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it comes and goes in waves {maten}

@ Invité

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Mer 25 Sep - 10:49

but there is a light
in the dark, and i feel its warmth
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why can't i hold on?

w/ @mat gardner

Aujourd'hui, tu as un comics à récupérer à ta librairie habituelle. Cela fait des mois que tu attends avec impatience ce jour donc hors de question pour toi de programmer autre chose qui pourrait te retarder dans ta quête ! Bon, mis-à-part ton travail qui t'oblige à finir en début d'après-midi alors que tu aurais voulu y passer dés le matin même... dés que tu as reçu l'appel du patron de la librairie en fait. Sûrement que quelques années plus tôt, tu n'aurais pas hésité à rater un jour de travail juste pour cette raison – raison qui te semble tout à fait pertinente mais pas pour les autres malheureusement – mais tu sais bien que tu ne peux pas te permettre de perdre ton emploi au cinéma. Même si c'est loin d'être ton job de rêve, tu travailles à quelques mètres de chez toi et puis il y a une bonne ambiance entre collègues alors pour l'instant, tu ne comptes pas chercher ailleurs. Mais ce jour-là, tu pars presque comme une furie hors de cinéma et tu n'as pas besoin de te justifier à tes collègues pour qu'ils sachent pourquoi tu agis de cette manière car ils connaissent bien ta passion pour les comics. Armée de ta fameuse trottinette électrique qui te suit depuis un an maintenant dans tes aventures, tu te rends jusqu'à la librairie non sans une certaine appréhension. Si tes calculs sont bons, Mat n'arrive que dans une heure donc tu as largement le temps de récupérer ton comics, boire ton chocolat chaud et t'en aller... Mais comme à chaque fois que tu mets un pied dans ta librairie habituelle depuis maintenant deux semaines, tu redoutes le moment où tu risques de le croiser. Drôle de situation, quand tu penses au fait que durant ces six derniers mois, tu t'y rendais parfois pour rien – juste pour le voir lui.  Et maintenant, tu ne sais même plus comment le regarder ni même lui parler. C'est avec un soupir que tu gares ta trottinette devant la librairie et tu finis par rentrer dedans, saluant le patron avec un grand sourire qu'il te rend. Tu parles quelques minutes avec lui comme à ton habitude avant de payer ton comics et de passer à l'arrière, dans la salle de pause, pour te faire un chocolat chaud. Squatter ici depuis des années te donne quelques petits privilèges que tu apprécies. De toute façon, tu considères la librairie comme ta deuxième maison. Si tu n'es pas dans ton appartement, c'est ici que tu es. Pas compliqué pour te trouver au moins. Alors que le chocolat finit de couler, tu l'attrapes dans tes mains et souffle légèrement dessus histoire de le réchauffer... quand la porte s'ouvre et tu te retrouves nez à nez avec la personne que tu évites depuis des jours. « Salut. » que tu lui lances plus par politesse qu'autre chose, tandis que tu te caches tant bien que mal derrière la tasse comme si cela pouvait t'aider à disparaître d'ici soudainement. Cela te fait bizarre de le revoir. La dernière fois, c'était aussi à la librairie mais il n'y a eu aucun échange et tu as pu l'éviter facilement car le patron était présent aussi dans la pièce. Tu as juste fait ton achat et au revoir. Là, tu es censé rester un peu histoire de boire au moins ce foutu chocolat qui n'a pas l'air de vouloir refroidir. Évidemment, c'est le but d'un chocolat chaud. Alors comme le dernier des imbéciles qui ne réfléchit pas, tu tentes de le boire en grande vitesse mais dés la première gorgée tu te brûles la langue et tu la reposes sur la table. Toujours face à Mat, celui-ci a la chance de t'admirer en train de faire des grimaces à cause de la sensation de brûlure et tu te maudis intérieurement de ne pas être capable de te tenir correctement plus de deux minutes. Le pire, c'est que tu ne peux pas t'empêcher de le regarder. Parce qu'il est beau, et que tu as envie de sourire comme un niais dés qu'il est face à toi. Et tes sentiments pour lui ne peuvent pas changer en quelques jours – ils sont bien là, ancrés en toi. Peu importe que ce soit mal comme son père vous l'a balancé en pleine face. « Tu... Tu veux passer peut-être... » que tu marmonnes avant de te décaler du passage. Ce n'est pas ce que tu voulais lui dire, non. Toi, tu as envie de savoir s'il va bien, de le serrer contre toi. Mais tu as l'impression d'être tout petit face à lui. Honteux de ce qui s'est passé, honteux de ne pas être resté. Même si Mat t'a mis dehors, tu aurais dû être là, ne pas le laisser seul avec son homophobe de père. Tu te détestes d'avoir fait cela mais tu es incapable de lui dire, incapable de prononcer le moindre mot en rapport avec cela.

