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you gotta be fucking kidding me kiddo w/ esteban

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Ven 8 Nov - 2:51
Home, sweet home, quel bonheur. Oh, Reagan mesurait parfaitement la chance qu'elle avait d'avoir passé ces dernières semaines on the road, à promouvoir et jouer son tout premier one woman show. Jamais, même dans ses rêves les plus fous, n'aurait-elle pu imaginer qu'elle vivrait, elle, ce genre d'expériences. Toutefois, force était d'admettre que rentrer chez elle avait du bon. Sitôt le pied posé sur le quai de la gare, elle n'avait eu qu'une hâte : sauter dans le premier taxi pour retrouver le confort de son appartement. Il y avait une certaine urgence dans ce retour à New York et elle détestait cela, vraiment, mais elle ne pouvait nier qu'elle avait eu hâte que ce voyage de longue haleine se termine. Pas parce que les motels pittoresques du Midwest lui avaient déplu — mais c'était tout à fait le cas, le distributeur à glaces au beau milieu du parking, les néons grésillants et les décors de true crime documentaries, très peu pour elle — ou parce que le minibus dans lequel elle avait passé une partie de son temps était inconfortable — mais il l'était, un peu — mais parce que rester trop loin de New York et, surtout, de son boulot, le premier, le vrai, le dream job, avait été une source d'angoisse sans nom. La même qui l'avait saisie lorsqu'on lui avait assuré qu'elle pouvait prendre des congés, qu'il lui fallait saisir cette opportunité de tournée, qu'elle pouvait partir. Reagan s'était sentie poussée vers la porte, une sensation peu agréable mais pourtant si logique. Certes, avoir une grosse noire et ouvertement bisexuelle au casting était plutôt trendy, tout à fait dans l'air du temps and a big fat fuck you au gouvernement mais valait-elle vraiment le coup ? Des années d'insécurité et de complexes lui avaient fourni la réponse, nette et douloureuse. Seulement Reagan n'avait plus quinze ans et elle n'avait pu s'empêcher de demander, un rien fébrile, déjà irritée, si c'était là une façon polie de la mettre dehors. Non, absolument pas, lui avait-on rétorqué d'un ton surpris. Surpris, ah, évidemment, comme si ses inquiétudes n'étaient pas légitimes. SNL, woke, yes but still privileged as fuck. Elle était donc partie, vaguement rassurée, un peu irritée aussi, et même si elle avait profité de chaque instant, de chaque rire résonnant dans les petites salles qu'elle avait, contre toute attente, rempli sans mal, de chaque applaudissement si bref eut-il été, les craintes étaient restées, tapies dans un coin de sa tête comme autant de vieux démons dont elle ne parvenait pas à se débarrasser tout à fait. Il fallait qu'elle rentre, tôt ou tard. Tôt plutôt que tard, en fait, et elle était rentrée, ravie et tout à fait soulagée cette fois.

Bien loin de se douter du désastre qui l'attendait. Personnel, celui là. Domestique même.

L'appartement était silencieux lorsqu'elle passa la porte, sa valise à la main et un americano venti quasiment terminé dans l'autre. Pour tout dire, elle était bien trop occupée pour s'inquiéter de l'emploi du temps de son colocataire et encore moins le retenir. Ses baskets retrouvèrent leur place à côté de la paire d'escarpins qu'elle ne portait jamais, son manteau sur la patère et elle abandonna la valise dans le couloir, la corvée de lessive remise à plus tard. Elle avait beau avoir passé une partie de la journée le cul dans un train, il n'y avait rien de plus confortable et paisible que cinq minutes de silence dans son propre foyer. Là, au moins, elle ne risquait pas de devoir partager sa banquette avec d'illustres inconnus qui ne manqueraient pas de se tortiller chaque fois qu'elle avait le malheur de les effleurer. Oui, bon, peut-être était-elle vaguement susceptible et fatiguée, et alors.

