mauvaise perdante. Il préfère gagner, son égo s'agite lorsqu'il est obligé de céder du terrain. Mais il y a toutes les chances pour qu'il ne recroise pas Mademoiselle Walton de si tôt ; la prochaine fois, elle sera sans doute trop occupée avec ses amis habituels, et lui trop occupé avec son boulot qu'il fuit allègrement ce soir, ce qu'il payera cher, sans doute. Alors il lâche un peu du leste, admet sa surprise, et lui offre un sourire à peine déguisé. L'alcool fait son effet, petit à petit, le délivrant de l'éternel vague à l'âme qui le poursuit d'habitude pour le libérer lentement et lui offrir un peu de liberté. Un peu de liberté en bonne compagnie. D'ailleurs, la jolie blonde est remarquée autour de la table, et il faut à Dexter une demi-seconde pour le noter. Les visages se tournent discrètement, les verres se vident. Les cigares sortent de leurs écrins ; signes extérieurs de richesse - et, dans l'esprit de certains hommes, de virilité. Elle ne s'en rend pas compte, parce qu'elle savoure sa victoire, parce qu'il est l'objet de son attention pour l'instant, mais c'est une véritable danse qui s'organise autour d'elle. Une danse qui peut devenir désagréable, lourde et peu délicate dans cette salle sombre et privée, l'alcool coulant à flot alors que les heures passent. La seule chose qui retient les séducteurs, c'est sa présence à lui. Alors quand elle propose de rejoindre un endroit plus intime, il acquiesce sans réfléchir au sens de la phrase, lui montrant le chemin vers la sortie pour laisser ces messieurs à leur partie.

- Venez.

Il quitte l'endroit, déambule dans les couloirs, au milieu des salles de jeu, entre les bars, jusqu'à accéder à un coin excentré, plus sombre, plus intime, une espèce de carré vip des consommateurs de boissons en tous genres qui permet aux habitués de s'isoler en petit comité à une table, sur des banquettes plus confortables. Il la laisse s'asseoir, et prend place en face d'elle, non sans avoir laissé sa question en suspens. Une question prévisible, qui lui arrache un sourire.

- Ces choses là ne s'expliquent pas, elles se vivent, il répond, provocateur. Mais à votre âge - et ne voyez pas ça comme une critique - ça m'étonnerait grandement que vous puissiez être blasée par tous les hommes. Il y en a forcément un qui réussira à vous surprendre. En étant plus attentif ? Plus lent ? En prenant son temps, pour que le désir devienne insupportable ?

Il lui offre un sourire et lève une main pour qu'un serveur accoure - de nulle de part. C'est pour ça que ce lieu est si réputé, parce que le service est efficace mais invisible. Il commande deux verres et pose ses coudes sur la table qui les sépare pour plonger son regard dans le sien.

- Ces choses là se vivent, il répète en murmurant. Puis il reprend un ton normal un sourire un brin provocateur, et hausse une épaule. J'avais vu cette question venir.

Il sort une cigarette de la poche intérieure de sa veste qu'il allume pour la laisser reprendre la main dans le jeu.

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Dim 19 Jan - 17:17
Ils se retrouvent bientôt dans un coin un peu plus tranquille, pour le plus grand plaisir de la jeune femme. Traverser le club en compagnie de Dexter Sciarra lui donne une sensation qu’elle n’a que trop peu connu dans sa vie. Du pouvoir peut-être, ou bien le sentiment d’être respectée, enviée surtout. Elle aime ces regards qui la jaugent et lui donnent l’impression qu’elle est la femme à abattre ce soir. Le sentiment ne durera pas. Elle en a pleinement conscience, mais à cet instant-là, elle se sent plus vivante que jamais, comme si elle avait enfin trouvé sa place. Un sentiment qui lui manquera dès qu’il se sera évaporé, elle en est certaine, et sans doute qu’elle aura envie de revivre encore et encore. C’est bien la première fois qu’un homme lui fait ressentir de telles choses, ce qui est parfaitement inexplicable. Et elle comprend mieux quand il lui avoue que ces choses se vivent et ne s’expliquent pas. C’est tout à fait ça. Il obnubile les femmes, les rendent accro, avec seulement ses mots. La blonde se surprend à se demander ce que lui ferait l’effet de ses mains sur son corps. Si le pouvoir de ce Don Juan s’exerçait au-delà de son cerveau de petite innocente.

