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Drunk Dial {Lewis}

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Dim 17 Mai - 22:53
Une soirée de Saint Valentin pour célibataire… Déjà l’idée était peu attirante, mais une de ses amies l’a convaincu à venir la rejoindre. Ce n’est pas vraiment le genre de soirée qu’elle affectionne particulièrement. Son célibat… ça lui convient plutôt bien en temps normal. C’est sûr que à bientôt 28 ans, elle pourrait avoir envie de se caser, réfléchir à un projet d’avenir et peut-être un ou deux gosses. C’est vrai que ça peut être tentant, mais ce n’était pas vraiment ses plans à elle. Sage se rend bien compte qu’elle est un peu en marge, qu’à 27 ans, elle a toujours son job étudiant et qu’elle vit dans la même coloc depuis bientôt 10 ans. Parfois, elle se sent un peu coincé, un peu bloqué dans une impasse. C’est peut-être pour ça qu’elle avait accepté cette soirée. Elle s’était dit que peut-être, elle se conforterait un peu plus dans son célibat non volontaire, qu’elle aime bien être la bonne copine aussi, celle qui fait rire. Ce soir, elle a mis le paquet. Elle a sorti une de ses plus jolies robes, une paire de talon qui viendra plus détruire les pieds et puis, elle a tenté de se coiffer avant de finalement se raviser et de laisser ses boucles à l’air libre. Devant le bar, elle peut lire 1ER CONSOMMATION GRATUITE, voilà… déjà qu’on tente d’imbiber son corps d’alcool, retirer toute inhibition… est-ce que cela va être efficace ? Oui.

Sage a donc pris sa première consommation gratuite puis elle est allée s’installer dans un coin en gardant un œil sur son amie qui a bien décidé de participer aux différentes activités pour trouver l’homme (ou la femme) de sa vie. Vraiment, elle n’a pas très envie de jouer le jeu de la demoiselle en détresse. Elle reste à sa place, tente d’écouter la musique du groupe, elle se demande s’ils ont laissé tomber leurs âmes sœurs pour venir jouer pour des célibataires. Sans s’en rendre compte, elle se retrouver à siroter un second verre et bientôt, elle a perdu le compte. Les effets commencent à se faire ressentir. Elle accepte les verres mais refuse les avances des soi-disant prétendants et puis bien vite, Sage se demande ce qu’elle peut bien foutre ici. Elle prend la décision de partir en titubant, c’est à ce moment précis qu’elle regrette cruellement d’avoir mis des talons. Elle regrette ensuite son choix vestimentaire quand elle échoue lamentablement sur le trottoir. Elle pourrait avant honte mais finalement l’alcool lui permet quand même d’oublier ses maux. Il y a ses doigts qui massacrent son téléphone, le nom de Lewis qui apparait rapidement. Est-ce qu’elle va oser ? Oui, merci l’alcool. « Hey Lewis ! C’est Sage… enfin mon nom a dû apparaître donc vous le saviez déjà… Enfin si vous avez enregistré mon numéro. » Ou pas enfaite, pourquoi il aurait enregistré son numéro… « Je me suis retrouvée dans une soirée pour célibataire et franchement je sais que ça sonne ringard et tout comme ça et ça l’est totalement ! » Elle s’enfonce totalement, c’est le genre de coup de fil qu’on regrette le lendemain. « Mais ils ont des superbes boissons, genre en trois verres ou peut-être plus et je dis déjà n’importe quoi. » Elle rigole toute seule sur son trottoir, c’est sûr après ça Lewis va changer de Starbucks « J’suis pas loin du Starbucks… comme ça j’suis prête pour d’main… est-ce que je travaille d’main ? »  Elle retire ses chaussures l’une après l’autre en maintenant son téléphone contre son oreille droite à l’aide de son épaule. Elle lâche un soupire de délivrance une fois ses pieds libérés. « N’empêche vous les mecs, z’avez trop de chance… pas besoin de talons. En même temps si vous vous portiez des talons vous feriez quoi genre ? 2 mètres je pense… Ouais 2 mètres. » Elle hoche sa tête positivement comme s’il pouvait la voir. « 2 secondes… Nah c’est bon… j’ai pas besoin d’aide, j’suis bien là. » Elle chasse le jeune homme qui était venu l’importuner. « Y’a un type, il croit genre… parce que je suis devant le bar, il a une chance… juste parce que… j’ai bu. »

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Dim 21 Juin - 0:11
Ca lui était venu comme ça. Pas qu’il trouvait que ce soit une idée particulièrement bonne, au contraire même.Mais ça lui était revenu comme une vieille, et mauvaise, habitude. Le réflexe malsain de contrôler même ce qu’il ne devrait pas. Lewis n’avait pas voulu en savoir trop, se fixait toujours certaines limites selon les personnes; Si parfois il n’avait aucun scrupule, il avait l’impression, ce soir, de commettre une erreur. Lou lui taperait sur les doigts si elle savait. Il la l’entendait déjà lui dire qu’il n’avait pas besoin de ça. Peut-être que si. Parce que c’est ce qu’il avait toujours fait. C’était normal de nos jours, d’enquêter sur les autres, stalker leur quotidien, fouiner ci et là à la recherche de ragots. Ca n’avait jamais été son but. Il avait commencé à hacker pour comprendre les autres. C’était sa porte vers le monde réel, celui qu’il n’arrivait pas à appréhender. Alors, caché derrière son écran, c’était facile pour lui de prendre possession de l’intimité des autres. Il avait parfois dépassé les bornes, incapable de se rendre compte de ce qui était mal ou non. Enquêter sur la vie privée des autres l’était probablement de toute façon. Surtout qu’il était capable d’avoir accès à des infos plus que confidentielles. La rumeur courait dans les couloirs de son boulot et Lewis était craint pour ça. Ca lui était égal, être craint lui permettait aussi d’asseoir son autorité. Mais il était dans une toute autre posture aujourd’hui.

