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Overtime [PV Jade]

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Ven 3 Juil - 8:50
OvertimeJade & WyattDéjà quelques semaines que je me retrouvais ici, dans cette grande pièce entourée de lumière et de décors disparates. La chance d’obtenir la première paye dans mon nouveau compte de banque. Un léger sourire sur mon visage de voir un chiffre élevé apparaître à l’intérieur. Cela dit, avec les factures de la vie quotidienne, ce chiffre baissait énormément. Toutefois, je faisais énormément de sacrifice pour économiser. Je n’avais pas perdu cette habitude, surtout que ma situation était en jeu. Je refusais de laisser prétendre que le juge a fait une erreur en me ramenant à la société. Je tenais à prouver que je le méritais, tout comme ma soeur mérite de me revenir.

Mon appartement n’était pas le plus vaste, ni le plus réputé, mais j’avais pris le temps de le mettre propre en repeignant les murs, laver chaque pièce avec minutie et m’assurer de garder l’endroit convenable pour y éduquer un enfant. Tranquillement, au fil de mes payes, j’arriverais à concevoir une magnifique chambre pour elle. Oui, j’avais décidé de réduire dès le départ mes consommations de bière ou de bonnes viandes pour être capable d’acheter des rideaux mauves, une literie de chats imprimés et une commode blanche pour y mettre des robes. J’avais trouver ce vieux meuble sur le bord du chemin. Avec un ami du Lift, je l’avais ramené chez lui et emprunter son garage pour la retaper; réparer la porte, sabler et repeindre. Elle sortait presque du magasiner. Incroyable que les gens jettent rapidement, sans voir au-delà du meuble mal-en-point. Un peu d’imagination et de patience, on pourrait éliminer énormément de gaspillage. Enfin, j’allais pas me plaindre, ayant maintenant un beau meuble pour ma Coccinelle. Elle aura la plus belle chambre…La pièce maîtresse de mon appartement.

Donc, pour obtenir un tel budget déco, je me devais de rester tranquille. Non, je n’avais pas osé reparler personnellement à Mademoiselle Monroe depuis la première journée. J’avais appris ma leçon de vouloir m’immiscer dans sa vie, alors qu’elle ne m’avait aucunement invité à le faire. J’avais pris un énorme risque d’être aussi…crue. Ma forte personnalité pouvait me mettre dans de sales draps et j’aurais pu le payer cher. Perdre mon job, mes droits, ma liberté, pour une simple discussion sincère. Dit ainsi, cela pouvait sembler ridicule, mais pour Mademoiselle Monroe, le moindre mot était calculé. L’image d’abord et la vérité ensuite…

J’en apprenais à chaque jour sur son rôle. Son comportement, sa manière de bien paraître. Ces faux sourires, ces répliques préparées, comme si elle était devenue mécanique.Tout cela pour avoir la reconnaissance et le respect de ces pairs dans le milieu. Toujours de la même façon, la même tonalité, ne dégageant rien de véritable. Pour moi, c’était frustrant de la voir se comporter de la sorte. J’avais appris que c’était ainsi depuis le début de son ascension. Qu’elle refusait de s’intégrer aux autres. Jamais elle est entré dans la salle des employés et échanger avec eux. Elle reste dans son bureau et mange légèrement. Un mur la sépare rendant les séances photos très droit…presque étouffant. Chaque minute compte, comme si elle voyait les dollars de sa poche s’envoler à la moindre pause. Nous devions être à l’affût, étant prêt dès son arrivé et s’assurer du bon déroulement jusqu’à ce qu’elle nous quitte. C’était presque une cérémonie. Nous la voyons qu’à ces occasions, comme cet oiseau dans les vieille horloges coucou. Elle entrait, faisait ce qu’elle devait faire et repartait sans dire quoi que ce soit…

Heureusement, je mettais un peu de couleur dans cette atmosphère terne. Rapidement, je me suis intégré avec les autres employés de la salle photo. Maquilleuses, coiffeuses,, costumières et les autres techniciens qui s’assuraient du montage des décors. Parfois, même le photographe prenait quelques minutes pour échanger, en apprendre d’avantage sur nous. Mes entrées matinaux loufoques, mes plaisanteries, taquineries et quelques sarcasmes bien envoyés, je faisais ma place donnant le sourire à mes collègues. C’était nettement plus agréable d’entendre rire que ce silence lors de mes débuts. De belles discussions dans la cafétéria allant même jusqu’à des 5 à 7 au café du coin. Le plaisir d’apprendre à ce connaitre, sans aller dans les détails. Oui, malgré mon côté excentrique, je refusais de parler de certains sujets ayant la facilité de détourner la conversation. Ils n’avaient pas besoin de savoir certains trucs. Cela n’allait rien changer à notre boulot et je ne voulais pas gâcher la belle énergie que nous avions créer, ensemble. Non pas que j’ai honte de moi, mais…il y a des détails à mon histoire dont certains pourraient être choqués.

Donc, en quelque sorte, moi aussi, je me cachais sous le visage de l’humour et de l’excentricité…

Quand je me retrouve seul, je deviens un être plus tranquille…ayant toujours ce soucis d’être à la hauteur.

On me faisait confiance. On me permettait de rester plus tard, désormais et j’en profitais. Connaissant maintenant les rudiments et la rudesse de la grande patronne, je prenais souvent le temps de commencer à préparer les projecteurs en soirée et peaufiner le lendemain étant sûr et certain que tout ira bien, afin de ne pas la faire attendre.

Avais-je peur de sa colère ? Non, mais elle avait ce pouvoir entre ces mains de me faire chuter et retourner à la case départ. J’avais travailler si fort pour arriver jusqu’ici. Je ne voulais en aucun cas perdre mes acquis pour une ampoule mal calibré.

Alors, j’étais encore au boulot, dans la salle de séance photo. N’étant plus dans les heures de boulot régulier, je me mettais plus confortable, déboutonnant cette chemise propre, ne affichant ma bonne vieille camisole blanche. Avec tous ces spots, la chaleur montait rapidement et n’ayant pas le risque qu’on me le reproche, je me permettait cette aisance, allant même jusqu’à mettre de la bonne vieille musique à haut volume. On a prouver que la musique aidait à la concentration. Et bien, pour moi, elle changeait tout m’accompagnant constamment dans les bons que dans les moments. Elle me supporte et m’apporte un réconfort ne sentant pas cette solitude qui peut, parfois me peser. J’allais même parfois, jusqu’à effectuer quelques pas de danse allant de la mise en scène à l’écran d’ordinateur.

Je testais l’éclairage choisie pour la pub de demain matin. Les spots étaient déjà placés et mon collègue avait déjà monté la mise en scène. Donc, je n’avais qu’à poser le produit à la place attribuée et vérifier l’effet de la lumière sur celui-ci.

J’ai eu la gentillesse du photographe de me permettre d’utiliser le matériel photo pour vérifier le résultat. Cela  m’avait d’avantage à ajuster l’intensité, voir même la couleur. À tous les 2-3 prise photo numérique, j’allais regarder le résultat sur l’écran afin de connaître la nouvelle composition. Puis afin de représenter Mademoiselle Monroe, je me permettais de poser dans la mise en place m’amusant à faire plusieurs poses tant sérieux que loufoques afin l’option minuterie. Il fallait bien que je m’amuse un peu afin de rendre ma soirée agréable.

Tout cela était pour but de voir la lumière sur mon visage, ma peau. Bien sûr, celle de Mademoiselle Monroe était plus…délicate, soyeuse et… ravissante, mais j’avais, au moins, une idée du résultat envisageable.

Concentré, un oeuvre de Marilyn Manson qui me frappait les tympans, je regardais les photos prises tout en consultant mon cahier de prise de note; mes recettes gagnantes que j’avais noté au courant de mes expériences photos. Je le traînais avec moi depuis que j’ai commencé dans le domaine avec mon père. Tout comme ce petit album photos de mes plus belles captures d’images. Ils étaient accompagnés de notes; les ingrédients qui m’ont permis à de tels effets. Je m’y référais souvent afin de m’en inspirer. Croire que le passé parvient souvent à nous être utile pour le futur.

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Ven 3 Juil - 10:07

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Il s’avère qu’il est difficile d’oublier sa présence.
Depuis le premier jour de Wyatt au sein de l’équipe, il semble s’être intégré petit à petit. Jusqu’à devenir un pilier pour des employés présents depuis bien plus longtemps que lui. Jusqu’à devenir, de tous, le favori. Joli cœur qui paraît à l’aise avec toutes les personnes qu’il rencontre, il les charme de ce pouvoir attractif. Celui qu’elle connaît, elle aussi. C’est ce magnétisme troublant, cette manière de faire rire à tout bout de champ, qui l’a séduite. Une emprise qu’elle lui refuse maintenant qu’il a pris une place véritable dans sa vie. Mais ce pouvoir est toujours là, elle le voit, elle le sent. Chaque fois qu’elle passe dans les locaux. Ce n’est pas nécessairement lui qu’elle entend, ce sont les rires des techniciens, les compliments des maquilleuses.
Et Jade, ça lui donne une drôle d’impression.
Ça la met étrangement mal à l’aise. Lui, sa présence, il la met mal à l’aise. Non pas qu’elle le soit particulièrement en temps normal. Le mur érigé entre elle et ses employés était bâti bien avant qu’il n’arrive. L’auto-entrepreneuse a conscience, depuis sa naissance, que son statut et tous les avantages qui s’y ajoutent peuvent attirer grand monde. Et elle ne sait jamais, en vérité, quand les personnes qui l’entourent sont présentes pour elle ou… pour ce qu’elle peut leur apporter. C’était déjà ainsi, bien avant qu’elle ne gagne en notoriété, bien avant qu’elle ne soit la Jade si admirée. C’était déjà le cas, avant, lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. À l’école primaire, déjà, elle n’était jamais sûre d’être réellement amie avec les autres gamins. Moins intéressés par elle que leurs parents pouvaient le paraître.

Au fond, Jade, elle a toujours été seule.
Effroyablement seule.


Elle possède de rares amis, précieux, indispensables. Avec eux, elle peut se relâcher. Fermer les yeux sur toutes ses précautions et profiter de leur présence. Avec eux, elle peut être elle-même. Mais pas avec le reste de l’univers. Non, pour le monde entier, Jade Monroe est cette belle jeune femme, auto-entrepreneuse et influenceuse, femme d’affaires aguerrie, poupée qui a su poser sa griffe… sans qu’ils ne la connaissent véritablement. Et l’héritière s’en accommode, depuis longtemps déjà, parce qu’elle sait que cela fait partie du jeu. C’est le revers de la médaille, un revers avec lequel elle vit depuis des années, tristement habituée. Elle n’est pas aussi froide qu’elle n’y paraît, pas si inaccessible non plus. Elle tente, seulement, de se préserver. Car, si elle a su monter si haut aujourd’hui, c’est précisément parce qu’elle a été capable de se protéger. Elle s’est protégée des vices, des alcools et autres drogues, des fêtes à répétitions, des hommes et leur pouvoir de séduction, des femmes et leur trahison.

Elle s’est protégée de tout, Jade, même de la vie.

Désespérément à l’écart de tout, même de sa propre équipe, isolée et solitaire, elle se réfugie dans son bureau chaque fois que le travail en commun est terminé. Et, pendant que les complicités se créent avec un homme qui vient d’arriver, la reine du haut de son trône est toujours seule. Mais elle ne s’en plaint pas, jamais. Ce n’est pas dans son tempérament, elle a préféré s’en accommoder. Elle accepte la situation qu’elle a elle-même engendrée, parce qu’elle sait pourquoi elle l’a fait. Ils la connaissent tous assez pour savoir qu’il est inutile de tenter de l’intégrer. Et, d’ailleurs, qui voudrait intégrer la patronne intransigeante et prétentieuse, celle qui se sent bien trop supérieure pour passer du temps avec sa petite cour ? Ils ne pensent pas tous de cette façon, peut-être pas. Mais elle sait que c’est une image qui lui colle à la peau. Pourtant, elle est toujours prête à les écouter, chaque fois qu’ils ont un problème à régler. Toujours prête à les aider. Elle est aussi douce qu’elle semble froide, Jade. Elle a seulement besoin de se protéger… et elle travaille aussi, beaucoup. Elle travaille bien plus qu’eux, qui partent à des horaires fixes, pour retrouver leur vie.

Elle, c’est cet empire, sa vie,
c’est tout ce qu’elle a construit,
et c’est là qu’elle passe la plupart de ses nuits.


Enfermée dans son bureau, à l’étage, la belle Orientale est plongée dans son travail. Il est presque vingt-deux heures quand elle décide enfin de s’arrêter là. Laissant glisser l’écran de son ordinateur, un soupir s’échappe de ses lèvres pourpres, lassée. Elle n’a pas fait la moitié de ce qu’elle devait faire. Elle aurait continué encore un petit moment, en temps normal, mais elle a un shooting prévu le lendemain. Et, comme toujours, elle devra être parfaite. Alors elle finit par se lever, récupère son sac à main, pour quitter la pièce. Toutes les lumières à l’étage sont éteintes mais, quand elle commence à descendre, elle entend de la musique, forte, assourdissante. Elle se demande s’ils ont décidé de faire une fête en son « absence ». Mais non, en arrivant en bas, elle ne voit personne…

personne sauf lui, Wyatt.

