La nouvelle version a été installée cute ! Pour découvrir les nouveautés c'est par ici & pour commenter c'est ici
S'intégrer sur un gros forum, le mode d'emploi excited A découvrir par iciii avec toutes les initiatives mises en place !
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon : la prochaine extension Pokémon sera EV6.5 Fable ...
Voir le deal

What have we become ? feat. Mercy

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 23 Jan - 11:36

Le médecin qui se tenait devant elle, si sagement assise sur cette table d'examens où elle agrippait avec toute la force de ses doigts, ce drap blanc sous elle. Ces questions auxquelles Hazel s'entendait répondre, comme spectatrice extérieure à sa propre existence. Parce qu'elle ne voulait pas de cette vie que chacune des phrases du spécialiste lui laissaient trop bien présager. Une existence où plus jamais les couleurs ne s'inviteraient dans ses iris... Une vie où, comme il le lui expliquait avec le détachement glacial de ceux de sa profession, elle devrait prendre de nouvelles habitudes. Et les anciennes on en parlait ? Non, bien sûr que non. Parce que lui, comme ses confrères, n'en avaient que faire. Eux, l'aspect humain, ils ne le percevaient pas, ne voulaient sans doutes pas le voir ! Mais, elle qui n'était qu'émotions, ne pouvaient en faire abstraction. C'était sa vie qui était en train de s'écrouler ! Elle avait lutté trop fort pour s'en sortir et, aujourd'hui, voir le moindre de ses efforts ou de ses progrès réduits à néant ! Alors, cet infime espoir de retrouver la vue... Celui dont il ne parlait que du bout des lèvres et avec un tel dédain, Hazel, elle, comptait bien s'y raccrocher coûte que coûte ! Et tant pis si elle était la seule à y croire ! Elle retrouverait la vue ! Et pourrait à nouveau plonger dans les yeux d'Aidan...

Aidan... Celui qui lui manquait terriblement... En cet instant plus que tout autre. Il aurait voulu l'accompagner mais la troupe devait se réunir au théâtre pour qu'on leur présente officiellement celle qui, désormais, mettrait en scène leur spectacle. Azucena Jiminez... Ce nom ne disait que vaguement quelque chose à celle qui, de toutes façons, la maudissait pour avoir ainsi planifié une réunion au pire des moments ! Elle pouvait pas trouver un autre jour non ?! Aidan avait proposé de ne pas y aller mais Hazel avait insisté. Pour l'instant, et vue la précarité de leur situation financière, ils ne pouvaient pas se permettre le luxe de perdre son emploi... Idiote ! Hazel se fustigeait d'avoir autant insisté alors qu'elle crevait de ne pas avoir la chaleur des bras de son amant pour mieux la réchauffer, la rassurer. Et si elle pensait que la journée avait mal commencé elle allait vite comprendre que le pire finit toujours par arriver. Elle rentrait à peine d'un énième examen, accompagnée d'un infirmier qu'elle aurait presque voulu claquer tant il la traitait comme une handicapée attardée, et ses pas qui se figèrent quand elle la sentit. Cette présence ô combien trop familière... Celle qui lui fit fermer les yeux un instant avant que, les poings serrés, elle ne se décide à se tourner vers l'endroit où elle aurait pu jurer qu'il soit assis

« Bonjour.... Papa ? Ou dois-je désormais t'appeler Mercy ? Ce serait limite normal vu que, toi et moi, ne sommes plus rien l'un pour l'autre depuis... laisse-moi compter... quatre ans ? » des mots qu'elle crachait presque alors que, tremblante de colère, elle demandait «Qu'est-ce que tu fous là ? Quelqu'un à voir ? Faudrait me le ou me la présenter alors parce que je suis curieuse de voir celui ou celle qui, sans même partager ton sang, vaut la peine que tu ne l'abandonnes pas comme tu m'as abandonnée moi ! »

Oui, elle était en colère. Normal, non ?