« Il y en aura en effet forcément un qui aura ce genre de pouvoir. »

Elle le fixe, droit dans les yeux, ne pouvant s’en échapper. Elle s’en veut d’avoir été trop prévisible. Elle doit faire mieux si elle veut qu’il lui accorde de l’intérêt et qu’il arrête de la prendre pour une enfant. Il est terminé, l’âge de l’adolescence et elle aimerait qu’il le comprenne. Ses poils se hérissent encore à chacun de ses mots, comment si son pouvoir sur elle s’accentuaient encore. L’effet de l’alcool ? Ou juste son charisme et sa prestance ? Un peu de tout ça ? Pour se redonner un peu de contenance, elle porte à ses lèvres le verre qui arrive bientôt devant elle. Un autre pouvoir de cet homme ? Se faire servir à la vitesse d’une fusée ?

« Je n’oserais pas poser de questions trop intimes, par peur que vous ne me mentiez. Alors, je suis obligée d’être un brin prévisible. »

Elle hausse les épaules, comme si ça ne lui faisait rien. La Bloom journaliste en elle meurt d’envie d’aborder certains sujets, mais comme elle l’a si bien dit, ça ne sert à rien de gaspiller des questions inutilement auxquels il ne répondra pas sincèrement. Il était censé lui répondre honnêtement, pourtant, mais elle n’est pas assez naïve pour y croire.

« Que faites-vous de votre temps libre, en dehors des choses que je sais déjà, évidemment ? Bien entendu, ne m’épargnez pas les détails croustillants, ce sont ceux qui m’intéressent le plus. »

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Mar 21 Jan - 19:16
Elle est intriguée, piquée peut-être. Il peut le deviner sur ses traits fins, l'anticiper à son air plus calme. Elle lui semble légèrement différente, à l'abris de l'obscurité d'un monde plus tranquille. Plus posée, même si sa question tombe pile là où il l'attendait. En même temps, Dexter ne peut pas dire qu'il est réellement déçu ; elle a raison de rester sur ce terrain. Il y a fort peu à parier qu'il répondrait honnêtement à ses questions si toutefois elle s'aventurait sur un terrain plus miné. Il ne s'imagine pas une seconde ouvrir les questions de sa vie intime à une parfaite inconnue qu'il vient de trouver fouinant dans les couloirs sombres du Casino. Peut-être ne porte-t-il pas sa famille dans son coeur, et peut-être détestait-il l'endroit il y a encore quelques mois. Il n'empêche qu'il fera ce qu'il peut pour assurer la sécurité et l'anonymat des activités de sa mère ; comme un bon chien qui revient inlassablement vers son maître.

- Forcément, oui. Il suffit peut-être de changer ses fréquentations.

Référence à peine déguisée à ses copains qui l'attendant - ou peut-être plus - sur les fauteuils rouges et confortables du Casino. Des petits fils à papa fortunés qui n'ont sans doute pas de cesse de se vanter de leurs exploits - et c'est bien connu, en la matière, ceux qui en parlent le plus ne sont pas les meilleurs à la fin. Il s'évite une remarque du genre, cela dit, parce que la question ne le regarde pas ; elle fait ce qu'elle veut de son entourage et de ses journées.

On leur apporte des verres et Dexter ne dégage pas son regard de celui de Bloom. Il attrape son verre, en vide quelques gorgées, et hausse une épaule.

- C'est une sage réflexion. Je ne suis comme vous vous en doutez pas vraiment du genre à m'étaler sur des choses intimes, vous auriez sans doute rencontré un mur - ou une belle histoire, qui sait.

Il est assez doué pour le mensonge, il coule dans ses veines et dans son héritage, son histoire. Il préfère ne pas prétendre qu'il lui aurait servi la vérité, il n'a pas envie de mentir sur ce point. Elle pique sa curiosité avec son aplomb et son insolence, la blonde.

- Je n'ai pas beaucoup de temps libre. Parfois, je m'en octroie en bonne compagnie, comme ce soir.

Il insiste sur le mot bonne, pour lui céder un peu de terrain, un morceau d'os à mâchouiller dans la bataille de leurs échanges. Bon prince. Le jeu l'exalte, il aime la joute, ça le fait se sentir vivant, c'est presque de l'adrénaline.

