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The day I see you again | Nathaniel

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@ Invité

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Dim 8 Mar - 18:54
Journée ordinaire au sein du commun des mortels, Alejandro vient de déposer Esteban chez sa mère  pour la journée. Il doit courir partout et avoir un bambin dans les pattes n'est pas toujours évident pour déglinguer une checklist longue comme un bras. Avec les vacances scolaires, Alejandro peut au moins se consoler avec le fait qu'il peut désormais passer son week-end avec son fils plutôt qu'à étudier jusqu'à ce qu'il ne voit trouble. Mais de là à dire qu'il a le temps matériel de se reposer, nous n'en sommes pas encore là.

Après avoir enchaîné une ribambelle de rendez-vous administratifs, le mexicain commence donc à sentir le manque de caféine lui taper sur le système et prend le chemin d'un petit café du centre ville où il adorait étudier avec Nate lorsqu'ils étaient tous les deux au lycée. L'habitude est sans doute un peu ridicule, mais la nostalgie le pousse souvent à s'y rendre en mémoire du bon vieux temps, à ma recherche d'un souvenir plus clair que celui qui s'efface dans sa tête. Il ne l'avouera jamais, mais quelque part, s'il continue à passer par là, c'est sans doute dans l'espoir idiot de retrouver le goût du café mêlé à celui des lèvres de Nate discrètement déposées sur les siennes. Le sentimentalisme qui l'envahit l'exaspère, mais il pousse la porte du café néanmoins, pour l'y trouver vide et composer avec cette déception un peu prévisible qu'il aurait du voir venir.

Il commande, salue John au comptoir et s'installe à une table pour rédiger une critique littéraire pour le journal de son université. Papiers éparpillé sur la table, il laisse la plume glisser sans s'arrêter. L'endroit est peut-être vide de Nate, mais il a au moins l'avantage de stimuler son inspiration.

@ Invité

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Dim 8 Mar - 21:22
Tell me again
I want to hear
Who broke my faith in all these years
Who lays with you at night
When I'm here all alone
Remembering when I was your own
I'll let you go
I'll let you fly
Why do I keep on asking why
I'll let you go
Now that I found
A way to keep somehow
More than a broken vow

Remettre les pieds à New-York lui occupe l'esprit depuis des semaines. Il a eu du mal à maintenir sa concentration jusqu'aux partiels. Heureusement, sa raison a repris le dessus et il a donc passé ses examens avant de se concentrer sur autre chose. Il a réussi son semestre ; l'année prochaine sera sa dernière année en présentiel à Yale avant une année entrecoupée de stages. Quitter Yale est toujours un peu particulier. Empaqueter ses affaire, remballer ses bouquins. Quitter les allées fleuries par l'été qui arrive. Il adore cette université ; et il est tellement fier d'y avoir été intégré.

Il a néanmoins refait ses bagages avec empressement, et s'est rendu chez ses parents pour envahir sa chambre d'adolescent, laissée intacte et impeccablement rangée. Les retrouvailles sont toujours partagées entre la joie de les revoir et la complexité des relations familiales. Sa mère en fait des tonnes, comme toujours ; elle pleure, s'exclame, le prend dans ses bras. Son père, plus distant, le toise et s'autorise quand même un commentaire appréciateur sur ses réussites scolaires et académiques. Vera lui court dans les pattes, et à peine 24 heures se sont écoulées depuis son retour à New-York qu'il a déjà l'impression qu'il va étouffer.

Il prend la poudre d’escampette après le déjeuner, enfilant ses lunettes de soleil et s’emparant d’un bouquin pour aller errer dans les rues de la vie. Le soleil brille - et chauffe - et il apprécie de retrouver la ville de son enfance. Ses pas le mènent d’ailleurs jusqu’à un quartier qu’il avait l’habitude de fréquenter quand il était au lycée, et il pousse presque sans s’en rendre compte la porte d’un café où il commande un latte frappé. Il venait réviser là, autrefois. Avec Alejandro, souvent. Il sourit en payant, et hésite à aller s’installer à une table quelques minutes, ou à repartir comme il est venu. Alors qu’il toise les endroits disponibles, son regard croise les cheveux bruns et familiers du mexicain qui occupait ses pensées quelques secondes plus tôt - il en revient à peine. Il cligne des yeux, s’approche, se penche un peu pour vérifier l’identité de son interlocuteur.

- Alej ? il demande, en pouvant à peine y croire.





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Dim 15 Mar - 17:27
Seulement le repos n'est que de courte durée et une voix douce qu'il reconnaîtrait entre milles vient le tirer ses songes. Il redresse la tête, mais semble un instant confus par sa présence dans le coffee shop. L'homme qui lui fait face est bel et bien celui qui occupait ses pensées quelques minutes plus tôt cela dit. Plus âgé, mais toujours aussi beau, il n'a plus la démarche d'un adolescent, mais celle d'un homme de la vingtaine. Un étudiant de Yale revenu pour les vacances, vêtu d'une petite chemise bleue qui s'accorde à ses yeux. Il n'a pas énormément changé, mais suffisamment pour attirer le regard d'Alejandro comme s'il le découvrait pour la première fois. Ses yeux se posent sur lui bien malgré la gêne. Difficile de ne pas se laisser aller à la curiosité après toute ses années. Ce n'est pas la première fois qu'il le regarde ainsi, et la récidive ne devrait pas tant le surprendre. Il n'est pas le premier ni même le dernier à regarder Nathaniel Gardner ainsi. Après quelques secondes de choc, il finit par lui répondre.

- Nate Gardner ? De retour à New York pour les vacances ?

Question rhétorique, mais il n'y a pas trente six manière d'amorcer une conversation avec lui. Il lui sourit cela dit, redresse un peu ses lunettes pour mieux le regarder. Il ne veut pas lui donner l'impression d'être bouleversé par cette rencontre, mais le fait est qu'il l'est malgré tout. Alejandro referme ses mains sur sa tasse de café et justifie maigrement l'insistance de son regard posé sur lui depuis près d'une minute maintenant.

- Tu as changé. Toujours plus grand. Je vais finir par complexer.

Il accompagne le tout d'un rire nerveux qui passera avec un peu de chance pour un rire bien plus naturel que celui qu'il a l'impression d'offrir à son ancien amant. Il avait l'habitude de l'appeler, my tall american boy lorsqu'ils étaient ensemble. Au Mexique, les hommes ne sont en moyenne pas aussi grands que les américains. Nate lui avait donc paru toujours très grand et attirant de ce fait et c'est un détail qui le frappe de nouveau aujourd'hui.