Cela faisait plusieurs minutes qu’il parcourait inlassablement l’instagram de Sage. L’estomac noué, comme un gamin tout à fait conscient de faire une connerie. Il y avait comme un déséquilibre, alors qu’il n’avait quasiment jamais rien révélé à Sage, elle avait été plus ouverte. Et comme si ça ne suffisait pas, il avait rapidement trouvé plus d’informations à son sujet. Il n’avait pas besoin de grand chose pour accèder à la liste des employés de son starbucks et la trouver sur instagram ensuite lui avait pris une minute. Peut-être qu’il aurait simplement pu l’appeler, plutôt que de chercher à avoir accès aux photos de son quotidien. Découvrir ses photos lui offrait un semblant proximité, alors que le son de sa voix dans le creux de son oreille aurait probablement eu plus d’impact. C’était comme s’il en voulait plus, mais pas trop non plus... Sa description plus particulièrement lui avait arraché un sourire, puis il s’était perdu dans ses photos. Lewis s'attendrissait à mesure qu’il faisait défiler l’écran, tout ça lui ressemblait bien et il se fit d’ailleurs la remarque que ses photos sont particulièrement belles. Un New-York sous des lumières qu’elle semblait capter à la perfection. Celui qu’il n’avait jamais su voir.

Comme un gamin prit sur le fait, un violent sursaut s’empara de lui lorsque qu’un appel de Sage s’affichait sur son téléphone. Il restait incrédule à fixer l’écran, comme si elle avait su. Sa surprise était d’autant plus grande, qu’à par pour les quelques messages qu’ils s’était échangés, son nom n’apparaissait pas sur son écran. Il hésitait un instant à faire le mort avant de répondre tout de même d’une voix mal assurée. “Sage?” L’interrogation était plus forte que lui car l’idée que si elle l’appelait, c’était que peut-être quelque chose clochait l’était aussi. Lewis rendait vite compte qu’il ne pouvait pas en placer une, et qu’effectivement ce qui clochait, c’est qu’elle avait un peu trop bu Il ne s’était pas rendu compte que c’était la Saint Valentin. “Il vaut peut-être mieux pas que vous travailliez demain non..” Qu’il s’aventurait à répondre entre deux phrases. La voix chevrotante et hésitante avait pourtant quelque chose de rassurant à son oreille. “Vous habitez près du Starbucks? Vous devriez rentrer..” Elle l’écoutait à peine, embrayant sur une histoire de talons. Lewis en déduisait qu’elle était probablement en train de rentrer à pied et que ses chaussures lui faisaient mal. Il se demandait déjà si quelqu’un était là pour la raccompagner chez elle, mais entendre une voix d’homme au loin et Sage gentiment dire qu’elle n’a pas besoin d’aide était loin d’être rassurant. Pourquoi est-ce qu’il avait l’impression que la situation était de mauvais augure? “ Ce type est encore là?” Mieux valait pour lui qu’il se barre et qu’il ne croit rien du tout justement, Sage lui paraissait être d’une naïveté incroyable parfois qu’il n’était pas rassuré du tout.“Est-ce que quelqu’un vous accompagne?”Lewis avait la mauvaise impression qu’un dialogue de sourds commençait...

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Jeu 2 Juil - 22:29
L’alcool ne transforme pas totalement le caractère de Sage, il la rend seulement un peu plus exubérante, moins réfléchie. C’est déjà un être spontané et plein de vie, maintenant elle l’est d’autant plus. C’est pour ça que ses doigts se sont retrouvés dans son répertoire de téléphone à la recherche du contact de Lewis, qu’elle avait choisi d’appuyer sur appeler plutôt que sur envoyer un message. Maintenant qu’elle se retrouve les fesses sur son trottoir un soir de Saint Valentin, sa paire de talons à côté d’elle, Sage ne parvient pas à se dire qu’elle fait une erreur. Déjà, son comportement n’a rien de professionnel, il y a comme une règle tacite entre le serveur et son client, celui de ne pas dépasser la barrière de la vie privée. Elle était déjà allée beaucoup trop loin en laissant glisser son numéro sur un gobelet l’autre jour. Les regrets seront pour demain. « J’aurais dû prendre une paire de basket dans mon sac. » Son sac… il a à peine la taille nécessaire pour ranger son téléphone, ses clefs et ses papiers. « Naaah j’habite pas dans le Queens moi ! » Elle répond à retardement aux questions, son discours n’a rien de construit, rien de bien compréhensible. Enfin si… On comprend qu’elle n’est pas sobre. « C’était trop simple de bosser au Starbucks d’chez moi. » Il y a tellement d’enseigne de café dans le coin que c’est vrai, elle aurait pu travailler plus près de chez elle. Sage avait fait un choix différent.

« Bah… j’crois qu’il est plus loin. Pas loin loin mais pas à côté, l’est ailleurs mais pas dedans. » Ce type qui avait essayé de lui parler, de s’attirer ses faveurs en pensant que l’alcool qu’elle a dans le sang serait suffisamment élevé pour le rendre attirant. « Bah… enfaite… j’suis v’nue avec une copine mais… » Elle a fermé les yeux une seconde, puis deux avant de se sentir un peu ailleurs devenant incroyablement silencieuse pendant de longues secondes. Sage n’a pas l’habitude de boire, d’être pompette alors… quand elle l’est, ce n’est pas qu’à moitié. Puis elle revient à elle. « Oui bah je disais…. J’suis venue avec une copine mais j’suis sortie seule. Enfin dehors, j’veux dire prendre l’air, là par terre. » Comme s’il était capable de la voir. « Bah… c’est grave nul comme soirée… genre une boisson gratuite mais… après bah tu tombes dedans… comme Obélisque. Obélix… je sais plus. Mais c’est un personnage de BDs, ils ont de la potion magique qui rend trop fort. Bah.. là c’est une boisson qui rend bourré. » Le dire à haute voix, le dire pour de vrai ça la fait étrangement rire, comme si elle venait de dire la chose la plus drôle au monde. Sage a étendu ses jambes pour les dégourdir, hors de question de remettre ses échasses, elle va rester encore un peu par terre. « Attends. » Il y a des bruits de discussions, puis quelque chose qui tombe. C’est Sage qui vient de lancer une de ses chaussures. « J’ai dit… j’suis pas intéressée, même alcoolisée j’te trouve moche. »  Puis il y a sa deuxième chaussure qui vole un peu plus loin. « Allo ? Lewis ? T’sais pourquoi genre quand on dit non, il y a des mecs ils comprennent pas ? » Elle soupire en regardant ses pieds. « Lewis… J’crois j’ai plus de chaussures. » Ça aussi ça la fait rire, beaucoup trop rire. « J'suis Cendrillon ! »

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Mer 12 Aoû - 0:37
Un instant de silence, et déjà le sourcil qui se fronce, le corps qui se redresse. Inconsciemment il s'imagine le mauvais scénario, la jeune femme qui se fait embêter par un gars trop insistant. Peut être lui même trop bourré ou simplement dégueulasse, un comportement déplacé qui réveillait en lui de mauvais souvenirs. Du genre qu'on préfère oublier, de ceux qui font perdre foi, encore, en l'humanité et ceux qui l’entourent. Ça le démangeait déjà de régler son compte à ce gars s’il dépassait les bornes. S'il n'était pas d'une nature violent il pouvait vite sortir de ses gonds et ce genre de type avait le don de le mettre hors de lui. C'était trop demander qu'elle puisse simplement rentrer chez elle sans encombre?