Pourtant, au lieu du calme tranquille qu'elle espérait trouver dans sa cuisine, c'est la stupeur qui la submergea lorsqu'elle alluma la lumière en entrant dans la pièce. Combien de temps était-elle partie déjà ? Trois, quatre, peut-être cinq semaines ? Oui, cinq, certainement. Bien moins que ce que la vaisselle sale qui s'amoncelait ici et là laissait imaginer. Quelques tasses traînaient, empilées elles aussi dans un équilibre fragile. Des briques de lait, vides à n'en pas douter, venaient compléter ce triste spectacle devant lequel une demi-douzaine de mouches s'étaient faites spectatrices. That nasty little shit.

Nom de- EsTEBAN ! hurla-t-elle en tâtant ses poches à la recherche de son portable. Il avait plutôt intérêt à être là, mieux valait qu'elle lui tombe dessus maintenant plutôt que de cultiver cette fureur naissante en l'attendant. Mieux valait, oui, pour lui en tout cas. Cela dit, pour elle aussi. Un homicide volontaire mettrait probablement fin à sa carrière à peine commencée.

@ Invité

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Ven 8 Nov - 13:56
Esteban n'est pas un garçon très organisé. Habitué à la vie de famille et à ses deux parents complètement maniaques du rangement et de la propreté, on peut facilement dire que ses premiers mois dans son logement personnel ont été l'opportunité de voir combien d'assiettes il était techniquement possible d'empiler sans qu'elles ne se cassent la gueule. Sans Alejandro pour lui ordonner en espagnol de plier ses fringues, il a parallèlement expérimenté l'absence de besoin d'armoire. Aussi, après ce week-end chill à binger Netflix, l'état de la cuisine n'est franchement pas glorieux. Et s'il a rangé et entretenu l'appart pour recevoir sa famille et ses amis de façon occasionnelle, l'art du ménage n'en reste pas moins un mystère pour le jeune Gardner qui ne peut pas nier qu'il a laissé un peu de poussière s'accumuler ici et là. Avec l'absence de Reagan, Este peut aussi facilement admettre qu'il s'est laissé légèrement aller. Rien d'insurmontable, mais de quoi se faire passer un petit savon quand même.

Quand il entend la clé dans la serrure, Esteban a un élan de culpabilité. Merde... Le cœur battant, réveillé par l’adrénaline qui agite désormais ses muscles, il se lève et fait mime de ramasser les tasses qui se sont accumulées dans sa chambre. C'est foutu, sa colocataire va le tuer, mais il peut au moins prétendre qu'il avait pris la décision de faire la vaisselle. D'ailleurs cela faisait partie de ses projets, juste pas forcément de ses projets immédiats !

- J'ai une explication, promis.

Il n'en a pas, mais détail.

- En fait non, mais j'avais prévu de faire la vaisselle, plus tard.

Son ordinateur relié à la télé avec le gros logo de Netflix et le plaid chiffonné sur le canapé prouvent le contraire, autant changer de sujet.

- Ça s'est bien passé ta tournée ?

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Ven 8 Nov - 14:12
Le môme apparut, finalement, clairement pas préparé à son retour ni même prêt à se lancer dans une vaste opération de ménage digne des meilleurs trashy shows dont elle raffolait, quoi qu'il en dise d'ailleurs. Reagan haussa un sourcil, peu convaincue par cette faible défense qu'il avança immédiatement. Au moins, il semblait conscient d'avoir merdé, c'était déjà un bon point. Reagan n'était pas obsédée par la propreté, elle n'avait aucun mal à trouver le sommeil après avoir laissé des verres dans l'évier avec un fond de vin rouge et reportait volontiers à plus tard l'entretien du frigo et autres tâches particulièrement emmerdantes. Mais il y avait un juste milieu dans la procrastination. De toute évidence, Esteban avait allègrement ignoré ce milieu-là et elle se demanda un instant comment il avait bien pu être élevé. Réflexion de vieux con, sans doute, mais franchement, qui ne se serait pas posé la question devant un tel désastre ? Kids these days, seriously.