@ Invité

avatar
   
#
Jeu 23 Jan - 15:37
Mercy s'approcha de la chambre en hésitant au dernier moment. Devait il entrer à l'intérieur et avoir cette conversation avec sa fille? N'étais-ce pas trop tôt? En même temps, il l'avait cherché quatre années durant, il était temps de sauter le pas. Il ne savait pas trop ce qu'il pourrait lui dire après tant de temps séparés l'un de l'autre. Il avait mené une vie bateau à l'autre bout de l'Amérique, au soleil, avec une autre femme. Il regrettait, amèrerement. Il n'aurait jamais dû partir comme il l'avait fait en laissant sa fille avec sa mère. Il était persuadé qu'elle prendrait soin d'elle et qu'elle serait mieux sans lui. Il s'était persuadé cela sans doute pour soulager sa conscience, mais il savait qu'il était le plus en tort. Il avait commis une grosse erreur qui pourrait lui coûter gros, mais à présent, les choses étaient faites et il ne pourrait pas revenir en arrière. La meilleure chose qui lui restait à faire c'était d'essayer de se rattraper, tourner la page et commencer un nouveau chapitre. Il savait que ce ne serait pas facile, mais il ne pouvait pas juste ne rien faire.
Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait mal à l'aise. Il ne savait pas avec exactitude quels étaient les sentiments de sa fille à son égard mais il pouvait aisément les deviner. Il n'avait pas été un bon père, loin de là. Il l'avait laissée derrière lui comme le pire des salauds et il y avait de quoi être en colère contre lui. Mais il voulait se rattraper. De toutes façons, il n'avait pas le choix.
Alors il franchit la porte de la chambre. Il était déjà venu il y a quelques jours mais il n'était pas resté très longtemps. A présent, il voulait avoir une réelle conversation avec Hazel, quitte à se faire passer un savon pour de bon.

Elle était là, évidement. Et elle ressentit sa présence. On n'eut pas besoin de l'introduire qu'elle avait deviné qui était là. Aussi, ce fut elle qui prit la parole le premier et pas des moindre. Aussitôt qu'elle l'aperçut, elle le fustigea en lui demandant s'il n'avait personne à lui présenter, personne qui serait plus important qu'elle au point de l'avoir laissé tomber. Mercy resta muet le temps de quelques secondes, voir une bonne minute. Il la regarda sans penser à rien, le coeur battant la chamade. Il recevait sa colère avec positivité, parce qu'il savait qu'il la méritait.

"Chérie, je... je suis simplement venu voir comment tu allais" répondit-il d'une voix calme et posée. Il resta silencieux le temps d'un instant, juste pour réfléchir à ce qu'il pourrait lui dire. Que dire après quatre années de séparation? C'était difficile à trouver les mots justes. Il s'installa sur la chaise à côté de son lit et croisa les jambes, prêt à discuter.
"Je comprend parfaitement que tu sois fâchée après moi et il y a de quoi. Je ne te demanderais pas de me pardonner pour ce que j'ai fais, je suis impardonnable. Si tu veux que je partes, je m'en irais. Mais je voulais te voir, vraiment."
Nouveau silence. Il inspira profondément avant d'ajouter une bonne fois pour toutes :
"Tu peux penser ce que tu veux mais saches que je tiens quand même à toi. Très fortement. Tu.. m'as manqué."
Il s'attendait à recevoir une nouvelle vague de colère de la part de sa fille, et une fois de plus, il ne pourrait pas lui jeter la pierre. Il restait parfaitement calme, et n'osait pas lui répondre ou lui dire quelque chose qui pourrait la contrarier. Lui qui faisait si bien le fier, le voilà maintenant devenu comme un moins que rien.

@Hazel Difeable

@ Invité

avatar
   
#
Sam 25 Jan - 16:05

Elle avait longtemps espéré, comme aussi bien redouté, ce moment qu'elle pensait presque impossible et où son père lui reviendrait enfin. Hazel se l'était imaginé depuis cette toute première nuit passée dehors et où, pour la toute première fois de sa vie et à seulement dix-sept ans, elle avait du affronter la dureté de l'existence de ceux qui n'ont rien. Pas de toit au-dessus de la tête et pas même vingt dollars en poche. Plusieurs fois même, pendant les mois qui avaient suivi, elle avait tenté de revenir au domicile de sa famille, voir si son père à défaut de revenir ne lui aurait pas laissé un message lui demandant de le rejoindre. Mais rien. Et peu à peu l'espoir, comme l'envie, s'en étaient allées, dévorées par les épreuves à laquelle l'enfant qu'elle était encore avait du faire face sans y être le moins du monde préparée et sans être armée pour cela non plus. Alors, non, le voir ainsi resurgir au pire des moments ne réjouissait en rien celle qui entendait bien le lui faire comprendre ! Oui, les mots étaient durs ! Oui, ils étaient chargés de reproches ! Mais ils étaient encore bien doux comparés à ce que celle qui se redressait de toute sa stature pouvait bien éprouver.