Il a conscience qu'elle ne s'en rend pas compte, mais l'entendre le tutoyer le surprend. Comme si elle venait de franchir une limite qu'il s'interdisait justement de franchir. Peut être pour la préserver elle. Mais l'inquiétude prend de vitesse la surprise, il s'était levé d'un bond, alerte. Écoutant les bruits de fond qu'il pouvait capter. Ça ne lui disait rien qui vaille, et elle ne semblait pas tout à fait apte à l'écouter. Lui dire de retourner au bar avec ses amis paraissait inutile. " Parce que les hommes sont des idiots" qu'il répond un poil agacé par l'insistance du gars en question. Il était déjà dans le couloir, une réaction à chaud sans doute. Il n'avait pas le temps de réfléchir, s'il se dépêchait il pourrait être aux abords de leur Starbuck en une vingtaine de minutes. Montant dans un taxi à la volée, il se demandait si c'était la chose à faire mais il ne pouvait pas rester immobile derrière son téléphone à l'écouter se faire emmerder par des imbéciles. Tant pis si sa présence la surprend, tant pis s’il franchit la ligne. " Et  votre copine elle ne peut pas vous raccompagner chez vous ?" Encore “tôt” dans la soirée, ça ne l'étonnerait pas si elle lui répondait qu'elle doit être peu encline à lâcher son verre et son possible prétendant d'un soir. L'évocation de Cendrillon lui tire un sourire malgré tout, au moins elle n'avait pas eu peur de balancer ses chaussures pour se défendre. "Dites moi comment était la soirée sinon ? Vous vous êtes amusée ?" Lewis l'occupe, le regard rivé sur les bâtiments qui défilent à la fenêtre, espérant qu'il arrive avant qu'un autre gars tente lâchement sa chance avec une jeune femme éméchée. Il l'imaginait mal dans ce genre de soirée rencontre, ce n'est pas comme si elle avait besoin de ça ... Est-ce qu'elle croyait vraiment à ces conneries ? " Vous avez rencontré quelqu'un ?" Peut être bien qu'il aurait dû réfléchir avant de parler et lui poser ce genre de question, mais au moins il maintenait son attention au téléphone en se disant qu'elle aurait l'air occupée.

Crispé, Lewis écarte son téléphone de son oreille pour vérifier sa batterie. Celle-ci, qui était déjà basse avant de partir, était presque à plat. Merde. Pourtant il ne pouvait se résoudre à raccrocher. Il préférait autant garder un signe de sa présence tandis que le taxi se rapprochait. Plus que quelques blocs. Peut-être que son esprit s'emballait, qu'il s'était imaginé le scénario de trop. Il y avait quelque chose qui le poussait à agir sans qu'il puisse réellement mettre le doigt dessus. Définir ce qu'ils étaient lui paraissait tout aussi impossible que de justifier sa crainte grandissante. Et pourtant il était bel et bien là, à peut-être faire un aller retour inutile, incapable de se résoudre à rester inactif. Un petit quelque chose au fond de lui qui lui demande de laisser les doutes de côtés, d'envoyer valser les limites et les inquiétudes de trop en dévoiler. Pourtant il ne peut s'empêcher d’appréhender le moment où, planté devant elle, il franchirait la limite des non dits  de leurs échanges épistolaires. Une relation de papiers, d'échanges furtifs et discrets. Quelques mots maladroits parfois murmurés mais surtout réservés. Devant elle, il n'aurait plus le choix.

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Ven 28 Aoû - 19:33
Bien sûr que les hommes sont idiots ! Enfin… pas tous, Sage le conçoit bien. Ils ont juste cette sale manie de penser que tout leur est dû et que le « non » n’est pas toujours un mot dont ils ont la connaissance. La preuve ! Ce soir, elle l'a dit et le gars revient à la charge. C’est un idiot, c’est tout. Sage est peut-être un peu trop alcoolisée et alors ? Est-ce qu’un mec bourré assis sur un trottoir vient se faire emmerder à plusieurs reprises par une femme ? Non, ou alors c’est peu commun. Lewis est toujours en ligne, tente de raisonner Sage en allant chercher son amie « J’pense qu’elle a plus bu qu’moi et… quand je suis sortie elle semblait trèèèèès occupée sur la piste de danse.» C’est une bonne copine, Sage ne va pas aller lui casser son coup un soir de saint Valentin parce qu’elle a trop bu, qu’elle s’ennuie et qu’elle devrait rentrer. Dans le fond, elle veut pas embêter Lewis avec ses problèmes, et il est patient Lewis avec elle. Sage ne s’en rend pas compte parce qu’elle est trop pompette pour le réaliser, mais il aurait pu clairement la remballer. C’est pas une heure pour appeler un de ses clients. Ce n’est pas un comportement professionnel, elle s’en mordra les doigts quand elle reprendra tous ses esprits. Il aurait pu lui dire de ne plus jamais l’appeler, il aurait même pu décider de ne plus se rendre au Starbucks où elle travaille. À la place, il lui parle, s’intéresse à sa soirée, ça la fait sourire un peu bêtement. « Bof. La musique est pas folle, les gens pas oufs non plus. Maiiiiiis très généreux en termes de boisson, j’ai rien payé. » C’est son privilège de femme. " Vous avez rencontré quelqu'un ?"  Cette phrase la fait pouffer légèrement de rire. Ce n’est pas son genre les soirées rencontres, ce n’est pas naturel, ce n’est pas elle. Sage est spontanée pas toujours très réfléchie, séduire pour séduire, elle trouve ça gênant, elle est suffisamment maladroite comme ça. « Nooon, si j’avais rencontré quelqu’un, je serais pas là… et puis… j’avais pas envie… » Pas comme ça du moins. « Peut-être que si quelqu’un avait écrit un mot sur mes verres peut-être… » Une référence pas très subtile à leurs échanges, on dit que l’alcool fait perdre les inhibitions ou bien c’est simplement Sage qui n’a jamais su être subtile. « J’espère jt’empêche pas d’être avec une jolie blonde ou brune ou rousse ce soir. » Sans doute que l’audace de Lewis l’avait poussé à se montrer autant audacieuse que lui, elle aimerait entendre elle aussi que non, ce soir il était seul et que sa meilleure option était de passer du temps avec une Sage alcoolisée.