Ils ne se sont pas retrouvés en tête à tête depuis leur altercation le premier jour. Il faut dire qu’elle a fait en sorte de l’éviter. Puis, surtout, elle s’est montrée trop claire avec lui pour qu’il puisse avoir envie de s’en rapprocher. Car elle est comme ça, Jade, elle fuit ceux qui tentent d’entrer en profondeur. Elle les laisse sur le pas de la porte sans, jamais, accepter qu’ils approchent de son cœur. Pour autant, tout en l’écartant sans ménagement, la princesse a tenté d’en apprendre plus sur lui. À commencer par le dossier qu’elle n’avait pas daigné lire. Si c’est son nom qui est posé sur les contrats de ses employés, elle ne se charge en rien du recrutement, ni même de leur arrivée. Elle a tout une équipe juridique pour ces détails administratifs. C’est ainsi qu’elle n’a découvert, que bien après, que Wyatt a été engagé dans le cadre d’un programme de réinsertion. Elle se souvient avoir accepté d’y participer, mais elle ne savait pas qu’il s’agissait de lui… elle ne se doutait pas de cette partie de sa vie. Elle l’a découvert sous une autre facette alors, plus mystérieuse et sombre qu’il ne veut bien le laisser croire derrière ses sourires enjôleurs. Sur le moment, elle a été à la fois agacée, de se dire que c’est cet homme qui a osé la juger fausse alors que… il a ses propres secrets. Et, en même temps, elle était troublée de réaliser qu’elle a pu être attirée par lui.

Il est… si loin des hommes qu’elle a fréquentés,
si loin de tout ce qu’elle connaît.


C’est d’autant plus étrange de le retrouver ici, seule à seul, au beau milieu de cette soirée. Elle avance de quelques pas, le son de ses talons hauts ne contrebalançant pas avec son style de musique… discutable. Elle finit par se faire entendre. – Je croyais que tout le monde était parti. Car, à cette heure-là, il n’y a bien qu’elle pour rester. Il n’y a jamais personne d’autre qu’elle. Mais il est là, en tenue décontractée, la musique poussée au maximum, dans son élément. Elle regrette presque de l’avoir dérangé. Ou peut-être juste qu’elle est déstabilisée. Voilà enfin une chose qu’elle n’avait pas prévu, la jolie poupée.
(c) calaveras.

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Sam 11 Juil - 19:23
OvertimeJade & WyattCe n’était pas évident, en ce moment. Enfin, depuis un long moment. Rester focus, concentrer, alors que je pouvais à tout moment craquer.

Craquer sous la pression, les enjeux et les problèmes qui m’entourent. Je me présente aux gens comme un homme confiant, excentrique, voir même comique. C’est ma façon, pour moi, de dégager, un peu, ce nuage gris qui plane au-dessus de ma tête. Il ne fallait pas que je m’y arrête. Que je lève la tête pour le voir. Non. Je me devais de voir au-delà de lui. Observer la clarté qui s’approche de moi, et de plus en plus. À force de travailler, de me calmer et convaincre le monde de ma bonne volonté, il y aura que du positif. On me rendra ma petite soeur et ma liberté.

Je pourrais en parler, le dire aux gens qui m’entourent ma situation, mais ce serait me dévoiler, afficher ma faiblesse et ressentir de la peur ou pire, de la pitié de leur part. Je refusais catégoriquement qu’on me juge ainsi. Je suis une personne comme un autre, au-delà ces complexités que la vie me donne. Et contrairement à ce qu’on peut croire, qu’on pourrait faire face à tout ce cirque, je refuse de me laisser abattre. Je persiste en m’opposant à la fatalité qu’on semble me réserver. Alors, pourquoi l’afficher ? Mieux vaut me préserver et paraître intacte comme un char d’assaut prêt à combattre.

Seulement, pour certains, cela plus difficile que d’autre de voir au-delà des gens…

Je le sentais bien…depuis le début. Elle m’évite, elle me détourne n’osant même pas me regarder. Je sais ce qu’elle voit, ce qu’elle perçoit de moi. Elle voit l’image que je refuse qu’on voit de moi.

Je suis, pourtant, plus que cela, plus que l’image du mec du Bronx…ou du criminel.

Je me doutais bien qu’elle avait consulté mon dossier depuis. Sûrement pour cette raison qu’elle fait passer le message ou attend que je quitte une pièce pour y rentrer. Elle ne veut, en aucun cas, s’associer à moi d’une quelconque façon. Elle prend la notoriété d’engager un homme en réinsertion, mais dès que les caméras disparaissent, elle court pour se laver les mains, ne voulant aucunement sentir ce parfum de 3e classe.

Moi aussi, je jouais le jeu. Aux yeux des autres, je m’en moquais, j’en riais même. Pourtant, lorsqu’ils partent tous, que je me retrouve seul ici ou chez moi, je ne peux pas m’empêcher d’y penser et me regarder comme elle me regarde: une vermine qui faut écraser pour éviter la propagation.

Me battre autant en valait-il la peine ? Qui sait après tout ces sacrifices j’allais vraiment être récompensé…Qui sait si je vais véritablement être libre…? Dans ce monde, les gens impitoyables repoussant quiconque tente de remontrer. Me laissera-t-on une 2e chance…?

Je devais faire mes preuves, ce pourquoi j’étais encore là, dans la salle de shooting. Nous avions convenue à faire quelques heures supplémentaires voulant bien faire sachant que demain sera un jour très stressant. Plusieurs shooting dans la même journée dû à un énorme contrat que Mademoiselle Monroe à pu signer. C’était donc du boulot pour nous. Une paye plus prolifique. Alors, quoi de plus normale que de donner d’avantage…

Je me donnais d’avantage voyant cela comme une opportunité. En avoir plus dans mes poches, certes, mais qu’elle…qu’elle voit que je suis travaillant et que je ne me prend pas pour un autre. Que j’aime ce que je fais au point d’avoir de bons résultats: des résultats qui va lui rapporter d’avantage que moi, en fin de compte.

Et puis, étant seul dans mon élément, c’était plus agréable. Ne pas être déranger, ne pas sentir la pression sur mes épaules. Juste moi et mes lumières…

Je m’amusais aussi prenant quelque photo loufoques de moi m’aidant avec le réglage sur la peau. Des grimaces, avec ou sans chemise, mes postures de combat, cela me faisait bien rire de voir le résultat, mais cela ne me donnait pas la véritable recette gagnante pour demain…

Je n’avais pas le teint bronzé et doux de Mademoiselle Monroe…

– Je croyais que tout le monde était parti. 

Elle venait de me surprendre. Je me retournais d’un coup alors que je regardais les photos d’un grand fou sous les projecteurs.

Je ne l’avais pas entendu venir, pas du tout. La musique étant trop forte et mon regard rivé sur l’écran, j’aurais pu même ignorer l’arrivé d’une tornade. Néanmoins, elle a fait le même effet: elle m’a surprise.

Je la regardais étonnée de la voir encore ici, si tard. Aussitôt, je baissais le ton de Marilyn osant même changer de registre d’un coup de touche. Une musique plus agréable pour ces oreilles fines. Toujours dans mes goûts, mais plus soyeux; ma liste de blues…

Juste une ambiance, un arrière plan afin de ne pas me laisser seul avec ce malaise…

“ Je le croyais aussi…” disais-je tout bonnement, en me levant doucement, reboutonnant ma chemise afin de camoufler ma camisole blanche qui pourrait la déranger ne faisant aucunement professionnel.

Une grande distance entre-nous. Je ne bougeais hésitant à faire le moindre mouvement. Je crois que c’était la première fois qu’elle me parlait depuis le début de la semaine…Je dirais même quelques semaines. Dans ces circonstances, je crains qu’elle n’avait pas le choix de le faire…

Je me tournais la tête vers la mise en place qu’on avait préparé pour demain…

“ Nous…nous voulions que…que tout soit en place pour demain…et je voulais faire quelques tests pour l’éclairage…”

Mon regard se posait aussitôt sur l’écran voyant une de mes grimaces affichées.

“…mais je constate que je n’ai pas une peau aussi soyeuse que vous, Mademoiselle…” disais-je en voulant faire une blague.

Cela dit, le fait de la vouvoyer était une façon d’appuyer cette hiérarchie qu’elle tenait tant à imposer entre nous.

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Dim 12 Juil - 21:03

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Elle ne veut pas le connaître.
Ce n’est en rien dû aux antécédents criminels de Wyatt, ni à sa classe sociale. C’est elle, seulement elle. La princesse Monroe refuse de se lier avec ses employés. Au sein même de son existence, elle ne se laisse que trop rarement approcher. Les quelques personnes qu’elle compte parmi ses amis, ils sont pour la plupart depuis toujours dans sa vie. Mais, au-delà de ces petites exceptions qui ont appris depuis longtemps déjà à l’apprivoiser, la distance est volontairement gardée. Jade, elle est douce mais sauvage. Jade, elle parle à des milliers de personnes chaque jour sur ses réseaux sociaux mais tout n’est là qu’une question d’image. Bien plus renfermée qu’elle n’y paraît, la mondaine ne se laisse pas approcher. Elle le fera moins encore avec un homme qui a surpris un fragment soigneusement caché de sa personnalité. Elle a cédé à son corps, elle a cédé devant Wyatt, après quelques heures passées seulement à le connaître. C’est loin de son image parfaite, loin de son image de modèle. Elle refuse de laisser entrevoir cette partie d’elle, même pas à elle-même. Et, surtout pas, à lui.

Il croirait qu’il la connaît,
qu’il pourrait s’en approcher,

mais, Jade, elle reste désespérément fermée.


Le cœur cadenassé, l’héritière préfère encore l’éviter, plutôt que de tout compliquer. Le regarder, c’est se retrouver confrontée à la nuit partagée, aux heures qu’ils ont passées enlacés. C’est lui donner l’impression erronée, aussi, qu’il n’est pas qu’un simple employé. Alors que c’est ce qu’il est, ce qu’il sera ; ce qu’il demeurera.
Il n’est pas question qu’il devienne autre chose.

Elle ne veut pas le connaître,
pourtant elle est là, à ses côtés, alors qu’elle aurait bien pu disparaître.


Comme si, après toutes ces semaines passées à l’ignorer, elle était incapable de s’en empêcher. Comme si, tous les efforts pour rester à distance venaient de voler en éclats devant le choc de le retrouver là. Visiblement en plein travail, elle en est surprise, pas vis-à-vis de lui mais de l’équipe en règle générale. Aucun employé ne reste, d’ordinaire, aussi tard. Il n’y a toujours qu’elle, Jade, qui ne compte plus ses heures ; qui sacrifie son temps et sa vie pour l’empire qu’elle a construit. Mais Wyatt, lui aussi, paraît surpris. Comme s’il pensait qu’elle ne venait dans les locaux que pour faire de la figuration mais que, le monde aussitôt disparu, elle rentrait chez elle, elle aussi. La femme d’affaires s’abstient de tout commentaire. Elle ne bouge pas davantage, laissant ses prunelles glisser sans le vouloir sur la tenue découverte de son amant d’un soir. L’espace d’un instant, elle oublie même la musique assourdissante, jusqu’à ce qu’il la change pour quelque chose de bien plus reposant. Il finit par reboutonner sa chemise et fait réaliser, par la même occasion, à la beauté orientale qu’elle devrait relever son regard vers son visage. Peut-être qu’elle devrait rentrer ; peut-être qu’elle devrait partir et le laisser travailler.

Pourtant elle est là, Jade,
elle ne bouge pas.


Les escarpins cloués au sol, les opales posées sur son employé, elle l’écoute lui expliquer ce qu’il était en train de faire. Elle a la sensation, un peu désagréable mais nettement compréhensible, qu’il ressent le besoin de se justifier. Elle saisit, à ses paroles, qu’il n’a pas obtenu le résultat escompté mais c’est la manière qu’il a de la vouvoyer qu’elle ne peut s’empêcher de relever. Est-ce sa façon de lui faire comprendre qu’il a bien compris la distance qu’elle a décidé d’instaurer ? Devrait-elle être rassurée ? Car elle ne l’est pas, Jade. C’est extrêmement troublant d’entendre l’homme qui a détenu son corps entre ses mains durant des heures s’adresser à elle comme à une supérieure. Éternelle insatisfaite, Jade, elle se rend compte qu’elle est injuste ; il ne fait que répondre à sa volonté. Alors elle évacue ses songes en même temps qu’elle détourne son regard, les iris se retrouvant devant l’écran de l’appareil. Elle remarque le cliché affiché, une photographie du technicien en train de grimacer. Il ressemble à un enfant qui s’amuse. Elle baisse un peu la tête, la reine, mais ne peut cacher le sourire qui apparaît sur ses lèvres pourpres. – Je constate que nous n’avons pas non plus la même manière de poser. Non, celle de Wyatt est bien plus joueuse, plus puérile sans doute, plus libérée assurément. Elle demeure quant à elle excessivement professionnelle. Les poses savamment maîtrisées, laissant entrevoir combien elle connaît son métier, mais elle a plus de mal à se laisser aller à la spontanéité. Relevant la tête vers son interlocuteur, Jade laisse ses noisettes accrocher ses prunelles. – Tu n’es pas obligé de le faire ce soir, tu sais, on pourra toujours faire quelques tests d’éclairage demain. Demain, quand elle sera parfaitement préparée, le maquillage à peine réalisé, la tenue tout juste enfilée. Demain, quand ils seront entourés, loin de ce moment en tête-à-tête qui pourrait trop bien la déstabiliser.

