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La mécanique des coeurs feat. Mercy

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Dim 12 Jan - 15:02
La journée avait pourtant bien commencé... C'était l'une de ces journées d'hiver où le soleil, mutin et timide, s'invitait à la danse, glissant par-delà les nuages, apparaissant ici à un instant, pour mieux disparaître le suivant à un autre endroit. Azucena aimait ces moments comme irréels où les couleurs se font plus délavées, plus pâles, faisant ressembler les paysages à la plus belle des aquarelles. Angel, avait passé une mauvaise nuit, cauchemardant encore et toujours de ces nuits passées à l'orphelinat mexicain où elle était allée le chercher. Alors, comme chaque fois que cela se passait, elle s'était levée et, pendant des heures, avait séché de ses doux baisers les larmes de l'enfant, chassé de sa voix chantante, les plus terribles de ses peurs. Et quand l'aube vint, le petit ange dormait profondément. Un café, et trois cigarettes plus tard, la réalisatrice s'était dirigée vers cette porte derrière laquelle, sans surprise, elle trouva la gouvernante venue s'occuper de son fils. Quelques directives qu'elle donna avec bienveillance et humilité puis l'envie de profiter de cette journée de liberté . Chose exceptionnelle dans son planning toujours trop surchargé. Sa voiture qu'elle prit, ne la démarrant que pour mieux la laisser la conduire au hasard, au gré de ces tournants et serpents de bitume. Elle se fichait de savoir où elle allait, où elle arriverait. Tout ce qui importait était ce sentiment, trop rare pour ne pas être précieux, de liberté qui lui était alors offert. Plus personne à qui complaire ni à diriger. Plus personne pour la voir, la scruter non plus... Plus... de moteur non plus ?

Des jurons marmonnés en espagnol alors que, ayant tout juste eu le temps de regagner le bas côté de la route, elle entendait son moteur s'arrêter net. Ses mains qui se mirent à frapper sur le cuir de son volant alors que, encore et encore, elle tentait de redémarrer. Mais, en vain bien naturellement ! Levant un instant les yeux au plafond de son véhicule, se mordant la langue pour ne pas encore jurer, elle avait enfoncé sa casquette de base-ball sur sa tête puis, sortant, avait été regardé sous son capot. Renonçant bien vite à toucher quoique ce soit ! Si la femme se savait pétrie de quelques talents elle n'en avait aucun pour a mécanique, parvenant tout juste à vérifier ses niveaux... ou la pression de ses pneus … et encore ! Voulant alors aller chercher son smartphone pour mieux tenter d'appeler une dépanneuse, la réalisatrice soupira en laissant sa main libre venir frapper son front devant sa propre bêtise. Plus de batterie ? Avec la nuit agitée qu'avait passée son fils elle en avait oublié de recharger son téléphone. Et, évidemment, avec un moteur en rade son cordon ne servait à rien. Et, comme si cela ne suffisait pas, elle avait si bien roulé qu'elle se retrouvait paumée loin de toute habitation et au milieu d'une forêt. Génial, vraiment ! Il ne devait y avoir qu'une seule forêt à des lieues à la ronde et il avait fallu qu'elle vienne y tomber en panne ! Espérant qu'elle n'aurait pas trop longtemps avant que de tomber sur quelqu'un susceptible de l'aider, refusant d'abandonner sa voiture, elle s'était postée aux abords de la route et son bras tendu et pouce levé, avait attendu. Un moteur qui se faisait entendre non loin, celui d'une moto. Et Azucena qui se précipitait sur la route, faisant barrage de son corps voluptueux, à celui devant qui elle sauta, les deux bras s'agitant en l'air. Quand elle le vit s'arrêter, elle se précipita à ses côtés et, son plus doux sourire comme toujours accroché à ses lèvres elle avait simplement dit

« Bonjour et pardon de vous sauter comme ça dessus mais... Je suis en panne. Vous pourriez peut-être m'aider ? S'il-vous-plaît ? » puis, lui souriant toujours et tendant la main à celui qui n'avait pas même ôté son casque, elle avait ajouté « Oh ! Et je m'appelle Azucena ! Vous êtes mon sauveur je crois !  »