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Dim 15 Mar - 18:06
Nate offre un sourire à Alej qui semble aussi surpris que lui de le voir. Il faut dire que le destin a un sens de l’humour un peu particulier pour les faire se retrouver ici des années plus tard. Il est à peine arrivé à New York qu’il croise déjà son ex-petit-ami. Nate offre quelques secondes de répit à Alej qui semble avoir besoin de réaliser ce qu’il se passe. Nate acquiesce en regardant Alej et avale une gorgée de café.

- Oui, je suis de retour pour l’été.

Il soupire légèrement en songeant à quelle vitesse l’été va s’écouler. Il se demande aussi si Alej aurait accepté de le revoir s’ils s’étaient simplement contracter par le biais des réseaux sociaux.

- Toi aussi, tu as changé. Et je ne suis pas si grand.

Il rit un peu en jetant la tête légèrement en arrière. Nouvelle gorgée de café, puis ses yeux se posent à nouveau sur Alej. Il est toujours aussi beau que dans son souvenir, voire plus d’ailleurs. Les années qui passent lui ont rendu justice. Il a cet air adorable avec ses lunettes sur le nez et ses regards un peu surpris.

- Je peux m’asseoir, ou tu as besoin d’avoir la paix ?

Il ne faudrait pas que ces retrouvailles s’arrêtent, déjà. Mais en même temps, cela fait des années.

@ Invité

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Dim 15 Mar - 22:05
De retour pour l'été, deux mois entiers à New York donc. Alejandro ne peut se résoudre à dévier son regard de son ancien amant, amant qui lui sourit d'ailleurs avec une douceur bien caractéristique. Malgré les secondes qui défilent, le mexicain a bien du mal à réaliser que Nate est en face de lui dans ce petit café près de leur lycée, tout paraît si étrange, iréel. Alejandro cache son trouble tant que faire se peut, fâché d'être de ces gamins qui ne parviennent pas à tourner la page quand d'autres en ont tout l'air à l'inverse. Il le sent bien, la présence de Nathaniel ne le laisse pas indifférent. Et indifférent, Nate doit l'être lui, l'étudiant de Yale, probablement l'objet de toutes les convoitises dans sa belle université. Les choses auraient été probablement différentes si sa vie à lui n'était pas devenue si misérable suite au départ de Nate. Nate qui représentait une certaine forme d'espoir que l'étudiant en langue s'en veut de ressentir de nouveau en sa présence. Les choses n'ont pas si bien tourné pour lui, mais ce n'est pas une raison pour entraîner Nate là dedans. Alors il jette un regard à son café avant d'affronter de nouveau les yeux bleus de Nate.

- J'ai changé ? En bien j'espère. Et tu es plus grand que moi, c'est qu'une question d'échelle.

Il rit de nouveau, un peu plus franchement cette fois-ci. Comme il aurait aimé pouvoir l'accompagner à Yale ! Leurs résultats n'étaient pas si différents à l'époque. Dans d'autres circonstances ils seraient probablement tous les deux en vacances à se tenir la main dans leur café préféré en souvenir du bon vieux temps. Au lieu de ça, Este est chez sa mère parce qu'il travaille tôt le lendemain matin. Job nécéssaire pour payer un appartement dans lequel il passe trop peu de temps à son goût. Être avec Nate lui a fait croire qu'il pourrait échapper à tout ça, et encore aujourd'hui, il se laisserait presque avoir à le penser encore.

- Non tu peux t'asseoir bien sur, j'écrivais simplement un article pour la fac. Tu ne m'ennuies jamais.

Compliment quand on sait à quel point les gens peuvent l'agacer en temps normal. Pas besoin d'être Einstein pour deviner que le mexicain a un sale caractère et que Nate Gardner échappe bien mystérieusement à son agacement contre l'espèce humaine. Coïncidence ? Pas vraiment.

@ Invité

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Sam 21 Mar - 15:20
Nate rit doucement quand Alej lui fait remarquer qu’il est de toute façon plus grand que lui, ce qui a le mérite d’être une réalité. Il tire la chaise et pose son café sur la table pour tenir compagnie à Alej, même s’il est peut être en train de le déranger en pleine production écrite. Le mexicain le rassure sur le fait que sa présence ne l’ennuie pas cela dit, et il acquiesce donc doucement.

- Merci. Je peux rester silencieux si tu as besoin de terminer ce sur quoi tu travailles, il ajoute sans se départir de son sourire.

Il ne peut s’empêcher de l’observer du coin de l’oeil cela dit. Il a changé, en mieux effectivement, même s’il était déjà très séduisant à l’époque du lycée, dans le souvenir de Nate. Finalement, Nate n’y tient plus et se sent obligé de reprendre la parole assez rapidement après sa proposition de se taire, pourtant.

- Tu sais que le hasard est quand même assez drôle, parce que je suis rentré hier de Yale et que venir ici, dans ce café, c’est ma première sortie New-Yorkaise depuis des mois. Quand je pense que je te tombe dessus moins de 24 heures après être rentré sans même avoir fait l’effort d’essayer...

Nate rit un peu et hausse une épaule. Il flirte un peu, sans doute. Les habitudes ont la peau dure.

@ Invité

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Sam 28 Mar - 16:55
Nathaniel n'a jamais été une présence très dérangeante, au contraire même. Garçon discret et agréable, il fait partie des rares personnes avec qui il est possible d'étudier dans un silence religieux sans ressentir une quelconque forme de gêne. Alejandro repense d'ailleurs avec nostalgie à leurs longues sessions de révisions dans ce même café, leurs mains caressant doucement celle de l'autre... Un autre temps, vraiment. Aujourd'hui en revanche, le mexicain n'a pas vraiment l'intention de continuer à trier ses papiers comme si de rien n'était. Il croule peut-être sous les démarches administratives, mais l'occasion de passer un peu de temps avec son ancien amant et ami ne se représentera peut-être pas de sitôt. Il n'a pas non plus envie de lui donner l'impression d'être froid ou de ne pas avoir envie de le fréquenter. C'est tout l'inverse en réalité.

- Non j'abandonne, un joli brun qui revient de Yale et s'assoit à côté de moi pour rattraper le temps perdu c'est une trop grosse source de distraction pour continuer, je capitule. J'essaierai de donner du sens à mes taxes plus tard.