« J’ai plus de chaussures à lancer… J’sais même pas où elles sont. Même Cendrillon arrive à garder une de ses chaussures. » Si seulement la vie était comme les contes de fées, elle cherche pas forcément le prince charmant mais de toute évidence si elle était une princesse, ça serait plus simple, avec une marraine la bonne fée en plus de son côté, la chance lui sourirait. « T’sais ce qu’on dit jamais 2 sans 3 ! revient à la charge. » Il le même gars de tout à l’heure, faut croire qu’il ne se décourage jamais, il faut croire qu’une fille bourrée ça doit être très attirant pour insister de la sorte. « Lewis ? Lewiiis ? » Elle ne l’entend plus, un coup d’œil à son téléphone, c’est comme s’il avait raccroché.  Alors, elle se lève pieds nus sur le trottoir. « Toujours pas intéressée, je veux même pas savoir ton nom, jm’enfou.. » Elle s’avance à la recherche de ses chaussures en bousculant presque pas de manière volontaire le gars qui l’importune pour la 3e fois de la soirée.

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Mar 8 Sep - 23:54
Il ne sait pas exactement ce qu'il cherche à faire Lewis, mais le sentiment qu'il doit intervenir le prend aux tripes. De vieilles culpabilités qui se rappellent à son bon souvenir, il n'a rien à perdre à se déplacer "au cas où". Ça défile dans son esprit, des images qu'il chasse d'un revers de main. Ce n'est pas le moment de s'imaginer des conneries mais l'idée que l'ont puisse toucher à un cheveu de Sage le rend malade. Quand son intérêt pour elle avec franchit cette limite ? Celle de la simple curiosité ? Elle n'était plus l'instigatrice d'un peu d'intérêt, l'inquiétude s'y était mêlée et l'insignifiance avait disparue. Peut être bien qu'elle n'était plus uniquement sa serveuse, mais quelqu'un qui avait commencé à creuser à coups de marqueur et de sourires.

Alors il tente de l'occuper, garder le lien avant qu'il ne remonte jusqu'à elle et s'assure qu'elle va bien. L'amener a bon port aussi, sans doute. Elle est enjouée mais l'inquiétude l'empêche de sourire jusqu'à ce qu'elle mentionne des mots sur un gobelet. Ça lui arrache tout de même un sourire idiot, et un peu gêné il faut dire. Est-ce qu'elle avoue à demi mot avoir tenté de le séduire au travers de ses mots ? L'idée lui plaît assez mais il ne se l'avouera pas. " Ça vous plairait sans doute oui." Elle avait ça de rafraîchissant, une facilité déconcertante à dire ce qui lui passait par la tête. Sobre ou non. Elle n’avait pas cette retenue qui le maintenant bien souvent en arrière, l'empêchant d’avoir une aura aussi franche qu’elle. “Pas de jolie brune ou blonde ou rousse en vue.” Comme toujours il restait terriblement seul et elle s’en doutait surement. Pas difficile de comprendre que Lewis est un solitaire. S’il fallait la compter elle dans l’équation par contre, il arrivait bientôt au niveau du Starbucks. Les yeux scrutant les alentours à la recherche d’une demoiselle en détresse. Ce qui était d’autant plus vrai puisque Sage lui indiquait bien vite que l’autre gars revenait insister. C’est dire qu’il y en a qui comprennent vraiment pas. “Vous êtes où exactement?” Un silence sourd s’impose à son oreille. “Sage?” Plus de voix de Sage, plus de bruits de fond. L’écran noir de son téléphone lui indique que sa batterie l’avait finalement laché. Merde. Peut-être qu’il aurait du la localiser avant…

C’est à peine quelques minutes après qu’il l’aperçoit enfin, après avoir presque broyé son téléphone dans le creux de sa main. “Arrêtez-vous et attendez moi!” Il entendait le gars, crier derrière elle des “revient bébé” crasseux. Lui boitillait tandis qu’elle s’éloignait pieds nus. Il se cale entre elle et le gars qui cherchait à la suivre malgré tout. Ses jambes l'emmènent directement devant Sage, courant jusqu’à être à son niveau. Lewis les avait rapidement rattrapés. Le poing serré autour de son téléphone, prêt à en faire usage si besoin. Il était bien plus imposant que lui et n’avait aucun de mal à lui signifier par le regard qu’il ferait mieux de la laisser. “Dégage” Le ton est sec et glacial. Ca le démange sincèrement de lui en coller une mais il se retient. Parce qu’il ne veut pas non plus que Sage pense qu’il soit quelqu’un de violent. Il pouvait le devenir s’il s’agissait de la protéger. Mais le type prenait ses jambes à son cou au moment ou Lewis le poussa à reculer de son avant-bras sur le torse. "Ca va mec elle a pas dit qu’elle était avec toi” C’est le regard noir qu’il le regarde s’éloigner la queue entre les jambes, avant de se tourner avec elle. “Hey.. Ca va ?” Il ne savait même pas quoi lui dire n'y quoi faire. Se sentant comme un con devant elle à vouloir jouer les chevaliers. Etait-il vraiment légitime pour le faire? “Je pensais qu’il vallait mieux vous raccompagner” Et il ne regrettait pas après avoir vu l'énergumène qui cherchait à s’imposer à elle. “Venez, on va dans le taxi” Il se souvenait maintenant qu’elle lui avait dit qu’elle n’habitait pas à côté du Starbucks, son instagram indiquait Brooklyn. Lewis l'accompagnait jusqu’au taxi, guettant jusqu’à trouver un escarpin abandonné sur le trottoir. Arrivés à hauteur de la voiture, il la laissa y monter. “Attendez moi là, indiquez au monsieur votre adresse” qu’il lui dit rapidement avant de s’éclipser à la recherche de la seconde chaussure. Allant dans la direction opposée, supposément de là où elle venait, se frayant un chemin entre les quelques personnes discutant et fumant devant les quelques bars de la rue. Pour être honnête, il se demandait encore comme il avait fait pour la retrouver mais la seconde chaussure était bel et bien là. Un peu abîmée par contre celle-ci, mais au moins il l’avait trouvée.