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Mer 15 Jan - 15:07
vendredi 10 janvier

La semaine avait été rude, la journée pire encore. Voilà qu'il venait de retrouver sa fille et ça, c'était la plus merveilleuse des nouvelles. Sauf qu'il l'avait retrouvée à l'hôpital, avec une cécité que l'accident de voiture dont elle était victime l'avait provoqué. Il n'avait pas encore pu réellement lui parler, il l'avait vue, mais ils ne s'étaient pas adressé un mot. Tout paraissait tellement irréel, comme si le temps s'était figé et que plus rien d'autre ne comptait. Il avait prévenu les autres qu'il serait moins souvent présent, puisqu'après le boulot, il se rendrait à l’hôpital pour voir Hazel et qu'il risquait d'y passer du temps.
Mais retrouver sa fille avait été un immense soulagement. Elle n'était peut être pas entière mais elle était en vie et c'était le plus important. Il l'avait tant cherché qu'il en aurait presque oublié les années mais durant tout ce temps là, elle avait été à quelques kilomètres de lui. Il ne savait encore rien de ce qui lui était arrivé, où elle avait été, ce qui avait bien pu se passer, mais il était heureux de la savoir là. Et il n'était plus question de la laisser partir désormais. Ce serait peut être un peu osé de dire qu'il voulait rattraper le temps perdu, mais c'était bel et bien le cas. Hazel avait une vie à mener, c'était une adulte désormais, et elle avait fait de drôle de fréquentation qu'il avait pu rencontrer lors de cette soirée où il l'avait retrouvée.

Dans ses pensées, Mercy ne faisait pas très attention à la route. Il était obnubilé par sa fille et l'envie de renouer avec elle. Elle était présente dans la moindre de ses pensées, minute par minute. Mais ce fut lorsqu'il vit une silhouette plantée au milieu de la route qu'il s'arrêta soudainement, manquant de se vautrer sur le sol. Le retour à la réalité fut brutale, directe. Il manqua de peu de renverser la pauvre femme qui traînait par là. Une femme qui le rejoignit sans plus attendre en lui sautant dessus par la même occasion. Il n'eut pas le temps de retirer son casque qu'elle lui adressa la parole avec précipitation, en lui informant qu'elle était en panne et qu'il était son sauveur. Mercy retira son casque pour mieux parler.

"Votre sauveur? J'ai failli vous renverser, faites attention!" rétorqua-t-il plutôt mécontent par la situation. "Qu'est ce qui vous arrive ma petite dame? Si vous êtes en panne, eh bien, il faut appeler un dépanneur."

Au fond, il savait qu'elle allait lui dire que ça n'était pas possible pour une raison quelconque. Sinon, elle n'aurait pas risqué sa vie pour l'arrêter afin de lui demander son aide.

"Et si vous ne pouvez pas alors qu'est ce que je peux faire pour vous?"

Après tout, c'était une personne, une femme qui plus est, qui lui demandait son aide, il n'allait pas la refouler malgré sa petite colère.

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Dim 19 Jan - 10:43
Tomber en panne... dans sûrement l'une des seules zones du coin à ne pas être couverte par le moindre réseau... Azucena n'en finissait pas de s'énerver, de pester contre cette si mauvaise idée qui avait été la sienne... Mais à quoi pensait-elle donc ? Et la réponse qui jaillit en son esprit ne fut en rien pour l'apaiser : pour une fois, rien qu'une fois, la femme n'avait pensé qu'à elle. Pas à ce fils qu'elle adorait mais savait être les mains bienveillantes et tendres de sa nourrice, c'était au moins cela... Pas à ce boulot qui était sa passion mais qui lui dévorait la moindre des secondes d'une vie toujours si bien agitée. Ce matin là la réalisatrice avait juste voulu vivre. Si pleinement qu'elle en aurait oublié tout le reste ! Mais sa voiture, pourtant révisée il y avait peu, semblait en avoir décidé tout autrement... Et la voilà qui s'était précipitée sur le premier individu venu.