« Ma chérie ? Comment oses-tu seulement encore m'appeler comme ça ?! Comment ?! De quel droit ?! » un grognement qu'elle peinait à seulement vouloir étouffer et de nouveau les mots qui claquaient dans l'air « Comment je vais ? A ton avis ?! J'ai failli crever et je suis aveugle ! Tu penses vraiment que je peux aller bien ? Et puis qu'est-ce que ça peut bien te foutre aujourd'hui ? Pendant plus de quatre putains d'années, celles que j'ai passées à la rue, ça avait pas l'air de t'inquiéter alors pourquoi aujourd'hui Papa ? »

Elle aurait voulu qu'il parte comme il était arrivé. Comme, il y avait quatre ans, il s'était si bien barré en la laissant, elle, derrière ! Qu'il foute le camps ! Et qu'il ravale ces mots que Hazel ne voulait pas plus entendre que comprendre ! Elle avait eu tant besoin de lui...avant ! Plus maintenant !

« Je t'ai manqué ? Quand Papa ? Quand tu baisais ta nouvelle femme ? Quand tu étais bien au chaud chez toi et que moi je gelais sous mon carton ? Quand t'ai-je le plus manquée hein ? » elle se redressait, voulait déjà se barrer quand, n'y voyant rien, elle se prit les pieds dans une chaise et s'écroula au sol dans un cri de fureur plus encore que de douleur. Sans même se relever elle avait ri nerveusement avant que de murmurer « T'imagines même pas combien tu as pu me manquer... Pendant toutes ces années où j'étais seule dehors... T'imagines pas même combien de fois j'ai chialé pour que tu viennes me chercher, me tirer de mon enfer ! » ses yeux aveugles qui se relevaient dans le vide et elle qui persiflait « Mais t'étais pas là ! T'étais pas là !!! » son corps qui se relevait et Hazel qui n'en finissait plus de cracher sa douleur « Ce sont mes amis et plus encore Aidan qui ont su m'aider ! Eux grâce à qui je me suis toujours sentie protégée et aimée ! Sais-tu que sans eux j'aurais pu crever de faim, de froid ou de solitude ? Eux ont été là ! Eux, sont toujours là ! Toi ? » un pas qu'elle fit dans la direction où elle pensait être son père et ces mots qu'elle aurait voulu pouvoir enfoncer dans ce cœur qu'elle voulait savoir saigner comme le sien avait bien trop pleuré et saigné lui aussi « Tu étais mon univers Papa... tu n'es plus rien pour moi ! Tu dis que tu m'aimes ? Faux ! Aidan, lui, m'aime ! Il me le dit, me le prouve chaque jour ! Lui, je le crois ! Et, lui, je l'aime ! » et cette ultime pique à son cœur d'homme « Tu as abandonné une enfant qui t'aimait. Tu reviens vers une femme qui ignore même qui tu es ! Et qui, jusque là, n'a aucune raison de vouloir changer d'avis !»

Parfois les plus âpres des combats ne se mènent pas lors d'une bataille... Oh non !