Une fois la voiture partie, c’est l’extérieur qu’il regardait plutôt que la jeune femme assise à ses côtés. Encore en train de se demander s’il ne venait pas d’un peu trop compliquer la situation. Le conducteur lui avait expliqué qu’il n’avait pas tout compris à l’adresse que Sage lui avait indiqué. Il comptait alors sur le fait qu’elle le guide à travers le quartier mais l’idée semblait un peu trop optimiste vu la concentration difficile de la principale concernée...

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Mer 9 Sep - 22:40
Lutter ou fuir, c’est la réponse de votre corps à une situation stressante ou face à un danger.

Elle passait presque un bon moment quand elle était encore en ligne avec Lewis, même alcoolisée, même sans être consciente de réellement tout. Elle aime savoir qu’il n’était pas accompagné d’une quelconque personne ce soir, elle aime aussi parler de petits mots sur les gobelets, pour lui, pour elle, pour cette chose qu’ils ont en commun, qu’ils font tout les deux, parce que si Sage note des petits mots à tout le monde, Lewis est le seul à lui répondre quotidiennement. Elle sent une sorte de simplicité dans leur conversation, bien qu’elle ne soit pas toujours cohérente. Puis soudain… il n’y a plus de réponse à l’autre bout de la ligne, ça a raccroché, Lewis n’est plus là. Il ne répond plus de sa voix posée, presque distante mais concernée. C’est là qu’elle se sent seule, terriblement seule.  Et sans trop savoir pourquoi, même si elle a vu l’autre mec se rapprocher pour la 3e fois, c’est le moment où elle s’est sentie potentiellement en danger. Sage a du caractère mais elle n’est pas non plus folle, ce n’est pas le genre à lutter, à se débattre inutilement. Alors, elle prend la fuite, en titubant, ses pieds contre le bitume froid et dégueulasse. Elle ne va pas bien vite mais quelqu’un finira peut-être par la remarquer, par lui venir en aide, quelqu’un comprendra sûrement la détresse d’une nana bourrée qui tente de fuir un lourdingue, quelqu’un ne l’accusera pas de l’avoir cherché parce qu’elle est alcoolisée. Quelqu’un réfléchira peut-être pour une fois.

Et puis… une voix grave, familière qui s’interpose, un sentiment de sécurité qui la fait s’arrêter nette. « Lewiiiiis ! » sa voix qui monte dans les aigues plus que d’ordinaire. Elle ne cherche pas à comprendre ce qu’il fait là, elle ne se sent pas non plus espionner, mais plutôt rassurée. Soulagée parce que l’inconnu se barre honteux comme un gamin pris la main dans le sac. Il est physiquement imposant Lewis, il est grand, il a un côté un peu froid et mystérieux qui dissuade n’importe qui. Remarques totalement objectives, Sage est loin d’être petite pourtant à ses côtés, elle ferait presque minuscule. Il la regarde un peu concerner en lui demandant comment elle va. « Mieux, beaucoup mieux. » Elle se laisse conduire jusqu’au taxi sans aucune résistance, on lui demande son adresse mais… « Booklyn ! » C’est vaste, trop vaste. « J’suis en coloc’ depuis… presque 10 ans ! hé mais j’suis pas désespérée, c’est cher New York ! Moi, j’viens de la banlieue pas proche ! Oh ! Mes chaussures ! » Lewis est revenu, ses escarpins à la main, il fait mieux que le prince de Cendrillon, ça c’est sûr. Elle a déjà oublié qu’elle devait indiquer son adresse ou bien simplement guidé le chauffeur de taxi vers son domicile. « Moi ! Je travaille au Starbucks ! » qu’elle annonce au chauffeur, elle s’était rapprochée, la main posée sur le dossier du conducteur pour lui parler plus facilement. « C’est comme ça qu’j’ai connu Lewis ! » Elle se retourne vers le principal intéressé en lui lançant un large sourire. Elle se laisse retomber en arrière. « J’suis fatiguée » Elle baille de manière pas vraiment gracieuse. Elle n’est pas classe Sage, elle ne l’a jamais été. Ses yeux se ferment sans qu’elle ne puisse y  faire quoi que ce soit. Sa tête part sur le côté à mesure où elle s’endort jusqu’à trouver l’épaule de Lewis.

Lorsque enfin le taxi s’arrête, ses yeux s’éveillent doucement, un regard vers les lumières de la rue. « C’est pas Brooklyn. » En tout cas pas le Brooklyn de chez elle. Sa voix est pleine de sommeille mais elle se laisse quand même trainer en dehors du taxI. Elle titube jusqu’au bâtiment et ne se souvient pas vraiment de ce qui se passe jusqu’à ce qu’elle s’effondre dans un lit qui n’est pas le sien.

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Dim 13 Sep - 0:33
Malgré l’inquiétude tenace qui ne semblait pas vouloir s’estomper, les mots de Sage, comme à son habitude, avaient quelque chose de rassurant. L’entendre lui parler des petits mots laissés sur ses gobelets renforçait ce sentiment. Ca lui rappelait soudainement la place qu’elle avait commencé à se faire dans son quotidien et il comprenait un peu mieux sa réaction. Il ne savait pas bien s’il avait eu raison de tout laisser en plan pour courir à sa rencontre. Pas qu’il faisait quelque chose de bien important qui plus est. Quoi que, espionner le quotidien de Sage pouvait tout de même avoir une certaines valeur. Il n’avait pas adopté la bonne méthode, si tant est qu’il y en ait une. Hacker son boulot pour pouvoir de fil en aiguille avoir accès à son insta paraissait sûrement exagéré. Que penserait-elle de lui si elle l’apprenait? Que penserait-elle s’il démontait le gars qui insistait auprès d’elle? Depuis quand se souciait-il à ce point de ce qu’elle pouvait bien penser de lui? Il ne saurait pas le dire, mais il ne peut plus faire marche arrière. Encore moins quand il entend Sage crier son nom avec tant d'enthousiasme. Ca le mettait presque mal à l’aise qu’elle semble si heureuse de le voir.. Est-ce qu’elle l’était vraiment ou était-ce là uniquement l'alcool qui parlait? Ce n’était pas le moment de se poser la question, mais après tout, c’était bien elle qui l’avait appelé…

