La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

9 résultats trouvés pour littérature

Zhaleh | I'll let you love me

Invité
18 r ; 1021 v.
Sam 2 Jan - 19:28
Zhaleh Tabrizi
I need help
ID CARD
{@=797}Zhaleh Tabrizi{/@}
38 ans - Journaliste
FEAT : Golshifteh Farahani

Zhaleh est une femme iranienne musulmane. Elle est tout de même une femme moderne, cherchant son orientation sexuelle et tente de comprendre tout ce qui l'entoure. Elle déteste qu'on lui parle de quelque chose qu'elle ne connaît pas et s'empresse la plupart du temps à faire des recherches sur tout et n'importe quoi, de la série Games of Thrones à de plus gros enjeux comme les opposants politiques. Elle semble assez autoritaire, mais elle est une femme solaire malgré ce qu'elle a pu voir et vivre. Elle a perdu ses parents biologiques vers l'âge de six ans après la guerre imposée (Iran-Irak) et si leur souvenir deviennent flous, elle a un carnet qui appartenait à son père qui lui a apprit la relation amoureuse entre lui et Levi, l'homme à l'appareil photo comme elle l'appelait. Anciennement journaliste indépendante en Iran, elle s'est installée aux Etats-Unis il y a presque un an. Elle a obtenu un poste dans un journal moins engagé qu'elle le désirerait, mais il lui a été plus facile de prolonger son visa en ayant un contrat assuré pour au moins les deux prochaines années. Elle compte néanmoins se faire un nom dans le domaine du journalisme pour retrouver ses combats sur le féminisme, l'immigration et autres causes qu'elle soutient ardemment. Elle consulte actuellement un psychologue qui l'aide à gérer son passé et sa façon bien étrange d'aimer les autres. Elle est une femme qui idéalise rapidement les gens qui l'entoure et l'empêche de voir les lignes fragiles entre l'amitié, l'idole et l'amour. Elle tente de comprendre ce besoin qu'elle semble avoir de partager les passions de ses partenaires. Elle a beau être une femme au caractère fort et à l'assurance impressionnante, elle varie souvent ses goûts selon la personne qu'elle fréquente, une certaine façon de se rapprocher d'eux et de faire en sorte qu'elles ne l'abandonnent pas.      

QUICK AND DIRTY
Nationalité : Elle ne le cache pas, Zhaleh est iranienne. Elle a un visa qui lui permet d'habiter et travailler temporairement aux Etats-Unis. Elle trouve parfois les démarches administratives contraignantes et commence à penser rester sur le sol américain de façon permanente.  
Ethnie/origines : Elle avait beau ignorer plusieurs choses sur ses parents biologiques, elle sait cependant que son arbre généalogique n'est pas aussi complexe que plusieurs. Elle est iranienne tout simplement. Si elle ne se rappelle pas clairement, elle se souvient que du côté maternelle, ils étaient kurdes comme plusieurs autres habitants de son village. Elle n'est plus aussi attachée à ce côté musulman sunnite traditionnel, car Doreh, sa mère avait su s'en détacher en rencontrant son père plus ouvert d'esprit et sa famille, seulement, il faut dire que vivre selon une culture pendant une trentaine d'années, ça laisse des traces et des idées préconçues, même si elle n'aime pas l'avouer.   
Orientation : Elle a du mal à choisir quoi dire et semble plutôt éviter le sujet pour l'instant, car depuis son arrivée aux Etats-Unis, elle se rend compte que tout ou presque tout est possible. En Iran, la question de l'homosexualité est encore tabou et si elle s'est toujours convaincue qu'elle était simplement regardante sur le physique de jeune femme pour mieux leur ressembler ou par jalousie, il est vrai que maintenant elle se pose des questions, et si elle n'était pas qu'hétérosexuelle? Elle sait très bien qu'elle a de la misère avec le sens du mot aimer et la frontière entre l'adoration et l'amour lui échappe totalement.  
Situation : L'occasion qu'on lui passe la bague au doigt est arrivé à de nombreuses reprises, plusieurs inconnus, quelques amis d'enfance dont les parents imaginaient pouvoir la voir devenir une femme épanouie, mais la solitude lui a toujours convenu. Elle avait assez de travail et de cause à défendre sans devoir à défendre son statut social.  
Occupation : Elle était autrefois une journaliste indépendante en Iran, ça ne lui faisait pas gagner beaucoup d'argent, mais elle a finalement pu s'offrir son billet pour l'American Dream qui la fait pour l'instant un peu désenchantée. Elle a d'abord chercher à joindre des équipes de journalismes engagés avant d'accepter un poste dans un journal moins centré sur le féminisme ou le militantisme qu'elle le voudrait et dont elle fait preuve quotidiennement.  
Quartier : Elle vit dans le Queens, elle paie d'ailleurs le loyer grâce au travail qu'elle fait et quelques petits services qu'elle peut rendre aux voisins, garder les enfants, repasser un peu de vêtements, arroser les plantes ou garder les animaux de compagnie en leur absence et quelques fois le ménage lorsqu'il le faut. Elle aurait certainement dû s'installer au Bronx vu son budget, seulement, elle trouve le calme qu'il lui faut ici. Elle s'habitue aux bruits avoisinants, mais il lui est encore difficile de se retrouver dans des endroits où elle pourrait entendre des coups de feux et autres bruits qui l'effrayent.

and what else ?
Qualités : Zhaleh est solaire - forte - sûr d’elle - a une capacité de travail hors norme - combative - indépendante - honnête - activiste - empathique et optimiste.
Défauts : Zhaleh est aussi autoritaire - obstinée - têtue - impulsive - hypersensible - envahissante - pointilleuse; elle cherche la petite bête - manque de tact - peine à comprendre les coutumes, mais elle tente de s'intégrer et trop franche.
Passions : Depuis son enfance et sa rencontre avec Levi, la {#}littérature{/#} est devenue une passion. Elle s'intéresse à la {#}culture-générale{/#}, car elle déteste ne pas connaître ce dont on lui parle et elle s'est découvert une passion pour {#}lesplantesvertes{/#} et la botanique.
Communautés : Elle commence à se documenter à l'aide de personnes bénévoles du {#}LGBT{/#}, elle fait de la boxe au {#}The{/#} Lift pour garder une santé mentale de fer et elle compte se joindre au {#}club{/#} de lecture du Queens. Elle a aussi envie de joindre en tant que bénévole quelques causes qui lui tiennent à coeur ; {#}El{/#} Halito et {#}Orphans{/#} and their angels.






that's my story / self diagnosis
i'm ready to dig into all of it, abandonnement issues, dissociative episodes, my dad...

Ses souvenirs font souvent surface une fois qu'elle a les yeux fermés. Parfois, elle se souvient d'un détail qui semble minuscule, alors que d'autres fois, elle a l'impression de retrouver l'essence de ses parents, même si elle les a malheureusement très peu côtoyés. Elle peut parfois revoir des images qui lui avait justement fait fermer les yeux plus jeune. Elle a vu des scènes qu'elle ne décrit rarement si ce n'est jamais, car c'est un tue l'ambiance comme elle dit. Si elle sait très bien que ses images sont fortes et cauchemardesques, elle sait que son inconscient ne les a pas amplifiés. Après tout, même son esprit ne pouvait être aussi tordu, aussi dévasté que cette ville en ruine. Bombardée, comme ses repères. Cependant, elle se demande parfois si elle n'a pas recréer elle-même l'image de ses parents. Elle se fie maintenant davantage au carnet d'écriture de son père qu'elle possède encore qu'à ses souvenirs lorsqu'ils s'agit de sa mère, Doreh et son père, Atash. Son carnet lui a confirmé certains faits, souvenirs et a aussi complètement bouleversé sa vie. Comme quoi de simples phrases peuvent tout changer.

*
                                         
Sarpol-e Zahab, 1987. Ses parents. Ils étaient deux exemples de vies pour elle. Un cocon qui semblait si solide et s'avéra plus vide qu'elle ne l'avait cru. Les temps étaient difficiles, la guerre éclatait entre l'Irak et l'Iran, mais la petite ne comprenait pas. Elle tentait pourtant du mieux qu'elle le pouvait, mais comment une gamine de cinq ans pouvait comprendre une guerre politique si complexe? Même avec toute la volonté du monde, elle ne put comprendre que plus tard et un moindrement par ce qu'Atash ou même Levi voulait bien lui confier. Elle l'appelait par son prénom seulement lorsqu'elle voulait l'aborder directement, sinon elle le surnommait l'homme à l'appareil. Elle ne le savait pas encore, mais cet homme, il allait rester dans sa mémoire même une trentaine d'années plus tard. Elle lui confiait le moindre petit secret et si au début elle avait eu peur qu'il ne dise quoi que se soit à ses parents, il gagna rapidement sa confiance. Elle lui montrait la moindre petite chose qui pouvait la faire sourire et en échange, il lui apprenait le goût de la lecture, l'anglais et lui montrait les nombreuses photos qu'il avait su capturer. Un instant volé à ces personnes qui n'étaient certainement plus en état de montrer leur combativité comme il le faisait sur le champ de bataille. Se pouvait sembler sombre, mais elle savait que dehors, ça pouvait être dangereux, il fallait être prudent.

Même si Doreh et Atash veillait à ce que la petite ne soit pas aussi exposé à la guerre, ils savaient qu'elle était bien trop curieuse pour ne pas essayer de comprendre. Après tout, fille de deux enseignants et enfant unique, elle n'avait qu'une chose que ses parents avaient encourager le plus naturellement du monde : sa soif d'apprendre. C'était avec les yeux pleins de lourdeurs parfois qu'ils la regardait grandir dans cette ambiance, mais aussitôt que les yeux de l'enfant commençaient à les scruter, leur joie de vivre refaisait surface. Elle avait besoin de sourire, de regards apaisants, disait Doreh. Ils voulaient impérativement faire comprendre à leur petite "rosée matinale" que la vie ressemblait malheureusement à un front. Il fallait trop souvent se battre pour acquérir ce qu'elle voudrait plus tard. Même Levi, cet homme à la couleur de peau si pâle et aux yeux si clairs, lui avait dit de nombreuses choses qu'elle ne pouvait croire possible lorsqu'elle y repensait lors de son adolescence et d'une grande partie de sa vie en Iran.

Elle aurait voulu figer le temps. Ne pas les voir disparaître, ni ses parents, ni cet homme tout juste sorti d'un autre pays.

*

Sarpol-e Zahab, 1990. La fin de la guerre avait sonné il y avait déjà presque deux ans, seulement tellement de choses c'était produit depuis ce moment. La joie avait finit par quitter le nid un peu à la fois, pour finalement la laisser seule. Le premier a quitter le foyer fut Levi. Il avait beau avoir vécu une seule année sur le canapé familial, il était devenu le seul à qui Zhaleh donnait toute son attention. Il était parti et elle n'avait pas comprit. Elle savait que c'était dangereux dehors et qu'il ne devait pas toujours se mettre en danger pour capturer des images comme l'avait dit Atash, mais elle ne comprenait pas pourquoi il ne pouvait pas simplement rester ici sans devoir prendre le peu de bagage qu'il avait. Ensuite, ce fut le tour de son père. Atash, homme de conviction qui avait réussi à ne pas prendre les armes contre les Irakiens, avait été mobilisé en 1988.  Elle avait senti l'inquiétude et la tristesse l'assaillir tout comme Doreh, qui plusieurs semaines plus tard, avait ouvert la porte et était partie à la recherche de nouvelles de son époux. Malheureusement pour Zhaleh, il n'avait pas survécu à l'opération Mersad et Doreh ne reviendrait certainement jamais.

Elle avait passé des jours seule, sans sa mère ni son père. Quelque chose lui tenaillait l'estomac, si au début c'était parce qu'elle avait peur, les jours suivants, elle commença à entendre hurler son estomac qui ne couvrait malheureusement pas les cris et les sifflements, les ricochets de toutes les armes utilisées dans les villages avoisinants et tout près de Sarpol-e Zahab. Elle se couvrait les oreilles, mais les vrombissements lui traversait le corps, tout comme la ténacité de sa faim. Elle restait hydratée et une fois les assauts terminés, elle se décida à trouver quelque chose à manger, sa réserve de sohan finit depuis belle lurette. Elle s'était recroquevillé sur son canapé durant tout ce temps, et lorsqu'elle traversa le seuil de sa porte, elle vit tous les enfants qui venaient parfois demander des explications à Doreh ou Atash plantés là, comme elle l'était en ce moment, comme si une quelconque force avait arraché les parents de leur village. La mobilisation des pères pour plusieurs et des mères qui avaient protégés plusieurs enfants sans y parvenir. Plusieurs pilliers étaient là, choqués, trop jeunes, mais tout de même en âge de comprendre. Pour plusieurs, les genoux cédèrent, les larmes coulèrent, mais l'enfer avait déjà prit Sarpol-e Zahab dans ses filets.  

Pliée en deux, son corps essayait d'expulser une contenance qui n'existait plus. Des larmes, de la bile, elle ne savait plus. Elle était si désorientée qu'elle eut peine à gagner à nouveau le canapé sur lequel elle avait attendu. Et si elle guettait la porte qu'elle avait laissée entrouverte, ce ne fut ni le visage d'Atash, ni celui de Doreh qu'elle vit. Des collègues à ses parents, enseignants à l'école avait réussi à trouver la petite et l'avait aussitôt prit en charge. Surement une ultime demande que sa mère avait du prononcé, elle ne le saurait jamais. Elle fut simplement reconnaissante de trouver refuge chez des partisans des mêmes idéologies que ses parents. Elle entendit plus tard que l'ONU avait su aider les autres orphelins qui avaient pu survivre dans son village. Elle ne savait pas trop ce en quoi ils allaient les aider, mais il le ferait plus efficacement que ses parents adoptifs. Après tout, ils ne pouvaient pas prendre autant d'enfants à charge, ayant déjà les leur à s'occuper et à nourrir.  

*

Téhéran, 2002-2015. Officiellement adoptée, elle réussit à intégrer l'Université Shahid Beheshti où elle étudiera les sciences humaines et les lettres afin de devenir journaliste. Avec l'approbation de ses frères adoptifs et du père de famille, elle peut aller étudier sereinement sans avoir peur de représailles administratives. Cependant, elle sait qu'elle marche sur des œufs en empruntant cette voie. Lors de ses études et au long de ses premières années de travail, elle reste très en surface des sujets. Plusieurs arrestations dans le métier, hommes et femmes confondus, occupent une grande place dans les appréhensions de la relève médiatique. Elle voit rapidement des camarades de classes entrer en rébellion et être menottés. Elle ne peut rien faire pour eux, et si elle sent qu'elle devrait élever la voix devant tant d'injustice et de censure, elle reste sans mot, la bouche ouverte, la gorge nouée. Elle porte ses mains à sa gorge et ses mains se crispent sur le nœud de son voile. Elle aimerait avoir le courage et la force de tirer sur celui-ci, enlever son voile et faire retrouver à ses camarades la liberté, mais il est trop tard, si ce n'est pas devant la faculté, ce sera devant leur domicile, ils ont signé leur travail et savait au final que le gouvernement ferait ce qu'il a toujours fait : la chasse aux sorcières.

Elle qui se croyait en sécurité à Téhéran, elle déprima quelques jours avant de se remettre en tête qu'elle ne pouvait pas laisser les gens sans la moindre informations. Elle eut l'audace de parler des arrestations, avec une fausse neutralité qui avait endormi la politique. Elle était principalement journaliste grâce à un camarade qui avait vu le potentiel de Zhaleh à dénoncer sans éveiller les soupçons, et aussi sa maîtrise de l'anglais qui leur permettait d'avantage de liberté dans leur article. Ils travaillaient d'arrache-pied pour mettre en place leur propre journal et si au début, ils y mettaient des sommes et des efforts colossaux, ils finirent par voir leur travail se concrétiser. Deux camarades qui en unissant leurs forces avaient trouver une faille qui finirait certainement par leur coûter la peau, et ils le savaient. Une crainte encore plus profonde s'installa lorsque la vague d'arrestations des femmes journalistes et documentalistes d'octobre 2014, dont une qui avait simplement prit les clichés pour l'article. L'angoisse la tenait, alors qu'elle entendait partout "intention de propagande contre le régime iranien" et qu'elle savait bien que toute la documentation finirait certainement au sein des archives secrètes si elles n'avaient pu entrer en contact avec d'anciens camarades qui avaient choisis l'exil à juste motif.