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Mar 14 Juil - 4:13
OvertimeJade & WyattC’était une évidence…

Un monde nous séparait…Une énorme faille entre nos deux vies. Une faille qu’elle avait elle-même taillé pour éviter toute rencontre d’une quelconque façon. Dès le 2e jour, elle avait fait son choix; me considérer comme un employé quelconque, me voir au bas de l’échelle. Je sentais que je n’avais même pas cette équivalence que mes autres collègues. Non, j’étais encore plus profond dans son estime et cela me décevait énormément.

Malgré mon bon vouloir, mes sourires et mes blagues, je ne pouvais pas m’empêcher de soupirer en l’apercevant du coin de l’oeil tentant de m’éviter. Ce…ce n’était pas une attitude en tant qu’employeur de faire sentir un employé de la sorte. Il fallait être stupide pour ne pas s’en rendre compte, ne pas voir qu’elle jouait l’autruche avec moi. Cela en était presque enfantin.

À vrai dire, c’était enfantin…

Sa majesté n’appréciait pas ce nouvel être dans son royaume et tente de lui faire passer un message jouant l’indifférente, comme s’il existait pas.

Et pourtant, malgré ce sentiment de rejet, il travaillait fort et sans relâche pour subvenir aux besoin de son Altesse. À vrai dire, il agit tout autant en égoïste pensant à son bien, son avenir.

Jouer le jeu et continuer, voir ce job comme le véhicule qui allait me conduire à un rappel de ma sentence et renverser la tendance qu’on avait à mon sujet. Refuser de me laisser engloutir par la justice et les principes hiérarchiques. Pour une fois, depuis longtemps, je parvenais à voir la lumière et qu’elle le veuille ou non, c’est Mademoiselle Monroe qui me permettait de rester optimiste.

Nous avions convenue d’agir de la sorte afin d’alléger les responsabilités de la journée qui nous attendait, le lendemain. Mademoiselle Monroe, encore là, ne voyait, sans doute, pas, l’ampleur de ces demandes ne faisant que planifier des horaires de shooting. Il nous fallait du temps pour changer les décors, composer les effets et la transformation du sujet selon la thématique demandée.

Quand on nous avais présenté l'horaire, c’était mission impossible…

Elle nous prenait vraiment pour acquis, moi encore plus…

Alors, c’était tout à fait normal que je me retrouvais encore ici, à cette heure à essayer de sauver pour temps pour demain. Tant pour moi que pour mes collègues qui, je sais, travaillent tout autant pour assurer le succès des shooting qui nous attendaient.

La situation pouvait être gênante. Dire qu’il y a quelques minutes à peine, je me déhanchait sous les projecteurs ayant aucun filtre avec des postures embrassantes. Mais encore là, j’aurais carrément assumé montrant, justement, que le but de tout ces folies étaient pour le bien de mon équipe. Chaque secondes allaient compter, demain.

Aussi bien en profiter maintenant en m’assurant d’une belle mise en place. Cependant, j’ignorais que j’allais être surpris par ma patronne.

Trop tard pour cacher les photos à l’écran, je me devais donc de les expliquer trouvant cette solution rapide à mon problème…

Je m’attendais pas à cela, sincèrement. De l’humour…? J’aurais parié qu’elle serait en colère de voir un nouveau touchant aisément les appareils professionnels sans surveillance.

Non, elle osait me faire une critique, un sous entendu de ma prestation devant la caméra. Je la regardais ne cachant pas mon étonnement de cette vanne légère en mon égard avant de me concentrer sur l’image qui se trouvait devant moi.

Mon visage de comique ayant aucun mal à dépasser le ridicule. Voyant sa bonne humeur, je me permettais d’en rajouter.

“ Et bien…Je commence à peine ma carrière de mannequin junior. J’ai un style particulier, c’est sûr. C’est innée, chez moi.” disais-je faisant semblant de balayer des longs cheveux inexistants en arrière comme ces vedettes d’Hollywood imbibés de fierté à 2 balles. J’allais jusqu’à me placer mes mains sur mes hanches, bougeant la tête avec une attitude imposantes de ces femmes du Queens.

Je voulais juste détendre l’atmosphère. Je déteste le malaise, l’inconfort. Je me dois de tourner cela à mon avantage et rendre la situation plus agréable, qu’importe la manière qu’elle voit les choses.

Je regardais ma photo, de nouveau, appuyant mes deux mains sur le bureau

“ Mais, j’avoue…Il me faudrait des leçons d’une experte. J’apprends vite…” ajoutais-je, ensuite, avec plus de sérieux, la regardant attentivement avec un léger sourire…mais qui ne durait pas longtemps, sachant qu’elle pouvait facilement me recaler à tout moment.

Je me trouvais, subitement ridicule, essayant, encore, de la gagner à ma cause. Qu’elle me voit comme un type bien et non pas comme une mauvaise influence à sa vie de Princesse.

Dans cette posture, je remarquais du coin de l’oeil, mes deux cahiers ouverts; mes notes et mon album personnel. Tous mes acquis et mes expériences dans ma carrière de photographe et d’éclairagiste s’y retrouvaient. Beaucoup de noir et blanc; ma spécialité; des plans du Bronx, des visages du quotidien, de jeux d’ombre et lumière sur des corps dénudés et bien sur des images de ma Coccinelle. C’est tout ce que j’ai pu garder. Son évolution ce retrouvait dans cet album. Cahier que je m’empressais de fermer furtivement en répondant à ma patronne.

“ On a pas beaucoup de temps, demain. L’horaire est assez chargé et on a conclue que si on veut respecter tous vos demandes, on se doit d’être créatif et composer avec ce qu’on a…rapidement…”

Une critique que je venais de lancer au travers de belles paroles ? Possible, mais c’était surtout de lui montrer que je n’avais aucun problème de rester aussi tard ici…car, enfin, personne ne m’attendait. Je décidais de la suite de ma journée.

Si j’étais encore ici, c’est que j’avais du mal de calibrer la lumière n’ayant pas le sujet principal…

En fait, je l’avais ,maintenant, devant moi le sujet principale…

J’hésitais un moment, la regardant, doutant un peu de mon idée qui venait de jaillir…

Néanmoins, je souriais peu à peu essayant de composer une phrase adéquate pour une telle demande…

“ …Mais je…pourrais finir plus tôt que prévue…Je vous ai ici, Mademoiselle Monroe…Le temps de me donner 2-3 photos et je ferais avec ensuite…Et puis…ce serait l’occasion idéale de me donner ma première leçon de mannequin…2 en 1, je trouve cela économique et à la fois pratique…non ?”

Je jouais le rôle avec humour, certes, mais c’était le moyen idéal d’obtenir ce que j’avais besoin pour compléter mon montage. Elle n’était pas dans la tenue officielle, mais c’était surtout la teinte unique de sa peau qu’il me fallait pour l’instant…

Le reste me prendra quelques secondes…

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Lun 20 Juil - 18:15

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Cinq ans,
c’est l’âge qu’elle avait quand elle a commencé les shootings,
seize ans,
c’est l’âge qu’elle avait quand elle a commencé son empire.
Elle était jeune, Jade, extrêmement jeune. Elle a eu la chance de faire des rencontres extraordinaires, mais, aussi, d’avoir au sein même de son entourage des personnes exceptionnelles ; de celles qui ont su la former, lui apprendre ce qui est devenu peu à peu son métier ; de celles qui lui ont donné les cartes pour devenir, au-delà de l’influenceuse réputée, la femme d’affaires qu’elle est désormais. Elle a tout appris rapidement mais, personne, jamais, ne lui a appris à gérer tout une équipe. Elle a pu bénéficier de quelques conseils, quelques cours informels, même. Mais, en règle générale, la seule chose qu’elle écoute aujourd’hui reste son instinct. Et son instinct, il la pousse inexorablement à maintenir des distances avec celui qui n’était censé être, qu’une aventure sans lendemain.

Comme un réflexe qu’elle ne maîtrise pas,
un instinct de protection incontrôlable,
un élan qui la pousse à se protéger de Wyatt.


Il ne devrait pas lui faire si peur. Il ne lui faisait pas peur, cette nuit-là, alors qu’elle désirait si ardemment son corps ; chaque fois qu’elle le réclamait encore et encore. Elle a aimé toutes ces heures partagées avec lui, peut-être même… plus qu’elle ne l’aurait dû. Peut-être même que c’est la raison véritable, plus que leur rapport professionnel ou bien ce passif de criminel, de cette façon qu’elle a de le fuir. La reine, si forte pour maintenir son royaume, s’avère bien plus effrayée, quand il s’agit de sentiments trop redoutés. Mais elle ne peut pas lui échapper éternellement, sans doute que non.

Car, ce soir, elle se retrouve seule avec lui, sans y être préparée.

Si son instinct premier pourrait la pousser à s’éloigner avant même qu’il ne remarque sa présence, l’héritière le réfute, puis s’avance. Elle reste, malgré tout, son employeur. Elle peut bien faire en sorte de l’éviter quand elle a le choix, ce serait plus malvenu de se dérober volontairement à sa présence alors qu’elle le voit travailler si tard. Quelque peu troublée, par sa tenue moins encore que par ses clichés enfantins, elle ne laisse rien entrevoir alors qu’elle semble, soudain, le taquiner. Le jeune homme paraît étonné, réellement étonné. Comme s’il s’attendait à ce qu’elle dise tout, sauf une chose pareille. Mais elle n’est pas aussi froide qu’elle en a l’air, Jade. Loin d’être la femme inaccessible qu’elle laisse paraître, elle sait faire preuve d’humour autant que de douceur.

Mais c’est simplement qu’elle protège trop bien son cœur.

Pourtant, de quelques mots, il vient en rajouter, fier de son style si particulier. Elle le contemple, les noisettes plus éclatantes que d’ordinaire, incapable de cacher ce petit air amusé. Son sourire en coin grandit encore davantage alors qu’il fait mine de balayer une chevelure inexistante. Et elle se souvient, de cette capacité qu’il a, de tout dédramatiser. La manière dont il peut faire disparaître le moindre sentiment embarrassé. La preuve étant, il a été capable de la décoincer, elle, en pleine soirée. Le sourire de la belle héritière devient plus tendre, sans qu’elle ne le contrôle vraiment. – Si le talent est là, tout le reste est dérisoire. elle affirme, comme pour entrer dans son jeu ; omettant pour une fois combien cela peut être dangereux.

L’impression étrange de pouvoir renouer avec lui sans difficulté,
sans même l’avoir véritablement fait par le passé.


L’auto-entrepreneuse tente néanmoins de retrouver son sérieux, seulement pour lui dire que rien ne l’oblige à travailler si tard. Ses opales le suivent irrésistiblement alors qu’il ferme avec précipitation un carnet dont elle n’a rien vu. Intriguée, la princesse, plus qu’elle ne le voudrait, elle s’efforce néanmoins à se concentrer sur sa voix grave qui lui fait comprendre, qu’elle est sans doute un brin trop exigeante. C’est certainement bien vrai, mais Jade, elle est habituée à l’excellence. – Je vois… rajoute-le au moins sur tes heures de travail dans ce cas. elle ne voudrait pas le surexploiter. Et elle continue de le tutoyer, presque dérangée qu’il ait cessé. Sa majesté Jade, habituée à mettre la distance qu’elle souhaite avec tout un chacun, a bien plus de mal à accepter qu’on en fasse autant avec elle. Mais elle remarque sur le visage de son amant d’un soir qu’il paraît en pleine réflexion, comme s’il avait une idée… dont il ne tarde pas à lui faire la proposition. – Maintenant ?! demande-t-elle, prise au dépourvu. Il voudrait qu’elle pose, là ; maintenant ; tout de suite. Qu’elle le fasse sans préparation ni maquillage adapté ; juste… celle qu’elle est au quotidien. Même maquillée, même coiffée, impeccable comme toujours, la poupée a du mal à envisager pouvoir poser pour un shooting sans y avoir été préparée.

Trop perfectionniste,
trop… complexée, aussi.


Elle est quelque peu décontenancée par une telle demande, cela se voit rien qu’à son regard d’ambre. – C’est que… je ne suis pas du tout préparée… Nullement dérangée par le fait de travailler plus tard, elle en a déjà bien trop l’habitude, Jade. C’est bien de se retrouver devant l’objectif, comme ça, bien plus à nu que d’ordinaire, qui lui fait peur. – Je ne suis pas sûre d’être… présentable pour un photoshoot. poursuit-elle, un brin mal à l’aise. Pourtant, elle ne refuse pas sa proposition, parce qu’elle en comprend bien le bon sens… il a envie de bien faire, et elle aussi. Mais la différence entre eux, c’est qu’elle est incapable de savoir, la nymphe, si elle pourrait vraiment être efficace dans de telles conditions. Sans préparation et… avec lui comme photographe. En tête-à-tête avec Wyatt, lui qu’elle évite depuis des semaines.

