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I'm so tired | Siobhan

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Dim 5 Jan - 21:55
Le meilleur moyen de se sentir mieux, c'est d'en parler. Alors j'ai demandé à Sio si elle voulait bien qu'on parle en buvant des verres. Je n'avais pas vraiment prévu de boire avant qu'elle arrive, mais les sms ont un peu dégénéré et il m'a finalement fallu quelques verres pour éviter une crise de panique en public. Le pire, c'est qu'il ne sait même pas à quel point il me fait paniquer avec ses questions et ses réactions. J'étais super chaud pour en parler avec Siobhan, mais maintenant, je ne suis plus sûr de rien. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas commencé par un petit cocktail que j'aurais juste pu siroter en l'attendant, non, j'ai enchaîné deux verres de whisky bu d'une traite. Mon doigt qui fait des cercle en suivant la bordure du verre, je m'hypnotise moi-même. Longue réflexion sur comment amener le sujet pour que Sio ne capte pas que je parle d'Axel. Tu vas rapidement me trouver, le type au comptoir qui a l'air d'avoir débranché son cerveau, c'est moi et tu sais que je ne fais pas souvent cette gueule. J'ai plutôt l'habitude de sourire à n'importe qui pour créer un intérêt instantanément, mais je n'ai pas envie de plaire aujourd'hui. Le tabouret à côté de moi qui bouge, je sursaute un peu avant de poser mon regard sur toi et de venir te faire un énorme câlin, comme pour te dire que je suis là. C'est rare qu'on ait autant besoin de se parler l'un l'autre, alors qu'on est pourtant très proche. « Je suis désolé, j'ai déjà bien commencé. Je vais penser à consulter. » Léger sourire qui se dessine, l'avantage, c'est que tu restes un rayon de soleil, même quand on sombre.

Je viens redemander un verre et je laisse le barman prendre ta commande aussi, puisque tu es aussi là pour oublier un peu après tout. « Qui commence ? Tu devrais peut-être le faire... Moi ce n'est rien de grave... » Je vais juste imploser et devoir prendre des anti stress. Toi, tu déprimes,c'est bien plus important de gérer ça. « Surtout que je ne vais pas arrêter de boire et pas sûr que j'arrive à écouter après. Dis moi ce que tu as sur le cœur Cutie. Parle moi de toi et du beau Ross. Ou alors ce n'était pas de ça que tu voulais parler ? » Parce qu'on ne parle pas amour naturellement, ce n'est pas quelques choses qui nous rassure même si toi, tu sembles avoir rapidement de petits crush. Je t'offre un sourire avant de récupérer mon nouveau verre en remerciant le barman.  Il va me falloir beaucoup de verre pour t'annoncer ce qu'il en est de mon côté. Je vais sûrement m'effondrer avant d'y arriver. Je suis désolé.  

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Lun 6 Jan - 0:28
Mon portable est encore entre mes mains et, je reste là, comme groggy, devant cet écran où en quelques mots, tout juste quelques phrases j'ai senti comme mon univers tout entier s'effondrer. Mes glissent, encore et encore, sur ces conversations qui n'en sont pas même... Sur ces mots que j'ai lus et écrits et qui, alors que je le redécouvre, me font presque déjà monter les larmes aux yeux. Un geste rageur et mon cellulaire qui vole à l'autre bout de cette salle du preccint où je me suis, si lâchement je le reconnais, réfugiée. Je ne travaille pas avant au moins trois jours et tous savent que je dois ce privilège honteux à mon nom et à l'influence de mon père. Alors, non, l'accueil qui me fut réservé à mon arrivée ne fut pas des plus chaleureux... Pour ce que j'en ai à foutre ! En ce moment rien ne compte que ces foutus messages qui finiront sans doutes par me rendre dingue si je continue d'y songer mais comment faire autrement ? Il avait fallu que mon cousin parle... Aille raconter ce qui ne le regardait en rien ! Rien qu'une soirée... Rien qu'un moment que j'avais eu la sottise de vouloir m'offrir en compagnie de celui dont les traits s'esquissent en mon esprit et amènent à mes lèvres un sourire bien serein, lui. Ross... L'envie de l'appeler, d'entendre sa voix rassurante et apaisante. Le besoin de l'entendre me sortir l'une de ces vannes que nous semblons être les seuls à comprendre... Juste envie de …