- J'ai de la chance quand je tombe sur des gens qui ont un peu de conversation. En général, mes rencontres et moi restons rarement habillés si longtemps, si vous voyez ce que je veux dire. Il m'arrive d'aller au cinéma, ou au théâtre. Parfois, je lis même un livre. Je suis un garçon assez ennuyeux, finalement.

Il hausse une épaule, tout en sachant très bien qu'elle n'avalera pas cette dernière phrase. Il n'est pas dupe ; si lui a pu se penser d'un ennui mortel autrefois, il a conscience du fait que son boulot ici, son air dans les couloirs sombres, la vitesse à laquelle il met les gens qui travaillent ici au pas, tout ça contribue à lui adosser une dose de mystère qui pique la curiosité des gens, une curiosité qu'il ne mérite pas.

- Je dessine, aussi. Et je fume. Beaucoup. Trop. J'ai le droit de vous retourner la question ?

Il souffle la fumée de sa cigarette dans l'air et penche un peu la tête pour l'observer.

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Dim 2 Fév - 19:30
Changer ses fréquentations. Si seulement il savait qui elle fréquentait vraiment. Oui, il y a les petits fils à papa, ces compagnons de jeu qu’on lui impose depuis sa plus tendre enfance. Il y a ceux qu’elle prend soin de cacher, comme Lumi qu’elle s’est promis de rayer de son cœur pour toujours. Puis, il y a les derniers, ceux qu’elle aspire à connaitre davantage.

« C’est peut-être justement ce à quoi je m’affère ce soir. »

Ce n’était pas le but, en cherchant les toilettes mais maintenant qu’elle y est, elle ne veut plus que le moment s’arrête. Elle sait qu’elle reviendra. Elle lâche un sourire en coin quand il utilise les mots de belle histoire. Quelle ironie. Mais ses mots lui plaisent quand ils auraient frustré d’autres personnes. La patience est une vertu qui s’entretient, on ne peut pas tout obtenir du premier coup. Et puis, il la complimente, indirectement, ce qui ne manque pas de la ravir. Il apprécie ce moment, elle le lit dans ses yeux. Elle laisse éclater son rire cristallin alors qu’il se prétend être homme ennuyeux.

« Ne me faites pas croire que vous vous prenez pour un homme ennuyeux. Nous avons dépassé ce stade, non ? Je pense avoir assez fait mes preuves ce soir pour ne plus avoir à entendre de telles balivernes. »

Elle lève les yeux, toujours tout sourire. Ses preuves, elle parle de la partie de poker. Il a de la chance ? Les gens ne savent donc plus aligner deux mots ? Elle prend les quelques miettes qu’il lui donne, sans forcément chercher à en obtenir davantage pour l’instant. Elle va s’en contenter, parce que ce ne sera que partie remise.

« Je ne vous aurais pas cru artiste. Quand cesserez-vous de m’étonner ? »
Jamais sans doute. « J’ai bien peur de ne pas être très originale non plus. Je mène une vie d’héritière, aussi cliché que cela puisse être. Je sors. Je bois. Finalement, le plus trépidant, dans ma vie est peut-être les soirées que je passe devant Netflix. » Triste à dire ? Seulement sa manière à elle de se ressourcer, de se vider l’esprit. « Je lis également et je vais à des expositions d’art. Le théâtre et le cinéma aussi, bien entendu. »

Elle le regarde avec sa cigarette, un geste qu’elle n’apprécie pas particulièrement en temps normal, mais sa manière de la tenir, avec ses grands doigts fins… Elle n’a pas mentionné le fait qu’elle fait la journaliste à ses heures perdues. Après la scène de l’étage inférieur, inutile de lui faire peur inutilement, avec ce qui n’est que ses études.

« Vous auriez rêvé de faire quoi dans la vie ? Si vous n’étiez pas un Sciarra avec toutes les obligations que ça engendre, je veux dire. »

Elle observe son verre un instant, parcourant de l’index le tour de celui-ci, avant de relever le regard vers son interlocuteur.