@ Invité

avatar
   
#
Sam 25 Jan - 16:51
Cette colère là, il la méritait. Il la méritait tellement qu'il n'en trouvait rien à redire. Hazel se déchaînait sur lui et il se prenait une gifle mentale comme il n'en avait jamais pris auparavant. C'était ça qui faisait le plus mal, la dureté de ses mots, les piques qu'elle lui lançait. Il resta silencieux, comme un chat apeuré, l'écoutant déverser sa haine appropriée. Il hésita plus d'une fois à partir mais une petite voix dans sa tête l'ordonnait de rester. Il y avait tant de non dit dans leur conversation qu'il ne pouvait pas partir sans s'être expliqué. Tout ce qu'elle lui disait lui allait droit au coeur, comme un poignard planté dans la poitrine, mais des deux, c'était elle qui avait le plus souffert.
Ainsi donc sa fille avait été à la rue pendant un bon moment. Lui qui l'avait cherchée si longtemps, aucun détective n'aurait pu mettre la main sur elle dans ces conditions là. Il aurait pu la chercher longtemps encore, si Siobhan ne lui avait pas envoyé ce message fatidique. Et à présent, il la trouvait blessée et aveugle, dans un état pire que ce qu'il aurait pu imaginer. Oui, il méritait cette haine de sa part, cette colère qu'elle avait accumulé contre lui durant toutes ces années. Il avait été un très mauvais père et il en était parfaitement conscient. Aussi, il avait un pied lancé vers l'arrière, comme un chaton prêt à fuir. Mais au fond, il était parfaitement calme. Il ne pouvait pas s'énerver lui non plus, il serait très mal à sa place s'il le faisait. Il l'écouta parler jusqu'à ce qu'elle ne trouve plus rien à dire. Puis il eut le silence, un silence glacial durant lequel il cherchait ses mots pour lui parler.

"Chérie... Hazel. Je comprend parfaitement ta colère contre moi et je l'accepte. Tu as toutes les raisons de m'en vouloir, j'ai été... très mauvais. Je ne savais pas que tu étais à la rue, je m'excuse pour tout le mal que tu as du endurer. Je ne pourrais jamais revenir en arrière, refaire l'histoire et faire en sorte que tu n'ais pas souffert. Tes amis ont été là pour toi et c'est une nouvelle qui me réjouis, vraiment."

Il prit une profonde inspiration avant de poursuivre. Il y avait tant de chose à dire qu'il ne savait pas par où commencer. Et il avait préféré attendre qu'elle n'ait plus rien à dire pour lui dire afin qu'elle l'écoute. Même si là, elle était braquée et aveuglée par la colère. Mais il fallait qu'il lui dise, coûte que coûte.

"De mon côté, je suis revenu en ville et je n'ai pas cessé de te chercher. Lorsque j'ai appris que tu n'étais plus avec ta mère et qu'elle n'était pas au courant d'où tu avais pu passer, j'ai eu très peur. J'ai pas cessé de penser à toi, j'ai payé plein de détective pour qu'ils te retrouvent, sans succès. Je t'aie cherché nuit et jour au point que j'en faisais des cauchemars éveillés. J'ai eu la peur au ventre tous les jours, parce que je craignais que tu ne sois... plus là. Du tout. Mais au fond, je n'ai jamais cessé de croire que tu étais là quelque part et que je ne trouvais simplement pas. Je ne suis pas à plaindre, c'est bien fait pour moi."

Nouveau silence. Puis :

"Je sais que tu m'en voudras encore longtemps, peut être même toute ta vie. J'espère quand même qu'un jour, j'arriverais à me faire pardonner de toi, sans pour autant que ça soit le grand amour. Mais moi, je ne t'oublierais jamais Hazel. Tu es ma fille et je n'ai de cesse de penser à toi, et ce même si tu ne veux pas le croire. Je ne veux pas que tu penses que j'ai été inactif à ton sujet parce que c'est faux, et ça, je voulais que tu le saches."

Il chercha dans sa tête ce qu'il pourrait ajouter de plus. C'était difficile, mais il fallait y arriver. Elle était là, devant lui, c'était le moment ou jamais.

"Je ne peux pas te forcer à me côtoyer Hazel. Si tu n'as plus besoin de moi alors qu'il en soit ainsi, c'est à mon tour de me faire une raison. Mais si tu as un jour besoin de moi, par le plus grand des hasards, pour quoique ce soit... Saches que je répondrais présent, cette fois. Peu importe ce que je peux faire, avec qui je suis, tu seras et tu es ma priorité."