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Dim 26 Juil - 10:09
OvertimeJade & WyattC’était une toute autre ambiance.

Comme si les projecteurs s’étaient éteint n’ayant rien d’autre que leur deux silhouettes, face à face.

Pas de témoins, de regards dérangeants ou tout autres éléments professionnels qui obligeraient Mademoiselle Monroe à redevenir Mademoiselle Monroe.

Cette femme froide et hautaine n’ayant que des directives en bouche. Pas un soupçon d’apaisement, ni de compassion, uniquement cette empressement d’un résultat sans s’attarder à quelconque proximité auprès de ces employés. Certains plus que d’autres.

Je ne l’avais pas soulevé aux autres, non. Au contraire, je le gardais pour moi ne voulant aucunement me mettre sous la scènette. Dans le cadre professionnel, ce genre de constatation menait souvent à des questionnements et c’est souvent ainsi que les ragots démarrent. Déjà sur la corde raide, je n’avais pas le goût de sentir cette pression supplémentaire de la part de mes collègues. Ils se feraient, sans doute, un plaisir de me titiller afin de connaître mes anciens déboires avec notre patronne. Un effet boule de neige s’en suit et je me retrouve au chômage dans le temps de le dire.

Mais, ce n’était pas elle, devant moi…

Non, c’était l’autre…l’autre Jade Monroe.

Celle qui avait un sens de l’humour, un sourire renversant et ce regard particulier en mon égard. Je parvenais à la déceler peu à peu, au fil de mes conneries. Ce attitude loufoque que j’avais à cette soirée, et bien,  je l'ai encore afin de créer une belle atmosphère et éviter de retomber dans mes angoisses.

Il me fallait de l’humour pour tenir le coup. Jouet la carte du Joker, de temps en temps, pour ne pas tomber dans le gouffre et tout laisser tomber voyant toujours le brouillard devant moi.

On dit que les plus grands comiques sont souvent des clowns tristes. Je pouvais facilement le croire, car ils savent ce qu’il faut faire pour enfouir la douleur et la misère. Trouver la faille qui permet, pendant quelques minutes, d’oublier et apprécier le reste.

Ma petite soeur, la justice, les factures…et cette incertitude constante à chaque fois que Mademoiselle Monroe entre en scène, jouant le jeu de l’indifférente.

Oui, j’avais persisté en jouant ma carte croyant encore à une chance de revoir celle que j’avais rencontré durant cette fête.

Et j’étais bien heureux de l’avoir fait, la voyant, elle, véritablement.

Elle ajoutait son grain de sel poussant une réplique bien placée. Mes yeux brillaient du même coup, enchanté d’avoir réussi à la voir sortir de ce carcan professionnel qu’elle s’était imposée. La voilà, maintenant, amusante et chaleureuse la rendant encore plus désirable.

Il ne fallait pas la perdre. Donc, je gardais cet esprit comique…

“ Dérisoire, certes, ma chère…Donnez-moi des contrats et que ça saute: la reine du ridicule est là !” rajoutais-je osant m’appuyer sur le rebord du bureau offrant une tout autre posture digne des grandes dames du mannequinat.

Une main sur ma hanche droite, l’autre derrière la nuque. Les yeux rivés vers le ciel et la bouche légèrement entrouverte pour susciter le spectateur à toute proposition…

Quelques secondes dans cette posture avant de me mettre à rire un bon coup, avant de redevenir sérieux et ranger mes effets personnels convenablement. Je ne voulais pas me dévoiler aussi rapidement cachant mes notes et mes photos. Des éléments importants de mon périple qui pourraient amener des questions dont je n’avais pas envie de répondre.

J’avais aussi des choses à cacher et qui me prendra du temps à raconter.  C’est du donnant-donnant. Donc, une chose à la fois.

Toutefois, je n’avais pas hésité de lui faire part du travail exigé pour remplir ces demandes. Un peu comme le porte-parole de mon groupe, je venais de divulguer nos intentions et ce que nous étions prêts à faire pour atteindre ces objectifs: des heures supplémentaires.

Ce genre d’initiative aurait pu la mettre en colère. Savoir que ces employés travaillent hors des heures de travail peut susciter des complications, voir des demandes qui la pousseraient à nous compenser. Chose qui ne semblait pas la déranger.

Non, elle-même souhaitait qu’on comptabilise nos heures consacrés au projet à nos heures habituels.

“ Vraiment…? Je…j’en demandais pas autant. J’allais finir, de toute façon. J’allais pas abuser, soyez rassuré.”

Encore là, j’étais étonné. Avec l’image qu’elle donnait, rien ne pouvait présager ce genre de permission. Ce pourquoi on s’était caché ne voulant aucunement subir les conséquences de nos ambitions. Attirer sa colère ou tout autre discours qui allaient nous mettre plus dans l’embarras.

Et bien non, elle me permettait de les inscrire pour la prochaine paye. Déjà, cela faisait ma journée. J’étais reconnaissant posant ainsi un sourire sur mes lèvres, ayant, malgré tout, ce petit malaise à ces côtés.

J’allais donc y mettre un terme en lui proposant spontanément de contribuer à cette initiative en posant pour quelques clichés. Suffisamment pour me permettre d’ajuster l’éclairage.

C’était, maintenant, moi, qui l’étonnait du tout au tout.

Était-ce trop audacieux de ma part de demander une telle demande à ma patronne ?

D’improviser, d’agir sur le fait, ayant le modèle principale à ma portée pour le photoshoot de demain. Moi-même je me surprenais d’avoir oser prendre les devants, ne réalisant qu’après ce que cela consistait: un tête à tête n’ayant que la caméra entre nous…et encore. Cet appareil allait me donner une proximité encore plus intimiste avec elle.

Cependant, maintenant que c’était dit, je ne pouvais plus reculer…

Et je ne voulais pas reculer. J’étais bien décidé de le faire et, ainsi, me permettre de rompre ce rideau qu’elle souhaitant tant garder entre nous. Espérer qu’elle ne voit pas le danger de se retrouver seule avec moi.

Car, à cet instant, je ne voyais que la panique dans ces yeux.

Une panique de matérialiste…ne voyant que les problèmes esthétiques qui l’empêchait de faire quoi que ce soit.

Je la laissais parler, émettre tout ce qu’elle avait à dire pendant que moi, je sortais la caméra de son socle afin de l’avoir entre mes mains.

“ Ahhhh, c’est un photoshoot professionnel ?”

Pour, ensuite, regarder autour de moi, cherchant toute l’équipe pour effectuer la prise de photo officielle.

Il n’y avait rien…Personne.

Je levais les mains, dont une d’elle tenait la caméra, innocent, ne voyant aucune autre présence.

“ …Pourtant, je ne vois personne…Mais c’est vrai…Vous n’êtes pas présentable…On arrête tout le monde. S’il-vous-plaît à la régie…Stop ! ” disais-je en utilisant mon sarcasme habituel.

Lentement, je m’avançais vers elle, caméra en main, gardant cet expression faussement sérieuse, jouant le photographe de renom.

“ Ah oui, c’est vrai…Vous avez raison. C’est vraiment affreux ce qui ce trouve devant moi…Regardez-moi ça…J’ai…J’ai tellement de mal à rester concentré sur vous…” disais-je avec ce même sarcasme. Elle se doutait bien de ma véritable impression sur elle..

Savait-elle, Grand Dieu, que c’était totalement le contraire ? Que si j’avais du mal à rester focus, c’était parce qu’elle était tout à fait divine, presque un sacrilège de la regarder droit dans les yeux..?

Je le faisais, pourtant, me faisant prendre au piège, perdant tranquillement mon attitude comique, retrouvant ce sourire guimauve qui pouvait me rendre idiot en un instant.

Cela dit, j’arrivais à jouer encore le jeu, l’espace d’une réplique. Faisant comme si je me cachais des autres membres du personnel invisible dans la salle. Je lui murmurais, en cachette:

“ Euhh…Est-ce possible pour toi de réaliser que si tu es déjà magnifique et ravissante, Jade ? Que je déteste le camouflage artificiel adorant le naturel de ton teint et de ton visage ? Le temps de quelques photos pour un simple technicien de l’éclairage comme moi qui veut bien faire pour ma patronne demain, s’il-te-plaît. Comme cela, tu pourras me donner ma première leçon de mannequin. Tu veux bien ?”

Et comme dès le premier jour ici, je lui tendais ma main libre avec le sourire. Une invitation à la saisir pour, par la suite, l’aider à prendre place dans la mise en scène.
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Mar 28 Juil - 19:11

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Jolie poupée, constamment sous le feu des projecteurs, se doit de garder une image irréprochable. Impeccable, parfaite, mais de ce fait… inatteignable. Sans être impossible à approcher, elle est cette employeur qui ne cherche pas à se lier ; comme un moyen de rappeler, qu’elle n’est pas amie avec ses employés. Qu’elle ne le sera jamais. Elle a appris à se protéger des autres, Jade, elle l’a appris peut-être même avant de savoir marcher. Toujours préservée du reste du monde, toujours à part, elle était la privilégiée, la princesse des beaux quartiers. Elle possède quelques amitiés, rares mais non moins sincères. Pour ces personnes-là, elle ferait n’importe quoi. Elle serait capable de tout, pour eux, seulement pour eux. Mais c’est là une vision d’elle qui échappe au commun des mortels. Jamais elle ne se révélerait ici de cette manière. Pas ici, avec son équipe, avec toutes ces dizaines de personnes qu’elle voit pourtant chaque jour, mais qui ne connaissent que le reflet de celle qu’elle est véritablement. Il n’y a que Lena, qui sait. Lena qui la suit, partout, depuis des années. Lena, la figure maternelle, qui ne cesse de répéter à tous les employés, chaque fois qu’elle a le dos tourné, combien ils ont tort d’en être effrayés.

Il suffit de la voir,
ce soir,
avec Wyatt.


Loin de tout ce monde qui l’observe et la scrute constamment, en tête à tête dans la pénombre des studios. C’est comme si le temps s’était arrêté, comme si elle pouvait retirer un bref instant la couronne si lourde à porter. Redevenir elle-même, sans s’inquiéter des regards, sans se préoccuper des racontars. Elle se laisse aller, Jade, elle ne s’en aperçoit même pas. Les prunelles rieuses, le sourire malicieux, elle observe les pitreries de son employé comme si c’était la première fois qu’elle le voyait. – Sacré phénomène… commente-t-elle simplement, l’air un brin rêveuse, presque davantage pour elle-même plutôt que pour Wyatt. Un halo de légèreté semble flotter dans la pièce, comme si ce soir, toutes les barrières tombaient. C’est plus facile, loin de la pression quotidienne, loin de tout ce travail acharné.

C’est plus facile,
seule avec lui.


Le cœur un peu plus léger, moins angoissée qu’à son arrivée, la belle Turque tente néanmoins de jouer convenablement son rôle de patronne. Loin d’elle l’idée d’exploiter ses employés, elle refuse qu’il travaille sans être payé. Il devrait le savoir, ou peut-être pas lui car il est arrivé il y a encore peu de temps. Mais les autres, ses collègues, ont conscience qu’elle est loin d’être regardante sur les heures qu’ils inscrivent sur leur emploi du temps. Ce n’est, de toute manière, pas elle qui gère ces détails comptables. Acquiesçant d’un bref signe de tête à sa question, la reine s’apprête à quitter les lieux, le laissant terminer ses tâches comme il le veut. Mais elle ne s’attend aucunement à la proposition qui lui est faite. Celle de poser pour lui pour pouvoir lui apporter son aide. Il est vingt-deux heures passées, sa chevelure n’est plus aussi lisse qu’à son arrivée, son maquillage n’a pas réellement bougé mais il est loin d’être frais. Elle a l’habitude, pour un shooting, que tout soit parfait. Qu’elle, elle soit parfaite. Préparée juste avant, non une quinzaine d’heures auparavant. Elle ne songe même pas une seconde, à cet instant, à la proximité qu’elle pourrait créer avec l’homme qu’elle tente désespérément d’éviter. Elle ne réfléchit pas à cette intimité apportée, par une séance photos, tard dans la nuit ; intimiste, loin de l’ambiance solennelle des shootings professionnels. Elle ne songe qu’à son physique, le manque d’esthétisme que ces photos pourraient donner. Son amant d’un soir, lui, continue tranquillement la préparation de son appareil tout en l’écoutant formuler ses réserves… loin d’être convaincu. La beauté orientale penche un peu la couronne, tiquant devant ses paroles… hors de propos. – Tu vois très bien ce que je veux dire. elle rétorque, presque embarrassée alors qu’il enfonce davantage le clou. Elle n’est pas à son aise, Jade, devant l’idée de poser sans rien pour la sublimer.

Juste elle, et l’appareil.
Juste elle et Wyatt.