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Dim 29 Sep - 12:48

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w/ @espen halvorsen

pas envie de sortir du lit. pas envie de bouger, de penser, de respirer, d'jouer au mec bien alors, que tu ne cesses de repenser à toute cette haine, cette violence, le regard froid qu'il a lancé, celui que tu as toujours redouté d'apercevoir un jour. cette vérité qui a simplement explosé, une bombe impossible à retenir alors, que tu te retrouves condamner à squatter la chambre de ton cousin pour pas te retrouver à la rue. c'est mieux que rien, bien mieux que d'être dans la même pièce que lui. mieux que d'entendre à nouveau ses insultes et ses menaces qui continue encore d'hanter ton esprit. t'as envie de rester cacher sous ta couverture encore une bonne petite heure et tu sais pourtant que c'est impossible, que t'es obligé de te rendre à la boutique pour la sortie exceptionnelle du nouveau comics. un vendeur c'est pas suffisant, c'est même mission suicide pour gérer toute cette foule de geeks en délires et c'est pas le moment pour cracher sur de la thune. même si cela implique forcément de le croiser.. après deux semaines d'absence, de silences, à l'ignorer volontairement parce que toi-même t'as aucune idée de comment décrire cette situation, ou peut-être que "mon père est un connard homophobe" aurait pu convenir à la situation, expliquer cette soirée qui s'est transformée en véritable désastre. mais, t'as pas eu envie de l'admettre, de sortir ses mots de ta bouche même s'il représente parfaitement la réalité dans laquelle tu vis depuis tout petit. tolérance qui ne fait pas partit du vocabulaire de ta mère et encore moins de celui de ton père. avec un peu de chance, il a prétexter être malade et tu ne risques pas de tomber sur lui. avec un peu de chance.. tu salues rapidement tommy à la caisse qui semble suer de tous les côtés pour combler rapidement toutes les ventes qui ne cessent de s’enchaîner face à lui -ou bien c'est lui qui a toujours été trop lent et stressé face à des gens-. un regard de désespoir qu'il t'adresse et pourtant il te reste encore le temps de prendre tranquillement un petit café. l'espoir que finalement la tempête soit calmée une fois le début de ton service.. autant tu aimes lire, autant tu n'as jamais éprouvé quoi que ce soit à la lecture d'un comics, de cet univers auquel tu as essayé de te mélanger pour lui faire plaisir et que tu n'as jamais réellement compris malgré tes nombreuses tentatives. trop d'histoires, de personnages et de monde parallèles en une seule fois. des pensées qui s'échappent au moment même ou tu passes la porte de votre salle de pause.  espen, debout, face à toi, son chocolat chaud -quand est-ce qu'il va s'habituer au goût du café- et son expression gêné qui encore aujourd'hui continue de te faire craquer. un sentiment que tu as pourtant par tous les moyens essayé d'oublier, d'effacer, pour ne pas souffrir d'avantage de cette perte que tu n'as pas pu éviter. « salut. » que tu répond à ton tour avant de sombrer dans un silence une nouvelle fois gêné. t'as envie de lui demander de ses nouvelles, de t'excuser de ne pas avoir donner d'explications mais, t'y arrives pas, comme bloqué face à son regard. comme bloqué par les paroles de ton stupide père. alors, tu dis rien, le regarde simplement se brûler la langue parce que lui-même cherche à tout prix à s'enfuir d'ici et putain que tu le comprends. « ouais, y'a mon t'shirt là.. » son corps que tu effleures presque du tien, en passant de l'autre côté de la pièce. pièce beaucoup trop petite pour contenir toute cette tension toujours ancré à l'intérieur de toi depuis la dernière fois. dos à lui, tu retires rapidement ton t'shirt pour enfiler celui de la boutique, geste que tu espères rapide et qu'il n'aura peut-être pas remarquer à force de se cacher derrière la tasse de son chocolat chaud. l'espoir fait vivre « j'pensais pas que tu tiendrais une journée entière pour venir le chercher. » nouveau comics toujours emballer et présent sur la seule chose qui vous sépare maintenant ; la table. manière subtile d'éviter le sujet qui fâche et aussi de sous entendre que tu ne pensais pas le croiser à nouveau ici un jour. en même temps... t'étais pas censé commencer avant deux bonnes heures.