Mon corps qui se déplie pour mieux se relever et aller ramasser ce portable que je ne regarde plus, éteins même. Et ma carcasse que je traîne jusqu'à ce parking où ma moto m'attend. J'hésite à l'enfourcher, à enfoncer cette clé sur laquelle mes doigts reposent maintenant sans se décider encore à la tourner. Je dois démarrer et aller rejoindre Aimé. Mais, alors que c'est son prénom que je murmure tout bas c'est le visage d'Axel que je vois. Et cela me perturbe. J'essaye de me souvenir de notre toute première rencontre, je n'y parviens pas... et je m'en fous éperdument. Axel est, comme l'était déjà Aimé depuis bien des années, devenu malgré lui ce soleil qui faisaient de mes journées autant d'éclats de bonheurs drôles et simplement savoureux. Il était, lui aussi, devenu ce pilier sans lequel je savais que je me serais depuis longtemps effondrée. Sans Aimé et Axel à mes côtés que serais-je devenue ? Une loque. Une épave. Ce sont eux qui, avec une patience qu'ils ne se savent sans doutes pas même posséder, m'avaient permis de me remettre de la perte de Kieran. Eux à qui je devais aujourd'hui de croire en des lendemains meilleurs. Ils étaient tout pour moi ! Et moi, pauvre conne, j'avais failli tout foutre en l'air en … revoyant Ross sans même le dire à son frère. Je me sentais coupable et je savais, au tréfonds de moi-même, qu'Axel avait tous les droits de me faire la gueule. Pour une cachotterie idiote en plus ! Ross et moi … Je me secouais. Je devais me concentrer sinon c'est aux urgences et non au bar que Aimé finirait par me trouver.

Lorsque j'arrivais, bien trop vite à mon goût, j'appréhendais de le voir. Je pouvais compter sur les doigts d'une seule main le nombre de fois où lui et moi nous étions donnés de tels rendez-vous. Entre nous les mots étaient souvent inutiles. Mais, là et maintenant, je compris en le voyant, qu'ils étaient devenus indispensables. Jamais je ne me souvenais d'avoir vu mon ami dans un tel état. Et je soupirais en me disant alors que je le rejoignais que nous devions donner un bien pathétique spectacle avec nos mines pas même déconfites mais comme rongées par ces choses qui nous dévoraient l'un et l'autre et que, nous connaissant trop bien, nous aurions bien du mal à nous confier. Je n'ai pas même le temps de le saluer, suis à peine assise à ses côtés que je sens son corps venir se blottir contre le mien en un câlin qui me fait monter les larmes aux yeux. Des secondes, bien longues, pendant lesquelles mes bras restent suspendus en l'air, incapables de savoir quoi faire. Et puis je le serre, lui que j'aime tant. Une boutade sur ces verres qu'il a dézingué sans m'attendre... Là, c'est grave. Je voudrais sourire, répondre d'une autre connerie mais je n'en ai pas même la force... ni l'envie. Je pose ma tête sur son épaule et , m'autorisant un instant à fermer les yeux, je m'entends murmurer

« Prends donc un double rendez-vous s'il-te-plaît... Car je sens que je suis sur le point de basculer dans la démence ! Et, malheureusement, c'est pas une blague... » puis alors qu'un barman se pointait pour mieux reprendre nos commandes je n'hésitais qu'une seconde avant que de jeter d'une voix morne « Ce que mon ami vous a commandé, plus deux graaaands verres et deux bouteilles de ce que vous avez de plus fort ! »

Puis, comme il me regardait d'un air aussi désapprobateur que suspicieux je sortais et ma plaque de police que je posais bien en vue sur le zinc et ma carte de crédit toute noire, la préférée des commerçants. Je ne sais pas laquelle de ces deux options fonctionna mais le crétin finit par s'éloigner, me permettant enfin de répondre à la question qu'Aimé m'avait posée. Me dégageant de lui, posant mes deux coudes sur le comptoir j'inspirais profondément et me lançais, la voix rendue tremblante par ces émotions que je ne contrôlais plus le moins du monde.