Les épaules largement moins crispées, un soulagement certain s’empare de lui quand elle lui dit que ça va  beaucoup mieux. Trahissant le fait que ça n’allait pas vraiment quelques minutes plus tôt, décidément il ne pouvait pas regretter d'être venu. Même s’il ne savait comment agir avec elle. Il avait toujours été sur la réserve avec Sage. Protégé en quelque sorte aussi par le comptoir qui la séparait toujours d’elle, comme la limite physique qu’ils ne devaient pas franchir. Il n’y avait plus de comptoir. Juste lui et une Sage un peu éméchée qu’il amena jusqu’au taxi. Sans oser poser un doigt sur elle bien que soutenir sa démarche mal assurée le démangeait. Peut-être bien qu’il craignait qu’elle ne réagisse mal s’il se saisissait de son bras. Ou peut-être qu’il avait simplement peur. Une fois Sage dans le taxi, il la laissait indiquer son adresse au chauffeur tandis qu’il cherchait sa seconde chaussure abandonnée sur le trottoir. Il comprend vite que le périple risque d’être compliqué… Elle parle du Starbucks et de leur rencontre en lui adressant un sourire si lumineux qu’il en restait tout penaud. “Ah oui..” Complètement déstabilisé. “C’est par..” Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’elle baille en s’enfonçant dans le siège, les yeux clos. Ils ne risquaient pas d’arriver à bon port comme ça c’est sûr. Pour le moment ils continuent d’avancer vers Brooklyn. Le moment reste en suspens quand la tête de Sage glisse jusqu’à son épaule. Elle lui semble si proche qu’il peut sentir l’odeur de son shampoing. Il aurait presque envie de poser sa joue contre son crâne mais il reste pétrifié, figé à observer ses cheveux et le peu de visage qu’il peut voir de là où il est. Un léger soupir s’échappe de ses lèvres avant qu’il n’indique finalement son adresse au chauffeur. Il n’avait pas vraiment le choix mais il espérait déjà qu’elle ne réagisse pas trop mal quand elle reprendra tous ses esprits.

Ils arrivaient en peu de temps, Sage se redressa à peine la voiture arrêtée. Cette fois, il attrapait doucement son bras pour la guider jusqu’à la porte. “C’est bien Brooklynn mais ce n’est pas vraiment votre porte..” C’est dans l’ascenseur qu’il lui en révèle un peu plus. “J’ai pensé qu’il était plus simple de vous amener chez moi”. Cette phrase sonnait si mal dite à haute voix qu’il priait littéralement pour qu’elle ne relève pas. Le déclic de la serrure et il avait vraiment amené Sage chez lui. La situation était surréaliste. “Nous y voilà. J’imagine que vous avez besoin de dormir, je vais vous chercher un truc.” Il l’abandonnait déjà dans le salon mais se retourna vite vers elle. “Et il y a de l’eau juste là sur le bar” lui indiquait-il avant de s’éclipser jusqu’à sa chambre.Il lui semblait qu’il avait dans son armoire un… Un bruit sourd dans son dos. Lewis se retourne stupéfait, Sage venait de s’écrouler dans son lit. Elle l’avait suivi et il semblait que l’attrait d’une literie moelleuse avait été plus fort qu’elle. Le regard qui jongle entre Sage et son armoir. Il en sort tout de même le short de fille qu’il avait trouvé dans la salle de bain il y a de ça quelques jours. Il ne savait même pas s’il était de Kate ou de Lou mais aucune d’entre elle ne lui en tiendrait rigueur. Un de ses tshirt venait finir le pyjama de fortune qu’il avait pour elle et qu’il déposa dans le coin du lit à ses côtés. Peut-être qu’elle se réveillerait d’ici quelques minutes, mais elle pouvait tout autant être partie pour sa nuit. Dans le doute, il lui enleva délicatement ses escarpins. Attrapa doucement son bras pour lui enlever son sac à main et les posa dans l’entrée. Finalement il retourna la seconde moitié du drap sur Sage pour la couvrir.

Lewis se changea avant de s’affaler dans le canapé et quelques minutes après c’était à son tour de s’endormir. Ces péripéties avaient eu raison de lui, le sommeil l’avait rattrapé. Une chape de plomb s'écrasait sur lui pendant quelques heures, des angoisses venues s’ajouter à son stress quotidien transformé en épuisement. C’est une douleur au dos qui le réveilla au milieu de la nuit. Lewis se leva pour s’étirer la colonne et boire un verre d’eau. Le pas mal assuré, les yeux à peine ouverts et le sommeil qui engourdi ses gestes. Il s’est encore une fois endormi dans le salon, rien d’inhabituel à ça. Ses pas lourds l'amènent doucement jusqu’à sa chambre. La pénombre habille la pièce. Mais même s’il ne dort jamais dans le noir complet, c’est l’habitude qui le mène jusqu’à son lit plus que ses yeux qui d’ailleurs se ferment à peine son corps allongé sur le matelas. Il sent pourtant quelqu'un à ses côtés. Comme le rêve d'une présence rassurante de laquelle il se rapproche... La main qui tâtonne doucement jusqu'à se poser sur sa taille.

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Dim 13 Sep - 21:33
Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes à Sage de boire à en perdre la raison. Elle a tendance à être plutôt raisonnable, toujours consciente de ce qui se passe, ne pas se laisser avoir par la facilité de l’alcool. Et pourtant, ce soir elle a cédé à cet appel. Dans le taxi, elle a perdu un peu cette notion de temps, d’espace privé, la barrière à ne pas franchir. Il y a sa tête qui a fini par sombrer sur l’épaule de Lewis. C’est étrange, sûrement parce que c’est l’alcool qui la fait agir aussi bizarrement, sans ça… elle n’aurait jamais eu le courage de composer le numéro de Lewis, ni même échanger verbalement avec lui. Elle avait eu l’impression de franchir les limites quand elle avait osé écrire son numéro sur un gobelet, ce n’était rien avant qu’elle ne récupère le sien et qu’une correspondance presque épistolaire c’était établi. Jamais, elle n’aurait imaginé l’appeler et discuter. Alors bien sûr, cette idée lui avait déjà traversé l’esprit une fois ou deux mais Sage l’avait toujours réprimé. Si elle se voyait tituber jusqu’à l’ascenseur puis jusqu’à la porte de l’appartement, elle aurait honte d’elle et de son incapacité à se gérer. Sage sait qu’elle prend de la place, qu’elle parle fort parfois, qu’elle s’immisce dans les histoires qui ne la regarde pas, que sa curiosité est toujours piquée au vif. Sage fait partie de ses personnes qui ont le contact facile, des gens qui osent dans leurs interactions sociales. Elle n’en reste pas moins civilisée. Enfin… c’est ce qu’elle pensait avant de se laisser tomber lourdement dans le lit qui n’est pas le sien. Elle n’écoutait pas Lewis quand il lui présente le bar et l’accès à l’eau, elle s’est simplement sentie épuisée et elle n’avait pas pu résister à l’envie de suivre et puis de tomber lourdement sur le matelas. Elle sent qu’on lui retire ses chaussures, que son corps se replace un peu mieux dans le lit avant d’être recouvert d’un drap. C’est rassurant. Dans la nuit, elle s’est éveillée une fois, à moitié endormie à moitié consciente, elle a retrouvé les vêtements que Lewis avait déposé avant de la laisser seule dans la pièce. Ses gestes étaient mécaniques, automatisés comme s’il s’agissait de la chose la plus banale du monde. Sage ôta sa robe qu’elle laissa tomber sur le sol avant d’enfiler le tee shirt beaucoup trop grand pour elle et le short. Enfin, elle est retournée dormir sans peine.