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Sam 5 Oct - 16:24

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w/ @mat gardner

Tu as un nœud dans la gorge, une boule dans l'estomac. Tes yeux se baissent sur le sol dés que tu croises son regard. Tout ton corps te crie que tu ne supportes pas l'avoir face à toi. Ou plutôt, l'avoir face à toi et ne pouvoir rien faire. Tu te rappelles encore très bien de votre baiser, de la sensation de ses lèvres sur les tiennes et tu donnerais n'importe quoi pour l'avoir de nouveau à tes côtés, pour continuer de passer des nuits à parler et refaire le monde avec lui. Tu n'as pas envie d'agir comme un inconnu avec lui car il est loin d'en être un. Peut-être que cela fait uniquement six mois que tu le connais et pourtant, tu as l'impression qu'il fait partie de ta vie depuis bien plus de temps. Et c'est frustrant. Frustrant d'être là, dans cette pièce avec lui, et d'espérer une quelconque parole ou un simple geste de sa part. Parce que toi, tu préfères attendre au lieu de prendre ton courage à deux mains et agir. La situation ne s'arrangera certainement pas de cette manière – à croire qu'aucun de vous deux n'est capable de mettre des mots sur ce qui s'est passé alors que c'est loin d'être quelque chose d'anodin. Non, ce qui s'est passé ce soir-là, c'est grave. Il n'y a pas d'autres mots pour désigner les paroles qui ont été prononcées par son père. Le pire, c'est que tu es presque certain que ce dernier serait fier de lui s'il savait que vous ne vous voyez plus à cause de cela. Tu as beau voir le bien dans la majorité des personnes, tu n'as rien su voir de bon chez le père de Mat ce soir-là. Et tu t'en veux de ne pas avoir cherché à en savoir plus sur ses parents, à accepter la façon de Mat d'éviter le sujet à chaque fois que tu as tenté de l'aborder. Tu aurais dû te douter de quelque chose. Car si tu l'avais su plus tôt, cela aurait été différent et tu le sais très bien. Alors tu te pousses pour le laisser passer et le laisser aller jusqu'à son casier tandis que tu jettes vague coup d’œil au-dessus de ta tasse de chocolat encore bien trop chaud pour être bu. Puis tu finis par détourner le regard pour le laisser se changer en paix même si tu l'as déjà vu plusieurs fois torse nu... à chaque fois que tu es venu l'attendre dans les gradins le temps que son cours de natation finisse. Pas une raison pour en profiter, ce n'est pas le moment pour cela. Tu penses sincèrement que la conversation va s'arrêter ici mais à ton plus grand étonnement, Mat prend de nouveau la parole. « Aucun de mes collègues n'a voulu échanger ses horaires avec moi donc bon... » que tu réponds avec un bref haussement d'épaule avant de poser la tasse sur la table qui vous sépare. « Mon patron dit que j'abuse alors j'essaye de me calmer. Puis ce serait bête de me retrouver sans boulot et de passer encore plus de temps ici. ». Il y a de l'amertume dans le ton de ta voix, chose rare. Il y a quelques mois auparavant, tu aurais aimé passer tes journées ici à embêter Mat pendant qu'il travaille – ce que tu as déjà fait pendant tes jours de repos. Et il est vrai que tu abuses légèrement à demander souvent des changements d'horaires, à vouloir poser tes congés uniquement un jour par-ci, un jour par-là juste pour la sortie d'un comics au lieu de te prendre une ou deux semaines d'un coup pour pouvoir profiter un peu de réelles vacances. Mat sait à quel point tes deux passions (c'est-à-dire les comics et la danse) prennent énormément de temps dans ta vie. Il ne comprend pas la première, pourtant tu n'as jamais eu la sensation d'avoir été jugé par lui pour cela. Mais ton patron t'a clairement fait comprendre qu'il y a un sens des priorités dans la vie et qu'il est temps pour toi d'en avoir conscience. « T'as oublié ton étiquette. » finis-tu par dire en montrant d'un bref geste de la main l'endroit où elle devrait se trouver sur son tee-shirt. « Je ramènerais celle qu'il y a chez moi un jour. ». Celle que tu lui as piqué le jour où tu t'es plains des clients qui t'appellent par ton prénom au cinéma quand ils voient ton étiquette. Tu as eu cette idée de l'échanger avec celle de Mat sans trop lui demander son avis, celui-ci se retrouvant à devoir en demander une autre à son patron après que tu sois parti travailler avec la sienne. Encore une idée géniale d'Espen Halvorsen mais sur le coup cela t'a fait rire. Et au final, tu ne lui as jamais rendu.