Flirter tout en parlant de taxes, check. Alejandro lui adresse son plus beau sourire cela dit. Nate a toujours eu le don de le rendre nettement plus souriant et doux, qu'il susciterait probablement la jalousie de ceux qui peinent à obtenir la même chose de lui. Leurs regards se croisent, se caressent. Prétendre qu'ils sont en train d'avoir une conversation tout à fait normale et sans ambiguïté n'aurait déjà aucun sens.

- Quel hasard en effet... Comment va le futur avocat ?

@ Invité

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Sam 28 Mar - 22:10
Nate lui offre un sourire et l’observe du coin de l’oeil tandis qu’il range ses affaires pour remettre ses études à plus tard. Même si Yale le garde bien occupé, Nate n’a jamais vraiment arrêté de penser à Alej. Leur histoire d’amour au lycée hante encore ses pensées, et parfois même ses nuits. Il est conscient pourtant que la distance entre eux est un obstacle de taille et ils n’ont donc eu qu’à se résoudre à terminer leur histoire quand il est parti. Cependant, dire que voir Alej ne lui fait rien serait un mensonge éhonté. Il est particulièrement heureux de ce coup du destin qui leur a permis de se croiser aussi rapidement après son retour ; comme si le monde leur criait de ne pas perdre de temps sur l’été qui s’annonce.

- Je vais bien, merci. Beaucoup de travail et de pression, je suis content que ce soit l’été pour pouvoir souffler un peu. Et toi, comment tu vas ?

Son sourire s’agrandit légèrement et il avale une gorgée de café sans lâcher Alej des yeux, peut-être même un peu trop insistant.

@ Invité

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Sam 28 Mar - 23:21
Alejandro se sent presque honteux de raconter son quotidien à Nathaniel. Quelque part, il a sans doute peur du jugement de celui-ci lorsqu’il lui racontera pour Esteban. S’il est réaliste, il sait que ce ne sera pas le cas, Nathaniel n’a jamais été comme cela, mais cela reste difficile à annoncer à son premier amour. Le futur avocat a la vie qu’il souhaitait dans sa belle université, Alej s’épuise au contraire avec plusieurs jobs en essayant d’élever un gamin, une relation en on and off avec un type un peu minable qui ne l’estime pas. Ce n’est pas ce qu’il a envie de raconter à Nate aujourd’hui alors qu’il est plongé dans ses yeux bleus.

A l’époque tout était plus simple. Leur école effaçait les différences sociales avec leur bel uniforme, mais aujourd’hui... Aujourd’hui il est clair qu’il ne font pas partie du même monde et égoïstement Alejandro voudrait maintenir l’illusion plus longtemps. Pas qu’il ne soit pas fier de son fils ou même qu’il regrette quoi que ce soit, mais réaliser le gouffre qui les sépare n’a rien d’agréable.

- Très bien, beaucoup de travail, mais content d’être en vacances pour pour pouvoir profiter un peu de ma famille.

Dans le sens où après le travail il n’aura pas à devoir étudier des centaines de pages envoyées par le service d’enseignement à distance, ce qui veut dire plus de temps avec Esteban, indéniablement. Alejandro sourit, un peu tristement avant de rompre sa belle illusion. Il le saura tôt ou tard.

- De mon fils plus exactement. J’ai recueilli un petit garçon qu’on a déposé devant l’asso. Il s’appelle Esteban.

@ Invité

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Sam 28 Mar - 23:57
Nathaniel joue avec son gobelet de café sans lâcher Alej des yeux. Sa mère serait sans doute excédée de savoir que son fils a retrouvé son amour de lycée à peine quelques heures après être revenu de Yale - elle serait dépassée. Addison Gardner n’a jamais trop apprécié que son fils soit homosexuel, et encore moins qu’il soit amoureux d’un homme mexicain sans papiers officiels. Nate a eu du mal à faire accepter son homosexualité, qui est toujours un sujet tabou. C’est à peine si sa mère n’a pas essayer de lui caler un déjeuner avec la fille du voisin la veille au soir. Pourtant, Nate n’a aucun doute sur son orientation sexuelle.

Il acquiesce doucement quand Alej lui dit qu’il va pouvoir profiter de sa famille pendant les vacances et dépose son menton sur sa main. La phrase suivante a le mérite de lui couper le sifflet pour plusieurs secondes - il dévisage le mexicain sans savoir que répondre. Les explications ne l’étonnent pas cependant, et il offre à Alej un sourire énigmatique, presque ému.

- Tu as fait ça ? il demande en acquiesçant. Il a de la chance, ce petit. C’est merveilleux ce que tu as fait.

Nate avale une gorgée de café et repose sa tasse.

- Ce n’est pas trop compliqué ?

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Lun 30 Mar - 0:35
Nate ne répond pas instantanément et Alejandro baisse un peu à la tête. Il ne sait pas à quoi s'attendre, ni même s'il fait bien d'aborder ce sujet avec lui. Stupidement, il aurait préféré continuer à flirter sans entrer dans le vif du sujet. La conversation aurait été plus légère sans doute et leur aurait permis de ne pas sauter à pieds joints dans ce souffre qui sépare leurs deux existences. Ils sont différents, et il n'y a pas grand chose qu'Alejandro puisse faire contre ça. A une époque, il s'était autorisé à rêver, mais aujourd'hui, au milieu de ses taxes et factures, un cumul d'emploi pour survivre, il se rend bien compte que le rêve n'aura jamais rien d'une réalité. Il élèvera son enfant seul, ou avec la mauvaise personne. Rien de ce qu'il s'était imaginé ne se produira. Alors quand Nate lui dit qu'Esteban aura de la chance, il ne peut pas s'empêcher de lâcher un dire cynique.

- Il aurait pu avoir plus de chance. Mais c'est mieux que rien effectivement. S'il t'avait eu toi, il aurait été comblé par exemple.

Mais ça aussi c'est un doux de rêve. Un rêve qui caresse parfois son esprit mais qui n'a même pas vraiment lieu d'être évoqué ici. De l'eau a coulé sous les ponts depuis, quoi qu'en dise l'évidente alchimie qui les lie.

- Puisqu'on est dans les révélations et qu'il est un peu trop tard pour faire semblant, je ne vais pas te mentir maintenant. Oui c'est super compliqué, mais je ne regrette pas ma décision. Ma mère m'aide beaucoup, et il y a au moins quelque chose dans ma vie dont je suis fier aujourd'hui. Ce n'est probablement pas ce que tu t'imaginais, mais well here we are.

Son regard se pose de nouveau sur Nathaniel, toujours insistant, mais plein d'espoir aussi. Il se demande ce que Nathaniel pense de tout ça. Sans doute qu'il est trop jeune comme la plupart des gens. Peut-être que sa vision de lui a même changé désormais. Il n'est plus Alejandro le bon danseur qui l'emmenait boire des shots dans la réserve du restaurant de ses parents et l'embrassait tendrement dans sa chambre lorsqu'ils avaient la maison pour eux.

- Et en dehors des études ? Un monsieur Gardner à déclarer ? I'll totally be jealous of him, of course.

Plaisanterie qui n'en est pas vraiment une, Nathaniel le connaît probablement encore suffisamment bien pour déceler la part de vérité dans ses dires.

@ Invité

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Dim 5 Avr - 17:06
Nathaniel a l’impression qu’Alej essaye de justifier son geste, et il a presque envie de lui dire que ce n’est pas nécessaire. Il le ferait, sans doute, s’il n’avait pas peur de le heurter - mais il se tait, et l’écoute avec attention, acquiesçant de temps à autre même s’il ne peut évidemment pas comprendre le sacrifice réalisé par son ex. Pas dans le sens qu’il ne le valide pas, non, mais dans le sens où il ne peut pas se mettre à sa place, même s’il en a envie, pour comprendre les agitations de son coeur.

- Tu n’en sais rien, je serais peut-être un père exécrable. Ma famille rendrait tout ça compliqué. Il a beaucoup de chance de t’avoir, ce qu’il faut retenir, ce n’est pas que ça aurait pu être mieux, mais que ça aurait dû être pire si tu n’avais pas eu le courage de tes opinions, ce que l’on peut reprocher à beaucoup de gens, finalement.

Il hausse une épaule et lui offre un sourire compatissant.

- Il est évident que ma mère n’aurait pas été aussi présente, par exemple. Elle m’aurait sans doute renié à nouveau.

L’idée le fait sourire mais elle n’est pas improbable. Addison Gardner l’aurait sans doute détesté de lui faire ça, elle qui se sent déjà trahie par l’homosexualité de son fils.

- Pas de Monsieur Gardner, non. En même temps on est sans doute un peu jeunes pour le mariage, non ?

La question est plutôt franche et assez directe, elle surprend Nate. Lui n’aurait pas osé la poser, mais maintenant que la perche est tendue, il peut sans doute s’aventurer.

- Et toi ? Une relation passionnée à déclarer ?

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Dim 5 Avr - 19:44
Alejandro ne sait pas tellement ce que Nate essaye de lui faire comprendre par tout ça. Est-ce qu'il est en train de dire que les choses auraient été pire s'ils étaient restés ensemble ? Alejandro ne peut pas vraiment le croire. Nathaniel Gardner représente tout un tas de choses pour le mexicain et si l'une d'entre elle est sûre, c'est bien qu'il lui aurait offert une vie bien meilleure que celle qu'il est en train de vivre. Il s'accroche probablement à ce doux rêve depuis trop d'années, peut-être même qu'il idéalise Nate Gardner à sa manière, mais l'espoir qui agite son cœur en sa présence est lui bien réel. Il voudrait le nier que son cœur continuerait de protester silencieusement dans sa poitrine.

- Et moi je pense que tu es de ces personnes qui ont le courage leur opinions justement. Il faut avoir de bons arguments pour te faire changer d'avis. D'aussi loin que je m'en souvienne tu as toujours su faire ce qu'il fallait en dépit de ce que pouvaient bien penser les autres. C'est quelque chose qui m'a tout de suite plu chez toi.

Nate est une force tranquille. Pas du genre à partir en guerre pour des broutilles, mais intraitable lorsqu'il s'agit de ses opinions profondes. C'est ce qui a fonctionné entre eux. Le tempérament de feu d'Alejandro n'a jamais écrasé son compagnon qui savait imposer ses idées et sa vision des choses lorsque c'était nécessaire. Ils auraient eu un bel avenir ensemble, si le destin en avait décidé autrement bien sur. Cette conversation n'est pas aisé. Aussi légère soit-elle, elle ravive bien des souvenirs, pire des attentes qu'Alejandro avait dû revoir à la baisse.

- Je ne parle pas de mariage, mais d'un compagnon. J'ai regardé tout de suite si tu avais un anneau au doigt, of course.

Alejandro n'est pas un homme de sous entendus. Direct, il ne compte pas chercher à dissimuler ce qu'il ressent toujours pour son ex, ou encore la nostalgie qui étreint son cœur. Alors il sourit, et fait preuve de la même honnêteté quand Nate lui retourne la question.

- Je vois quelqu'un, occasionnellement. Quoi que pas vraiment en ce moment. Disons qu'on s'appelle quand on a envie de s'envoyer en l'air, et même ça c'est plutôt rare lately.

@ Invité

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Jeu 9 Avr - 0:04
Nate accueille le compliment avec un sourire flatté et les joues qui rougissent. Il a l’impression, cela dit, qu’Alejandro l’idéalise et lui donne plus de qualités qu’il n’en a, surtout quand on en vient à penser à son courage, même si quelque part il comprendre ce qu’il veut dire. Nate est un homme déterminé qui, malgré les obstacles, a su imposer à ses proches sa façon d’être et de vivre les choses, en écartant progressivement les critiques et les remontrances. Cela ne fait pas de lui le père idéal pour un petit garçon abandonné par ses parents cela dit. Il ne sait pas s’il aurait eu le courage d’Alej, et il ne sait pas non plus s’il aurait eu de bons résultats avec un enfant. Il l’ignorera toujours, sans doute, ne sera jamais confronté à pareille hypothèse. Une chose est sure cependant, il est admiratif.

- Tu es courageux, toi aussi, c’est tout ce que je dis.

Il lui offre un sourire et hausse une épaule quand ils abordent le sujet de leurs compagnons.

- Comme toi, il m’arrive d’avoir de la compagnie, mais rien de régulier. Pas d’histoire, en tout cas, pas de personne que l’on pourrait qualifier de compagnon...

Il soupire un peu et hausse une épaule. Il y a quelques candidats, parfois. Il n’a pas toujours la tête à ça.

- Personne qui pourrait m’empêcher de profiter de mon été, Alej.

Il plante son regard bleu dans les yeux d’Alej et lui offre un sourire entendu.

@ Invité

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Jeu 9 Avr - 0:34
Alejandro idéalise Nathaniel c'est certain, parce qu'il représente une vie qu'il s'imagine parfaite, un avenir radieux et des soucis éclipsés. Une vie à laquelle il a dû renoncer bien malheureusement et qui se paye le luxe de venir le narguer dès que les beaux jours reviennent. Sa main s'agitant nerveusement sur la table, il a les yeux posés dans ceux de son américain, rêveurs, mais aussi alertes. Le sujet qu'ils abordent n'est pas des plus agréables, et un regard en direction de son ancien amant lui confirme bien rapidement qu'ils sont toujours sur la même longueur d'onde pour ce qui est de la jalousie éprouvée à l'idée d'avoir été remplacé dans le cœur de l'autre. Alejandro ne voit pas l'utilité de mentir cela dit, pas à Nate. Pas maintenant qu'il sait déjà tout de sa vie compliquée et qu'il a pourtant pris le parti de ne pas la juger.

- Merci du compliment.

Un mince sourire s’esquisse sur ses lèvres, un sourire triste certes, mais un sourire tout de même. La pudeur est là malgré tout, l'empêche de s'ouvrir à lui comme il peut le faire dans les nombreuses lettres qu'il lui adresse et qu'il ne lui envoie pas. Nate de son côté refuse de parler de compagnon, mais Alejandro ne peut malheureusement pas en dire autant. Pas que son histoire avec Javier soit d'une quelconque importance, mais il n'a pas cherché à varier les plaisir de ce côté là pour autant. Solution de facilité peut-être, solution avec laquelle il pourrait s'enfermer néanmoins, parce qu'il se sent seul et que l'idée de retrouver ce qu'il avait auprès de Nate semble s’effriter de jour en jour. Pas qu'il ait eu beaucoup d'espoir de côté là de toute façon.

Pour autant, cela n'empêche pas son américain de raviver la passion à grands renforts de sourires et de jolies phrases. Il a toujours été doué, très doué pour faire passer les messages qui lui semblaient alors importants. Entraîné sur une pente savonneuse, mais irresitible, Alejandro entre dans son jeu et réplique alors.

- Je vois... Tu as donc une idée précise de comment tu souhaites profiter de ton été ?

@ Invité

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Ven 10 Avr - 23:56
La jalousie pointe évidemment le bout de son nez, alors qu’elle n’a rien à faire là. Ils vivent à distance, ont clairement mis un terme à leur relation quand Nate est parti pour Yale, ne se sont pas revus depuis une éternité. Il n’a aucune raison, ni aucun droit d’être jaloux, pourtant l’évocation d’un compagnon régulier lui fait serrer les dents sans qu’il ne laisse exprimer sa frustration. Il n’en n’aurait pas le droit, ne serait pas légitime à le faire, alors il se tait. Garde le silence, et le sourire. Pourtant, son esprit ne peut s’empêcher de se demander qui est cet homme, et aussi ce qu’ils seraient devenus, tous les deux, s’ils avaient vécu à proximité l’un de l’autre. Si leurs chemins ne s’étaient pas différenciés autant.

Parfois, il a l’impression qu’Alej est un peu triste, un peu las. Il ne le relève pas non plus, cela dit, se contentant d’instaurer, liberté prise pour le faire, ce petit jeu qui les caractérise si bien l’un et l’autre, mais aussi tous les deux ensemble. C’est insensé, risqué, sans espoir. Sans lendemain. Il repartira inlassablement vers Yale à la fin du mois d’août et leurs sentiments seront mis à mal ; c’est presque égoïste, mais il ne peut pas s’en empêcher, comme s’il venait répondre à une demande de son corps accro.

- Je ne veux pas perdre de temps, en tout cas. Deux mois, ça passe trop vite.

Il soupire un peu, hausse une épaule.

- Je voudrais simplement que tu fasses partie de ces deux mois d’été. Si tu le souhaites, bien sûr.

@ Invité

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Sam 11 Avr - 16:55
Deux mois cela passe très vite effectivement, ce n'est pas Alejandro qui va dire le contraire. Deux mois avec Nate, c'est surtout la perspective d'un été sans orages, un été dans la douceur. Avec Javier, les choses sont différentes, très différentes, et en même temps... Qu'est-ce qu'il connaît de Nate aujourd'hui ? Ils étaient adolescents quand ils se sont séparés. Depuis, il n'a eu de cesse que de l'idéaliser. Peut-être qu'il se trompe sur toute la ligne d'ailleurs, qu'est-ce qu'il en saurait finalement ? Il est las pourtant, las de cette vie qui est trop loin de celle qui s'est imaginé alors qu'il foulait les bancs du lycée. Alejandro ne veut pas tomber dans les pièges réservés à ceux qui restent enfermés dans le passé et pourtant l'attrait de celui-ci est indéniable. I'm going to fix things just they way they were before. He'll see..

Son regard se perd dans le bleu de celui de Nate, Nate qu'il invite trop généreusement à revenir dans sa vie pour quelques mois, sachant très bien ce qu'il passera lorsque les températures commenceront à baisser. Stupide non ? L'issue est prévisible et déjà dangereuse pour le cœur fatigué du mexicain. Ce n'est pas comme s'ils pouvaient sérieusement s'imaginer un avenir à cette relation. En Septembre les choses seront les mêmes qu'elles étaient il y a deux mois. Alejandro ne peut pas l'accompagner à New Haven et abandonner ses rêves, ses responsabilités. Il n'y a que dans les livres que les décisions irrationnelles n'ont pas de répercussions. Il lui faut admettre qu'ils ont pris des chemins différents, qu'ils n'étaient de toute façon pas destinés à être ensemble, mais encore une fois, c'est plus facile à dire qu'à faire.

La nostalgie demeure une variable impossible à ignorer, même avec la meilleure volonté du monde. Alors sa main vient caresser la joue de cet homme qu'il désire de tout son être et qui ne sera jamais vraiment sien.  Il est triste de se dire que certaines relations ne fonctionneront jamais, en dépit d'effort mutuels pour la faire fonctionner.

- Je suppose que ça arrivera dans tous les cas, inutile de perdre du temps en effet. Je t'offre un verre à l'appart ? 

Proposition indécente, ils connaissent tous deux l'étendue de celle-ci. Ce dont ils ont besoin maintenant, c'est de se retrouver à l'abri des regards.

@ Invité

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Dim 12 Avr - 18:49
Nate se demande soudainement s’il est égoïste ; s’il n’aurait pas mieux faire de s’abstenir, de se tenir à distance d’Alej. Peut-être après tout que le mexicain aurait préféré qu’il ne le trouve pas. Mais ce n’est pas comme s’il avait oeuvré de quelconques manoeuvres pour arriver là, sur sa route - il s’est contenté de se promener, après son retour de Yale, et voilà que le destin le met immédiatement sur la route d’Alej. Il aurait pu être moins dragueur, cela dit, c’est certain. Faire preuve de plus de pudeur, de plus de délicatesse, et laisser au Mexicain le choix de la suite des évènements, même s’il est assez défaitiste sur leurs chances de succès à préserver des liens strictement amicaux, tous les deux. Il soupire un peu et se redresse, quittant sa chaise pour suivre Alej.

- Bien sûr.

Bien sûr qu’il va le suivre. Il a déjà envie d’embrasser sa nuque, et le coin de ses lèvres. Il a envie de retrouver la sensation de son corps contre le sien ; il l’a tellement repensée, cette sensation, pendant toutes ces années. Il a tellement attendu d’être cette journée où ils se retrouveraient, sans savoir si elle se produirait, ni quand ; en se trouvant juste capable d’imaginer ce qu’elle pourrait donner. Il n’est pas déçu. Alors qu’il sorte du petit café, cependant, Nate attrape la main d’Alej pour le retenir dans son élan.

- Je ne veux pas te faire souffrir, cela dit. Je n’avais l’intention d’être aussi cash.

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Mar 14 Avr - 23:39
- Je sais Nathaniel, c'est moi qui suis cash d'ordinaire...

Alejandro lui adresse un sourire tendre et empli de nostalgie. Il faut dire que Nate n'est pas du genre à imposer quoi que ce soit. C'est toujours assez amusant de le voir se confondre en excuses dès qu'il fait quelque chose qu'il considère comme un tantinet immoral ou déplacé par ailleurs. Il n'a pas changé sur ce point, c'est un garçon respectueux qui ne ne se permettrait jamais de se montrer trop insistant sans s'assurer qu'ils est bien sur la même longueur d'onde que son partenaire. Malgré les deux années qui se sont écoulées depuis son départ pour Yale, Alejandro reconnaît bien la personnalité de son ancien amant.

- Et puis encore une fois, c'est moi qui t'invite, alors on ne va pas commencer à se blâmer pour les arrières pensées non ? Un été, c'est mieux que rien. I'll take it.

Alejandro se rend compte qu'il sonne extrêmement désespéré en disant cela, mais c'est ni plus ni moins que la réalité pour tout dire. Avec Nate, il n'a jamais eu besoin de jouer un rôle, de chercher à dissimuler ses pensées profondes parce qu'on pourrait les utiliser contre lui. A quoi bon jouer les inaccessibles à la vie parfaite aujourd'hui ? Une simple incursion dans sa vie suffirait à en dire long sur le caractère complexe de celle-ci. Il n'est pas à la recherche d'un coup d'un soir sans lendemain, juste d'un peu de compagnie et d'estime venant une personne qu'il aime et qui ne lui demandera pas d'être sur la défensive 50% du temps. C'est la différence profonde entre Nate et Javier. Javier qui n'est pas là de toute façon, Javier qui ne lui offre pas de relation puisqu'il n'est lui-même pas prêt à assumer une relation avec un homme, encore moins celui-là. Assumer Alejandro ? Ambitieux programme qu'il a préféré reporter après l'école de police. Rien d'étonnant, mais suffisamment clair pour ne pas s’embarrasser de culpabilité mal placée pendant cet été de l'enfer. Les véritables couples ne choisissent pas d'arrêter de se voir pendant trois mois sans prévenir. Si Javier avait eu un problème avec ça, il le lui aurait fait savoir de toute façon, Nate n'a rien à voir là dedans.

- Shall we ?

C'est lui qui se lève cette fois-ci, impatient de retrouver ses lèvres, le reste. Les retrouvailles seront facilitées par l'intimité de son appartement et l'empressement est sans doute décelable dans ses gestes même s'il tente de le minimiser. Este est chez sa mère, il décidera plus tard de le présenter ou non à Nathaniel. Son futur self s’inquiétera de ce détail une fois en mesure de penser clairement en présence du brun.

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Mer 15 Avr - 0:29
Nate n’a pas envie qu’ils souffrent, à la fin. En réalité, il sait qu’ils vont souffrir - il n’y a pas d’autre option. Il va falloir qu’ils se disent au revoir à nouveau, et Nathaniel se souvient très bien de la première fois qu’ils se sont séparés contre leur gré. On pourrait imaginer qu’ils sont plus habitués maintenant, plus expérimentés, que leur souffrance s’atténuera en raison de l’expérience et des années qui se sont écoulées. Mais Nate sait pertinemment que ces deux mois d’été suffiront à raviver la flamme qu’il n’a jamais cessé de ressentir pour Alej, même à distance, même dans les bras d’un autre parfois. Il a mis des mois avant d’aller mieux, à Yale, la première année. Des mois à évacuer l’injustice, la souffrance de la séparation, les agitations dans son coeur. Peut-être que les gens ne comprennent pas, autour d’eux, parce qu’ils se disent que ce ne sont que deux adolescents qui ont vécu une amourette de collège, mais lui il sait que leur lien est bien plus fort que ça.

- D’accord.

Une simple réponse qui en dit long ; il prendra l’été, lui aussi. Il aurait même pris une soirée, une nuit, un week-end si ça avait été la seule chose qu’Alej était prêt à lui offrir. Peut-être même un café. Le fait qu’il soit libre de passer l’été, potentiellement avec lui, est un bonus sur lequel il ne fermera évidemment pas les yeux, quitte à s’y brûler les ailes et à se mettre sa mère à dos, ce qui va indéniablement se produire.

Il attrape sa main, dans un élan de tendresse, parce que ce n’est pas que le sexe qui le rappelle à Alej. Il mêle leurs doigts, serre sa main dans la sienne et se laisse emporter, pressé, surement, le coeur battant la chamade à l’idée de ce qu’il va retrouver ; ses lèvres, sa peau, ses caresses, son sourire, les lignes de son corps, et toutes ces choses qu’il a tenté de garder au creux de sa mémoire pour s’en souvenir à défaut d’avoir mieux. Nate est presque fébrile parce que l’instant est proche ; il a l’impression que les dernières semaines n’ont servi qu’à le mener à cet instant, à cette réunion. Rien d’autre. Et même si en se levant ce matin, il ne savait pas sur qui il allait tomber ; peu importe. Alej est là, et c’est d’une logique imparable.

Il le suit jusqu’à son appartement, et il referme la porte derrière eux. Nate s’immobilise un instant pour observer le brun ; il n’est même pas capable de prendre connaissance de ce qui l’entoure, la visite n’aura lieu que plus tard. Il attrape la chemise d’Alej pour l’attirer contre lui, sa main libre glissant sur sa taille, et dépose ses lèvres contre les siennes. Tendrement. Lentement.

Enfin.

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Mer 15 Avr - 1:11
Il pourrait paraître pressé, impétueux, ses gestes le trahissent malgré toute la retenue dont il fait encore preuve, la vérité c'est que la présence de Nathaniel déclenche chez Alejandro, un sentiment bien particulier. Un besoin, qu'il est impossible d'assouvir, une frustration qui ne connaît pas d'équivalent et qui fait trembler son cœur sous son poids. Il représente tout ce qu'il a toujours voulu, la perspective d'un bonheur dont il ne se sent pas même légitime et qu'il pourrait pourtant presque toucher du bout des lèvres. Il le désire comme il aspire à une vie meilleure. Il est sa réponse à trop de ses problèmes, la personne qui rend tout plus supportable, celui qui reviendra toujours coûte que coûte. Il est conscient qu'il lui en demande trop, qu'il va potentiellement tout foutre en l'air en agissant ainsi. On ne peut pas attendre autant d'une personne et pour autant, qui sinon cet homme là pourrait combler ce vide dans son cœur. Un rêve, un objectif, l'espoir indéfectible qui revient toujours avec lui, voilà ce que Nate Gardner lui apporte sans même le réaliser. Nate est celui qu'il a le pouvoir de retenir, aussi moindre ce pouvoir soit-il. Abandonner l'idée de Nate, ce serait comme abandonner l'idée d'être heureux.

Dans l'intimité de son appartement, leurs lèvres se retrouvent et le mexicain se fait violence pour profiter de chaque seconde que lui offre son amant, sans se laisser aller au désespoir du manque qui pourrait supprimer la tendresse du moment. Nate ne doit pas savoir, il doit garder tout cela pour lui. La responsabilité est trop grande et pourrait contrarier bien des choses. Le désespoir n'est pas ce qui devrait justifier un baiser. Alors il prend le temps de le regarder, de passer sa main sur sa joue. It has to be about love not about unhappiness. It would ruin everything.

- Can you stay tonight ?

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Mer 15 Avr - 12:47
L’intimité de l’appartement soulage le coeur de Nate. L’angoisse des gens qui les entourent, les privant éventuellement de l’intimité que son corps réclame, se dissipe peu à peu, puis définitivement quand leurs lèvres se touchent enfin. Les gens d’Alej sont tendres, et ceux de Nate aussi ; il caresse tendrement sa hanche, embrasse ses traits fins alors qu’il n’aurait envie que d’arracher ses vêtements pour retrouver sa peau. Nate plante son regard dans celui d’Alej et ne quitte plus ses yeux, sentant le rythme de son coeur qui s’emballe à nouveau dans sa cage thoracique. Dire qu’il aime cet homme serait sans doute une version bien peu éloquente de la réalité. Il sait, de manière rationnelle, que leur relation est impossible. La distance les rendrait malheureux tous les deux. Ils passeraient sans doute une année entière à se sentir misérable, sans pouvoir prendre de nouvelles, sans pouvoir échanger. Sans compter la masse de travail de Nate. Au moins, en prenant la décision, rationnelle, de rompre avant le départ du brun, ils s’épargnent des mois d’une souffrance peut-être plus vive.

- I can.

Il embrasse le coin de ses lèvres avec tendresse. La vérité, c’est que sa mère sera surement furieuse en apprenant qu’il ne rentre déjà pas, mais il s’en fiche.

- I’ve missed you so much.

Une façon comme une autre de lui dire qu’il l’aime, avec d’autres mots. Il n’a pas le droit d’admettre ses sentiments. Ca ferait trop mal, ça les attacherait à un boulet qu’ils ne peuvent pas traîner.

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Mer 15 Avr - 17:41
- Okay then. I've missed you too.

Un goût de café sur les lèvres, Alejandro se laisse entraîner par des baisers qui le renvoient des années en arrière. Tout était plus simple à l'époque. Et quand ça ne l'était pas, il vivait au moins avec l'espoir idiot qu'ils seraient toujours là l'un pour l'autre. Ce fut le cas cela dit, dans les moments les plus durs de sa vie, assez pour qu'il s'attache à ce garçon qui l'a toujours empêché de se satisfaire d'une vie médiocre où il ne serait qu'Alejandro, le fils d'immigrés sans grand avenir. Il était ainsi le compagnon de Nathaniel Gardner, ce garçon intelligent qui à l'inverse irait à Yale et ferait toutes ces grandes choses que l'argent encourage. Naturellement, il a voulu plus, demandé plus, dicté par un complexe d'infériorité qui lui a aussi laissé croire que le travail pouvait concurrencer le privilège, que viendrait un jour où ils seraient égaux tous les deux en dépit de leurs deux backgrounds fondamentalement différents. It could not concurrence it in any ways, but he tried every single day and he did a good job of that, after all.

Il  en est pourtant là aujourd'hui, à chercher dans ses étreintes une promesse de bonheur, une promesse d'avenir plus radieux que celui qui l'attend dans cet appartement maudit à élever un enfant seul, en peinant à joindre les deux bouts ou accompagné d'un homme qui ne peut tristement passe hisser à la hauteurs de ses standards. Sans doute devrait-il se préserver, accepter la défaite et considérer les attraits d'une vie simple, pas parfaite mais plus réaliste que celle qu'il s'est autorisé à rêver... L'idée lui a traversé l'esprit plusieurs fois ces derniers mois, mais les caresses de Nate sur sa peau le renvoient bien rapidement à ses attentes initiales. Please sir, I want some more.. La vie se doit être juste, et la justice ici c'est une existence qui compense au moins le traumatisme et l'abandon. Il ne peut y avoir de compromis, pas sans capituler en tout cas, et Alejandro s'y refuse.

Alors ses lèvres s'enfoncent dans son cou, son cœur contre le sien. Il part à la recherche de ce qu'il a perdu avec le départ de Nate pour Yale. Il s’imprègne de son odeur, redécouvre ce corps qu'il connaissait par cœur et qui est aujourd'hui celui d'un homme d'une vingtaine d'année. Les enjeux de cette relation sont différents aujourd'hui, et il n'y a pas besoin d'avoir fait une grande école pour comprendre qu'ils sont en train d'envenimer la chose pour quelques mois de bonheur.

- Is that okay to want someone that much ?

La voix du mexicain est faible, presque inaudible. Ce n'est pas comme si Nate pouvait répondre à cette question en connaissance de cause de toute façon. L'avocat est à milles lieues de s'imaginer les pensées qui traversent l'esprit de son futur mari, pour le mieux sans doute. Maybe it's not okay but he wouldn't know... Alejandro ne lui imposerait jamais une telle pression, pas consciemment en tout cas. Alors après un dernier regard partagé, ses lèvres s'emparent de celle de son ancien amant avec plus de ferveur.

- Do you actually want it ?

Un murmure pour vérifier qu'ils sont sur la même longueur d'onde, leurs gestes empressés ont beau les trahir, l'esprit à son mot à dire lui aussi. It could be a bad idea, it could be just great, but he has to ask first.

@ Invité

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Mer 15 Avr - 18:42
Nate a du mal à digérer toutes les émotions qui se bousculent à la fois dans sa tête et dans son coeur. Il aurait peut-être été préférable qu’il se tienne à distance ; peut-être même que c’est son inconscient qui l’a poussé vers ce café où les chances de croiser Alej était quand même assez élevées. Que se serait-il passé s’il s’était résolu à rester chez ses parents, et à consacrer ses vacances à autre chose ? A quelqu’un d’autre ? La souffrance ne se serait pas imposée sur la lignée d’arrivée de leur mois d’août, et ils s’en seraient sans doute tous les deux mieux portés. Nate se sent un peu égoïste, et pourtant, le contact d’Alej lui apporte une satisfaction telle qu’il est difficile de prétendre que la culpabilité est l’émotion la plus vive qu’il ressent. Non, il y a là bien plus d’amour, bien plus de passion que tout le reste, c’est ce qui l’empêche indéniablement d’être raisonnable, ce qui le pousse à redessiner les lèvres de son amant avec plus d’envie, plus de ferveur. Il caresse le bras d’Alej, l’attire contre lui, glisse sa main libre sous son t-shirt pour toucher sa peau.

- I don’t know if it’s okay, but apart from ourselves, I guess we don’t hurt anybody?

Il soupire un peu, embrasse Alej à nouveau dans un baiser plus passionné, moins patient. La question du Mexicain le surprend légèrement parce qu’il pense avoir été assez clair sur ce point, et il s’autorise un sourire, s’écartant de quelques centimètres.

- Wait, I’ll make myself clearer about that point.

Il embrasse les lèvres d’Alej, puis sa nuque, descend ses baisers le long de son cou puis de ton torse à mesure qu’il déboutonne sa chemise, n’interrompant le chemin de ses baisers que lorsqu’il se trouve à genou devant son amant. Il lui jette un regard entendu, un sourire en coin alors qu’il glisse ses mains sur la boucle de la ceinture qu’il défait pour le débarrasser de son pantalon. Le plaisir d’Alej a toujours été presque plus important que son plaisir à lui, et les années n’ont pas changé cette façon de percevoir les choses. Nate s’approche pour éveiller le désir d’Alej, luttant contre l’empressement qu’il ressent pour ralentir ses gestes.

- Is it a clear answer? il murmure, au bout de quelques secondes, interrompant momentanément ses actes pour relever les yeux vers Alej.

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Ven 17 Avr - 22:26
- Which is already two people, but well... I guess we both are okay with that ?

Nathaniel dit vrai, probablement. Javier ne peut même pas être compté dans l'équation. Pour ça, il faudrait que celui-ci en ait quelque chose à faire, qu'il passe de temps à autre à l'appartement. Mais pour Javier il n'est que l'insupportable Alejandro, celui qui l'empêche de regarder tranquillement la télévision et qui lui fait remarquer que ses amis sont racistes. Leur relation n'a rien de stable ou même d'idyllique. Ils ne font que de s'engueuler puis de s'ignorer pendant des mois. Ensuite ils se recroisent et refont les mêmes erreurs que la fois précédente sans apprendre de celles-ci. Pour le coup, le policier tient plutôt d'une mauvaise habitude, prise par désespoir que d'une réelle volonté de la part du mexicain de poursuivre une relation. S'il est honnête sur ce point, Alejandro n'a d'ailleurs aucune intention de finir avec qui que ce soit d'autre que son américain. Il arrive à se voiler la face dans des moments de doutes, mais ça ne dure jamais vraiment longtemps. Deux baisers plus tard, ce n'est même plus une option envisageable. Et là alors que le brun se montre plutôt clair sur ses intentions, sa bouche parfaite sur sa chair, Alejandro est contraint d'abandonner là toute réflexion et de rejeter la tête en arrière.

- Nate...

Il soupire dans un mélange de plaisir et de réprobation. Une fois n'est pas coutume, le couple reprend ses habitudes de communication les plus efficaces. Alejandro se cambre, ses mains cherchant le contact avec la peau de son amant. Ce qui n'était alors qu'une modeste demande de consentement respectueuse de la part d'Alejandro, reçoit une réponse des plus illustrées de la part de l'américain. Lorsque celui-ci interrompt ses initiatives pour le taquiner, Alejandro reprend son souffle pour murmer après avoir caressé sa joue.

- That surely qualifies as consent too. But that's not what I had in mind when I asked. Come back up now you silly american boy.

Il accompagne le tout d'un rire tendre, un sourire qui trahi ses sentiments profonds. Nate est un garçon plein de surprises et ceux qui se l'imaginent simplement sage et réservé n'ont clairement pas eu la chance de l'avoir dans leur lit avant d'avancer une telle chose sur son caractère. Aventureux et passionné, c'est un amant avec lequel Alejandro ne s'est jamais ennuyé et c'est aussi une des raisons pour lesquelles il n'est pas si simple de le remplacer avec n'importe qui. That said, il est important désormais de lui retirer cette chemise bleue et Alejandro s'y atèle avec bonne volonté après un nouveau baiser.

- That's a lot of woking out, you've been doing Nathaniel... Interesting fact !

Regard appréciateur en direction de la chemise ouverte de son futur mari, le mexicain se débarrasse du bout de tissu qui lui fait barrage. Le corps de Nate a bien changé depuis le lycée il faut croire...

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