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delicate - azucena

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Lun 28 Oct - 19:22
delicate
EXORDIUM.

ft. @Azucena Jiminez
Un seau qui tombe à la renverse. De l’eau qui humidifie le sol, et des tulipes éparpillées ci et là. Ça paraît futile, encore plus dans une boutique de fleurs. Pourtant, aujourd’hui, ça sonne comme l’erreur de plus. Celle qui compresse un peu plus ton coeur, qui te rappelle que ta vie a pris un nouveau tournant. Une main passe sur ton visage, lentement, alors que ton regard se pose fébrilement sur la cliente en face de toi.
« Laissez, je ramasserais après… Navrée pour ma maladresse. Alors on a dit un bouquet d’oeillets ? Une couleur en particulier ?
- Blanc s’il vous plait.
- Je vous prépare ça. Je rajoute une autre fleur ? un léger sourire, presque crispé, orne tes lèvres, alors que tu tentes de rester concentrée.
- Ca ira merci. » Ton regard bienveillant reste accroché encore un peu à la jeune femme. Pourtant, tu n’arrives toujours pas à te le sortir de la tête. Dans n’importe lequel de tes gestes. Darel a fait partie de ton quotidien pendant trop longtemps pour ça. Tu t'en rends de plus en plus compte. Ta tête qui se secoue légèrement alors que t’essaies de garder l’esprit clair, au moins le temps de préparer ce bouquet. Avec la délicatesse dont tu sais faire preuve, tu prépares cette commande, ajoute à ces perles blanches quelques branches d’un vert boisé qui se marie parfaitement. Tu ajustes quelques détails, choisi un plastique transparent aux motifs rappelant une forêt pour le maintenir. Les décorations habituelles, ainsi que ta carte que tu ajoutes pour peaufiner le tout, et en quelques minutes, le tour est joué. D’un geste fin, tu tends le tout à cette cliente semblant pressée, toujours ce sourire étiré sur tes traits.
« Ca vous fera quinze dollars s’il vous plait. » Pas un mot de plus de la part de ta vis-à-vis qui s’empresse déjà de te donner l’appoint, et quitter les lieux.
Un soupire, ton regard qui se perd sur le sol, les tulipes qui le jonchent. Tu t’empresses déjà d’aller les ramasser, les repositionner rapidement dans leur seau. Un tour par l’arrière boutique pour récupérer une serpillière et de l’eau pour conserver les fleurs. Tu te dépêches comme tu peux pour tout nettoyer, pour ne pas laisser un client de plus observer ce désastre. Mais tu as l’impression que tout cela fait écho à ta vie, la misère qui en découle depuis quelques jours, quelques semaines. Tes yeux qui virevoltent entre l’horloge au mur et le manche que tu tiens entre tes mains. L’heure du déjeuner qui approche, et Darel qui ne viendra pas. Qui ne viendra plus. Lui qui rythmait pourtant ta vie désormais n’en fait plus partie. Et à vrai dire, t’as l’impression de ne plus savoir comment organiser ta vie sans lui. Les stigmates d’un quotidien parfois trop rude, dont tu n’étais plus maîtresse. Ça te soulage autant que ça t’effraie. Seulement, l’amour s’en mêle encore. Tu l’aimes Darel, malgré tout ce que t’as subis pour être avec lui. Malgré le fait qu’il t’ai coupé du monde pour que tu ne vois plus que lui. Ça a marché, peut-être trop bien. Certainement est-il en train d’attendre que tu reviennes en pleurs. Il aurait certainement raison, mais si tu sais au fond de toi que c’est ce qu’il fallait faire. Pour ton propre bonheur, ta propre liberté. Naïve mais pas stupide. T’as finis par comprendre que tu étais, en quelque sorte, devenue sa poupée, que personne ne pouvait approcher. Seulement, la douleur s’éveille encore, sans crier gare. Laisse cette larme perler sur ta joue. Goutte d’eau que tu t’empresses d’essuyer d’un geste de main. Ta sensibilité te perdra un jour. Parce qu’elle laisse encore tous ces autres sentiments dicter tes gestes. Elle laisse d’autres larmes se confondre sur ce visage teinté de pureté. Tulipes à leur place, sol propre. Et le coeur au bord du gouffre. Mais tu ne peux décemment pas te montrer comme ça, pas alors que tu dois faire tourner ta boutique, si tu veux être capable de payer tes factures à la fin du mois. Alors, tu retournes derrière ton comptoir, cherche quelque chose à faire pour te changer les idées, même si rien ne te vient. Dos à la porte d’entrée, tu t’occupes à observer ton livre de comptes, sans vraiment le lire. Ces perles d’eau continuant de couler, et toi qui les laisse s’échapper. Ne dit-on pas que ça fait du bien, parfois ? Certainement, sauf lorsque cela devient trop récurrent, comme en ce moment. Mais voilà que la porte de ta boutique s’ouvre dans un bruit de clochette qui t’amuses tant habituellement. Un léger sursaut, précédant un reniflement, et tes mains essuyant tes yeux.
« Un instant, je suis à vous ! » Ta voix fébrile tranche pourtant avec la délicatesse du lieu. Quelques secondes de plus, le temps de reprendre ton souffle, te retourner. Et voilà que le visage d’Azucena se dessine devant toi, laissant un rictus empli de tristesse conquérir tes traits.
« Azu ! Comment tu vas ? »

@ Invité

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Mer 20 Nov - 14:18


  «  Et si vous alliez tous vous faire voir ailleurs et me lâchiez un peu les baskets hein ? »

Grommela entre ses mâchoires crispées celle qui, pour la énième fois, entendait son portable vibrer et se laissait aller au réflexe, devenu bien trop machinal, de regarder l'écran qui, sans surprise, lui annonçait l'arrivée d'une flopée de messages. Checkant vite fait les noms des expéditeurs, la réalisatrice avait soupiré bruyamment avant que de rejeter au loin ce téléphone qui alla atterrir sans douceur sur le parquet de la chambre. Elle comptait bien l'y laisser et s'empresser de l'oublier quand le nom d'un expéditeur particulier lui revint en mémoire et, ses joues presque rosies, elle se releva et alla ramasser le dit objet et, presque fébrile, prit connaissance du message. Elle attendait à trouver un peu de réconfort dans son existence un peu trop agitée ? Elle en siffla de colère autant que de déception. Il annulait leur rendez-vous... Bah voyons ! Qu'il aille se faire voir lui aussi tiens ! Marre d'être celle que l'on appelait que lorsque l'on avait rien de mieux à se foutre sous la dent … ou, en l'occurrence, sous la couette ! Rageant à voix basse, cherchant un moyen de chasser ses idées sombres et le monsieur en premier, elle était allée jusqu'à son bureau où, depuis plusieurs jours, reposaient des fleurs flétries. Même les fleurs crevaient chez elle... Des fleurs... Des fleurs bien sûr ! Les yeux pétillants d'un éclat nouveau, elle avait attrapé son blouson et ses clés de voiture puis avait pris la direction du centre ville. Et, plus précisément encore, celle de la boutique où elle savait pouvoir retrouver son amie Mylandra.

Mia... Sa si belle et délicate amie qui était la plus belle des fleurs ! Azucena ne cessait de se féliciter de ce heureux hasard qui avait permis, il y a quelques temps déjà, à leurs chemins si sinueux de se trouver. Et si les  fleurs avaient permis leur rencontre l'amitié qui en était née était sans nuls doutes l'une des plus chères au cœur de la réalisatrice. Parce que, comme ces fleurs qu'elle arrangeait en de superbes créations, Mylandra était de ces êtres qui savent, sans même le vouloir, mettait du soleil et rendait beau votre quotidien. Par sa douceur, sa gentillesse et son cœur en or. Et ce malgré l'histoire peu évidente qui avait été sienne et qui, aujourd'hui encore, amenait trop souvent à sa peau dorée les plus atroces des larmes. Comme celles que Azucena détesta deviner avoir coulé quand, entrant et laissant à son amie le temps de se retourner vers elle, elle en constata les stigmates. Sans même encore répondre à la question de son amie elle avait levé un doigt pour lui demander d'attendre. Puis, sans lui laisser le choix ou lui demander son avis, elle était allée fermer la boutique . Son amie avait besoin d'une pause et elle pouvait compter sur la mexicaine pour la forcer à la prendre ! Avisant l'eau sur le sol, elle était allée dans l'arrière boutique et s'était mise en devoir de tout nettoyer. Les yeux rivés sur son travail de l'instant elle s'était enfin décidée à rompre le silence

  « J'ai bien fait de venir on dirait, non ? » relevant la tête, adressant un sourire doux à son amie elle avait ajouté  «  Prends tes affaires, file te repoudrer le bout du nez et laisses moi finir ici. Quand tu seras prêtes on se boira un verre et on va parler toutes les deux ! J'ai comme l'impression que tu en as autant besoin que moi, non ? » puis, lâchant un instant son balai pour mieux venir prendre dans ses bras son amie elle avait embrassé ses deux joues et noué leurs doigts  «  C'est bien à ça que servent les amies non ? Et, saches le, je ne partirai pas d'ici avant que tu ai livré ton cœur et retrouvé ton si beau sourire ! »