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Jeu 10 Oct - 12:06

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w/ @espen halvorsen

c'est étrange comme sensation. perdu dans tes propres pensées. partager entre l'envie de tout bousculer sur ton passage uniquement pour le toucher, retrouver ses lèvres, sentir à nouveau ce parfum léger mais, envoutant. mélanger à l'envie de disparaître d'un claquement de doigts, de partir loin.. très loin pour ne plus jamais être retrouver. t'as presque l'impression de suffoquer tellement la pièce semble soudainement beaucoup trop étroite pour vous deux. mais, tu ne dis rien. pas parce que tu as envie de sombrer dans le silence mais, simplement parce que tu ne sais pas quoi dire, par où commencer, parce que tu ne sais pas vraiment ce qu'il a envie d'entendre ou toi ce que tu es prêt à entendre. comme à chaque fois que tu croises son visage depuis cette fameuse nuit, tu perds tes moyens, la boule, une vague de pensées qui t'empêche clairement de réfléchir. alors, que c'est simple, il suffit d'admettre que ton père est un enfoiré de première et que tu aurais du être honnête avec lui. mais, tu trouves pas cette force de le faire, de lui avouer ce que pense réellement ta famille de ce que tu es, toi, celui qui désormais représente une véritable "erreur de la nature" aux yeux de ton père, de ta mère et qui sait de ton frère et de ta soeur avec qui il est presque désormais impossible de communiquer. tu sais pas à qui t'en veux le plus, eux.. ou toi finalement d'être tout ce qu'ils ont toujours détestés. ou de t'en vouloir d'avoir vécu cachés durant toutes ces années pour quand même finir avec le même résultat. et même si tu n'as pas envie de parler de cette soirée, des insultes, de cette "séparation" bien trop douloureuse, tu n'arrives pas à t'en empêcher.. de prendre de ses nouvelles d'une manière plus substiles, de t'étonner presque de cette patience qu'il a réussit à trouver je-ne-sais-où lui qui est pourtant toujours le premier devant la porte. lui qui ne résiste pourtant jamais bien longtemps à l'ouverture de son nouveau comics, toujours emballer sur cette table. « ils l'ont peut-être fait exprès pour t'emmerder. » remarque pas forcément logique mais, possible.. tu ne connais pas vraiment cette situation, t'as jamais vraiment eu besoin d'attendre ou de changer ton horaire vu que tu boss ici.. et toi c'est pas ton truc les comics. t'as plus du genre à faire la queue pour faire signer ton roman à son auteur ou ce genre de connerie, à te plonger dans l'histoire de l'art pendant des heures parce que tu n'es jamais fatigué d'apprendre et que tu as toujours été passionné par les émotions que ça dégage l'art. « le patron à l'habitude maintenant. » que tu avoues un léger sourire sur les lèvres. et toi aussi, même si tu n'as pas envie de t'impliquer vraiment dans cette affirmation. c'était même étrange finalement.. de devoir passer tes heures de pauses tout seul durant ces deux dernières semaines, d'être presque obligé d'inviter des excuses pourries à ton patron pour expliquer son absence. de ne plus remarquer sa présence dans les gradins durant ton entraînement.. ni même celle de personnes en réalité. des pensées tristes que tu préfères rapidement chasser d'un geste de la tête et à l'aide d'un café bien noir pour te réveiller. pour oublier, continuer à faire comme si finalement rien n'avait changé. le bout de tes doigts qui caresse doucement l'emplacement vide sur ton t'shirt que tu n'avais presque pas remarqué. « j'y pense jamais à ce truc, merci. » tout comme à beaucoup de choses finalement. fameuse étiquette que tu retrouves et que tu accroches comme il le faut avant de reposer toute ton attention sur espen -et à moitié sur ton café dont tu arrives enfin à voler une gorgée- « tu peux la garder si tu veux.. » en symbole du bon vieux temps ou tu sais pas.. une réaction peut-être simplement égoïste pour continuer à nourrir cet espoir qu'il ne t'oublie pas. qu'il soit incapable de penser à quelqu'un d'autre que toi. « sauf si tu tiens tant que ça à me la rendre. » que tu lui demandes presque trop sérieusement ta tasse contre tes lèvres. « elle doit plus tellement faire son effet maintenant. » et il ne doit certainement plus s'en servir.. qui sait après tout.