Non, elle n’a même pas conscience de tout ce qui peut lui traverser l’esprit. Elle sait, en théorie, qu’elle est vue comme une belle femme, Jade. Elle entend ces compliments, quotidiennement, de ses abonnés, de toutes les personnes qui la suivent et l’admirent. Des mots qui la touchent, des mots qui lui font toujours plaisir. Mais elle reste persuadée que, aucun d’entre eux, ne serait bien subjugué, s’ils la voyaient sans artifices. Au naturel, sans maquillage, sans rien pour l’embellir, elle est… banale. Prenant une profonde inspiration, l’influenceuse ne cache pas qu’elle se sent dans une situation inconfortable. Plus transparente dans ses sentiments qu’elle ne le laisse croire. Mais elle ne peut pas refuser à un employé de vouloir… bien travailler. À moins que ce soit lui qui franchisse trop bien les limites fixées. – Juste cinq minutes. elle affirme en plongeant ses opales dans les siennes. Sa main tendue devant elle dont elle se saisit comme un marché qu’ils concluraient. Elle n’arrive pas à croire, Jade, qu’elle a accepté. – Bien, allons-y. déclare-t-elle en se reculant finalement, brisant leur contact pour s’éloigner un peu plus loin. Elle pose son sac à main sur une table avant de retirer la veste qu’elle porte. C’est la tête un peu perdue dans ses pensées qu’elle revient à ses côtés. – C’est quand tu veux. lui précise-t-elle, retrouvant tout son professionnalisme ; et d’oublier ses craintes pour faire ce qu’elle a fait toute sa vie.

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Mar 25 Aoû - 5:30
OvertimeJade & WyattVingt-deux heures passé.

Il était déjà si tard…

J’en avais pas pris conscience. Le nez dans mes fils, dans mes intensités d’éclairage, j’étais concentré à rendre cette mise en scène convenable pour demain. Il fallait le dire, j’avais cette tendance à être perfectionniste. À m’attarder au moindre détail. La passion prend le dessus voulant donner le meilleure de moi-même, allant jusqu’à rester jusqu’à très tard dans la nuit.

C’était plus tranquille d’ailleurs. Aucune distraction, aucun dérangement, isolé du monde…

Mais un ange passe…Plutôt une Princesse.

La grande responsable, elle-même, avait aussi décidé de profiter de ce silence pour prolonger son temps de travail, mais cette lumière et sa curiosité l’avait conduite jusqu’ici, dans le studio.

Face à face, seul à seul, hors des heures de travail et malgré tout, je sentais quand même son autorité. Son désir de garder son rôle de patronne, comme si elle était incapable de retirer son masque et être elle-même avec moi.

Elle semblait se protéger, comme si j’étais une menace. Une menace à sa réputation, son pouvoir…

Chose que je n’appréciais pas. Je le ressentais. Son inconfort. Son hésitation à parler librement avec moi, comme si chaque parole était calculée tel un sondage téléphonique.

Robotique, neutre…prêt à partir à la moindre occasion.

Je voulais donc, casser cela. Briser cette tension désagréable qu’elle émanait dans la pièce, car moi, je n’avais aucun problème. J’étais totalement à l’aise. À un point tel que je profitais de ce moment, de cette opportunité et cette intimité pour essayer de la retrouver. De baisser le rideaux de ces principes hiérarchiques.

Je tentais d’alléger l’atmosphère par l’humour. De rendre cet entretien plus agréable qu’une simple rencontre de travail…platonique. J’assumais le ridicule. Je n’avais pas peur de jouer la mannequin, l’idiot si cela pouvait la faire sourire. Lui redonner cette lumière qui m’avait fait chavirer. Non, je ne lâchais pas le morceau. Je souhaitais qu’elle se relâche. Qu’elle s’amuse, enfin.

Et l’idée m’est venue sur le coup, spontanément en la voyant, en l’admirant…en tombant littéralement dans son regard, submergé par ces souvenirs de cette nuit mémorable.

“ Non, je ne vois pas…Je n’ai pas besoin d’avantage. Je suis déjà privilégié en ce moment, avec ton sourire…Avoir quelques photos pour mon travail, je serais plus que comblé…Merci, c’est très gentil. ” disais-je en souriant. Un sourire doux. Honnête perçant son regard.

Ce n’était pas planifié. J’improvisais au fur et à mesure, mais j’étais en contrôle. Je savais où je voulais aller et ce que je désirais faire…

Ne tentais de la garder le plus possible, comme dans ce film de Julia Roberts et Richard Gere. Le moindre faux mouvement, le moindre mot de trop, elle pouvait reculer et quitter la pièce. Redevenir cette patronne et revoir cet image nuisible, néfaste que j’incarnais pour elle.

Pourtant, c’était si agréable, si beau de la voir baisser sa garde et être…elle-même.

Au point d’accepter ma demande et m’accorder cinq minutes. Cinq belles minutes.

Sa main dans la mienne, je la serrais pour approuver notre entente, notre accord. En vérité, je voulais la tenir assez longtemps pour l’escorter jusqu’à la mise en place, mais elle préférait faire l’indépendante, agir en star. Je la suivais du regard, alors qu’elle retirait sa veste. Mes mains déposaient lentement la caméra sur le bureau, mais mon regard s’attardait sur cette femme qui prenait de plus en plus son aise. Je poussais un léger soupire d'admiration...

Cela ne faisait que me donner plus de courage, de détermination à mon objectif me perdant dans mes pensées, sourire aux lèvres.

Une seconde de silence…

“ Et bien, je le veux, bien sûr…Mademoiselle, si vous voulez bien me suivre…”


J’enchainais rapidement en lui proposant ma main afin de l’escorter à la mise en place. Malgré le déplacement, je me permettais de jeter un léger regard sur elle. Garder contact. Ne pas sentir le regret…l’envie de fuite.

Au contraire, je voulais qu’elle s’amuse. J’avais une idée en tête. Mettre un peu de couleur à ce shooting particulier.

Une fois introduit dans la lumière, je devais de plus en plus enjoué. Non, on ne pouvait plus reculer et cela m’emballait totalement.

Tel un enfant devant une confiserie, les yeux rayonnants, le sourire de gamin.

“ Parfait…5 minutes, mais pas sans s’amuser…un peu…”

Et je me suis permis de le faire…

Un baise-main. Rien de vulgaire. Rien d’offensant. Juste un baise-main. Un merci personnel. Un merci attentionné…et qui voulait dire beaucoup pour moi.

Sourire accroché sur mes lèvres, je reculais lentement, très heureux, très fier d’avoir pu avoir son accord, et cette générosité de m’accorder son temps précieux…

Dès que je me retournais pour reprendre mon rôle de photographe, je retirais ma chemise dans ma marche vers le bureau montrant ma chère camisole noire. Cette chemise que je portais pour respecter le code vestimentaire durant les heures de boulot. Maintenant, nous étions hors des heures de travail et je voulais être à l’aise. Être bien avec moi-même et ma passion pour la photographie. J'avais tout un sujet. Un sujet dont je devais faire preuve de respect, de sérieux, mais tout en mettant mon essence...

Dès que je déposais ma chemise sur la chaise, je me rendais à l’ordinateur. Non pas pour fermer la musique, mais pour augmenter le son et prendre une trame plus divertissante, entraînante dont je me doutais bien la faire réagir.

J’osais même bouger de la tête emporté par le rythme, l’engouement de cet intermède de nos rôles, nos rangs et cette distance qu’elle imposait entre nous.

Sans attendre, je me ruais vers la caméra, je la regardais un moment, m’assurant que tout était en règle, ne voulant pas perdre de temps. De ce cinq minutes…

Néanmoins, je me laissais emporté dans la musique, bougeant au rythme des percussions…

Qu’elle me regarde de travers, qu’elle me juge…je m’en foutais. Enfin non, je voulais qu’elle me regarde, qu’elle en rit même…Simplement pour faire disparaitre cet air autoritaire…qu’elle prenne plaisir…Ne pas voir ce 5 minutes comme un calvaire. Pas avec moi.

Pas de trépied, pas de soutien; non. Je voulais marcher, danser, voir courir autour d’elle.

Je voulais qu’elle se lâche, qu’elle me suive, qu’elle danse et qu’elle s’amuse avec moi…

“ …Allez…on oublie tout…Pas de contrat, ni de deadline…juste rigoler…danser. Te laisser aller…s’il-te-plaît…Amuses-toi !” disais-je doucement…dans la plus sincère des demandes.

Sans provoquer, sans la forcer…Non, je ne faisais que la regarder, en tournant lentement autour d’elle…caméra en main, dansant légèrement afin de l’amuser, prêt à capter la moindre parcelle de son regard, de son sourire, ce corps merveilleux sous la lumière…

Elle était resplendissante…

Je…sentais déjà que j’étais vaincu sous mon masque de clown…

Je l’étais depuis un bon moment, à vrai dire…et cela me faisait presque peur…

Tomber sous le charme d’une Princesse; moi, piètre petit fils d’usine de 3e classe…

J'allais encore me faire avoir et me blesser...
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Mar 1 Sep - 17:39

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Jade, toute sa vie, on lui a appris à se protéger.
Déjà petite fille, elle devait constamment penser à se préserver ; se préserver des rumeurs insensées, des critiques exacerbées, des parents éloignés. Née sur un trône, la couronne n’était pas facile à porter. Mais elle est devenue une partie d’elle ; un fragment de sa personnalité.
Elle se sentirait nue, la belle héritière, si elle la perdait.
En grandissant, elle a continué sur la même voie. De plus en plus encerclée par ceux qui la côtoyaient pour de mauvaises raisons, ceux qui ne voulaient que sa perdition, Jade a appris à garder ses réserves. À créer des limites excessivement claires. À bâtir des barrières pour garder à l’abri son cœur trop frêle. Mais aussi son héritage, le prestige de ses parents, le labeur d’une existence entière.

Elle a appris à se protéger, Jade,
ce n’est pas pour tout gâcher,
surtout pas avec l’un de ses employés.


Wyatt, il est son parfait opposé.
Ils viennent tous deux de milieux si différents, comme des univers parallèles qui ont fini par se trouver. Deux constellations qui n’étaient pas censées se croiser. Ou peut-être, seulement, le temps d’une soirée. Le côtoyer, jour après jour, n’a rien d’évident pour celle qui a appris à voiler ses émotions sous son joli masque de poupée. Elle devrait s’en contenter, elle devrait… refuser cette idée ; partir sans se retourner. Seulement la femme d’affaires n’en est pas capable, elle n’en a pas le courage. Pas alors qu’il veut seulement bien élaborer le shooting à venir,  quelques clichés simplement pour l’aider dans ses préparatifs. Pas alors qu’il lui adresse ce sourire irrésistible, joueur et empreint de malice. Elle ne saisit pas ce qui le pousse à insister autant devant la reine des glaces avérée, mais elle n’a pas le cœur à refuser. Encore moins avec de tels mots prononcés. Plus touchée qu’elle ne le voudrait, la muse tente de ne pas le montrer, alors qu’elle vient à son tour le remercier. – Merci à toi. Pour les compliments. Pour son sens du professionnalisme. Pour son humanité, aussi. Car elle devine bien, Jade, qu’une partie de lui doit lui en vouloir. Elle a continué de l’ignorer, jour après jour, malgré ce qui a pu se passer entre eux. Elle le considère comme un simple employé, il est même de ceux avec lesquels elle ne discute jamais.

Pourtant, dans cette nuit étoilée,
c’est lui qui est à ses côtés,
lui, aussi, qui sait la faire rester.


D’un mouvement fluide et délicat, la main partie frôler la sienne s’échappe alors que l’influenceuse s’éloigne. Elle se met à son aise sous les prunelles intéressées de son amant d’un soir. Elle le sent, son regard incandescent ; elle les sent, tous les frissons. Quelque peu troublée, elle garde toute sa maîtrise alors qu’elle s’approche à nouveau pour commencer. Amusée par son petit manège, elle accepte de jouer le jeu en saisissant les phalanges de Wyatt. Tout au long du chemin, elle sent ses abysses venir chercher les siens.
Et, parfois, les trouver.
Lentement, le dialogue renoué, c’est la complicité qui réapparaît. En sentant ses doigts contre sa peau, elle ne peut s’empêcher, Jade, de se remémorer,
quand il la touchait,
quand il la caressait,
quand il l’aimait.
Elle mordille inconsciemment sa lèvre inférieure alors qu’elle remonte ses opales jusqu’à lui. Elle ne manque pas une seconde ce sourire espiègle, presque enfantin. Elle se demande, un instant, ce qu’il a en tête. L’intuition qu’il ne lui dit pas tout, vite oubliée, quand il vient embrasser sa main raffinée. Un geste qu’elle considérerait déplacé, qu’elle refuserait, avec n’importe lequel de ses employés.
Pourtant, face à lui, elle est incapable de bouger.

La belle Orientale se demande, soudain, si elle a bien fait,
si elle n’est pas en train de perdre le contrôle tant apprécié.


C’est plus vrai encore quand il vient retirer la chemise qu’il portait. Vêtu d’un bout de tissu qui recouvre beaucoup moins ses muscles, il est tout offert à sa vue. Jade, elle se sent déjà submergée par le trouble. Comment veut-il qu’elle n’ait pas les idées floues ? Elle entend tout juste le volume de la musique augmenter, trop occupée à le contempler danser. Elle en serait amusée, la nymphe, s’il ne venait pas de lui demander de l’imiter. – Oh non, Wyatt… ce n’est pas du tout mon truc. elle se défend comme elle peut pour éviter le ridicule. La reine du monde a beaucoup trop de mal à lâcher prise pour le faire, ainsi, pour obtenir des prises. La caméra entre les mains, il virevolte autour d’elle, le sourire insouciant aux lèvres. Elle ne bouge pas beaucoup, Jade, mais il arrive à déclencher cette lueur dans ses grands yeux noirs. – Je ne sais pas faire… ça. S’amuser ; si, elle sait. Mais elle y parvient mieux après quelques verres alcoolisés ; en train de se détendre lors d’une soirée. Pas ici, en plein shooting, en laissant pour preuves ces clichés. Mais c’est le regard de velours de Wyatt qui arrive à la faire chanceler. D’un éclat de rire, il commence à la faire danser. La lumière retrouvée dans ses iris envoûtés, la princesse se laisse irrésistiblement charmer. Quelques secondes de passées, des minutes peut-être, avant que sa main ne vienne chercher celle de son employé. On croirait à une caresse enivrée, mais c’est l’appareil qu’elle vient récupérer, pour à son tour le filmer. – Tu mérites d’être immortalisé… elle s’exclame, la voix un peu trop suave. Plus joueuse, soudain, Jade.

Tu mérites d’être immortalisé,
tu mérites d’être admiré,
et pour la première fois depuis une éternité,
c’est ce qu’elle fait,
Jade,
elle te regarde.


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#
Mar 8 Sep - 7:19
OvertimeJade & WyattÇa passe ou ça casse.

De la pure folie. Une idée explosive dans ma tête de débile. Je mettais carrément tout mon jeu sur la table espérant terriblement qu’elle embarque. Qu’elle me suive…

Dans cette idée, cette proposition instantané de ma part. Instantané, certes, mais pas irréfléchi.

Non, cela faisait longtemps que je l’avais remarqué. Cela fait probablement des années que les plus anciens de l’entreprise le savent, mais personne, personne encore avait tenté quoi que ce soit envers elle.

Ils avaient trop peur. Peur de son autorité, de son pouvoir sur eux. Cette emprise qu’elle avait sur leur emploi, leur vie carrément. Un désagrément et elle avait la capacité de les remercier et mettre un terme à leur aisance financière. Alors, qu’en fin de compte, tout ceci se résulte sur elle…

Son comportement…Son attitude. Ce trait de personnalité qui la rendait si inhumaine. Un robot qui déambulait dans les corridors effectuant des rondes, des vérifications de la progression des projets. Rien…rien ne transparaissait chez elle. Que le travail et la discipline…

Et j’en étais le plus victime de ce choix de distanciation…

Je n’en avais pas, en fait. Aucune distanciation puisque pour avoir distance, il faut quand même qu’il y ai échange…

Je n’en avais pas…Pas du tout. Certains avaient un ordre, d’autres des corrections  de sa part. Je n’avais rien…Même pas un regard.

Comme si je n’existais pas…comme si elle ne voulait pas que j’existe…

C’était cela, en fin de compte. Elle ne voulait pas que j’existe dans son univers. Dans son entourage….

J’étais rattaché à un souvenir. Un souvenir qui tâcherait sa réputation pure et soignée…comme si ce que nous avons en commun était néfaste…

Une erreur de parcours…Un regret.

J’étais un regret à ces yeux…aux points de m’éviter, de tout faire pour me contourner.

Encore une, une autre personne qui ne voit que ce qu’elle veut voir de moi. Voir que le côté sale, noir et dangereux chez moi.

Pourtant, s’ils pouvaient creuser un peu. Passer la première couche de cette réputation surfaite de moi, ils verraient que…j’étais mieux que cela. Beaucoup mieux que cela.

Je pourrais m’en foutre. L’envoyer promener, la maudire même, mais ce rejet me faisait plus de mal que je pensais…

Je refusais de la laisser penser cela de moi. Je voulais me battre. Me battre pour lui prouver ma bonne foie, mon côté plus lumineux et…amusant.

Tout comme la première fois…

Par la musique…par ma folie.

Décrocher, faire tomber son masque de patronne disciplinaire. La voir danser sur de la musique entraînante. Observer son sourire, entendre son rire face à mes pitreries; le mur venait de tomber. Il n’y avait plus de distance, de rang sociale.

On s’amusait…ensemble…et c’était beau à voir…

À la voir…comme si cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas amuser autant ne sachant presque pas comment faire.

Alors, je…j’ai pris le risque…Aussi stupide que cela.

Stupide, je l’étais…pouvant perdre mon emploi à tout moment…Le moindre faux pas, tentative d’approche trop brusque et je me retournais aux autorités. Je perdrais des droits…m’éloignant encore plus de ma soeur…

Pourquoi ? Pourquoi je faisais cela pour une femme qui semble me mépriser ?

Justement, elle SEMBLE me mépriser…, mais en réalité, au fond de moi, je le savais que c’était faux. Qu’elle était fausse.

“ Si, tu le sais. Fais juste suivre le rythme. “ disais-je toujours en dansant près d’elle. Je lui prenais les mains doucement afin de les faire bouger un peu, comme si je l’initiais une chorégraphie improvisée. Quelques secondes seulement pour la libérer et reprendre mon poste de photographe d’un soir.

Je sais lire un regard, je peux sentir l’énergie qui circule…Comme quand je suis dans une cage, je parviens à déceler les intentions de mes adversaires…

Jade…est son propre adversaire. Elle se bat contre elle-même…contre cette envie d’être elle-même. Cette femme dont j’ai eu le privilège de voir, d’entendre, d’apprécier, d’admirer existait toujours…

Il suffisait de la sortir de ces lianes redoutables de la sévérité.

Et j’y parvenais tranquillement, après quelques déhanchements loufoques sous l’emprise de la musique, j’ai pu entendre un premier rire avant de la voir, enfin, danser.

J’avais donc réussi. J’étais parvenue de la revoir telle qu’elle était…

Un grand sourire sur mon visage. Je ne devais pas, par contre, réagir avec de grand déploiement. Je devais être calme, doux…aucune allusion au travail ou à son relâchement…

Il fallait en profiter. Qu’elle en profite, justement…

Danser sans retenue. Se foutre de tout et laisser son corps vibrer au rythme de la musique. Le naturel rend toujours les photographies si vibrante de vérité. Elle m’impressionnait voyant bien que ces photos seront grandioses. Sûrement parmi les plus belles que j’ai prise…

Je n’avais pas arrêté de prendre des photos. De capturer ce moment inusité avec elle et ainsi, prouver que sa beauté transperçait l’objectif, mon regard….

….mon petit coeur.

Je me prenait moi-même au piège allant si loin. Je balançais moi-même dans le vide, dans l’incertitude de me laisser emporter par cette douce vibration qu’elle me donnait de par son attention, son aisance, son charme…

Allant jusqu’à me surprendre…retournant cette situation vers moi…

Me prendre en photo…dans mes mains. Moi qui pensait qu’elle cédait voulant danser avec moi…C’était l’appareil qu’elle saisissait sans attendre.

Elle venait de prendre l’appareil d’une façon qui m’intriguait. Est-ce que je voyais un peu de malice ?

Vouloir prendre des photos de moi ? Jade ?…

C’était terriblement surprenant, au point d’avoir une légère timidité qui naissant en moi.

Mais il ne fallait pas l’afficher. Je me devais de rester énergique et loufoque. En aucun cas, je désirais qu’elle reprenne son sérieux…

“ Awww vraiment…Je MÉRITES d’être immortalisé ? Moi ?…et bien dit donc…, c’est tout un honneur, Mademoiselle Monroe. Défi accepté….” disais-je doucement avec un sourire en la regardant profondément. Je laissais la musique animer l’endroit ne la quittant pas des yeux avant de prendre ma première pose…

Encore une fois, j’allais dans la plaisanterie prenant des poses de combats entre deux grimaces; poings tendues, frappant le vide, jouer l’haltérophile à deux balles. Je prenais même des objets de décors hors champs, toujours entraîné dans la musique…Je sautais, dansais et posais afin d’amuser d’avantage cette belle ricaneuse…

J’avais autant, sinon plus de plaisir qu’elle…

Pour tranquillement, essayer de devenir sérieux et jouer le mannequin plus ou moins assumé…

“ OK…on essaie d’être pro…”

J’étais un piètre amateur…

C’était presque ridicule…

“ ....Qu’est-ce qui faudrait que je fasse comme posture idéale pour avoir ma gueule en couverture?…Puis-je avoir mon petit cours rapide avec une professionnelle? “ demandais avec un tendre sourire…


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Dim 20 Sep - 18:43

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Il est comme un éclat trop coloré dans une vie à l’harmonie excessivement parfaite : trop belle pour être réelle. Dans une existence orchestrée comme du papier à musique, il est la note fébrile, inattendue, apparue par hasard, mais reconnaissable entre toutes. Il est cette surprise imprévisible, sublime mais dangereuse à la fois. Parce qu’une seule note trop risquée peut gâcher toute la partition, Wyatt, il pourrait l’emmener à sa propre perdition. Seul bout de sa vie imprévu, il a ce pouvoir dont il ignore lui-même l’existence, celui de semer le chaos dans cet univers organisé au millimètre près. C’est pour cette raison, plus que toutes les autres, que l’autoentrepreneuse prend soin d’en rester éloignée. Ce n’est pas par mépris, ni par désintérêt, encore moins à cause d’un quelconque regret. C’est précisément parce qu’elle sait, bien au fond d’elle, le désordre qu’il pourrait créer.

Wyatt, il est le cataclysme qu’elle refuse de laisse venir.

Mais, ce soir, elle ne contrôle rien de ce qui est en train de se passer. Sous le prétexte du travail, elle se retrouve contrainte de rester à ses côtés. Trop consciencieuse, trop professionnelle, la femme d’affaires ne saurait refuser d’aider l’un de ses employés. Peut-être aussi que, si elle le nierait en toutes circonstances, il lui est plus difficile encore de lui dire non, à lui plus qu’à quiconque. Car plus les minutes défilent, plus elle fait le vide. Une abstraction de plus en plus évidente du boulot qui est censé les retenir. Elle oublie, Jade, elle oublie toutes ses précautions. Elle oublie les risques qu’elle refuse de prendre. Elle oublie les règles de bienséance pour se laisser aller, un peu, à la décadence. Ses grandes mains qui saisissent les siennes plus frêles, Wyatt, il lui montre comment faire. Les mouvements qui s’enchaînent, fluides, sensuels ; naturels. Elle se sent en symbiose auprès de lui comme elle s’est sentie, la première fois. Le soir de leur rencontre, alors qu’elle ne le connaissait pas, elle décelait cette sensation de fusion incroyable. Cette alchimie depuis réfutée, qui revient bien plus vite encore qu’elle ne l’a chassée… bien trop vite en réalité. Le sourire pétillant sur les lippes, les pupilles qui brillent de mille feux, la belle milliardaire s’amuse de le voir faire le pitre ; elle joue avec lui. Complicité retrouvée, tacitement, sans un bruit. Comme un jeu entre leurs corps que sa bouche n’aurait su dire. L’héritière oublie sa réputation, son prestige, son rôle de patronne devant l’employé qu’elle devrait voir en lui. Elle oublie tout, pour ne se focaliser que sur lui. La danse, d’abord timide, devient de plus en plus authentique. Comme une évidence trop reniée, l’intimité à nouveau se crée. Et elle, libérée.

Il la libère de ses carcans habituels,
il la libère des chaînes dont elle est prisonnière,
il la libère de l’existence qui est la sienne,
Wyatt, il la libère d’elle-même.


Oubliant toutes ses réserves, oubliant sa retenue habituelle, la reine se laisse aller auprès de son subalterne. Elle se sent vibrer, auprès de lui, plutôt qu’avec tous ceux qu’elle côtoie dans son univers. Dans ce milieu mondain qui est le sien. Les clichés s’enchaînent, pendant qu’elle se libère. Elle fait ce qu’elle ne fait jamais, Jade. Elle met son cerveau sur pause pour se focaliser sur l’instant qu’elle est en train de vivre. Pour mieux le savourer, pour mieux en profiter. Elle se laisse guider par ses seules envies, peut-être aussi beaucoup par lui. Et tandis qu’elle se retrouve petit à petit, elle le retrouve, lui aussi. Le regard envoûté du jeune homme sur elle, la beauté orientale joue presque de ses charmes, pour inverser à son tour la tendance. Elle ne songe plus une seconde à la raison première de cet exercice, de ce shooting. Elle ne pense pas au réglage des éclairages, à la lumière qu’il faut adapter à son visage. C’est sur lui, cette fois, qu’elle désire se concentrer. Une proposition qui semble faire naître un voile de timidité. Jade, elle le contemple, l’air amusée, cette lueur malicieuse dans ses rétines, tandis qu’il accepte rapidement le défi. – Voilà un homme courageux. elle affirme, avec humour, bien qu’elle le pense en réalité. Il se laisse bercer par ses instincts premiers, par tout ce qu’il peut désirer. C’est bien plus que ce qu’elle pourrait faire… dans un moment ordinaire.
Une soirée qui ne serait pas aussi particulière.
Les clichés s’enchaînent, ils se multiplient sans cesse. Elle ne se lasse pas, Jade, de le voir poser de toutes les manières qui soient. Elle photographie plusieurs scènes de combat, toujours originales. Sourire aux lèvres, la princesse immortalise chaque scène. – Mais j’aimais beaucoup ce que tu fais. elle confie avec la plus grande sincérité. L’appareil abaissé, ses opales le fixent avec intensité. Elle se mordille la lèvre inférieure alors qu’il lui demande des conseils. – Bien… déjà, tu n’as pas besoin d’accessoires ou de quoi que ce soit. Sois toi-même pour rendre les photos le plus authentique possible. Elle s’approche de lui pour lui ôter ce qu’il tient entre les mains, frôle une nouvelle fois ses doigts sans le vouloir. Son regard ne quitte pas celui de Wyatt. – Regarde-moi… oui, comme ça. ses phalanges délicates glissent contre le menton de son interlocuteur, pour l’inciter à relever la tête. – Et tu restes sérieux. Elle prend une légère inspiration avant de reculer, à peine, juste pour prendre de nouveaux clichés. Immortaliser cet instant à ses côtés. – Tu es vraiment très beau… elle laisse échapper, presque sans réaliser, la portée des mots prononcés. Simple vérité, jamais niée, juste le plus loin possible reniée.
Wyatt, il a quelque chose qui ne peut que la captiver,
et dangereusement l’attirer.

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Mer 30 Sep - 6:43
OvertimeJade & WyattPas besoin d’alcool ou quelconque drogue dure…

Je planais déjà par la folie et mon envie de rendre ce lieu de travail, un véritable terrain de jeu. Effacer les projets, les échéanciers et les heures supplémentaires que tiraient cette pièce. Je me devais de camoufler tout le côté professionnel, sérieux et ennuyant.

Confiant et déterminé, j’avais bien l’intention de réussir à voir cette lueur dans son regard. Cette lumière vive et envoûtante qu’elle m’avait lancé lors de cette soirée mémorable. Je savais bien qu’il s’y trouvait encore, caché dans le creux de son être, recouvert par les responsabilités, ces engagements et surtout sa réputation. Ce drap noir et terne si lourd et irritant que je craignais de voir cette lumière disparaître pour de bon…

La vie n’est pas le travail. Le travail n’est pas une vie. Il y a tellement de chose qui devrait être mise de l’avant dans notre existence. Je suis conscient qu’il faut travailler pour le fric et que le fric rajoute une liberté. Je suis très bien placé pour savoir que le nombre de billet de banque dans un compte fait une différence, mais il devient inutile si on n’a pas le temps, l’envie ou l’entourage pour en profiter. Ce fermer dans le travail apporte un lot d’anxiété étant constamment dans l’interrogation et le regret. On voit le temps qui passe, le temps où on aurait pu faire autre chose: s’amuser, profiter de quelques instants d’évasion.

Le temps de relever la tête, le temps a déjà passé. Notre entourage n’est plus là. Il nous reste que notre travail…très heureux de vous avoir, ainsi capturer durant toutes ces années. Le travail n’a pas peur de vous achevez, sachant qu’un autre prendra votre place. Il va continuer de vivre vous voyant vous couchez pour de bon, épuisé…

Drôle de parler ainsi alors que je me dois de travailler, de gagner du fric pour me sortir de ma situation. Sortir ma soeur de l’orphelinat…

Justement, ma soeur est la raison de prendre une pause. De m’entraîner, de me sortir de mes songes, mes angoisses, le temps de jouer à la poupée avec elle. D’apprécier ce que j’ai, ce qui m’entoure...Partager un moment précieux. Un moment dont elle se souviendra, sachant combien je l’aime…

Offrir son temps est encore plus précieux, important que du fric…

Je prends le temps avec Jade…

Essayer…du moins, à ce qu’elle puisse prendre du temps pour elle. Prendre le temps de me voir, de me connaître…au-delà de la menace, de la crainte de la nuire.

Faire tomber les préjugés…la peur de moi.

Une trame sonore, un appareil photo et un peu de folie…

Nous étions totalement ailleurs. Dans un endroit bien plus agréable, stimulant et grisant…avec elle.

Devant elle…devenant tranquillement intimidé. Une peur, évidemment. Je venais de monter la proximité d’une marche, revenant dans un studio de photo. Pousser la porte à une proposition plus sérieuse. Qu’elle partage avec moi son métier…

J’adorais son hésitation qui s’accompagnait de cette morsure de la lèvre inférieur. Une retenue. Une envie….

Elle cédait..marchant lentement devant moi, armée de la caméra. Un accessoire entre mes mains, elle se débarrassait de la dernière barrière qu’il y avait entre-nous.
Ne plus faire le clown, mais devenir un modèle professionnel. Avoir une véritable posture. Avoir un véritable regard…digne d’une couverture.

Elle venait de monter d’une autre marche. Le bout de ces doigts contre ma peau, je sentais presque une caresse m’invitant à dresser le menton.

Mon regard vers le sien…Un silence ne laissant que la musique occuper la pièce…

Un vrai regard, celui qui fait transparaître ma véritable identité…

C’était moi qui hésitait. Bien des choses se cachaient derrière mon humour et mon excentricité.

Dissimuler dans ce regard qui fixait la lentille, je devenais timide ayant du mal à garder la posture…

Mes bras, mon torse, mes jambes, je ne savais plus quoi en faire…

Mais mes yeux…Les yeux parlent, dégagent tant d’énergie, de sentiment…autant que la bouche.

Elle peut surprendre…Étonnée.

Et, mes oreilles avait bien entendu…créant tout une expression sur mon visage. Surpris…agréablement surpris.

Un sourire conduisait la timidité à devenir plus grande. Non, je ne savais pas comment répliquer à cela. Aller dans ma zone de confort, ou profiter de cet instant pour…

“ …Mademoiselle Monroe…vraiment, vous me trouvez beau ?…Vous me flattez…J’en suis très...surpris…Merci...” osais-je dire en faisant une révérence, la taquinant, un peu.

Mes mains, par contre, me trahissaient, ensuite, s’insérant dans les poches de mon jeans. Je laissais passer un petit rire discret avant de me concentrer, à nouveau sur elle…

Une phrase courte, mais qu'elle avait lâchée impulsivement. Je le savais. Au fond de moi, je le savais. Elle, non plus, elle n'était pas indifférente envers moi. La différence, c'est qu'elle refusait de se l'admettre...

Un ange passe…me laissant envahir par une envie, me mordant les lèvres, à mon tour…Toujours incertain comme si la moindre action allait m'amener dans le gouffre.

“ ….Non, je suis pas si beau que cela, allons. Attend un peu.” disais-je tout bas en marchant quelques pas dans sa direction. Doucement, sans l’effrayer, je lui prenais la caméra des mains et je la contournais afin de me placer subitement derrière elle. Je me penchais légèrement afin d’avoir mon visage au-dessus de son épaule gauche, frôlant presque sa peau de sa joue contre la mienne au passage. Je n’ai pas pu ignorer l’odeur parfumé qui se dégageait de sa chevelure qui me frôlait le nez. J’en perdais presque mon idée…et le rythme normal de ma circulation sanguine. Ma cage thoracique contre son dos, j'allais être démasqué par mon propre coeur.

Je tendais la caméra au bout de mes bras, lentille devant afin de nous prendre, les deux, en photo: la posture classique du selfie.

Tout cela s’était passé en quelques secondes, la prenant peut-être par surprise, mais l’effet voulu était là. Après deux-trois clics, je retournais la caméra afin de voir le résultat sur la petite écran entourant presque ces épaules de mes deux bras tendues.

“ Ah..tu as raison,…”,
disais-je doucement, près de son oreille,“Mais tu vois, c'est encore plus beau comme ça, tu ne penses pas ?...Avec un sourire si agréable à regarder.“

Magnifique, comme toujours. Elle rayonnait sur la photo. Elle m'illuminait de sa propre lumière...

J’avais du culot, je le sais, mais c’était plus fort que moi. Son visage si près du mien, je le scrutais en douce espérant de ne pas m’être tiré dans le pied. Je ne bougeais pas, malgré l’envie. J’avais déjà amorcé une approche…

Je tenais à sa réaction, sa réponse.

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Mer 7 Oct - 20:46

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Ils se retrouvent en dehors de la réalité.
Dans une bulle loin de ses responsabilités, loin de toutes les règles qu’elle s’est elle-même fixées. Ils se retrouvent, rien que tous les deux, dans ce monde qu’ils ont créé. Il y a longtemps déjà, des semaines, des mois plus tôt. Un monde sur lequel elle a décidé de tirer un trait, Jade, le lendemain matin de cette soirée empreinte de folie.
Cette soirée qui était, elle l’a pensé mille fois, pure folie.
C’était facile de l’oublier, le mettre de côté. C’était facile de se remémorer le souvenir de cet homme comme une nuit agréable ; une parenthèse appréciable ; avant de reprendre tout naturellement le cours de sa vie. C’est bien plus difficile depuis qu’il est entré dans celle-ci. Depuis qu’il en fait désormais partie. Elle s’efforce de le considérer comme un simple employé, comme les autres, exactement comme les autres. Pour y arriver, dans toutes ses contradictions, la belle héritière n’a pas eu d’autre choix que de l’ignorer. Faire comme s’il n’existait pas, pour oublier combien il existe fort, Wyatt.

Mais l’alchimie revient,
quand passé et présent s’entremêlent,
et qu’elle, perd tout repère.


Elle se laisse aller à ses côtés. Parce que c’est loin d’être évident de lutter, tout le temps, contre lui, contre elle-même. C’est éreintant pour la femme d’affaires déjà bien malmenée par tant de préoccupations de songer constamment à garder ses distances. Elle ne sait pas résister, elle ne pense plus à résister. Elle se laisse, de plus en plus dangereusement, approcher. Les envies qui commencent à se dévoiler, le désir de rester à proximité, celui plus inavoué encore de s’en rapprocher. Elle frôle sa peau de ses doigts délicats, comme une caresse qu’elle n’admettrait pas. Pendant un instant, pas longtemps, une fraction de seconde aux allures éternelles, quelque chose se passe. Dans leurs regards, dans les deux lunes qui croisent leurs homologues et qui y lisent, tout, tout ce qu’ils ne se disent pas. Elle décèle la sensibilité derrière l’excentricité ; le trouble mal assumé derrière l’assurance si affichée. Comme il doit percevoir, lui aussi, combien elle est déroutée.
chamboulée,
déstabilisée par les grandes prunelles qui dévorent les siennes. La reine, si habituée à intimider ceux qu’elle côtoie, retrouve cet air inhabituel chez l’homme que rien ne semble atteindre. Elle sent le léger embarras, le compliment qui est venu sans qu’elle ne s’en rende compte. Ce sont ses mots, à lui, qui lui font réaliser que ses lèvres ont trop vite formulé sa pensée. Le sourire étincelant, elle garde le silence ; parce qu’elle en a déjà trop dit.

Parce qu’elle n’a pas l’habitude,
d’être prise au dépourvu,
pas l’habitude,
qu’un homme la chamboule.


Mais il choisit à son tour de s’approcher ; pour la première fois, consent à la tutoyer. Elle l’observe, le souffle court, sans parvenir à bouger. Sans même essayer. Elle se demande, en vérité, ce qu’il peut bien avoir à l’esprit… quand il choisit de préparer un selfie. L’ombre d’un sourire esquissé sur son minois, la princesse reprend d’une voix basse, qui masque plus ou moins bien le trouble qui la submerge. – Je ne suis pas sûre qu’une telle photo soit réellement très professionnelle. elle essaie de voiler ce qu’elle éprouve, là tout de suite, mais le souffle chaud de son amant d’une nuit juste derrière elle ne l’aide pas. Il est tout près, si près qu’elle sent la chaleur de son corps caresser le sien sans même qu’il n’ait besoin de la toucher. Si ses mots ont tenté de le dissuader, la nymphe se laisse prêter au jeu qu’elle connaît déjà par cœur. Les clichés s’enchaînent avant qu’il ne décide de les contempler un à un. Pendant qu’il admire les photographies, Jade, elle tente de rester imperturbable alors qu’elle se trouve entourée par ses deux bras. Il enveloppe sa silhouette fine de son corps bien plus imposant. Proche, si proche qu’elle peut respirer les fragrances masculines comme si elle en était tout encerclée. Il l’entoure, Wyatt, de toute sa présence. Douce ironie quand elle se souvient, tout ce temps passé à creuser la distance. Tout ce temps passé à le fuir, alors qu’ils sont presque blottis l’un contre l’autre aujourd’hui. Focalisée sur le rythme cardiaque de son myocarde déchaîné, l’influenceuse peine à écouter les mots prononcés. Mais, maîtresse dans les règles de l’apparence, elle parvient toutefois à rétorquer. – On sourit rarement quand on pose devant l’objectif… elle décide de se tourner pour lui faire face ; mettre fin à ce bien trop déstabilisant contact. Seulement elle n’obtient pas le résultat escompté. Car en plus d’être toujours autant à proximité, cette fois, c’est dans ses iris qu’elle vient à se noyer. – Si tu n’as plus besoin de moi… je crois que je devrais y aller… elle le dit, mais pourtant, elle ne bouge pas. Elle continue de se perdre dans son regard. Les battements anarchiques de son cœur ne cessent de s’affoler. Elle ne sait pas ce qui lui prend, Jade, elle ne réfléchit pas à cet instant. Juste une milliseconde, elle capture ses lèvres dans un baiser envoûtant. Un baiser si souvent désiré, plus souvent encore renié.
Elle l’embrasse, enfin, comme si elle se contenait depuis une éternité.

(c) calaveras.

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Mer 21 Oct - 9:53
OvertimeJade & WyattÊtre devant un objectif, sans filtre…

Sans avoir quoi que ce soit pour cacher le moindre parcelle des nos défauts…Car, des défauts, on ne voit que cela au premier regard. Les trente premières secondes lors d’une première rencontre est décisif. Dans ces trente secondes, tout ce passe. Tout ce juge…

Ça passe ou ça casse. En un seul regard, on prédestine notre rapport avec cet être en face soi. L’apparence y est pour beaucoup. Le bien paraître…

Cette façon de nous regarder, nous considérant déjà coupable dans un tribunal. Croire que de simples vêtements; une cravate et un veston propre va effacer cette aura qu’ils voient autour de nous. Non, un criminel reste un criminel à leur yeux. Nous avons toucher aux flammes de l’Enfer causant un tort irréparable au sein de la société. On ne peut pas reculer. Plus jamais on nous verra autrement…

C’est encré dans leur mémoire pour des siècles et des siècles. Mon nom est dans leur dossier. Je ne peux plus faire partie du rang des gentils. Surtout pas un être venant du quartier le plus crade et nuisible de New York.

Le Bronx aussi est jugé au premier regard. Sombre, puant et dangereux. Aucune âme saine voudrait s’y aventurer. On doit s’y détacher à tout prix ne voulant pas être considéré comme un être des bas fond de New York. Qui n’a pas réussi, qui est lâche, qui a une âme de tueur maudit par le destin. Le véritable dépotoir de la société…

Comment supporter cela ? Comment ne pas être affecter par la catégorisation, le jugement si rapide et facile…?

Le filtre…Cette mince couche trompe oeil qui corrige tout et qui passe inaperçu. De part un sourire, un côté excentrique et bouffon, on parvient à couvrir de toute cette méchanceté gratuite et continuer; droit devant.

Et j’ai appris jeune. Très jeune à me servir de cette carapace. Ne pas craquer, afficher ma faiblesse, même si cela pouvait faire mal…

“Ne pleures pas , Wyatt. Elle ne mérite pas que tu pleures. Ta mère est égoïste pour partir de la sorte, d’accord ? Il faut que tu sois fort, mon gars. On se tient. On se lâche pas…”

Je n’ai pas lâché C’est comme cela que mon père m’a apprit à affronter la vie…À me battre. Tromper mes adversaires.

Je suis resté focus. Je prenais mes frustrations, ma colère, ma haine à mon avantage frappant sur le sac, les coussins, voir même mes opposants. Redoutable dans une cage. Inébranlable à la vie…

Ne pas baissé la tête. Faire face au courant de toutes les manières possibles sans jamais abandonner. Tenir tête à ce destin qui tente de nous attirer vers le bas. Détourner l’attention ailleurs quand on touche à notre sensibilité. User un peu d’humour pour calmer le jeu et changer de sujet.

Jamais, jamais afficher sa vulnérabilité…au risque d’être faible et tomber.

C’est ce que je fais quand me le demande d’être sérieux, de retirer ma carapace. Baisser ce filtre qui me protège depuis des lunes..

Je veux dire que dès que je vois apparaître l’inconfort, le malaise qui prend possession de mon corps, de mon être…automatiquement, je tente de fuir soit en faisant le plaisantin, soit en faisant diversion sur un autre sujet, voir carrément sortir du cadre pour partir et ne plus y penser.

Je ne veux pas sentir ces choses qui me pèsent l’estomac, le coeur. Ils ont toujours été bien gardé au fond de moi. Mais quand on insiste, qu’on touche mes points sensible, je sais ce que je suis capable de faire…

Je suis incontrôlable. Terrifiant. C’est impulsif. Je fonce voulant faire taire ces mots dont je ne veux pas entendre.

Et c’est un problème…

Je…je dois travailler sur moi. La justice m’a condamné à des séances chez cette psy. Pour mon bien. Pour être capable de reprendre ma soeur…

Croire que c’est ainsi qu’ils vont me remettre sur le droit chemin. Tenter de me redresser, de faire de moi un bon citoyen, à leur image…C’est que de la merde.

Ils ont déjà fait leur impression sur moi. Ils se foutent bien de moi...de par leur premier regard.

Mais en attendant, je préfère éviter…et continuer de faire le clown…

Le cacher pour éviter ces faiblesses.

Moi qui savait toujours m’en sortir, de ne pas être affecté, il y a des faiblesses dont je ne peux contrôler aussi facilement.

Que je n’ai pas prévue le coup, me frappant de plein fouet. Une force qui me saisie, résonne dans ma poitrine me coupant le souffle. Si troublant, effrayant à me faire fléchir. Me faire douter de moi-même.

Jade est une faiblesse…Une terrible faiblesse.

“ Peut-être..mais au naturel, on arrive à ressentir quelque chose au travers du grain de l’image…”

Coincé entre la dissimulation et la sincérité, je dansais littéralement perplexe de m’aventurer en eaux troubles. Je redoutais le mépris, peut-être même le dédain face à mon approche. Nous étions de deux mondes si différents, mais en l’espace d’une ou deux danses, les frontières venaient de disparaître. Nous partageons la même énergie. Si agréable et enivrante que mon envie, mon désir de briser ces barrières étaient plus grand.

“ Un sourire cache bien des choses, mais pas un regard. Les yeux ne mentent pas. Ils sont remplis de vérité…”

J’envoyais balader les principes et la hiérarchie me rapprochant de l’interdit, de celle qui pourrait me détruire et à plusieurs niveaux. Celle qui semblait aussi résister devant cette proximité entre nous.

Au point d’en mettre un terme, se détachant de moi…

Ainsi le décors de la réalité reprenait forme…

Je perdais son contact, perdant ma ferveur.

En la voyant se retourner, je pressentais ces reproches, sa fermeté et son autorité sur moi. Comme si tout ce qui venait de se passer, n’avait pas existé. Je n’aurais que ces photos en guise de preuve.

Ces paroles annonçait son départ, mais l’expression de son visage disait tout autre chose.

À courte distance, nous nous regardions. Nous nous fixions, sans bouger d’un muscle.

“ …D’accord…Merci pour ton aide…” répondais-je dans le même timbre de voix qu’elle, hypnotisé par la profondeur de son regard. Je découvrais la vérité…

Je la voyais…Elle me voyait. Sans filtre.

Nos deux corps crispés, respirations inégaux, de plus en plus tenaillés mais tous les deux, incapables d’abdiquer...

Je ne pouvais pas. Les conséquences…

Il fallait…qu’elle s’écoute. Nous ne pouvions plus le nier. Il fallait qu'elle s’y résigne.

Et elle s’est résignée posant ces lèvres sur les miennes. Elles m’avaient prise par surprise au départ, mais je me laissais rapidement envoûter par leurs effets sur moi. Je fondais littéralement m’accrochant à sa fine taille.

Ces lèvres que j’avais goûté, jadis et que je convoitais encore secrètement. Ce souvenir si loin et pourtant si grisant. Tout revenait à la surface.

Cette bouche ardente sur la mienne; une décharge traversant mon corps. Ce baiser me donnait un second souffle, une effervescence le prolongeant sans attendre. Je saisissais ces lèvres, à mon tour. J’accentuais le mouvement de nos bouches, nos langues à en perdre le contrôle.

La caméra n’était pas un dérangement utilisant mon avant-bras contre ces hanches pour ramener cette muse contre moi. Je l'enveloppais de mon corps, de ma chaleur. Je sentais tambourinement de sa poitrine sur mon torse. Nous étions, tous les deux, au même rythme; dans une ivresse folle comme si tout pouvait se terminer en un instant.

Ma large main contre sa joue, je reprenais difficilement mon souffle entre chaque étreinte. Je refusais que cela cesse gardant mes yeux fermés. Je ne voulais pas me réveiller allant même trouver refuge dans le creux de son cou que je m’empressais d’embrasser. Non, je voulais m’imprégner de la douceur sa peau, de son parfum et sa saveur qui me rendaient dingue.

Je la retrouvais, enfin…avec cette envie de recommencer ou plutôt poursuivre….

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Jeu 5 Nov - 20:59

Go on and light a cigarette, set a fire in my head. Set a fire in my head, tonight.  -- @Wyatt Gunn & @Jade Monroe

Les yeux sont le reflet de l’âme,
et, un instant, elle se sent, de l’autre côté du miroir.
Comme s’ils avaient franchi toutes les barrières construites entre eux, tous les murs savamment installés par l’auto-entrepreneuse ; plus rien ne subsiste. Aucune conscience professionnelle, aucune limite hiérarchique ou personnelle, aucune frontière. Ils ne sont que tous les deux ; lui et elle,
Wyatt et Jade,
comme ce soir-là.
Oubliées toutes les précautions prises depuis qu’il est de retour dans sa vie, elles sont évaporées, semble-t-il. Oubliées toutes les raisons qui font qu’elle se refusait obstinément un quelconque rapprochement, même amical, avec lui.

Ce qu’elle ressent, tout de suite, n’a rien d’amical.

Le cœur palpite, les battements s’affolent dans sa poitrine. Elle a la sensation d’avoir, comme, le souffle coupé ; et toute sa peau se met à frissonner. Les prunelles sombres rivées dans celles homologues, elle contemple sa conquête d’un soir, incapable de lui répondre. Il arrive au miracle de lui faire perdre ses mots, lui, là où aucun détracteur n’y est jamais parvenu ; là où elle ne termine jamais aucune conversation vaincue. L’âme farouche et si déterminée soit-elle se sent, soudain, prise au dépourvu. Lui, il la prend au dépourvu.

Sa proximité,
sa complicité,
son intimité,

lui, tout entier.

Il arrive à la déstabiliser. Au point qu’elle finisse par franchir la limite, celle de trop, tout ce qu’elle s’était interdit. Sans se rendre compte de ce qu’elle est en train de faire, l’ébène s’empare de ses lèvres dans un baiser empli de fièvre. La tendresse, d’abord, puis la passion qui la submerge. Elle l’embrasse avec volupté avant que la fougue ne vienne la gagner. Les mains masculines autour de sa taille svelte, elle s’y sent divinement prisonnière, comme dans un étau de tendresse. Ses propres bras qu’elle relève autour du cou de Wyatt, elle laisse ses doigts délicats glisser contre sa nuque sans qu’aucun d’eux n’interrompt jamais leur baiser. Ses lèvres, elles ont le goût enivrant dont elle ne voulait surtout pas se remémorer. Elles l’hypnotisent, elles la rendent fébrile et, en même temps, brûlante d’envie. Jade, elle a oublié de résister. Elle a oublié de s’empêcher de succomber. Juste une fois. Une fois de trop. Car la danse paraît trop addictive, désormais, pour qu’elle puisse à nouveau l’empêcher. Son corps fin contre celui plus imposant, elle s’agrippe à lui, suffisamment pour que leurs parfums s’entremêlent ; suffisamment pour que leurs peaux se mêlent. L’une des mains de la princesse finit par glisser le long du corps de son employé pour passer sous les bouts de tissus. Elle s’engouffre auprès de son derme chaud et si doux. Les lèvres scellées n’ont pas cessé leur ballet, inlassablement, les langues se lient et se délient alors qu’elle cherche toujours le contact de son corps. Les effluves de cet homme, ils lui reviennent, autant que sa chaleur, autant que sa douceur. Elle se sent transportée, Jade, incapable de s’en passer. Quand le souffle finit par leur manquer, le ténébreux se met à reculer, mais elle n’a pas le temps de croiser ses prunelles parce qu’il glisse déjà ses lèvres au creux de son cou. La peau dorée vient, immédiatement, s’électriser ; comme si une décharge d’électricité vient subitement la submerger. Elle savoure les baisers passionnés contre son cou, elle penche même la couronne pour lui donner un accès plus important. Les paupières closes, encore, elle ne veut pas que ça s’arrête. Elle ne veut surtout pas que ça s’arrête.

C’est elle, pourtant, qui se met à reculer,

elle qui trouve la force de se contrôler.

Un pas en arrière, puis un deuxième ; ses opales encore assombries de désir qui retrouvent les siennes. L’incompréhension, sûrement. Le retour à la réalité, assurément. – Je… je dois y aller. elle balbutie, encore envahie par ce trouble persistant. Mais, déjà, elle retrouve sa raison. Toutes ses raisons. Toutes celles qui font que, non, ils ne doivent pas. Non, elle ne peut pas. L’héritière n’attend pas la réponse de l’homme qu’elle laisse en plan. Elle l’abandonne et tourne les talons.

T’as franchi la limite ce soir,
celle que tu ne voulais pas,
celle que tu redoutais depuis que tu l’as retrouvé,
celle qui pouvait tant t’effrayer,
t’as peut-être été capable de résister,
sauf que tu ne peux plus te voiler la vérité,
Jade, t’as envie de lui,
depuis la seconde même où tu l’as revu.

(c) calaveras.

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