Et si elle avait un instant espéré avoir le droit à un sourire, le moins que l'on puisse dire, c'est que la déception fut amère et un brin brutale... Le motard face à elle, déjà, l'assaillait de ses mots pour le moins aussi durs que, elle ne put le nier, tristement réalistes. Et ce fut d'ailleurs dans une grimace contrite qu'elle les avait accueillis, se rendant compte mais à rebours de la dangerosité de sa conduite. Passant sa main dans ses cheveux couleur corbeau elle avait haussé les épaules et, se reculant d'encore un pas, avait désigné d'un geste gracile sa voiture garée sur le bas côté

« Si j'avais eu d'autre choix que de me jeter sur vous et votre moto... je l'aurais fait ! Vous pensez que cela m'amuse d'être en rade dans ce coin paumé ? » avait-elle commencé, haussant inhabituellement la voix et dardant de ses prunelles hantées par des foudres ambrées celui à qui elle lançait encore, les bras croisés sur sa poitrine et un ton de défi frustré dans la voix « A votre avis ? De quelle aide pourrais-je bien avoir besoin ? » son visage qui prenait des allures de poupée agacée alors qu'elle s'asseyait sans façons sur le bord de la route et continuait de pester, plus bas cette-fois «  Un téléphone pour appeler une fichue dépanneuse ? Comme si vous pouviez capter tiens... Un coup de main ? Oui si vous êtes mécano mais avec ma chance et votre tête d'ours mal léché j'ai comme un doute !  Un verre ? Oui, là j'avoue que j'en aurais bien besoin tiens ! »

Puis, ses mains tenant ses genoux qu'elle avait ramenés à sa poitrine, ses pieds chaussés de rangers croisés, elle avait soupiré et fait un geste de la tête pour mieux désigner le long ruban d'asphalte s'offrant à celui à qui elle répondait, presque vertement. A moins que ce ne soit tristement ? Les étoiles sombres à ses prunelles semblaient faire pencher la balance pour cette seconde solution.

« Allez y Mr Ourson ! Retournez dans votre grotte et laissez-moi ! J'ai besoin d'aide mais pas u point de jouer la princesse en détresse ou la carpette qui doit supplier ! On verra bien si quelqu'un de plus aimable se présente ! »

Un haussement d'épaules et son regard qui se détachait du motard pour mieux s'en aller chercher une clope qu'elle alluma et sur laquelle elle tira nerveusement. Elle n'avait pas besoin de ce type !  Dommage car, franchement et elle s'énerva de le penser, dans le genre bourru il était plutôt beau ce vieil ours mal léché … Rien à faire ! Non, elle n'avait pas besoin de lui ! Enfin, si... Un peu... Beaucoup même... Mais de là à l'admettre, fallait pas pousser !

@ Invité

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Dim 19 Jan - 15:04
Mercy avait véritablement eu peur de l'avoir renversé. Heureusement, il s'était arrêté à temps avant que la catastrophe ne se produise. Forcément, il avait été un peu énervé mais trop bouleversé pour hausser le ton de sa voix et la traiter de folle. Car oui, il le pensait qu'elle était folle et peut être que ça se laissait transparaître. Lui aussi, était un peu fou, parce qu'il n'avait pas fait attention à ce qu'il se passait autour de lui, trop lancé dans ses pensées. Et s'il l'avait renversée? S'il lui avait écrasé la tête sans le vouloir? Il ne pouvait repenser à Hazel et à son accident, et il ne voulait surtout pas qu'il arrive la même chose à quelqu'un d'autre par sa faute. Déjà qu'il avait manqué de peu Breno lorsque ce dernier avait voulu traverser la route, il s'en était tiré sans une seule égratignure, heureusement.

La réaction de la femme le laissa muet. Il l'observa s'énerver contre lui en silence, plongeant ses yeux dans les siens. Peu à peu, un grand sourire vint illuminer son visage. Peut être qu'il allait finir par se détendre et s'amuser un peu. Il ne comprenait pas pourquoi elle s'en prenait à lui comme elle le faisait, mais c'était autre chose. Il attendit qu'elle termine de déverser sa colère avant de réagir à son tour. Il croisa les bras lui aussi puis il secoua une main, son index levé.

"Tut tut tut tut, la demoiselle semble bien énervée" se moqua-t-il sous un petit rire. "C'est une simple panne qui vous met dans cet état ma petite dame?" demanda-t-il sur un ton amusé.
Il s'avança doucement vers elle et s'imposa en se positionnant juste en face d'elle, cherchant le contact visuel. Il resta un moment silencieux, avant de parler à nouveau. Il repensa à ce qu'elle lui avait dit, ce qui l'amusait d'autant plus parce qu'il était bel et bien mécano et qu'à cet instant précis, il était le seul capable de pouvoir l'aider.

"Il se trouve que si, je suis mécano. Et à cet instant précis, vous avez besoin de mon aide. Mais si vous préférez que je parte et que je vous laisse comme une conne plantée au milieu de la route, c'est vous qui voyez."

Il sourit.

"Or, il se trouve que si vous continuez à me crier dessus, on va mal s'entendre. Alors, qu'est ce que avez décidé?"

Il l'observa attentivement et intensément, guettant sa réaction. Il n'avait pas le temps de s'énerver lui aussi, et il n'avait pas le temps d'accorder son attention à ceux qui ne le méritaient pas. Il avait d'autres chats à fouetter et surtout, il avait envie de dormir et d'être tranquille. Seulement, il ne disait pas non à une demoiselle en détresse à condition qu'elle voulait réellement de son aide.


@Azucena Jiminez

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Lun 20 Jan - 11:19
Un sourire... Encore timide mais néanmoins bien réel alors qu'il étirait, malgré elle et malgré sa colères, les lèvres de celle qui ne put s'empêcher de ravaler de justesse un chantant éclat de rire quand, face à elle, l'inconnu était très loin de perdre sa contenance. Il l'écoutait, sans même l'interrompre ou s'en agacer malgré la dureté de ses mots. Mieux, tel un enfant, il levait maintenant le doigt comme pour mieux demander à prendre la parole. Et ce fut les lèvres scellées mais les sourcils haussés que la mexicaine le laissa venir à elle, observant la stature de cet homme apparemment peu commun. Elle se surprit, se détesta même penser ainsi mais cet homme l'amusait, l'intriguait sans doutes déjà bien plus qu'elle n'aurait pu le soupçonner. Comme en un parfait mimétisme, elle avait croisé les bras sur sa poitrine et, sa tête légèrement inclinée, elle l'écouta faire son petit laïus. Au moins il avait du répondant l'ours peut-être pas aussi mal léché que cela... et, ça, Azucena appréciait. Se relevant, franchissant les quelques dizaines de centimètres qui les séparaient, elle s'était ensuite arrêtée et, pointant un premier doigt elle avait lancé, d'une voix bien trop chantante pour être réellement en colère, et ses yeux ne quittant pas ceux de son interlocuteur

« Premièrement : j'ai l'air d'une plante, vraiment ? J'espère au moins que j'en suis une belle alors ! » un second qui se dressait «Deuxièmement : oui, je suis énervée ! Et vous le seriez aussi si vous vous retrouviez en rade sur le bas côté d'une route loin de votre enfant, non ? Enfin s'il y a des oursons quelque part dans votre vie, bien sûr ! » un troisième doigt et celle fois le plus éclatant des sourires qui venait illuminer le visage délicat de celle qui en avait fini de bouder « Troisièmement, et enfin, ce n'est pas écrit sur votre citrouille de baroudeur que vous êtes mécano ! Et comme je ne suis pas extra lucide... »

Puis, se reculant de trois pas, elle avait tendu sa main, de la plus amicale des manières cette fois et dans un rire soupiré, une main venant mettre une mèche de ses cheveux derrière son oreille

