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my daughter did what now? | nell

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Sam 4 Avr - 13:52
tw: évocation des règles (dans la plupart des réponses)

Recevoir une convocation du lycée de sa fille n'est pas exactement ce que Marisol imaginait pour conclure sa journée. Fort heureusement, la jeune baby-sitter habite seulement à quelques rues de chez eux et elle a gentiment accepté de venir à la dernière minute pour s'occuper de Miguel. La mère de famille se voyait mal arriver avec son fils dans les bras, à essayer de l'occuper et écouter le professeur en même temps. La secrétaire de direction s'est montrée assez évasive au téléphone, mais il s'agirait d'une histoire d'absentéisme. Le sang de Marisol n'a fait qu'un tour et elle s'est rapidement organisée.

Elle tapote distraitement le volant de son monospace, les yeux rivés sur le feu rouge mais la tête clairement ailleurs. Que Sofia sèche les cours est une chose. C'est une adolescente sage, si c'est son idée de la rébellion, soit. Mais Marisol n'en est pas moins inquiète et blessée, plus qu'énervée. Après tout, elle s'est toujours vantée de sa relation ouverte et pleine d'amour et de confiance avec sa fille. L'idée qu'elle commence à lui cacher des choses, à mentir, qu'elle ne sache pas toujours ce qu'elle fait et avec qui est difficile à avaler.

Finalement, la brune se présente à l'administration, où elle trouve Sofia, assise sur un siège en plastique, un air contrit sur le visage. Sa mère se contente de froncer les sourcils, avant de se tourner vers la secrétaire. « Bonjour Mrs Murphy, merci d'être venue rapidement. » Elle ne corrige pas la pimpante jeune femme, tant le raccourci est commun. « Nous ne voulions pas vous alarmer, mais Sofia n'est pas allée à son cours de sport et ce n'est pas dans ses habitudes, donc on a organisé une rencontre avec Mr Maisonneuve, il ne va pas tarder. » En plus, un cours de sport.

L'inconvénient d'avoir un oncle prof dans votre lycée, c'est que votre mère finit par connaître la moitié de vos professeurs. Et manque de chance, c'est le cas de Nell Maisonneuve. Marisol voit bien à la tête de sa fille qu'elle est morte de honte, mais c'est le prix à payer. Elle sourit à la secrétaire et répond courtoisement. « Très bien, je vais attendre avec Sofia. Et merci de m'avoir prévenu. » Toujours un ton égal, un effort pour masquer toute trace d'accent mexicain. Elle a mis son masque de bonne mère de famille américaine, essentiel pour survivre dans ce genre d'endroit, sans passer pour un cliché de mère latina excessive.

Cela ne l'empêche pas de rapidement chuchoter à sa fille, en espagnol. « Sofia, mon coeur, pourquoi tu as fait ça? Tu sais que je connais Nell en plus, on aurait pu discuter. » L'adolescente ne répond pas, se tortille sur sa chaise, ouvre la bouche, ne dit rien. Marisol hausse un sourcil, étonnée de cette attitude. Sa fille est certes polie et plus réservée que bon nombre des Paredes, mais elle n'a jamais été du genre à ne pas se défendre ou ne pas dire ce qu'elle ressent.

Le jeune professeur de sport fait finalement son apparition et la mère de famille se lève pour faire quelques pas dans sa direction, sa fille sur les talons. Après une seconde d'hésitation, elle tend la main à l'enseignant. « Bonjour Nell. Je suis désolée qu'on se croise dans ces circonstances... » D'ordinaire, ils vont faire un footing ou prennent un café après un événement scolaire, entretenant des rapports très cordiaux. « Bien, que s'est-il passé? » Si Sofia est subitement muette, la version de Nell devra faire l'affaire.

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Lun 20 Avr - 10:15
Nell se trouve toujours de nouvelles tâches, de nouvelles choses à ranger et à mettre en ordre bien que son dernier cours soit déjà terminé depuis plus d’une heure et que le gymnase se soit vidé de tout élève depuis déjà une bonne demi-heure. Il y a toujours quelques retardataires qui profitent de la douche, ou de papoter avec les copains copines, mais en fin de journée, il est rare qu’ils trainent trop, trop pressé de rentrer chez eux, ou d’aller trainer en dehors du lycée.

Le professeur de sport regarde l’horloge et ronchonne dans sa barbe de trois jours. Présent en ville depuis deux mois seulement, il a déjà réussi à se faire des amis mais est bien conscient de la fragilité de ces nouvelles rencontres. Il n’a pas pu leur en dire des masses sur son passé, et surtout pas la vérité, alors à part se démarquer grâce à sa personnalité un peu folle, il ne voudrait pas mettre en péril ces nouvelles relations. Alors pourquoi, parmi tous les élèves à qui il donne des cours à longueur de journée, celle avec qui on a organisé une rencontre parent professeur pour absentéisme est la fille d’une de ses rares nouvelles amies ?

Forcément qu’il redoute la confrontation. Il aurait préféré que le directeur ne dise rien. D’ailleurs, il l’avait expressément demandé, indiquant que c’était la première infraction et donc que ce n’était pas bien grave, qu’il réglerait ça en privé, mais la direction n’avait rien voulu entendre. Il avait pesté intérieurement, se disant alors qu’il aurait mieux fait d’enfreindre les règles et de ne pas dénoncer l’élève. Mais un de ses camarades aurait peut-être vendu la mèche et si c’était remonté après jusqu’au directeur du lycée… Grrrr !

D’un pas peu décidé, et plutôt à reculons, Nell se change et rejoint le bureau de la direction. Il ne manquerait plus que Marisol lui en veuille parce qu’il est en retard… Il ouvre la porte et suit le mouvement, serrant la main de son amie comme si c’était le geste qu’ils utilisaient habituellement. « Et moi donc. » Il est sincère, aussi embêtée qu’elle. « Suivez-moi. » Il n’a aucune envie que la secrétaire de direction entende ce qu’ils se disent et donc ce sera bien mieux en privé. Une fois qu’ils sont tranquilles, Nell, toujours aussi embarrassé, commence à parler. « Je suis désolé, je ne voulais pas en arriver là… C’est délicat comme situation. » Il grimace. Il ne faudrait pas non plus que Sofia pense qu’elle peut prendre l’avantage sur lui en raison de l’amitié entre sa mère et son professeur de sport.

« Sofia… » Il regarde la jeune fille avant de retourner son attention vers sa mère. « Cela fait deux fois qu’elle refuse de faire de participer aux cours pour raisons… » Comment dire ça ? Comment dire ces choses qui sont si sensibles ? « médicales ? » Son ton est hésitant et pour cause. « Enfin… Problèmes de filles… » Il ne sait pas s’il est assez clair mais malgré son âge avancé, il n’est toujours pas à l’aise pour parler des règles des adolescentes. Il n’avait pas ce genre de problèmes en enseignant à l’université. « J’ai été plutôt conciliant, acceptant qu’elle regarde depuis les gradins ces deux derniers cours mais aujourd’hui, elle n’est carrément pas venue. » Une nouvelle grimace. Il faut qu’il aille au fond des choses pour que l’élève comprenne. « Les… menstruations ne rendent pas les gens malades, ou alors il faut un certificat médical… Mais par rapport aux autres filles, je ne peux pas… faire de différence… »

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Mar 21 Avr - 15:13
Marisol et Sofia suivent le jeune professeur, qui a l'air tout aussi gêné que l'adolescent, loin des oreilles indiscrètes et du passage du secrétariat. Une fois au calme, Nell se lance dans des explications et semi-excuses qui ne satisfont pas vraiment la mère de famille. Elle ne l'interrompt pas toutefois, écoutant attentivement le fin de l'histoire et jetant un oeil sur sa fille, qui s'enfonce sur sa chaise avec une claire volonté de disparaître. Le mot magique est enfant prononcé. Problème de filles. Euphémisme du siècle. Marisol retient un soupir et laissent cet homme blanc lui expliquer que les règles ne sont pas une maladie.

La brune fulmine. Toutefois, elle a suffisamment de discernement pour voir les torts de sa fille. Sofia n'aurait pas dû sécher, ni mentir à ses parents sur ce qu'il s'est passé. Cela aurait évité ce moment gênant pour tout le monde. Nell semble d'ailleurs mortifié, ce que Marisol ne peut s'empêcher de trouver un rien excessif. Il n'a jamais rencontré ce problème, grand classique du cours de sport mixte? Les profs de gym ne sont-ils pas mieux formés au traitement de ces questions de nos jours? Visiblement, non.

Elle glisse un dernier regard en coin à Sofia, qui a décidé de fixer le sol pour le restant de l'entretien. Adoptant son ton ferme mais bienveillant de maman expérimentée, Marisol tourne son attention sur Mr Maisonneuve. « Je ne voudrais pas être impolie, mais je ne pense pas que tu sois le mieux placé pour jauger de la sévérité des douleurs menstruelles de ma fille. » Elle a beau apprécié le professeur, la santé et les besoins de Sofia passe avant toute camaraderie. « Pourquoi n'a-t-elle pas été envoyée à l'infirmerie? On aurait pu lui donner un antalgique ou une bouillotte et elle aurait pu aller à la bibliothèque, se reposer de manière plus constructive que depuis un gradin. » Prenant conscience qu'elle a l'air de juger la pédagogie du professionnel, Marisol ajoute d'un ton plus doux. « Après, je suis entièrement d'accord sur le fait qu'elle n'aurait jamais dû sécher le cours et que cela mérite une sanction, de ton côté comme du mien. » Nouveau regard vers sa fille, qui s'agite un peu plus, visiblement mue par un sentiment d'injustice. « Qu'en penses-tu Sofia? »

L'adolescente marmonne quelque chose, puis trouve finalement le courage de se redresser un peu et de regarder furtivement son professeur. « Je suis désolée, j'aurais pas dû sécher. Mais... J'avais mal et puis... Avec nos shorts de sport, j'avais peur que... » Elle rougit, hausse les épaules et retourne à son silence gêné. Sa mère lui pose une main réconfortante sur le bras. « Je crois qu'il y aurait matière à discuter sur les mesures prises pour les jeunes filles lors des séances de sport dans ce lycée. Mais chaque chose en son temps. Qu'avais-tu en tête Nell, en terme de sanction? » Encore une fois, Marisol est sans doute un peu trop directive pour une mère de famille convoquée pour absentéisme. Mais les circonstances semblent se prêter à ce qu'une figure féminine prenne les choses en main par ici.

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Ven 1 Mai - 9:28
Nell a rarement été aussi gêné de sa vie, pourtant, il en a vu des choses lorsqu’il était en prison, accusé injustement d’un meurtre qu’il n’avait pas commis, pour lequel on lui avait fait porter le chapeau. De longues années d’incarcération passées en présence d’hommes et pas du tout de jeunes adolescentes. Il ne connait que trop peu ces créatures, il faut le dire. Ayant enseigné à l’université d’Austin, grâce à quelques mensonges sur son CV, il n’a eu l’occasion de donner des cours qu’à des femmes qui avaient choisi la matière et qui n’ont jamais exposé de problèmes de menstruations. Comment et pourquoi ? En fait, il ne s’est juste jamais rendu compte que ça pouvait réellement posé problème, et ne s’est même pas posé la question. C’est vrai que maintenant qu’il est face à la situation, il se rappelle vaguement de ses propres cours de sport de quand il était au collège, en France, mais c’était vite réglé, son professeur de l’époque n’en ayant que fait des plaintes des demoiselles. Alors oui, c’est une situation inédite pour le jeune homme, qui aimerait ne pas avoir à l’avouer. Il ne pourrait pas expliquer à Marisol, malgré toute la bonne volonté du monde, pourquoi il n’a pas été formé à ces soucis, sans risquer de mettre en péril sa protection des témoins. Et merde ! A peine arrivé en ville à essayer de nouveaux amis et le voilà qui se heurte à de petits problèmes qui prennent des proportions qu’il aurait préféré éviter.

« Oui… C’est sûr. » Bafouille-t-il quand la latina lui indique qu’il est mal placé pour juger. On dirait que c’est lui, l’enfant qu’on punit, désormais et il ne fait pas beaucoup plus le malin que Sofia, assise sur sa chaise. Pourtant, il doit se ressaisir, car il est professeur ! Oui, Nell, on se réveille. Avant de prendre ce poste au lycée, il n’avait pas pris conscience qu’il aurait à faire aux parents des élèves… Ou en tout cas, il s’était dit que ça ne changerait rien à la manière de faire son métier. Il n’a rien à répondre à la question suivante, parce que maintenant qu’elle lui dit, ça parait évident… Il bredouille encore une fois, s’enfonçant un peu plus. « Comme elle ne l’a pas demandé… Je n’ai pas pensé que c’était nécessaire. Elle ne montrait aucun signe de douleur physique. » Ouais, bon, c’est pas du tout une excuse, il le sait bien… Mais il ne sait pas ce que c’est, lui, les problèmes de filles ! Et Heather, sa petite-amie d’Austin, n’avait jamais vraiment parlé de tels soucis avec lui.

Finalement, ils tombent au moins d’accord sur un point : le fait que la demoiselle n’aurait pas dû sécher les cours. « Le problème en lui-même n’est pas que tu n’ais pas assisté au cours, Sofia, mais qu’il aurait pu t’arriver n’importe quoi et que nous ne savions pas où tu étais. » dit-il d’un ton calme à l’élève. Nell, c’est le genre de prof cool, qui ne se prend pas la tête, qui ne veut de problèmes avec personnes, qui préfère que ses élèves l’apprécient. « J’aurais préféré que tu m’expliques vraiment le problème. Si j’avais compris que c’était… » Il cherche ses mots un instant, conscient que ce sont deux paires d’yeux qui sont braquées sur lui. « … aussi difficile et douloureux pour toi, nous aurions trouvé une solution ensemble. » Il sait qu’il est un homme et qu’en plus, c’est un nouveau professeur, mais pour autant, il tient à montrer à ses élèves qu’ils peuvent avoir confiance en lui. Il se tourne vers Marisol. « Un avertissement devrait suffire pour cette fois. Il me semble inutile d’entacher son carnet scolaire à l’encre indélébile pour une première fois, à condition qu’il n’y en ait pas de prochaine, bien entendu. » Il parle d’un prochain séchage de cours, pas de prochaines douleurs. Et puis, comme il se sent coupable de ne pas l’avoir envoyé à l’infirmerie, il se voit mal lui mettre des heures de colle ou ce genre de choses… « Qu’en penses-tu ? »
Puis, un peu plus tard, il reprend : « C’est quoi exactement le problème avec les shorts de sport ? »

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Dim 3 Mai - 14:04
Heureusement pour Marisol - qui a toujours fait beaucoup d'efforts pour ne jamais devenir le cliché de la mama latina qui s'égosille dans le bureau d'un représentant des institutions - le jeune professeur ne s'offusque pas de son ton directif et ses questions incisives. Clairement, ce garçon ne s'est jamais beaucoup interrogé sur le cycle menstruel, une fois ses examens de biologie passés. On ne peut pas vraiment le blâmer, après tout, ni le système éducatif, ni la société n'encourage les hommes blancs hétéros à se préoccuper du sort de leurs soeurs, amies ou élèves, pendant leurs règles ou non d'ailleurs. Quoique, avec un nom comme Mainsonneuve, il est sûrement canadien. Et la brune s'est toujours imaginé que leurs voisins nordiques étaient un peu mieux éduqués, dans tous les sens du terme. Peut-être a-t-elle eu tort, mais ce sera une question à soulever lors de leur prochaine rencontre au coffee shop ou à la salle de sports.

Car, malgré la situation délicate, Marisol ne compte nullement couper les ponts avec Nell, qui vient d'arriver à New-York et a bien besoin d'un peu d'amitié. Mais, chaque chose en son temps. D'abord, il explique avec pédagogie mais fermeté la gravité de ses actes à Sofia. La petite, s'agite à nouveau sur sa chaise, priant sans doute très fort pour que tout cela se termine vite. Il lui propose un simple avertissement, offre très généreuse pour selon qu'elle a menti et s'est mise en danger. Mais, la mère comme la fille ne vont pas s'en plaindre. Il demande alors Sofia si cela lui paraît raisonnable, un autre bon point aux yeux de la brune. « Oh, euh, oui, oui, c'est juste je pense. Merci Monsieur, je voulais pas vous inquiéter ou manquer de respect hein. Je suis désolée, je viendrais vous voir, si j'ai d'autres soucis. Et je ne sécherai plus, promis. »

Marisol passe doucement une main dans le dos de sa fille, fière qu'elle prenne ses responsabilités et s'engage à agir mieux. C'est ce qu'elle a toujours essayé de lui apprendre: faire des erreurs est tout à fait normal, c'est comment on les répare qui compte. Certes, les occasions de sécher la physique un après-midi ensoleille, l'année de sa terminale, ne manqueront pas et la brune ne sait que trop bien que cette promesse ne sera pas tenue. Mais c'est l'intention qui compte, pour aujourd'hui. Elle lui adresse donc un sourire bienveillant, puis tourne le regard vers le professeur. « C'est plus que juste, c'est très magnanime Nell. De mon côté, je propose plus de sorties pendant une semaine, histoire d'apprécier les occasions que tu as de voir tes ami·e·s et de bien te mettre dans la tête qu'il faut nous dire où tu vas et avec qui. » Sofia se garde bien de protester, surtout devant son prof, mais sa mère n'est pas dupe. Elle aura droit à une belle complainte argumentée dans la voiture.

Nell pose ensuite une question qui prend la mère de famille de court. Visiblement, il a écouté et compris qu'il avait des lacunes, c'est tout à son honneur. La jeune fille rougit à nouveau un peu, mais n'étant plus à ça près, prend le taureau par les cornes pour répondre franchement. « Ben, ils sont gris clairs Monsieur... Et, ils sont pas super agréable, genre la matière et tout ça. Puis, tout le monde est pas à l'aise de faire du sport pendant ses règles quoi. » Marisol hoche la tête et se permet une petite intervention, histoire d'agrémenter le témoignage de sa fille par quelques informations factuelles. Réflexe de journaliste peut-être. « En fait, le sport peut-être être bénéfique pour certaines personnes pendant les règles, si les douleurs ne sont pas trop importantes, les endorphines peuvent soulager temporairement. Mais d'un point de vue pratique, surtout chez les jeunes filles qui sont plus à l'aise avec des serviettes hygiéniques, ça peut créer des frottements désagréables, ou juste mettre mal à l'aise. » Elle hésite un instant, puis s'autorise à demander. « Dis-moi si c'est trop intrusif mais, il n'y a rien sur cet aspect de la pédagogie dans la formation des professeurs de sport? Ca ne m'étonnerait pas plus que ça hein, mais c'est dommage! » Voire irresponsable et passablement sexiste, mais ça, Marisol le garde pour elle.

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Ven 22 Mai - 13:17
La sanction semble convenir à tout le monde, ce qui soulage Nell. Décidemment, enseigner au lycée n’est pas aussi simple que de le faire à la faculté, en présence de jeunes adultes qui n’en réfèrent pas à ceux qui les ont amenés à la vie. Il a au moins la chance que ce soit une de ses amies en face de lui et pas une inconnue quelconque, bien qu’à y réfléchir, ça aurait peut-être été plus simple pour lui justement. Bonne question, il n’a aucun point de comparaison jusqu’à maintenant. Il fait un sourire bienveillant à Sofia et écoute Marisol la priver de sortie pour une semaine. Il ne rajoute rien à ce sujet. Ce n’est pas lui, qui n’a ni femme ni enfant, qui saurait s’immiscer dans ce type de conversation.

Finalement, il reprend ensuite concernant les shorts de sport, écoutant les arguments des deux femmes. Il reste quelques instants silencieux pour réfléchir à comment aider, quoi faire pour trouver une solution. Marisol termine en lui posant une question qui le met quelque peu mal à l’aise. Non pas que ce soit trop intrusif, le problème est ailleurs et il ne peut en aucun cas lui révéler la vérité, même s’il aimerait bien. Il n’a jamais suivi de formation officielle pour devenir professeur de sport. Après quelques années d’incarcération pour un meurtre qu’il n’avait pas commis, il avait fui aux Etats-Unis et menti sur son CV afin de trouver son poste précédent de professeur à l’université d’Austin. Depuis, il a été disculpé et placé sous-programme de protection de témoins, l’amenant ainsi à New-York, mais si ses années d’expérience en tant que professeur lui ont appris certaines choses, il y a des lacunes qu’il ne saurait combler. Et évidemment, dire la vérité sur ceci reviendrait à flinguer toute sa vie… Toutefois, il se dit qu’il serait peut-être bon qu’il suive une formation à distance, en toute discrétion… En attendant, il va falloir mentir un peu, pour le bien de tous.

« J’ai fait mes études en France. » En soit, il était bien en France à cette époque de sa vie. « Le programme est peut-être différent de celui dispensé aux Etats-Unis, et j’avoue que j’étais loin d’être l’élève le plus assidu à cet âge-là. » Se faire passer pour un coureur de jupons, ou bien quelqu’un qui avait autre chose à faire que de se préoccuper de ses cours à l’âge de 20 ans, c’est toujours mieux que de divulguer la vérité, non ? Il n’aurait pas dit une telle chose à une autre mère de famille mais face à Marisol, il sait qu’il est amené à la revoir… Toutefois, il s’en veut. Cet homme aime trop l’honnêteté… « Dans tous les cas, non, je ne me souviens pas d’une sensibilisation sur ces sujets en particulier. » grimace-t-il, avant d’ajouter dans un sourire plus convaincant. « Mais il n’est jamais trop tard pour apprendre ! » Il veut vraiment aider, il ne fait pas semblant.

« Pour les shorts, je pense que je peux faire quelque chose, ou au moins essayer. Je pourrais tenter de convaincre le directeur de la nécessité de commander de nouveaux shorts, ou à défaut, le persuader que chacun pourrait amener son propre short. » Après tout, c’était comme ça quand lui était à l’école en France. Chacun venait avec ses propres affaires, l’uniforme n’étant absolument pas de rigueur. « Pour le reste, je ne suis pas certain de pouvoir aller contre le programme scolaire. » Malheureusement, ceux qui promulguent les lois n’ont pas prévu à sa connaissance que les jeunes filles puissent échapper à l’éducation physique en cas de règles douloureuses. Cela ne veut pas dire qu’il n’enverra pas plus facilement les jeunes femmes à l’infirmerie en cas de besoin. « Je ne manquerais pas d’aborder le sujet avec mes collègues, surtout les collègues féminines, afin de voir ce qu’elles peuvent proposer. » Et comment elles gèrent ces situations. Il aborde ces sujets devant l’adolescente, sans se rendre vraiment compte qu’elle est encore là en fait, car c’est surtout des sujets d’adultes qu’il ne devrait pas aborder de cette façon devant un élève. Surtout montrer ses lacunes. Mais qui de mieux placé pour résoudre les soucis que les principaux intéressés ?

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Dim 24 Mai - 22:35
Nell explique son manque de sensibilité sur certains sujets par sa formation en France. La mère de famille hausse vaguement les épaules, cela semble cohérent avec une culture latine un peu macho et des systèmes éducatifs modelés après les usines du XIXème siècle. La France a des avantages indéniables sur les Etats-Unis — comme un système de santé qui ne cause pas de faillites personnelles et un gouvernement suffisamment fonctionnel pour ne pas faire la une des journaux internationaux — mais certaines choses sont les mêmes partout. Notamment le tabou autour des règles et de la santé sexuelle. Marisol aurait espéré qu'un jeune professeur comme Nell ai reçu un enseignement un peu plus moderne, mais ce n'est visiblement pas le cas. « C'est dommage, mais je ne suis pas convaincue que ce soit au programme ici tu sais. » Il faudrait qu'elle se renseigne, tiens.

Fort heureusement, il est prêt à rectifier le tir et à écouter. Une qualité parfois rare chez les hommes, surtout quand il s'agit de discuter de choses avec lesquelles ils ne sont pas à l'aise. Et il est proactif, il faut le reconnaître. L'idée que les élèves viennent avec leurs propres vêtements de sport lui paraît logique, après tout, ils n'ont pas d'uniformes pour le reste des cours. Toutefois, il y a un dress code et elle ne doute pas que les mini-shorts sont une préoccupation du comité de parents. Plus que le confort des jeunes filles, sans doute. Elle retient un soupir, puisque son agacement n'est pas dirigé contre Nell. « Ca me semble une bonne idée, qu'ils puissent s'habiller comme ils veulent, mais il faudra négocier avec la direction et les parents. » Elle n'en dit pas plus, ne souhaitant pas être mauvaise langue devant sa fille, mais la brune a en tête plus d'une mère aux idées bien tranchées. Et un peu arriérées.

Elle échange un regard avec Sofia, qui trouve le courage de donner son avis. « Oui, ce serait bien, genre, moi je préfère les leggings. » La jeune fille tourne les yeux vers son professeur, n'osant pas encore le regarder tout à fait en face. « Et je dis pas que je veux pas faire sport à chaque fois Monsieur, hein. Juste, ce serait cool de trouver un système où on peut aller à l'infirmerie ou alors faire d'autres exercices. » La petite regarde à nouveau sa mère, puis le bout de ses baskets, craignant d'avoir dépassé un peu les bornes. Marisol sourit et abonde en son sens. « Oui, comme a dit Nell, c'est à discuter avec les autres enseignants et l'infirmière. Merci Sofia. Tu as fait une erreur mais tu t'es excusée et tu travailles à arranger les choses, c'est bien. » La mère de famille passe une main dans le dos de sa fille, puis lui demande gentiment. « Tu veux bien m'attendre dehors maintenant? » L'adolescente hoche la tête, salue l'enseignant puis quitte le bureau.

Marisol sourit alors à Nell, lui parlant en tant qu'amie plus que parent d'élève désormais. « Merci de ne pas l'avoir trop sanctionnée et d'être compréhensif. Si son cas peut servir d'exemple pour faire évoluer positivement les choses pour tout le monde, ça lui permettra d'en tirer autre chose qu'un moment de gêne. » Elle rit un peu, la situation étant tout de même hautement incongrue. « Ah la la, je ne pensais pas devoir encore parler des règles comme si c'était la fin du monde à 40 ans passés. Ni te revoir dans ses conditions! » Elle hoche la tête de droite à gauche, l'air aussi amusé que fatigué. En effet, la brune aurait largement préféré papoter avec le jeune prof dans un café ou le retrouver à la salle de sport. Mais on a pas toujours ce qu'on veut dans la vie, clairement.

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