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Mer 30 Oct - 14:21

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w/ @mat gardner

« Ouais, peut-être. ». Tes collègues aiment bien t'embêter après tout... Comme la majorité des gens qui te connaissent car d'après ton entourage, tu fais partie des gens plutôt drôles et pas du tout crédibles quand ils s'énervent ou se vexent. Pas cool, mais que peux-tu y faire ? En attendant, tu as quand même trouvé le moyen de t'organiser pour passer dans la journée. Tu te contentes de hocher la tête à la suite de ces mots, remarquant par la même occasion son sourire qui t'a tant manqué. Ah les fameux papillons dans le ventre, les voilà de retour face à Mat. Est-ce qu'il se rend compte de ce que tu ressens en le regardant ? Pas sûr. « Non, c'est pour toi. Au cas où tu perds celle-là. ». Tu hausses les épaules tandis que tes yeux remontent de l'étiquette pour croiser son regard une nouvelle fois. Le truc, c'est que tu as parlé de l'étiquette simplement pour continuer un peu cette conversation. Tu comptes la garder pour toi de toute façon. Un souvenir comme un autre, n'est-ce pas ? C'est fou comme on se rattache aux détails les plus futiles quand on est amoureux... « Si, toujours. Ton prénom me va bien. ». C'est à ton tour de sourire un peu. Un sourier plus triste qu'autre chose car tu n'as pas envie de rire ni même de blaguer. Tu ne sais pas quoi dire de plus, quoi ajouter. Tu pourrais en profiter pour partir, c'est même le bon moment vue le silence qui s'installe entre vous. Mais tu as cette douloureuse sensation que si tu t'en vas maintenant, tu n'auras plus d'autres occasions de lui parler. « Ça m'soule. » que tu lances soudainement dans un souffle. Aucun rapport avec votre conversation, juste toi qui arrive plus ou moins à exprimer ta frustration de te retrouver face à lui et de ne pas réussir à être avec lui normalement, comme avant. Ce n'est pas compliqué de s'excuser pourtant – tu es même habitué à le faire avec toutes les conneries que tu enchaînes. Mais là, ce n'est pas pareil. Tu n'as jamais eu une relation comme celle-ci. Une relation où vous avez appris à vous connaître au fil des mois, où vous saviez tous les deux qu'il y avait quelque chose entre vous sans pour autant chercher à brûler les étapes ni même à précipiter les choses pour vous mettre ensembles. Avant même d'avoir ses lèvres sur les tiennes, tu connaissais Mat par cœur tout comme lui savait tout de toi. Tu n'as pas voulu reproduire la même erreur que lors de ta première relation, à te mettre avec quelqu'un qui finit par te reprocher ton caractère ou ton comportement et te mettre tout sur le dos pour trouver une raison de rompre. Mais il faut croire que même en pensant tout savoir d'une personne, il y a toujours quelque chose qui vient briser l'équilibre. Et pour Mat et toi, c'est son père. « Dis-le moi si je dois arrêter de venir ici. ». Ou plutôt, qu'il te le dise s'il ne veut plus te voir tout simplement. C'est plus facile de lui demander à lui plutôt que de prendre l'initiative de lui dire ce que tu penses. Encore une fois, tu ne cherches pas à te mouiller, Espen. Tu préfères le laisser faire – comme si tu attends qu'il t'envoie balader, qu'il te donne une foutue raison de laisser tomber totalement ce que vous avez construits en l'espace de quelques mois. Tu as besoin de l'entendre de sa propre bouche pour passer véritablement à autre chose. Du moins, c'est ce que tu te dis. « Je préfère ça plutôt que de te parler comme... ça. » finis-tu par ajouter tout en détournant ton regard du sien, passant une main dans tes cheveux avec nervosité et te fichant totalement de les décoiffer par la même occasion. Un aveux qui te brûle presque la gorge tant tu n'as pas envie d'avoir cette discussion. Mais cela ne sert à rien de tourner encore des minutes autour du pot. Tout ce que tu veux à cet instant, c'est savoir si tu dois continuer d'agir comme un imbécile et faire comme s'il n'avait jamais existé dans ta vie. Tu sais pourtant au fond de toi que même s'il te répond qu'il vaut mieux en rester là, tu continueras d'espérer dans ton coin. Peut-être qu'au moins, cela te ferait réagir au lieu de rester stoïque et de tout attendre de sa part parce que tu n'es pas capable de prendre les devants.

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Mer 30 Oct - 18:23

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w/ @espen halvorsen

cette conversation ne rime à rien, pas besoin de faire semblant, pas besoin de nier une évidence pourtant flagrante. tu ne sais pas quoi lui dire, tu ne sais pas par ou commencer. pourtant, tu essayes mat, de trouver cette force pour lui dire réellement tout ce que tu ressens, ce que tu penses au plus profond de toi-même. tu as envie de lui donner des explications sur ton père, sur ta famille, ce que tu as vécu comme pression étant plus jeune mais, tu as honte. pas envie de lui donner cette image de toi, celle d'un petit garçon qui n'a presque jamais été lui-même face à ses parents. un petit garçon qui a toujours eu besoin de mentir pour se protéger, pour garder sa famille à ses côtés. tu as été stupide, tu as parfaitement conscience de tout ça. au fond, tu t'en doutais qu'un jour il découvrirait la vérité, que tu ne pourrais plus lui mentir mais, tu n'imaginais pas une seule seconde impliquer espen là-dedans, le perdre lui et tout ce qu'il t'apportait au quotidien. alors, oui mat, oui tu savoures cette conversation débile parce que c'est peut-être la dernière. la dernière fois que tu profites de plonger ton regard dans le sien et que tu entends son rire comme une douce mélodie à ses oreilles. un rire faux, un rire triste.. parce que tu sais quand il est réellement heureux espen et actuellement ce n'est pas le cas. et putain qu'est-ce que tu t'en veux d'être la cause de tout ça, intérieurement tu te détestes, une haine bien plus profonde que celle que tu éprouves vis-à-vis de ton père. un total dégoût de toi-même. assez pour te couper toute parole lorsqu'il balance enfin quelque chose d'authentique, pas un truc qu'il a répéter trente milles fois dans son esprit pour mâcher ses mots. un truc qui lui sort du coeur et qui t'arrache les tripes. toi aussi t'as envie de t'arracher les cheveux, t'as envie de mettre un terme à cette dispute stupide mais, tu ne sais pas comment. « j'ai jamais dis ça. » que tu réponds simplement à sa question, tu n'as jamais dit qu'il n'était plus le bienvenu ici, pire encore que tu ne voulais plus du tout le voir. et justement le problème c'est que tu ne dis rien, tu n'essayes pas de le retenir ou d'être honnête avec lui. « si c'est ce que tu veux, je t'oblige pas à rester. » une ambiance bien plus glaciale désormais que tu ne cherchais pourtant pas à provoquer de base. tu soupires longuement, sous la pression tu balances tout ce qui te passe par la tête et c'est clairement une mauvaise idée. t'as pas envie de le perdre pour toujours, t'as pas envie de mettre une croix sur les six mois que tu as passés avec lui, pas envie d'oublier tes sentiments. mais, tu trouves pas les mots, ni même l'attitude à adopter face à lui. une première toi qui a pourtant toujours été toi-même face à lui, sans jamais avoir peur de son jugement du regard qu'il porte sur toi. t'es terrifié à l'idée qu'il te déteste, pour ce que tu as fait, ce que tu racontes comme connerie. « tu veux que je te dise quoi espen ? j'ai.. ça sert à rien de parler de tout ça, de cette soirée, y'a rien de plus à dire. » rien, de plus qu'il ne sait déjà, que ton père est un enfoiré de première, qu'il a certainement eu ce qu'il voulait en détruisant votre relation. et que tu t'en veux de lui donner cette satisfaction à la con. « j'peux pas te donner ce que tu veux. » des explications, lui offrir sur un plateau d'argent tes pensées les plus sincères. tout ce que tu sais faire c'est t'éloigner toujours un peu plus de celui dont tu es pourtant tombé amoureux.

