Ce n’est pas qu’elle se laisse marcher dessus mais plutôt qu’elle préfère faire plaisir que de gérer les conséquences et les problèmes qu’engendre le fait de se rebeller contre ses parents. C’est ça façon de faire et d’avoir un peu de paix entre deux soirées mondaines. Elle devrait dire non, elle le sait, elle a besoin de s’épanouir, grandir et pour ça elle a besoin d’être loin de ceux qui l’emprisonnent dans leurs filets depuis des années. Mais elle les aimes, alors elle les fait passer avant elle.  
Indépendante, elle est bien seule mais elle préfère être entourée de gens qui sont prêt a donner autant qu’elle dans une relation. Elle évite les relations superficielles et les faux semblants dans sa vie de tous les jours, elle en a plus qu’il n’en faut entre ses parents et leur entourage.  
Elle aime construire, soigner, faire grandir des choses. Elle est douce et aime de tout son coeur, âme à découvert. Quand elle fait vraiment partie de la vie d’une personne, c’est pour toujours.


Elle n’a jamais confondu les jumeaux, même avant que Beast ne commence à se teindre les cheveux et à couvrir son corps d’encre.
Les Matthews sont sa famille de substitution, ceux qu’elle a choisi et ceux qui l’aiment réellement en retour.
Cela fait plus d’une dizaine d’années qu’elle est dans une fausse relation avec son meilleur ami. Il est gay et elle est amoureuse d’un homme qui ne veut pas aimer. Elle n’a jamais connu l’étreinte d’un homme ni la passion de baisers enflammés. Elle se contente de lire et de vivre ces expériences par procuration tout en se concentrant sur ses études.
Elle a un faible pour tout ce qui est sucré salé et fait les plus drôle des combinaisons. La façon la plus simple de se retrouver dans ses bonnes grâces et de lui offrir du caramel au beurre salé. Elle est aussi folle de choses acides, bonbons, citron, pamplemousse, elle avale ça peut importe la forme. Elle mange en fonction de ses émotions et se force à faire du sport les matins ou les soirs selon ses gardes à l’hôpital.
Elle se présente toujours comme Bella. Juliette est la fille en mal d’amour tiraillée par sa famille, Bella est la femme, plus confiante en ses capacités et en son corps, qui aime et est aimé en retour.


People everywhere and they just don’t care.
Premier jour au lycée, plus long jour de ta vie. Tu ne connais personne et si on te remarque on te laisse clairement de côté. Ce n’est pas contre toi, c’est l’appréhension que provoque ton nom. Un père qui fait la une des grands journaux, une mère qui semble toujours être à l’affiche des derniers magazines people et la réputation de ton frère qui même après plusieurs années semble être mystiquement gravé dans les murs de cet établissement. Alec était la tête brulé; celui qui n’en avait jamais rien à foutre des conséquences de ses actes et celui que tout le monde voulait connaître juste pour un moment de thrill, qu’il soit bon ou mauvais. Toi à côté tu as juste l’air coincée, tu le sais, mais c’est le seul moyen que tu as trouvé pour te protéger. Répondre aux attentes de ta famille déchirée comme pour essayer de penser les blessures laisser par la relation brisée de tes parents. Tu fais le pont, lien indéfectible entre ta famille depuis trop d’années pour savoir qui tu es réellement quand tu n’es pas une adolescente mal dans ta peau répondant aux besoins des personnes que tu aimes.
Alors tu t’installes sur une des chaises de la bibliothèque, quelques biscuits que tu déposes devant toi en guise de déjeuner et tu attrapes le premier livre qui te passes sous la main prétendant être absorbé dans sa lecture alors que tu portes une barre de chocolat à ta bouche. Ton regards voyage à travers l’encre de la page, voyant le noir sans lire les mots, tu es ailleurs, ta main portant la nourriture à ta bouche en un rythme silencieux, un réflexe inconscient. Tu sustentes ton corps alors que ton esprit vogue.
Deux doigts étrangers devant toi et le son rude d’un claquement qui fait siffler tes tympans te sort de cet état de méditation en un sursaut qui te propulse presque hors de ta chaise. Tu lèves tes yeux, affolées, alors que tes mains s’agrippent au bord de la table dans un geste désespéré pour éviter que tu ne t’étales sur le sol. Tu sauves ta peau d’un énième bleu de justesse et réajuste ta position, t’installant à nouveau confortablement, essayant de calmer le rougissement qui te monte aux joues.
«  Sorry, I didn’t mean to startle you. It must be a great book you’re reading for you to be so engrossed in it. What is it ? »
Tu ne réponds pas, encore trop surprise et choquée par son apparition. Il à l’air gentil et doux. Ses yeux sont presque apaisants et son sourire sincère force le tient, tu n’as pas le temps de répondre, qu’il tire le livre vers lui, ses sourcils se haussant en lisant le titre.
« So what’s your poison then, tortured vampire or hot-tempered werewolf ? »
« I’m sorry, I don’t follow … »
« In the book, you’re team Edward or team Jacob, I mean, they are both hot in their own right, but you must have a preference ? Everyone does. You like the brooding, mysterious and always in pain Eddy or the irrational, don’t fuck with me, I do and take what I want Jake ? »
« Hey, Beauty, come on, let’s go, I wanna go grab something to eat before it’s too late. » une voix coupe votre conversation. Sauvée par le gong, tu tends la mains pour reprendre le livre alors que le garçon au prénom bien original se lève pour rejoindre son ami non sans te lancer un rapide.
« See you later Bella » auquel tu n’as même pas le temps de répondre que ton prénom n’est pas Bella et qu’il doit visiblement te confondre avec quelqu’un d’autre.


Come on, heart.
Stop beating so fast, heart.
He’s gonna hear you, heart.
Il se tenait devant toi, les yeux en feu, la bouche dessinant une ligne stricte si sensuelle qui te donnait envie d’y déposer des baisers. Il était ton idéal masculin. Magnifique et inaccessible. Son air contrarié n’enlevait rien à sa beauté, à sa présence qui te laissait toujours vibrante, vivante et effrayée. Tu avais peur qu’il ne découvre tes secrets, qu’il lise dans tes yeux comme dans un livre ouvert et qu’il ne te déteste pour le restant de tes jours. Il ne supportait pas les menteurs, car pour tous ses péchés, le mensonge était une ligne qu’il ne franchirait jamais. Il était trop entier, trop franc pour recourir aux mensonges et toi tu en portais la couronne, des ronces sans roses écorchants les pans de ton âmes, reine prise dans une toile tissé par sa propre main. Mais il ne te regardait pas, ou du moins ne voyait pas en toi, il ne portais jamais ses yeux plus de quelques secondes sur ta personnes comme si tu l’offensais rien que par ta présence. Et aujourd’hui il n’avait pas d’autre choix que de s’adresser à toi.
« When is he coming home ? » Sa voix rauque chatouille tes oreilles. Musique sensuel, rythme entrainant faisant battre ton coeur plus fort.
«  Don’t know, he didn’t say. »
«  And you plan on stayin’ here ? »
« Well yes, were else would I go ? »
« Living safely within the lines, boring and predictable as always Juliette. » Il prononce ton prénom parfaitement, le crachant presque, comme s'il avait un mauvais goût.
«  I’m great were I am, thanks, I'll let you ride the edge, being unpredictable that's your thing. I wouldn't want to break my nails or something. » Les mots sortent amers de ta bouche sèche. Il arrive toujours à te faire réagir d’une manière inattendue. Le sarcasme n’est pas vraiment ton style, tu préfères généralement laisser couler. Mais il t’irrite et t’enflamme tellement que tu ne peux faire autrement. C’est viscérale.
«  Nothing grows when you stand safely within the lines, Juliette. But you already know that right, thats why you cling to our family, you need to sustain yourself somehow. And you do it by leeching on others, like my brother. You don’t deserve him. You don’t deserve us. »
« Are you talking about me or you Basil. Or is it officially Beast now ? »