Plus tard, quand tout cet écosystème finira par menacer le nôtre tu veux dire ? lâcha-t-elle en se laissant tomber sur l'une des chaises.

Avait-elle envie de passer sa première heure de retour chez elle après des semaines à engueuler son jeune colocataire ? Pas vraiment, non, pas du tout même. Ce n'était, dans le fond, pas si grave que ça et après tout, elle n'était pas sa mère. Si il estimait qu'il était parfaitement normal et acceptable de vivre comme ça, c'était son problème.

Très bien, oui, j'ai même appris à signer des autographes. Personne ne m'a demandé de signer ses seins cela dit, j'imagine que ça veut dire que j'ai pas encore tout à fait percé, ricana Reagan, oubliant une seconde l'état dans lequel Gardner avait laissé leur cuisine et la vague de colère qui avait déferlé sur elle lorsqu'elle avait posé les yeux sur ses réinterprétations domestiques de la tour de Pise. Une mouche traversa son champ de vision, se rappelant à son bon souvenir.

Mais sérieusement, tu as passé un mois et demi à te dire que tu ferais la vaisselle plus tard ? Parce qu'honnêtement, j'ai un peu peur de voir le reste de l'appart à ce stade.

Est-ce qu'elle exagérait vaguement ? Un peu, oui. Ils ne se connaissaient pas beaucoup mais elle lui faisait suffisamment confiance pour ne pas avoir verrouillé la porte de sa propre chambre avant de partir. C'était un gamin, certes, mais il n'avait pas mauvais fond. Du moins, Reagan l'espérait.

@ Invité

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Ven 8 Nov - 14:33
Esteban affiche une petite mine coupable et désolée. Cute par nature, histoire de faire passer le problème de la vaisselle non faite. Le brun sait se bouger quand il le faut, il a juste un peu de mal à s'y mettre. Bon okay, il attend souvent que ce soit le dernier moment aussi, et le dernier moment dans l'occurrence, c'était le moment ou sa colocataire lui annoncerait son retour. Sauf que problème, sa colocataire ne lui avait pas annoncé son retour pour finir, ce qui avait alors hautement contrarié ses plans. Il s'est donc laissé aller, cela ne veut pas dire qu'avec un peu de musique latine, il ne va pas se motiver comme un grand à s'attaquer à cette pile dont il est le seul responsable. Le reste de l'appart n'est pas si terrible que ça en réalité. Le brun a concentré les tasses dans sa chambre, chambre dont il a fermé la porte par réflexe pour ne pas empirer les choses. Pour ce qui est des cartons de pizza, un petit séjour dans la poubelle du bas et il ne bloqueront plus le passage.

- Je vais tout nettoyer promis, je vais mettre Taylor et faire la vaisselle.

Le brun n'est pas forcément fan de la chanteuse, mais Reagan l'affectionne alors il mets toutes les cartes de son côté. Il n'a pas envie d'être un colocataire horrible, et il a prouvé pendant le mois où ils ont vécu ensemble avant sa tournée, qu'il était capable de ranger, même s'il laissait déjà trainer deux trois trucs.

- Le reste de l'appart est pas si terrible, j'ai nettoyé quand même. J'ai juste eu une flemme immense ce week-end. Personne devait venir squatter alors... Enfin bref, je suis motivé, watch me !

Il se saisit du produit vaisselle après avoir mis un peu de musique en fond.

- Tu pourras signer mon torse si tu veux, on mettra ça sur insta.

Il s'autorise un rire. Sa bonne humeur est communicative, si bien qu'on a du mal à lui en vouloir bien longtemps, du moins en général...

@ Invité

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Ven 8 Nov - 17:19
Un soupir lui échappa devant la mine contrite de son colocataire et Reagan secoua la tête, presque amusée. C'était probablement l'une de ses techniques pour obtenir efficacement le pardon d'à peu près n'importe qui et elle était prête à parier qu'il avait un taux de réussite impressionnant. Qui aurait pu dire non à un pareil joli minois ?

Excellente initiative, vas-y, je te regarde, répliqua-t-elle avec un grand sourire par-dessus son café. Il était absolument hors de question qu'elle l'aide. Il s'était fourré dans le pétrin seul, il en sortirait dans le même état.

Immense, ouais, je crois que c'est le mot, confirma-t-elle et, ok, d'accord, peut-être prenait-elle un malin plaisir à l'observer s'atteler à la vaisselle qu'il avait lui-même laissé traîner, peut-être bien mais Reagan n'était pas totalement méchante, ni sadique. Avec un nouveau soupir, plus dramatique celui-là, elle quitta sa chaise et abandonna son café pour s'emparer d'une serviette à première vue propre. Et, de toute manière, puisque monsieur avait eu, quote, une flemme immense ce week-end, unquote, elle n'avait probablement pas servi des masses.

Devant la proposition, Reagan éclata de rire de bon cœur. Oui, voilà, ce môme n'avait pas mauvais fond. Sans doute avait-il été trop gâté chez ses parents mais ils trouveraient probablement leur équilibre après quelques semaines.

Le jour où tu auras l'âge de commander une bière sans fausse carte d'identité, on en reparlera, fit-elle, attrapant dans le même temps l'assiette qu'il venait de nettoyer, mais rassure-moi, tu n'as pas fait ramener tout New York ici pendant que j'étais pas là ? Parce que s'il y a une fiesta ici, te vexe pas mais j'estime que je devrais être invitée, je suis pas si vieille que ça.

Par rapport à lui, peut-être un peu, si, mais Reagan ne pouvait s'empêcher d'être vaguement curieuse. Son adolescence avait été relativement calme et son arrivée à New York n'avait pas franchement été toute rose. Il n'était jamais trop tard pour se rattraper cela dit.

@ Invité

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Dim 10 Nov - 12:44
Esteban s’attelle à la tâche avec une motivation qui sort de nul part vu l'immense flemme dont il a fait part un peu plus tôt. Le garçon n'est pas mauvais bougre cela dit et c'est avec bonne humeur et entrain qu'il lave les assiettes au son du nouvel album de Taylor. Puisque l'idée est de se racheter auprès de Reagan et qu'il sait comment exploiter son inner cuteness, il prépare même un petit café à sa colocataire en multitaskant efficacement pour un gamin capable de laisser trainer autant d'assiettes dans l'évier. Son expérience de barrista au Think Coffee a du bon et en deux temps trois mouvements, Reagan se retrouve donc avec un joli latte pourvu d'une petite fleur sur le dessus dans la main droite.

- Voilà pour toi !

Pris en pitié par la brune, celle-ci se décide même à essuyer ce qu'il lave et Este lui offre à ce propos un sourire éblouissant de gratitude. Oh il aurait parfaitement pu gérer cela tout seul, sa culpabilité aurait mené ce projet à terme, mais il apprécie les efforts conjugués pour redonner vie à leur appartement.

- Actually, mon anniversaire c'était le mois dernier. J'ai maintenant l'âge de commander mes propres bières et donc de signer tes seins sans que tu n'aies de problèmes avec la justice. C'est génial non ? J'ai pas invité grand moment en dehors d'Oscar.

Oscar le mec de quarante-huit ans dont on ne mentionnera pas l'âge pour l'instant. La seule personne à ne pas juger sa façon de ranger et faire le ménage. Il ignore s'il peut en parler à Reagan pour l'instant. Il doit bien avouer qu'il a gardé cette partie de sa vie assez secrète de peur que tout cela revienne aux oreilles de gens mal intentionnés ou trop bien intentionnés.

@ Invité

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Jeu 2 Jan - 11:17
Ils ne se connaissaient peut-être pas très bien mais Gardner avait vite compris comment l'amadouer. Reagan avait toujours eu un faible pour les jolis minois et n'importe qui pouvait l'acheter avec une tasse de café, ce que son jeune colocataire n'avait manifestement pas oublié durant les quelques semaines de sa tournée loin de chez elle. Elle haussa un sourcil moqueur lorsqu'il déposa sa création du jour devant elle et instinctivement dégaina son portable pour en tirer une rapide photo qui resterait l'espace d'une journée sur son Instagram.