C’est la lumière du jour qui l’extirpa cette fois-ci du sommeil un peu plus violemment. Le mal de tête post cuite est bien présent et dans ses premières secondes d’éveil, Sage n’a pas encore conscience des évènements de la veille. C’est seulement quand elle se retourne et qu’elle fait face au visage encore endormi de Lewis que tout (ou presque) lui revient en tête. Elle a ce réflexe con de regarder sous les draps comme pour s’assurer de la présence de ses vêtements, qui finalement ne sont pas les siens. Elle a oublié son changement nocturne. Sage tente de quitter le lit discrètement, un pied après l’autre contre le sol froid, elle se redresse pour être debout, regrette immédiatement le geste et surtout la surdose d’alcool de la veille. À côté d’elle, Sage perçoit du mouvement. Elle hésite, n’arrive pas rationaliser et se dit que la meilleure solution, c’est bien de prendre ses jambes à son cou. Alors, elle prend son courage à deux mains, s’élance et puis … s’écrase. Elle a glissé sur sa robe, ses fesses heurtent le sol dans un fracas, pour la discrétion il faudra revoir. « Hey ! » De toute évidence, Lewis ne dort plus. Sage a honte, ses joues sont rouges et elle rêverait de disparaître. Elle sait bien qu’elle n’a rien à faire ici, chez lui, que les évènements de la veille lui ont sans doute fait perdre toute crédibilité et qu’elle ne peut pas nier qu’elle a perdu tout son professionnalisme en appelant bourrée un client régulier du Starbucks. C’est sûr, il ne voudra jamais plus la revoir, il va changer ses habitudes, bloquer son numéro. Franchement, elle s’attendait à quoi ? Cette histoire ne pouvait pas bien se terminer. Lewis s’est montré suffisamment gentil de répondre à ses messages et à son appel de la veille. Il aurait très bien pu la laisser sur son trottoir. Après tout, il ne lui doit strictement rien. C’est elle qui a forcé le destin avec sa stupide manie de vouloir se mêler de tout ce qui ne la regarde pas.

Elle est toujours là, par terre avec sa tête qui dépasse du lit, le maquillage de la veille qui a coulé et le sentiment de honte toujours bien présent. Elle sait bien aussi qu’elle empeste l’alcool et aussi la clope du fait d’avoir trainé dehors devant un bar. Elle sait également, que c’est pire ce moment parce qu’ils n’ont jamais réellement parler. Pas de conversations qui sortent de l’ordinaire, rien d’autres que des petits mots échangés furtivement en plus des banalités et politesse imposées par son contrat de travail. Sa présence dans sa chambre est surréaliste, gênante et très certainement inoubliable. Ses doigts tapotent le sol comme pour chercher quoi dire ou faire, elle n’a pas le courage de se lever et de faire comme si de rien était. « C’est un très joli sol. » Quand elle croit avoir touché le fond et bien… Sage parvient à aller encore plus bas que terre.


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Mar 15 Sep - 0:06
Pouvait-on être maître de ses propres rêves ? Il arrivait parfois à Lewis de se retrouver dans cet état de lucidité. La satisfaction de pouvoir contrôler et explorer n'avait pas d'égal. S'il avait pu choisir aujourd'hui, il aurait sûrement fait autrement. Mais ses songes s'étaient imposés à lui. Faisant glisser dans son esprit son fantôme habituel, rejoint de manière étonnante par le visage trop familier de Sage. Jouant le jeu dangereux d'une comparaison malsaine, elles semblaient toute les deux se perdre dans une valse entêtante. Comme si la réminiscence d'un regret trop amer se jouait d'une curiosité grandissante. Comme si son ex se jouait de la femme qui avait presque prit sa place dans le lit de Lewis. Un froissement de tissus et un corps qui se glissa sous le drap à ses côtés, l'extrait à moitié de ses songes. Une hypnagogie qui le privait d'une certaine conscience de la réalité. Perdu à la lisière d'une frontière mouvante, là où les questions gênantes n'existent pas. Là où la conscience et la peur ne vous arrêtent pas, là où l'inconscience devient réconfort. Lewis ramena doucement Sage vers son torse d'un geste protecteur avant de se laisser rattraper par Morphée. Parce que ça l'avait toujours rassuré de dormir avec quelqu'un, combattre l'insomnie par la présence et la tendresse, ça avait toujours été sa technique.

Un fracas sourd le réveille brutalement. Les yeux qui se posent sur la dernière personne qu'il aurait pensé retrouver dans sa chambre. Ça lui revient vite en mémoire mais il a tout de même du mal à analyser la situation. "Hey…" Curieuse, Lexa choisi ce moment pour pointer le bout de son museau pour venir saluer Sage. Lewis se levait tout en se demandant ce qu'il foutait là. Il lui semblait bien s'être endormi dans le canapé, pourtant il était bien la, faisant face a une Sage aussi déboussolée que lui. Et visiblement Cendrillon venait de se lever du lit également. "Je suis désolé. Je sais pas.." Sa main montrait vaguement le lit avant de venir lui gratter la nuque, embarrassé. "J'ai dormi dans le canapé… Je. La fatigue a du prendre le dessus.." L'habitude l'avait probablement amené à se coucher dans son lit. Il n'osait même pas s'imaginer quoi que ce soit que déjà la chaleur lui montait aux joues. Un raclement de gorge gêné se fit entendre maintenant qu'il lui faisait face et qu'il lui tendait la main pour l'aider à se relever. Elle avait l'air minuscule dans ce t-shirt immense, celui-là même qu'il avait préparé la veille pour quelle soit plus à l'aise. " Il y a des choses dans la salle de bain." Des choses de fille sous entendu. " De ma sœur, vous pouvez vous servir.Et il y a des serviettes propres. " Comme s'il avait besoin de justifier que du maquillage et du shampoing à la fraise traînaient dans sa salle de bain.

Lewis la précède dans le salon. Préférant lui tourner le dos par pudeur. Parce qu'il avait besoin de fuir son regard autant qu'elle sans aucun doute. Le malaise était palpable. Pourtant il en fallait pour déstabiliser le visage de glace qu'il arborait toujours. Il était plutôt évident que les évènements de la veille ne s'étaient pas tout à fait déroulés comme prévu. Se souvenait- elle au moins de la raison pour laquelle elle était ici? Difficile d'appréhender la situation, devait il éclaircir la situation? Pour le moment il préférait suggérer a Sage l'idée de filer à la salle de bain pour se remettre les idées en place. Nul doute qu'elle en ait besoin également. Aussi rayonnante et ouverte pouvait-elle être, quelque chose d'étrange flottait dans l'air et il souffla à peine de retrouvait-il seul. Arranger rapidement l'appartement était un moyen pour Lewis d'appréhender l'idée d'avoir passé la nuit, ou une partie du moins, avec Sage. S'il pensait que trop donner suite à ses sms était probablement une mauvaise idée, ils venaient clairement de sauter a pied joint derrière ces limites et ces non dits qu'ils s'étaient imposés à demi mots. Machinalement il sortait des placards de quoi improviser un petit déjeuner, cassa des œufs dans une poêle et glissa des tartines dans le grille pain. Paraîtrait que le pain grillé et le miel aidaient la gueule de bois. Légèrement déstabilisée de cette présence inconnue, Lexa vint lui réclamer de l'attention. Lewis la rassura jusqu'à ce qu'elle aille se glisser dans son panier l'air de rien. Et de retour derrière le comptoir, il servit un verre d'eau et de l'ibuprofène  pour aider la gueule de bois de Sage.

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Dim 20 Sep - 18:02
C’est le genre de chose qui n’arrive qu’à Sage. C’est la seule à réussir à se mettre dans ce genre de situation. Le cul par terre sur le sol de… Lewis… Elle ne sait même plus comment le qualifier, il est… était un client régulier du Starbucks, une obsession quotidienne. Elle avait toujours été comme ça, un peu trop intéressée par la vie des gens et puis… Lewis lui rendait bien, il répondait et elle avait commencé à apprécier ça. Elle n’aurait pas dû. Un regard rapide sur le chien qui pointe le bout de son nez, ça la fait sourire, elle n’avait pas imaginé que Lewis puisse avoir un chien. Elle lui avait dressé le portrait d’un homme solitaire, qui préfère le silence aux conversations sans sens. Elle l’imaginait trop occupé pour donner du temps à un petit animal. Il lui propose de rejoindre la salle de bain précisant qu’il y avait des choses pour elle et Sage doit se retenir de pouffer. Elle a juste besoin d’un gel douche, mais l’attention est appréciable. Ca lui permet en plus d’en apprendre un peu plus sur Lewis et l’existence d’une sœur, ça aussi ça la surprend. Sage n’aurait pas eu l’idée qu’il puisse ne pas être fils unique. Sage aurait aimé se lever et partir rapidement s’enfermer dans la salle de bain mais Lewis est plus rapide, Lewis est le premier à sortir de la chambre. Sage ramasse ses affaires, repense à ce qu’il a dit comme quoi c’est l’habitude qui l’avait poussé à venir se coucher dans sa chambre en pleine nuit au lieu de rester dans le canapé comme il avait prévu. Un pas après l’autre, elle rejoint la salle de bain sans oser regarder Lewis. Sage fait couler l’eau de la douche avant de s’engouffrer sous le jet. Elle ne parvient pas à s’offusquer de quoi que ce soit. Elle ne sent simplement honteuse, gênée de la potentielle proximité qu’ils ont pu avoir dans la nuit mais dont elle ne se souvient pas, de l’hospitalité dont fait preuve Lewis alors qu’il aurait pu la laisser où elle était hier soir. Elle ne traine pas trop de peur d’user trop d’eau chaude. Elle enroule ses cheveux dans une serviette et son corps dans une autre et puis elle attend de longues secondes avant de daigner s’habiller et d’affronter Lewis. Maintenant qu’ils sont réveillés tous les deux, elle ne pourra pas se sauver l’air de rien et prétendre que rien de tout ça n’est arrivé. Elle hésite à remettre sa robe de veille ou retrouver le confort des vêtements que Lewis lui avait apporté. Au point où elle en est… elle opte pour sa seconde option. Ses cheveux sont toujours dans la serviette, de toute évidence ses boucles n’ont pas décider de sécher. Sage sort de la salle de bain, de sa petite bulle de confort, elle part retrouver Lewis qui est posé derrière le comptoir de sa cuisine. Il a préparé le petit déjeuner, elle sent bien qu’il est tout aussi mal à l’aise qu’elle. « Merci, c’est gentil. » qu’elle souffle doucement en s’installant en face de lui. « Les rôles sont inversés pour une fois. » La remarque la fait rire, c’est vrai que habituellement, c’est elle qui lui sert son petit déjeuner, enfin surtout son café même si elle le pousse souvent dans ses retranchements en lui offrant des choses en plus. Elle saisit le verre d’eau et le cachet en espérant faire taire le mal de crâne qu’elle a depuis qu’elle s’est levée. Puis le silence. Ça dure trop longtemps pour Sage.

« Je suis vraiment désolée. J’aurais pas dû vous appeler hier soir, vraiment je sais pas ce qui m’a pris ça n’a pas de sens. Même si je vous remercie pour tout vraiment. » Le vouvoiement est revenu pour retrouver la distance qu’elle avait avant cette fameuse nuit. « Je vais pas m’imposer plus longtemps de toute manière, je finis de manger et je me sauve pour que vous puissiez retrouver votre tranquillité. » Elle aurait pu partir tout de suite, mais elle a faim, terriblement faim pour qu’elle ignore l’appel des tartines grillées.



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