«  On reprend depuis le début ? Bonjour Mr Ourson mécano ! Je m'appelle Azucena, je suis de si méchante humeur que j'en deviendrais presque impolie et, oui, j'aurais bien besoin d'un peu d'aide si vous le voulez bien ! »

Puis, regardant cette voiture vers laquelle elle retourna pour mieux y chercher son téléphone qui semblait avoir récupéré un peu de batterie. Voyant tous les appels en absence et les mails reçus elle avait soupiré et, se retournant vers l'inconnu

« Vous savez quoi ? Je me demande si je ne préférerais pas être une plante en fin de comptes ! Mon métier aura ma peau... » pestant tout bas en espagnol elle avait fini par éclater de rire devant le drôle de spectacle qu'elle devait offrir en cet instant et adressant un clin d'oeil à l'homme « Vous savez quoi ? Si vous m'aidez je vous offre un verre ! Voir une bouteille car je sens que mon producteur va m'arracher la tête pour ne pas avoir répondu dans l'instant à ses messages... Autant avoir l'excuse de l'ivresse, non ? »

@ Invité

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Lun 20 Jan - 15:06
Mercy aimait bien s'amuser et c'était précisément ce qu'il faisait en cet instant même. Il ne s'était pas attendu à voir jaillir une belle femme pour lui demander son aide, mais quand même, il avait failli la renverser. Il avait déjà renversé un môme il n'y avait pas si longtemps que ça et s'il s'en était bien tiré, ça aurait pu être plus grave. Heureusement pour lui, elle était saine et sauve et il l'avait manquée de justesse. A présent, il avait le droit à une scène de ménage de la part de la femme qui s'était interposée et c'en était plus drôle qu'autre chose. Il avait beau se forcer, il n'arrivait pas à la prendre au sérieux. Et lorsqu'elle lui répondit, toujours un peu remontée, qu'elle n'était pas une plante mais qu'elle espérait en être une belle, Mercy échappa un rire étouffé tout en la contemplant du regard. Il la laissa se défouler encore un peu plus avant de lui répondre une première fois.

"Ne t'en fais pas chérie, tu es une merveilleuse plante. Je ne suis pas extra lucide moi non plus tu sais, j'ignorais que tu avais un mioche à t'occuper. Eh troisièmement... oui, je t' informe que je suis mécano puisqu'effectivement, tu ne pouvais pas savoir. C'est une chance de gredin n'est ce pas?"

Il avait le sourire aux lèvres alors qu'il lui parlait, lui qui était parfaitement calme contrairement à elle qui était toujours énervée. Elle décida alors de reprendre depuis le début, un peu plus calme, en se présentant comme être Azucena et qu'elle avait besoin d'aide s'il le voulait bien. Il pianota ses doigts contre sa barbe en faisant mine de réfléchir.

"J'sais pas Azucena, faut qu'j'me décide. Azucena... c'est la première fois que je rencontre ce prénom, c'est plutôt pas mal. Ça vient d'où?" demanda-t-il curieux et toujours un peu amusé.
Après quoi Azucena récupéra son téléphone et souffla en disant qu'elle préfèrerait être une plante par rapport à son travail. Mercy n'avait aucune idée de la fonction qu'elle exerçait mais il en déduisit qu'elle devait être très demandée. Et lorsqu'elle suggéra de boire une bouteille en échange de son aide, il leva les deux bras, enchanté.

"Ah bah voilà, on va pouvoir s'entendre Azucena! J'appelle ta dépanneuse, elle t'emmènera jusqu'à un garage."

Il sortit son téléphone et composa le numéro de la première dépanneuse qu'il lui vint à l'esprit. Là, sans ses outils de travail, il était incapable de faire quoique ce soit et il se doutait fort que Azucena ait quoique ce soit qui puisse l'aider.

"Elle devrait être là d'ici dix minutes" promit-il d'une voix toujours calme et amusée. "Tu tiendras le coup?"  


@Azucena Jiminez

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Jeu 23 Jan - 12:29

lle n'était pas habituée à voir ainsi, un être quel qu'il soit et plus encore un homme, s'adresser à elle avec un tel naturel et des mots si peu choisis, qu'elle en avait un  long moment froncé les sourcils... Belle plante ? Chérie ? Rien que ces deux expressions auraient pu suffire, en un autre lieu et en d'autres circonstances, à la faire sortir de ses gonds. Dans son entourage personne, et elle pensait bien personne, n'aurait jamais eu l'audace de lui parler ainsi. Bien trop effrayés de devoir, ensuite, essuyer ses foudres ! Mais, là et maintenant, Aucena préféra en éclater de rire. C'était sincèrement rafraîchissant, d'une spontanéité des plus charmantes même, non ? Et cela lui fit un bien fou de, pour une fois, ne pas être la réalisatrice immigrée mexicaine qui a été primée et dont l'on surveille et épie bien trop souvent le moindre geste. C'est sa réussite qui l'avait rendue aussi méfiante mais, là et avec le nounourson trop charmant, elle savait ne pas avoir à craindre quoique ce soit. Comment pouvait-elle en être aussi certaine ? Elle ne le pouvait pas mais, comme elle le faisait si souvent, elle laissa son instinct et curieusement son cœur, parler et la guider. Et puis, si elle était honnête, mieux valait être vue comme une belle plante que comme un cactus ! Surtout si le compliment détourné venait d'un homme au charme et au charisme certains, non ?

« Gredin ? Mais que voilà un mot étrange ? J'entends déjà les jeunes de mon équipe me lancer un cinglant et bien moqueur «  Ok Boomer ! » si je m'avisais de leur lancer pareil mot ! » avait-elle simplement ri pour mieux souligner que ni lui ni elle n'avaient plus vingt ans... et c'était tant mieux car,  à cet âge là, Azucena savait qu'elle se serait montrée bien moins raisonnable, sans doutes bien plus hostile à celui à qui elle souriait de toutes ses dents avant que de jeter, un brin facétieuse elle aussi « Enfin, sans doutes devrions-nous nous réjouir de savoir encore compter jusqu'à trois à nos âges avancés ? » un doigt bien impoli qu'elle se surprenait à lever alors que, ayant tiré sur sa clope, elle concluait «Pour la jeunesse ignare ! »

Sur la route où la rencontre, pour le moins étrange, venait de se produire il n'y avait pas âme qui vive pour venir déranger, interrompre, cette délicieuse passe d'armes verbale à laquelle, la réalisatrice se surprit en le réalisant, la femme commençait à prendre un goût certain. Plus encore quand, jouant ostensiblement, l'inconnu avait commencé à se questionner à voix haute sur ses origines.

« Je suis mexicaine, mystère résolu ? Et, tant que j'y suis... L'ours mécano à un prénom ou je dois continuer à le vouvoyer et à l'appeler Mr Bourru ? »

Un autre sourire plus tard, et que cela lui paraissait étrange de ne plus parvenir à s'arrêter de lui en offrir à ce type, elle s'était décidée à ranger son téléphone qui n'en finissait plus de vibrer, sonner, l'agacer. Soupirant, faisant les cent pas sur le bas côté de la route elle avait profité du temps que le mécano passa à appeler une dépanneuse pour mieux envoyer quelques mails toujours si urgents à son équipe et à son producteur. Quand cela fut fait elle se retourna vers le motard et, accueillant ses propos d'un sourire elle allait répondre quand, se ravisant, elle s'était précipité jusqu'à ce coffre qu'elle n'ouvrit que pour mieux y plonger et en ressortir, quelques secondes plus tard, une bouteille de whisky en mains. Revenant à Mercy elle avait sans manières débouché la bouteille et porté le goulot à ses lèvres. Une longue rasade plus tard elle la lui tendait

«Avec ça je devrais pouvoir patienter. Tu m'accompagnes ou tu préfères attendre que je te paye un vrai verre en ville ? Et si je peux me permettre … Que faisais tu à une heure pareille sur une route aussi déserte ? Tu n'habites pas dans le coin, ça je le sais, sinon je t'aurais déjà remarqué crois-moi ! »

Un tel homme ne peut que se remarquer ! 

@ Invité

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Jeu 23 Jan - 19:46
Quelle rencontre cela pouvait bien être! Mercy ne s'était pas attendu à tomber sur un cas comme celui là sur une route pareille à une heure pareille. La femme avait du répondant, elle était énervée mais peu à peu, elle s’adoucissait. Peut être qu'il avait trouvé les mots justes pour lui parler. D'ailleurs, elle éclata de rire lorsqu'il l'avait appelée chérie, ce qui le fit sourire encore plus qu'il ne souriait déjà. Il était amusé et il espérait pouvoir l'être encore un bon moment.  Elle sembla bien rire du mot qu'il avait employé pour parler de sa chance d'être tombé sur lui et Mercy secoua les épaules. A ses yeux, gredin était un mot intemporel mais il était certain qu'il ne s'employait pas souvent et certainement pas par les jeunes d'aujourd'hui.

"Mouais. J'ai plus vingt ans non plus tu sais."

En parlant d'âge, il était curieux de savoir combien elle lui donnait. Bien qu'en général il faisait son âge, on pouvait tous être d'accord là dessus. Ses cheveux n'étaient pas encore trop blancs mais sa barbe, elle, l'était en majeure partie. La vieillesse physique s'installait peu à peu sur ses traits, mais dans sa tête, Mercy restait toujours un peu jeune.

"Je n'ai pas non plus quatre vingt dix ans! Combien tu me donnes, mmmh?" demanda-t-il finalement, curieux.

Elle lui donna son identité, avec un prénom curieux qu'il n'avait jamais croisé de sa vie. Puis elle lui apprit qu'elle était mexicaine et aussitôt, les yeux de Mercy s'intensifièrent. Dans sa tête, il ne put s'empêcher de penser à l'immigration, mais la jeune femme était un peu trop bien habillée pour être une simple immigrée. De plus, sa bagnole en jetait un max aussi. Elle semblait être assez occupée comme femme, en tout cas, elle avait du caractère.

"Mexicaine, huh? J'aime bien votre bouffe, c'est vraiment bon. Eh oui, l'ours mécano a bel et bien un prénom et la mexicaine peut l'appeler Mercy." se présenta-t-il enfin.

Puis l'entente fut faite et il se décida enfin à appeler une dépanneuse pour l'aider. Il ne fit pas attention à ce qu'elle fit dans sa voiture pendant ce temps mais il attendit qu'elle ait terminé une fois qu'il en eut fini avec son appel. Après quoi, elle se dirigea vers son coffre où elle en sortit une bouteille de whisky qu'elle ouvrit sans plus attendre. Mercy étala son sourire tandis qu'il l'observait faire. Cette femme était pleine de surprise décidément. Il s'approcha d'elle tandis qu'elle lui demandait s'il voulait bien l'accompagner et il prit la bouteille qu'elle lui tendait. Il but quelques gorgées tandis qu'elle lui demandait la raison de sa présence ici et qu'elle remarqua qu'il n'était pas d'ici. Visiblement elle, oui, puisqu'elle lui dit qu'autrement, elle l'aurait déjà vu. Il était vrai qu'on passait rarement à côté de Mercy lorsqu'on le rencontrait pour la première fois. Il connaissait l'effet qu'il faisait aux gens et il en était plutôt fier. Alors il échappa un rire tandis qu'il ne détachait pas ses yeux d'elle.

"Je suis partagé entre l'envie de te répondre la vérité et celle de te dire que ça ne te regarde pas ma jolie. Mais essayons d'avoir une conversation puisqu'on est coincé ici pour un petit moment, enfin, surtout toi. Je ne viens effectivement pas d'ici, je rendais visite à quelqu'un qui m'est cher. Et toi alors, d'où est ce que tu viens pour tomber en panne pas loin de chez toi? D'ailleurs, tu m'as l'air d'être une véritable femme d'affaire, je me trompe?"

Une vague impression qu'il s'était faite lorsqu'il l'avait vue penchée sur son téléphone.


@Azucena Jiminez

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