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Sam 29 Fév - 22:52
Dexter se retient de lui dire que c'est une très mauvaise idée de changer ses fréquentations pour le fréquenter lui. Elle ne sait pas dans quoi elle met les pieds, sinon elle ne les y mettrait sans aucun doute pas. Surtout avec un nom comme le sien ; elle doit bien se douter qu'elle est une proie rêvée. Il n'est pas dangereux en tant que tel ; il ne lui fera aucun mal. En revanche, il ne peut pas en dire autant des gens qui composent sa famille et - le mot le dégoute - son clan.

- Vous pouvez penser ce que vous voulez, il n'en reste pas moins que je ne suis pas aussi intéressant que vous semblez le croire, pour une raison qui m'échappe, d'ailleurs. Mais je ne voulais pas vous offenser. Vous avez fait vos preuves - la preuve en est, je suis toujours là. J'aurais pu déguerpir mille fois depuis votre petite visite jusqu'à mon bureau.

Ca, en revanche, c'est la vérité. Brute, pure et dure. Il ne perd pas souvent son temps en mondanité ; la jeune femme a su attiser sa curiosité pour qu'il reste dans le coin, l'empêchant ainsi de vaquer à ses activités habituelles.

Sa description de vie d'héritière lui arrache un sourire. Il doit y avoir pire, dans la vie, que de pouvoir partager son temps entre les expositions, les casinos mal fréquentés et les livres ou Netflix. Même s'il imagine volontiers que ce mode de vie vient avec son lot de soucis - et sa montagne d'ennui, aussi.

- Je n'ai pas une tête d'artiste, alors ? Cela dit, le nom me semble un peu exagéré. J'aime dessiner, ça ne veut pas dire que je suis particulièrement doué pour ça.

Il termine sa cigarette et écrase le mégot dans un cendrier qui traîne là, et qu'un homme vient nettoyer presque aussitôt.

- J'aurais voulu quitter New-York.

Il l'a fait, mais il garde ce détail pour lui. Il n'a pas besoin de s'engager sur ce chemin là.

- Pour San Francisco. Je ne suis pas très regardant sur le métier, j'imagine que j'aurais volontiers pu me contenter d'un boulot quelconque, alimentaire. C'est ce que je fais ici, en fait, même si personne ne veut le croire quand je le dis. La faute du nom de famille, mais vous en savez quelque chose.

Il hausse une épaule et lui offre un sourire presque complice.

- Et vous ? Vous êtes jeune, vous devez avoir des ambitions débordantes pour votre future vie d'héritière ? Qu'est-ce que vous en ferez, de cet argent, quand il sera à vous ?

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Dim 15 Mar - 10:50
Pourquoi n’a-t-il pas déguerpi alors ? Bloom ne cherche pas, se contentant de savourer cette information à sa juste valeur. Son regard est entendu et elle finit par hausser les épaules quand il lui dit ne pas avoir une tête d’artiste. Existe-t-il vraiment des têtes spécifiques pour ce genre de choses ? Certes, certaines personnes sont un peu plus clichées, au style un peu décalé, coloré parfois, mais rien que ce style ne fait pas de ces personnes forcément des artistes. Le talent peut se cacher partout est chez n’importe qui. « Je ne le saurais que si je vous voie à l’œuvre. » ajoute-t-elle d’un ton le plus détaché possible, tentant de camoufler son envie.

La suite ne manque pas de la surprendre. Elle semble déceler dans ses paroles quelque chose qu’elle n’aurait pas crû possible et qu’elle a légèrement du mal à identifier. Comme si sa famille pesait lourd, qu’il aurait préféré ne pas en faire partie. Et alors que Bloom tente de percer son regard, elle lit dans ses yeux quelque chose qui est souvent dans les siens, presque indécelable. Depuis plusieurs mois qu’elle se pose de sérieuses questions sur son père, se demandant jusqu’où il serait capable d’aller et en quoi consiste exactement ses affaires professionnelles, elle la ressent parfois, cette envie d’avoir un autre nom, de ne pas être née Walton. Elle s’en veut à chaque fois que cette pensée lui traverse l’esprit, pourtant ; mais au fil du temps, cette pensée prend de plus en plus de place dans son esprit, comme un poison qui se répandrait dans ses veines. Et à ce moment-là, la fraction d’une demi-seconde, elle se sent connectée à Dexter d’une manière indescriptible. Sentiment inconnu. Bloom vascille, laissant apparaitre son désarroi de manière très passager. Elle se reprend aussitôt.