@Hazel Difeable

@ Invité

avatar
   
#
Mar 4 Fév - 12:28


Les mots se déversent d'une bouche comme de l'autre et, pourtant, ils sont si différents ! Hazel, d'ordinaire si douce et mesurée, est bien trop lasse et apeurée pour ne pas laisser son ire s'abattre sur celui qu'elle remercie presque le plus cruel des hasards de ne pas pouvoir voir en cet instant. Parce que, la toute jeune femme le savait, que se serait-il passé si, enfin et après l'avoir tant cherché et espéré, elle revoyait le visage de ce père qu'elle accablait pour mieux oublier à que point il lui avait manqué ? Comment aurait-elle réagi si, là et maintenant, elle avait pu lire au fond de ses yeux une franchise qu'elle se refusait à entendre dans les mots que l'homme lui offrait en un bien vibrant plaidoyer ? Peut-être, oui peut-être bien Hazel aurait-elle su sentir sa détermination flancher, s'effondrer alors que son cœur, elle aurait pu le jurer, aurait hurlé pour mieux l'implorer de pardonner. Mais, pardonner, Hazel ne le voulait pas ! Et encore moins maintenant ! Ses lunettes noires, celles qui protégeaient désormais toujours ses iris aveugles bien trop fragiles, elle les jeta violemment au sol. Pour que son père voit, lui, ce que son départ avait causé... Qu'il voit ! Et qu'il entende !

« Tu ne sais pas ce que j'ai enduré, oh non ! Et je ne suis pas assez cruelle ou même simplement méchante pour te le conter par le menu... » sa voix qui se mettait, tout comme son corps, à trembler alors qu'elle continuait « Mais, ça... Ca, je veux que tu le vois Papa ! Toi qui le peux encore quand je ne le pourrais sans doutes plus jamais ! » un pas qu'elle faisait pour mieux reculer, s'éloigner de lui à qui elle crachait une vérité raccourcie mais néanmoins réelle « Je ne t'en veux pas d'être parti... mais de m'avoir laissée derrière ! Si tu m'avais emmenée avec toi... Si tu m'avais gardée... Alors ma vie aurait été bien différente ! Et, ça, ne me serait sûrement jamais arrivé ! »

Et, quelque part, Hazel pensait ces mots aux accents de cruauté qu'elle assénait sans faillir à celui qu'elle aurait, à sa plus grande surprise et trop parfaite honte, aimé voir s'écrouler, s'effondrer sous le poids de cette culpabilité qu'il confessait au moins de ses mots. Comme si cela pouvait seulement suffire ! Comme s'il suffisait de regretter pour que, elle, oublie !

« Tu m'as cherchée ? Alors tu n'es pas doué ! Parce que j'étais là ! Au coin de toutes ces rues où j'ai grandie ! Là, sous ces ponts et ces portes cochères qui m'abritaient quand je n'avais pas encore le moindre ami pour m'offrir le confort de son canapé ! » un rire désabusé et douloureux qu'elle hoqueta avant que d'ajouter « Tu m'as cherchée ? J'aurais préféré que tu me trouves Papa ! Parce que, non, tu n'imagines même pas ce que ta femme m'a fait vivre ! » et cette pique qu'elle lança un peu par hasard mais en se souvenant brusquement de ce que cette femme lui avait un jour lancé, furieuse mais curieusement tant que Hazel l'avait crue sincère «  Tiens, tant que nous en sommes à déballer nos sacs, Papa... »

Les bras qu'elle croisait sur sa poitrine et cette moue boudeuse mais fière qu'elle arbora alors qu'elle posait pour ainsi dire un ultimatum à son père

« Qui suis-je Papa ? Qui suis-je réellement ? Et ne me fais pas l'offense de prétendre que tu ne vois pas ce dont je parle ! Tu le sais ! » sa voix qui se radoucissait un tant soit peu alors qu'elle demandait « Je ne te demanderai pas de me donner son nom si jamais... Mais si tu veux que toi et moi ayons jamais une chance de pouvoir nous retrouver alors je dois savoir... Je veux savoir ! » un silence puis « Ta femme … Etait-elle vraiment ma mère ?  Quand elle était si en colère qu'elle se montrait d'une honnêteté parfaite elle m'a un jour hurlé que j'étais bien le portrait craché de ma vraie mère... Alors Papa... Dis moi... Mentait-elle ? »

Et l'envie de crever qui prenait Hazel alors que, les souvenirs revenant brutalement, elle réalisait ne pas avoir seulement perdu la vue. Mais son identité. Qui était-elle ?!

@ Contenu sponsorisé

   
#

Poster un nouveau sujetRépondre au sujet

permissions de ce forum

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum