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ian -- Don't be afraid to get down say I don't wanna be in love

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Lun 27 Jan - 20:38
ian -- Don't be afraid to get down say I don't wanna be in love Tumblr_pz0fv1RyxR1wa3jeko2_250

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Le coeur qui se morcelle devant la joute textuel dont ils font preuve, Alix sent son coeur qui bat irrégulièrement dans la poitrine alors qu’elle est dans son atelier, une pièce qu’elle a déniché au coeur de Brooklyn et qu’elle a aménagé à sa guise, comme un atelier d’artiste, des tableaux, des peintures et des pinceaux mais aussi des clichés qui prennent place sur les murs de brique blanc. Elle sent son intérieur qui se contracte et elle balance le téléphone une nouvelle fois sur le bureau, avant de fermer les yeux. A quel moment ont-ils enclenchés le point de non retour ? A quel moment, est-ce qu’ils ont atteint un point de haine incommensurable ? Alix l’aime, Alix le déteste. Il aura toujours une place spéciale dans le coeur de l’artiste mais pourtant, elle se rend compte que c’est la haine qui anime le corps de son ex-fiancé et elle ne peut que s’en vouloir. Elle qui a été absente si longtemps, elle qui a été absente pendant les moments importants de la vie de sa fille, voilà que maintenant, elle s’en mord les doigts. Étrange sensation qui grouille à l’intérieur de son coeur pour venir se mourir dans les veines. Elle aimerait que les papillons reviennent et prennent la place des coups de poignards qu’il lui inflige. Un couteau bien aiguisé planté dans le palpitant alors qu’elle rouvre les yeux pour se lever, et changer de chemise pour en porter une, un peu plus professionnel, sans tâche de peinture. Elle jette un regard derrière elle, éteint la lumière après avoir attrapé son téléphone et son appareil photo. Elle doit prendre Ethan en photos pour la campagne et elle ne sait même pas si elle y arrivera, l’esprit est ailleurs, avec sa fille, sur son lit d’hôpital. Mais il le faut. La voiture qui lui est envoyé l’attend en bas de chez elle, elle entre dedans après avoir verrouillé la porte de son atelier. Elle descend, entre dans le véhicule, ses écouteurs vissés aux oreilles, signifiant que ce n’est clairement pas un bon jour pour l’artiste. Quand elle arrive au lieu de rendez-vous, une nausée violente la prend et elle pose la main sur son estomac. Elle n’aurait pas dû boire ce café. Elle s’en doutait. Lorsqu’elle entre, elle salue ceux qu’elle commence à connaître puis trouve Ethan, elle lui explique professionnellement ce qu’elle attend, pas besoin de faire trop de fioritures, elle sent que c’est un jour où tout va bien se passer.

Lorsqu’ils terminent la séance il est plus de vingt heures, elle a loupé de loin l’horaire pour aller voir Victoria, alors elle regarde son téléphone, aucun message, pas même de la haine dissimulée dans un message. Alix secoue la tête pour laisser s’échapper la poussière qui menace de faire couler des perles salées sur ses joues. Elle se jette dans le premier taxi qui passe et elle demande l’adresse de l’hôpital, parce qu’elle fait toujours ça Alix, aller demander des nouvelles quand elle n’a pas pu y aller. Quand le bâtiment se manifeste devant ses yeux, elle se mord violemment la lèvre et elle entre à l’intérieur, passant par la petite machine qui distribue des barres de céréales afin d’en prendre une pour ne pas mourir de faim avant qu’elle ne rentre chez elle. Et elle monte à l’étage, se dirige directement vers le bureau des infirmières, espérant que c’est celle qu’elle apprécie qui est là et fort heureusement, c’est elle. « Bonjour Annie, je voulais savoir comment Victoria va aujourd’hui. » Annie se rapproche de l’artiste pour déposer une main compatissante sur l’épaule de la brune, elle comprend et sait la situation. « Elle s’est débrouillée comme une chef, une vraie princesse. Elle pourra sortir en fin de semaine. » Et Alix la remercie chaleureusement en lui tendant la barre de céréales qu’elle a acheté en double avant de redescendre. Elle pourrait recommander un Uber, mais elle n’en a pas envie, elle a envie de marcher dans la nuit noire, elle a envie d’être seule avec ses pensées. Son appareil photo au bout de la main, elle s’arrête parfois pour prendre les allées vides de toute âme, puis le ciel étoilé aussi. Un dernier cliché et elle regarde le résultat dans le petit écran et elle fronce les yeux quand elle zoome. Elle relève la tête et elle soupire. Bien évidemment. Pourquoi aurait-elle penser le contraire. Elle se rapproche alors de lui et elle sent la boule au fond de sa gorge qui grossit instantanément. Elle s’installe à ses côtés, sans un bruit. Et elle fixe un point dans l’horizon avant de murmurer « Comment va t-elle ? » Du bout des lèvres. Elle ne le regarde pas, n’a pas envie de flancher, n’a pas envie de sentir son coeur se décomposer. « L’infirmière m’a dit qu’elle n’avait pas rechigné pour ses examens. » La vérité éclate, ses visites secrètes ne sont plus. Mais s’il pouvait arrêter de la fustiger et lui faire croire qu’elle était une mauvais mère, elle ne s’en porterait que mieux.

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Mer 29 Jan - 19:42
alix & ian ⊹ C’est toujours pareil, un échange froid et distant, des reproches, toujours les mêmes, de son côté comme du sien. Il ne fait aucun effort, il le sait mais pourquoi devrait-il en faire ? Parce que Victoria a besoin de sa mère ? Hors de question qu’il accepte cette raison bien que ce soit exactement ce qu’il reproche à Alix. Il lui reproche de ne pas avoir été là pendant toutes ces années alors qu’elle en avait besoin. Pourtant aujourd’hui il refuse d’admettre qu’elle a besoin de sa mère. Il refuse de laisser une place à cette femme qui n’a rien fait pour la mériter. Elle est revenue, oui, et apparemment elle a même demandé des nouvelles de sa fille mais c’est loin d’être suffisant pour Ian. Ian il refuse qu’elle prenne trop de place dans la vie de sa fille. Parce qu’il veut la protéger. Parce qu’à tout moment elle pourrait partir à nouveau sans se retourner. Et si à 5 mois il a été le seul à en subir le préjudice aujourd’hui Vicky est grande et c’est lui qui devra recoller les morceaux de son cœur brisé. Ian il sait qu’elle pourrait repartir. Il ne lui fait pas confiance. Il ne lui fait plus confiance. Elle l’a bien cherché. Ian a fini par ranger son téléphone dans la poche de son manteau après son dernier message en s’efforçant de ne plus le ressortir et de se sortir de la tête leur conversation. Lorsqu’il est à l’hôpital il est avec Vic et seulement avec elle. Plus rien d’autre n’a d’importance, ni ses amis, ni sa famille ni même son travail. Il n’existe plus que pour elle. Aujourd’hui la petite fille a de nouveau passé des examens et ce soir c’est une nouvelle nuit à l’hôpital qui l’attend. Une nuit en compagnie de Ian qui ne supporte pas de dormir seule chez lui quand elle est seule ici dans cette chambre blanche et aseptisé. Les quelques motifs dessinés sur les vitres du service de pédiatrie ne réussissent pas à faire oublier la véritable nature de ce lieu. Le film à la télévision n’a même pas commencé que la petite fille à déjà les yeux fermés, sa peluche pieuvre serrait contre elle, ses bras enroulés dans ses tentacules. Ian tente de se laisser absorber par le film devant ses yeux mais rien n’y fait. Il n’y arrive pas. Alors il enfile son manteau silencieusement, laisse la télé en bruit de fond pour ne pas la réveiller et sort de la chambre. En passant devant le bureau des infirmières il leur indique qu’il va simplement faire un tour et qu’il reviendra dans quelques minutes. Elles lui sourient et il leur adresse un dernier signe de la main avant de sortir dehors. L’air froid de la nuit lui gifle le visage, il remonte son col pour se protéger du vent et se met à marcher dans les rues, s’éloignant petit à petit de l’hôpital et se retrouvant rapidement ici. Là ou ils marchaient autrefois. Là ou ils rêvaient d’une vie à deux, d’une vie heureuse. Après plusieurs minutes à marcher, à s’éloigner de l’hôpital, de ce calvaire il finit par s’asseoir sur un banc. Son portable toujours éteint dans sa poche. Il fixe simplement le ciel, l’infini. Lorsqu’elle s’assoit à côté de lui sans un bruit il la reconnait immédiatement. Comme si ça avait toujours été leur coin à eux. Comme s’ils s’étaient donné un rendez-vous en non dit. Il reconnait son parfum, sa présence. Pourtant il ne parle pas avant qu’elle ne l’interroge. « Comment va t-elle ? L’infirmière m’a dit qu’elle n’avait pas rechigné pour ses examens. » Il n’en a jamais eu la certitude mais il était pourtant sur qu’elle venait à chaque fois. Une partie de lui est touché mais il ne l’admettra jamais. Après tout ça n’a rien d’extraordinaire pour la plupart des mères du monde. « Ca va… Elle connait tout le monde alors elle rigole avec eux avant et après les examens » Ian est toujours impressionné par sa fille. A ses yeux c’est l’enfant la plus courageuse qui soit. Comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher il finit par rajouter « Elle t’a attendu avant le repas… Elle ne voulait pas manger pour pouvoir partager avec toi son dessert. » Après mainte et mainte explications Vic avait fini par manger. Déçu de ne pas avoir vu sa mère. Il la détestait encore un peu plus pour ça. « C’était de la mousse au chocolat… » Il sait qu’elle aime ça. Vic le sait aussi puisqu’elle a toujours eu une passion pour la mousse au chocolat et qu’il a eu le malheur de lui dire un jour que sa mère aimait ça tout autant. Ian finit par sortir une cigarette de son manteau, la porte à la bouche et l’allume avant d’inspirer une bouffé de nicotine qui l’apaise presque immédiatement.

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Lun 3 Fév - 20:08
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Tout son coeur de maman est fissuré depuis qu’elle a apprit que sa fille était malade, elle a fait des concessions, elle a refusé des contrats juste pour pouvoir être là si ça va mal. Même si ça ne changerait rien. Et pourtant, Victoria est une battante, mais elle a peur Alix, elle a peur que sa fille aille mal, elle a peur de perdre sa fille même si les médecins sont confiants. Pour eux, quand la greffe aura eu lieu, évidemment que ça sera toujours une question avec un point d’interrogation rouge et gras mais que ça ne pourra qu’aller mieux. Alix a presque envie de faire cette greffe bientôt, mais elle sait que ça ne se passe pas comme ça, elle a une batterie d’examens. Elle a déjà eu son rendez-vous chez le psychologue pour qu’il voit qu’elle est pleinement consciente, plus que passer devant le juge pour que la machine se mette réellement en route, tout ses rendez-vous la fatiguent, mais elle veut le faire pour sa fille. Elle coche les cases sur le calendrier pour que les jours qui la rapprochent du juge s’amenuise plus rapidement. Elle a hâte que sa fille aille mieux, qu’elle puisse finalement voir un futur plus coloré, sans nuages à l’horizon. Et pourtant, elle sait qu’il y aura toujours ce nuage, celui où Ian lui en met plein la figure, lui dit qu’il la déteste, qu’il aurait préféré qu’elle reste là où elle était. Des fois, elle aimerait revenir en arrière, mais elle sait que ça aurait été impossible. Elle aurait bien trop étouffé, Alix elle est comme ça, la boule grossit jusqu’à explosion et quand Victoria est née, quand elle a grandi, elle ne sentait pas à sa place, pas bien dans sa peau, elle ne prenait plus de photos, elle n’avait envie de rien, que de s’arracher la peau pour retirer le mal-être qui grouillait dessous. Et Ian, il la prend pour une hypocrite, une faible. Alors qu’en vérité, elle a juste sauvé sa peau. Elle s’est sauvée en brisant la plus belle chose qu’elle avait, à défaut de ressentir une tristesse infinie. Elle est triste Alix, mais elle a apprit à endormir sa tristesse. Alors quand l’animosité est là, Alix mord. Et puis, elle se retrouve à l’hôpital, comme d’habitude avant de ressortir aussi sec, pour ne pas se faire avoir par Ian, pour ne pas qu’il sache qu’elle est là. Et puis, comme si le destin était avec eux, ils se retrouvent sur le même banc, Alix croise ses bras le long de sa poitrine pour resserrer sa veste quand le vent se lève et elle voudrait qu’il ne lui réponde pas, elle n’a pas envie qu’il crache sa haine, qu’il crache son venin. Elle en a eu assez aujourd’hui. Elle déglutit quand il lui parle des examens. Encore quelque chose qu’elle loupe parce qu’il ne veut pas qu’elle soit là. « Ça ne m’étonne pas d’elle… » Toujours souriante, toujours avenante, s’il y a bien un truc qu’elle a remarqué c’est que sa fille ne fait jamais la tête, elle ne boude jamais. Puis quand il lui dit qu’elle n’avait pas envie de manger son dessert parce qu’elle n’était pas là, son coeur manqua un raté, elle serre si fort les poings pour cacher les tremblements qu’elle a mal quand elle déplie les doigts pour les frotter frénétiquement sur ses genoux. Les larmes lui montent aux yeux quand elle entend que c’était de la mousse au chocolat. Alors, elle lève les yeux au ciel, détourne la tête un instant. Indigne, voilà l’adjectif qui la caractérise, voilà ce qu’elle pense. Elle est une mère indigne. Indigne de ne pas être allée voir sa fille, indigne d’avoir préféré son boulot à son enfant. Mais est-ce qu’elle obtiendrait un aménagement d’emploi du temps, si elle utilisait la maladie de sa fille ? Elle n’en a même pas la garde officielle, elle n’est rien que sa génitrice sur le papier. « Tu lui diras que je suis désolée… » murmure t-elle simplement, en soufflant un instant. « Je sais ce que tu vas me dire, tu vas me dire que je n’ai pas le droit d’être désolée parce que je suis partie. » Elle se lève, elle a terriblement envie de fumer mais elle ne peut pas. Pour sa fille elle ne peut pas. « Mais tu sais Ian… — continue-t’elle alors qu’elle est dos à lui — Je m’en suis voulu quand je suis partie, je m’en suis voulu, mais je me suis dit qu’il fallait que je le fasse. Parce que si je ne l’avais pas fait, ça m’aurait tué à petit feu. J’allais mal, et tu ne pouvais rien faire, j’avais l’impression que pour que ça aille mieux, il fallait que je parte. J’avais l’impression que le mal rongeait sous mes veines et qu’il aurait fallu que je m’arrache la peau pour que ça aille mieux. » Elle se tournait alors vers lui, essuyant la larme solitaire qui vient de couler le long de sa joue. « Mais je comprend que tu me détestes, à ta place je l’aurais fait aussi. Je ne veux pas que tu me pardonnes, je sais que ce que j’ai fait c’est impardonnable. Je veux juste que tu comprennes que Victoria, je l’aime. Parce qu’elle est le fruit de quelque chose de beau, de quelque chose qui a existé et qui était beau. » Elle ne s’attendait pas à parler autant, mais elle se rapproche de lui, relève la tête vers lui en s’humidifiant les lèvres. « Je ferais tout pour qu’elle aille mieux. Quitte à me perde moi-même. »

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Sam 8 Fév - 9:30
alix & ian ⊹ « Ça ne m’étonne pas d’elle… » C’est vrai, Vicky a toujours été une petite fille avenante, souriante et très sociable. Lui aussi était comme ça autrefois. Des fois il voudrait retrouver ce petit garçon souriant qu’il était. Il aime à croire qu’elle tient ce côté-là de lui et que quelque part cette part de lui qui a disparu a simplement migré chez sa fille. Pourtant la plus souriante d’eux deux ça a toujours été Alix. A l’époque c’est même ça qui l’avait fait craquer, son sourire et surtout son rire. Ce rire dont il était fou amoureux. Ce rire qu’il aurait pu passer des heures à écouter. Ian ne se souviens pas de la dernière fois qu’ils ont ri ensemble… Il lui parle finalement de l’épisode du dessert de ce soir parce qu’il lui en veut, parce qu’il veut qu’elle s’en veuille à son tour. Il sait que c’est méchant mais c’est plus fort que lui. Et plus que tout il est déçu. Déçu qu’elle ne soit pas venue alors que sa fille l’attendait avec une si grande impatience. Peu importe ce qu’elle dira, elle n’était pas là et c’est tout ce qu’il retient. « Tu lui diras que je suis désolée… » Il secoue la tête en fermant les yeux. « Non Alix, tu le lui diras toi-même, j’en ai ras le bol de devoir t’excuser » Après tout si elle a décidé de revenir dans sa vie autant en assumer les conséquences. Pourquoi serait-il le seul à subir les colères de Vicky, ses peines, ses déceptions. Ça fait partie du bagage de parent et si elle veut être mère elle doit emporter avec elle tout ce qui caractérise le job. « Je sais ce que tu vas me dire, tu vas me dire que je n’ai pas le droit d’être désolée parce que je suis partie. » Entre autres oui, mais apparemment elle le sait déjà alors il ne dit rien et se contente simplement de tirer quelques lattes sur sa cigarette. « Mais tu sais Ian… Je m’en suis voulu quand je suis partie, je m’en suis voulu, mais je me suis dit qu’il fallait que je le fasse. Parce que si je ne l’avais pas fait, ça m’aurait tué à petit feu. J’allais mal, et tu ne pouvais rien faire, j’avais l’impression que pour que ça aille mieux, il fallait que je parte. J’avais l’impression que le mal rongeait sous mes veines et qu’il aurait fallu que je m’arrache la peau pour que ça aille mieux. » Il l’écoute mais secoue la tête. Ces paroles il les as déjà entendus 100 fois et pour lui elles n’ont pas plus de sens aujourd’hui qu’elles n’en avaient la dernière fois. « Tu le dis toi-même, tu avais « l’impression » qu’il fallait que tu partes. Ce n’était même pas une certitude. Et pourtant tu es tout de même partie. Sans rien dire. Il l’aperçoit essuyant la larme sur sa joue et détourne le regard. Il a beau lui en vouloir de tout son être la voir pleurer n’a rien de réjouissant pour lui. Il voudrait la prendre dans ses bras, sécher ses larmes et oublier toutes ces dernières années mais c’est impossible. Alors il tourne la tête, incapable de faire face à sa tristesse. « Mais je comprends que tu me détestes, à ta place je l’aurais fait aussi. Je ne veux pas que tu me pardonnes, je sais que ce que j’ai fait c’est impardonnable. Je veux juste que tu comprennes que Victoria, je l’aime. Parce qu’elle est le fruit de quelque chose de beau, de quelque chose qui a existé et qui était beau. » Et cette fois-ci c’est lui qui a envie de pleurer. Ses yeux le brulent et il tire à nouveau sur sa cigarette pour faire redescendre ses émotions. « Quelque chose qui n’aurait jamais dû cesser d’exister » Lâche-t-il simplement dans un murmure alors qu’elle se rapproche à nouveau de lui. Il finit par croiser son regard, le visage froid, fermé. Il refuse de laisser transparaitre la moindre émotion. Il refuse de lui faire voir que la voir pleurer le touche. Que le simple fait d’être à côté d’elle le touche. Parce qu’au fond pour lui tout ça n’a jamais vraiment cessé d’exister. Son amour pour elle n’a jamais cessé. Mais quand la rancœur est plus grande il est difficile de se souvenir de l’amour derrière. « Je ferais tout pour qu’elle aille mieux. Quitte à me perde moi-même. » « Alors fait ce qu’il faut… » Répond -il simplement en détournant à nouveau le regard. Ça lui parait injuste à Ian. Injuste qu’aujourd’hui elle accepte de se perdre pour elle quant à l’époque elle a refusé de se battre, pour Vicky et pour eux deux. « Ne l’abandonne pas cette fois » Ne nous abandonnes pas voulait-il dire. Mais il se tut. L’important c’est Victoria. Ça a toujours été elle.

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Mer 19 Fév - 21:50
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« Non Alix, tu le lui diras toi-même, j’en ai ras le bol de devoir t’excuser » « Alors ne m'empêche pas de la voir. » Elle souffle Alix, si elle doit s’excuser c’est en parti parce qu’il ne se supporte pas, ou du moins, Ian ne supporte pas d’être dans la même pièce que la mère de sa fille, et le lui fait bien comprendre. Alix étant beaucoup de choses sauf masochiste, elle ne se pointe pas quand il ne veut pas qu’elle vienne, elle ne s’impose pas. Alors devoir s’excuser auprès de sa fille de ne pas avoir voulu venir à cause de son père ? Elle n’en a pas vraiment envie, elle n’a pas envie que Victoria déteste son père à cause d’elle. Alors elle reste dans l’ombre, dans le noir, elle ne bouge pas, et se laisse contrôler comme une marionnette qui n’attend que son marionnettiste. Et la marionnette dit tout ce qu’elle a sur le coeur, des excuses encore et toujours, des excuses qu’elle dira toujours, même si elle devait marcher à genou et se les écorcher, les genoux, les mains écorchées, ça ne vaut rien quand on compare cela avec un coeur brisé. Le coeur brisé d’Alix bat de manière irrationnelle, il bat trop vite, trop fort, dans les tempes, dans le coeur, elle aimerait pouvoir courir, courir sans s’arrêter et hurler à s’en vider les poumons, mais elle doit assumer. Elle ne doit plus fuir. Parce que ça ne serait que préjudiciable. « Tu le dis toi-même, tu avais « l’impression » qu’il fallait que tu partes. Ce n’était même pas une certitude. Et pourtant tu es tout de même partie. Sans rien dire. Il ne comprend donc rien, si elle lui avait dit, il l’aurait retenue et elle n’avait pas envie d’être retenue Alix, elle voulait être libre. Elle passait sa langue sur sa lèvre inférieur avant de passer une main sur sa nuque « Je n’avais pas envie d’être retenue… » Elle savait qu’elle agissait comme une égoïste mais elle voulait qu’il comprenne. Elle continuait son monologue, le coeur qui manquait encore de s’échapper. Elle a mal au coeur Alix, tellement. Elle aimerait serrer sa fille dans ses bras et que sa fille lui dise que tout ira bien. Une larme arrive, comme d’habitude. Elle secoue la tête, elle ne devrait pas pleurer. Elle devrait se montrer forte, mais pourtant, parfois elle a du mal. Elle a envie de lui voler sa cigarette, même si elle ne doit pas, elle ne doit pas fumer pour que l’opération ait lieu le plus tôt possible. Alors elle doit avoir un rythme de vie irréprochable. Et pourtant, elle en a terriblement envie.. « Quelque chose qui n’aurait jamais dû cesser d’exister » Quand elle se rapproche de lui, les mots lui parviennent aux oreilles et elle ferme les yeux, si fort qu’elle a l’impression de voir des étoiles en les rouvrant. qui n’aurait jamais dû cesser d’exister, il y a toujours un côté de son coeur qui l’aime, et elle l’aimera toujours. Tant de souvenirs qui reviennent en mémoire parfois, alors qu’elle ne dort pas. La première fois qu’il l’a embrassé, quand il a posé ses mains sur elle pour la première fois. Le fait qu’il sache qu’elle prenait un café avec un demi-sucre et un nuage de lait le matin et qu’il lui préparait alors qu’il partait en cours plus tôt qu’elle. Tant de choses qui lui reviennent en mémoire alors que ça n’a plus rien à voir avec eux, ils ont grandis, ils ont évolués et maintenant, ils ne sont plus rien. « Alors fait ce qu’il faut… » Elle passe une main derrière sa nuque quand il détourne le regard, et elle lève les yeux au ciel avant de se masser la nuque. « Ne l’abandonne pas cette fois » Elle baisse la tête et attrape sa cigarette électronique dans son sac pour pouvoir tirer dessus, elle en a besoin. « Je ne l’abandonnerais pas. » annonce t-elle d’une voix grave et plus que sérieuse. « J’ai rendez-vous chez le psychologue la semaine prochaine, s’il me donne son feu vert, je n’aurais plus qu’à voir le chirurgien et l’anesthésiste. » explique t-elle sans prendre la peine de le regarder. « Je sauverais notre fille. Je ne dirais pas ta fille, parce que c’est la mienne aussi que tu le veuilles ou non. Je ferais ce qu’il faut. Et quand ce sera terminé, j’aimerais qu’elle vienne chez moi … un peu. » prononçait-elle avec la voix cassée, les mains tremblantes « Je lui ai fait refaire une chambre par une architecte d’intérieur… » Histoire qu’il voit qu’elle ne plaisante pas. « Est-ce que… Est-ce que tu veux que je te paye un café ? » Elle pouvait faire ça au moins. « Je me souviens que quand tu ne pouvais pas dormir, ou quand quelque chose t’angoissais, tu buvais un café… »

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Sam 22 Fév - 16:17
alix & ian ⊹ « Alors ne m'empêche pas de la voir. » Elle a raison il le sait. Alors il ne dit rien. Ian a beau être borné il sait tout de même reconnaître quand il a tort de temps en temps. Mais s’il y a bien une chose qu’il n’accepte pas Ian ce sont ses excuses. Ces excuses qu’il a déjà entendu 1000 fois et qu’il n’a jamais accepté. Qu’il n’a jamais voulu entendre. Pour lui sa décision est et restera toujours inconcevable. « Je n’avais pas envie d’être retenue… » Il secoue la tête en levant les yeux au ciel. Ça n’a aucun sens. En tout cas pas pour lui. Ian n’a pas envie de l’écouter, pas envie d’essayer de comprendre. C’est trop tard. Trop tôt. Peu importe. C’est vrai, leur fille est issue de quelque chose de beau. D’une véritable histoire d’amour mais une histoire à laquelle elle a mit fin en les abandonnant. Une histoire qui n’aurait jamais du avoir de fin. En tout cas il en était persuadé à l’époque. Mais cette histoire avait bien cessé d’exister et avec elle une partie de lui avait cessé d’exister également. On dit que aucune âme sœur ne quitte ce bas monde seule. Elle emmène toujours un morceau de son autre moitié. Alix n’avait pas quitté ce monde et pourtant Ian avait bel et bien perdu un morceau de lui. Elle disait vouloir être là et une partie de lui avait envie de la croire cependant il l’a mis tout de même en garde. Ian n’acceptera pas un deuxième abandon, et Victoria ne le supportera pas non plus. « Je ne l’abandonnerais pas. » Il veut la croire. Jusqu’à ce qu’il soit à nouveau déçu. Parce qu’il le sera. Il en est presque sur. « J’ai rendez-vous chez le psychologue la semaine prochaine, s’il me donne son feu vert, je n’aurais plus qu’à voir le chirurgien et l’anesthésiste. » Il acquiesce en hochant la tête, sans la regarder. Aucun d’eux ne semble capable de regarder l’autre de toute manière. « Je sauverais notre fille. Je ne dirais pas ta fille, parce que c’est la mienne aussi que tu le veuilles ou non. Je ferais ce qu’il faut. Et quand ce sera terminé, j’aimerais qu’elle vienne chez moi … un peu. » Soudain il tourne la tête vers elle. As-t-elle réellement demandé une chose pareille ? « Je lui ai fait refaire une chambre par une architecte d’intérieur… » Apparemment elle est sérieuse et Ian ne peux s’empêcher de se mettre à rire nerveusement. « Dis moi que tu te fiches de moi Alix ? » Elle ne le regarde pas et demande alors « Est-ce que… Est-ce que tu veux que je te paye un café ? Je me souviens que quand tu ne pouvais pas dormir, ou quand quelque chose t’angoissais, tu buvais un café… » Elle pense pouvoir l’amadouer de la sorte ? En lui proposant un café ? « Ne fais pas ça. Ne fais pas celle qui joue sur les souvenirs en prétendant me connaître. Tu n’as plus la moindre idée de l’homme que je suis aujourd’hui ! » De l’homme qu’il était devenu en parti à cause d’elle. « Tu crois que parce que tu as soudain eu une lueur après 7 ans et que tu as décidé de revenir je vais te laisser la voir comme si on avait une garde partagée c’est ça ? » Ian finit par jeter sa cigarette au loin sans même prendre la peine de l’éteindre. Le froid de l’hiver s’en chargera pour lui. « T’as aucun droit sur cette enfant et t’as certainement pas le droit de me demander des choses comme ça. Tu ne me la prendras pas » Parce que c’était ça la véritable peur de Ian. Que Victoria le délaisse pour sa mère. Qu’elle s’éloigne petit à petit et qu’il finisse par se retrouver seul. « Et ne me fais pas le couplet du père horrible que je suis qui empêche sa fille de voir sa mère d’accord. » Pourtant c’était bel et bien ce qu’il faisait. « De toute manière elle n’est même pas encore soignée et on ne sait même pas si la greffe suffira alors je vois même pas pourquoi on en parle »

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Mar 25 Fév - 20:18
(tw ; mention de mort) Est-ce qu’il s’imagine qu’elle ne ressent rien ? Quand ils parlent de la maladie de leur fille ? Il se trompe sur toute la ligne, elle aurait envie de lui dire, elle aurait envie de lui dire qu’il faut qu’elle prenne des cachets pour dormir, elle aurait envie de lui dire que parfois, elle reste longtemps son doigt en suspens parce qu’elle a envie d’entendre sa voix, parce qu’elle a envie qu’il la rassure, qu’il lui dise que tout ira bien. Mais est-ce que tout ira bien ? Elle n’en est pas sûre Alix et elle a peur, peur du futur, peur de se dire que peut-être bientôt, son coeur se brisera définitivement, mais elle veut y croire Alix, elle veut y croire, elle veut encore serrer sa fille dans ses bras, elle veut encore dépensé des mille et des cents pour sa fille à Noël, à son anniversaire. Elle veut encore voir sa fille sourire et se mettre de la mousse au chocolat partout, elle n’a pas envie de se dire que tout ça risque de terminer, c’est inconcevable pour l’artiste et ce n’est pas la haine et l’aigreur d’Ian qui lui casseront son envie d’y croire. Elle donnerait tout pour sa fille, même si elle est partie, même si elle a fui, elle donnerait absolument tout. Alors elle préfère parler du futur, que du passé, elle préfère voir le soleil que les nuages. « Dis moi que tu te fiches de moi Alix ? » Elle fronce les sourcils, et ne prend pas le temps de lui répondre, comme si elle avait que ça a faire de se fiche de lui. Non, elle est plus que sérieuse. Elle voudrait que sa fille vienne chez elle, qu’elle voit la chambre de princesse qu’elle lui a concocté. « Ne fais pas ça. Ne fais pas celle qui joue sur les souvenirs en prétendant me connaître. Tu n’as plus la moindre idée de l’homme que je suis aujourd’hui ! » La boule grossit quand elle l’entend parler, elle sait qu’elle a fauté, mais elle aimerait se rattraper, pourtant, elle a l’impression d’être accrochée à de la roche mouillée et que si elle continue à se tenir elle va finir par glisser. « Mais je… » Elle ne peut rien dire, elle n’arrive pas à dire quelque chose, le coeur bat trop vite et elle sent que la boule vient d’atteindre son paroxysme et que si elle parle encore une fois, elle va se mettre à pleurer. « Tu crois que parce que tu as soudain eu une lueur après 7 ans et que tu as décidé de revenir je vais te laisser la voir comme si on avait une garde partagée c’est ça ? » Non elle n’a pas demandé ça. « T’as aucun droit sur cette enfant et t’as certainement pas le droit de me demander des choses comme ça. Tu ne me la prendras pas » a croire que c’est un chiot qu’on se partage après une séparation, à croire qu’on parle d’un objet. « Je ne veux pas te la prendre, je veux juste passer un peu de temps avec ma fille. Notre fille. » Elle insiste sur notre parce que pour être un enfant il faut être deux, et maintenant, elle est là. Il devrait s’y faire. »Notre fille n’est pas un chien, ni même un objet. Je ne veux pas te la prendre, je veux qu’on apprenne à se connaître, je veux la voir sourire le matin quand je me réveille et qu’elle a dormi avec moi. » lui explique t-elle, mais elle a la nette impression qu’elle parle à un sourd. « Et ne me fais pas le couplet du père horrible que je suis qui empêche sa fille de voir sa mère d’accord. » Elle secoue la tête négativement en soufflant bruyamment « C’est exactement ce que tu es en train de faire. Et tu as raison, je ne sais plus qui tu es aujourd’hui, je ne me souviens pas que tu étais égoïste quand on était jeunes. » Non, il n’était pas égoïste. « Tu n’étais pas égoïste, tu étais plus altruiste qu’égoïste.  Alors t’as raison, je ne te connais plus, je ne te reconnais plus. » finit-elle en murmurant et en fermant les yeux, détournant le regard tant la douleur est intense à l’intérieur. « De toute manière elle n’est même pas encore soignée et on ne sait même pas si la greffe suffira alors je vois même pas pourquoi on en parle » Alors ça, il n’a pas le droit, elle qui avait détourné la tête le regarde, sifflant entre ses lèvres et elle se rapproche de lui, brisant le peu de distance entre eux pour déposer son index sur le torse de l’avocat « Alors tu vois, moi contrairement à toi, je suis sûre que ça va marcher. Mais de toutes façons, t’es obtus, et t’es surtout borné. Je ne veux pas qu’on se déclare la guerre, pas pour Victoria, je ne veux pas qu’elle voit ses deux parents qui s’entretuent. Mais j’aurais vraiment voulu être égoïste, j’aurais encore fui quand on m’a contacté pour me demander de faire les tests de compatibilité. Alors va te faire foutre. Va te faire foutre, Ian. Moi et mon égoïsme on t’emmerde. » Qu’elle lui dit, sans sentir que les larmes ruissellent sur ses joues. « Et ne dit pas que je ne te connais plus. Quand on a connu quelqu’un, rien ne part vraiment. Je sais que tu prends un café quand tu n’arrives pas à dormir ou quand tu es angoissé. Je sais que tu fumes une cigarette avant de dormir, toujours, qu’il fasse beau, pas beau, tu fumes. Je sais pleins de choses mais t’as raison, je ne te reconnais plus. Je ne sais plus qui tu es. Tu es tellement… Laisse tomber. » Elle essuie rageusement ses joues avant de relever le visage vers lui. « Tu ne pourras pas retirer que j’aime Victoria, même si je suis partie. Je l’aime, je suis prête à mourir pour ma fille. Peut-être que c’est ça qui devrait se passer. Comme ça tu serais tranquille, je ne serais plus dans tes pattes pour te réclamer une soirée et une nuit avec ma fille. » Elle ne pense pas ce qu’elle dit mais elle a le coeur tellement gros, tellement rempli de tristesse et de peur que les mots dépassent la pensée. Puis quand elle se rend compte qu’elle n’a plus rien à dire si ce n’est des mots qui pourraient être mal interprétés, des mots qui dépasseraient sa pensée, elle récupère son sac et passe une main dans ses cheveux « Je vais y aller, puisque ça ne sert à rien que je te demande de voir Vicky. Dis lui que je suis passée la voir, ou ne lui dit pas. Quitte à ce que je passe encore pour la méchante. C'est pas grave, j'ai l'habitude. » Elle aurait voulu le prendre dans ses bras, elle aurait voulu sentir les bras de Ian autour de sa taille, histoire de lui dire que tout ira bien. Histoire de lui dire qu’elle verra, que bientôt ce sera derrière eux, mais si elle est la seule à y croire, elle le fera quand même, pour elle, pour eux, pour sa fille.

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Sam 29 Fév - 17:31
alix & ian ⊹ Ian sait que Alix a envie de voir sa fille. Chose qu’il lui empêche de faire la plupart du temps. Pourtant lorsque Vicky la réclame il ne peut s’empêcher de céder. Parce qu’il ne veut pas jouer au papa méchant. Pas encore. Alors il la laisse la voir. Tout d’abord en sa présence. Puis il a fini par la laisser la voir seule, à l’hôpital. Profitant de sa présence pour aller manger un bout ou pour faire une sieste. Ce n’était presque rien et pourtant pour Ian cela demandait déjà un effort considérable. Comment avait-il pu croire que ça lui suffirait ? Bien sur que non ça ne lui suffisait pas. S’il essayait un temps soi peu de se mettre à sa place il comprendrait que ces infimes moments ne sont rien. Alix veut plus et c’est ce qu’elle fini par lui dire ce soir sans même oser le regarder. Sa réaction n’est certainement pas celle que la jeune femme attendait. Ian s’agace. Il crie, lui balance à la figure les mêmes reproches, inlassablement. La vérité c’est que Ian il est mort de trouille. Mort de trouille de perdre sa fille un jour. Il prétend avoir peur que Alix ne la lui prenne mais la vérité c’est qu’au fond il a surtout peur que la maladie ne la lui prenne même s’il n’est pas prêt à se l’avouer.« Je ne veux pas te la prendre, je veux juste passer un peu de temps avec ma fille. Notre fille. » Notre fille. Elle ne cesse de répéter cela comme s’il l’avait oublié. « Notre fille n’est pas un chien, ni même un objet. Je ne veux pas te la prendre, je veux qu’on apprenne à se connaître, je veux la voir sourire le matin quand je me réveille et qu’elle a dormi avec moi. » Il ne l’écoute même pas. Il continue son monologue. Refusant d’être le père horrible qu’elle dépeint et pourtant il est en train de le devenir. « C’est exactement ce que tu es en train de faire. Et tu as raison, je ne sais plus qui tu es aujourd’hui, je ne me souviens pas que tu étais égoïste quand on était jeunes. Tu n’étais pas égoïste, tu étais plus altruiste qu’égoïste. Alors t’as raison, je ne te connais plus, je ne te reconnais plus. » Il la regarde à peine et pourtant les paroles qu’elle lui lance lui arrive en plein cœur. Mais il ne montre rien Ian. Jamais. Il se contente de balancer que de toute manière Vicky est loin d’être guérie. Parce que ce soir il n’y croit pas. Il n’y croit plus. Lorsqu’elle s’approche de lui en posant un doigt sur son torse il se fige et la regarde. Le regard noir, le regard froid. « Alors tu vois, moi contrairement à toi, je suis sûre que ça va marcher. Mais de toutes façons, t’es obtus, et t’es surtout borné. Je ne veux pas qu’on se déclare la guerre, pas pour Victoria, je ne veux pas qu’elle voit ses deux parents qui s’entretuent. Mais j’aurais vraiment voulu être égoïste, j’aurais encore fui quand on m’a contacté pour me demander de faire les tests de compatibilité. Alors va te faire foutre. Va te faire foutre, Ian. Moi et mon égoïsme on t’emmerde. » Il remarque les larmes qui coulent sur ses joues mais reste la sans rien dire, sans rien faire bien que son cœur tambourine à l’intérieur. Bien que sa gorge se noue un peu plus à chaque minute. « Et ne dit pas que je ne te connais plus. Quand on a connu quelqu’un, rien ne part vraiment. Je sais que tu prends un café quand tu n’arrives pas à dormir ou quand tu es angoissé. Je sais que tu fumes une cigarette avant de dormir, toujours, qu’il fasse beau, pas beau, tu fumes. Je sais pleins de choses mais t’as raison, je ne te reconnais plus. Je ne sais plus qui tu es. Tu es tellement… Laisse tomber. » Elle le blesse un peu plus et Ian à de plus en plus de mal à affronter son regard parce qu’elle a raison… Elle a raison. « Tu ne pourras pas retirer que j’aime Victoria, même si je suis partie. Je l’aime, je suis prête à mourir pour ma fille. Peut-être que c’est ça qui devrait se passer. Comme ça tu serais tranquille, je ne serais plus dans tes pattes pour te réclamer une soirée et une nuit avec ma fille. » Ces dernières paroles avant qu’elle ne recule lui brise le cœur. Il sent les larmes briller dans ses yeux mais elle ne le voit pas. Elle se détourne déjà pour récupérer ses affaires. « Je vais y aller, puisque ça ne sert à rien que je te demande de voir Vicky. Dis lui que je suis passée la voir, ou ne lui dit pas. Quitte à ce que je passe encore pour la méchante. C'est pas grave, j'ai l'habitude. » Elle se détourne, commence à s’éloigner et à peine as t-elle fait quelques pas que Ian se précipite vers elle, attrapant sa main et l’obligeant ainsi à se tourner vers lui. Maintenant qu’elle est à nouveau là, face à lui il se pétrifie. Son regard est plongé dans le sien pendant de longues secondes. Je suis désolé. C’est ça qu’il voudrait lui dire. Il voudrait lui dire qu’il veut lui pardonner mais qu’il n’y arrive pas. Il voudrait lui dire que si elle mourrait il serait dévasté. Il voudrait lui dire qu’il a besoin de son espoir à elle pour croire encore en la guérison de Vicky. Mais rien ne sort. Pas la moindre syllabe, pas le moindre son. Alors il fait la seule chose qui lui semble censé à ce moment-là. Il la prends dans ses bras et la serre aussi fort qu’il le peut. Il sent leur cœur battre l’un contre l’autre comme une mélodie. Il la serre contre lui pour la première fois depuis 7 ans et ferme les yeux pour ravaler les larmes qui monte. Il ferme les yeux pour se concentrer sur la sensation de sa peau sur la sienne. Sur son parfum, le même depuis toutes ces années. Il ferme les yeux et pendant un instant il lui semble être ailleurs. Il lui semble être revenu dans le passé. Il lui semble que tout va bien. « Elle a besoin de toi… » On a besoin de toi. J’ai besoin de toi. C’était ça qu’il voulait lui dire. Mais il n’y arrivait pas alors il lui dit simplement que Vicky avait besoin d’elle.

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