« Dis plus tôt que tu ne souhaites pas commencer... Et que c'est assez grave pour que tu prétendes le contraire ? » un regard que je laissais quelques secondes glisser jusqu'à celui à qui je rappelais « Pas à moi Aimé... Toi et moi nous connaissons par cœur et si tu penses que je n'ai pas la plus petite idée de ce qui te tracasse c'est que tu me prends pour une aveugle... »

Puis je retombais dans mon silence douloureux. Juste le temps que l'on nous serve. Un sourire qu'il offrit au barman. Son éternel sourire. Celui qui savait chasser n'importe quel nuage, illuminer n'importe quelle pièce. Celui qui, pourtant là et ce soir, me parut soleil noir. Un verre que je remplis à ras bord avant que de le lever

« Je veux boire ce premier verre à celui qui, bien qu'absent, est présent dans nos deux esprits : Axel, bien sûr... »

Nulle ironie dans mes propos, où la plus attristée de toutes. Un verre que je bus sans m'en rendre compte. Puis un second et même un troisième qui suivit. J'avais alors envie de boire jusqu'à en rouler par terre mais, je le savais, un autre rendez-vous m'attendait après et je voulais être assez sobre pour en jouir. Une grimace devant ce mot sibyllin trop bien choisi et un soupir alors qu'Aimé, me connaissant si bien, en venait comme rarement droit au but. Le rose que je n'empêchais pas de monter à mes joues alors que je murmurais

« Ross ? Il est le frère d'Axel, voilà ce qu'il est et sera toujours... Le frère de mon colocataire... Le frère de l'un des deux êtres que j'aime le plus au monde... » un autre verre descendu cul sec sinon je n'aurais jamais eu le courage d'ajouter les mots suivants « Et il est le premier homme qui, depuis Kieran, me fasse me sentir  en vie. Le premier qui me … donne... des envies d'encore ? »

Mais j'avais assez parlé de moi pour le moment, non ? Si ! De toutes façons je ne pouvais plus parler. Je sentais mes yeux s'embuer de ces larmes que je ne comprenais plus même mais que je laissais rouler à mes joues. Avant que de les écraser d'un revers agacé de la main et avant de demander sans détour ou presque

« Et toi ? Si tu me disais ce qui t'as poussé à me donner ce rendez-vous ? Loin de notre appartement... Loin... d'Axel... aussi, peut-être et sans doutes surtout ? »

Non, je ne suis ni idiote ni aveugle. Et je savais, sans comprendre encore vraiment, qu'Aimé aussi me cachait quelque chose. Et oui, je parais qu'Axel y était  mêlé … Dieu que la soirée commençait mal !

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Jeu 9 Jan - 2:17
« On va finir pas bien. Heureusement qu'on n'est pas loin. » Je te regarde me demandant bien si c'est raisonnable en sachant que tu conduis. On sait que ça ne l'est pas, j'essaierai de te voler tes clefs. J'ai le regard qui fuit directement le tien un instant que je ne t'offre qu'un sourire qui semble normal, j'ai bien conscience que tu n'es pas idiote, mais est-ce que tu t'attends réellement à mes mots. Non, parce que dire qu' Axel me plaît, ça pourrait sonner  pas choquant du tout, on connaît toi et moi le potentiel de séduction des frères Wiley, mais dire qu'on a dérapé sur mon lieu de travail, pas sûr que tu t'y attendes. « Je n'aime pas vous voir fâché toi et Axel. » C'est une bonne excuse pour déprimer non ? Voir notre colocation partir peu à peu en éclat pour des sentiments qu'on ne contrôle pas. Foutu cœur qu'on ne peut dompter. Sourire au barman et je te regarde déjà bien trop entamer l'alcool, est-ce que je peux vraiment parler avec les verres bu avant même que tu sois là ? Pas vraiment. Je suis un cochon ivrogne et j'assume. Je lève mon verre pour trinquer avec toi et le vider directement en te suivant. Sauf que j'avais déjà commencé à boire personnellement et ça ne va pas m'aider à être lucide pour rentrer. Mon regard qui se pose sur toi quand tu oses enfin répondre à mes mots. Je suis presque attendri par ceux-ci, même s'il faut bien l'avouer je n'ai pas l'esprit très clair. Je passe ma main sur ta nuque pour venir te faire te rapprocher un peu et t'embrasser doucement la tête. « Siobhan, moi tu n'as pas à me convaincre, sur le fait qu'il te plaît. Je veux ton bonheur et je suis sûr qu'Axel aussi. Faut juste, en parler... Puis, sérieusement... Je te comprends, il est pas mal Ross. » Je t'offre un grand sourire, pour le coup, plus de tristesse, je suis totalement sincère. Je viens doucement essuyer tes joues avec un air très posé, très calme. Je suis là pour toi Sio. Mon regard retrouve mon verre avant que j'en attrape un autre , pour le vider aussi l'air de nouveau vide.

« Tu savais que je n'avais jamais aimé ? Je ne dis pas que j'aime quelqu'un, god. Mais je n'ai jamais eu d'intérêt pour personne d'autre que moi-même. Sentimentalement parlant, c'est genre le néant. » Je fais tourner le liquide dans mon verre en soupirant un peu. « Je ne sais pas ce que ça fait, ce que tu peux ressentir. » On n'a pas la même vision des choses par rapport à ça. Même si je sais que tu vois plusieurs personnes, je sais que tu cherches surtout le bon. Du moins, c'est ce que je vois quand tu sembles avoir des crush sur tous ses types. Je serre un peu les dents, venant jouer avec un peu avec l'écran de mon téléphone pour tapoter dessus sans réelle raison, juste entendre le petit son de mes ongles sur l'écran. « Tu sais.... Axel est passé à la boutique... Le moment était sympa. Mais je ne supporte pas. » Je pince les lèvres en reposant mon regard que toi avec l'air vraiment abattu. « Je n'aime pas l'idée qu'il arrive à avoir de l'intérêt. Ça me fout la trouille Sio. » Je ne dirais pas qu'on a couché ensemble, juste qu'à mes yeux, il arrive à avoir de l'intérêt, là où le reste du monde ne l'est pas. Tu me fais chier Axel, deviens ennuyant, arrêtes d'être toi, sinon je vais succomber et me noyer dans mes peurs.

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Ven 24 Jan - 12:34

Oh Aimé ! Sais-tu seulement à quel point tu portes bien ton prénom ? Sais-tu seulement à quoi ressemblerait ma vie si tu n'étais pas venu y danser il y a déjà bien des années de cela maintenant. Toi qui n'est jamais que douceur et bienveillance... Toi qui, sans même que je n'ai à parler, a su apprendre à me deviner mieux que personne ne l'a jamais su et ne le saura probablement jamais... Je ne cherchais qu'une âme pour partager cet appartement bien trop vaste pour la veuve éplorée que j'étais et je trouvais cette âme qui me permit de ne pas sombrer, de reprendre doucement goût à une vie dont pourtant, à l'époque, je ne voulais plus le moins du monde. Tu as pris une place dans ma vie que je ne pensais pas pouvoir accorder à qui que ce soit... Celle que même mes plus proches et anciens amis n'ont su gagner. Mais toi, si. Et ce soir, une fois de plus, tu es là. Tu m'as donné rendez-vous mais, je pourrais presque le jurer, tu ne l'as fait que pour mieux me permettre de vider mon sac, soulager mon cœur de toutes ces choses bien trop lourdes que je garde et chéris à m'en faire mal. Tu agis comme ce frère que j'ai mais qui ne partage plus rien avec moi... Tu agis comme cet ami qui, peu importe les tempêtes et les orages, demeure le phare à mes nuits trop profondes... Tu agis comme ces amants que j'ai jusque là enchaîner sans jamais parvenir ni à les garder ni à les aimer vraiment... Tu m'aimes et, j'espère que tu le sais, je t'aime tout autant. Tout comme, nous le savons l'un comme l'autre, nous aimons Axel. Cette espèce de bourrique aux relents de drama queen qui m'assassine de sa distance ces dernières heures.

«  Si tu savais à quel point je m'en veux d'avoir causé tout cela avec lui ! Si seulement j'avais eu l'intelligence, pour ne pas dire le courage, de lui dire dès le début que ... » mes lèvres qui se pinçaient et tremblaient comme si elles eurent été sur le point de cracher les plus amers des sanglots et mon visage qui venait se blottir tout contre le torse de cet homme qui était mon roc « Je suis nulle ! Tellement nulle ! Et, oui, je sais : un peu drama queen moi aussi quand je m'y mets ! Mais tu me connais... depuis Kieran les sentiments ça me fait tant paniquer que j'en perds le nord et même la boussole... Et, là... «  mes mains qui ne lâchaient mon verre – se promettant pourtant déjà d'y revenir- pour mieux venir se raccrocher aux vêtements d'Aimé « J'ai enchaîné les conquêtes en espérant trouver quelqu'un de bien... Et quand je commençais à me faire une raison... Quand je ne m'y attends pas... Je ne cherchais rien avec Ross, je peux le jurer ! » mes yeux qui venaient chercher le réconfort de ceux de mon meilleur ami « Je... Je sais que je tiens déjà à lui parce que j'ai peur... Tellement peur même... »

De ne pas lui plaire, de lui faire du mal si jamais j'avais la chance malencontreuse de lui plaire assez pour qu'il veuille embarquer avec moi sur le Titanic des histoires complexes... Pauvre handicapée du cœur que je suis et qui, comble de l'ironie cruelle, vient chercher réconfort et conseils auprès de celui que je sais n'être guère plus doué que moi. Peut-être est-ce aussi cela qui nous permit, à tous les trois, de nous trouver, non ? Nos cœurs étaient de ces courants d'air que nous nous vantions bien trop fort d'être insaisissables pour que, un jour, cela ne finisse pas par nous retomber sur le coin de nos nez. Et, je le pressentais avant même que tu ne prennes la parole, ce jour était déjà arrivé. Tu te livrais, Aimé, et cela ne nous était encore jamais arrivés. Jamais tu ne m'avais ouvert ainsi les portes d'un cœur que je sentais palpiter un peu plus vite et fort que d'ordinaire sous la paume de cette main que j'avais posée à ton torse. Tu parles... De ton cœur, de ta peur d'aimer que je ne suis pas sans ignorer... Et ce n'est pas tant ce que tu dis mais ce que tu tais qui, déjà, me confirme ce que j'ai depuis un moment deviné. Axel te trouble,  bien plus que tu ne t'y serais attendu ou surtout voulu... Axel te hante tout comme son frère me hante, moi... Et je soupire alors que je m'empresse de plonger mon nez et mes lèvres dans un autre verre pour ne pas interrompre ce que je ne peux que voir comme un aveu que tu ne comprends visiblement pas encore... Et que tu luttes pour ne pas assumer. Mais, je le sens, il est déjà trop tard mon Aimé. Tout ce que tu as toujours fui te rattrape et tu ne peux pas fuir. Mon sourcil que se hausse alors que je t'entends évoquer, avec bien trop de pudeur pour que ce ne soit pas suspect, cette entrevue à la boutique où Axel et toi vous êtes vus... trouvés peut-être même bien ? Sinon pourquoi ne pas être explicite ? Un verre que je repose pour cette fois prendre la bouteille et en porter le goulot à mes lèvres. Va te faire foutre bien séance ! Je n'ai rien à carrer des manières ! Là encore moins qu'avant ! Et j'ai besoin de courage pour prononcer les phrases suivantes.

«  Ce que l'on peut ressentir ? Bien sûr que si tu le sais … C'est exactement ce que tu décris... L'incompréhension. La remise en question violente et dérangeante de tout ce que l'on s'est toujours efforcé de bâtir, de prendre pour acquis. Le déni et le refus de voir ce que l'on sent pourtant quelque part au fond de soi... La perdition... dans toute sa sublime douleur en somme... » une autre rasade alors que je sens mon corps vaciller quelque peu sur son perchoir « Je ne te demanderais pas ce qu'il s'est réellement passé entre vous lors de cette entrevue... Je crois avoir d'ors et déjà deviné... Mais... Si tu veux le fond de ma pensée et que je me montre comme toujours franche... » une grande inspiration puis « Est-ce réellement l'intérêt que pourrait te porter Axel qui te dérange ou ne serait-ce pas plutôt le fait que, toi, tu puisses te découvrir un intérêt certain et je le crains profond pour lui ? » un coup d'épaule et un constat alors que ma bouteille venait tinter doucement contre son verre si ridiculement petit « On est mal barrés baby... On fait quoi avec les frère Wiley hein ? »

Pas de notre faute aussi hein … Ils n'avaient qu'à pas être aussi parfaits ! Merde ! Merde ! Et encore merde !

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