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Mar 7 Jan - 6:56
delicate
EXORDIUM.

ft. @Azucena Jiminez
La séparation a été longue à arriver, devient difficile à encaisser. Elle tord encore ton coeur lorsque t’y penses, trop souvent. Même dans cette boutique, que tu as pu acheter il y a plusieurs années déjà. Pendant ces moments durs, c’était ton échappatoire, ton jardin zen quand chez toi, rien n’allait. Et même ça, Darel avait réussi à te le prendre, au fur et à mesure du temps. Il te déposait le matin, était toujours à l’heure pour le déjeuner, et venait te récupérer. Rares étaient les fois ou sa silhouette ne passait pas le pas de cette porte à ces quatre moments de la journée. Lorsqu’enfin, tu as osé lui dire que tu voulais le quitter, il venait plus souvent encore, pour s’assurer que tu ne voyais personne d’autre. Tu ne serais pas surprise d’apprendre qu’il t’espionnais, même si tu sais que tu n’avais rien à cacher. Et maintenant que tu as réussi à tirer un trait sur votre histoire, à y mettre un terme, c’est difficile de continuer d’avancer, en revoyant encore et encore ces souvenirs se dessiner devant toi.
Ce n’est pas faute de vouloir avancer, tourner la page définitivement sur cette relation. Mais sept années ne s’effacent pas ainsi. Qu’importe la force que tu y mets pour passer à autre chose. Parfois, comme aujourd’hui, il suffit d’une simple maladresse pour tout faire remonter à la surface, bien malgré toi. Un soupire perdu entre ces larmes, avant que la cloche ne sonne, signifiant l’arrivée d’une autre personne dans ta boutique. C’est un peu une surprise de voir Azucena, mais tu sais que c’est un soulagement aussi. Bien qu’elle sache lire tes états d’âme comme dans un livre ouvert, tu as arrêté de te cacher devant elle depuis bien longtemps. Un léger sourire sur tes lèvres, teinté d’incompréhension lorsque tu peux l’observer fermer la porte de ta boutique.
« J'ai bien fait de venir on dirait, non ? » Ce n’est rien de le dire. C’est toujours agréable de voir un visage familier lorsqu’on a l’impression que tout s’effondre une fois de plus autour de nous. « Prends tes affaires, file te repoudrer le bout du nez et laisses moi finir ici. Quand tu seras prêtes on se boira un verre et on va parler toutes les deux ! J'ai comme l'impression que tu en as autant besoin que moi, non ? »
« Hmm… D’accord. » arrives-tu finalement à souffler, presque gênée alors que les mots de ton amie savent te réconforter, bien plus rapidement que tu ne le montres. Tu ne devrais pas, mais tu en as besoin. Et tu sais qu’elle n’acceptera pas un non de ta part, de toute façon. Tes bras qui s’enroulent autour d’elle dans une accolade amicale qui réchauffe les coeurs, tu te redresses bien vite face à elle.
«  C'est bien à ça que servent les amies non ? Et, saches le, je ne partirai pas d'ici avant que tu ai livré ton cœur et retrouvé ton si beau sourire ! » Ta tête qui se baisse légèrement. D’habitude, c’est plutôt toi qui tente de prendre soin des autres, de les soutenir lorsque rien ne va. Mais cette fois, tu dois apprendre à laisser les autres faire de même pour toi.
« Merci. » oses-tu à peine exprimer. Tu ne saurais pas quoi répondre d’autre, alors que tu lui offres un nouveau sourire. « Je vais récupérer mes affaires. » ajoutes-tu timidement, avant de t’engouffrer dans l’arrière boutique. Tu n’oses pas croire ton reflet dans le miroir. Pleurer autant, ressentir autant de tristesse ne te ressemble pas, et il est difficile de le constater réellement. Ton tablier que tu plies soigneusement, attrapant ton sac, ainsi que ton téléphone et tes clés. Moins de deux minutes, avant de refaire ton apparition devant ton amie. On peut voir que tu es gênée, mais prête à la suivre.
« J’ai l’impression que tu arrives toujours à savoir quand il faut venir ici. » Tu aurais envie de rire de cette remarque, mais ça semble encore douloureux. Alors tu laisses simplement ton regard se poser sur ton amie. Et même s’il est nécessaire que tu continues de travailler, tu sais qu’elle a raison. Tu as réellement besoin d’une pause aujourd’hui.

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