*

Téhéran, 2017-2019. Les réseaux internationaux et l'exil étaient deux solutions et les deux seuls moyens de pressions qu'ils pouvaient utiliser, mais ils savaient aussi que la plupart des articles seraient aussitôt censuré par le gouvernement, mais entre agir ou ne rien faire, il fallait essayer. Se constituant leur propre réseau, Zhaleh et Ardeshir commencèrent à penser à former un blog commun, un front. Le projet était ambitieux, mais rien n'arrêterait les deux amis de le faire. C'est d'ailleurs à partir de ce moment qu'elle lui avouait la découverte qu'elle avait fait dans le carnet de son père, carnet qui avait éveillé depuis un bon moment la curiosité de l'homme. Si au début, il semblait aussi choqué qu'elle de la révélation sur la relation entre Levi et Atash, il fut le premier à lui dire de partir le retrouver. Elle ne pouvait abandonner leur projet, lui dit-elle rieuse au début, mais il était vrai qu'elle pouvait partir. Rien à part ce projet lui tenait aussi à cœur que de reparler et demander à l'homme à l'appareil pourquoi. Pourquoi il était parti aussi précipitamment? Elle se doutait bien maintenant, avec de meilleures connaissances politiques que son Ambassade avait certainement laissé peu de chance à l'homme de rester en Iran dans une telle situation, mais... Elle se demandait pourquoi il n'avait pas essayer de faire quelque chose. Quoi que ce soit même. Elle avait une certaine colère en y repensant et si elle la consumait et l'aider à bosser encore plusieurs heures sans trouver le sommeil, elle enviait Ardeshir de dormir sur son bureau qui faisait aussi office de salon. Après tout, leur espace de travail se résumait à l'appartement d'Ardeshir et de façon inconsciente, comme l'homme à l'appareil, elle avait aménager le peu de bagages qu'elle avait chez lui et dormait sur le canapé, éprouvant parfois un peu de gêne lorsqu'elle voyait la femme d'Ardeshir tenter de nettoyer derrière eux, trop concentrés sur le prochain article à faire paraître dans des journaux locaux ou dans le leur. Lorsqu'elle finit par sombrer elle aussi dans le canapé, elle pensait que les ordinateurs étaient simplement en veille, leur bruit l'apaisant et l'aidant à trouver le sommeil.  

Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'il s'était réveillé pendant la nuit, reprenant sa place à son poste de travail. Encore à moitié endormie, ce fut le son de leur vieille imprimante qui la réveilla. Il lui tendait déjà un document dont elle ne savait pas le contenu. Peut-être qu'au final elle n'aurait pas dû l'ouvrir. Seulement, une fois tendu et la phrase éveillant sa curiosité dite "Je l'ai trouvé", elle avait déjà fait voler la page vierge du dessus. Il l'avait trouvé... Elle croyait qu'il avait trouvé un de leur ancien camarade dont la libération avait été annoncé, au lieu de quoi elle découvrait la photo de l'homme à l'appareil. Il avait vieilli, mais elle reconnaissait sa peau blanche et ses yeux clairs, comment les oublier? Elle ne savait pourquoi, mais elle avait aussitôt fermés les yeux, le revoyant une trentaine d'années plus tôt, alors que sans le vouloir, des larmes vinrent rouler sur ses joues. Jamais Ardeshir n'avait réellement eu de gestes aussi tendres pour elle, mais comme lorsque sa femme pleurait, il passait ses pouces sous ses yeux pour balayer la tristesse ou la joie de Zhaleh. Elle rouvrit les yeux, et ne savait plus quoi faire entre le remercier ou lui sauter au cou. Elle avait peine à décrocher son regard de sur son collègue et cher ami pour se focaliser sur le reste des informations qu'il avait pu trouver. Il l'aiderait, elle le savait. Peu importe ce qu'elle lui demanderait, elle savait qu'elle pouvait compter sur lui.       

Mais il savait très bien que le reste des démarches, elle les ferait seule. Elle avait toujours fait les choses à sa manière et seule, même si elle ne l'avait pas encore comprit. Si elle croyait qu'elle lui devait sa réussite, lorsqu'elle put obtenir son visa et qu'elle lui montrait le nombre d'informations sur la carrière de Levi Boyle, il lui avouait à demi-mots que sans elle, il serait perdu pendant quelques temps. Elle le consultait du regard, se demandant si c'était une façon pour lui de la faire rester, mais son cœur ne pouvait accepter de refuser de partir une fois le visa, le billet et son unique valise en main. Elle n'eut pourtant pas la volonté de lui demander s'il voulait qu'elle reste.

*

New-York, aujourd'hui.  

"Et une autre qui croit déjà qu'elle prendra les meilleures titres et qui fera la meilleure des ventes avec ses histoires de féministes et d'immigrés, c'est pas ça le journalisme. Tu tapes, tu reviens à la ligne, tu écris la rubrique qu'on t'a assigné on approuve, on aime l'idée et le contenu, sinon tu retapes et quand on est satisfaits, là tu encaisses ton chèque, compris?" Voilà l'accueil qu'il lui avait réservé. Elle aurait certainement tuer pour moins que cela, mais il y avait un contrat de deux ans avec cette poignée de main. Elle ne pouvait refuser maintenant. Elle avait à peine réussit à signer un bail de location et si elle ne montrait pas de contrat de travail rapidement, aussi bien dire qu'elle allait devoir dormir sous le pont. Elle avait donc accepté et se disait qu'elle trouverait mieux plus tard. Elle avait aussi eut des nouvelles d'Ardeshir qui l'encourageait à retrouver Levi, et de surtout, essayer de faire prolonger son visa. Il ne lui avait pas dit, mais il commençait légèrement à avoir des doutes sur une ouverture d'enquête contre leur journal indépendant, seulement, parfois, elle se doutait qu'à sa voix, il se passait quelque chose. Il prétextait des soucis avec sa femme qui était maintenant enceinte. Elle avait aussitôt cru son ami, ne cherchant pas plus loin, déjà bien préoccupé à garder un toit sur la tête, un renouvellement de visa et un contrat de travail.  


A suivre...
 



this session is gonna be different / HRP
Pseudo ou Prénom : Pomme
Age: 25 ans
Avez-vous des triggers personnels ? Inceste, zoophilie et nécrophilie. Je ne pense pas avoir d'autres trigger, simplement un petit MP si vous n'êtes pas sûr va faire l'affaire.
Avatar à réserver : Golshifteh Farahani
Crédit avatar utilisé dans la fiche: corleone-avatars
Souhaitez-vous un mp d'intégration Oui, et merci d'avance.  keur

L'Oeil de Lynx ~ Lynn Sciarra

Invité
11 r ; 729 v.
Dim 27 Déc - 12:27
Lynn Sciarra
just small daddy issues
ID CARD
{@=794}Lynn Sciarra{/@}
31 ans - Responsable clientèle au Scarlet Casino
FEAT : Barbara Palvin
Née à New York, américaine aux origines siciliennes, Lynn Sciarra est la cousine de Dexter Sciarra et la nièce d'Ornella Sciarra. Âgée de 31 ans et célibataire, elle travaille au Scarlet Casino en tant que Responsable des relations clientèles. En sous-marin, elle fait également partie de la mafia italienne en tant que Contrôleuse de la qualité de la marchandise réelle et fausse. Dans le milieu, on connaît plutôt son surnom, l'Oeil de Lynx. Dans son métier, rien ne lui échappe, ce qui n'est pas le cas dans sa sphère privée. Elle aime sa vie, mais le bonheur en est absent. Au fond, elle espère un jour trouver l’homme de sa vie et pouvoir fonder sa propre famille sans pour autant s’éloigner des Sciarra et de son métier.
QUICK AND DIRTY
Nationalité : Américaine
Ethnie/origines : Italienne, plus précisément Sicilienne.
Orientation : Hétérosexuelle et demi-sexuelle.
Situation : Célibataire. Quand cela arrivera, Lynn fondera sa propre famille, mais encore faut-il rencontrer la bonne personne.
Occupation : Lynn a suivi des études d'art à New York et a été diplômée. Actuellement, elle travaille depuis plusieurs années au Scarlet, le Casino familial, en tant que Responsable des relations clientèles. Officieusement, elle fait partie de la mafia italienne. Elle est en charge de contrôler la qualité de la marchandise réelle et fausse, mais elle est plus connue sous le surnom d'Oeil de Lynx. D'un simple coup d'oeil, elle arrive à faire la différence entre la perle rare et la plus médiocre ou la plus majestueuse des reproductions. Qu'il s'agisse de bijoux ou d'oeuvres d'art, rien ne lui échappe.
Quartier : Manhattan

and what else ?
Qualités : Attrayante- Affable – Curieuse – Observatrice – Protectrice – Fidèle – Vaillante – Attentionnée – Déterminée – Patiente - Persévérante.
Défauts : Têtue – Intransigeante – Perfectionniste – Taquine – Rancunière – Jalouse - Enigmatique – Ambigüe - Dissimulatrice - tantôt menteuse, tantôt d’une cinglante franche.
Passions : {#}littérature{/#} {#}musée{/#} {#}natation{/#} {#}manger{/#} {#}famille{/#} {#}travailler{/#}
Communautés : {#}Scarlet{/#}






that's my story / self diagnosis
Enfant inespéré et tant attendu depuis de longues années, Lynn Sciarra est ce qu’on appelle un enfant miracle. Née à New York d’une mère sicilienne et d’un père américain, sa naissance fut le plus beau des cadeaux pour le couple. Durant toute son enfance, elle fut choyée et aimée. Elle n’a que des bons souvenirs de cette époque où tout n’était qu’amour, bonheur et joie. Sa mère Luciana, conserva le plus longtemps possible l’innocence de sa fille, désirant à tout prix qu’elle puisse vivre pleinement son enfance avant d’apprendre la réalité sur leur famille. Car il y a bien une raison pour laquelle Lynn n’a pas le nom de son père, John Moore, mais bien celui de sa mère, Luciana Sciarra. Mais pour l’heure, Lynn était trop jeune pour comprendre tout ce qui lui était minutieusement caché.

Pour autant, ils commencèrent à préparer très tôt Lynn, d’une manière la plus subtile et naturelle possible. Elle ne se rendait pas à l’école, puisqu’elle suivait une scolarité par correspondance comme d’autres enfants de son âge, mais à la différence qu'elle ne suivait pas exactement les mêmes cours. Sans en avoir conscience, sa mère lui inculquait déjà les valeurs et les traditions de la famille. Luciana lui transmit également son goût et sa passion pour les bijoux. Non pas seulement qu’ils étaient beaux, chers, précieux et qu’ils brillaient, mais bel et bien l’art de la joaillerie. L’histoire de bijoux célèbres, la connaissance des pierres précieuses et comment on les travaillait. Tout lui était enseigné comme s’il s’agissait d’un cours de mathématiques ou de géographie. Quoi de plus normal ? Bien entendu, il ne fallait pas croire qu’elle ne faisait qu'étudier. Lynn s’amusait aussi beaucoup et profitait, comme tout le monde, de moments en famille pour le simple plaisir d’être ensemble; du moins le croyait-elle du haut de ses 8 ans. En réalité, même dans ces moments-là, il y avait des intentions et des objectifs. Rien n’était fait au hasard ou par simple plaisir. Car ces sorties en famille n’étaient jamais une promenade dans un parc ou une sortie au cinéma, mais plutôt ce qu’on pourrait appeler des sorties scolaires.

En fait, plusieurs fois dans l’année, John et Lynn visitaient les musées et les expositions en tout genre. Son père aimait tout particulièrement emmener sa fille au MoMa, le Metropolitan Museum of art de New York. Il lui présentait chaque œuvre d’art, lui racontait son histoire et même des secrets. Des secrets qu’il ne fallait révéler à personne, surtout celui que papa lui avait avoué : qu’il était l’auteur de deux chefs d’œuvres exposés dans le musée et que tout le monde l’ignorait. Il fallait que cela reste ainsi, c’était le jeu. Etre les seuls à savoir, c’était ça qui était réellement amusant ! Lynn s’amusait et gardait bien évidemment le secret.

Malheureusement, toute bonne chose a une fin. Durant l’année de ses 10 ans, le conte de fée finit par s’assombrir pour faire place à la réalité.

***

L’année 2000 se révéla être la pire et la plus douloureuse pour la famille Sciarra, tout du moins pour John et Lynn.

Depuis le début de l’année, Lynn vit de moins en moins sa mère ; cette dernière étant très souvent alitée dans sa chambre. Son père lui refusait l’accès, soit disant qu’elle allait épuiser sa mère alors qu’elle devait se reposer. Cependant, les semaines passèrent sans aucun changement. Le couperet finit par tomber : Luciana était atteinte d’un cancer en phase terminale. Il n’y avait plus rien à faire. Lynn ne pouvait plus être mise à l’écart, elle devait savoir et Luciana voulait passer ces derniers instants en famille. John et Luciana expliquèrent le plus sincèrement possible la situation à leur fille. Deux mois plus tard, Lynn et John se retrouvèrent seuls. Lynn se souvient difficilement du mois qui suivit. Perdre sa mère si jeune était inimaginable et très douloureux. Elle passa quasiment tout le mois entier recluse dans sa chambre, son père n’ayant pas la volonté de la brusquer. Néanmoins, il profita de ce mois pour agir. John prépara tout pour assurer protection et sécurité à sa fille en demandant aide et conseils à sa belle-famille.

Avant le début de l’été, Lynn se retrouva dans une cage dorée. Elle était tout ce qui restait à son père, elle était la prunelle de ses yeux et il avait très peur de la perdre. Alors il l’entoura. Le plus possible de ses proches et surprotégée par des gardes du corps, que ce soit chez eux ou à l’extérieur, car elle avait le droit de sortir, mais jamais seule. Cela pouvait paraître extrême et exagéré, mais pas pour les Sciarra. Durant tout le reste de l’année, Lynn apprit tout ce qu’on lui avait subtilement dissimulé : l’origine de la famille, leurs métiers, l’existence de la mafia, les dangers, tout ce que cela impliqué et l’importance de certains détails et particularités de son éducation. De par ce flux d’informations, Lynn fut soulagée que son père l’ait enveloppé dans une cage dorée, lui accordant ainsi tout le temps nécessaire pour assimiler ce qu’elle venait de réaliser et aussi pour commencer les choses sérieuses : se mettre réellement au travail. Cette fois-ci, elle eut droit à un programme éducatif intensif et très organisé. D’ailleurs, son père veilla personnellement à cultiver, entraîner et peaufiner le plus finement possible l’œil aiguisé de sa fille et sa culture artistique. Il lui apprit tout ce qu’il savait en tant que maître faussaire. Non pas pour qu’elle devienne faussaire à son tour, mais pour qu’elle sache et puisse repérer, déceler, identifier et reconnaître.

Les années s’écoulèrent et l’adolescence arriva bien vite. Les choses devinrent alors de plus en plus difficiles à gérer. Peu à peu, les barreaux de la cage n’étaient plus un havre de paix sécurisant et protecteur, mais une contrainte à sa liberté qui l’étouffait un peu plus chaque jour. Le petit oiseau désirait prendre son envol et voler de ses propres ailes. Lynn avait grandit et mûri. Elle avait fait son deuil et elle n’oublierait jamais sa mère. Elle avait apprit à vivre avec, mais ce qu’elle souhaitait maintenant, c’était de vivre réellement. Elle voulait faire ce qu’elle voulait quand elle l’avait décidé, se déplacer où et quand elle le voulait et sans être constamment surveillée.

Après des heures, des semaines, des mois et même des années d’insistance et d’argumentation, son père finit par céder. Il le fallait bien, car elle avait décidé d’entreprendre des études supérieures l’année prochaine. Alors après avoir négocié ensemble, son père lui accorda le droit de faire des études d’art dans une faculté à New York. Finit les études par correspondance. Lynn était douée et ça ne pourrait qu’accentuer son œil avisé et ses connaissances. Mais sa semi-liberté venait avec un prix ou plutôt une contrepartie : les gardes du corps seraient toujours présents. En un moindre nombre et plus discrètement. Lynn accepta. Va s’en dire qu’elle ne respecta pas toujours cet accord. Bon nombre de fois, Lynn réussit à échapper à la vigilance de sa sécurité. Que voulez-vous ! C’était la fougue de la jeunesse, la soif de liberté, l’excitation de transgresser les règles et l’envie irrépressible de vivre et de s’amuser avec ses cousins et ses amis sans avoir toujours un chaperon derrière soi.

***

Peu de temps après l’obtention de son diplôme, Lynn eu le temps de fêter les fêtes de fin d’année avec son père avant que ce dernier s’éteigne deux mois plus tard, à l’âge de 74 ans, de mort naturelle. La voici désormais propulsée cheffe de cette branche de la famille, dernière et unique héritière du savoir de ses parents et de tout leur legs. Un peu trop tôt à son goût, même si Lynn savait très bien que ce jour arriverait et que tout avait été déjà préparé en amont. Elle se devait de perpétuer le savoir qui lui avait été légué et de continuer sa vie. Ce fut tout naturellement qu’elle resta auprès de sa famille et qu’elle commença à travailler dans le casino familial avec son cousin Dexter et sa tante Ornella qui la prit sous son aile.

Sept ans plus tard, l’oiseau vole de ses propres ailes sans aucune difficulté et a trouvé son équilibre. Actuellement, Lynn travaille toujours au Scarlet Casino et s’est forgée une réputation dont la famille est fière, dont elle-même ; que ce soit officiellement en tant que responsable des relations clientèles, qu’officieusement en tant que l’Oeil de Lynx. Lynn aime sa vie, elle adore ses métiers, mais est-elle heureuse pour autant ? A première vue, oui. Qu’est-ce qui pourrait bien lui manquer ? Vue de l’extérieur, la jeune femme a tout et n’a pas à se plaindre ou à être exigeante : elle est jeune, belle, séduisante, elle a un métier qui paie bien, qui lui plaît, elle est proche de sa famille et a une vie sociale. Bon nombre de personnes aimerait être à sa place. Bien entendu, ils ignorent tout de son affiliation à la mafia italienne. Les bons côtés viennent forcément avec les mauvais côtés. Ces derniers peuvent parfois peser très lourd dans la balance. Puis Lynn se sent seule, malgré la proximité de sa famille. Peut-être qu’au fond elle n’est en réalité qu’une égoïste insatisfaite qui aimerait avoir le beurre et l’argent du beurre, mais est-ce vraiment trop demandé d’espérer un jour trouver l’homme de sa vie et de pouvoir fonder sa propre famille sans pour autant s’éloigner des Sciarra et de son métier ?


this session is gonna be different / HRP
Pseudo ou Prénom : Sophie
Age: La trentaine
Avez-vous des triggers personnels ? Abus sexuels. Avant d’aborder un sujet pouvant être sensible, j’aime bien en discuter ensemble.
Avatar à réserver : Barbara Palvin
Crédit avatar utilisé dans la fiche: Cranberry
Souhaitez-vous un mp d'intégration C'est très gentil à vous, mais je pense que ça ira, j'ai déjà eu quelques propositions lors de ma présentation d'invité et j'attends d'ailleurs leurs précisions pour peaufiner et tout mettre en place en liens et/ou rp Tag littérature sur I've got 99 problems 995762081

Tu connais le visage mais pas l'humain. ~ Vasco

Invité
20 r ; 708 v.
Lun 31 Aoû - 17:00
nom du personnage
age - profession courte
FEAT : nom de ton avatar  Résumez nous votre idée de personnage dans ce petit cadre, cela n’a guère besoin d’être long. Il s’agit simplement d’un résumé de votre personnage destiné à rejoindre le registre des personnages du forum. Ce résumé devra contenir les information de base sur votre personnage afin de le présenter aux autres membres. Parlez donc de son caractère, son background familial, ses ambitions, ses petits problèmes, l’évolution que vous lui envisagez… C’est libre ! Veillez simplement à l’écrire de façon claire, vous aurez tout le loisir de faire des envolées lyriques dans la présentation si vous le souhaitez !
who am I
ꕥ âge : (Vingt-neuf ans) tu es la prophétie de tes parents, elle disait juste, savait que tu finirais là. Tu n'es pas une surprise. Ils t'ont bâti, en hommage à leurs ambitions. Leur héritage est lourd mais il te définit, parfois t'efface.
ꕥ nationalité : (Américaine), la pelouse de Staten Island empêchait tes genoux de s'écorcher lorsque tu apprenais à marcher.
ꕥ ethnie/origines : (Italiennes, Espagnoles) Lombardie, Madrid, terres de souvenirs, peuplées d'amour et de mirages.
Elles se dessinent sur ton visage, réveillent l'accent mesuré de tes mots. L'Italie de ton père, l'Espagne de ta mère, la richesse de leur soleil qu'aucune frontière ne faiblit.
ꕥ orientation : (Hétérosexuel) Il y a là un lac, bordé d'une plage de galets où se prélassent tes amours passées qu'elles soient brisées, douloureuses ou posées. Un amoncellement de souvenirs portés par des femmes que tu n'as pas toujours su aimer avec justesse. Elles te regardent dans tes regrets et tu ne sais plus comment t'excuser. Le pardon n'existe pas en amour, le cœur est trop fragile. Il se régénère pour le futur, cicatrise les plaies du passé. Les sentiments sont agiles comme des chats, retombent sur leurs pattes. Eux aussi ont neuf vies auxquelles tu réserves le même châtiment : l'empoisonner d'Elle de qui tu ne connais que la fuite, les balivernes et la condescendance.
ꕥ situation : (Célibataire) Tu te traites avec mépris, apeuré par les attaches. Tel l'animal à qui l'on mettrait des cordes. Tu es l'exutoire de ta mère. Corps éponge, ta peau raconte les larmes d'une créature malheureuse. Ton âme à mémoire de forme, tu la crois lorsqu'elle te raconte que les hommes n'existent que pour détruire et s'approprier les femmes. Tu t'infliges la solitude, convaincu d'être semblable aux sorciers que ta reine pleure.
L'amour n'est pas cette fleur toxique que tu dévisages. Elle n'est pas plus un remède. Seulement un sentiment, égal aux autres, mystifié des poètes et des cœurs brisés. Ceux qui savent l'apprivoiser n'en parlent pas mais le vivent.
Quand vivras-tu ?
ꕥ occupation : (Gérant d'une firme de vente et location de jet privés) Ton père, tu ne l'aimes pas, tu l'adules. Le décevoir te brûle.
Toute cette énergie perdue à le rendre fier sans jamais égaler la force de ses tripes. Tu n'es pas flétri par l'envie et les vices. L'enveloppe elle belle mais si peu cruelle. Tes yeux vairons, lieu de culte appartenant à ta mère portent des rêveries que l'ambition rappelle à l'ordre. Ce n'est pas un destin mais une autoroute, sans péage, sans limitation de vitesse sur laquelle tu as roulé si vite qu'elle t'apporte tant de lassitude. Grande, le nom d'un empire dont tu n'es pas le roi. Seulement le prince au trône d'argent et d'or. Tu joues si bien le rôle de ton père que tu t'y perds. Entre deux transactions et repas d'affaire tu effaces l'insécurité, la pression et ces rêves qui n'appartiennent qu'à toi.
Cette autoroute, elle ne s'arrêtera que si tu trouves le cran de sauter par la fenêtre. De l'autre côté de la vitre t'attend l'invraisemblable découverte de celui que tu veux être réellement. A cette heure, tu n'es qu'une copie en noir et de blanc.
ꕥ quartier : (Staten Island) Un grand manoir vide, trop souvent peuplé par la présence solaire et innocente d'Eden, meilleur ami d'enfance resté à l'âge des bacs à sable.
ꕥ qualités :Honnête, posé, réfléchi, dévoué, loyal.
ꕥ défauts : Secret, indéchiffrable, sarcastique, méprisant, maniaque.
ꕥ passions : {#}littérature{/#} {#}doodlejump{/#} {#}escrime{/#}
ꕥ communautés : Les familles de dawson circle
Cours de cuisine du samedi matin
Les travailleurs du park avenue plaza
ꕥ scénario/pré-lien : /
ꕥ groupe : groupe
ꕥ mp d'intégration : souhaitez-vous recevoir un mp d'intégration personnalisé par le staff, comportant des idées de liens avec d'autres membres ? ça devrait aller sans mais merci, super initiative.  I love you

all about my player
ꕥ petite présentation perso : J'ai de grandes qualités dans la vie comme procrastiner et jouer pendant dix heures non-stop aux jeux vidéos  (mon pseudo en dit long !). C'est une addiction qui me mange pas mal de temps quand je ne travaille pas et qui m'empêche parfois d'avoir un rythme d'écriture soutenu. Pour ce qui est du rp, ce que j'aime jouer plus que tout c'est l'amitié mais surtout la famille, j'aime les liens familiaux, les parents qui rendent la vie dure à leurs enfants, les frères et sœurs pas toujours sur la même longueur d'onde, c'est vraiment ce qui me fait palpiter.  love J'apprécie aussi de prendre mon temps afin de construire un lien au travers des rps et des événements sans rien prévoir. Je suis un peu une grand-mère qui a besoin de temps pour faire d'un lien quelque chose de solide et travaillé.  cute
Ah oui et je reprends le rp après une longue absence, je pense avoir pris la poussière. Je suis même un mouton qu'on trouve sous les lits. :3

petit portrait chinois
ꕥ un livre : Beaucoup trop !
ꕥ un film : Tenet, je l'ai vu mais ça s'est pas encore passé.
ꕥ une série : True Detective.
ꕥ une chanson : Vnv nation - Illusion
ꕥ un animal : L'éléphant
ꕥ un plat/dessert : Tarte au citron, indémodable
ꕥ une boisson : De l'eau
ꕥ une célébrité : Ariana Grande
ꕥ un pouvoir magique : Arrêter le temps

pour finir en beauté
ꕥ un trigger : ce n'est pas obligatoire, mais n'hésitez pas à préciser les sujets sur lesquels vous n'avez pas envie de lire, ou qui vous mettent mal à l'aise.

that's my story / self diagnosis
Ton plus gros problème à l’heure actuelle ? Écrire ici écrire ici

Une addiction à déclarer ? (Le café et les réseaux sociaux comptent aussi bien entendu on est là pour être honnêtes).
Le travail et la superficialité, tu y plonges et porte ton rôle telle une armure. La mécanique est si bien huilée, teintée de somnifères et de thérapies que tu t'enfiles comme des shot de téquila. Quand tu parles à ces inconnu(e)s des portes s'ouvrent en toi, elles sont invisibles. Ta tête est peuplée de maisons que tu construis de tes insécurités, de tes colères, de tes joies et de tes larmes afin de les y enfermer. Sur ces sièges de velours, tu ouvres les fenêtres et détruis ces constructions. Tu les laisses te quitter, te vider totalement de tes névroses en te répétant 'cette fois est la bonne' mais le futur saigne déjà et tu recommences. Tu reconstruis des maisons afin d'y piéger tes sentiments et l'humain.
Tu as fait de ton corps un bunker. L'echo de tes cris est inaudible lorsqu'il vibre à la surface.
Le travail te rend invincible, intouchable. Tes magnifiques costumes filtrent les impressions, dissimule les failles. Cela t'arrange lorsque l'univers te trouve condescendant.
Les somnifères endorment tes vieux démons et lorsque cela ne suffit plus, tu changes de marque, de dosage – tout est question de molécules. Tu pourrais te saouler mais l'alcool donne de l'importance à ce que tu gardes enfoui en toi. Tu dis qu'elle te rend mauvais mais exorcise le silence. A trop te taire, ce qui doit se libérer se libérera, avec la même puissance des maltraitances que tu leur infliges.

Comment s’est terminé ta dernière relation ? Gouvernée et piétinée par celle qui t'a donné la vie. Né de son ventre, elle voit en toi sa solitude, ses chagrins, ses peurs et n'autorise aucune femme à les approcher. Tu es sa seule forme d'amour et elle te sent encore dans son ventre. A chacune que tu aimes, ta mère te ramène à elle dans un soubresaut de culpabilité. Tu te sens coupable de ne pas répondre à ses messages, tu t'en veux qu'aucune de tes copines ne soient assez bien pour elle. Tu vois les défauts qu'elle leur invente. Elle était impératrice de ton attention, reine de tes silences, déesse de tes pensées, muse de votre avenir avant que ta mère brise cette image. Tu repousses avec dédain leur amour car celui d'une procréatrice est éternel. Le sien est carnivore, tu ne vois pas tout ce qu'elle dévore.
Ta mère t'a offert la vie mais l'empêche aussi de fleurir.
Tu restes là, en suspend, noyé par le respect aveugle que tu lui portes.
Quand ouvriras-tu les yeux ?
Ce n'est pas parce que quelqu'un t'a porté neuf mois, a souffert durant huit longues heures pour te faire naître que cette personne possède tous les droits sur ton cœur. Tu ne lui dois rien.
Les défauts de tes relations ne regardent que toi. Apprends à vivre par toi-même. La confiance n'est pas cette façade froide et livide derrière laquelle tu te caches. Elle est dans tes erreurs, tes déceptions et tes douleurs.
Pose cette main sur la plaque encore chaude du four.
Tu auras mal mais tu sauras ce que c'est
l'expérience.

Le dernier texto que tu as envoyé ?
Réunion de mardi 10h reportée au mercredi 11h.
Téléphone imprégné de travail. Quelques messages d'Eden l'égayent d'un semblant de tendresse. Impersonnel et froid comme cette vie dans laquelle tu t'es piégé. Un champs d'orties duquel tu ne sors pas, qu'importe la rougeur de ta peau, la chaleur des irritations. De l'autre côté de tes silences se trouve peut-être un monde à ton image mais dans le doute de pire tu baisses la tête et l'ignores.
C'est ton souffle qui se coupe. La couleur pourpre de tes rêves ne coulera pas ce soir.
La passion, tu la laisses aux autres
tu ne la connais pas,
tu l'abandonnes aux cœurs tendres
car le tien est recouvert de cendres
sans même avoir brûlé.

Ta relation avec tes parents on en parle cinq minutes ? Parce que tu as tout du physique de ton père, certains te confondent avec lui, renforcent de toi cette copie que tu ne veux pas être mais à laquelle tu te résous. Éducation élitiste, il ne t'a pas donné le choix d'être ce que tu es aujourd'hui. Tu es né pour prendre la relève, comme autrefois les rois enfantaient dans la crainte que leur royaume appartienne à d'autres. Tu es digne d'un sang dont la couleur est semblable à celle des autres mais tu agis comme si l'or était ton essence. ~ En construction.

En dehors du boulot, des études, tu fais quoi ? Écrire ici

Un fait peu glorieux à nous raconter ? Écrire ici

this session is gonna be different
naughty DOG ꕥ 26 ans
fréquence de rp : Un rp par semaine mais ça peut s'étendre à plus suivant la charge de travail à côté. ϟ fréquence de connexion : Je passe normalement tous les jours, sans spécialement poster et me garde quelques soirées par semaine afin de me poser sur mes réponses et tout le reste. ϟ préférences en termes de nombre de mots en rp ? C'est une reprise de rp alors on va y aller doucement, 500-600 mots. ϟ avatar à réserver : Michele Morrone ϟ de quelle couleur sont les petits pois : Les petits poissons rouges hehe. ϟ comment avez-vous connu 99 ? Eden. ϟ un dernier mot pour finir en beauté ? écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici écrire ici.
tumblr (gif) solsken (avatar)

(evil's soft first touches)

Invité
26 r ; 1361 v.
Dim 16 Aoû - 15:51
gustaf braun
38 years old - warehouseman
FEAT : max riemelt
Taciturne et plutôt discret, Gustaf sort de dix ans de prison. Incriminé pour avoir servi de chauffeur à de nombreux malfrats, braqueurs et gangsters, il n’a pas essayé de nier les faits ni de les détourner. S’étant tourné vers le crime par facilité, cette activité lui a permis d’arrondir les fins de mois et d’aider la troupe d’artistes de rue à laquelle il appartenait à subsister jusqu’à son incarcération. C’est un moins que rien sans diplôme, désormais sous la tutelle d’un agent de probation, il roule sa bosse en tant que manutentionnaire dans toutes les boîtes qui veulent bien d’un ex-convict tel que lui. Défendu de reprendre le volant d’une voiture jusqu’à la fin de sa probation, il se déplace à vélo ou dans les transports en commun. Gustaf, c’est un inadapté, un désaxé. Il essaye, pourtant – de s’intégrer à une société qui a toujours nié l’existence des types comme lui. Ceux qui décrochent et qui abandonnent. On baisse les bras pour lui, mais il s’efforce de les lever encore.
who am I
ꕥ âge : Son sourire se ride d’un peu d’amertume et d’acerbité. Il se désole de l’âge qu’il a, et des trente-huit ans qui s’étirent sur une jeunesse tranquille, une adolescence miséreuse et enfin la solitude d’un adulte piégé au fin fond d’une cellule. Il se gâte et se gâche.
ꕥ nationalité : Il met les points sur les i. Naturalisé américain depuis trois générations consécutives, son grand-père paternel a malgré tout choisi dans un élan de patriotisme déplacé de conserver l’orthographe exact de son nom de famille. Braun ne devient pas Brown, bien que Gustaf se détermine à déformer la prononciation de son patronyme sur une inflexion hostile.
ꕥ origines : Ses origines se dévoilent sur son prénom, mais son apparence aussi. C’est un cliché qu’il incarne de la pointe de ses mèches blondes jusqu’à l’angle large de sa mâchoire. Gus est allemand. Berlin et Düsseldorf dansent à l’unisson dans ses veines alors qu’il n’a pourtant jamais mis les pieds ni dans l’un ni dans l’autre.
ꕥ orientation : Hétérosexuel, se décrit-il sur le ton de l’évidence. Il rentre dans la norme pour ne pas faire de vagues. Il ne sait pas, Gus. Il n’a jamais su quel label se coller dessus. Il ne sait pas, Gus. S’il a envie d’être catégorisé. Il l’a déjà bien trop souvent été.
ꕥ situation : C’est depuis toujours que le célibat l’isole sans le déranger. La prison, un peu plus. Gus, il n’a jamais cherché à distiller un peu de romance dans le cœur de quelqu’un d’autre. Il est bien trop dense, trop maladroit dans les sentiments qu’il exprime – quand il parvient à les laisser s’épancher un peu, Gus ne fait pas d’effort non plus. N’a pas envie, car sa main gauche suffit à apaiser la fièvre d’une palpitation nocturne.
ꕥ occupation : Il porte, porte à s’en user les jambes et le dos. Manutentionnaire, il n’a pas de diplôme et n’a jamais eu la possibilité de se former non plus – Gus, c’est l’un de ceux qu’on oublie et qu’on abandonne dans la rue. Il erre jusqu’aux confins de la l’égalité avant de sombrer dans son opposé ; désormais, il fait ce qu’on lui donne, encore sous le joug d’une mise en liberté surveillée. Son agent de probation serre un peu plus les chaînes de son collier et Gus se détourne de cette envie de stabilité.
ꕥ quartier : En colocation avec un chat qui erre autant que lui. Ils squattent un trou miteux au fin fond du Bronx ; les murs suintent dès qu’il pleut un peu, et un kotatsu est tout ce qui le meuble au milieu.
ꕥ qualités : altruiste, débrouillard, humble, ingénieux.
ꕥ défauts : taciturne, malhonnête, impulsif, bourru.
ꕥ passions : {#}littérature{/#}  C’est la seule compagnie que les matons autorisent. Il a écumé la bibliothèque de la prison de long en large, et de bas en haut ; il a lu tout ce qui lui tombait sous la main, y compris la poésie douteuse et libidineuse que certains détenus anonymes glissaient entre les pages des encyclopédies. ; {#}voiture{/#} Le vrombissement d’un moteur. Le crissement des pneus sur l’asphalte alors qu’il accélère.  Le cuir de ses gants qui s’échauffe contre le volant, et la course poursuite qui démarre. L’adrénaline court dans ses veines mais c’est une décision funeste qui lui coupe la tête. Il n’a, pour l’instant, plus le droit de conduire. ; {#}mixed-martial-arts{/#} Il les admire de loin, ces guerriers piégés dans l’octogone. Et il s’en inspire aussi, lorsqu’il doit brandir les poings. Lorsque se défendre devient une obligation.
ꕥ groupe : idk what you're talking about.
ꕥ communautés : Le club de lecture du Queens.

all about my player
ꕥ petite présentation perso : je craque
craque
craque
si facilement Tag littérature sur I've got 99 problems 2958767705


that's my story / self diagnosis
8 YEARS (1990)
Il rentre seul, déjà. Toujours. Il connaît le chemin de l’école par cœur, Gus, alors à quoi bon déranger sa mère pour qu’elle s’embête à le chercher ? Il n’habite pas vraiment loin non plus, de toute façon. Il ajuste les sangles de son cartable usé pour l’enfiler sur son dos et cette pensée tandis que ses baskets crissent et s’égratignent sur le bitume de la rue. Gus traverse le trottoir d’un pas sautillant, un sourire jovial aux contours innocents peint sur les lèvres. Il est ravi de n’effleurer que les bandes blanches à chaque impulsion de ses pieds. C’est la preuve qu’il a grandi depuis le mois dernier, et qu’il grandira encore – bientôt, espère-t-il, il sera aussi grand que les adultes qui le dévisagent d’un air curieux. Gus les toise, déjà. Toujours. Haut comme trois pommes – comme cinq, les poings sur les hanches et l’air farouche d’un mioche qui refuse de s’écraser face aux autres. Il redresse l’échine, se pince les lèvres et fronce les sourcils en carrant les épaules pour imiter les plus grands. Eux, là, ceux-là qui fument à l’entrée de son immeuble pour mieux empester la cage d’escalier.
Ça sent l’herbe, et le crack aussi. Les murs de l’appartement jaunissent jusqu’au plafond. Il renifle des exhalaisons chimiques. L’eau de javel suinte et persiste dans l’air comme un nuage poudreux de coton avec lequel il n’a pas – encore – le droit de jouer. Il n’en a pas vraiment envie non plus, Gus ; il préfère fermer délicatement la porte d’entrée dans son dos pour mieux filer dans sa chambre sans un mot. Au passage, il repousse une pipe à crack de son chemin avec le bout de sa chaussure. Il sait ce que c’est, car il a entendu sa mère demander à son père à ce qu’il partage sa pipe le temps d’une bouffée anxiogène le temps de planer un peu.
Il rentre seul, déjà. Toujours. Il connaît le chemin de l’école par cœur, Gus, alors à quoi bon déranger sa mère pour qu’elle s’embête à le chercher ? Il n’habite pas vraiment loin non plus, de toute façon. Il ajuste les sangles de son cartable usé pour l’enfiler sur son dos et cette pensée tandis que ses baskets crissent et s’égratignent sur le bitume de la rue. Gus traverse le trottoir d’un pas sautillant, un sourire jovial aux contours innocents peint sur les lèvres. Il est ravi de n’effleurer que les bandes blanches à chaque impulsion de ses pieds. C’est la preuve qu’il a grandi depuis le mois dernier, et qu’il grandira encore – bientôt, espère-t-il, il sera aussi grand que les adultes qui le dévisagent d’un air curieux. Gus les toise, déjà. Toujours. Haut comme trois pommes – comme cinq, les poings sur les hanches et l’air farouche d’un mioche qui refuse de s’écraser face aux autres. Il redresse l’échine, se pince les lèvres et fronce les sourcils en carrant les épaules pour imiter les plus grands. Eux, là, ceux-là qui fument à l’entrée de son immeuble pour mieux empester la cage d’escalier.
Ça sent l’herbe, et le crack aussi. Les murs de l’appartement jaunissent jusqu’au plafond. Il renifle des exhalaisons chimiques. L’eau de javel suinte et persiste dans l’air comme un nuage poudreux de coton avec lequel il n’a pas – encore – le droit de jouer. Il n’en a pas vraiment envie non plus, Gus ; il préfère fermer délicatement la porte d’entrée dans son dos pour mieux filer dans sa chambre sans un mot. Au passage, il repousse une pipe à crack de son chemin avec le bout de sa chaussure. Il sait ce que c’est, car il a entendu sa mère demander à son père à ce qu’il partage sa pipe le temps d’une bouffée anxiogène le temps de planer un peu.
Gustaf oublie ses devoirs, déjà. Toujours. Il préfère se plonger dans les cartons à peine ouverts d’un déménagement qui a pourtant eu lieu deux ans plus tôt. Adieu, la maison en plein milieu de Manhattan et bonjour, l’appartement miteux à la tapisserie d’une autre époque. Éparpillés un peu partout dans la maison, ce sont des trésors qu’il débusque des caisses. Des vieux jouets dont il a oublié l’existence, et des photos de famille aux coins cornés. Les pages des albums débordent, et Gustaf sort celles qui estiment être les plus jolies du lot. Les plus intrigantes. Il y en une, une qu’il admire plus que les autres et qu’il libère de son carcan de plastique. L’image s’imprime sur du papier kraft. Gus compte sur ses doigts une quinzaine d’hommes en blouse blanche ; certains tiennent un calepin, d’autres des figurines miniatures de ce qu’il devine être des fusées. Il retourne la photo, et y lit sur le dos :
Günther Braun (third to the right), 1946,
at White Sands Proving Ground, New Mexico, US.

Et à huit ans seulement,
il se demande s’il s’en sortira aussi bien que son grand-père.
Avant de rejeter résolument l’idée.

18 YEARS (2000)
Clic, clac, tic, tac.
La flamme de son zippo danse contre sa cigarette. Il inspire une bouffée de fumée pour mieux la garder au creux de son larynx. Et l’aiguille de sa montre file, vite. Cinq minutes. C’est le délai que Mr Brown a accordé à une jolie paire de branleurs ; des petites frappes persuadées qu’un Sig Sauer suffit à braquer une banque. Sa langue claque contre son palais alors qu’un filet brumeux se faufile contre les muqueuses en s’échappant de la barrière de ses lèvres. Il aurait aimé les corriger, Gus ; d’un mot, et d’une claque aussi. Il aurait aimé les arrêter, eh, knuckleheads, maybe a shogun’s better for that kind of job pour les pousser dans la bonne direction. La mauvaise. Celle qui lui assure du biff en plus, et la certitude qu’il ne se dissipera pas dans l’angoisse d’une sirène. Gus a beau tendre l’oreille, il n’entend rien et c’est bien ça qui l’inquiète. Il pince les lèvres autour du filtre de sa clope seulement pour la déloger de sa prison humide et la jeter dans un cendrier.
Il attend dans l’expectative qu’une catastrophe se profile.
Le cuir de ses gants trop neufs grincent contre le volant d’une voiture qui l’est tout autant. Neuve pour lui, mais pas en tant que modèle. C’est une Honda Accord de 1992 avec un moteur bien plus rutilant que celui d’origine ; la peinture grise et abîmée dissimule une voiture de compétition. Toutes ses maigres économies y sont passées. Volatilisées, parties en fumée ; en essence, de quoi nourrir l’engin qui ne dit rien pour l’instant. Assoupi, silencieux, discret. La bagnole se fond dans la masse et son chauffeur avec ; Gustaf garde la tête basse, à l’abri de l’œil perçant des caméras. Une casquette dissimule sa tignasse blonde aux mèches désordonnées et les traits anguleux de son visage. Il attend, attend et attend encore. Tic, tac, tic, tac. Les minutes s’égrainent et les secondes cavalent le long du cercle de sa montre à la vitre cassée. Il attend, attend, attend toujours.
Quatre minutes,
trois minutes,
puis deux.
Un coup de feu pétarade. Certains diront un feu d’artifice, sauf qu’il n’y a pas d’écho.
Les bang, bang s’enchaînent jusqu’à sept. Ensuite, c’est le silence.
Et la fuite.
Gustaf ouvre les portières alors que les deux braqueurs, encore cagoulés, déboulent avec un sac de sport plein à craquer. Ils tremblent, ils suent. Ils se décomposent à vue d’œil mais entrent dans la caisse en silence. Seatbelts, persifle Gus entre des dents serrées. Il les entend, rechigner, s’inquiéter, s’alarmer, paniquer, l’insulter, menacer, Cut the shit you cunt and drive! mais Gustaf ne se démonte pas. It’s no request dumbfucks, it’s an order. Seatbelts. N-o-w. Non pas par mesure de sécurité – il conduit assez bien pour s’en passer, mais pour se fondre dans la masse. N’être qu’une voiture de plus parmi un flot continu de bagnoles le long des routes. Disparaître et réapparaître dans un ronronnement mécanique au milieu d’un brouhaha qui lui répond à l’unisson. C’est une mélopée si douce à ses oreilles, et si toxiques contre ses narines. Gus n’a qu’à démarrer pour respirer.
Les cagoules tombent ensuite. Sa casquette aussi.
Ils s’éloignent de la scène du crime aussi tranquillement que des touristes en plein sightseeing.
La carte de New York s’étend sur ses neurones et ses synapses. Il voit la ville d’en haut alors qu’il se remémore chaque rue – ou presque – sur le bout des doigts. Il ne se rappelle pas des noms, seulement de celles où grouillent les flics et celles qu’ils oublient. C’est un quadrillage géant qu’une règle a tracé en passant être efficace alors qu’elle a oublié les back alleys.
Il n’a pas le temps d’entendre les sirènes des flics qu’elles sont déjà trop loin pour les rattraper. Gus respire, respire si bien. Ses poumons s’activent contre un sourire alors qu’il se gare près du hangar désaffecté où ils avaient à l’avance convenu de s’arrêter. Ils respectent leur part du marché, les deux branleurs.
Huit cents, c’est tout ?, dollars tombent sur la banquette arrière.
Il ne marchande pas, Gus. Il n’essaye pas. Il accepte son dû et rentre à la maison.
Il parvient au moins à payer le loyer.

28 YEARS (2010)
tw: violence policière, injures, blague sur le viol.
Ses poignets le lancinent. Une paire de menottes les lui scient dans le dos alors que sa tête percute le capot d’une Chevrolet Impala estampillée du symbole du NYPD. Courtesy, Professionalism and Respect my ass pense-t-il alors qu’on lui écrase la joue contre ce qu’il lui reste de la cigarette qu’il fumait. Quelqu’un lui récite les droits Miranda sans vraiment les entendre – trop dans les vapes, tout ce qu’il perçoit est un flot ininterrompu d’incrédulité. Il inspire, expire et inspire encore pour calmer les battements frénétiques d’un cœur qui s’emballe. Le sien. Ça pulse dans ses tempes au rythme d’un boom, boom inquiétant. Alors Gus obéit en silence. C’est ce qu’ils attendent de lui – que le pantin se désarticule jusqu’à devenir assez malléable pour le forcer à baisser la tête quand on le pousse contre le cuir de la banquette arrière. Sa tête roule contre le dossier du siège. Il dévisage le flic qui s’installe au volant sans se cacher ; l’œil vide et le sourire torve, il renifle son dédain pour mieux le recracher contre la vitre qui les sépare. Ils se ressemblent tous.
Mais celui-là incarne un cliché dont il n’arrive pas à s’empêcher de se moquer. Taille moyenne, trapu et bedonnant. Moustachu, aussi ; à croire qu’ils doivent tous l’être lorsque la quarantaine s’enclenche en même temps qu’une vitesse. Gustaf se redresse en cherchant à apaiser la tension que son corps tout entier fait subir à ses poings liés. Il remarque seulement la naine qui a assisté à son arrestation. Elle dépasse à peine de son siège et l’espace d’une seconde, Gus se demande s’il ne s’agit pas de la fille du flic avant de voir qu’elle porte aussi l’uniforme. Il la balance dans le même panier ; celui des pourris et des bâtards qu’il méprise. Il n’est pas le seul à éructer sa haine. Cette fois-ci, il l’entend. Si bien. Si mal.
See this guy? He’s got shit for brains that’s a given, commence le flic en le désignant à sa jeune collègue – à peine sortie du berceau, devine Gustaf. À peine sortie de l’école. He took ‘em all in in car and look what good it did to him – us! Un ricanement s’ensuit. Jail do wonders to these men, y’know? All you gotta do is wait for a meanie to pop his cherry; he’ll be complacent then. Cette fois-ci, un éclat de rire fend sa gueule et Gus, Gus a des sueurs froides. Ses nerfs se tendent sur une crainte viscérale qu’il essaye de rejeter de toutes ses forces. Il parvient malgré tout à redresser l’échine et s’efforcer d’exhiber un sourire futile.
Aren’t you going to say something? lance-t-il à la jeune femme de l’autre côté de la vitre. Il attend. Anything? Les secondes s’étirent sur une minute, puis deux.
Elle ne dit rien. Alors lui non plus.

38 YEARS (2020)
Il tangue sur place sans pour autant avoir bu.
Dehors, tout est trop grand et trop bruyant. Le train-train quotidien, bien trop calme ; métro, boulot, dodo. Une ritournelle à laquelle il s’habitue un peu mieux que celle qu’il chantonnait en prison. Réveil, bagarre et semaine au mitard. Sauf à la fin. À la fin, Gus s’est assagi – s’est isolé des autres, quitte à ne plus parler qu’aux personnages des romans qu’il lit dans la cour. Non. Qu’il lisait dans la cour. Maintenant, c’est dans sa chambre miteuse – mais si grande, quand il la compare à la chambrée étroite dans laquelle d’autres détenus et lui s’entassaient, qu’il dévore le dernier roman dont la quatrième de couverture a piqué sa curiosité.
Quand il ne bosse pas, bien sûr.
Quand il ne s’esquinte pas le dos à soulever des cartons.
Quand il ne pense pas à ceux qu’il a oublié, jadis.
Et qui le hantent sans savoir s’il est encore en vie.
Un soupir fend ses lèvres alors qu’il se remémore Shinsuke et ses cheveux trop longs qu’ils semaient un peu partout dans l’appartement dès qu’il les brossait. Le sont-ils encore ? Assez longs pour y faire des tresses alambiquées. Il se demande ce qu’il devient, avant de secouer la tête d’un air résigné. Il n’a pas le droit de se poser la question, Gus. Après tout, il n’a rien dit.
Et il regrette, Gus.
D’avoir eu des secrets.
De les briser petit à petit alors qu’il se reconstruit.
Un pas devant l’autre, il se rend jusqu’au bureau de son agent de probation pour pointer. Cette fois-ci, il ne compte pas disparaître, mais essayer de réparer les erreurs passées.


this session is gonna be different
still moevingt-deux ans
fréquence de rp : hors absence, un rp/semaine au minimum. ϟ fréquence de connexion : plusieurs fois par semaine, voire tous les jours ptdr. ϟ préférences en termes de nombre de mots en rp ? entre 300 et 1000 mots et rarement au-delà. ϟ avatar à réserver : Max Riemelt. ϟ comment avez-vous connu 99 ? via mon premier compte.  ϟ un dernier mot pour finir en beauté ? *uttering darkly* "War.. war never changes."
kane (avatar), vocivus (icon)

you broke me first > raven.

Invité
25 r ; 1534 v.
Mer 12 Aoû - 22:24
raven rose
23 ans - étudiant & standardiste
FEAT : jeon jungkook
Raven est un gamin des bas quartiers qui a toujours eu la sensation d'être abandonné. Enfant du hasard qui s'est imposé malgré lui dans la vie de sa mère, il a été très tôt confronté à la solitude. Délaissé de toutes sortes de manières il a fini par penser qu'il ne valait pas grand chose, à gâcher ses multiples talents, à s'autosaboter parce que c'est plus simple de se dire que finalement il ne mérite pas plus que ce qu'il ne s'autorise à posséder, plus simple d'aller dans le sens du destin au lieu de l'affronter. Raven, c'est tantôt les flammes sous la glace et l'iceberg sous l'incendie, c'est une placidité à toutes épreuves quand il est d'humeur, mais une violence excessive lorsqu'il se sent menacé. Raven n'est pas un mauvais garçon bien qu'il en ait l'air avec son allure sauvage, sa froideur, son mutisme/ses mots agressifs et ses vêtements sombres. Il est juste né du mauvais côté de la barrière, a ponctué sa vie de conneries et d'erreurs qu'il regrette pour la plupart, n'a aucune confiance en lui malgré tout ce qu'il veut bien montrer. C'est le gosse qu'on a laissé sur le côté, le pote qu'on a oublié, c'est le mec qui attire l'oeil avant qu'on ne se lasse de lui. Il se cherche, aurait envie qu'on le voit pour de vrai, qu'on l'appelle et qu'on persiste, qu'on lui court apres, qu'on s'accroche sans jamais renoncer à lui, qu'il peut enfin se reposer sur quelqu'un en arrêtant d'être fort pour une fois. Qu'on lui montre qu'il vaut quelque chose, qu'il n'est pas rien, qu'il a le droit d'exister, de pleurer, de hurler, d'être fatigué. Il se pense en dépression parce qu'il a des périodes de blanc durant lesquelles il n'a plus envie de rien, les larmes qui ne coulent jamais mais l'esprit totalement vidé. Il est insomniaque chronique, aussi, alterne entre de courtes périodes durant lesquelles ses nuits sont parfaites, et d'autres, bien plus longues, où il ne trouve le sommeil que très tôt le matin. Sa maman est américaine, toute sa famille l'est, mais il ne connait pas ses origines du côté de son géniteur puisque sa mère a toujours refusé d'en parler (même s'il suppose sans trop de difficulté qu'il a du sang asiatique dans les veines). C'est une grosse zone sombre dans sa vie, parce qu'il a toujours eu la sensation de n'avancer que sur une jambe, à ne pas savoir trop d'où il vient vraiment.. il n'a grandi qu'à moitié.
who am I
ꕥ âge : Les années qui s'égrainent avec une lenteur psalmodique comme autant de coups d'aiguilles frappent l'horloge, il avance dans le temps en traînant les pieds jusqu'à s'en user les semelles sans jamais en changer pourtant, vingt trois ans de flottement-dentelle, enfance gercée, adolescence mutilée, il a envie que tout s'arrête s'arrange enfin, coincé entre hier et demain. Prisonnier. Ou geôlier.

ꕥ nationalité : Sang calomnié par l'abjecte main du destin, il se sait américain dans l'essence mais aussi souillé d'un ailleurs et d'un exotisme dont il ne connait pourtant aucun détail. Sinistre pinceau teinté des ténèbres de l'incertitude il ne sait pas s'il avance réellement ou s'il s'échine sur place, amputé d'une partie de son identité, les pas excessivement fragilisés, funambule au dessus de sa propre vie en essayant de ne pas chuter. Il aurait aimé savoir mais sa famille a toujours refusé de lui en parler, lèvres scellées pour ne rien raconter. Alors il a appris à composer : Américain, et rien de plus.

ꕥ ethnie/origines : Cryptogramme corollaire, l'on devine aisément que c'est l'asie qui a assiégé l'adn, l'asie, celle qui perle de tous côtés comme autant d'indices sur son ascendance, étirant ses paupières avec légèreté par dessus ses iris d'ébène quand le reste de sa famille a les yeux clairs, l'asie qui rend son derme couleur de miel dès lors que les rayons solaires viennent s'y frotter trop fort, l'asie dont il ne connait rien que les stigmates, les mots durs lancés parfois sans savoir, lui qui, à défaut de connaitre d'où il vient, refuse qu'on l'appelle "le chinois". Amalgames orduriers, il n'a jamais accepté d'être considéré comme un étranger; né ici, il est américain. Il n'est pas adopté. Il ne mange pas avec des baguettes, ne parle aucune autre langue que l'anglais si ce n'est celle des poings, ne mange pas du chien ou du riz à chaque repas, se bat sans arrêt pour que le carpelle d'à prioris et d'hypothèses stéréotypées cessent enfin. Amertume d'être sans cesse évincé irrévérencieusement de sa propre patrie, délogé de ce qu'il est dans son essence-même, il a appris à s'y accommoder quand bien même son sang soit géminé, l’Amérique sous chaque pore, dessinée sur ses grands yeux sombres, les coutumes implantées sous les syllabes depuis qu'il sait parler, les R qui roulent contre le palais et les corps percutés pour se saluer (quand bien même il déteste ça).

ꕥ orientation : Complexe. Ne pas mettre de mots sur ce qu'il refuse pour le moment d'admettre, l'hétérosexualité comme un minuscule drapeau de papier qu'il tente en vain d'agiter pour camoufler que c'est vers les hommes, bien souvent, qu'il préférerait se tourner. Toutefois, velléitaire, il se ment effrontément, les désirs qu'il réprime au profit de courbes satinées dans lesquelles il se perd bien trop souvent. Mais s'il n'en dit pas un mot, ces rituels commencent à l'épuiser, le déplaisir inhérent à l'acte comme s'il ne s'agissait plus que d'une machinerie destinée à ce qu'il puisse se défouler. Extérioriser sa frustration à chaque coup de bassin claqué contre des hanches offertes à l'éphémère, et il sait qu'elles en redemandent même en sachant qu'il n'a rien d'autre à donner, parfois leurs cœurs qui se balancent dans sa direction sans que jamais il n'en saisisse aucun. Impassibilité.

ꕥ situation :  Anhédonie artificielle. Désintérêt forcé. Le cœur qu'il traîne sur le bitume et l'âpre amour dont il ne veut plus entendre parler, laissé pour les autres. Lui, il le refuse désormais, estropié du myocarde par cet autre qui s'est amusé. Célibataire à l'infini.

ꕥ occupation : Âme écorchée, confiance matraquée, il répondrait que son occupation première est de cramer des poubelles, de sauter dans les piscine privées des résidences une fois la nuit tombée, de s'enfiler de la drogue dans le bras ou dans le nez avec des inconnus en coin de rue jusqu'à en oublier son prénom parfois, de faire du skate à s'en péter les genoux et de se perdre là où les tempêtes voulaient bien le déposer. Il dirait aussi qu'il s'occupe à survivre quand il en a le temps, mais qu'il trouve pleine satisfaction dans l'adrénaline des cours de violoncelle à la Julliard School, place obtenue par un talent qu'il peine à reconnaître et à assumer pleinement. Providence, il y a pourtant ces deux figures paternelles qui ne sauraient définir, Alejandro et Samir, hommes solides au regard droits qui avaient su lui insuffler un peu d'espoir. Si le premier l'a toujours soutenu et encouragé, l'aidant même à remplir le dossier de demande de bourse pour Julliard, le deuxième a accepté de lui offrir un petit poste de standardiste dans sa clinique vétérinaire, faisant fi de son passé, de son casier, de ses conneries, à regarder bien plus au fond que le visible, à gratter l'écorce pour faire confiance à la sève. Un jour, Raven trouvera comment les remercier.

ꕥ quartier : Le Bronx. Le Bronx et ses rues encrassées, délaissées, oubliées, le Bronx et ses murs-canevas recouverts d’œuvres éphémères et bigarrées d'artistes dont personne ne connaitra jamais rien, le Bronx et son melting-pot polychrome d'ethnies diverses et variées étalées à chaque coin d'immeuble, le Bronx et son ambiance musicale omniprésente, juste en ouvrant la fenêtre, le Bronx et sa violence, le Bronx et sa solidarité. C'est ici qu'il a poussé son premier cri et fait ses premiers pas, Raven, oiseau nocturne qui a appris au fil des années à connaitre son quartier de jour comme de nuit. Il connait du monde, est monté sur tous les toits, a couru dans chaque rue, connait les visages des commerçants, des voisins. Il y vit avec sa mère, sa grand-mère et sa tante dans un petit appart situé au premier étage du Miranda Heights, mais souvent il se contente de dormir dans sa voiture en zonant dans d'autres quartiers, pour prendre l'air. Il étouffe.

ꕥ qualités : bohème - esthète - honnête - rêveur - audacieux - brave - brillant - cérébral - charismatique - consciencieux - sérieux - courageux - talentueux - créatif - débrouillard - doux - sincère - marginal - contemplatif - discret - dévoué - énigmatique - fidèle - flexible - fougueux - franc - tendre - inébranlable - impliqué - mature - observateur - passionné - persuasif - patient - protecteur - résistant - romantique - sensible - surprenant.
 
ꕥ défauts : sardonique - imprévisible - sanguin - paradoxal - animal - agressif - laconique - anxieux - exclusif - asocial - blasé - buté - coléreux - dissipé - territorial - extrême - impertinent - introverti - intransigeant - destructeur - effronté - indécis - fêtard - froid - impatient - provoquant - impulsif - jaloux - acéré - lunatique - inaccompli - méfiant - manichéen - nerveux - possessif - pudique - réservé - sceptique - solitaire - susceptible - téméraire - torturé - violent.

ꕥ passions : {#}littérature{/#}  {#}astronomie{/#} {#}violoncelle{/#}

ꕥ groupe : Just small daddy issues

ꕥ communautés : El Halito, Juliard School, Studio de Danse, The Outpost, Miranda Heights, Off The Wall Skatepark, the lift,

ꕥ parrain : Non merci  love

all about my player
ꕥ petite présentation perso : Je suis très mauvais pour parler de moi, je préfère d'ordinaire rester celui de l'ombre qui fait son petit chemin sans avoir à se dévoiler. Néanmoins je fais l'effort, même si ce n'est pas obligatoire. Je zone sur les forums rpg depuis une bonne dizaine d'années et l'expérience m'a fait (malheureusement) prendre des distances quant au relationnel avec les joueurs. Je suis invariablement présent et je suis capable de tout donner pour un forum, mais j'ai désormais énormément de mal à être trop proche des gens irl, me contentant de garder une distance de sécurité pour me protéger. Je suis disponible par mp, je suis jovial et accueillant, je ne suis vraiment vraiment pas méchant, simplement je préfère ne pas échanger mon discord et autres informations privées avec quiconque. Concernant mon personnage, je ne compte pas me dédoubler, préférant me consacrer à l'évolution de Raven. J'aime les évolutions lentes et progressives, les remous, quand ca clash, quand ca se recolle, quand on ne sait plus, quand on découvre, j'aime lorsqu'il y a matière à pleurer et à rire, j'aime ne pas savoir, ne rien prévoir, je déteste les endgame et les ships prévus à l'avance. Les affinités des personnages et rpgiques ne se faisant que via les rp's, c'est par ce biais que j'aime découvrir ce qui arrivera à mon personnage. J'ai conscience que cette présentation ne doit pas être très flatteuse à mon égart mais promis, je suis vraiment très gentil.  Tag littérature sur I've got 99 problems 3062935994  Et j'adore élaborer des liens, n'hésitez pas ! D'ailleurs, je suis partisan du "peu de liens, mais fignolés dans les détails".

petit portrait chinois
ꕥ un livre : Orgueil et préjugés; Jane Austen.
ꕥ un film :  Edward aux mains d'argent
ꕥ une série : lie to me.
ꕥ une chanson : nothing else matters ; Metallica.
ꕥ un animal : le corbeau.
ꕥ un plat/dessert : une glace citron framboise.
ꕥ une boisson : le Green ice tea bien frais.
ꕥ une célébrité : aucune en particulier.
ꕥ un pouvoir magique : la teleportation.

pour finir en beauté
ꕥ un trigger : aucun dans l'absolu. S'il est bien mené.


THAT'S MY STORY / SELF DIAGNOSIS

Les orbes abîmées sous des paupières à demi scellées il observe tout autour et il ne voit que ça, des brisures, des morceaux qu'on a bafoué, des bouts de lui éparpillés ça et là et il ignore comment les rassembler pour se sentir enfin complet, Raven, corps devenu objet jusqu'à l'excès, jusqu'à la déchirure, jusqu'à ce qu'il ait si mal qu'il en oublie les morceaux trop éloignés, et ceux qu'il ne retrouvera plus jamais.

-----

I. l'oiseau de mauvais augure. (♪) 2016 - 2020 - Ce qui l'a certainement sauvé, c'est la musique. Quelques mois de réeducation, un déhanchement de quelques millimètres qui ne lui fait presque plus mal, il a repris sa vie là où il l'avait laissé, avec la même lourdeur au fond des poumons, avec la même mère fatiguée et dépendante. A peine avait-il repris consistance qu'on lui demandait de revenir à son exacte place, de faire le tampon entre les membres de sa famille pour que rien ne s'enflamme jusqu'à tout cramer, à peine était-il revenu qu'il devait répondre aux questions, aux critiques, les potes qui ne comprennent rien, qui n'ont pas pris de nouvelle. Doucement, il a repris le violoncelle, et c'est surement lui qui l'a sauvé, son violoncelle et les autres aussi, Alejandro, Samir, Mr Moon, Gustaf. Des gens, figures paternelles, sur qui il a pu se raccrocher sans jamais rien leur demander pourtant, se contentant de savoir qu'il avait quelques numéros en poche à appeler en cas de nécessité. Il a repris le violoncelle, Raven, les cordes sous ses doigts cornés et l'archet contre l'os du pouce, la caisse entre ses genoux écorchés d'être trop tombé, il n'a pas laché, s'est entrainé encore et encore avec un but un peu ridicule accroché comme une carotte pour le motiver: entrer à la Julliard School. Rendre tout le monde fier. Le violoncelle, il le pratique depuis qu'il a quatre ans sous l'impulsion de sa grand-mère qui pensait qu'un instrument noble et des années de conservatoire rachèterait sa venue au monde. Et il est bon, Raven, très bon, doué pour beaucoup de choses de manière presque innée, n'exploitant pourtant rien. Certains dirait haut potentiel, lui répondrait "on s'en branle un peu, non?". Il dessine, peint, danse, chante, joue de plusieurs instruments, possède l'oreille absolue, fais de la photographie, écrit, apprend très vite à peu près tout ce qui lui est présenté, mais la confiance a été tant corrodée qu'il n'a plus foi en lui. Alors il passe son temps à tenter de ne pas trop boire ni trop se droguer pour suivre les cours à la Julliard School dans un état potable sans se faire virer, enchaine les conneries une fois la nuit venue, se perd dans les corps pour retrouver certains de ses contours, n'aime jamais, parce qu'offrir son coeur c'est forcément se le faire buter. Raven, c'est des longues soirées dans sa voiture à conduire sous la lueur des néons comme si la vie pouvait se résumer à ces instants durant lesquels plus rien d'autre que la grandeur des ténèbres n'existe. Car il y a en lui des volcans qui explosent souvent, mystérieux et laconique au possible sauf quand "ça lui casse les couilles". Lorsqu'il ne retient plus, tout devient extrême. Les mots s'envolent, les poings frappent, les dents crissent, la machoire se serre. Et il aimerait tant qu'il existe une personne au monde capable de passer une à une les couches qu'il a superposé au dessus de ce qu'il est, qu'une seule personne soit assez forte pour venir le chercher et le prenne dans ses bras et l'autorisant à pleurer. Enfin.


this session is gonna be different
thunderstorm ꕥ la vingtaine.
fréquence de rp : au moins une fois par semaine, peut être deux. ϟ fréquence de connexion : tous les jours, régulièrement. ϟ préférences en termes de nombre de mots en rp ? Ca dépend vraiment de beaucoup de parametres. J'ai tendance à suivre l'instant, l'instinct, le personnage et le partenaire. Donc je dirais entre 600 et 3000 mots? ϟ avatar à réserver : Jeon Jungkook ϟ de quelle couleur sont les petits pois : Rouge bien sûr. Parce que les petits pois sont rouges. ϟ comment avez-vous connu 99 ? en farfouillant sur bazzart. ϟ un dernier mot pour finir en beauté ? J'espère réussir à bien intégrer mon petit Raven, et j'ai hâte de tous vous découvrir et rp !
tumblr (gif) solsken (avatar)

(( iseul )) fake love

Invité
18 r ; 685 v.
Mer 12 Aoû - 19:10
iseul rhee
24 ans - étudiant sc. politiques
FEAT : min yoongi (suga)
Résumez nous votre idée de personnage dans ce petit cadre, cela n’a guère besoin d’être long. Il s’agit simplement d’un résumé de votre personnage destiné à rejoindre le registre des personnages du forum. Ce résumé devra contenir les information de base sur votre personnage afin de le présenter aux autres membres. Parlez donc de son caractère, son background familial, ses ambitions, ses petits problèmes, l’évolution que vous lui envisagez… C’est libre ! Veillez simplement à l’écrire de façon claire, vous aurez tout le loisir de faire des envolées lyriques dans la présentation si vous le souhaitez !
who am I
ꕥ âge :

jeune, mais pas tellement. vieux, mais pas tellement non plus. l'âge charnière, plus un enfant, plus un adolescent non plus. mais pas un adulte, loin d'être un adulte. vingt-quatre ans, papa ne compte pas te laisser tranquille pour le moment. encore un gamin à ses yeux, et pas grand chose d'plus. personne n'ose le contredire. un adulte - pas toujours responsable - quand il n'est pas dans les parages, l'enfant sage quand il se tient à tes côtés.
ꕥ nationalité :

vulgaire ricain. pourtant peu de monde arrive à y croire réellement, du premier coup, sans que tu n'aies à te justifier. américain, gamin du pays, né ici, pas vraiment de là-bas. et pourtant, pourtant, les gens ne se posent pas de question, les gens n'arrivent pas à voir plus loin que quelques traits sur le visage. américain oui, mais pas que. sud-coréen grâce à papa et maman, même si tout cela passe au second plan. double nationalité inscrite sur les papiers grâce au poste de papa pour le gouvernement sud-coréen.
ꕥ ethnie/origines :

la première intuition est la bonne : tu n'es pas d'ici. enfin, tes parents ne sont pas d'ici. si toi, tu es né sur le sol américain, tes deux parents eux, sont nés en coréen du sud et y ont vécus pendant de longues années. sud-coréen et pas grand chose d'autre, un sang qui vient de l'autre bout du monde, qui laisse sur le visage des marques bien visibles. un autre pays, une autre culture, d'autres traditions.
ꕥ orientation :
tu n'es pas très doué quand il faut parler d'amour. lèvres pincées, regard avisé. tu aimerais que ton regard se porte simplement sur les femmes, mais ce n'est pas naturel pour toi. ce sont les garçons que tu observes sans même t'en rendre compte. alors tu préfères ne plus observer personne. c'est mieux comme ça. tu as essayé. tu as vraiment essayé. de regarder les femmes. ou bien d'assumer regarder les hommes. mais ton homosexualité, tu n'es pas vraiment en position de l'assumer.
ꕥ situation :
célibataire depuis plusieurs années déjà, pas vraiment doué, pas vraiment du genre à aimer les relations. c'est pas ton truc. le sexe ? tu peux t'en passer sans réels soucis, et tu as même parfois du mal à comprendre ce que les gens y trouvent. les relations, de manière générale, c'est pas pour toi. célibataire malgré papa qui aimerait te voir au bras d'une belle jeune femme, qui aimerait te voir poser un genou à terre pour la demander en mariage. s'il savait.
ꕥ occupation :
tu es encore étudiant. trop d'années derrière toi, t'es pas motivé, t'as pas envie, t'as pas le courage, mais tu n'as pas le choix. tu n'as pas eu le choix non plus lorsqu'il a été question de décider de la composition de tes études. ce sont les sciences politiques que tu étudies à l'université de columbia. afin de suivre les traces de ton père. toi, c'est la musique que tu aurais aimé étudier. mais c'est comme ça.
ꕥ quartier :
cuillère en or dans la bouche, tu vis depuis toujours dans un magnifique duplex à manhattan, avec tes parents. un espace trop grand, trop luxueux, trop immense. tu n'as jamais manqué de rien, dans cet appartement.
ꕥ qualités :
à l'écoute, intelligent, protecteur, déterminé, patient, diplomate, bon orateur, distingué, charismatique, musicien.
ꕥ défauts :
rancunier, beau parleur, manipulateur, secret, silencieux, impulsif, pourri-gâté, susceptible.
ꕥ passions :
{#}littérature{/#}, autant en anglais qu'en coréen. tu apprécies les longues après-midi au soleil, un bon livre à la main. un goût que tu tiens de ta mère, qui te lisait de longues histoires le soir, petit. {#}politique{/#}, t'as beau dire que t'aimes pas ça, que ça ne te plaît pas : c'est faux. ce ne sont pas les études de tes rêves, mais c'est un sujet qui t'intéresse malgré tout et ça t'as plusieurs fois permis de te rapprocher de ton père au travers de longues discussions, à table. {#}piano{/#}, tu en joues depuis tout petit, et tu apprécies énormément de jouer de l'instrument. tu aurais aimé en faire ton métier.
ꕥ groupe :
FIT HOT GUYS HAVE PROBLEMS TOO.
ꕥ communautés :
les étudiants de columbia university ;; club de lecture du queens ;;
ꕥ scénario/pré-lien :
rich kids
ꕥ parrain :
non.

all about my player
ꕥ petite présentation perso : bonjour bonjour, moi c'est margaux  plzz j'ai vingt ans, bientôt une année de plus Arrow je suis encore étudiante, plus qu'une année avant de rentrer à mon tour dans le monde du travail. je fais du rp depuis sept ans maintenant et ... je sais pas quoi dire de plus sur moi Tag littérature sur I've got 99 problems 2223407614

petit portrait chinois
ꕥ un livre : la ferme des animaux.
ꕥ un film : bohemian rhapsody.
ꕥ une série : peaky blinders.
ꕥ une chanson : house of memories, p!atd
ꕥ un animal : le chat.
ꕥ un plat/dessert : risotto.
ꕥ une boisson : n'importe quel jus de fruit.
ꕥ une célébrité : freddie mercury.
ꕥ un pouvoir magique : la téléportation.

pour finir en beauté
ꕥ un trigger : ça dépend vraiment de la manière dont les sujets sont abordés. y'a des moments ça passe, y'a d'autres moment ça passe pas du tout Arrow


that's my story / self diagnosis
i'm ready to dig into all of it, abandonnement issues, dissociative episodes, my dad...Vous avez choisi la partie classique, dans votre extrême motivation (ou pour impressionner le créateur de votre scénario), c’est tout à votre honneur ! Racontez nous donc l’histoire de votre personnage du début à la fin qu’on sache tout sur ses traumatismes liés à l’enfance. Si vous voulez plutôt faire des anecdotes c’est possible aussi c’est vous qui décidez. Cette partie est libre, nous ne demandons aucun nombre de mots. Gardez cependant à l’esprit qu’il sera difficile pour le créateur d’un scénario de se projeter avec vous si vous ne rédigez pas un minimum dans cette partie.

Vous avez choisi la partie classique, dans votre extrême motivation (ou pour impressionner le créateur de votre scénario), c’est tout à votre honneur ! Racontez nous donc l’histoire de votre personnage du début à la fin qu’on sache tout sur ses traumatismes liés à l’enfance. Si vous voulez plutôt faire des anecdotes c’est possible aussi c’est vous qui décidez. Cette partie est libre, nous ne demandons aucun nombre de mots. Gardez cependant à l’esprit qu’il sera difficile pour le créateur d’un scénario de se projeter avec vous si vous ne rédigez pas un minimum dans cette partie.

Vous avez choisi la partie classique, dans votre extrême motivation (ou pour impressionner le créateur de votre scénario), c’est tout à votre honneur ! Racontez nous donc l’histoire de votre personnage du début à la fin qu’on sache tout sur ses traumatismes liés à l’enfance. Si vous voulez plutôt faire des anecdotes c’est possible aussi c’est vous qui décidez. Cette partie est libre, nous ne demandons aucun nombre de mots. Gardez cependant à l’esprit qu’il sera difficile pour le créateur d’un scénario de se projeter avec vous si vous ne rédigez pas un minimum dans cette partie.



this session is gonna be different
stay gold ꕥ 20 ans
fréquence de rp : le plus régulièrement possible. ϟ fréquence de connexion : régulièrement. ϟ préférences en termes de nombre de mots en rp ? ça dépend du nombre en face, mais très très rarement plus de 900/1000. ϟ avatar à réserver : min yoongi. ϟ de quelle couleur sont les petits pois : rouge. ϟ comment avez-vous connu 99 ? grâce à bazzart. ϟ un dernier mot pour finir en beauté ? petits pois (ça fait deux mots j'suis rebelle).
eternal roleplay (gif) everdosis (avatar)

S.C. - only in love for the high

Invité
19 r ; 1027 v.
Lun 8 Juin - 18:10
Shea Cavendish
28 ans - barmaid
FEAT : naomi scott
Shea (se prononce "Shay"), l’enfant terrible d’une mère anglaise et d’un père indien a appris très jeune à se décharger de toute responsabilité sentimentale. Le chemin du destin s’est fermé sur cette famille aveugle, une chope de honte qui est venue engloutir les jeux, les rires ; et même si la jeune fille n'avait encore rien compris à cette longue remontée vers les sources du mal, cette noire épopée où, avec l'abandon, a aussi sombré sa bienveillance et son innocence. Un épisode, le dernier, n'avait pu lui échapper : l'engrenage même qui lui valait la vie : le rejet parental. C’est une expérience qui a laissé chez elle des traces indélébiles. Et l’emprunte, à un très jeune âge, a été d’autant plus profonde. Détestait-elle ses parents de l’avoir rejetée, ou se détestait-elle d’être restée la même, de n’avoir jamais su se conformer aux attentes des autres, de végéter dans cette ville infecte ? Allégorie vivante du tourment, elle prend plaisir à rendre dingue d’amour. Au delà des années, le malentendu perdure, elle se veut charmeuse mais on la voit manipulatrice. Voilà toute la force de la figure de Shea ; voilà aussi son étroite prison : cette réputation qui dérobe à sa personnalité minérale ce regard. Des yeux qui découragent d’avance l’effronterie. Barmaid au tempérament de feu, ou de glace, ou les deux à la fois, qui tend aux excès, elle sort le jour, et travaille la nuit. Elle dort très peu et ça se voit. La hiérarchie sociale est un concept dont elle se moque. Celui qui lui fixera des limites n'est pas né. C'est quelqu'un de très curieux et cultivé, durant son temps libre elle obsède sur les livres qu'elle n'aura pas le temps de lire. Pour elle le savoir est une arme redoutable, et elle ne supporte pas de rester dans l'ignorance. Elle parle très peu et se place systématiquement en retrait au sein des groupes. En fait, ces modes de conduites sont réellement des masques afin de se protéger.
who am I
ꕥ âge : Vingt huit ans
ꕥ orientation sexuelle : Elle a beau avoir essayé les deux, ce sont les femmes qu'elle préfère. Un peu trop même, surtout si elles sont plus âgées. Homosexuelle à outrance et aromantique, c'est comme ça qu'elle se voit.
ꕥ situation : Célibataire, compte le rester aussi longtemps que possible.
ꕥ occupation : Barmaid dans une boîte de nuit. Elle aurait voulu être journaliste si elle avait eu le luxe de s'offrir des études.
ꕥ quartier : The Oak Appartement Complex (The Poppy Building) dans le Queens.
ꕥ qualités : Digne, rhétoricienne, passionnée, son accent britannique dont elle est très fière.
ꕥ défauts : Lubrique, fourbe, explosive, solitaire,  machiavélique, fougueuse, impulsive, tourmentée.
ꕥ passions : {#}écriture{/#} (quand elle ne lit pas elle rédige des ébauches d'articles qu'elle aurait aimé publier, puis elle les jette à la poubelle). {#}littérature{/#} (elle collectionne les livres, les dispose contre les murs de sa chambre, et garde ses préférés près d'elle quand elle dort. elle redoute l'arrivée des liseuses). {#}art-martiaux{/#} (elle aime diversifier les pratiques mais développe une nette préférence pour le Krav Maga).
ꕥ groupe : IDK what you're talking about.
ꕥ communautés : # Les habitants du Oak Complex + # LGBT Center Manhattan
ꕥ scénario/pré-lien : Non, personnage inventé.
ꕥ parrain : Nope.

all about my player
ꕥ petite présentation perso : Je ne sais pas vraiment quoi dire. J'étais très active sur les RPG durant les années 2011 (on dirait une vieille qui parle), puis j'ai disparu, et je fais mon retour. J'ai un peu de mal à m'y retrouver, même si le concept n'a pas vraiment changé, moi j'ai beaucoup changé et j'essaie d'évoluer avec mon temps.

petit portrait chinois
ꕥ un livre : les confessions d'un enfant du siècle
ꕥ un film : black swan
ꕥ une série : the good fight
ꕥ une chanson : alone made of ice
ꕥ un animal : un lion
ꕥ un plat/dessert : une pizza
ꕥ une boisson : du southern comfort
ꕥ une célébrité : gal gadot
ꕥ un pouvoir magique : d'arrêter le temps

pour finir en beauté
ꕥ un trigger : Je crois vraiment que rien ne peut me choquer, tant que je sais que ça reste de la fiction.


that's my story / self diagnosis
Trust, in only me. Open slowly. Scared to let you see, every little broken piece of me. Love, you're fucking me. Holding me down for the drug. You think you know who you are. You didn't fool me at all. I can still feel in the dark. You whispered all of your lies, cuz you couldn't look in my eyes. Only in love for the high.



Tag littérature sur I've got 99 problems Bedd0d331e71ec23ac5de0f9f948d3d5643c320f Tag littérature sur I've got 99 problems D93231541b8e4076722bbca0d21da2e03547c948

Inde, sa mère est dans tous ses états, elle parle du diable, de dépravation, de ses regrets d’avoir un jour quitté le Royaume-Uni, parce qu'elle n'aurait jamais rencontré son père. Parce qu’il vaut mieux une Shea morte qu’une Shea pervertie. Shea l’écoute mais ses cris la traverse. C’est l'acquiescement de son père qui la glace plus encore. Shea ne s’est pas préparée, et cet épisode est pour elle un vrai supplice. Alors qu’elle sort de l’adolescence et qu’elle croit avoir à portée de main une myriade de possibilités nouvelles, elle devrait se contenter de la plus vile misère. L’exigence et le confort auxquels elle croyait pouvoir prétendre ne permettaient plus de juger humblement sa situation. De son bref retour en Inde, Shea ne tire qu’une seule conclusion : pour ne pas souffrir, il suffit de ne pas aimer.

Bien des années plus tard, elle n'a plus jamais remis les pieds en Inde. Elle est très rarement retournée au Royaume-Uni. En son entier, elle traine après elle on ne sait quelle aura de maléfice trouble et d'insoutenable grandeur. Elle porte un regard sur tout et tout le monde et ses choix sont par conséquent toujours déterminants. Comme celui de s'installer à New-York et de laisser derrière tous ceux qui ont un jour croisé sa vie. Elle est remplie d’un désir fou de tout savoir sur la vie. Elle peut passer des jours sans dormir, sans relâche, parce qu'elle ne peut abandonner ce qu'elle a entreprit. Elle n'a peur de rien, ni de la maladie, ni de la guerre, ni de l'amour - celui qu'on lui porte, ni de la mort, ni du soleil, du désert, des tempêtes, des abîmes, ou seulement de sa propre personne. Elle déteste souffrir ; elle déteste sa complicité avec cette souffrance qui nait de son sang. Et elle va jusqu’à détester le bruissement de son sang dans ses veines. Elle se réclame parfois de Lucifer. D’où l’aura de ténèbres qui la suit où qu’elle aille, quoi qu’elle fasse. Elle lui manifeste sa loyauté par de spectaculaires inconduites. Cet oeil encore, ce regard étrange, à la fois si intense et si lointain, si précis et si froid, l'engeance de ceux qui happent, ne lâchent jamais, connaissent dans le détail la face de l'autre.

Le club est transfiguré. Il règne là un chaos sans nom. Cette cohue fantastique semble être de loin un seul être, difforme et ondoyant. Sa couleur est celle de la fange, sa voix le concerto inaudible de centaines de cris. “Shea, c’est l’égoïsme à l’état pur”, “Shea, c’est la limite du fréquentable”. La personnification même de ce qu’il y a de plus mauvais pour le développement des relations humaines, lui a-t-on dit. Pourtant, c'est avec une joie et une satisfaction presque cruelle qu’elle s’en retourne vers ses amantes, et qu'elle examine de plus en plus l’étendue de la monstruosité de sa propre personnalité. La simple cadence des clients produit dans l’esprit de la jeune fille une forme de songerie maladive qui la rend inconsciente des présences autour d’elle. Elle se sent hostile, défie quiconque de l’approcher. Elle se sent libérée de ces années sous l’influence de ses parents. Jamais avant New York, elle ne s’était rendue compte qu’elle cherchait à s’en débarrasser. Les clients au comptoir du bar qui bavardent grossièrement se taisent quand elle les toise enfin. Ils ne savent pas que c’est l’odeur acide des corps qui la force à lever le visage pour prendre une respiration, flegmatique. Il y a quelque chose dans le regard qu’elle leur jette qui leur en impose, parce qu’elle a toujours cette beauté insolente et juvénile, presque trop fragile, mais la fatigue dans ses yeux laisse comprendre qu’elle se laisse souiller par le monde et par le temps qui lui échappe. Elle a tendance à juger les gens aux premiers abords. Par exemple, elle méprise les gens qu'elle estime fades et fuit ceux qui n'ont aucun but ni passion dans leur vie. Parfois, elle s’immobilise en retrait derrière le bar, pour que de l’endroit d'où elle se tient, elle ait sur les proies une vue parfaite.

Sa soirée est en partie apaisée par une missive qu’on lui porte au comptoir quelques heures avant la fin de son service. Une jeune femme lui tend une serviette pliée en quatre. Shea l’ouvre avec une impatience rageuse. Ca tient en une phrase, parcourue d’une écriture décidée : elle lui demande de la rejoindre dans une auberge où elle loge à Manhattan. Shea hésite un quart d’heure, puis s’empresse de se débarbouiller, choisit ses vêtements avec soin, se rince rapidement, se jauge dans le miroir une fois apprêtée. Elle se trouve jolie et élégante, mais tout autour les ténèbres. Même son reflet semble se rire d’elle-même, et elle voit alors, non pas une jeune indo-britannique, mais le visage de sa mère. Tu aurais pu te contenter d'un beau et grand catholique… se répète-t-elle. Mais l’idée de rejoindre sa nouvelle conquête la gonfle d’enthousiasme, chasse l’apathie par laquelle elle s’est laissée envahir durant la journée. Elle a toujours, dès lors qu’elle a rendez-vous, la sensation d’être intimement guidée par une force occulte. A moins que ce mystère, pesant telle une menace, ne soit pas hors d’elle mais en elle : que les femmes ne la poussent en rien mais qu’elle est engloutie par ses propres ténèbres. Elle frissonne encore, la perspective d’un nouveau corps à fatiguer, d’un nouveau coeur à détruire prend un double sens, car elle chasse aussi ses sombres pensées.

Elle a choisi de rarement convier ses conquêtes chez elle, car la dernière fois le visage de son colocataire s’était transformé radicalement. Soudain il avait réalisé qu’il avait imaginé son idylle avec Shea, qu'il l'avait imaginée immunisée contre les tentations extérieures, contre des amantes qui, vraisemblablement étaient des femmes. Et X était de ces personnes qui ne croient pas en l’amour entre deux femmes. Il assimile leurs ébats à une manière de divertir les hommes, et c’est là toute son erreur. C’est là leur principal sujet de discussion propice à la dispute. X, secoué par le deuil de son amour, avait basculé sa chaise, déversé le contenu de son verre dans son gosier avant de violemment le reposer sur la table. “T’es le genre de personne à ne pas voir ce qu’il y a juste devant tes yeux !” Assène-t-il à celle qui a partagé ses doutes et ses peines depuis toujours, avant de disparaître. Shea s’en détourne avec mépris, lorsqu’elle le revoit, elle évoque sa mère, et leur désarroi à tous les deux devant son mode de vie, et que c'est invraisemblable qu'ils estiment qu'elle incarne à elle seule le vice et décharge le monde de sa conscience.


this session is gonna be different
lara ꕥ 29 ans
fréquence de rp : hebdomadaire, peut-être plus fréquemment en ce moment. ϟ fréquence de connexion : quasi quotidienne. ϟ préférences en termes de nombre de mots en rp ? en général je tourne autour de 1000 mots. ϟ avatar à réserver : naomi scott. ϟ de quelle couleur sont les petits pois : transparent. ϟ comment avez-vous connu 99 ? bazzart. ϟ un dernier mot pour finir en beauté ? j'ai tellement hâte de commencer.
tumblr (gif) bigbadwolf (avatar)

Anything more than whispers

Invité
25 r ; 1491 v.
Dim 26 Avr - 23:11
Priya Advani
30 ans – infirmière scolaire
FEAT : Tina Desai Priya est la fille unique d'un couple d'immigrés venus du Rajasthan (Inde) pour faire fructifier l'affaire familiale. Bien qu'elle soit née aux Etats-Unis, ses parents ont toujours tenu à ce qu'elle vive en accord avec la culture familiale, par la pratique religieuse où le respect des coutumes de leur caste. Si en face d'eux, c'est ce qu'elle fait, elle questionne de plus en plus ses pratiques et transgresse les règles quand elle est seule. Elle travaille aujourd'hui comme infirmière scolaire au lycée de Staten Island où elle désespère des principes d'éducation sexuelle qu'elle doit inculquer à ses élèves, ce qui entre en écho avec les questionnements personnels qu'elle a de plus en plus au sujet de sa propre sexualité, pas si hétéro qu'elle l'aurait crue. Pour autant, étant très introvertie et indécise, elle a du mal à s'ouvrir aux autres de peur de rencontrer un terrain hostile. Cette timidité maladive est un réel frein à ses ambitions, et se lancer une bonne fois pour toute, accepter de prendre des risques, est la seule thérapie possible.
who am I
ꕥ âge : Trente ans depuis peu, et bien que ça ne soit qu’un an de plus par rapport à l’année passée, le chiffre est symbolique et ça lui fait bizarre. Comme si la vingtaine était une sorte de post-adolescence, et qu’elle devenait adulte pour de bon, avec ce que cela implique de responsabilités.
ꕥ orientation sexuelle : Là ça devient compliqué… Comme beaucoup de gens, elle s’est supposée hétérosexuelle pendant des années, étant donné qu’elle ne sortait qu’avec des hommes. Mais elle n’a jamais été portée sur le sexe, trouvant même toujours une excuse pour masquer le fait qu’elle n’en avait tout simplement pas envie. Comprenez bien, là où elle a grandit, tout ce qui n’est pas hétérosexuel se voit dénier toute existence. Alors elle se pose des questions
ꕥ situation : Célibataire depuis plus d’un an, cette situation est un peu nouvelle pour elle car elle a été en couple pendant longtemps avec le même homme, qu’elle a finit par quitter. Il lui fallait une pause, histoire de se remettre les idées en place.
ꕥ occupation : Elle est infirmière scolaire au lycée de Staten Island depuis peu. Le public à l’air agréable, de même que l’équipe enseignante, et tenter d’aider les autres est une des valeurs principales autour de laquelle elle organise sa vie.
ꕥ quartier : Elle est née et a grandit à Staten Island, et habiter à nouveau le quartier de son enfance, elle le vit comme un retour aux sources, rassurant et facile à vivre.
ꕥ qualités : persévérante, empathique, prévenante, curieuse, travailleuse
ꕥ défauts : introvertie, peureuse, menteuse, hypersensible,  impulsive
ꕥ passions : {#}mode{/#} {#}thé{/#} {#}littérature{/#} {#}netflix-and-chill{/#} {#}piano{/#} {#}travailler{/#}
ꕥ groupe : groupe
ꕥ communautés : Lycée de Staten Island, cours de salsa
ꕥ scénario/pré-lien : c'est pas tout à fait ça, mais c'est ce pré-lien qui m'a inspiré Priya
ꕥ groupe : I need help
ꕥ parrain : oui
all about my player
ꕥ petite présentation perso :Hello ! Seli au rapport (oui ça vient de Kaamelott). J'essaie de reprendre le rp et l'habitude d'écrire pour mes propres projets. Je ne sais pas encore très bien quel sera mon rythme d'écriture et de réponse, donc on verra.
Je viens d'avoir 25 ans (début avril) et franchement sans exagérer, tomber sur un forum comme ça c'est un cadeau d'anniversaire très sympa  cute j'adore l'ambiance et tous les sujets qui sont traités ici. J'ai fait seulement deux passages sur la CB mais je peux vous dire vous formez une super communauté que j'ai bien envie d'intégrer. Sinon, pour mes goûts et centres d'intérêts, je pense que tout est juste en dessous.
ꕥ ........ petit portrait chinois ........ ꕥ
.....................................................

ꕥ un livre : Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates
ꕥ un film : Un long dimanche de fiançaille ou Amélie Poulain, un Jean-Pierre Jeunet dans tous les cas
ꕥ une série : Sense8 of course, mais en ce moment, je suis très One day at a time
ꕥ une chanson : Through the fire, de Larry Greene
ꕥ un animal : Un petit chat  Tag littérature sur I've got 99 problems 3897432730
ꕥ un plat/dessert : Un bon vieux gâteau au chocolat, oh non… une key lime pie
ꕥ une boisson : Un thé au citron (oui j'aime le citron)
ꕥ une célébrité : Entre Stephanie Beatriz et Terry Crews mon cœur balance...
ꕥ un pouvoir magique : J'ai toujours rêvé de savoir voler

ꕥ ........ et pour finir en beauté ........ ꕥ
.....................................................