« A vrai dire, j’ai plutôt tendance à vivre au jour le jour, ou disons à assez court terme. » Si elle suit les rêves de sa famille, alors elle sera mariée dès la fin de ses études et ladite fortune sera entre les mains de son époux, aucunement dans les siennes. Le problème d’être une femme dans la famille Walton, dans cette période pourtant avant-gardiste du 20ème siècle. Et sans savoir pourquoi, alors que la force de rebondir sur les propos de l’homme ne lui était pas venue quelques minutes plus tôt, alors qu’il mentionnait les ressemblances entre leurs deux familles, elle ressent le besoin d’être plus honnête et transparente que d’ordinaire, laissant entrevoir sa vulnérabilité. « Si nos familles sont si semblables, vous devez savoir que je n’ai plus beaucoup de temps avant que mon destin soit scellé et que je n’ai plus la main mise sur grand-chose. » Raison de plus pour profiter du présent. « A moins que je me rebelle et que je réclame une position qu’on n’est pas prêt à me donner aujourd’hui. » Qu’elle défie son père et lui impose de rester libre ? Ce serait déjà bien beau qu’elle puisse faire un mariage d’amour. Elle n’est pas sans savoir qu’il tire les ficelles même si 99% du temps, elle ferme les yeux sur ces détails, préférant vivre dans son monde de bisounours et rêver d’un avenir radieux où elle est seule maitresse aux commandes. « Mais quitte à rêver, j’aimerais voyager, faire des reportages et défendre la cause des femmes à travers le monde. En Inde, peut-être. »

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Dim 15 Mar - 16:41
La soirée file à vive allure - plus rapidement que les soirées qu'il passe d'habitude à attendre que le temps passe dans son bureau. Peut-être se fera-t-il réprimander, d'ailleurs. Pour l'absence de contrôle de la soirée. Pour ce qu'il sait, les agents de sécurité gèrent la situation aussi bien que lui de toute façon. On l'a fichu là parce qu'il fallait bien le mettre quelque part. Son attention se disperse, un instant, dans les volutes de fumée qui s'échappent quelques instants de la cigarette écrasée dans le cendrier. Et puis il se reconcentre sur la conversation, pour aviser la jeune femme.

- Un jour, peut-être.

Il lui offre un demi-sourire, hausse une épaule. Il sait qu'elle reviendra, mais est-ce que lui sera là, à ce moment-là ? Elle errera sans doute entre les tables de jeux avec ses amis. Pas sûr qu'elle se présente à lui. Son questionnement interne l'interroge ; est-ce qu'il a envie de la revoir ? Est-ce qu'il pense déjà au moment où il s'excusera pour disparaître en la laissant derrière lui ? Peut-être. Peut-être que la frustration le guette déjà à l'idée de l'éconduire. Mais leur conversation l'empêche d'imaginer qu'il va tirer profit de ses courbes dans une chambre au hasard. Son nom est un obstacle, aussi. Elle ne sait pas dans quoi elle mettrait les pieds.

Voilà que l'espace de quelques secondes, alors que Dexter lui raconte ses propres difficultés avec son nom, le visage de Bloom s'assombrit. Il se demande pourquoi elle est déstabilisée, comme ça, pour d'infimes instants qui ne durent pas si longtemps et qu'elle tente de dissimuler comme elle le peut. Il en déduit qu'il est peut-être aussi compliqué de s'appeler Walton que de s'appeler Sciarra, mais garde le silence sur cette information. Il n'a pas envie de la mettre mal à l'aise.

Il s'autorise un sourire quand elle dit que son destin est plus ou moins scellé, cela dit. Ca n'est pas lui qui risque de le contredire. Il a essayé de partir, et sa tentative s'est transformée en un échec cuisant.

- Parfois, il faut peut-être simplement se résoudre à accepter son destin, il murmure en effleurant le bord de son verre du bout des doigts. Ou alors poser ses cartes discrètement. Les affrontements, on sait bien que ça ne fonctionne pas, dans des familles comme les nôtres, non ? Mieux vaut parfois ruser pour contourner l'impossible.

Il pourrait l'aider. Ce serait si facile. Et si fou, aussi. Il hausse une épaule et penche légèrement la tête sur la gauche.

- Qu'est-ce qui vous empêche de partir en Inde, cela dit ?

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