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Jeu 31 Oct - 16:01

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w/ @mat gardner

Peut-être que Mat ne l'a jamais dit mais il doit le penser. Sinon il aurait fait quelque chose pour te reparler, n'importe quoi. Sur le moment, tu ne te rends même pas compte que toi non plus tu n'as pas agis de la meilleure des façons. Ouais, toi non plus tu n'as pas cherché à le recontacter après cette soirée car tu n'as pas su quoi dire ou quoi faire. Tu lui reproches ce que toi tu fais parce que tu es incapable de voir la réalité des choses. C'est plus facile d'accuser la personne en face, n'est-ce pas ? Ton visage se ferme à la suite de ces paroles tandis que tes doigts se mettent à jouer entre eux. Foutu tic qui montre bien que tu es en train de perdre pied. Soudainement, tu as envie de disparaître et d'être partout sauf dans cette pièce face à celui que tu aimes. « C'est pas ce que je veux... » dis-tu dans un souffle à peine audible. Qu'est-ce que tu veux au final ? Ce serait plus simple si tu étais capable de l'exprimer, de lui dire que tu as envie d'être avec lui. Que tu es désolé de ne pas être resté cette soirée-là malgré que ce soit lui qui t'est forcé à partir, désolé de l'avoir laissé avec son père homophobe qui aurait pu faire n'importe quoi pour lui faire regretter son orientation sexuelle. Tu ne sais même pas ce qui s'est passé ensuite et la seule manière que tu as eu d'être plus ou moins rassuré, c'est de voir qu'il n'a aucune trace de coups. Pourtant, tu te doutes bien qu'il y a eu autre chose. Tu aurais dû être là pour l'aider à affronter ça, le soutenir. Mais non, tu as préféré rester dans ton coin comme un idiot. Et maintenant, tu as l'impression de chercher une excuse pour justifier ton comportement alors qu'il n'y en a aucune. « D'accord. » que tu réponds simplement, le regard toujours rivé vers le sol, quand Mat ajoute que cela ne sert à rien de parler de cette soirée et qu'il n'y a plus rien à dire. Tu pourrais insister, lui dire que tu veux des explications, une foutue réponse. Quelque chose. N'importe quoi auquel te rattacher. Mais pour une fois, tu penses qu'il est préférable de te taire. Pour toi, c'est clair à présent bien que tu ne peux pas te mettre dans le crâne que cela va se finir ainsi entre vous. Et tu t'apprêtes à ouvrir la bouche pour lui dire que tu t'en vas vue qu'il n'y a plus rien à vous dire d'après lui sauf que Mat reprend la parole et.... Tu espères halluciner. Tu espères qu'il n'a pas dit cela. Cette phrase peut être interpréter de différentes façons mais pour toi cela ne fait aucun doute : il parle de votre relation. Car ce que tu veux, c'est lui. Personne d'autre. Tu ne tombes pas amoureux tous les quatre matins comme certaines personnes. Tu jettes la tasse de chocolat chaud que tu as à peine bu dans la poubelle puis tu finis par remettre ta casquette correctement. Un signe qui annonce que tu ne vas pas tardé à sortir de cette pièce. « Au moins c'est clair maintenant. ». Tu aimerais ne pas avoir la voix qui tremble un peu, tu aimerais ne pas montrer que tu es blessé. Mais tu ne sais pas faire semblant, Espen. « J'espère que ça ira pour toi. ». Parce que tu n'es pas un imbécile, loin de là. Tu veux que Mat soit heureux, surtout après ce qu'il a subi de la part de son père. Tant pis si ce bonheur se fait sans toi dans sa vie. Cette conversation sonne comme un au revoir, aussi invraisemblable que cela puisse paraître après ce que vous avez vécu ensembles. Peut-être que c'est pour le mieux... bien que tu as du mal à croire en toutes ces conneries. Car lorsque tu sors de ta librairie habituelle, tu as simplement le cœur brisé.

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