Thanks babe, lâcha Reagan avec un sourire cette fois. Pauvre garçon. Pouvait-elle vraiment lui en vouloir s'il n'avait pas reçu la même éducation qu'elle ? Non, pas vraiment et ce n'était pas ses affaires de toute manière. Lui faire des reproches et se draper dans ce sentiment de supériorité qui venait avec l'impression d'avoir raison était peut-être une option tentante sur le moment mais Reagan avait appris au cours de ses quelques trente-trois années d'existence que ça n'était pas productif sur le long terme. Elle serait amenée à s'absenter de nouveau pour plus ou moins longtemps et il était hors de question qu'elle retrouve le même bordel à chaque retour parce que son colocataire avait été offensé par son attitude. Lui donner un coup de main était donc la solution, la plus intelligente et sympathique à son sens. Et ce n'était que de la vaisselle. La douche et la sieste dont elle rêvait depuis qu'elle avait mis le pied dans le train attendraient encore un peu.

Désolée, je savais pas, fit-elle avec un bref sourire d'excuses. Non, ce n'était pas exactement la vérité. Elle savait certainement mais l'anniversaire d'un type qu'elle connaissait à peine n'était pas très haut sur la liste de ses priorités. Elle reporta son attention sur le mug qu'elle était en train d'essuyer méthodiquement jusque-là, repoussant la culpabilité qui menaçait de pointer le bout de son nez. Fût un temps où elle aurait été parmi les premières à lui souhaiter un joyeux anniversaire, voire à aller le secouer joyeusement dans son lit à minuit. Reagan, adolescente, jeune adulte aussi, avait toujours redoublé d'efforts pour rester dans les bonnes grâces des uns et des autres. On ne pouvait pas être apprécié·e de tou·tes·s mais elle avait passé la majeure partie de sa vie à tout faire pour, parce qu'elle ne pouvait pas être désagréable en plus d'être grosse. La bonne copine obèse se devait d'être gentille, toujours enjouée, toujours prête à faire plaisir. Il ne fallait surtout pas donner plus de raisons aux autres de la mettre de côté. Reagan, plus jeune, aurait été horrifiée de s'entendre dire qu'elle avait oublié l'anniversaire d'un quasi inconnu. Reagan, à trente-trois ans, n'en avait pas grand-chose à faire. Drôle de progrès mais ça comptait malgré tout.

Le mug et le reste de la vaisselle soigneusement lavé et essuyé, elle accrocha le torchon à la poignon d'un placard et croisa les bras en se tournant vers son colocataire, pensive.

Écoute, je vais aller faire une sieste vite fait parce qu'honnêtement, je suis claquée mais si ça te tente, je t'emmène boire un verre ce soir pour fêter ça. Un peu en retard mais au moins tu pourras utiliser ta vraie carte d'identité, plaisanta-t-elle en jetant un coup d’œil à sa montre. Oui, parfait, une rapide sieste, une petite heure dans la salle de bains et elle aurait retrouvé forme humaine. Et tu as intérêt à m'expliquer qui est Oscar parce que si vous avez fricoté sur mon canapé, je mérite au moins d'avoir deux trois détails sur ce type. Merci pour le café ! lança-t-elle par-dessus son épaule sur le chemin de sa chambre, son latte en main, un rictus déformant ses lèvres. Elle n'avait peut-être pas le temps d'avoir la moindre vie sociale — et encore moins sexuelle, trop d'efforts à fournir et de temps à perdre vraiment — mais vivre par procuration le temps d'une soirée comblerait le vague manque qu'elle commençait à ressentir. Et même si ce n'était pas le cas, au moins elle pourrait compter sur Esteban pour la distraire.

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