ꕥ un trigger : Grossophobie + relations toxiques romantisées

that's my story / self diagnosis
Ton plus gros problème à l’heure actuelle ? J'ai l'impression de courir après un temps dont je ne dispose pas. Tout ce que je prenais pour acquis dans ma vie s'est envolé du jour au lendemain, et je dois tout reconstruire en un temps record, pour rassurer mes parents qui sont de plus en plus circonspects face à mes choix de vie. Enfin, dire que je leur ment serait plus honnête. Je gagne du temps, pour repousser le temps de la conversation gênante que nous allons avoir. Il faudra leur expliquer pour mon mariage avorté, pour mon déménagement brusque, pour la bouteille de rosé que ma mère a trouvé dans le frigo. Toutes des questions qu'ils me poseront auxquelles je n'ai pas de réponse à apporter. Quelqu'un aurait un tuto pour expliquer à ses parents qu'on est peut-être pas la fille qu'ils ont cru avoir pendant des années ? Alors que j'en était moi-même persuadée...

Une addiction à déclarer ? (Le café et les réseaux sociaux comptent aussi bien entendu on est là pour être honnêtes). Pour ce qui est des addictions habituelles (de celles dont on voir les flyers partout dans les infirmeries scolaires et dont les mômes se foutent royalement), rien à signaler. Mais mes amis de fac m'ont toujours dit à quel point j'étais une "workaholic", toujours à bosser, même quand c'était inutile. Mais depuis quand on peut bosser pour rien ? Et puis je dois bien travailler pour pouvoir me payer toutes les fringues qui me font envie, une bien belle obsession de l'apparence que m'a refilée ma fashion-victim de mère. C'est plus fort que moi, je peux difficilement passer devant une vitrine sans sortir avec le dernier blazer a la mode ou ne pas passer des heures devant des magazines de mode. Mais je me soigne, j'essaie d'aller un peu plus en friperie. Comme je suis difficile, je fais des économies.

Comment s’est terminé ta dernière relation ? Une fin bizarre pour une relation très bizarre. Ce sont mes parents qui m'ont présenté ce type pendant que je faisais mes études. Leur objectif était bien entendu qu'on se marie, comme ils l'appelaient de tous les vœux. Lui et moi on s'entendait bien, on a même emménagé ensemble mais… je ne saurai même pas dire ce qui a foiré. On était sur la même longueur d'onde, on aimait les mêmes choses, on avait tous les deux la même horreur de la foule. Du coup je ne sais pas pourquoi je n'ai pas voulu aller plus loin. Je lui disais sans cesse d'attendre. Alors on a attendu et je n'ai jamais été prête, même si nous avons annoncé notre mariage dans l'espoir que ça change quelque chose. J'ai laissé notre relation mourir avant d'y mettre un terme par honte il y a à peu près un an. J'ai ramassé mes affaires au milieu de la nuit et je suis partie. Je ne lui ai plus jamais parlé. Personne ne sait ce qui m'a pris, même pas moi. J'avais juste cette étrange certitude que je devais partir avant d'étouffer.

Le dernier texto que tu as envoyé ? A Ryan Newman : L'Overkill, t'es sure ? tu connais pas un endroit plus calme ???

Ta relation avec tes parents on en parle cinq minutes ? J'ai toujours été proche de mes parents, étant leur unique fille sur laquelle ils ont fondé leurs espoirs. Aucun frère ou aucune sœur pour me décharger un peu. J'ai l'impression pourtant que nous vivons dans deux dimension parallèle mais difficilement conciliables. Chez eux, on parle Rajasthani et Hindi, on brûle de l'encens sur l'autel de Vishnu, on ne mange pas de viande et surtout on ne boit pas d'alcool. Tout ça dans un joli pavillon de banlieue de Staten Island… J'ai grandi là dedans, et ça me convenait bien jusqu'à ce que je sois une ado bien plus intéressée par les dernières séries, les dernières fringues à la mode et son téléphone portable. J'ai commencé à transgresser les règles à cette époque, et ça continue aujourd'hui. Et ils commencent à peine à s'en rendre compte. Nous sommes vraiment proches, et c'est peut-être ce qui rend douloureux le sentiment que nous avons de vivre sur deux planètes différentes et que nous avons de plus en plus de mal à nous comprendre.

En dehors du boulot, des études, tu fais quoi ? Je passe principalement mon temps chez moi, à trainer en chemise de nuit ou en robe de chambre. Enfin, trainer c'est un bien grand mot. Disons que je sort assez peu car je déteste les endroits bondés. Je lis pas mal, j'apprend de nouvelles partitions au piano, et surtout, je regarde pas mal Netflix les soir après m'être commandé une Ropa Vieja chez le traiteur cubain du coin (ne le dites pas à ma mère). Je suis un peu trop tranquille diraient certains. Récemment, sur un coup de folie sans doute, j'ai décidé de m'inscrire aux cours de salsa que Ricardo Diaz organise après qu'il ait affiché un prospectus au lycée. Je suis terrorisée à l'idée de me ridiculiser devant des inconnus, mais quelque part, j'ai toujours rêvé de savoir danser.

Un fait peu glorieux à nous raconter ? Il y en pas mal, surtout ces derniers temps. Que voulez-vous savoir ? La façon dont j'ai trahi les préceptes de ma caste Agrawal en consommant à foison alcool et viande sans demander pardon pour mes actions ? La façon dont je mens continuellement à mes parents sur mes habitudes soi-disant religieuses et la raison pour laquelle je ne suis pas mariée aujourd'hui ? La façon dont j'explique à des lycéens que l'abstinence est un moyen sûr de se protéger du VIH car c'est une consigne obligatoire ? Ou encore la façon dont j'ai laissé mon couple s'étioler, tout ça parce que je n'avais pas envie de coucher avec mon fiancé ? J'en parle peu, peut-être que je devrai…

this session is gonna be different
Seli ꕥ 25 ans
fréquence de rp : au minimum une réponse par semaine. ϟ fréquence de connexion : une fois par jour au minimum. ϟ préférences en termes de nombre de mots en rp ? Je peux m'adapter mais je fais en général en 400 et 500 je dirai. ϟ avatar à réserver : Tina Desai. ϟ de quelle couleur sont les petits pois : C'est une question piège ?  tomato  ϟ comment avez-vous connu 99 ? Complètement pas hasard en surfant sur le net. Je suis arrivée via l'avatar de quelqu'un mais je ne sais plus qui  sifle ... ϟ un dernier mot pour finir en beauté ? C'est ici qu'on demande un parrain la meuf complètement paumée ? sinon  uuh .
tumblr (gif) solsken (avatar)

let's hurt tonight (bambi)

Invité
18 r ; 1355 v.
Dim 12 Avr - 17:05
bambi matthews
29 ans - barmaid à The Overkill
FEAT : zazie beetz
Bambi est née à New-York, dans une famille dysfonctionnelle, avec un père abusif qui a brisé son enfance. Alors qu'elle n'a que cinq ans, elle perd sa mère et finit en foyer avant d'être adoptée par la famille Matthews. La tradition est d'avoir un surnom commençant par un B et le sien, c'est Bear pour la simple et bonne raison qu'elle grogne tout le temps. Une vraie maman ours bien que le mot maman l'exaspère au plus haut point. En effet, elle déteste les enfants. Malheureusement pour elle, sa demi-soeur biologique a refait surface dans sa vie et Bambi a à présent la garde de ses deux enfants pour une durée indéterminée. Mis-à-part sa vie familiale et sentimentale totalement chaotique, Bambi tient un blog où elle écrit des articles incendiaires. Militante et activiste pour les droits des femmes, elle se revendique féministe et fière de l'être. Dés son plus jeune, elle s'est réfugiée dans les livres de Stephen King qui sont devenues pour elle un véritable échappatoire. Depuis, elle écrit des histoires d'horreur dans son coin en rêvant un jour d'être publiée.
who am I
ꕥ âge : vingt-neuf ans.
ꕥ orientation sexuelle : bisexuelle.
ꕥ situation : seule. tu n'as clairement pas le temps pour une relation, surtout depuis que tu t'es retrouvée avec la garde de deux sales gosses.
ꕥ occupation : barmaid au bar The Overkill. pendant ton temps libre, tu écris des histoires d'horreur et tu tiens aussi un blog féministe où tu ne mâches pas tes mots.
ꕥ quartier : le bronx.
ꕥ qualités : imaginative, courageuse, dévouée, bienveillante, sincère.
ꕥ défauts : cynique, négative, têtue, blasée, bordélique, nerveuse.
ꕥ passions : {#}activisme{/#}, {#}écriture{/#}, {#}féminisme{/#}, {#}films-d-horreurs{/#}, {#}littérature{/#}/lecture
ꕥ communautés : {#}the{/#} overkill.
ꕥ scénario/pré-lien : famille matthews
ꕥ groupe : idk what you're talking about.
ꕥ souhaitez-vous un parrain ? non.
all about my player
ꕥ petite présentation perso : Rien n'a changé mis-à-part que j'ai pris un an de plus depuis mon dernier compte et c'est très triste.  Arrow

ꕥ ........ petit portrait chinois ........ ꕥ
.....................................................

ꕥ un livre : Marche ou crève de SK.
ꕥ un film : Zootopie parce que c'est le dernier en date que je viens de voir.
ꕥ une série : Westworld, best serie ever.
ꕥ une chanson : Tout le dernier album de Dua Lipa.
ꕥ un animal : Un chaton.
ꕥ un plat/dessert : Des pâtes carbonara.
ꕥ une boisson : Jus de clémentine.
ꕥ une célébrité : Bill Skarsgard lol jtm
ꕥ un pouvoir magique : Remonter le temps.

ꕥ ........ et pour finir en beauté ........ ꕥ
.....................................................

ꕥ un trigger : ce n'est pas obligatoire, mais n'hésitez pas à préciser les sujets sur lesquels vous n'avez pas envie de lire, ou qui vous mettent mal à l'aise.

that's my story / self diagnosis
i'm ready to dig into all of it, abandonnement issues, dissociative episodes, my dad...


25 Février 2019

Tu rentres tard. Plus tard que prévu. Il est là, il t'attend et tu sais très bien que cela va pas mal se passer. Il va chercher le moindre détail pour enclencher une dispute, pour te hurler, te reprocher tout qu'il a sur le cœur. Tu n'as même pas envie de rentrer ce soir-là, de passer la porte de ce qui est pourtant ton appartement à toi. Ton chez toi, là où tu devrais être en sécurité et où tu rentres de plus en plus à reculons quand tu sais qu'il est là, à t'attendre. Tu sais pourtant que tu devrais être heureuse de le voir, ressentir ces foutus papillons dans le bas ventre comme à vos débuts. Ce n'est plus pareil. Le conte de fée s'est transformé doucement mais sûrement en cauchemar comme dans l'un de tes romans. Un soupir et voilà que ta main se pose sur la poignée, ouvrant la porte d'entrée. Il est là, assis sur le canapé, à regarder un documentaire à la télévision. Dégage de là, c'est terminé. Voilà ce que tu crèves d'envie de lui dire, depuis des mois maintenant. Mais tu n'y arrives pas. Parce que tu as peur, peur de la réaction qu'il peut avoir. Il se lève et tu ne flanches pas. Pas cette fois-ci. Tu ne le lâches pas des yeux tandis qu'il s'approche de toi certainement pas pour t'embrasser. Tu peux le voir dans son regard. « Est-ce qu'on peut juste s'installer dans le canapé et regarder un film niais à la télé s'il te plaît ? » que tu lui lances, la fatigue se faisant ressentir dans ta voix. Tu ne veux pas t'excuser, pas ce soir. T'excuser de quoi au juste ? D'avoir dû rester au boulot plus longtemps pour aider à tout ranger ? Il ne comprend pas. Il ne veut jamais comprendre. Bien sûr, ta requête passe à la trappe. Les mots montent, plus haut les uns que les autres. Tes voisins se sont déjà plains de nombreuses fois de vos disputes, certains sont même allés jusqu'à appeler les flics. Mais il paraît si charmant. Tu ne sais pas comment tu en viens à être plaquée contre le mur, ses mains sur ton cou mais c'est à ce moment-là que tu as compris. Tous tes souvenirs sont remontés, tous ceux que tu t'es forcée d'oublier. Ceux de ton enfance, de ta famille biologique. Les hurlements, les objets qui volent à travers la pièce, les coups... Ta mère n'a pas su se défendre, ta mère n'a tout simplement pas eu d'aide. Et maintenant, elle n'est plus là pour en parler. C'est grâce à cette pensée que tu trouves la force de le repousser, de répondre, et surtout de t'enfuir avec seulement ton sac-à-main et rien de plus. Ce soir-là, tu fais exprès de prendre des rues bien fréquentées et éclairés, malgré les larmes qui coulent le long de tes joues. Parce que tu as peur. Peur qu'il soit là, quelque part, qu'il te suive. De tomber une nouvelle fois sur quelqu'un de mauvais. Il n'y a qu'un seul endroit où tu veux aller. C'est devant l'immeuble de ton petit frère d'adoption, Blaise, que tu finis. Et quand il ouvre la porte, tu ne peux que baisser le regard sur le sol. « Désolée. ». Désolée de ne pas l'avoir écouté, désolée d'avoir cru un seul instant que le bonheur pouvait être possible. Tu n'as jamais montré un signe de faiblesse, Bambi. Certainement pas devant tes frères et soeurs. Mais ce soir-là, tu craques. Parce que tu viens de vivre ce que ta mère a vécu durant les premières années de ta vie.


15 mars 2020

Tu espères que c'est une blague, lorsque tu lis la lettre que tu tiens entre les mains. Mais après plusieurs appels, toutes ces fois où tu t'es déplacée aux différents lieux que l'on t'a indiqué, tu as bien vite compris que non. Ton géniteur a fait des siennes avant de rencontrer ta mère et n'a rien trouvé de mieux que de pondre une gosse avant de s'évaporer dans la nature au bout de quelques mois ou années, tu n'en sais rien. Sauf que voilà, tu n'as jamais voulu te retrouver avec une grande demi-soeur biologique qui apparaît soudainement dans ta vie. C'est elle qui a fait le premier pas vers toi et tu as accepté après des mois d'hésitations. Tu pouvais sentir qu'il y avait quelque chose mais à aucun moment tu n'as pas te douter que reprendre contact avec elle, ce serait te retrouver avec la garde de ses enfants. Un adolescent de dix-huit et une gamine de dix ans. Tu aurais pu refuser, si seulement tu avais eu le courage de le faire. Et après les nombreuses visites et rendez-vous avec des professionnels, voilà que tu te retrouves avec ce que tu n'as jamais voulu dans ta vie : des enfants. Ce n'est que provisoire, qu'elle t'a dit. Le temps de sa cure de désintoxication, de prouver qu'elle est de nouveau capable de prendre soin de ses enfants toute seule. Parce que le père s'est barré, bien évidemment. C'est toi la plus normale dans cette famille. Voilà ce qu'elle a osé te sortir. Mais toi, tu estimes n'avoir plus rien à faire dans cette famille. Que ta vraie famille, ce sont les Matthews, ceux qui t'ont donné la chance de vivre dans un environnement sain. Et tu es censée faire quoi, maintenant ? Faire la même chose avec ses gosses ? « Quoi ? On va devoir vivre dans ce trou à rats ? J'aurais préféré aller dans un foyer. ». C'est la première phrase que l'aîné te sort lorsqu'il passe la porte de ton appartement. C'est aussi à ce moment-là que tu as compris que tu allais certainement devoir apprendre la patience et surtout dire adieu à ta tranquillité.
this session is gonna be different
deborah ꕥ 25 ans
fréquence de rp : une fois tous les dix jours. ϟ fréquence de connexion : trop souvent. ϟ préférences en termes de nombre de mots en rp ? 400/900. ϟ avatar à réserver : zazie beetz. ϟ de quelle couleur sont les petits pois : turquoise. ϟ comment avez-vous connu 99 ? j'y suis déjà. ϟ un dernier mot pour finir en beauté ?  doog
tumblr (gif) HOODWINK (avatar)

Sauter vers: